Betond Risk / Au-delà du risque (210074)

Transcription

Betond Risk / Au-delà du risque (210074)
BEYOND
~
RISK AU-DELÀ
DU RISQUE
Automne ~
~ Hiver 2010
Fall ~
~ Winter 2010
Disasters:
Don’t Panic!
Catastrophes :
pas de panique!
Presorted Std.
U.S. Postage
PAID
FARGO, ND
PERMIT 43
Canadian
Institute of
Actuaries
Institut
canadien
des actuaires
1
O ff i c i a l p u b l i c a t i o n of t h e Ca n a d i a n I n s t i t u t e of A c t u a r i e s
La p u b l i c a t i o n off i c i e l l e d e l ’ I n s t i t u t c a n a d i e n d e s a c t u a i r e s
CERA
Chartered Enterprise Risk Analyst
A risk
management
credential
organizations
can count on
Un titre de
compétence en gestion
du risque sur lequel
les organisations
peuvent compter
In an increasingly complex and fast-changing
global environment, organizations are seeking risk
management professionals with deep knowledge of the
dynamics of risk.
Dans un contexte mondial en évolution rapide et de
plus en plus complexe, les organisations recherchent
des professionnels de la gestion du risque qui
possèdent une connaissance approfondie de la
dynamique du risque.
The Chartered Enterprise Risk Analyst (CERA) is
an international credential encompassing the most
comprehensive and rigorous demonstration of
knowledge and experience available in the eld of
enterprise risk management.
Le titre de Chartered Enterprise Risk Analyst (CERA)
est un titre de compétence mondial comportant la
démonstration la plus complète et la plus rigoureuse
des connaissances et de l’expérience qui existent dans
le domaine de la gestion du risque d’entreprise.
In 2009, 14 actuarial organizations signed a multilateral
treaty to develop and facilitate the international mobility
and recognition of the actuarial profession within the
specialized eld of enterprise risk management.
En 2009, 14 organismes actuariels ont signé un traité
multilatéral en vue de développer et de faciliter la
mobilité et la reconnaissance internationales de la
profession actuarielle au sein du domaine spécialisé de
la gestion du risque d’entreprise.
The Canadian Institute of Actuaries is a party to the
treaty and in the coming months will go through the
process of gaining Award Signatory status, whereby
the Institute will be able to grant the CERA credential.
L’Institut canadien des actuaires, qui est partie au
traité, entamera au cours des mois à venir le processus
par lequel lui sera conféré le statut de signataire
autorisé à attribuer le titre de CERA.
Currently, many of Canada’s actuaries hold the
CERA, and the Institute is committed to ensuring that
business and governments have a steady supply of
this expertise.
À l’heure actuelle, bon nombre d’actuaires canadiens
sont détenteurs du titre de CERA et l’Institut est
résolu à veiller à ce que soit mis à la disposition des
entreprises et des gouvernements un bassin constant
de personnes possédant cette expertise.
actuaries.ca
actuaires.ca
BEYOND
~
RISK AU-DELÀ
DU RISQUE
Fall~~Winter 2010
t
Automne~~ Hiver 2010
t
able of Contents/ able des matières
Editorial
Accidents Will Happen!
Micheline Dionne, CIA PresidenT Disasters: Don’t Panic!
4
6/7
ANNA OLCESE
Éditorial
Il y aura des accidents!
Micheline Dionne, présidente de l’ICA
Catastrophes : pas de panique!
ANNA OLCESE
10/11
In With The New
Branchés sur le monde moderne
Professionals actively using Web 2.0 are saying Les professionnels qui utilisent activement
out with the old way of doing business
le Web 2.0 abandonnent les méthodes traditionnelles
Michelle Morr a-Carlisle
Michelle Morr a-Carlisle
Advertisers.com
Annonceurs.com
14
Beyond Risk ≈ Au-delà du risque
Canadian Institute of Actuaries (CIA)/Institut canadien des actuaires (ICA)
President/Présidente : Micheline Dionne; President-elect/Président désigné : Jim Christie;
Immediate Past President/Président sortant : Robert C.W. Howard; Secretary-Treasurer/
Secrétaire-trésorier : Hugh White; Interim Executive Director/Directrice générale intérimaire :
Lynn Blackburn; Director/Directeur Communications : Les Dandridge; CIA English Editor/
Rédacteur anglais de l’ICA : Andrew Melvin; CIA French Editor/Rédactrice française de
l’ICA : Josée Gonthier; Contributing Writers/Collaboratrices : Anna Olcese, Michelle
Morra-Carlisle
Secretariat/Secrétariat : 800-150 Metcalfe St., Ottawa, ON K2P 1P1
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Beyond Risk is an official publication of the Canadian Institute of Actuaries and is published bi-annually. Your comments and letters are welcomed. Opinions expressed are
those of the authors and not necessarily those of the CIA. All contributions are subject
to editing./Au-delà du risque est une publication officielle de l’Institut canadien des
actuaires, et est publié semestriellement. Vos commentaires et lettres sont les bienvenus. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne sont pas nécessairement celles
de l’ICA. Toute collaboration est sujette aux critères de la rédaction. Le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination de sexe.
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PUBLISHED APRIL 2010/CIA-B0110/4074
ISSN 1911-3390
Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | automne ~~ hiver 2010 | 3
e
DITORIAL
é
DITORIAL
Accidents will
Happen
Il y aura
des accidents!
By Micheline Dionne
President, Canadian Institute of Actuaries
par Micheline Dionne
Présidente, Institut canadien des actuaires
Can actuaries predict the future?
