Kinésithérapeute

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Kinésithérapeute
MARCHÉ DE L’EMPLOI
ANALYSE
JANVIER 2011
Un ZOOM sur le métier de
KINESITHERAPEUTE
Dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, Plan stratégique transversal pour la Wallonie, le Forem poursuit la mise
en œuvre de « Job Focus », un dispositif intégré d’analyse et de suivi des métiers. Ce dispositif couvre à présent
un domaine plus large que les métiers dits en pénurie et vise plus généralement des métiers en demande de
main-d’œuvre.
Cette synthèse présente le métier de « kinésithérapeute1» ainsi que ses caractéristiques sur le marché de
l’emploi wallon et fait le point sur les enseignements tirés tout au long de l’action d’analyse, de traitement et de
suivi de ce métier.
DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL
2
L’exercice de la profession est protégé par la loi du 6 avril 1995 et l’exercice de la
kinésithérapie est toujours lié à une prise en charge sur base d’une prescription
médicale (AR n° 78).
SOMMAIRE
DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL .....1
LE KINESITHERAPEUTE SUR LE MARCHE DE
L’EMPLOI................................................................2
LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE ........................2
LES OPPORTUNITES D’EMPLOI ..........................3
L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE
ET L’OFFRE D’EMPLOI ..........................................3
ACCES À LA PROFESSION ? .................................4
Expert de la fonction et du mouvement, le kinésithérapeute occupe une place
prépondérante et spécifique dans les soins de santé. Comme le secteur de la santé
et l’ensemble des métiers qui y sont liés, le métier de kinésithérapeute a évolué.
Le kinésithérapeute est intégré à la filière des soins où il intervient dans de
nombreux domaines (soins curatifs, soins psycho-moteurs, soins psychiatriques,
soins palliatifs, prévention,…). Il est amené à pratiquer au sein d’équipes
multidisciplinaires et/ou à collaborer dans des réseaux trans-hospitaliers.
Le kinésithérapeute intervient auprès d’un patient (sur un plan individuel) en
tenant compte du contexte spécifique (famille, environnement) de celui-ci.
Il détecte le problème de santé, pose un diagnostic et planifie le traitement
adéquat.
Il traite, rééduque ou maintient, au moyen de diverses techniques (mobilisation, massage, gymnastique
médicale, ...) les affections osseuses, musculaires et/ou articulaires du corps humain en vue d’optimaliser la
motricité du patient en fonction de ses capacités et de ses besoins. Il accompagne, guide et soutien le patient
durant sa convalescence. Mais il joue aussi un rôle social en aidant à l’indépendance fonctionnelle et à la
réintégration des personnes dans la société en maintenant ou améliorant leur qualité de vie. Il joue également
un rôle éducatif en termes de prévention et de promotion d’une activité physique préservant la santé.
Le kinésithérapeute gère l’ensemble de ces activités en tenant compte de la législation, de la réglementation et
de l’éthique professionnelle.
1
Le code du métier de kinésithérapeute est le 2431101 selon « le référentiel emploi métier » utilisé au Forem.
Source : Conseil National de la Kinésithérapie, Profil professionnel et de compétence du kinésithérapeute en Belgique, Bruxelles :
SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaine Alimentaire et Environnement, Mars 2010.
2
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
LE KINESITHERAPEUTE SUR LE MARCHE DE L’EMPLOI
Le métier de kinésithérapeute s’exerce dans de nombreux secteurs d’activité : en hôpital, dans les centres de
rééducation, les maisons de repos et de soins, l’enseignement, la psychiatrie, les centres de santé mentale, les
établissements pour handicapés moteurs, en entreprise. Le kinésithérapeute peut également travailler dans un
cabinet, seul ou en association. Il peut être occupé dans le cadre d’un contrat de travail et/ou comme
indépendant.
La profession s’exerce dans un contexte de maîtrise des coûts de santé. L’instauration d’une limitation d’accès
à la profession en tant qu’indépendant (n° INAMI) tente de limiter l’offre de soins, sans pour autant instaurer un
numérus clausus à l’entrée des études. Ainsi, l’AR 3 mai 1999 organise un contingentement et limite le nombre
de numéros INAMI délivrables chaque année aux jeunes diplômés en kinésithérapie (Max 180 nouveau numéro
pour la Communauté française).
