New Disclosure Obligations In US For Oil Natural Gas and Mining
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New Disclosure Obligations In US For Oil Natural Gas and Mining
Davies Ward Phillips & Vineberg S.E.N.C.R.L., s.r.l. www.dwpv.com Le 10 septembre 2012 Nouvelles obligations d’information aux États-Unis pour les sociétés pétrolières, gazières et minières Auteurs : Jeffrey Nadler, Scott Tayne et Inie Park Le 22 août 2012, la Securities and Exchange Commission des États-Unis (la « SEC ») a adopté une règle définitive (la « règle définitive ») obligeant les sociétés pétrolières, gazières et minières qui déposent des rapports auprès de la SEC à fournir chaque année de l’information sur les paiements qu’elles effectuent à des gouvernements étrangers ou au gouvernement fédéral des États-Unis relativement au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux, notamment le type de paiement et le montant total des paiements effectués pour chaque projet et à chaque gouvernement. Cette nouvelle règle prévue dans l’article 1504 de la Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act (la « Loi Dodd-Frank ») découle de la volonté du Congrès d’améliorer la transparence des paiements effectués aux gouvernements relativement au développement commercial de leurs ressources de pétrole, de gaz naturel et de minéraux. Selon la SEC, l’objectif principal d’une meilleure transparence est de donner aux citoyens des pays riches en ressources le pouvoir de demander des comptes aux gouvernements sur la richesse générée grâce à ces ressources1. La règle définitive a été adoptée à deux voix contre une2 à la suite d’une vaste consultation publique sur un projet de règle publié par la SEC en décembre 2010. La règle définitive s’applique sans exception à tous les « émetteurs exerçant des activités d’extraction des ressources » (resource extraction issuers), à savoir tous les émetteurs américains et étrangers qui se livrent au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux et qui sont tenus de déposer des rapports aux termes de la Securities Exchange Act of 1934, dans sa version modifiée (la « Loi de 1934 »)3. La règle définitive ne prévoit aucune exception pour les différentes catégories d’émetteurs (p. ex. les petites sociétés ou les sociétés assujetties à d’autres régimes d’information), pour l’information délicate sur le plan commercial 1 Communiqué de la SEC no 34-67717 (le « communiqué concernant l’adoption »), page 5. 2 La présidente du conseil Shapiro et le commissaire Paredes se sont abstenus de voter. 3 Ceci inclut les sociétés canadiennes qui sont tenues de déposer des rapports auprès de la SEC aux termes du régime d’information multinational des États-Unis, mais exclut les émetteurs dont une catégorie de titres est dispensée des exigences d’inscription de la Loi de 1934 aux termes de la règle 12g3-2(b). Page 2 ou du point de vue de la concurrence, ni pour les situations où des lois étrangères interdiraient la communication de l’information exigée. L’information détaillée sur les paiements doit être présentée en annexe d’un rapport annuel devant être déposé sur le nouveau formulaire SD de la SEC au plus tard 150 jours après la fin de l’exercice de l’émetteur, et ce, à compter du premier exercice se terminant après le 30 septembre 2013. L’information doit être soumise en format électronique selon la norme de données interactives eXtensible Business Reporting Language (XBRL). Initiative pour la transparence des industries extractives L’article 1504 de la Loi Dodd-Frank renvoie à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (l’« ITIE »). L’ITIE a été lancée en septembre 2002 par le premier ministre du Royaume-Uni de l’époque, Tony Blair, au Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg. Il s’agit d’une coalition formée de sociétés pétrolières, gazières et minières, de gouvernements étrangers, de groupes d’investisseurs et d’autres organismes internationaux qui ont mis au point un cadre volontaire permettant aux gouvernements de déclarer les revenus qu’ils tirent d’actifs pétroliers, gaziers et miniers et aux sociétés de déclarer en parallèle les paiements qu’ils effectuent pour avoir accès aux ressources naturelles de l’État. Cette déclaration volontaire vise à favoriser l’intégrité et la responsabilisation dans les pays qui dépendent du développement de leurs ressources naturelles, et ainsi à encourager ces pays à utiliser les revenus tirés des ressources naturelles de