Des brindis pour tous les goûts

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Des brindis pour tous les goûts
Semana_515 12/02/07 10:07 Page 1
(Film Noirfilm)
PRIX : 1,50 € - N° 515
LUNDI 12 FÉVRIER 2007
www.semana-grande.com
Des brindis pour tous les goûts
VALDEMORILLO
•LÓPEZ-CHAVES
GRACIE UN TORO
•TRIOMPHE
D’IVÁN GARCÍA
TOBARRA
PEDRO MARÍN,
PREMIER
TRIOMPHATEUR
DE “PUERTA
GRANDE”
MEXICO
LES CORRIDAS DE
L’ANNIVERSAIRE
LES CARTELS
DES FALLAS
Il y a le brindis classique, de reconnaissance ou de remerciement. À l’équipe médicale
qui a soigné le coup de corne. Au directeur des arènes qui a signé l’engagement. Aux amis qui
ont aidé, épaulé, soutenu.
Apport des temps modernes, il y a le brindis au micro, lors des corridas télévisées, qui
permet de penser aux absents : à la mère qui souffre, aux enfants qui grandissent, aux oncles
d’Amérique. Aux maestros Muñoz, Chenel ou Ruiz Miguel, afin d’adoucir leurs propos. Ou à
Castilla La Mancha pour l’organisation de Puerta Grande.
Mais il y a parfois des brindis originaux ou inattendus. Le dernier en date est celui d’El
Pana, le 7 janvier dernier à Mexico. Le vieux torero mexicain, qui ne connaîtra qu’une gloire
éphémère avant de rendre les clés du paradis terrestre trois semaines plus tard, dédia ce qui
aurait dû être le dernier toro de sa carrière à toutes les prostituées qui l’avaient accueilli. Là aussi
au micro de la télé, pour qu’on n’en perde pas une miette.
Il y a le brindis polémique, comme celui que fit Paquirri à Álvaro Domecq, le 18 août
1980 à Dax, en lui disant sans embarras : “J’espère que la prochaine fois, tu amèneras des toros
plus petits en France...” Dans le même genre et le même cadre, on peut parler de brindis de défi,
celui que fit Ortega Cano à un chroniqueur taurin habitué de nos colonnes : “Regarde bien la
faena que je vais faire, tu pourras enfin écrire du bien de moi...”
Il y a aussi le brindis vengeur, comme celui de Luis Mazzantini lors de la “corrida
patriotique” du 12 mai 1898, en pleine guerre de Cuba : “Je souhaite que les bénéfices recueillis
servent à acheter de la dynamite pour faire sauter en mille morceaux ce pays d’aventuriers appelé
États-Unis d’Amérique.”
N’oublions pas le brindis prémonitoire, comme celui que fit Félix Colomo à Madrid lors
de sa confirmation d’alternative, en direction des timbaliers des arènes qui l’aidaient à entrer
gratuitement quand il était enfant : “Va por ustedes... Et ne vous amusez pas à me sonner un avis,
sinon vous aurez affaire à moi !”. Cela dut marcher, car Colomo est l’un des rares toreros à
n’avoir jamais entendu d’avis dans sa carrière.
Quelquefois, les brindis jonglent avec les règles du langage. La légende prête à Cúchares
un brindis célèbre à Napoléon III. Il s’était auparavant informé de la traduction de “usted” dans
la langue de Molière, ce qui donna : pour “vous”, pour la mujer de “vous” y todos vuestros
“vuesitos”. Ou encore ce novillero qui, débutant à Murcie, dédia son adversaire “au président, à
Murcia et aux murciélagos...”
Mais le “murciélago” n’est qu’une chauve-souris, n’abondant pas plus qu’ailleurs sur la
terre des “murcianos”.
Quelquefois, le torero peut confondre. Comme El Soro, en 1983 à Pontevedra, qui crut
dédier un toro à Marcial Lalanda alors qu’il s’agissait de l’écrivain Camilo José Cela. “Maestro !
Je vous dédie ce toro pour le quite de la mariposa, pour votre pouvoir de domination et pour tout
ce que vous avez apporté au toreo...” Le prix Nobel de littérature n’en fut pas peu fier.
Il y a parfois, malheureusement, un brindis de désespoir. Ce fut le cas du modeste torero
Diego Ramos “El Merlo”, lors de sa dernière novillada avant l’alternative, le 13 mai 1978 à Los
Barrios. Il venait d’enterrer le matin même sa petite Inma, foudroyée à deux ans par une
méningite. Il lui avait promis de lui dédier un jour un toro, et ce fut en regardant le ciel. El Merlo
confia qu’il était allé s’agenouiller face au toril, poussé par le mal de vivre, en espérant que le
fauve le couperait en deux. Il fut pris plusieurs fois, s’en tira avec quelques bosses, mais il y a des
blessures dont on ne guérit pas.
Marc LAVIE
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SEMANA PASADA
EN ESPAGNE
. Valdemorillo (Madrid)
. Vendredi 9 FÉVRIER. Novillada de la feria de San
Blas. Arènes couvertes de La Candelaria. 1/3 entrée.
Novillos de Campoamor (d’origine Baltasar Ibán), bien
présentés, variés de robes, encastés et compliqués en
général (les meilleurs furent les deux premiers), pour
Pedro CARRERO, blanc et or (une oreille et un avis
avec ovation) Ana INFANTE, céleste et or (un avis avec
ovation et un avis avec silence) Carlos GUZMÁN, bordeaux et or (un avis avec ovation et deux avis avec
silence).