Les actuaires sont-ils en mesure de prédire
Yes . . . and no!
Actuaries do spend an incredible amount of energy projecting financial scenarios into the future and assessing
potential outcomes. So, from a certain angle, we are predicting the future. However, we do so while understanding
that, paradoxically, it would be very unlikely that our projections would materialize exactly as forecast. Let’s look
at what I mean.
If you roll a die often enough you will get an average count of
3.5, but if you roll it only once, you will never get 3.5, but instead
you will roll a number from 1 to 6. The more often you roll that die,
the closer you are likely to get to the predicted average. But still,
that prediction doesn’t help on each individual roll.
Actuaries think in terms of probabilities: we look at trends,
interpret the changing environment and assess how it all will affect
the future. And we do this from an overall perspective of risk. Some
risks become more predictable when pooled together, others not
so much.
l’avenir?
Actuaries think in terms of probabilities, we look at trends,
interpret the changing environment and assess how it
all will affect the future. And we do this from an overall
perspective of risk.
Oui... et non!
Les actuaires dépensent une quantité impressionnante
d’énergie à projeter dans l’avenir des scénarios financiers et
à évaluer les résultats potentiels. Donc, d’un certain angle,
nous prédisons l’avenir. Cependant, nous le prédisons tout en
étant conscients du fait que, paradoxalement, il serait très
peu probable que nos projections se concrétisent exactement
comme prévu. Je m’explique.
Si vous lancez un dé un nombre de fois suffisant, vous obtiendrez un
compte moyen de 3,5, mais si vous ne le lancez qu’une fois, vous n’obtiendrez jamais 3,5, mais un nombre de 1 à 6. Plus vous lancez souvent
le dé, plus vous augmentez vos chances d’obtenir la moyenne prédite.
Mais cette prédiction n’est pas utile pour chaque lancer individuel.
Les actuaires réfléchissent en termes de probabilités : nous examinons les tendances, interprétons le contexte en évolution et évaluons
l’incidence que tout cela aura sur l’avenir. Et nous faisons cet exercice
du point de vue global du risque. Certains risques sont plus prévisibles
lorsqu’ils sont mis en commun, tandis que ce n’est pas autant le cas
pour d’autres.
Prenons, par exemple, le risque de longévité. Pour un retraité, il
s’agit du risque de survivre à ses économies. Les gens réagissent à ce
risque de différentes façons, selon leur aversion au risque et leur compréhension du risque de longévité.
Ceux qui s’inquiètent de vivre plusieurs années de plus qu’ils ne
s’y attendent dépenseront le moins possible, profitant moins qu’ils le
Let’s consider longevity risk. For retirees, this is the risk that
one individual will outlive his or her savings. Individuals react to
their longevity risk in different ways, depending on their risk aversion and their understanding of their longevity risk.
Those worried about living for years beyond their expectations
will spend as little as they possibly can, not enjoying retirement
life as fully as they could. Others may fear missing out
on the best that retirement has to offer and will
spend their savings much too quickly, only to regret
it later.
It is much more efficient to pool longevity risk at
a group level rather than having each individual make
their own assessment. If we do not really know who
4 | Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | fall ~~ Winter 2010
pourraient de leur retraite. D’autres, craignant de manquer le meilleur
de la retraite, dépenseront leurs économies beaucoup trop rapidement,
pour le regretter par la suite.
Il s’avère beaucoup plus efficace de regrouper le risque de longévité
au niveau collectif plutôt que d’obtenir une évaluation individuelle pour
chaque personne. Si nous ne savons pas vraiment qui mourra tôt et qui
survivra au groupe, il est beaucoup plus facile de prédire ce
que fera un grand groupe en moyenne et, sachant cela,
combien chaque membre du groupe pourra dépenser
chaque mois. Si la mise en commun dissout la plus
grande partie du risque (étant donné que la variation
entre les personnes risque d’être plus importante que
l’incidence d’une augmentation de l’espérance de vie),
will die early and who will outlive the whole group, it
is much easier to predict what a large group will do on
average and, knowing that, how much each group member can spend each month. If pooling takes care of most
of the risk (as variation between individuals is likely
to be larger than the impact of any life expectancy
increases), there remains the risk that life expectancy
increases are greater than anticipated. To project that
expectancy, actuaries look at mortality trends and take
into consideration potential medical advances to determine appropriate scenarios. Clearly, predictions become
more uncertain, but it is still better than assuming a
static life expectancy.
It is the understanding of the financial risks that
one faces that makes the actuary so useful in assessing how to manage risk, how and when to control it by
pooling it, if possible, and if the risk cannot be mitigated, by illustrating likely outcomes.
Risk will not disappear from our lives and some risks
are simply too expensive to avoid. Accidents can and
do happen and financial markets are volatile and will
remain so. A proper understanding of risks helps us
strike a reasonable balance between security (i.e., certainty) and rewards (i.e., return) and helps all of us, as
individuals, as companies, as a caring society, prepare
for a better future.
493171_Eckler.indd 1
il nous reste le risque que l’espérance de vie augmente plus vite que prévu. Pour
projeter l’espérance de vie, les actuaires examinent les tendances de mortalité
et prennent en considération les possibles avancées médicales afin d’établir des
scénarios appropriés. Manifestement, ces prédictions sont plus incertaines, mais
elles demeurent plus fiables que de présumer une espérance de vie statique.
