SUR LES ÉQUATIONS INTRINSÈQUES DU MOUVEMENT D`UN
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SUR LES ÉQUATIONS INTRINSÈQUES DU MOUVEMENT D`UN
A. BiLiMOViTCH (Beograd - Jugoslavia) SUR LES ÉQUATIONS INTRINSÈQUES DU MOUVEMENT D'UN SYSTÈME MATÉRIEL 1. - Forme vectorielle des équations du mouvement d'un Avec les notations suivantes : m8 (s=1,2,...., N), les masses de -N points matériels système. (mi=m2=m3; o m 4 = m 5 = m 6 ;....); x8, les coordonnées cartésiennes de ces points; X8, les mêmes coordonnées de forces actives; fi(XìjX2y^ìxN,t)=Q, (1=1,2,...., k), les équations des Maisons finies; N cpil = ^iAiliSx/-i-Ai1=0, (li = l, 2,...., ki), les équations des liaisons non holonomes ; li, ix\x, les multiplicateurs de ces Maisons en les supposant idéales : On peut écrire les équations du mouvement de ces points matériels: k\ k (1) ™AW-*.+ 2 * » | F + 2 ^ « . , . . (S=1,2,....,N). En introduisant la conception de l'espace à N dimensions, on peut donner à ce système d'équations la forme vectorielle suivante (i): k (2) k\ grad T=F+ 2 h S r a d fi+ 2 « i S r a d <Ph= &- Ici nous avons désigné par grad T la dérivée vectorielle du gradient de la force vive T du système par rapport au vecteur ~v (xs') qui caractérise les vitesses des points, par grad f\, le gradient de la fonction f\ par rapport à la position du système et par grad cpix le vecteur, quasi-gradient de la Maison différentielle, et enfin par F la force active. Au point de vue géométrique, on peut prendre les coordonnées arbitraires qs au M eu des coordonnées cartésiennes xs et déduire de l'équation vectorieUe (2) (L) ANTON B I L I MO v i e : Jedna&ine kretanja materijalnog sistema, ako su ose proizvoljne. Glas Srpske Kraljevske Akademije. CXXVIII knjiga. Beograd, 1927. potpuno 44 COMUNICAZIONI les équations scalaires p a r le procédé covariant, c'est-à-dire p a r la projection orthogonale s u r les axes de iV-èdre arbitraire, ou p a r le procédé contravariant en calculant les composantes s u r les mêmes axes. Comme exemple écrivons les équations covariantes : (3) | (grad T, u{) - (grad T, ù,) = ( # , u%), (i=1, 2,...., N) p a r rapport a u x vecteurs arbitraires ut dans leur forme développée: (4) s S? - 2 5 £ ^ - 2 s? ( 2 4>.*<v* + 3 M ) 2V k N — s==l i=i s=i Ai = 2 Q.««+2 ^21? u°i+2 /^V*. (<-=i,2>-••> N), ** j1=i où wSÎ- sont les produits scalaires des vecteurs u{ p a r les vecteurs rqs (j-^, „ Vi et Via sont definis p a r les relations : q8 = 2 u8(o{, v{ = 2 t=l jr^yjjr^h \OQs vQs N oqs ) ^is#/ ; ® est la force s=i vive en fonction de v{, Q8 la force généraMsée de manière q u e 2 _ Qgfo?g=^Xg&gg, s=l s=i /i le résultat de la transformation de la fonction fi a u x variables nouveMes qs et enfin: N N N ^^«.*—Zi 2j^dgT S=l dqG) aqS1 ' ^'*"~ 2J dt Usi ' s=l (7=1 ^ *i>i==-!L Zii^hySTZ- Moi. a=l 8=1 *J Des équations (4) on peut déduire, pour les expressions speciales de vecteurs Ui, les équations de LAGRANGE pour les systèmes holonomes et les équations de V O L T E R R A , d ' A P P E L L , de T C H A P L I G I N E - W O R O N E T Z , d'EuLER-LAGRANGE de H A M E L pour les systèmes non holonomes ( 4 ). Dans cette communication j'utiMserai les équations (3) pour écrire les équations intrinsèques d u mouvement d'un système matériel; la construction des axes, s u r lesquels nous projetons les membres de l'équation vectorieUe (2), n e dépend que de la structure ou du mouvement du système même. 2. - La construction d'un n-èdre intrinsèque. Supposons q u e la position d u système soit définie p a r n coordonnées La formule élémentaire (V, u) = — (V,u)-~(V, (n^N). u) pour la projection de la dérivée (*) ANTON BILIMOVIC: O jednaëinama kretanja nëholonomnog Kraljevske Akademije. CXXVIII knjiga. Beograd, 1927. sistema. Glas Srpske A. BiLiMOViTCH : Les équations intrinsèques d'un système matériel 45 vectorieUe sur une direction variable u dans le cas u = ~r{ (i= 1,2,...., n), où ~rt sont n n n n les vecteurs identifiant l'égaMté: 2T=^ 2 flrtf9r*'9/Œa2 2 ( ^ » ^ V ^ ' ^ / P r e n d i=l y=i %=i y = i la forme suivante: n n s=l y=i (Ç^)-â<^-ss|Viw (5) où £ | est le deuxième symbole de CHRISTOFFEL. Prenons un vecteur invariant uL invariablement Mé aux points du système ou bien au mouvement de ces points. Soit