Enduits et couleurs
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Enduits et couleurs
5.6 Quelle expression architecturale ? Vous êtes dans les Landes Pourquoi un enduit ? Quels que soient la forme ou le positionnement de l’extension, vous disposez de 2 principes de réponse : ■ soit vous vous inscrivez dans la logique de l’existant, ■ soit vous exprimez un projet nouveau qui permettra d’établir un dialogue complémentaire avec la partie ancienne. Cette seconde possibilité est bien souvent la plus intéressante. Parce qu’elle permet un rapport entre 2 époques, 2 architectures différentes, qui se mettent réciproquement en valeur. Plus difficile à imaginer, sa conception impose toutefois le recours à un architecte, qui développera une solution contemporaine. Dans tous les cas, un dessin est nécessaire, en plan et en élévation. Couleurs et enduits sont des éléments constitutifs essentiels de composition de l’architecture. Partout, les teintes, les effets de la maison traditionnelle ne font que traduire les couleurs minérales environnantes. Et finalement ne sont là que pour passer inaperçus… En dehors de toute considération de volume ou de forme, chaque pays, chaque type d’architecture se distingue par des dominantes chromatiques singulières. Les couleurs du Seignanx ne sont pas celles de la Lande ou de la Chalosse, elles-mêmes différentes du littoral. Selon que l’on se situe en ville ou à l’extérieur, les différences sont aussi marquées, s’autorisant plus de liberté en site urbain, ou se fondant dans le paysage en milieu rural. Les choix ne sont pas neutres. Ils participent de l’histoire de la construction dans les Landes. La fonction première d’un enduit est de protéger les matériaux des infiltrations et des agressions thermiques. Appliqué sur toute la façade, il l’uniformise et s’affranchit de supports qui peuvent être plus ou moins grossiers, de nature différente, ou très marqués. En s’appuyant sur un rapport entre pleins et vides (maçonneries / percements), sur un travail de surface (modénatures, encadrements, soubassements…), de texture et de mise en couleur, il participe de l’écriture architecturale de la façade. Une extension en continuité Les architectures de bourgs sont plus détaillées que les typologies rurales et se prêtent bien à des jeux de couleurs sur leurs éléments de modénatures. En site rural, nous avons encore la chance d’avoir un paysage de grande qualité. La couleur se doit de respecter son environnement et sera déclinée, suivant les lieux, en tons pastels. Où que l’on se trouve, rien n’interdit la modernité. Des matériaux naturels (bois, pierre, …) ou réfléchissants (verre, métal, …), sont le gage d’une bonne intégration s’ils sont mis en œuvre de manière respectueuse vis-à-vis de leur environnement : le bois nu peut être adapté aux landes forestières ou au littoral. Il le sera beaucoup moins au sud de l’Adour, où, majoritairement, il devra être peint. Si vous vous inscrivez en continuité du bâti existant, prenez le temps d’observer et de comprendre son architecture et ses références : formes, volumes, percements, matériaux, couleurs... Vous reprendrez ces éléments de façon analogue pour réaliser, au final, un bâtiment relativement unitaire. Une extension en rupture Pour marquer de façon significative la différence. Vous créerez un nouveau volume, lié mais déconnecté du volume initial. C’est l’occasion d’opter pour une solution contemporaine, qui, dans sa conception et par son traitement, vous permettra de mettre en valeur des époques de construction. Vous privilégierez des formes simples, choisirez des matériaux modernes (métal, verre, béton, …), pour leur texture, leur couleur, leur qualité de mise en œuvre, pour façonner un subtil dialogue avec la construction ancienne et son environnement. 80 Enduits et couleurs guide « ma maison dans les landes » 2 solutions d’extension pour un bâti armagnacais à colombage apparent. L’existant est en forme de L, sur 2 niveaux. Côté Sud, l’extension peut être réalisée en continuité de la pente de toit, et venir fermer un espace terrasse qui fait office, comme c’est fréquent en Armagnac, de cour intérieure ouverte. Cette adjonction peut reprendre les caractères de l’ancienne ossature à colombages, ou être traitée en bardage bois vertical par exemple, pour donner plus de modernité au projet, et distinguer 2 époques de construction. La 2e option consiste à rapporter un nouveau volume radicalement différent, à toiture-terrasse. S’intégrer sans choquer Ne cédez pas à la mode des matériaux apparents. Sur les maisons d’habitation landaises, les murs ont toujours été enduits. Les matériaux constitutifs des murs extérieurs n’étaient apparents que sur certaines dépendances. vos choix d’architecture 81 Les enduits traditionnels Couleur : apprendre à regarder Des idées pour faire le tri Le propos n’est pas de copier