Le port de tête de Marie-Antoinette Dossier de presse

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Le port de tête de Marie-Antoinette Dossier de presse
Le port de tête de Marie-Antoinette
D’après Stefan Zweig / Irène Bonnet-Gonnet
Dossier de presse
Théâtre des Marronniers du 5 au 9 mars 2015
Le port de tête de Marie-Antoinette
D’après le roman « Marie-Antoinette » de Stefan Zweig
Conception et jeu
Irène Bonnet-Gonnet
Production
Le Bureau Ephémère
Mise en scène
Françoise Gambey et Gérard Guipont
Création sonore
Yves Louisgrand
Photos
Dominique Valette
Communication graphique
Emmanuel Prot
Costume
Catherine Badiou
Coiffe
Maïté Danjou
Création 2014 - 2015
Spectacle disponible en tournée saison 2015 - 2016
Le spectacle
Le port de tête de Marie-Antoinette est la traversée d’une femme de prime
abord sans talent particulier, ni charisme. L’amour pour son amant et
l’adversité vont l’amener à développer une force politique faisant d’elle un
véritable pan de l’Histoire de France vu à travers le prisme de la dignité d’une
femme.
Irène Bonnet-Gonnet, comédienne, creuse ici le sillon de cette grande figure
historique.
Le spectacle repose sur un montage de textes issus du roman
« Marie-Antoinette » de Stefan Zweig, traduit de l’allemand par Alzir Hella.
La Révolution Française, le changement de résidence « volontaire » de la
royauté, les organisations politiques épouvantées par le coup de main des
amazones, l’humanité d’une femme, sa dignité et son amour pour un homme
sont les différents enjeux manifestés dans cette pièce.
Le spectateur est amené à découvrir un épisode de l’Histoire de France grâce
au
parcours
pas
si
ordinaire
d’une
femme,
Marie-Antoinette,
dont Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l’évolution.
Le port de tête de Marie-Antoinette est un solo d’une durée de 75 mn’ environ.
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Stefan Zweig
Stefan Zweig est né le 28 novembre 1881 à Vienne, en Autriche. Fils d'un
riche industriel israélite, il put mener ses études en toute liberté, n'écoutant
que son goût qui l'inclinait à la fois vers la littérature, la philosophie et
l'histoire.
Il jugeait que "la littérature n'est pas la vie", qu'elle n'est "qu'un moyen
d'exaltation de la vie, un moyen d'en saisir le drame de façon plus claire et
plus intelligible". Son ambition était alors "de donner à mon existence
l'amplitude, la plénitude, la force et la connaissance, aussi de la lier à
l'essentiel et à la profondeur des choses". En 1904, il alla à Paris, où il
séjourna à plusieurs reprises et se lia d'amitié avec les écrivains de l'Abbaye,
Jules Romains en particulier, avec qui, plus tard, il adapterait superbement le
"Volpone", que des dizaines de milliers de Parisiens eurent la joie de voir jouer
à l'Atelier.
Les multiples voyages de Zweig devaient forcément développer en lui
l'amour que dès son adolescence il ressentait pour les lettres étrangères, et
surtout pour les lettres françaises. Cet amour, qui se transforma par la suite
en un véritable culte, il le manifesta par des traductions remarquables de
Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, de son ami Verhaeren, dont il fit connaître en
Europe centrale les vers puissants et les pièces de théâtre, de Suarès, de
Romain Rolland, sur qui il fut l'un des premiers, sinon le premier, à attirer
l'attention des pays de langue allemande et qui eut sur lui une influence
morale considérable.
Le 22 février 1942, Stefan Zweig rédige un message d'adieu. Le
lendemain, Stefan Zweig n'était plus. Pour se soustraire à la vie, il avait ingéré
des médicaments, suicide sans brutalité qui répondait parfaitement à sa
nature. Sa femme l'avait suivi dans la mort.
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Metteurs en scène
Françoise GAMBEY
Comédienne, Françoise Gambey se forme, pendant plusieurs années, auprès
de Raymond Paquet, Madeleine Darbon, Jean Juillac, Jean Lagénie (Compagnie
Dramatique Universitaire et Compagnie Régionale d’Art Dramatique à
Bordeaux) et Alain Knapp (Atelier de recherche du Centre Dramatique Romand
de Lausanne).
Avec Gérard Guipont, elle fonde le Théâtre du Camaïeu à Thonon-les-Bains qui
créera plusieurs textes d’auteurs inédits, notamment Stefan Hiram Nethel,
Primo Basso, et Charles Dizenzo.
Parallèlement à son activité de comédienne, elle écrit plusieurs pièces de
théâtre qui seront créées et mises en scène par Gérard Guipont au Radiant :
Hôtel de la mémoire (drame onirique), Les Yeux sans visage (adaptation
théâtrale du film éponyme), Les Ébahissements de Mr et Mme Bornet
(fantaisie sur le rapport entre les bourgeois et l’art) et Que de merveilles
(autre fantaisie sur les comportements étranges de certains animaux ).