« Les actuaires réfléchissent en termes de probabilités : nous
examinons les tendances, interprétons le contexte en évolution et
évaluons l’incidence que tout cela aura sur l’avenir. Et nous faisons
cet exercice du point de vue global du risque. »
C’est parce qu’il comprend les risques financiers auxquels un particulier est
exposé que l’actuaire est si utile pour évaluer la façon de gérer les risques,
la façon et le moment de mettre certains risques en commun pour en réduire
l’impact, lorsque cela est possible, et, si le risque ne peut être atténué, en illustrant les résultats probables.
Le risque ne disparaîtra pas de nos vies et certains risques sont simplement
trop chers à éviter. Les accidents peuvent se produire et se produiront. Les
marchés financiers sont volatils et le demeureront. Une bonne compréhension
des risques nous aide à atteindre un équilibre raisonnable entre la sécurité
(c.-à-d. la certitude) et les récompenses (c.-à-d. le rendement) et nous aide
tous, à titre de particuliers, d’entreprises et de société, à nous préparer pour
un avenir meilleur.
~~ hiver 9:42:17
2010 AM
Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | automne 9/13/10
| 5
Disasters:
Don’t Panic!
By Anna Olcese
In an er a of instantaneous communication, we frequently
awake to messages on our PDAs alerting us about the consequences
of the most recent disaster: an oil spill in the Gulf of Mexico, volcanic eruptions in Iceland, the outbreak of H1N1 or a wildfire in
Québec. While it seems such dramatic incidents are on the rise, the
interconnectivity of twenty-first century life is transforming our
perspective of these events.
That same interconnectivity results in events around the world
having local impact on businesses both big and small. According
to the World Trade Organization, global trade has increased and
is growing at an average rate of 10 percent per year. For this reason, today’s risk management framework must include both traditional practices, such as reviewing an insured’s physical plant,
as well as a comprehensive analysis of risks throughout the entire
supply chain.
“We’re living in an age where a disaster on one side of the world
can affect production on the other,” says Glenn McGillivray, managing director at the Ontario-based Institute for Catastrophic Loss
Reduction and an expert on naturally occurring disasters.
The effects of the Icelandic volcano eruptions a few months ago
illustrate that statement. There, a regionalized event resulted in
the closing of major sections of European airspace. Global air connectivity and the just-in-time supply chains that relied upon them
were substantially disrupted. Flights were cancelled and thousands
of passengers were stranded worldwide. According to The Wall
Street Journal, the airline industry alone suffered more than $200
million a day in lost revenue as a result.
However, this event caused no physical damage to insured property, thereby not creating traditional business interruption claims
for most insureds.
Property insurance has traditionally adopted a location-based
focus on the evaluation of risk. A senior actuary who specializes
in property/casualty insurance points out that actuaries prevent
major risk and loss by using geographic mapping to first identify
where major risks are located. Once those areas are pinpointed,
insurers use catastrophe modeling to determine the reasonably frequent nature of certain events and then apply that data to modernday scenarios.
“We limit the number of policies in certain geographical areas,”
the actuary explained. “For example, we issue a cap of $200 million
in policies within a 10-block radius of an area that has been identified as high-risk.”
This aggregate limit is determined by performing dynamic capital adequacy testing (DCAT) on the insurance company’s financial
position and exposures on an annual basis. By performing DCAT to
project and analyze the trends of a company’s capital adequacy under
a variety of future scenarios, actuaries can better identify what the
impact on an insurance company would be if the risks materialize.
While events outside an area can create significant economic
impact inside it, the structure of the property policy terms and conditions, as well as common law doctrines that restrict recoveries
for purely economic damages, limit an insurance company’s liability
for these losses.
With the increase in these sorts of interconnected losses, some
would predict that new insurance product opportunities are being
developed to fill the gaps in traditional business interruption policies. However, according to Mr. McGillivray, there is not much talk
about new products to address business interruption risks as it
appears that traditional products are doing the job they were meant
to do.
“That being said,” he added, “it is imperative that all enterprises
and their insurers understand the companies’ global supply chains
in every detail. Further, it is equally imperative that [insurance
buyers] understand their insurance coverage just as intimately.”
This is particularly important for small and mid-sized organizations without dedicated insurance or risk management departments, which may be surprised to find out that purely economic
damages are not insured without a property damage claim.
Mr. McGillivray warns insurers of every size that smaller, less catastrophic, localized events are rising; an opinion supported by Evan
Mills, PhD, in the Spring/Summer 2010 issue of Beyond Risk, who
stated that the world is seeing climate changes that will likely lead
to more natural catastrophes in the coming years. The result of these
events, says Mr. McGillivray, is an upsurge of disaster loss claims.
Over the last few years, Canada has seen some large single
losses, such as the August 2005 Greater Toronto Area storm or the
August 2009 Alberta windstorms, both of which caused over $500
million in insured damage.
(continued on page 8)
6 | Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | fall ~~ Winter 2010
Catastrophes :
pas de panique!
par Anna Olcese
toute l’Europe. Le trafic aérien mondial et les chaînes d’approvisionnement « juste-à-temps » qui en dépendent ont été considérablement
À l’ère de la communication instantanée, nous ouvrons souvent
perturbés. Des vols ont été annulés, et des milliers de voyageurs ont
nos assistants numériques le matin pour y trouver des messages nous
été bloqués partout dans le monde. Selon le Wall Street Journal, l’in-
informant des conséquences de la plus récente catastrophe : déverse-
dustrie aérienne, à elle seule, a subi des pertes de revenu de plus de
ment de pétrole dans le golfe du Mexique, éruptions volcaniques en
200 millions de dollars par jour en raison de cet événement.