stérilement le passé, mais de s’en inspirer. Tout commence par l’observation : comprendre l’histoire et la géographie des lieux libère notre regard et profite à nos choix. Ne pas s’en soucier, rompre avec la tradition, c’est contribuer à la détérioration de notre paysage. Faire le choix de couleurs et procédés dépersonnalisés, ce n’est pas qu’oublier le passé. C’est aussi hypothéquer l’avenir, et à terme, uniformiser les territoires en niant leur propre identité. En principe, votre démarche ne reposera que sur 2 ou 3 couleurs d’enduits et peintures. Identifiez d’abord, dans l’environnement bâti proche, les couleurs qui vont, au final, coexister avec celles de votre construction. Tenez compte aussi des matériaux que vous laisserez apparents (ex. bardage bois). Déclinez ensuite sur les façades principales une tonalité claire issue de ces observations. En pratique, cette démarche devrait vous amener à enduire ou peindre les murs dans des tons blancs, ocres ou gris. Choisissez ensuite la couleur des menuiseries (portes et volets) en jouant l’harmonie et la gaieté de contrastes tempérés (bruns, verts, rouges, …). Des conseils pour vous aider Les nuances de couleurs varient suivant la localisation. Pour éviter mariages hasardeux et autres mélanges douteux, observez les typologies traditionnelles, et consultez en mairie les recommandations locales. Elles vous orienteront et vous éviteront de commettre “l’irréparable”, ou, assurément, ce qui pourrait paraître “insupportable” pendant quelques longues années. Au-delà des préconisations des nuanciers, vous pouvez solliciter quelques services de conseil gratuit. Ils vous aideront à mieux apprécier l’impact réel des couleurs pressenties pour vos façades et menuiseries dans leur environnement : C.A.U.E. des Landes, S.D.A.P. des Landes, services techniques des collectivités dont vous dépendez. N’oubliez pas de mettre à profit l’expérience de vos prestataires directs : maîtres d’oeuvre ou artisans. Comment ne pas faire d’erreur ? Si vous êtes un adepte de l’ordinateur, quelques clics suffiront à simuler la mise en couleur de votre projet à partir de photos numériques de la construction, et aussi, surtout, de son environnement Ces manipulations sont toutefois à prendre avec précaution : la réalité n’est jamais tout à fait ce que l’on a dessiné. Elles peuvent vous aider à comprendre qu’il vaudra mieux abandonner certaines teintes, certaines associations de couleurs, et contribueront, de cette façon, à resserrer l’éventail des possibilités. Pour conclure, sollicitez l’avis du professionnel, sans oublier que le choix sur échantillon est trompeur. Avant de colorer toute une façade, essayez si possible quelques nuances sur de petites surfaces. 82 guide « ma maison dans les landes » Une différence entre rénovation et restauration. Même s’il respecte plutôt bien la couleur du bâti voisin, l’enduit du couvert (à gauche) est loin d’exprimer la même richesse. L’habitat traditionnel tire son particularisme des adaptations aux contraintes que représentent le milieu naturel, les conditions climatiques et la disponibilité des matériaux de construction. À ce titre, la couleur et la texture extérieure du bâti procèdent d’une interaction entre l’utilisation de matériaux de provenance immédiate, trouvés sur place, et l’application de certaines couleurs et procédés dictés par les traditions locales. Le maintien de ces traditions garantit l’harmonie du bâti dans son environnement et la permanence des savoirfaire. Sur une habitation traditionnelle, faite de pierre, moellons, garluche, torchis, un enduit à la chaux naturelle hydraulique s’impose (NHL 2, 3,5 ou 5). Surtout pas d’enduit ciment ou monocouche plastique qui viendrait créer une barrière étanche, perturber le comportement des matériaux (remontée d’humidité, création de salpêtre, …) et, par leur aspect dur, froid, homogène, amoindrir l’esthétique du bâtiment. Inutile aussi de succomber à la tentation des enduits « à base de chaux naturelle » : ils contiennent des adjuvants parfois incompatibles. Quelle préparation ? La meilleure formulation consiste à reproduire les anciens savoir-faire. À partir de sables de granulométrie identique, les enduits sont élaborés « au coup par coup », couche après couche. Les sables sont sélectionnés localement, exempts d’impuretés et de salpêtre. Veillez dans ce cas à signaler au fournisseur l’usage que vous souhaitez en faire. Vous y ajouterez de la chaux naturelle. À défaut de reproduire ce savoir-faire traditionnel, vous pouvez choisir des mortiers déjà préparés, à base de chaux naturelle exclusivement. Les produits labellisés s’accompagnent de conseils de mise en œuvre. D’usage plus rapide, ces enduits présentent néanmoins des inconvénients. Le traitement de la façade sera plus pauvre, plus homogène. Vous ne profiterez pas de toute la richesse et de toute la