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 Bulletin Postulation-RSV – No. 5 – Août 2016
RÉNOVATION DU SANCTUAIRE NOTRE-DAME DE LA SALETTE
Exhumation et renaissance canonique des Pères Planchat et Le Prevost Le Sanctuaire Notre-Dame de La Salette à Paris, où reposent notre Vénérable Père Le Prevost et notre Serviteur de Dieu Henri Planchat, est en grande
rénovation. La dégradation inévitable du temps et les infiltrations d’eau ont conduit à mettre en œuvre un projet important de restructuration. La dégradation n’a pas touché que l’immeuble, mais aussi les tombeaux du
Père Planchat et du Père Le Prevost. Constatation faites, nous avons obtenu toutes les autorisations nécessaires du Vatican et du diocèse de Paris pour procéder à une exhumation de restes mortels, à leur traitement et à la remise
dans de nouveaux cercueils. De plus, le tombeau du Père Planchat sera déplacé dans l’absidiole latérale gauche où se trouvait l’autel du Curé d’Ars. Cette exhumation et reconnaissance canonique auront lieu les 12 et 13
octobre. Un délégué épiscopal, un promoteur de justice et un notaire ont été nommés par le Cardinal Vingt-Trois. Ils seront accompagnés par le postulateur général, un médecin légiste et quelques RSV. Il va de soi que cet événement sera très touchant. La dernière exhumation du
Père Le Prevost a eu lieu en 1938 lors de la translation du cimetière de Vaugirard au Sanctuaire de La Salette. Celle du Père Planchat a eu lieu le 3
mars 1959. Nous prions afin que cela nous conduise à leur béatification prochaine. Demandons ensemble leur intercession !
Exhumation et reconnaissance canonique du Père Planchat le 3 mars 1959 CONCLUSION DE L’ENQUÊTE SUPPLÉTIVE SUR LE « MARTYR » DU PÈRE PLANCHAT
Dépôt des actes à la Congrégation pour les Causes des Saints du Vatican La Session de clôture a été présidée par Mgr Éric de Moulins Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, en présence du délégué épiscopal, du notaire et du postulateur, le Père Yvon Sabourin s.v. Après de longues années d’attente, les Religieux de St-Vincent de Paul ont reçu, le 1er mars 2013, l’autorisation de reprendre les démarches pour le procès de béatification du Serviteur de Dieu Matthieu-Henri Planchat, mort en haine de la foi le 26 mai 1871. Pour reprendre le procès de béatification, une enquête supplétive a été demandée par la Congrégation pour les Causes des Saints. Cette enquête a été menée par le Diocèse de Paris. L’archevêque de Paris a nommé un Tribunal chargé d’accompagner ce processus. Une Commission historique a fait le point sur les documents produits depuis l’ouverture de la Cause en 1897 et a vérifié s’il n’y avait pas d’autres aspects historiques mis à jour depuis 1969, date à laquelle la cause a été suspendue. Durant cette enquête supplétive, le Tribunal a entendu des témoins qui ont répondu aux questions traitant de la dévotion aux présumés martyrs - le Père Planchat et quatre Pères de Picpus - et les grâces obtenues par l’intercession de ces Serviteurs de Dieu. Le 5 mai dernier, à la Chancellerie du Diocèse de Paris, a eu lieu la Session de
clôture de l’Enquête. Les actes ont été scellés et remis au postulateur afin qu’ils soient déposés au Dicastère romain. À la demande du postulateur général, le Père Yvon Sabourin, les actes ont été ouverts à Rome le 11 juillet dernier. Un rapporteur sera nommé en septembre pour accompagner le postulateur dans le travail de rédaction de la nouvelle
Positio en vue de la béatification
LA VIE DU PÈRE PLANCHAT
Le premier prêtre RSV Matthieu-Henri Planchat est né en France, à La Roche sur Yon, en 1823. Après une enfance heureuse, le jeune Henri, sentant un appel au sacerdoce, décida d’entrer au Séminaire pour devenir prêtre diocésain. À l’époque, il côtoyait les membres de la Société St-Vincent de Paul ainsi que M. Le Prevost et la jeune Congrégation qu’il venait de fonder avec Clément Myionnet et Maurice Maignen. Il admirait tellement le travail des Frères de St-Vincent de Paul qu’il leur demanda d’intégrer leur Institut. C’est avec joie que les Frères accueillirent leur premier
prêtre. Rapidement son zèle et sa foi vive font de lui un religieux aimé par ses frères et par les pauvres. L’œuvre qui caractérisa le plus son zèle et sa charité fut le Patronage Ste-Anne qu’il dirigea dans un quartier ouvrier de la périphérie de Paris, le 20e arrondissement. Accueil et visite des pauvres, catéchisme, premières
communions, confessions … notre jeune Père se donna totalement dans son ministère, usant ses souliers et sa santé dans les rues de Paris. Mais dès 1870, la guerre et l’insurrection de la Commune de Paris vinrent briser ce bel élan apostolique. HISTOIRE DE LA COMMUNE DE PARIS
Nos premiers Frères face à la tourmente La guerre de 1870 et le siège de Paris
En 1870, alors que la France était en guerre contre la Prusse, la population de Paris s’organisa pour résister et se défendre. Ce fut d’abord le Siège de Paris.