Président: Raimundo Rodríguez (ancien picador).
Le banderillero local “Tito” a salué au 5e.
Carlos Guzmán débutait avec picadors. Ana Infante a
dédié le 2e à Pilar Partida, maire de la ville.
Carlos Guzmán a posé les banderilles à ses deux adversaires, très bien le 3e, posant de mieux en mieux
quatre paires, et mal le 6e.
Les trois novilleros ont échoué avec le descabello, ce
qui les priva de trophées.
Le débutant, Carlos Guzmán.
. Samedi 10 FÉVRIER. Deuxième corrida de feria.
Arènes couvertes (soleil à l’extérieur). 3/4 entrée.
Toros des héritiers de Maria Luisa Domínguez Pérez
de Vargas, bien présentés, nobles mais décastés (les
meilleurs furent les 3e et le 4e), pour Luis Miguel
ENCABO, vert pistache et or (silence et une oreille)
Antonio BARRERA, violet et or (un avis avec silence
et tour de piste) Iván GARCÍA, céleste et or (deux
oreilles et une oreille).
Président: Raimundo Rodríguez. Iván García est sorti
en triomphe. Encabo a dédié le 1er à l’équipe médicale, qui l’a soigné du coup de corne reçu quinze jours
auparavant à Ajalvir, et le 4e à la musique.
Corrida télévisée par Telemadrid.
DÉCADENCE DES GUARDIOLA
Ceux qui ont connu les années fastes des toros de
Guardiola - notamment dans la lignée Pedrajas de
Maria Luisa Domínguez - avec les inoubliables corridas du “lunes de resaca” à Séville, le fameux
“Trompetillo” ou autres lots exceptionnels à Dax
ou à Hagetmau, doivent être attristés de constater
à quel niveau ce prestigieux fer est tombé. Seul le
cinquième fit illusion au cheval, en renversant le
picador Carlos Pérez, les autres sortant seul, parfois en ruant, du contact avec la pique. Le premier
eut de la classe mais fut totalement invalide. Les
autres s’arrêtèrent à mi-parcours en milieu de faena,
comme s’ils avaient reçu dix piques, alors qu’ils
furent à peine châtiés...
On ne retiendra pas grand-chose de cette corrida
anodine, surdimensionnée par le nombre d’oreilles
généreusement accordées. Une du quatrième pour
Encabo, au terme d’un travail appliqué, délicat,
rapide, et d’une estocade efficace. Deux du troisième pour Iván García, qui eut les plus beaux
gestes du jour avec la cape, recevant son adversaire à genoux face au toril puis liant quelques jolies
véroniques, un quite estimable par chicuelinas et
deux magnifiques demies. Aux banderilles, il est
efficace, à la muleta vibrant, décidé mais sans profondeur. Il obtint aussi l’oreille du sixième, un morrucho qui le prit sans mal et qu’il tua avec prudence.
Quant à Antonio Barrera, il nous sembla très déterminé, capable, sérieux avec le lot le moins maniable.
RESEÑA des TOROS. 1. “Madriguero”, n° 18, negro, 508 kg (né
en mai 02). 2. “Asustado”, n° 109, negro (né en janvier 01). 3.
“Sablero”, n° 35, negro, 505 kg (né en avril 02). 4. “Verde”, n°
101, negro, 520 kg (né en décembre 01). 5. “Listonero”, n° 123,
negro, 525 kg (né en mars 02). 6. “Estrella”, n° 68, negro, 525
kg (né en août 01).
. Dimanche 11 FÉVRIER. Troisième et dernière corrida de feria. 3/4 entrée. Toros de Pablo Mayoral
(d’origine Santa Coloma), bien présentés, encastés
et de jeu varié (le 4e, “Negrote”, n° 81, negro entrepelado, 542 kg, fut gracié), pour Domingo LÓPEZCHAVES, écarlate et or (silence et deux oreilles et
queue symboliques) Julio Pedro SAAVEDRA, sang et
or (sifflets et sifflets) Fernando CRUZ, tomate et or
(tour de piste et ovation).
Président : Raimundo Rodríguez. Domingo LópezChaves est sorti en triomphe.
INDULTO ET POLÉMIQUE
La polémique provoquée par la grâce ridicule du
quatrième toro de la course ne doit pas masquer
les qualités du lot envoyé à Valdemorillo par Pablo
Mayoral, honorant les vertus de la race Santa
Coloma (version Dionisio Rodríguez) par sa mobilité, son agressivité et sa transmission. La meilleure
corrida de la feria.
Le premier, avec le sixième, fut le plus difficile et
López-Chaves lui fit face avec sérieux et sincérité
lors d’une faena vaillante gâchée avec les aciers.
Face au bon quatrième, López-Chavez a été à la
hauteur. Le toro possédait de la fixité, de la transmission, du moteur, mais Domingo sut l’exprimer,
toréant avec plaisir, la main basse et liant, notamment sur la corne gauche, des séries profondes. Le
président opta pour gracier l’animal, une grâce
réclamée par une douzaine de spectateurs bruyants,
ce qui était exagéré et ne fut pas du goût d’une partie du public.
Fernando Cruz fit une faena sérieuse et décidée avec quatre séries pleines de pureté et d’élégance
- face au noble troisième, mais il tua mal et perdit
les trophées. Le sixième fut difficile mais Fernando
ne baissa pas les bras. Fernando Cruz est un torero
à suivre cette année.