façon prudente pour créer une croissance économique durable et réduire la pauvreté4. Le 20 septembre 2011, le président Obama a déclaré que les États-Unis appuyaient l’ITIE5. Comme il est indiqué dans le communiqué concernant l’adoption, la règle définitive concorde avec l’ITIE, sauf dans les cas où le paragraphe 13(q) de la Loi de 1934 s’écarte clairement de l’ITIE sur le plan de la formulation ou de l’approche. Dans ces cas-là, la règle définitive s’aligne sur la loi plutôt que sur l’ITIE, la SEC étant d’avis que les écarts entre la loi et l’ITIE traduisent l’intention du Congrès d’aller au-delà des exigences de l’ITIE. Développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux Un émetteur assujetti inscrit auprès de la SEC doit se conformer à l’article 1504 de la Loi Dodd-Frank (nouveau paragraphe 13(q) de la Loi de 1934) et à la règle définitive uniquement s’il se livre au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux, ce qui 4 Voir le site Web de l’ITIE au http://eiti.org. À la page 12 du communiqué concernant l’adoption (note de bas de page 27), la SEC résume le processus de l’ITIE comme suit [traduction] : « Un pays propose d’adhérer à l’ITIE sur une base volontaire. Pour adhérer à l’ITIE, un pays doit, entre autres choses, mettre sur pied un groupe d’intervenants provenant de divers milieux, dont des représentants de la société civile, de l’industrie et du gouvernement, qui est chargé de surveiller la mise en œuvre de l’ITIE. Le groupe d’intervenants d’un pays en particulier accepte les modalités du plan de l’ITIE de ce pays, y compris les exigences quant à l’information devant être fournie par les gouvernements et par les sociétés exerçant des activités dans ce pays. De manière générale, la SEC croit comprendre que, aux termes de l’ITIE, les sociétés et le gouvernement du pays hôte fournissent de l’information sur les paiements de manière confidentielle à un administrateur indépendant choisi par le groupe d’intervenants du pays, qui est souvent un auditeur indépendant. L’auditeur rapproche l’information qui lui est fournie par le gouvernement et par les sociétés et produit un rapport. L’information présentée dans les rapports varie grandement d’un pays à l’autre. Un pays doit se soumettre au processus de validation de l’ITIE pour devenir un adhérent en règle. » Comme il est indiqué dans le communiqué concernant l’adoption, quelque 14 pays ont obtenu le statut de pays « conforme à l’ITIE » et environ 20 autres sont en voie de se conformer aux normes de l’ITIE. 5 Voir le http://www.whitehouse.gov/the-press-office/2011/09/20/opening-remarks-president-obama-opengovernment-partnership et le http://www.whitehouse.gov/sites/default/files/us_national_action_plan_final_2.pdf. Page 3 est défini comme incluant les activités d’exploration, d’extraction, de traitement et d’exportation du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux, ainsi que l’acquisition d’une licence en vue d’exercer de telles activités6. Cette définition vise à couvrir uniquement les activités qui sont directement liées au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux. Elle n’inclut pas les activités accessoires ou préparatoires au développement commercial. Par conséquent, comme il est indiqué dans le communiqué concernant l’adoption, la SEC ne considérerait pas qu’un fabricant de produits utilisés dans le développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux (par exemple, un fabricant de trépans ou d’autres outils utilisés dans le processus d’extraction) se livre au développement commercial des ressources. La question de savoir si un émetteur assujetti inscrit auprès de la SEC se livre au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux (et s’il est par conséquent un émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources) dépend des faits et des circonstances. En réponse à des demandes de précisions, la SEC a fourni certaines lignes directrices sur les activités visées par la règle définitive. Les activités d’extraction comprennent la production de pétrole et de gaz naturel ainsi que l’extraction de minéraux. Les activités de traitement comprennent le traitement préliminaire comme le traitement du gaz pour extraire les hydrocarbures liquides, l’élimination des impuretés dans le gaz naturel après son extraction et avant son transport par pipeline et la valorisation du bitume et du pétrole lourd. Les activités de traitement comprennent également le broyage et le traitement