Islande, éclosion d’une épidémie de grippe H1N1 ou feu de forêt au
Toutefois, comme l’événement n’a causé aucun dommage matériel
Québec. Bien qu’il semble que de tels événements tragiques soient de
à des biens assurés, la majorité des assurés n’ont pas pu réclamer des
plus en plus courants, l’interconnectivité qui règne dans nos vies au
indemnités traditionnelles pour pertes liées à une interruption des
XXIe siècle transforme notre perspective de ces événements.
affaires.
Cette même interconnectivité fait aussi en sorte que les événements
L’assurance de biens a toujours adopté une stratégie d’évaluation
qui se produisent ailleurs dans le monde ont des répercussions locales
des risques axée sur l’emplacement du bien assuré. Un actuaire prin-
sur les entreprises, petites et grandes. Selon l’Organisation mondiale
cipal spécialisé dans les assurances IARD souligne que les actuaires
du commerce, le commerce international a augmenté, et croît à un
préviennent les risques et les pertes importants en utilisant une carte
rythme moyen de 10 % par année. C’est pourquoi un cadre de gestion des
géographique pour d’abord déterminer où sont situés les principaux
risques modernes doit comprendre à la fois des pratiques traditionnelles,
risques. Une fois ces régions identifiées, les assureurs ont recours à la
comme l’inspection sur place de l’usine d’un assuré, et d’autres plus
modélisation de catastrophes pour déterminer le caractère raisonna-
nouvelles, comme une analyse complète des risques à travers toute la
blement fréquent de certains événements, puis appliquent ces données
chaîne d’approvisionnement.
à des scénarios contemporains.
« Nous vivons à une époque où une catastrophe qui se produit d’un
« Nous limitons le nombre de polices dans certaines régions géogra-
côté de la planète peut avoir des répercussions sur la production de
phiques, explique l’actuaire. Par exemple, nous avons fixé un plafond
l’autre côté », explique Glenn McGillivray, directeur général de l’Institut
de 200 millions de dollars pour les polices visant des biens se trouvant
de prévention des sinistres catastrophiques, situé en Ontario, et spé-
dans un rayon de 10 pâtés de maisons d’un secteur jugé comme présen-
cialiste des catastrophes naturelles.
tant un risque élevé. »
Les effets des éruptions volcaniques qui ont eu lieu en Islande il y a
Cette limite agrégée est déterminée annuellement au moyen d’un
quelques mois illustrent bien cette affirmation. De fait, cet événement
examen dynamique de suffisance du capital (EDSC) portant sur la situa-
régionalisé a entraîné la fermeture de couloirs aériens importants dans
tion financière et l’exposition de la société d’assurance. En effectuant
un EDSC pour projeter et analyser les tendances de la suffisance du
capital d’une société sous divers scénarios futurs, les actuaires peuvent
mieux cerner les répercussions d’une matérialisation des risques sur la
société d’assurance.
Bien que les événements se produisant en dehors d’une région
puissent tout de même y avoir des répercussions économiques importantes, la structure des modalités des polices d’assurance de biens,
ainsi que les doctrines de la loi qui restreignent le recouvrement de
dommages purement économiques, limitent la responsabilité des sociétés d’assurance à l’égard de telles pertes.
Comme ce type de pertes interreliées est en hausse, il serait
facile de conclure que de nouveaux produits d’assurance sont en
cours d’élaboration afin de combler les lacunes des polices d’assurance traditionnelles couvrant les pertes suite à une interruption des
affaires. Toutefois, selon M. McGillivray, on ne parle pas beaucoup
(suite à la page 9)
Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | automne ~~ hiver 2010 | 7
(continued from page 6)
However, Canada has suffered many more “small” losses. When
added up, these smaller losses totaled a significant amount of money.
Pointing to Canada’s wildfire risk, Mr. McGillivray believes it is one
hazard that is seriously being underpriced, suggesting that it is
even being given away for free. He says that after wind and water
is priced in, wildfire gets thrown into the “other perils” category;
sometimes, it is not factored into pricing at all.
These and other relatively small events did not trigger insurance
companies’ catastrophe reinsurance and were, therefore, taken net
on the balance sheet. He suggests that insurance companies consider looking at aggregation covers, where several smaller losses
can be aggregated and submitted as a single reinsurance claim.
The senior actuary disagrees with this assessment, stating that
small claims, like those resulting from events such as landslides
and forest fires, don’t have big financial impacts, at least not on
the larger insurance companies: “The tornados north of Toronto in
June 2010 are a good example of this,” he says. “The damage was
localized, but the infrastructure was generally unharmed. Cheques
were cut right away. And that’s the issue for most events.”
He adds, “There is a limited amount you can do to mitigate
risks. We are never going to be able to predict every scenario.”
Assessment of catastrophe risk must also be integrated into a
company’s overall enterprise risk management and appetite. This
holistic view will help ensure that the company remains ready to
accept policyholder claims, even when the disaster also disables its
call centre, and it recognizes that some stocks and bonds could lose
significant value because of the catastrophe.
What insurance companies can do is be vigilant for changes
in legislation or judicial decisions that negate the policy limitations for purely economic losses. Disasters will continue to
occur; however, a proactive analysis of risk, coupled with a mutual
understanding of what exposures are and are not covered, should
allow insurance industry executives and their customers to rest
more comfortably.
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~ Au-del à du r isque | fall ~~ Winter 2010
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Be yond R isk
1 ~
12/24/09 11:59:23 PM
(suite de la page 7)
de nouveaux produits pour répondre aux risques d’interruption
« autres risques », et ne sont parfois même pas pris en compte dans
des affaires, puisqu’il semble que les produits traditionnels font bien
l’établissement de la tarification.
ce pour quoi ils ont été créés.
