Philippe-Armand LAJOIE (1887-1964)

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Philippe-Armand LAJOIE (1887-1964)
Philippe-Armand LAJOIE (1887-1964)
Né le 29 juin 1887 à Wottonville, comté de Wolfe, Québec du mariage
de Joseph Lajoie, menuisier, et de Hermélinda Bélisle, il suivit sa famille
qui s’installa à Fall River, Massachusetts en 1899. Il fit ses études chez les
Frères des écoles chrétiennes, et ensuite à l’école paroissiale Saint-Roch
avant d’aller, en 1900, commencer son cours classique au Collège de Montréal. En 1908, il
termina sa philosophie au Collège de l’Assomption près de Montréal et reçut son baccalauréat ès
arts.
Il fut musicien professionnel au Canada avant d’entrer dans le journalisme. Il fit ses débuts
au journal Le Réveil de Montréal et passa quelques mois au journal Le Canada. Il rentra aux
États-Unis au commencement de la première Guerre mondiale et y participa en tant que musicien
de première classe, avec grade de sergent.
Revenu à Fall River après la guerre, il devint membre de l’équipe de rédaction du grand
journal L’Indépendant. Il eut la bonne fortune d’y travailler sous la direction de Godefroy de
Tonnancour, jadis compagnon d’armes de Ferdinand Gagnon, fondateur du journalisme de
langue française en Nouvelle-Angleterre. Il y a là une filiation importante du point de vue de
l’histoire littéraire franco-américaine, ainsi qu’en témoignent de nombreux écrits du fougueux
polémiste que fut Philippe-Armand Lajoie. Par la suite, celui-ci devint rédacteur en chef de
L’Indépendant, et n’en continua pas moins à y publier sa célèbre chronique « Çà et là ».
Pendant de longues années, Philippe-Armand Lajoie fut soliste-baryton ainsi que maître de
chapelle à l’église Sainte-Anne de Fall River. Pendant ces belles années, la chorale de SainteAnne interpréta, sous sa direction, des oratorios de Dubois, Gounod et Massenet, parmi d’autres.
Philippe-Armand Lajoie fut lui-même compositeur, surtout de messes et de motets.
Membre-fondateur de la Ligue civique franco-américaine du Massachusetts, il fut pendant un
certain temps rédacteur du Ligueur, publication de cette société.
En 1936, la France lui octroyait les Palmes académiques et en 1947 la Médaille de la
Reconnaissance française. Il reçut également la Grande Médaille d’honneur de la Société
historique franco-américaine.
En 1920, Philippe-Armand Lajoie épousait Cora-D. Parent. De ce mariage naîtrons trois
enfants.
Philippe-Armand Lajoie est décédé le 24 novembre 1964.
Même s’i1 ne publia aucun ouvrage sous forme de volume, Philippe-Armand Lajoie fut un
journaliste de grande race, dont les écrits méritent à coup sûr les honneurs d’un recueil. On peut
le classer, avec Adolphe Robert, Antoine Clément et Wilfrid Beaulieu, parmi les écrivains les
plus doués de cette génération de théoriciens et de chroniqueurs de la survivance en FrancoAméricanie. Dès les années trente, certains articles que Philippe-Armand Lajoie signa dans
L’Indépendant furent repris dans Le Travailleur de Wilfrid Beaulieu et il en sera ainsi jusqu’à ce
que L’Indépendant disparaisse en 1962. En 1963 et en 1964, Wilfrid Beaulieu accueillit
volontiers dans son journal les articles de ce camarade et collègue, comme Beaulieu lui-même,
vieux routier de la survivance.
Armand CHARTIER
ŒUVRE
- Articles et chroniques dans L’Indépendant. Fall River, Massachusetts (1919-1962).
- Articles dans Le Travailleur. Worcester, Massachusetts (1930-1964).
BIBLIOGRAPHIE
- Dion-Lévesque, Rosaire. Silhouettes franco-américaines. Manchester, NH : Publications de
l’Association canado-américaine, 1957, p. 465-468.