Femme
Homme
Kinésithérapeutes agréés en Wallonie - pyramide d'âges
+65
210
60-64
363
55-59
543
45-49
553
40-44
30-34
267
486
471
50-54
35-39
90
578
740
722
497
564
680
580
812
235
25-29
487
81
20-24
215
En janvier 2011, la Belgique
compte 29 487 kinésithérapeutes agréés et disposant
d’un visa3, dont 9 174 en
Wallonie.
Mais tous n’exercent pas la
profession. Sur base des
dernières données disponibles
auprès de l’INAMI, en Belgique,
71 % de ces kinésithérapeutes
peuvent
être
considérés
comme actifs et 68 % ont une
pratique attestée.
En Wallonie, 55 % des kinésithérapeutes agréés sont des
femmes et 33 % ont plus de
49 ans.
800: Service public
600
400Santé publique,
200
0
200
400
600 des soins800
Source
fédéral
Statistiques
annuelles
des professionnels
de santé 1000
en Belgique, 2009
Pour rappel, en Wallonie, 5 %
de la population a plus de 80 ans et 10 % plus de 65 ans. Les besoins en soins et revalidation semblent donc
amenés à croître en importance, ce qui impacte et impactera notamment le secteur de la santé en termes
d’emplois.
LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE
Fin décembre 2010, 156 demandeurs d’emploi inoccupés (D.E.I.) sont inscrits en tant que « kinésithérapeute ».
Parmi ces personnes, 129 ont choisi ce métier comme principale voie d’insertion.
Ce métier est exercé tant par des hommes que par des femmes, mais celles-ci constituent la grande majorité
des demandeurs d’emploi inoccupés qui souhaitent l’exercer en profession principale (73 %). 40 % de
l’ensemble de ces candidats à l’emploi ont moins de 30 ans. Les plus de 50 ans restent également nombreux et
représentent 31 % d’entre eux. 69 % sont inoccupés depuis moins d’un an et la grande majorité d’entre eux
dispose d’un niveau d’études supérieur en kinésithérapie (94 %). La plus grande partie de ces candidats
résident à Liège (36 %) et en Brabant Wallon (23 %).
En 2010, 29 % de ces D.E.I. ayant choisi le métier de kinésithérapeute comme métier principal sont sortis au
moins une fois à l’emploi (14 % principalement pour du travail intérimaire, 9 % dans le secteur de la santé et
des MRS et 46 % dans un secteur indéterminé). Ils étaient 42 % parmi les personnes résidant en province de
Luxembourg et 40 % parmi les personnes résidant en Brabant Wallon.
Ces dernières années, ce sont en moyenne 183 jeunes diplômés belges qui sont sortis des hautes écoles et
universités francophones. Il est à noter qu’en 2009 ces diplômés belges ne constituaient que 22 % de l’ensemble
des diplômés (forte présence d’étudiants de nationalité française).
3
http://www.health.belgium.be/eportal/Healthcare/healthcareprofessions/Physiotherapists/index.htm
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
LES OPPORTUNITES D’EMPLOI
Entre janvier 2010 et décembre 2010, le Forem a diffusé 552 opportunités d’emploi pour le métier de
kinésithérapeute, dont 261 concernent un travail situé en Wallonie. Sur l’ensemble de l’année 2009, ce nombre
était de 452, dont 282 en Wallonie.
En Wallonie, ces propositions émanent principalement du secteur de l’action sociale (35 %) et de la santé
(44 %). La majorité des opportunités d’emploi est renseignée dans les provinces de Hainaut (43 %) et de Liège
(25 %). Les provinces de Namur, du Brabant Wallon et de Luxembourg renseignant respectivement 13, 11 et 7 %.