Ces événements et d’autres d’envergure relativement faible n’ont pas
« Cela dit, ajoute-t-il, il est impératif que les entreprises et leurs
obligé les sociétés d’assurance à recourir à la réassurance de type catas-
assureurs comprennent l’ensemble des rouages des chaînes d’approvi-
trophe et les montants correspondants ont donc été inscrits nets au bilan.
sionnement mondiales de la société en question. Il est tout aussi impé-
M. McGillivray est d’avis que les sociétés d’assurance devraient examiner
ratif que les [acheteurs d’assurance] comprennent dans le moindre détail
les protections qui permettent de regrouper plusieurs petites pertes et
la protection que leur offrent leurs polices. »
de soumettre une seule demande d’indemnisation au réassureur.
Ceci est particulièrement important pour les sociétés de petite et
L’actuaire principal à qui nous avons parlé n’est pas d’accord avec
de moyenne taille qui n’ont pas de service consacré à l’assurance ou à
cette affirmation; il explique que les demandes d’indemnisation qui
la gestion des risques, qui peuvent être étonnées d’apprendre que les
résultent d’événements comme des glissements de terrain et des feux de
dommages purement économiques ne sont pas couverts s’ils ne s’accom-
forêt n’ont pas de grandes répercussions financières, du moins pas pour
pagnent pas de demandes d’indemnisation pour dommages matériels.
les sociétés d’assurance de grande taille. « Les tornades qui se sont pro-
M. McGillivray met en garde les assureurs de toutes tailles : les
duites au nord de Toronto en juin 2010 en sont un bon exemple, dit-il.
événements de faible envergure, localisés et moins catastrophiques
Les dommages étaient localisés, et l’infrastructure a généralement été
sont en hausse, opinion que partage Evan Mills, Ph.D., qui souligne
épargnée. Les chèques ont été émis rapidement. C’est ce qui se produit
dans l’édition printemps-été 2010 de la publication Au-delà du risque
dans la plupart des cas. »
que les changements climatiques que l’on connaît à l’heure actuelle
provoqueront vraisemblablement d’autres catastrophes naturelles dans
« Il y a des limites à ce qu’on peut faire pour atténuer les risques. Nous
ne serons jamais en mesure de prévoir tous les scénarios », ajoute-t-il.
les années à venir. Ces événements, précise M. McGillivray, donneront
L’évaluation du risque de catastrophe doit également être intégrée
lieu à une augmentation très marquée des demandes d’indemnisation
à la gestion globale du risque de l’entreprise et prise en compte dans sa
pour pertes découlant d’une catastrophe.
tolérance au risque. Cette perspective holistique contribuera à garantir
Depuis quelques années, on a enregistré au Canada quelques pertes
que la société demeure prête à accepter les demandes d’indemnisation
uniques importantes, par exemple à la suite de la tempête d’août 2005
des titulaires de polices, même lorsque le centre d’appels est hors d’état
dans la région du Grand Toronto ou des tempêtes de vent d’août 2009
en raison de la catastrophe, et reconnaît que la valeur de certaines
en Alberta, qui ont chacune causé des dommages assurés de plus de
actions et obligations pourrait chuter de façon substantielle par suite
500 millions de dollars.
de la catastrophe.
Le Canada a toutefois subi beaucoup d’autres pertes d’envergure
Les sociétés d’assurance peuvent en revanche demeurer à l’affût des
moindre. Additionnées, ces « petites » pertes représentent une
changements législatifs et des décisions des tribunaux qui vont à l’encon-
somme considérable. M. McGillivray montre du doigt les risques de
tre des limites des polices à l’égard des pertes purement économiques.
feux de forêt au Canada, qui à son avis sont gravement sous-tarifés,
Les catastrophes vont continuer de se produire; toutefois, une analyse
suggérant même qu’ils sont assurés gratuitement. Il explique que
proactive des risques, associée à une compréhension mutuelle des risques
suite à la prise en compte dans la tarification des risques liés au vent
couverts et non couverts, devraient permettre aux dirigeants de l’indus-
et289765_morneau2.qxd
à l’eau, les risques de feux7/4/06
de forêt entrent
dans la catégorie des
1:47 PM Page 1
trie de l’assurance et à leurs clients de dormir sur leurs deux oreilles.
Breathe new life
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Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | automne ~~ hiver 2010 | 9
In With The New
Professionals actively using Web 2.0 are saying out
with the old way of doing business
By Michelle Morra-Carlisle
NETWORK
Those with a Web 2.0
It’s hard for many professionals to imagine what their
mentality
jobs were like before the advent of Web 2.0. A catchall term for all
that’s radically interactive on the internet, Web 2.0 is changing
business faster than you can tweet the weather.
But is Web 2.0 applicable to finance experts? Some are already
blogging or using LinkedIn and Facebook, and others may be experimenting with Twitter. We spoke to two happily entangled in the
new web.
Mary Pat Campbell is online all day as AVP of Scor Reinsurance.
But the New York-based actuary does more than search for information on Google or send e-mails. A self-professed news addict,
she regularly tunes into Twitter in case snippets of information
on her favourite topics flash onto her screen. Campbell has been
a blogger since 2000 and an online instructor. On Twitter, to date
she has more than 7,500 tweets and 1,000 followers, and she follows 1,100.
Where does she find the time? Campbell says she fully focuses on
her spreadsheets and other actuarial tasks but has a lot of downtime when responding to requests.