finesse de l’enduit traditionnel, qui se colore différemment au fil des journées, des saisons, qui donne de l’épaisseur aux murs, qui exprime une maison vivante, sensible. L’étendue de la palette colorée des produits standard risque aussi de vous égarer et d’induire des choix peu conformes à l’esprit de votre patrimoine. Quelles surfaces enduire ? Sauf quelques cas de bâtiments en garluche ou en briques pleines, les maisons et dépendances maçonnées sont enduites. Sur les façades des habitations, des éléments de décor viennent souvent souligner la richesse de l’écriture architecturale : profils de modénature, corniches, génoises, bandeaux et encadrements de pierre ou de brique, chaînes d’angles, … Selon leur nature et leur qualité, ces éléments peuvent avoir été mis en œuvre pour être laissés apparents ou pour être enduits. Cette volonté initiale, qui participe de la qualité patrimoniale d’un bâtiment, doit être respectée. Facilement détectable, elle se traduit souvent par le relief de l’élément (encadrement de baie, chaîne d’angle…) en rapport au nu de la façade, ou par la noblesse du matériau utilisé pour la modénature (pierre de taille, briquette…). Pas de surépaisseurs ! Il est inopportun de traiter un enduit en saillie d’un encadrement ou d’une chaîne d’angle. Si la pierre de taille ou la brique est sur le même plan que la façade, elle doit être enduite, jusqu’aux tableaux. Seuls les encadrements historiquement positionnés en relief ne sont pas destinés à être enduits. Ils sont toutefois fréquemment peints ou chaulés. Dans la pratique, la volonté de marquer l’encadrement suppose l’application d’un enduit mince, qui vient mourir au nu de la pierre. Par contre, il n’est pas insolite de souligner un percement, un angle, ou d’autres motifs par un marquage spécifique pour apporter une meilleure structuration à une façade trop plane : trait dans l’enduit, changement de finition ou de couleur, … vos choix d’architecture 83 Les maisons neuves Les techniques d’enduits Des nuances identitaires Dans le cadre d’une construction contemporaine, le mode de traitement du parement extérieur est très large. Il dépend de la performance du produit utilisé, des techniques mises en œuvre et de l’effet recherché. Ces différents éléments se conjuguent pour assurer la pérennité de l’ouvrage et sa conformité aux normes ou règles de l’art. Sur un support maçonné en parpaings ou en briques, l’usage d’un enduit traditionnel à la chaux naturelle est facultatif. Il n’en demeure pas moins que ses qualités peuvent s’y exprimer, et qu’à l’inverse, les produits industriels présentent des risques d’uniformisation de la façade. Suivant le caractère de la maison, sa localisation, et selon l’effet que vous recherchez, la finition peut prendre plusieurs formes, éventuellement associées. Les techniques de type « rejointoiement », joints beurrés, enduits stuqués ou égrésés ne sont pas présentes dans les Landes et ne seront donc pas évoquées. La plupart du temps, les maisons sont crépies fin, et souvent peintes en blanc, notamment au nord de l’Adour. La couleur est avant tout un dénominateur commun, facteur d’identité. Elle doit servir votre projet, lequel est inscrit dans un environnement, dans un paysage particulier. Respectez-le autant qu’il vous respecte. Vous aurez tout le loisir de vous exprimer à l’intérieur de votre habitation. Autrefois, le choix du sable associé à la chaux permettait de disposer d’un enduit coloré naturellement et traité dans la masse. Si, pour des questions de décoration, une mise en couleur particulière était souhaitée, des pigments étaient associés à l’enduit ou un lait de chaux était rapporté en fin de chantier. Observez et inspirez-vous de la gamme colorée traditionnelle. Pour les façades, elle s’appuie sur des sables locaux, souvent clairs dans le massif forestier, plus colorés dans le Sud-Adour : ocres jaune, ocres rose, parfois rouges brique. En site d’airial, les bois de l’habitation sont chaulés, se confondant à la façade. L’ossature n’est jamais mise en valeur. Les annexes sont majoritairement construites en bois, laissé nu. Elles se fondent dans le paysage, et discrètement, grisent avec le temps. Pour les menuiseries, la palette s’élargit : elle conserve des tons pastels sur les typologies rurales, et se colore de façon plus vive en site urbain ou sur les architectures de villégiature. Précautions et qualités des enduits Votre choix sera notamment dicté par la qualité et l’orientation du mur. ■ Un enduit fin (serré, taloché fin, …) est toujours plus protecteur, moins vulnérable aux agressions extérieures (intempéries, moisissures). Par contre, en étant réceptif aux variations du support (chocs thermiques, désordres de la structure), il peut vite révéler des fissures ou microfissures. ■ Un enduit gratté est sensible aux mousses, aux coulures et salissures diverses. Il