du minerai brut avant la fusion, mais non le raffinage et la fusion. Les activités d’exportation comprennent l’exportation du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux à partir du pays hôte, mais non le déplacement des ressources à partir du lieu d’extraction vers la raffinerie, la fonderie ou le premier lieu de commercialisation. Le développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux n’inclut pas les activités de transport, à moins que celles-ci ne soient directement liées à l’exportation de ces ressources. Ainsi, un émetteur exerçant des activités d’extraction n’est pas tenu de déclarer les paiements effectués relativement au transport du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux à des fins autres que l’exportation. À titre d’exemple, le transport d’une ressource vers une raffinerie, une fonderie ou un réservoir souterrain avant son exportation n’est pas nécessairement considéré comme du développement commercial. Les activités de commercialisation sont également exclues, de sorte qu’un émetteur n’est pas tenu de déclarer les paiements relatifs à ces activités. Paiements visés par la règle La règle définitive vise les paiements effectués à des gouvernements étrangers ou au gouvernement fédéral des État-Unis dans le but de favoriser le développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux, à l’exclusion des paiements de montants minimes (c’est-à-dire de moins de 100 000 $). De façon générale, la règle définitive vise tout paiement qui fait partie des « flux de revenus communément reconnus » (commonly recognized revenue stream) liés au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux7. Plus précisément, les types de paiements couverts par la règle définitive comprennent les impôts et les taxes, les redevances, les frais et droits, les droits de production, les primes, les dividendes 6 La SEC a indiqué dans le communiqué concernant l’adoption que la définition donnée dans la loi du terme « développement commercial » (commercial development) (et, par conséquent, la définition figurant dans la règle définitive) a une portée plus large que les lignes directrices sur la communication d’information de l’ITIE (qui se limitent aux activités d’exploration et d’extraction). 7 Voir le communiqué concernant l’adoption, page 59. Page 4 et les paiements relatifs à l’amélioration des infrastructures. Bien que la règle définitive semble comporter certaines ambiguïtés en ce qui concerne l’étendue des types de paiements en stipulant que les paiements dont la déclaration est exigée « comprennent » ceux qui figurent dans cette liste, il est précisé dans le communiqué concernant l’adoption que la SEC a omis délibérément d’inclure une catégorie plus large et non exclusive dans la liste des types de paiements, et que les émetteurs seront tenus de déclarer uniquement les paiements qui entrent dans la liste, comme le prévoit expressément la règle définitive8. La SEC a fourni des précisions supplémentaires sur certains types de paiements figurant dans la liste. Les impôts et les taxes comprennent l’impôt sur les bénéfices des sociétés et les taxes à la production, mais non les taxes à la consommation, comme les taxes à la valeur ajoutée, l’impôt sur le revenu des particuliers ou les taxes de vente. Les frais et droits comprennent les frais de location, les droits d’entrée et les droits de concession, et les primes comprennent les primes de signature, de découverte et de production. Toutefois, ces précisions ne se veulent pas une liste exhaustive des informations devant être communiquées à l’égard de ces deux types de paiements. En ce qui concerne les dividendes, la règle définitive renferme une instruction selon laquelle il n’est pas nécessaire de déclarer les paiements de dividendes ordinaires, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas pour objet de favoriser le développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux et qui sont versés au gouvernement comme aux autres actionnaires, à moins que ces dividendes ne soient versés au gouvernement en remplacement de droits de production ou de redevances. À titre d’exemple de paiements effectués au gouvernement aux fins de l’amélioration des infrastructures dont la déclaration est exigée, la SEC cite les paiements relatifs à la construction de routes pour permettre l’accès aux ressources à extraire. La SEC explique par ailleurs que, même si l’émetteur doit construire lui-même la route plutôt que de