Promod Sharma was told early in his actuarial career that he
must learn to play golf, follow the sports scores and stay up to date
on what the movie stars are doing. “I tried that for a while, but
people are busy,” says Sharma, the marketing actuary at Taxevity,
which manages financial risks for the wealthy.
Sharma considers himself an introvert but recognized early on
that he’d have to stop being one if he were to succeed. Today,
though he primarily works alone, Sharma’s online stats include
more than 450 LinkedIn contacts, 340 blog posts, 1,495 tweets and
at least 75 podcasts. Sharma also produces a monthly e-newsletter,
Marketing Reflections, as a way to stay in contact with people (and
stay on their minds).
Openness to the possibilities of Web 2.0 can help professionals
do a better job in several key areas:
snowball
10 | Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | fall ~~ Winter 2010
enjoy
the
effect
that
comes with reaching and
being reached by hundreds of people with the
click of a mouse. Compare
that to spending an entire
evening schmoozing one prospect over expensive Scotch.
At online discussion forums,
professionals can discuss exams,
careers, general questions,
software and technology
(continued on page 12)
Branchés sur
le monde moderne
Les professionnels qui utilisent activement le Web 2.0
abandonnent les méthodes traditionnelles
par Michelle Morra-Carlisle
RÉSEAUTAGE
Les adeptes du Web 2.0 sont séduits par l’effet boule de neige qui se
Pour bon nombre de professionnels, il est difficile de se
produit quand on peut communiquer d’un seul clic avec des centaines
rappeler à quoi ressemblait leur travail avant l’avènement du Web 2.0.
de personnes, au lieu de passer toute une soirée à courtiser un client
Appellation fourre-tout pour tout ce qui est hautement interactif dans
éventuel en sirotant un scotch hors de prix.
l’Internet, le Web 2.0 transforme le monde des affaires plus rapidement
que l’on peut microbloguer la météo.
Dans les forums de discussion en ligne, les professionnels peuvent
également discuter d’examens, de carrières, de questions d’ordre géné-
Mais le Web 2.0 est-il utile aux experts de la finance? Certains tien-
ral, de logiciels et de technologies. Selon Mme Campbell, de tels sites
nent déjà un blogue ou utilisent LinkedIn et Facebook, alors que d’autres
sont une excellente façon de communiquer lorsqu’on appartient à une
ont adopté Twitter. Nous avons parlé à deux d’entre eux, qui naviguent
profession dont les membres peu nombreux sont concentrés dans quel-
avec bonheur dans les enchevêtrements du nouveau Web.
ques villes principales.
Mary Pat Campbell, vice-présidente adjointe à Scor Reinsurance,
Les autres formes de réseautage en ligne, y compris LinkedIn et
est en ligne toute la journée. Mais l’actuaire de New York ne fait pas
Facebook, peuvent prendre un aspect aussi social ou professionnel qu’on
que chercher de l’information dans Google ou envoyer des courriels.
le souhaite. D’une façon ou de l’autre, les réseaux virtuels recèlent de
Accro autoproclamée à l’actualité, elle visite régulièrement Twitter
possibilités illimitées pour ceux qui sont prêts à investir le temps néces-
afin de vérifier si de l’information sur ses sujets de prédilection a été
saire pour communiquer avec d’autres personnes en ligne.
publiée. Mme Campbell blogue depuis 2000, et est aussi instructrice
virtuelle. À ce jour, dans Twitter, elle a diffusé plus de 7 500 microbillets et a quelque 1 000 abonnés et 1 100 abonnements.
Où trouve-t-elle le temps? Elle explique qu’elle peut se concentrer
totalement sur ses tableurs et ses autres tâches actuarielles, mais
qu’il y a beaucoup de temps d’inactivité lorsqu’elle répond à des
« Les adeptes du Web 2.0 sont séduits par l’effet boule
de neige qui se produit quand on peut communiquer d’un
seul clic avec des centaines de personnes, au lieu de passer
demandes.
Tôt dans sa carrière actuarielle, on a prévenu Promod Sharma qu’il
devait apprendre à jouer au golf, suivre les résultats sportifs et se tenir
au fait de ce qui se passe dans la vie des grandes vedettes du cinéma.
toute une soirée à courtiser un client éventuel en sirotant un
scotch hors de prix. »
« J’ai essayé de le faire pendant un temps, mais les gens sont occupés »,
explique M. Sharma, actuaire spécialisé en marketing à Taxevity, firme
qui gère les risques financiers des bien nantis.
MARKETING PERSONNEL
La stratégie de M. Sharma est de se démarquer en faisant le
M. Sharma se considère comme un introverti, mais il a rapidement
contraire de ce que les autres actuaires ont toujours fait. Comme les
compris qu’il devait cesser d’en être un s’il voulait réussir. Aujourd’hui,
experts-conseils gagnent leur vie en vendant leur expertise, il a décidé
bien qu’il travaille principalement seul, il cumule plus de 450 relations
de s’engager sur une autre voie et d’offrir ses connaissances gratuite-
dans LinkedIn, 340 billets de blogue, 1 495 microbillets dans Twitter
ment. Il a commencé à rédiger un blogue en 2007 pour partager ses
et au moins 75 fichiers balados. Il publie aussi un bulletin électronique
idées à propos du marketing, de la réduction des risques financiers et
mensuel, Marketing Reflections, pour entretenir ses liens avec les gens
d’autres sujets, ainsi que pour acquérir un lectorat.
(et pour qu’ils ne l’oublient pas!).
Le Web 2.0 peut permettre aux professionnels qui se donnent la
peine d’en découvrir les possibilités d’améliorer leur rendement dans
plusieurs volets clés de leur vie professionnelle.