Sans avoir revêtu le costume de lumières depuis un
an, Julio Pedro Saavedra se montra sans fortune
ni sitio.
2
“Negrote”, le toro gracié.
. Tobarra (Albacete)
. Dimanche 11 FÉVRIER. Arènes couvertes. Premier
éliminatoire de la cinquième édition du concours
“Puerta Grande”. Novillada avec picadors. Quasi plein.
Novillos de Fernando Peña, variés de robes et de présence, mansos et mobiles en général (le meilleur pour
le torero fut le 2e ; 3e, 5e et 6e terminèrent avec
beaucoup de transmission), pour Alejandro
RODRÍGUEZ, blanc et argent, de Castellón (ovation et
un avis avec ovation) Raúl IZQUIERDO, blanc et argent,
de Hellín (une oreille après un avis et deux avis avec
ovation) Pedro MARÍN, rouge et or, d’Elche de la Sierra
(une oreille et deux oreilles après un avis).
Président: Ismael Tárraga. Pedro Marín débutait avec
picadors. Raúl Izquierdo a dédié le 5e à Antonio
Palomo, préparateur physique du concours. Pedro
Marín a dédié le 6e à Palomo Linares. Novillada télévisée par Castilla-La Mancha TV.
MARIN PEUT NAVIGUER
La révélation de ce premier éliminatoire du
concours “Puerta Grande”, célébré pour la cinquième année dans les magnifiques arènes couvertes de Tobarra, a été Pedro Marín - qui n’a rien
à voir avec le séraphin de Montcada i Reixac - un
novillero de vingt ans originaire d’Elche de la Sierra
et formé à l’école taurine d’Albacete. Pedro Marín
devait débuter avec picadors lors de la dernière
feria d’Albacete mais en s’entraînant, il reçut du
sable dans l’œil, ce qui lui provoqua une infection
et l’empêcha de toréer.
Manquant encore d’expérience et de recours, Pedro
Marín a cependant eu sur ses compagnons le différentiel de la classe, de la pureté des gestes et du
total engagement. Il reçut son premier par deux largas à genoux mais le fait de ne pas sortir les bras
en toréant avec la cape fut une lacune pour dominer lors du premier tiers un novillo manso, peu
piqué, qui arriva avec beaucoup de gaz à la muleta.
Après quelques doutes, Pedro Marín se centra sur
le côté gauche et tira quelques naturelles de grande
valeur, avant d’être pris de façon spectaculaire,
mais sans mal, en reprenant la droite. Il eut une
bonne réaction à cet accrochage, revenant au combat avec le même engagement, et tua d’une entière
en entrant droit, obtenant une première oreille qui
n’était pas volée.
Face au sixième, reçu par de bonnes véroniques,
autre manso sous le fer, Pedro Marín commença
par un changement dans le dos au centre de la piste,
puis donna la distance à son adversaire, le toréa
bien à droite, fut débordé à gauche, corne très difficile, mais remonta bien la faena, termina par des
enchaînements sur place et une estocade définitive
lui valant les deux oreilles et le triomphe final, un
triomphe mérité.
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SEMANA PASADA
Novillero depuis cinq ans, Alejandro Rodríguez fut
mis en difficultés par un premier novillo incommode qui renversa le picador Francisco Pons
“Puchano” et se replia sur la défensive. Il laissa
une meilleure impression face au quatrième, un
novillo réticent que le novillero originaire d’Uceda
- village situé à 35 km de Castellón - incita par
l’aguante à se livrer. Il entra deux fois avec l’épée
avant d’échouer avec le descabello.
Originaire de Hellín, Raúl Izquierdo écopa du
meilleur novillo de la journée, le deuxième, qu’il
n’exploita qu’à moitié lors de séries vibrantes mais
imprécises. Il tarda à conclure avec le descabello
et coupa une oreille. Autre faena vibrante face au
cinquième, malheureusement ternie par une épée
de gendarme et un pinchazo.
Présidence beaucoup plus sérieuse que lors des
précédentes éditions et public bon enfant.
RESEÑA des NOVILLOS. 1. “Cariñito”, n° 22, colorado (né en février
04). 2. “Charro”, n° 30, colorado ojo de perdiz (né en octobre 03).
3. “Urbano”, n° 68, colorado ojo de perdiz (né en novembre 03).
4. “Barbablanca”, n° 62, negro bragado girón axiblanco (né en janvier 04). 5. “Miedico”, n° 56, salinero (né en février 04). 6. “Espumoso”, n° 144, castaño chorreado (né en décembre 03).
Autres corridas
. CASTILLO DE LAS GUARDAS (Séville). 10 février.
Temps agréable. 1/2 entrée. Toros de Gabriel Rojas,
de jeu inégal (2e, 4e et 6e supérieurs), pour Miguel
Abellán (ovation et deux oreilles) Juan Contreras (quatre
oreilles) Gabriel Picazo (une oreille et une oreille). Les
trois toreros sont sortis en triomphe. Le picador Enrique
Campuzano a été applaudi au 4e. Beaucoup de toreros dans l’assistance: Castella, Perera, Salvador Cortés, Daniel Luque, Manolo Cortés, etc.
EN AMÉRIQUE
. Mexico
. Dimanche 4 FÉVRIER. Plaza Monumental Mexico.
Temps nuageux et frais, avec léger vent. 1/2 entrée.