Une part importante de ces opportunités sont des emplois indépendants (29 %) dont seuls 12 % proposent des
prestations à temps plein. 42 % sont des contrats à durée déterminée, de remplacement ou intérimaires
renseignant pour 73 % d’entre eux des prestations à temps partiel.
La liste des opportunités d’emploi actuellement diffusées par le Forem peut être consultée via la page d’accueil
du Forem : www.leforem.be ou encore via la plateforme « Horizons emploi » aussi accessible par le site
du Forem.
L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE ET L’OFFRE D’EMPLOI
L’analyse des opportunités d’emploi et l’avis des conseillers en recrutement du Forem font apparaître le métier
de kinésithérapeute parmi les fonctions critiques du Forem4.
On ne peut cependant pas parler de pénurie au regard du taux de satisfaction enregistré en 2009 (86 % par
rapport à un taux moyen de 88 %), ni au regard de la durée de satisfaction (39 jours par rapport à une durée
moyenne de 35 jours). Mais des difficultés de recrutement sont énoncées par plusieurs employeurs pour
pourvoir aux remplacements et certains craignent de plus grandes difficultés à l’avenir, en raison notamment
de la pyramide d’âge de la profession.
Réserve de main-d’œuvre et opportunités d’emploi pour le métier de Kinésithérapeute,
de mars à octobre 2010
250
nbr d'opportunités d'emploi
nbr DEI inscrits dans le métier (1er choix)
nbr DEI inscrits dans le métier (autres choix)
192
200
167
153
141
150
124
109
105
97
100
50
28
20
23
23
27
31
21
24
21
30
27
25
28
25
27
14
0
201003
201004
201005
201006
201007
201008
201009
201010
Source et calculs : Le Forem
L’analyse du ratio entre la réserve de main-d’œuvre dans ce métier et les opportunités d’emploi en 2010, telles
que connues du Forem, ne montre d’ailleurs pas un manque de candidats. Néanmoins, durant la période
s’étalant de mars à octobre 2010, la moyenne mensuelle d’opportunités était de une proposition de
recrutement pour six candidats.
4
Le Forem, Détection des métiers et fonctions critiques en 2009. Téléchargeable sur le site www.leforem.be
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
L’analyse de la tension par direction régionale semble cependant indiquer de plus grandes difficultés à
répondre aux besoins des employeurs dans l’ouest de la Wallonie. On peut supposer des tensions dans certains
segments du marché et surtout des risques de détérioration de la situation dans les années à venir.
Réserve de main-d’œuvre et opportunités d’emploi pour le métier de Kinésithérapeute,
selon les directions régionales de Forem Conseil
40
36
Nbr d'opportunités d'emploi
35
nbr DEI inscrits dans le métier (1er choix)
30
nbr DEI inscrits dans le métier (autres choix)
26
25
23
20
20
17
15
13
9
10
7 7
4
5
1
1
1
2
7
6
5
5
4
2
1
2
5
5
3
1
1
Nivelles
Namur
1
1
2
1
0
Inconnu
Mouscron
Tournai
Mons
La Louvière Charleroi
Arlon
Huy
Liège
Verviers
Source et calculs : Le Forem
ACCES A LA PROFESSION ?
Le kinésithérapeute, pour pouvoir exercer, doit être porteur d’un des diplômes suivants :
diplôme d’enseignement universitaire en kinésithérapie ;
diplôme d’enseignement supérieur non universitaire en kinésithérapie.
Le diplôme doit être visé par la commission médicale provinciale du SPF Santé publique de la province où le
kinésithérapeute désire s’installer5. Après agrément par le SPF Santé publique, le kinésithérapeute doit obtenir
un numéro INAMI. Le numéro INAMI n’est nécessaire que si le kinésithérapeute effectue des prestations de la
nomenclature6.
Des précisions concernant les études et les formations pour exercer le métier de kinésithérapeute peuvent être
obtenues sur le site internet du Forem.
Vous recherchez
plus
d’informations
sur ce métier,
rendez-vous sur
www.leforem.be
5
6
www.health.belgium.be
Infobox INAMI, la réglementation décryptée pour le kinésithérapeute, INAMI.be
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation

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