Il est aussi un inconditionnel du réseau LinkedIn. Pour lui, il ne
s’agit pas que d’un simple outil de réseautage, mais aussi d’un moyen de
promouvoir gratuitement ses services.
(suite à la page 13)
Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | automne ~~ hiver 2010 | 11
(continued from page 10)
concerns are “really hot in politics right now,” she says. Tapping
into what’s online keeps her current on new products being
developed, consumer perceptions of those products, and what
great way to connect.
else might be coming down the pike. “It’s about being in tune
Other forms of online networking, including LinkedIn and
with the actuarial professional in general,” she says.
Facebook, can be as social or business-related as you want. Either
Campbell hasn’t dropped the traditional means of keeping
way, they offer unlimited possibilities for anyone willing to invest
current. She still reads The Wall Street Journal and actuarial pubtime in reaching out to others online.
lications, attends actuarial meetings and e-mails people.
“But the cool thing about Twitter, Facebook and the Actuarial
MARKET YOURSELF
Outpost discussion forum is, I have more of a chance to be surSharma’s strategy is to stand out by doing the opposite of what
prised about something, to learn something new that I hadn’t
other actuaries have traditionally done. Because consultants
heard before,” she says.
make their money by charging for their expertise, he ventured in
Promod Sharma chooses to tune out other media. He hasn’t
the other direction by sharing what he knows for free. He started
read a newspaper, watched TV or listened to the radio in years,
blogging in 2007 to share his ideas about marketing, reducing
because they don’t help him achieve what he wants in life: helpfinancial risk and other various topics, and to gain readers.
ing others through life insurance. But he, too, stays current by
Sharma is also a LinkedIn convert. For him, LinkedIn is not
setting up online searches to receive targeted news in his inbox
only a great networking tool but a free ad.
via Google Alerts and content aggregators.
He shares one or two of these stories per
Professionals with a Web 2.0 mentality enjoy the snowball effect that comes day via Twitter, LinkedIn and Facebook, then
includes five of the best in his newsletter.
with reaching and being reached by hundreds of people with the click of a
Those who might be considering Web 2.0
must first accept what it is not. Don’t expect
mouse. Compare that to spending an entire evening schmoozing one prospect
it to be focused or deliver return on investment in the traditional sense. Web 2.0 has
over expensive Scotch.
completely redefined the notion of quality
time. It’s about doing your job without missing out on what’s happening in the periphery, gathering a lot of
“These days, if people want to do business with you they’re
little details to get a big picture.
likely to look you up online. The best proof you’re good is
“It’s very diffuse, all of this,” says Campbell. “You can’t expect
through testimonials, and the best place for testimonials is on
to hit a target, as it were. It’s just like putting information out
LinkedIn.”
there so someone might serendipitously come across it.”
He also actively checks LinkedIn to read the profiles of his
Despite its infinite scope, Web 2.0 need not be overwhelmcontacts, and his contacts’ contacts, ever curious to know what
ing. Those who get it embrace its vastness. “You don’t have to
interesting people are out there and to connect with them.
exploit everything to the hilt to get something useful out of
Online networking sites now piggyback onto each other so
it,” Campbell says. “It’s finding that niche, that corner of the
that the user can share information on several sites at once. It’s
internet that’s yours.”
easy to comment on a blog and have your comment posted on
Social networking and blogging don’t cost money, but
Twitter at the same time and, while you’re at it, on your LinkedIn
they do guzzle time. Why would a professional work for free?
and Facebook profiles, too. It saves time and gets the message
Promod Sharma has calculated that all of his posting, reading
out to more people.
and linking takes up about one day a week. It allows him to
finally reach the market he originally set out to help—regular
STAY ON THE PULSE
people who need life insurance but can’t necessarily afford his
Mary Pat Campbell’s professional and personal interests collide
consulting services. Ultimately, he finds generosity good for
on Twitter: she reads tweets on professional matters but was
business.
also tuned in during the Haiti earthquake.
“When you’re being generous consistently, people notice and
She isn’t necessarily looking for original information. A maswant to do business with you,” he says. The perception is, ‘If
sive re-tweeter, when she finds something of interest she shares
he’s giving away that much, imagine what else he must have.’”
it with others. Twitter can be very passive – just enter a search
Like Campbell, who believes her ongoing online contributerm to regularly receive tweets on that topic.
tions are worth her time, Sharma has learned to patiently wait
Campbell isn’t really in the business of pensions or retirefor interactive web activity to reap gradual rewards.
ment but follows the trends in those fields. From Google Alerts,
“It’s a drip process,” he says. “You’re planting seeds, and
she receives at least 20 stories a day on these and other topics.
people see you regularly adding value.”
Medicare, social security, health insurance, and other actuarial
questions. Campbell says that in a profession where the relative
few are concentrated in a few dominant cities, such sites are a
12 | Be yond R isk ~~ Au-del à du r isque | fall ~~ Winter 2010
(suite de la page 11)
« De nos jours, il y a de bonnes chances que les gens qui songent à
Ceux qui songent à plonger dans le Web 2.0 doivent d’abord comprendre
faire affaire avec vous cherchent en ligne des renseignements à votre
ce qu’il n’est pas. Il ne faut pas s’attendre à quelque chose de précis, ni à
sujet. Les témoignages d’autres clients satisfaits sont la meilleure
obtenir un rendement des placements au sens conventionnel. Le Web 2.0
preuve de votre compétence, et le meilleur endroit pour trouver des
a complètement redéfini la notion de « temps de qualité ». Il s’agit de
témoignages, c’est dans LinkedIn. »
faire son travail sans rien manquer de ce qui se passe en périphérie, et de
Il consulte également régulièrement les profils de ses relations dans
LinkedIn, et ceux de leurs relations, toujours curieux de connaître de
nouvelles personnes intéressantes et d’échanger avec elles.