5 toros de Galindo (division de l’élevage de Teófilo
Gómez) et 1 de Pepe Garfias (5e), pour Jorge GUTIÉRREZ, ardoise et or (un avis avec silence et silence)
José Luis ANGELINO, gris perle et or (silence et silence)
José Marí MANZANARES, bleu marine et or (deux
oreilles et tour de piste).
Président: Roberto Andrade. Jorge Gutiérrez a offert
en supplément un toro de Carranco (une oreille).
Le picador José Antonio Barroso a été applaudi au 3e.
Jorge Gutiérrez faisait ses adieux. Manzanares est
sorti en triomphe.
José Luis Angelino portait un brassard noir en mémoire
de sa grand-mère, récemment disparue. Il dédia son
premier toro au ciel.
BELLE FAENA DE MANZANARES.
On retiendra de cette corrida une belle faena de
Manzanares fils, sous les yeux de son père présent
dans le callejón, face à un brave exemplaire de
Galindo, “Milenario”, possédant de la race et de
la transmission dans la charge. Dès le premier
abord, la muleta caressa le sable, les gestes furent
amples, les jambes fermement ancrées sur la piste,
et le toréo se déclina, d’abord à une certaine vitesse,
et avec un espace respectable entre les deux corps,
puis, parvenant peu à peu à tempérer la violence
de l’animal, Manzanares se rapprocha, décomposa
bien ses gestes et toréa à merveille. Il y eut des
séries de trois naturelles longues à n’en plus finir,
de l’élégance et de l’autorité dans les trincheras,
les changements de main, les terminaisons, et ce
don de famille de savoir marcher tout en toréant.
Une entière en bonne place et une mort spectaculaire du toro près des planches libéra l’enthousiasme général et deux oreilles méritées tombèrent
du balcon présidentiel.
Les adieux de Jorge Gutiérrez ne furent pas accompagnés par le triomphe espéré. N’ayant pas trouvé
d’accord avec ses deux premiers adversaires, le
torero de l’état de Hidalgo offrit un adversaire supplémentaire auquel il coupa la dernière oreille de
sa longue carrière au son du mélancolique “Golondrinas”.
José Luis Angelino, spectaculaire avec les banderilles et bon tueur, ne fut pas convaincant avec la
flanelle.
RESEÑA des TOROS. 1. “Sacavueltas”, n° 151, cárdeno oscuro, 518
kg. 2bis. “Como te extraño”, n° 177, cárdeno, 509 kg. 3. “Milenario”, n° 157, negro entrepelado bragado, 543 kg (né en décembre
02). 4. “Buen amigo”, n° 53, sardo, 470 kg. 5bis. “Andador”, n°
55, 537 kg. 6. “Dicen y dicen”, n° 105, cárdeno, 485 kg. 7. “Inolvidable”, n° 183, 523 kg.
. Lundi 5 FÉVRIER. Temps froid et pluvieux. 4/5
entrée (environ 35 000 spectateurs). 4 toros de Xajay
(1er, 3e, 6e et 8e) et 4 de Barralva, discrètement
présentés et donnant peu de jeu sauf le 5e, très bon,
pour César RINCÓN, rose et or (ovation et deux oreilles)
EL JULI, bleu roi et or (ovation et deux oreilles) Ignacio GARIBAY, ivoire et or (ovation et un avis avec
silence) Arturo MACÍAS, ivoire et or (ovation et deux
oreilles).
Président: Miguel Angel Cardona. Rincón, El Juli et
Macías sont sortis en triomphe. Clôture de la “temporada grande” à Mexico.
La corrida a été sauvée par l’engagement et la décision des toreros avec des toros décastés en général.
Rincón a fait une faena importante au meilleur toro
de la course.
El Juli, varié et courageux, a eu les recours techniques
pour dominer le sixième.
Macías a montré de la décision et la vaillance, obtenant sa troisième sortie en triomphe consécutive dans
les plus grandes arènes du monde (sept oreilles en
trois corridas) et devenant le grand triomphateur de
cette “temporada grande”.
Garibay a fait ce qu’il a pu avec un lot pas facile. (voir
chronique de José Antonio del Moral)
BILAN DE LA
TEMPORADA GRANDE
Les matadors qui y ont le plus participé sont José María
Manzanares, Ignacio Garibay et José Luis Angelino
(quatre contrats).
Le triomphateur numérique est Arturo Macías (sept
oreilles en trois corridas).
Sept confirmations d’alternative ont été célébrées :
celles de César Jiménez (le 5 novembre), Juan Antonio Adame (le 12 novembre), José María Manzanares (le 19 novembre), Omar Villaseñor (le 26
novembre), Paul Cortés (31 décembre), Serafín Marín
(le 7 janvier) et Curro Díaz (le 28 janvier).
97 toros ont été combattus au total. L’élevage qui en
a le plus fourni a été celui de Los Encinos, avec dixsept toros combattus.
3
TROPHÉES DE
BIBLIOPHILES TAURINS
MEXICAINS
Triomphateur de la “temporada grande”: José María
Manzanares.
Meilleur toro: “Rey Mago”, de Javier Garfias, combattu le 7 janvier par El Pana.
Meilleur lot de toros: Javier Garcias (le 7 janvier).