payer le gouvernement pour qu’il le fasse, le coût de la construction de la route doit être déclaré au même titre que s’il s’agissait d’un paiement effectué au gouvernement. En revanche, les paiements effectués à l’égard de projets d’ordre social ou communautaire, comme les paiements relatifs à la construction d’un hôpital ou d’une école, ne sont pas assujettis aux obligations d’information parce qu’ils n’entrent pas dans les « flux de revenus communément reconnus ». En plus d’exiger la déclaration des paiements effectués par l’émetteur, la règle définitive exige la déclaration des paiements effectués par une filiale de l’émetteur ou par une entité contrôlée par celui-ci, au sens attribué aux termes control et subsidiary dans la règle 12b-2 prise en application de la Loi de 1934. Par conséquent, l’émetteur est tenu de déclarer les paiements effectués par les filiales ou les entités dont les résultats sont consolidés dans ses états financiers inclus dans les rapports qu’il dépose aux termes de la Loi de 1934, ainsi que ceux effectués par toutes les autres entités qu’il « contrôle » conformément à la définition donnée dans la règle 12b-2, suivant une analyse des faits et des circonstances. La règle définitive indique en outre que les paiements doivent être déclarés pour chaque projet de l’émetteur se rapportant au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux; toutefois, le terme « projet » (project) n’est défini ni dans la règle définitive ni 8 Les paiements effectués autrement qu’en espèces doivent également être déclarés. Les émetteurs peuvent déclarer les paiements en nature au coût ou, si le coût ne peut être déterminé, à la juste valeur marchande, et doivent fournir une brève description de la méthode d’évaluation utilisée. Page 5 dans l’ITIE. D’après le communiqué concernant l’adoption, le terme « projet » est un terme couramment utilisé dont le sens est généralement bien compris par les émetteurs exerçant des activités d’extraction des ressources et les investisseurs9, et le lien contractuel établi par un émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources aux fins du développement commercial sert généralement de base pour l’établissement des paiements associés à un projet donné (et, par le fait même, de l’information à fournir). La règle définitive permet aux émetteurs de déclarer les paiements qui concernent l’entité dans son ensemble, plutôt qu’un projet en particulier, si ces paiements se rapportent à des obligations qui s’appliquent à l’émetteur de façon générale et non à un projet précis, comme les impôts sur les bénéfices et les dividendes. Gouvernement étranger Pour l’application de la règle définitive, l’expression « gouvernement étranger » (foreign government) s’entend d’un gouvernement étranger et de ses ministères, organismes et institutions de tout ordre, national ou infranational (y compris, par exemple, ceux qui relèvent d’un État, d’une province, d’un comté, d’un district, d’une municipalité ou d’un territoire)10. Cette expression s’entend également de toute société dans laquelle un gouvernement étranger détient au moins une participation majoritaire. Les émetteurs sont tenus d’indiquer le nom du pays et de l’entité gouvernementale bénéficiaires de chaque paiement déclaré. La SEC précise par ailleurs qu’un émetteur doit déclarer tout paiement effectué à un tiers devant être remis à un gouvernement étranger pour le compte de l’émetteur. Disposition anti-évasion Afin d’éviter les tentatives de contournement des obligations d’information prévues par la règle définitive, celle-ci contient une disposition anti-évasion qui exige la communication de toute activité ou de tout paiement dont la nature ou les caractéristiques pourraient ne pas être expressément mentionnées dans la règle définitive, mais qui dans les faits s’inscrit dans le cadre d’un plan ou d’un stratagème visant à contourner les obligations d’information prévues au paragraphe 13(q). Par exemple, suivant cette disposition, un émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources qui tenterait d’exclure l’une de ses activités de la catégorie « développement commercial » en la requalifiant d’activité de transport ou de commercialisation alors que cette activité serait autrement visée par la règle définitive ne parviendrait pas se soustraire à ses obligations d’information. Communication et présentation de l’information sur les paiements Les émetteurs exerçant des activités d’extraction des ressources doivent communiquer l’information sur les paiements en annexe d’un nouveau formulaire de rapport annuel, appelé formulaire SD, plutôt que sur les formulaires de rapports annuels 10-K, 20-F ou 40-K, selon le cas11. La période de déclaration des paiements correspond à l’exercice de l’émetteur. Le 9 Voir le communiqué concernant l’adoption, page 85. 