Gérard GUIPONT
Né en 1945, Gérard Guipont est l’exemple du parfait autodidacte formé par de
multiples expériences de terrain.
Parisien jusqu’à l’âge de 24 ans, il fréquente assidûment le milieu du théâtre
et du cinéma. Il se trouve plongé au cœur de ce qu’on a appelé l’âge d’or de la
cinéphilie française. Il s’engage très tôt dans l’animation de ciné-clubs et est
présent sur le plateau de plusieurs tournages de films. Parallèlement, en tant
que décorateur et metteur en scène, il participe à plusieurs spectacles de
théâtre amateur ou semi-professionnels. Il travaille comme machiniste au
théâtre d’Enghien-les-Bains.
Grâce au critique Jean Collet, il a la possibilité de partir en coopération comme
animateur culturel auprès de l’Ambassade de France à Tunis. Pendant deux
ans, il va cumuler diverses responsabilités : gestion d’une filmothèque et
d’une bibliothèque cinéma, animations ciné-clubs, liaisons avec plusieurs
organismes culturels à vocation internationale dont l’UNESCO et l’AFAA.
De retour en France, il concrétise son intérêt de toujours pour le graphisme et
l’image à la Maison des Arts et Loisirs de Thonon-les-Bains (74) où il crée de
nombreuses affiches de spectacles.
Après sa rencontre avec Françoise Gambey, il fonde le Théâtre du Camaïeu où
ils produiront plusieurs créations de textes inédits. Il réalise ses premières
mises en scène.
En 1989, il est nommé directeur du centre culturel Le Radiant (69) où il
assume la responsabilité de vingt et une saisons culturelles avec une
programmation de spectacles très diversifiée et la collaboration d’une équipe
de dix personnes. Il y développe son activité de metteur en scène en
produisant et dirigeant de nombreux spectacles.
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Entretien avec Irène Bonnet-Gonnet
Pourquoi ce titre ?
A sa lecture, ou à l’oreille, nous devinons à la fois la destinée tragique de
cette femme (mémoire collective) ainsi que sa dignité signifiée par « le port de
tête ». Il faut que le titre interpelle car le sujet de Marie-Antoinette a déjà été
exploré de nombreuses fois.
Avez-vous eu la volonté de resituer le contexte historique ?
Oui, en effet, le spectacle commence par la journée du 5 octobre 1789 où
la famille royale quitte Versailles pour toujours.
Nous découvrons un chapitre de l’Histoire, dix siècles d’autocratie royale
viennent de prendre fin.
En 1789, la Révolution n’a aucunement conscience de sa force, elle s’effraie
parfois encore de son audace.
Pourquoi avoir choisi Marie-Antoinette ?
La présentation que propose Stefan Zweig de Marie-Antoinette en
indiquant qu’il s’agit d’« un être moyen, une femme en somme ordinaire, pas
trop intelligente, pas trop niaise, …, assez peu semblable à une héroïne de
tragédie » m’intéresse fortement. A travers cette création, le spectateur est
amené à considérer le fait qu’un être ordinaire peut se sublimer.
Ce principe est l’élément fondateur de la traversée artistique que je propose.
A qui s’adresse votre spectacle ?
Mon projet a toute sa place auprès des scolaires car la Révolution
Française est au programme des 4ème, des bibliothèques au cours de
rencontres avec le public autour de Stefan Zweig, dans les théâtres mais
également dans des lieux tels que les musées ou certains monuments
historiques pour une mise en avant du patrimoine historique.
Le roman, par définition, n’est pas destiné au théâtre. Quelle est votre
démarche ?
J’ai eu un réel coup de cœur pour ce roman courant 2007.
Il est très fournit en données historiques, culturelles, sociales et politiques,
aussi, l’adaptation au plateau n’est qu’une question de choix cohérents.
C’est en réalisant le travail de coupe de texte que certains passages se sont
imposés comme une évidence de par leur force et leur beauté tragique.
Le parti pris de la scénographie sert remarquablement les dernières années de
la vie de Marie-Antoinette.
Quel est votre rapport à la scène dans une forme solo ?
Le monologue doit être adressé pour être politique ou poétique.
Il a à voir avec la musique : trouver le phrasé, le rythme, l’attaque, les
accents, le crescendo … C’est vrai à toutes les échelles : les mots, les phrases,
le spectacle.
Dans le monologue, la question est toujours : d’où nait la parole ?
Catherine Ailloud-Nicolas
Entretien réalisé par Bruno Alias – février 2014
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Parcours artistique
Premier rapport à la scène en 1994 en tant qu’animatrice enfants.
Création toutes les semaines pour les parents d’un spectacle inspiré
« Des contes à guérir » de Jacques Salomé ; ombres chinoises en prédilection.