Meilleures véroniques: Morante de la Puebla (au
toro “San Bernardo”, de La Gloria, le 26 novembre)
Meilleur quite : Morante de la Puebla (au même
toro)
Meilleure pique: Adalberto Juárez (le 14 janvier au
toro “Tormento” de Xajay)
Meilleure paire de banderilles d’un matador: José
Luis Angelino (troisième paire au toro “Bohemio”
de Marrón le 5 novembre)
Meilleure paire de banderilles d’un subalterne: Gustavo Campos (au toro “Tormento”, de Xajay, le 14
novembre)
Meilleure faena: José María Manzanares (au toro
“Florentino”, de Los Encinos, le 19 novembre)
Meilleure estocade: César Rincón (au toro “Gambusino”, de Marco Garfiasd, le 12 novembre)
Révélation de la temporada: Arturo Macías
Triomphateur de la temporada: José María Manzanares
. Medellín (Colombie)
. Dimanche 4 FÉVRIER. Arènes de La Macarena. Novillada avec picadors. Temps chaud. 1/3 entrée. Novillos colombiens de Monterrey (propriété de Jorge Agudelo, d’origine Juan Pedro Domecq), bien présentés,
mobiles mais difficiles, pour José ARCILA, bleu nuit et
or (silence et sifflets) Rubén PINAR, turquoise et or
(une oreille et division) Carlos GÓMEZ, gris perle et
or (un avis avec silence et silence).
Le banderillero James Peña a salué au 1er. Rubén
Pinar dédia le 5e à Juan Bautista et Luis Bolívar.
L’élevage de Monterrey effectuait ses débuts. Curiosité: le ganadero avait débuté, cinquante ans auparavant, comme novillero dans cette ville. La novillada
a eu de la mobilité - provoquant même quelques chutes
de picador - mais été difficile pour les novilleros. Le
novillero d’Albacete, Rubén Pinar, a coupé la seule
oreille au novillo le plus maniable.
RESEÑA des NOVILLOS. 1. “Pocapena”, n° 35, 425 kg. 2. “Exposito”, n° 32, 382 kg. 3. “Comandante”, n° 377, 430 kg. 4. “Vanidoso”, n° 334, 440 kg. 5. “Campesino”, n° 113, 441 kg. 6.
“Soñador”, n° 132, 450 kg.
. Vendredi 9 FÉVRIER. Nocturne. Festival taurin avec
picadors. Nuit fraîche. 3/4 entrée. Novillos d’Ernesto
Gutiérrez Arango, nobles en général (le 5e, “Timonel”, n° 201, negro, 415 kg, fut gracié; tour de
piste au 3e, “Flautista”, et au 6e, “Cerrajillo”), pour
José Gómez “DINASTÍA” (une oreille) Victor PUERTO
(ovation) JUAN BAUTISTA (deux oreilles) Luis BOLIVAR (une oreille) Rubén PINAR (deux oreilles symboliques) le rejoneador Juan Rafael RESTREPO (une
oreille).
Grand triomphe de Juan Bautista et du novillero Rubén
Pinar.
Juan Bautista s’était déjà fait remarquer au premier
toro, en posant les banderilles à l’invitation de Dinastía,
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(Film Noirfilm)
SEMANA PASADA
en compagnie de Luis Bolivar. Face au troisième novillo,
le matador arlésien a été très brillant et varié avec la
cape, notamment dans des véroniques à genoux, a
posé les banderilles avec à propos et à lier une belle
et longue faena, par séries courtes et profondes, provoquant une forte pétition de grâce pour son adversaire, pétition à laquelle le président demeura sourd.
Jean-Baptiste porta un “mete y saca” et une estocade
entière, coupant deux oreilles.
Le novillero Rubén Pinar a été très brillant face au cinquième, toréant avec classe et bon goût. Il fit le tour
de piste en larmes.
. Dimanche 10 FÉVRIER. Quatrième corrida de feria.
Ciel nuageux. 3/4 entrée. 5 toros de Juan Bernardo
Caicedo, bien présentés et mansos, et 1 d’Ernesto
Gutiérrez Arango (6e), noble, pour César RINCÓN,
ivoire et or (tour de piste et un avis avec silence) Victor PUERTO, rose et or (ovation et une oreille) Francisco RIVERA ORDÓÑEZ, bleu roi et or (sifflets et
silence).
Mauvaise corrida de Juan Bernardo Caicedo, ne laissant guère d’options aux toreros.
César Rincón et Victor Puerto ont fait de notables
efforts mais se heurtèrent à des murs.
Le meilleur de Rivera furent les cinq véroniques servies à son premier adversaire. Le reste est à oublier.
. León (Mexique)
. Dimanche 4 FÉVRIER. Quatrième et dernière corrida de feria. Temps pluvieux. Quasi plein. Toros de
Bernaldo de Quirós, bons en général (arrastre lent au
2e), pour Fernando OCHOA, crème et or (applaudissements et une oreille) EL JULI, vert émeraude et or
(une oreille et deux oreilles et queue) JOSÉ MAURICIO, blanc cassé et or (tour de piste et une oreille).
El Juli est sorti en triomphe. Sous le déluge, El Juli a
toréé remarquablement, avec de l’eau jusqu’aux chevilles.
TROPHÉES DE LA FERIA
DE LEÓN (Mexique)
Zapatilla de Plata (triomphateur): El Juli
Divisa de Plata (meilleur lot de toros): Javier Bernaldo de Quirós
Autres corridas
au Mexique
. ZITACUÁRO (Michoacán). 5 février. 3/4 entrée.