Les sites de réseautage en ligne sont maintenant tous reliés entre eux,
recueillir beaucoup de détails pour avoir une vue d’ensemble.
« C’est très flou, tout ça, explique Mme Campbell. On ne peut pas s’attendre
à atteindre une cible particulière. On diffuse simplement de l’information
dans l’espoir que quelqu’un tombera dessus par un heureux hasard. »
ce qui permet aux utilisateurs de partager de l’information dans plusieurs
Malgré son ampleur infinie, le Web 2.0 n’est pas nécessairement
sites à la fois. Rien n’est plus facile que de commenter un billet d’un blogue
impossible à saisir. Ceux qui comprennent de quoi il retourne apprécient
et de publier en même temps son commentaire dans Twitter et, pendant
cette immensité. « On n’a pas besoin d’exploiter jusqu’au bout toutes les
qu’on y est, dans LinkedIn et Facebook aussi. On gagne du temps, et le
possibilités pour en tirer quelque chose d’utile, explique Mme Campbell. Il
message est transmis à un plus grand nombre de personnes.
SUIVI DE L’ACTUALITÉ
Les intérêts professionnels et personnels de Mary Pat Campbell sont réunis dans Twitter : elle lit les microbillets traitant de questions professionnelles, mais elle a aussi suivi l’évolution de la situation lorsqu’Haïti
a été secoué par un tremblement de terre.
Elle ne cherche pas nécessairement à trouver des renseignements
inédits. Elle-même rediffuse souvent l’information qu’elle trouve intéressante pour la partager avec d’autres. On peut utiliser Twitter d’une
manière très passive – il suffit d’entrer un mot-clé pour recevoir régulièrement les microbillets portant sur ce sujet.
Mme Campbell n’œuvre pas spécifiquement dans le domaine des
rentes et régimes de retraite, mais s’intéresse tout de même à ce qui s’y
passe. Grâce à Google Alertes, elle reçoit au moins 20 articles par jour sur
ce sujet et sur d’autres. Les régimes de soins de santé, la sécurité sociale,
l’assurance-maladie et d’autres questions actuarielles sont « des sujets
très chauds en politique à l’heure actuelle », explique-t-elle. Grâce à l’information publiée dans Internet, elle se tient au fait des nouveaux produits en cours d’élaboration, des perceptions que les clients ont de ces
produits, et de ce qui s’en vient. « Ça me permet d’être au diapason de
ce qui se passe dans l’ensemble de la profession actuarielle », soulignet-elle.
Elle n’a toutefois pas renoncé aux moyens traditionnels de s’informer.
Elle lit toujours le Wall Street Journal et les publications actuarielles,
faut simplement trouver son créneau, un petit coin de l’Internet qui nous
appartient. »
Le réseautage social et la tenue d’un blogue ne coûtent pas un sou,
mais demeurent des activités chronovores. Pourquoi un professionnel
travaillerait-il gratuitement? Promod Sharma a calculé que les messages
qu’il publie, ses lectures et l’entretien de ses relations lui prennent environ
une journée par semaine. Ces activités lui permettent enfin d’atteindre
ceux qu’ils souhaitent aider – soit les gens ordinaires qui ont besoin
d’assurance-vie mais qui n’ont pas nécessairement les moyens de payer ses
honoraires de consultation. En fin de compte, il estime que sa générosité
est bonne pour ses affaires.
« Quand on fait constamment preuve de générosité, les gens le remarquent et veulent faire affaire avec nous, souligne-t-il. Ils se disent “s’il
donne autant sans rien demander, il a sûrement beaucoup à offrir”. »
Comme Mme Campbell, qui estime que ses contributions continuelles
dans le monde virtuel valent le temps qu’elle leur consacre, M. Sharma a
appris à attendre patiemment que ses activités sur le Web interactif portent graduellement fruit.
« C’est du goutte-à-goutte, explique-t-il. On sème des graines,
et les gens voient qu’on offre de la valeur régulièrement. »
Même s’il n’arrive jamais vraiment à expliquer pourquoi,
il est persuadé que le temps qu’il investit lui procure des
avantages. « Même si rien de concret n’en ressort, le fait
de partager fait de moi une meilleure
personne. »
assiste aux assemblées actuarielles et utilise le courriel.
Et elle ajoute : « Ce qui est fantastique à propos de Twitter, de
Facebook et du forum de discussion Actuarial Outpost, c’est que j’ai plus
de chances de faire des découvertes étonnantes, et d’apprendre quelque
chose de nouveau dont je n'étais pas au courant. »
Promod Sharma, lui, a choisi de mettre de côté les autres médias. Il
n’a pas lu les journaux, regardé la télévision ni écouté la radio depuis des
années, tout simplement parce que ces médias ne l’aident pas à atteindre
son objectif : aider les autres grâce à l’assurance-vie. Il se tient toutefois
au courant de l’actualité en définissant des filtres de recherche en ligne
dans Google Alertes et dans d’autres agrégateurs de contenu qui lui permettent de recevoir par courriel des nouvelles ciblées. Il partage chaque
jour une ou deux de ces nouvelles dans Twitter, LinkedIn et Facebook, et
inclut les cinq plus intéressantes dans son bulletin électronique.
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