Ua=(ui,l:i), alors par le procédé (5) (ni) on peut toujours calculer les projections des vecteurs uLJ uu...., uL sur les > . . . (»2) vecteurs rt. De la même manière on peut construire les vecteurs u2, u2,...., u2 _ . . . K> en partant d'un autre vecteur invariant u2 et enfin les vecteurs uk, uk,...., uk de vecteur uk, de manière qu'on ait % + ^ 2 + .... -j-nic + k=n. Désignons tous les vecteurs ainsi construits par ~vL, 72,...., ~vn. Suivant la règle bien connue, on peut orthogonaMser et normaliser le n-èclre de vecteur ~v{. Désignons les vecteurs nouveaux par wp, alors ^o = (^»«O, (v2,v2),...., (^,^-i), 72 (Vpt'Vi), (vp,v2),...., (v2),vp_i), vp 1/Dp-iDp Çv,,^),...., ( v l f Vp) Dp= D0 = l. (^,? d ),...., (vpivp) Pour calculer les dérivées wp il faut remarquer que dans les formuli les wp=^ aVQwQ la matrice ||ap 2 || est asymétrique et alors nous avons (£,,?,),...., (^,^-J, (^,^Q) (v2,~vl)y...i (VzjVp-i), (v2iwq) Çv^,...., (Vp^p-,), (vp,wq) (6) Dans le cas spécial de n±=n — 1, c'est-à-dire dans le cas d'une direction principale ~u, nous avons ciPfP+i=~aP+ifP= — = P~J. p+i- et tous les autres a p g = 0 . j 6p -Dp Les quantités — ne sont que les courbures d'une courbe dans l'espace de RIEMANN. 46 COMUNICAZIONI 3. - Les équations intrinsèques d'un système matériel. n En posant q8 == ^ w8{W*, il n'est pas difficile de démontrer que (grading, où 0* est l'expression de la force vive en fonction de w*. En projetant le deux membres de l'équation (2) sur les axes Wi et en utiMsant les expressions (6), nous avons les équations intrinsèques : J i-i Dans le cas de coordonnées indépendantes et d'un seul vecteur invariant initial, les équations sus-dites prennent la forme: d 00* , 1 ^ 5 ^ + ^ 5 ^ - ^ b ^ ^ ò6>* 1 ò<9* / ^ —x , ^ / J —v (i=l,2,....,n). Pour un système non holonome, si on peut construire les vecteurs invariants wr (r=l,2,....,nf=n—ki) de façon que pour ces vecteurs: (gradcpix, wr)= 0, nous aurons les équations intrinsèques du mouvement d'un système non holonome sans multipMcateurs des Maisons sous la forme suivante: d de* ^ de* 5 5=7 - 2 gif ^ / - i o r=1 2 /^ — v = (i "> "->' < /\ n ' > " > >• /=i 4. - 1/65 équations intrinsèques du mouvement d'un corps solide. Pour le corps soMde, on peut remplacer l'équation vectorieMe (2) de l'espace V& par deux équations vectorieMes dans l'espace B3 : g r a d ^ T=F, g r a d ^ T+[vA, grad^ T]=LA où ~vA est la vitesse du point A du corps soMde, Q la vitesse angulaire, g r a d ^ T, grad^j T sont les gradients partiels de la force vive par rapport aux vecteurs désignés, F la résultante des forces actives et LA le moment des ces forces par rapport au point A ; [ ] le symbole du produit vectoriel. En partant d'une direction invariante u = wL (par exemple: la vitesse du point A, la vitesse angulaire, le moment des quantités du mouvement, une droite invariante Mée avec le corps etc.) nous avons : *i>i(0, ku, 0), w2(—ku, 0, lu), ws(0, —lu, 0) A. BiLiMOViTCH : Les équations intrinsèques d'un système matériel 47 où Jâu=ux'2jrUy2 + uz,z, lvfêu=(u[û,u\), et alors les équations du mouvement se présentent sous la forme suivante (*) : (7) -~ — K2ku=Fi, -~ + KJcu—Kslu=F2, dGM dt + VA2&3 ~" VÂ3&2 GAJ$U ÒT —^ + K2lu=Fz bT ÒT == ; l'Ai 1 ÒT où en particuMer: KL=^—, GA =—— +b^ c^— et a, b, c sont les coorÒ ÒVAi> * ÒQL ^43_J^2 données du point A par rapport au trièdre Aw±w2wB. Dans le cas du mouvement de translation, c'est-à-dire pour un point matériel, si le vecteur ~u a la direction de la tangente de la trajectoire, les équations (7) se ramènent aux équations intrinsèques d'EuLER. Les équations du mouvement d'un système matériel par rapport aux axes arbitraires jouent un rôle principal dans la Mécanique Analytique. La nature de ces équations dépend du choix de ces axes et est liée étroitement à la géométrie de rc-èdre, à la géométrie de RIEMANN et de W E Y L . On peut appeler cette branche de la mécanique classique la Mécanique Absolue au sens de la Géométrie Absolue. Il convient de soulever les questions relatives à cette branche de Science dans le pays de Ricci et LEVI-CIVITA, fondateurs de la Géométrie Absolue. (*) A. BILIMOVITCH : Sur les équations C. R., t. 171. Séance du 4 octobre 1920. intrinsèques du mouvement d'un corps solide.