Toros de Pepe Garfias, maniables, pour Rafael Ortega
(deux oreilles et ovation) Antonio Barrera (une oreille
et une oreille) Isaac Chacón, qui prenait l’alternative
(silence et silence). Isaac Chacón a offert un toro en
supplément (deux oreilles).
. TEZONTEPEC. 8 février. Plein. Un toro de Refugio
Peña et un de Marrón pour le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza (quatre oreilles et deux queues).
2 toros de La Guadalupana, bons, pour Angel García
“El Chaval” (silence) Alberto Espinosa (tour de piste).
. JURIQUILLA. 9 février. Nocturne. Nuit froide et pluvieux. Quasi plein. 2 toros de Los Encinos, bons
(arrastre lent au premier), pour le rejoneador Pablo
Hermoso de Mendoza (deux oreilles et silence). 2
toros de Barralva et 2 d’Espiritú Santo, décastés, pour
Fernando Ochoa (silence et silence) Ignacio Garibay
(ovation et silence). Ochoa a offert en supplément
un toro de Puerta Grande, faible (silence). Pablo a
particulièrement brillé sur “Chenel”. José Tomás assistait à la corrida.
. PUEBLA. 10 février. Plein (plus de billets). Toros de
José María Arturo Huerta, bons sauf le dernier (arrastre
lent au 5e), pour Fernando Ochoa (une oreille et deux
oreilles) le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza (une
oreille et deux oreilles et queue) Alejandro Amaya (ovation et silence). Réniauguration des arènes Joselito
Huerta, restaurées. Ochoa dédia le 4e à son père, Adolfo
Ochoa, dont c’était l’anniversaire. Pablo a brillé face au
cinquième sur ses chevaux “Fusilero” et “Silveti”.
Les deux derniers toros furent arrêtés par les forcados
mexicains de Mazatlán. Le forcado Carlos Tiras a été
soigné d’une fracture du bras droit, survenue en tentant d’arrêter le cinquième.
Pedro Louceiro a pris l’alternative avec le toro “Lagrimita”, n° 34, 475 kg.
et au Venezuela
. CANTAURA (état d’Anzoátegui). 4 février. Arènes
portatives “La Española”. 1/2 entrée. Toros de Campolargo, petits et nobles, pour Erick Cortés (une oreille
et deux oreilles et queue) Mari Paz Vega (tour de
piste et deux oreilles) Rubén Dario (tour de piste et
deux oreilles).
. TURMERO. 4 février. Arènes portatives “El Toreo”.
Plein (plus de billets). Un toro du Marquis de la Real
Defensa, nobles, pour le rejoneador José Luis Rodríguez (deux oreilles). Toros vénézuéliens de Tarapio,
décastés et difficiles, pour Manuel Medina “El Rubi”
(silence et une oreille) Otto Rodríguez (ovation et
silence) Francisco Marco (ovation et silence).
Alternative de Pedro Louceiro.
“Quebec”,
opéré avec succès
Gravement blessé le 4 février à Bogotá, le cheval
“Quebec”, de Rui Fernandes, a été opéré pendant
neuf heures par le docteur vétérinaire Jesús Hermida
à la clinique des grands animaux. Une opération réussie, car “Quebec” a bien récupéré, a recommencé à
marcher et on espère le revoir bientôt sur la piste des
arènes.
CORRIDAS À CHEVAL
. Bogotá (Colombie)
. Dimanche 4 FÉVRIER. Arènes de la Santamaría.
3/4 entrée. Toros colombiens de Nuevo León (propriété de Manuel Orbes), difficilesen général, pour RUI
FERNANDES, qui confirmait l’alternative (silence et
une oreille) Diego VENTURA (une oreille et deux
oreilles) Juan Rafael RESTREPO (division et sifflets).
Le cheval “Quebec”, de Rui Fernandes, a été gravement blessé par le 1er, recevant un coup de corne de
30 cm d’extension.
Diego Ventura est sorti en triomphe.
Ventura a été très brillant, enthousiasmant le public
de la capitale sur ses chevaux “Onix”, “Bambi”,
“Nilo”, “Súbito”, “Murango” et “Oro Negro”.
Rui Fernandes fut mis en difficultés par un premier
toro très dangereux, qui infligea un grave coup de
corne à “Quebec”, ce qui perturba le cavalier pour la
suite du combat. Sa faena face au quatrième, d’intensité croissante, fut très méritoire et reconnue par
l’assistance.
Le rejoneador colombien Juan Rafael Restrepo ne fut
pas à la hauteur.
. León (Mexique)
. Lundi 5 FÉVRIER. Temps pluvieux. 1/2 entrée. Toros
de Jorge Hernández Andrés, bons, pour Eduardo CUEVAS (une oreille) Jorge HERNÁNDEZ GARATE (deux
oreilles) Gaston SANTOS (une oreille) Pedro LOUCEIRO, en costume à la française bleu roi et or, qui
prenait l’alternative (tour de piste après un avis) CUEVAS et SANTOS (ovation) HERNÁNDEZ et LOUCEIRO
(ovation).
4
Bblessure de Quebec.
“Oro” termine sa carrière
Autre cheval de Rui Fernandes, “Oro”, fils du célèbre
“Opus”, est également à la clinique vétérinaire de
Bogotá. Il s’est fracturé une jambe lors de la dernière
feria de Cali, et souffre d’une arthrose du genou. “Oro”
a terminé sa carrière de cheval torero mais rentrera
au Portugal pour devenir un étalon très côté. Son prix
est actuellement évalué entre 80 000 et 100 000
dollars.