10 Les paiements effectués aux administrations étatiques et locales des États-Unis n’ont pas à être déclarés; la règle définitive précise, à l’égard des paiements effectués au gouvernement des États-Unis, que l’obligation d’information ne s’applique qu’aux paiements effectués au gouvernement fédéral des États-Unis. 11 Le formulaire SD prévoit l’obligation pour les émetteurs d’inclure, à l’intention des investisseurs, sous une rubrique intitulée « Disclosure of Payments By Resource Extraction Issuers », un renvoi à l’information détaillée sur les paiements présentée en annexe du formulaire. Le fait que l’information soit présentée en annexe permettra à toute personne accédant à EDGAR de voir rapidement si l’émetteur a déposé un formulaire SD afin de satisfaire aux obligations prévues au paragraphe 13(q) et par les règles relatives à l’extraction de ressources. Page 6 formulaire SD doit être déposé sur EDGAR au plus tard 150 jours après la fin de l’exercice de l’émetteur12. L’information exigée sur les paiements peut ne pas avoir été auditée et être présentée selon la méthode de la comptabilité de caisse (plutôt que selon celle de la comptabilité d’exercice). Comme il a été mentionné précédemment, le premier rapport annuel sur formulaire SD doit être présenté pour le premier exercice se terminant après le 30 septembre 2013. Dans son premier rapport déposé pour un exercice se terminant après le 30 septembre 2013, l’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources dont l’exercice a débuté avant le 30 septembre 2013 peut soumettre un rapport ne portant que sur une partie de l’exercice. Dans ce cas, il devra présenter un rapport pour la période débutant le 1er octobre 2013 et se terminant à la date de clôture de son exercice. Par exemple, l’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources dont l’exercice se termine le 31 décembre 2013 devra déposer un rapport contenant de l’information sur les paiements effectués du 1er octobre 2013 au 31 décembre 2013. Pour tout exercice débutant le 30 septembre 2013 ou après cette date, l’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources devra déposer un rapport contenant de l’information sur les paiements effectués du début à la fin de l’exercice. Pour chacun des paiements à déclarer, les renseignements suivants doivent être fournis en annexe du formulaire SD soumis en format électronique selon la norme de données interactives XBRL13, et doivent être indiqués séparément par des balises électroniques : • le type et le montant total des paiements effectués dans le cadre de chaque projet de l’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources qui a trait au développement commercial du pétrole, du gaz naturel ou des minéraux; • le type et le montant total de ces paiements effectués à chaque gouvernement; • le montant total des paiements effectués dans chacune des catégories suivantes : impôts et taxes, redevances, frais et droits, droits de production, primes, dividendes et paiements relatifs à l’amélioration des infrastructures; • la monnaie utilisée pour effectuer les paiements; • la période financière durant laquelle les paiements ont été effectués; • le secteur d’activité de l’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources (tel qu’il est défini par ce dernier aux fins de la communication de l’information financière) qui a effectué les paiements; 12 Ce délai est plus long que celui prévu pour le dépôt des rapports annuels sur formulaire 10-K, 20-F ou 40-F, selon le cas, établis conformément à la Loi de 1934; les émetteurs ont ainsi le temps de produire l’information requise sur les paiements après le dépôt de leurs rapports annuels établis conformément à la Loi de 1934. Une fois déposé auprès de la SEC, le formulaire SD de l’émetteur et ses annexes seront sur EDGAR indéfiniment. Comme l’a fait remarquer la SEC, cette approche diffère fondamentalement de celle de l’ITIE. Généralement, aux termes de l’ITIE, les sociétés et le gouvernement du pays hôte soumettent chacun l’information sur les paiements de manière confidentielle à un administrateur indépendant choisi par le groupe d’intervenants du pays, souvent un auditeur indépendant, qui effectue le rapprochement de l’information ainsi soumise par les sociétés et le gouvernement. L’administrateur présente ensuite un rapport qui est rendu public. 