faut donc protéger certaines zones (appuis de fenêtre sur allège, carreaux débordants et goutte d’eau en sommet de murs) et éviter certaines expositions (pluie, humidité, ombre végétale...). Évitez d’enduire les bois. Le matériau présentera des difficultés d’adhérence au support, et risquera vite de s’en détacher. Ici encore, l’observation des techniques anciennes nous apprend qu’autrefois les bois n’étaient pas enduits, mais badigeonnés au lait de chaux. Pour assurer une bonne tenue, des dispositifs spécifiques (grillages, …) peuvent être mis en œuvre. Ils présentent néanmoins une durabilité limitée. La mise en couleur n’est qu’un élément de décoration, qui parfois vient souligner les ouvertures, et, dans certains cas, la structure porteuse. En milieu urbain, sur les maisons datant de la 1e moitié du XXe, il n’est pas rare de voir des enduits tyroliens recouvrir notamment la façade sur rue. ■ L’enduit est dit « jeté » lorsqu’il est projeté de façon manuelle, à la truelle ou au balai. La couche de finition présente un aspect de surface grossier. Suivant la souplesse du mortier et la « façon » du maçon, les reliefs sont plus ou moins vifs et anguleux. La technique du balai peut, selon la finesse de la mise en œuvre, s’approcher d’une finition « tyrolienne ». ■ L’enduit « tyrolienne » est mis en œuvre mécaniquement. Sa finesse dépend de la souplesse du mortier, du grain du sable utilisé et de la façon de projeter (débit, rythme). À une certaine époque, il pouvait être partiellement taloché ; une façon qui a fort heureusement tendance à disparaître. ■ L’enduit « taloché » permet, à l’aide d’outil large et plan (la taloche), d’obtenir une finition lisse dont la finesse dépend du grain du sable et de la nature de l’outil (taloche éponge pour finition feutrée lavée). Cette finition talochée, lavée ou sablée, permet de laver la laitance de l’agrégat de surface. En érodant légèrement la surface, elle fait ressortir la couleur des agrégats et accentue l’effet de vieillissement. ■ L’enduit de finition peut être « serré » lorsqu’il est lissé et comprimé au moyen d’un outil spécifique (truelle, …). Cette technique permet de faire sortir la laitance du mortier et d’obtenir un aspect lisse, parfois éclatant. ■ L’enduit « gratté » est obtenu lorsque, après talochage et début de prise, la couche de finition est grattée avec une planche à clous ou avec le tranchant de la truelle, ce qui demande un savoirfaire particulier. L’aspect « gratté » est plus ou moins fin selon la nature des agrégats et la force de l’intervention. Des grains de couleurs et de diamètres différents permettent d’obtenir une finition beaucoup plus intéressante que celle qu’offrent les enduits grattés industrialisés, déconseillés. ■ L’enduit à « pierre vue » est utilisé comme un enduit dont l’épaisseur ne suffirait pas à couvrir la totalité des pierres. Ce type d’enduit, comme l’enduit lavé ou sablé mais à un degré plus marqué, cherche à imiter l’effet du temps. Dans notre région et suivant le secteur (bâti de pierre), cette technique est à préférer au rejointoiement qui peut ne pas présenter des garanties suffisantes au niveau de l’étanchéité des parois. Les encadrements de baies gagnent à être soulignés et lissés en retrait. Les modénatures profitent d’un trait mince dans l’enduit. L’intérêt des teintes claires Une finition grattée. Des enduits à briques et galets vus. Un enduit brossé, à l’ancienne. 84 guide « ma maison dans les landes » Gardez-vous des teintes foncées, qui, sensibles aux fortes températures, réchauffent les murs et mettent à mal la durabilité des enduits. Pour les huisseries notamment, privilégiez des couleurs neutres et lumineuses. Elles se marient avec tout, intérieur ou extérieur, et se conjuguent bien avec la raison d’être d’une ouverture : gris, blanc cassé, … Évitez le blanc pur. Surtout, ne multipliez pas les couleurs. Style arlequin, votre maison n’en serait que plus artificielle. Brut ou coloré, le bois a du charme « La jeunesse a une belle face et la vieillesse une belle âme ». Toute construction est amenée à vieillir. Sachez en profiter. Un bois laissé brut exprime toute la richesse du matériau. Il change d’aspect, se grise au fil des ans, mettant en valeur sa texture, ses fibres. C’était d’ailleurs le cas des menuiseries de la maison de type airial, laissées à l’état brut jusque vers 1920. Lorsqu’il est peint, le bois exprime plus de gaieté, de jeunesse. La mise en couleurs convient bien aux maisons de loisirs, aux architectures balnéaires, aux formes contemporaines. Elle est également adaptée au Sud-Adour, où la construction bois n’est pas de tradition. La structure porteuse peut être soulignée par une coloration des pannes, solives, voliges. Mais les colombages, ou coulanes, seront peints à l’identique de la façade, ou éventuellement, laissés bruts. vos choix d’architecture 85