Apoderados portugais
pour Patricia Pellen
La carrière de la rejoneadora française Patricia Pellen
sera désormais dirigée par les apoderados portugais
Mauricio do Vale et José Luis Gomes, qui s’occupaient
jusqu’à présent de la rejoneadora Ana Batista et du
matador Luis Vital “Procuna”. Patricia a toréé six fois
au Portugal en 2006, laissant une excellente impression, et espère en 2007 entrer dans les grandes ferias
du Portugal. Il ne faut pas non plus l’oublier en France.
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(Film Noirfilm)
REPORTAGE
La belle afición
d’Hervé Galtier
comptons aussi avec la collaboration de Richard Milian et de
son école centrée sur le sud-ouest. Moi, je coordonne l’ensemble de l’équipe.
S.G.: Est-ce que les dirigeants tiennent les élèves informés des difficultés qui les attendent s’ils font un jour le
choix d’entrer dans la carrière?
H.G.: Nous prenons les élèves à partir de dix ans. À cet âge,
ils ne sont pas trop conscients des obstacles à venir. Plus tard,
ils deviennent réalistes. Nous les avertissons alors que vivre
de ce métier représente une chance sur un million. On leur dit
aussi qu’on peut être torero sans en faire une profession. Mais
on recommande surtout aux parents de veiller à leurs études,
de ne pas abandonner la proie pour l’ombre.
Hervé Galtier occupe une place originale parmi l’afición du
Sud-Est. Il n’est pas de ceux qui pontifient de façon péremptoire sur la tauromachie et ignore résolument les classifications. Professeur d’éducation physique et sportive dans un collège nîmois, il a choisi l’option difficile mais oh! combien
gratifiante d’aficionado practico.
Il débute à seize ans en compagnie d’Alain Bonijol et de Nimeño
dans les ferrades et les fêtes de village en toréant des toros
de Camargue. C’est “mon époque toros emboulés”, dit-il. Totalisant quelques 205 capeas officielles, il aurait pu s’orienter
vers une carrière de torero mais, en 1976, il fait le choix de
l’enseignement. Après un exil de trois ans à Strasbourg, il est
titularisé dans le Gard. Aujourd’hui, il enseigne dans un collège de Nîmes. Il tue son premier becerro, de Blohorn d’Andecy, le 20 mars 1983 lors d’une fiesta campera chez Jean
Riboulet. Il en est aujourd’hui à 106 toros estoqués. Depuis
quelques mois, il est directeur technique du Centre Nîmois de
Tauromachie et enseigne le judo dans un des clubs les plus
importants de Nîmes. Nous vous proposons de passer un
moment avec un homme à l’emploi du temps très chargé.
S.G. : N’as-tu jamais songé à devenir professionnel ? Si
oui, éprouves-tu des regrets de ne pas avoir franchi le pas
dans cette direction?
H.G.: J’y ai songé, c’était l’école de la rue. Il aurait fallu s’expatrier mais il y avait les contraintes familiales. Comme j’étais
à un niveau d’études très convenable, je n’ai pas fait ce choix.
Aujourd’hui, je ne le regrette pas. Le seul qui a réussi de cette
génération est Christian, les autres ont opéré une reconversion. J’ai compensé par des festivals et des fiestas camperas
mais j’ai toujours le regret de ne pas avoir porté le costume
de lumières. J’ai cependant la reconnaissance de toreros comme
Denis Loré ou Stéphane Meca qui m’ont permis de toréer assez
souvent en public.
S.G.: Tu enseignes le sport au collège et le judo dans ton
club à un bon niveau. Quelle est de ces deux activités, le
sport et la tauromachie, celle où tu t’épanouis le plus?
H.G.: La tauromachie, bien que le sport occupe une grande
place dans ma vie. En quelque sorte, je mets mes activités
sportives au service de la tauromachie. Ainsi, j’amène une fois
par mois les élèves du C.N.T. à la salle de judo pour leur
apprendre à chuter, à repérer son corps dans l’espace, afin de
leur éviter des accidents graves comme les fractures des cervicales.
S.G.: Considères-tu la corrida comme un art ou comme
un sport?
H.G. : Pour moi, c’est un art bien que la corrida moderne
demande des toreros préparés physiquement. Mais on n’a pas
besoin d’athlètes pour affronter les toros.
S.G.: Dans le prolongement de la question précédente,
une fédération semblable à celle qui coiffe la course camarguaise te parait-elle souhaitable pour la corrida? Si oui,
quel ministère de tutelle voudrais-tu lui donner?
H.G.: Il faudrait lier la corrida au ministère de la culture. Le
mot fédération me gène un peu car il a une connotation sportive, donc ce n’est pas souhaitable. Être rattaché au ministère
de la culture permettrait d’être reconnu par la loi française et
amenerait plus de structuration dans les entités taurines, qui
fonctionnent de façon un peu anarchique, au sens péjoratif du
terme. Un peu plus de réglementation dans la constitution des
cartels de beaucoup d’arènes serait évidemment souhaitable.
S.G.: Tu viens d’obtenir le prix Relampaguito du journal
“La Marseillaise”, prix destiné à honorer ceux qui œuvrent
pour la promotion de la corrida et le soutien de ceux qui
la pratiquent. Ce prix te sera remis à Nîmes le 2 mars.