Nos premiers frères vécurent ces mois extrêmement rudes, venant en aide aux blessés et aux misérables qui n’avaient plus de quoi se nourrir. Le Père Planchat
était au milieu de ces pauvres, et nos frères avec lui, comme en témoigne le Père
Le Prevost dans ses lettres. La Commune de Paris
La défaite de Napoléon III, la victoire prussienne et les conditions humiliantes de l’abdication de la France laissèrent un climat politique très tendu dans la capitale.
En mars 1871, les mouvements populaires, soutenus par la Garde Nationale, s’organisèrent et formèrent à Paris un gouvernement appelé « La Commune ». Dirigé par des socialistes, des artisans, des républicains, des anarchistes, des francs-maçons, le nouveau gouvernement réorganisa Paris et instaura de nouvelles lois L’ESPRIT ANTIRELIGIEUX DE LA COMMUNE
L’arrestation du Père Planchat le Jeudi Saint 1871 La Commune de Paris a rapidement manifesté un esprit antireligieux. Le 30 mars 1871, au cours d’une manifestation spectaculaire, la Commune fit scier les deux
bras de la croix qui, du haut de l’église dédiée à Sainte Geneviève, dominait tout Paris. Le 2 avril, deux jours avant l’arrestation du Père Planchat, la Commune signa le décret de séparation de l’Église et de l’État, la suppression du budget des cultes, la confiscation des biens appartenant aux congrégations religieuses pour les mettre à la disposition de la nation. Le jour même de l’arrestation des Pères de
Picpus, les communards entrèrent dans la chapelle des Sœurs et saccagèrent le
tabernacle, jetant par terre les hosties. LE CALVAIRE DU PÈRE PLANCHAT
Pris en otage et fusillé en haine de la Foi L’arrestation et l’emprisonnement
Des arrestations d’ecclésiastiques avaient déjà eu lieu dans les jours précédents. Néanmoins, le Père Planchat décida de rester à son poste au Patronage Ste-Anne afin de préparer les premières communions et la fête de Pâques. Mais, le Jeudi
Saint 4 avril, un groupe de communards se présentèrent au Patronage pour arrêter le Père Planchat. Durant près de deux mois il demeura prisonnier, subissant des humiliations et mauvais traitements. Le chemin de croix et la mort
Le 26 mai, avec 10 autres ecclésiastiques, le Père Planchat fut traîné de la prison de la Roquette à la rue Haxo au milieu de cris provenant d’une foule hostile et de témoins impuissants pleurant devant le sort qu’on réservait à ce serviteur des pauvres. Le cortège entra dans la Villa Vincennes, au 85 rue Haxo. Le long d’un mur, en retrait, on fusilla 50 otages, religieux et civils. Le Père Planchat reçut 8 balles de fusil. On lui brisa la nuque à coup de crosse et il reçut la dernière balle en plein front. Il mourut à 16h00 le 26 mai 1871 les yeux levés vers le ciel. Le procès diocésain fait état de tous les témoignages recueillis sur les circonstances et le motif réel de la mort violente par laquelle il rendit l’âme. LES COMPAGNONS DU PÈRE PLANCHAT
Ladislao Radigue et trois autres Pères de Picpus
La Commune fit 26 victimes ecclésiastiques : Jésuites, Dominicains, diocésains
et Missions Étrangères, dont Mgr Darboy, archevêque de Paris, puis les nôtres : le Père Planchat et les 4 religieux de Picpus (Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie) Ladislao Radigue, Polycarpe Tuffier, Marcellin Rouchouze et
Frézal Tardieu.
Ces derniers étaient tous membres du Conseil général de leur Congrégation. Ils furent injustement arrêtés sous prétexte de cacher des armes. Ils furent massacrés de la même manière rue Haxo, le 26 mai. Il y eut quatre procès de béatification. Celui du P. Planchat et des 4 picpusiens commença le 8 mars 1897. Il fut interrompu à plusieurs reprises pour des motifs historiques : guerres, événement politiques en France… PRIONS POUR LA BÉATIFICATION DU PÈRE PLANCHAT
Demandons son intercession Bienheureux et saints victimes du Communisme au XXe siècle La cause de béatification du Père Planchat et de ses compagnons est encore d’actualité. Son aboutissement serait un témoignage pour les nouvelles générations, pour l’Église de Paris et pour nous tous. Car, depuis deux siècles des idéologies contraires aux valeurs chrétiennes continuent de produire une profonde transformation de la société occidentale. Ces idéologies, contraires aux valeurs fondamentales de la vie telle que voulue par Dieu, détruisent le tissu social et la famille, mettant en crise des milliers de jeunes qui n’ont plus de points de repères. Le procès de béatification suivra son cours. Nous nous en remettons à la sagesse de l’Église. Il faut cependant avoir foi et prier. Que le Père Planchat et ses compagnons soient béatifiés et qu’ils intercèdent pour nous dans ce grand combat actuel et les défis de notre temps. Père Henri Planchat priez pour nous !
DieunotrePè re,
Toiquisanscessenousmanifesteslessignesdetamisé ricorde
NousteprionsdeglorifierleServiteurdeDieu
Matthieu-HenriPlanchat
quifutunardentapô tredelacharité auprè sdespetitsetdespauvres.
Parsonintercession,
accorde-nouslesgrâ cesdontnousavonsbesoin(…)
Donne-nous,Seigneur,lemê mezè leetlemê meamour,afin
devivrefidè lementnotrevocationbaptismale.
Amen!
Postulation RSV
P. Yvon Sabourin, Postulateur général Religieux de St-Vincent de Paul – [email protected] 

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