Autre scène ; le tatami, où je pratique l’aïkido depuis 1996. Cette discipline
martiale participe concrètement à l’application des fondamentaux propres au
théâtre tels que l’ancrage, l’adresse et le relâchement.
Mon travail de recherche corporelle repose sur la continuité du mouvement
juste (ou en turbulence) dans toutes ses manifestations.
Depuis 2004, j’enrichis mon approche du plateau par des stages ou
Master Class qui traversent différents outils tels que l’art de conter, l’acteur en
scène, le mime corporel, l’art du mime et du geste, le théâtre Verbatim,
le mouvement juste, la versification classique, la dynamique des corps dans
l’espace, le jeu sensible, le jeu masqué, l’improvisation.
Les professionnels qui ont contribué à cet enseignement :
Ph. Delaigue, R. Brunel, JC Berutti, L. Brethome, F. Coupat, P. Mengelle,
N. Ohlund,A. de Boissy, C. Hargreaves, J. Bellorini, E. Massé, E. Daumas,
JP Garnier, G. Pastor, M. Desgranges, Th. Leabhart, E. Serra, C. Heggen,
L. Torreäo, A. D. Perugia, F. Rancillac.
En 2013, je me professionnalise au métier de comédienne en intégrant le cycle
intensif de L’Ecole du Jeu - Paris 18ème - et les fondamentaux transmis par
D. Eliet.
Le cycle intensif était nourri des modules de formations de A. Amaraoui,
D. Héricourt, C. Cholet, et E. Algritt.
La commande de D. Eliet pour ponctuer la fin de la formation était de créer
une trajectoire artistique, solo, reprenant l’enseignement du cycle intensif pour
tendre vers une autonomie de jeu.
Actualité
Théâtre des Marronniers (69)
du 5 au 9 mars 2015
Création « Le port de tête de Marie-Antoinette »
en collaboration avec F. Gambey & G. Guipont
Castel Com - Anse (69) les 16 et 17 janvier 2015
Création « Italie paradiso » avec la Cie « Les Enfants d’Arlequin »
Théâtre de la Renaissance à Oullins (69) les 10 & 11 décembre 2014
Tombé de rideau autour de « Femme de verticale »
Le Croiseur (69) le 24 octobre 2014
Rendu public autour de « Clôture de l’amour »
de Pascal Rambert avec Pauline Laidet
Théâtre de la Renaissance à Oullins (69) le 7 juin 2014
La Comédie de Valence (26) le 7 mars 2014
Rendu public aux côtés de Eric Massé dans le cadre de projets qu’il anime autour de
son solo « Femme verticale » Montage de texte de Eric Massé
Castel Com - Anse (69) du 11 au 13 avril 2014
Création « Trois femmes sur un plateau » avec la Cie « Les Enfants d’Arlequin »
L’Académie de Billard (69) le 18 mars 2014
Lecture « Le festin de Babette » de Karen Blixen
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Quelques extraits
Changement de résidence
« C’est sous une pluie battante, assaillie par le vent de tous côtés, que la
Révolution s’était levée le 5 octobre pour aller chercher le roi. La victoire du 6
octobre est saluée par un jour éblouissant. L’air automnal est d’une grande
pureté, le ciel d’un bleu soyeux, aucun vent n’agite les feuilles cuivrées des
arbres ; c’est comme si la nature, curieuse, retenait son souffle pour
contempler ce spectacle unique à travers les siècles : l’enlèvement d’un roi par
son peuple. »
Marie-Antoinette devient reine
« Une complète transformation de sa vie extérieure et intérieure
commence aux Tuileries. »
L’amour de Marie-Antoinette
« Outre la noblesse, le tact, une intelligence mesurée et positive, une
grande fortune, le prestige de l’étranger, le jeune Hans Axel de Fersen dispose
encore d’un autre atout : c’est un très bel homme. Un front dégagé, une
bouche chaude et sensuelle qui, on en a la preuve éclatante, sait parfaitement
se taire : on comprend qu’une femme puisse aimer pareil homme et, plus
encore, qu’elle mette en lui toute sa confiance. »
Le couloir
« La voiture misérable avance lentement sur le pavé. On prend son
temps, afin que chacun puisse contempler à son aise ce spectacle unique. Sur
son siège dur la condamnée ressent jusqu’au plus profond d’elle-même tous
les cahots de la voiture, mais, le visage pâle et calme, aux yeux bordés de
rouge, Marie-Antoinette ne trahit pas la moindre peur ou la moindre
souffrance devant les curieux étroitement alignés sur son passage. »
Au revoir terrestre
« Séparées par des centaines de lieues, invisibles et inaccessibles l’une de
l’autre, leurs âmes au même moment communient dans un même désir ; dans
l’espace insaisissable, au-delà du temps, leurs pensées se rencontrent comme
les lèvres dans le baiser. »
Contact
Irène Bonnet-Gonnet
Lyon
Tél : 06 64 58 30 96
[email protected]
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