13 L’information sur les paiements déposée par les émetteurs en format XBRL sera également disponible dans un format facile à lire. Les utilisateurs devraient être en mesure de fournir l’information au moyen du logiciel mis à leur disposition sans frais sur le site Web de la SEC (www.sec.gov). Page 7 • le gouvernement qui a reçu les paiements et le pays dans lequel agit ce gouvernement; • le projet de l’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources dans le cadre duquel les paiements ont été effectués14. Dans les instructions relatives au formulaire SD, il est précisé que les émetteurs doivent communiquer le montant des paiements effectués pour chaque type de paiement ainsi que le montant total des paiements effectués pour chaque projet et à chaque gouvernement soit en dollars américains, soit dans la monnaie de présentation de l’émetteur 15. La règle définitive prévoit que le formulaire SD, y compris l’information sur les paiements contenue dans une annexe, sera « déposé » (plutôt que « fourni ») aux termes de la Loi de 1934. L’émetteur qui dépose de l’information aux termes de la Loi de 1934 pourrait engager sa responsabilité aux termes de l’article 18 de la Loi de 1934 en cas d’information fausse ou trompeuse ou d’omission. Cet article, qui ne crée toutefois pas de responsabilité stricte quant à l’information déposée, fournit néanmoins un moyen de défense aux personnes de bonne foi ignorant le caractère faux ou trompeur d’une déclaration16. Enfin, contrairement à la règle d’information sur les minerais du conflit de la SEC, la règle définitive n’oblige pas l’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources à rendre accessible sur son site Web l’information sur les paiements. Pour obtenir de plus amples informations, veuillez communiquer avec Jeffrey Nadler (212.588.5505), Scott Tayne (212.588.5520) ou Inie Park (212.588.5553) du bureau de New York, Patricia Olasker (416.863.5551) ou Lisa Damiani (416.367.6905) à notre bureau de Toronto ou Neil Kravitz (514.841.6522) du bureau de Montréal. Davies Ward Phillips & Vineberg S.E.N.C.R.L., s.r.l. est un cabinet intégré qui compte plus de 240 avocats et dont les bureaux sont situés à Montréal, à Toronto et à New York. Le cabinet, dont la pratique s’étend au-delà des frontières, est spécialisé en droit des affaires et se retrouve systématiquement au cœur des opérations commerciales et financières les plus importantes et les plus complexes pour le compte de ses clients. Les renseignements et commentaires fournis dans le présent document sont de nature générale et ne se veulent pas des conseils ou des opinions applicables à des cas particuliers. Nous invitons le lecteur qui souhaite obtenir des précisions sur l’application de la loi à des situations particulières à s’adresser à un conseiller professionnel. 14 Lorsque des paiements, tels que les impôts sur les bénéfices des sociétés et les dividendes, se rapportent à des obligations qui incombent à l’entité dans son ensemble, les émetteurs peuvent omettre certaines balises susceptibles d’être sans objet (celles du projet ou du secteur d’activité, par exemple), à condition de fournir toutes les autres balises électroniques, y compris celle qui indique le gouvernement bénéficiaire. 15 L’émetteur qui a effectué des paiements dans une monnaie autre que le dollar américain ou que sa monnaie de présentation peut choisir d’effectuer la conversion entre la monnaie du paiement et le dollar américain ou sa monnaie de présentation, selon le cas, de l’une des façons suivantes : 1) en utilisant le taux de change en vigueur au moment du paiement; 2) en utilisant le taux de change moyen pondéré en vigueur durant la période; ou 3) en se fondant sur le taux de change en vigueur à la date de clôture de son exercice. L’émetteur exerçant des activités d’extraction des ressources doit indiquer la méthode utilisée pour effectuer la conversion monétaire. 16 Étant donné que l’information sur les paiements est fournie dans un nouveau formulaire plutôt que dans les rapports annuels établis conformément à la Loi de 1934, il n’est pas obligatoire de fournir les attestations d’un dirigeant prévues par les règles 13a-14 et 15d-14 prises en application de la Loi de 1934.