Comment as-tu reçu l’annonce de cette distinction?
H.G.: Dans un premier temps, très surpris. Dans un deuxième
temps, très touché car dans la corporation des practicos, une
reconnaissance est rare. Je suis d’autant plus heureux que ce
prix a déjà été attribué à des gens comme Robert Piles, Jacques
Bonnier, Christian Lesur, etc. Ce témoignage de reconnaissance
officielle me va droit au cœur après la médaille de la ville de
Nîmes qui m’a été attribuée à la mort de mon centième toro.
S.G.: À cinquante-deux ans, en parfaite condition physique, le torero amateur Hervé Galtier a-t-il de l’ambition,
fait-il encore des projets?
H.G.: Tant que le physique le permet, je continuerai à toréer.
À ce jour, j’ai tué 106 toros et je me fixe, pour avancer, l’objectif de 150, ce qui me permet de me motiver. J’ai déjà participé à une douzaine de festivals, comme Caissargues ou
Gimeaux et un de mes rêves de prendre part à d’autres au
cours d’un événement convivial, comme la despedida d’un
torero ami, dans une ville comme Arles ou Nîmes. De toute
façon, en 2008, je participerai à des fiestas camperas en compagnie de Denis Loré.
Semana Grande: Depuis quelques mois, tu es directeur
technique du Centre Nîmois de Tauromachie. As-tu accepté
ces fonctions pour compenser l’aspect éminemment individualiste de torero amateur?
Hervé Galtier: Non, on ne peut pas l’expliquer de cette façon.
Brigitte Dubois, la présidente du Centre Nîmois, m’a demandé
de renforcer son équipe en raison de mes compétences pédagogiques. Cette expérience était nouvelle pour moi et très intéressante. Quelques mois après, on m’a demandé de prendre
le poste de directeur technique occupé par El San Gilen, le plus
souvent à l’école taurine de Béziers. Ce poste demande une
énorme disponibilité dans un emploi du temps déjà chargé de
professeur et d’instructeur de judo. Comme je ne pouvais pas
tout assumer, j’ai demandé à être entouré de professionnels.
S.G.: Combien êtes-vous d’instructeurs au Centre? Quelles
sont tes fonctions exactes?
H.G.: Je suis avant tout sur le terrain. Je m’occupe de la préparation technique et physique des élèves. David Romero,
Dominique Vache, Miguelito et José Gomes m’aident dans
cette tache. José Manrubia nous a rejoint cette année et nous
Hervé Galtier à l’œuvre... sous l’œil entendu de Michel Guibert...
5
Propos recueillis par Jean ROSSI
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(Film Noirfilm)
DEL MORAL À MEXICO
EL JULI
MET DE L’ORDRE
DANS LES RANGS
À chaque fois que je reviens à Mexico, j’ai de plus en plus de
mal à me concentrer sur les interminables spectacles de huit
toros. Si, en plus, il y fait un froid hivernal, qu’il pleut averse
et que la plupart des toros manquent de bravoure et de caste,
comme cela était le cas en ce 5 février, cela devient difficile
à supporter, même si ce triste panorama change quand un
torero comme El Juli est capable d’aimanter miraculeusement
dans sa muleta les charges d’un toro de Barralva qui ne cessait de fuir, inventant ensuite une faena invraisemblable devant
un animal éteint et décasté de Xajay grâce à un engagement
sans mesure et un temple décliné jusqu’à l’infini.
À la fois magistral et déchaîné apparut dans la plaza Mexico
ce torero vétéran mais encore très jeune qu’est Julián López,
quittant les arènes en triomphe, heureux et satisfait de s’être
tiré une épine du pied, celle d’une sortie infructueuse lors de
sa précédente comparution à la Monumental de Insurgentes,
qui était quasiment pleine malgré l’absence d’Enrique Ponce.
On évoqua cependant la figure de Ponce, surtout quand sortirent en piste le troisième Xajay, le cinquième Barralba et le
huitième, à nouveau de Xajay. Si Ponce les avait toréés, nous
parlerions d’une autre corrida, même si deux entre eux furent
enlevés sans leurs oreilles.
Soyons sincères. Le toro qui avait le plus de classe passa tout
entier sous le nez d’Ignacio Garibay. Le plus noble, même
éteint, que fut le cinquième ne fut exploité qu’à moitié par
César Rincón, trop périphérique dans les cites – il ne gagna
jamais le pas définitif à la fin de chaque passe et seulement
dans la dernière partie de la faena, il lia vraiment, lors d’une
série par le haut relativement dense - et terminant d’une estocade de travers habilement retirée par un banderillero prestigiditateur. Ce que fit de mieux César, c’est de savoir vendre
très bien une marchandise désormais décadente, et la majorité du public marcha et se retira enchantée par la prestation
du Colombien. Mais sa faena et ses deux oreilles n’avaient
rien à voir avec celles de Manzanares la veille.
Pas plus d’ailleurs que le travail vaillant et turbulent, pour ne
pas dire “pueblerino”, du quatrième torero, Arturo Macías,
face au huitième toro de Xajay. L’indiscutable envie de Macías
et son proverbial enthousiasme masquèrent à nouveau sa vulgarité artistique. Il se jeta dans les cornes pour tuer, comme
un lion. C’est bien qu’on prime un tel engagement, mais de
cela à concéder deux oreilles, il y a un abîme. De telles décisions ne servent qu’à tromper les propres primés et le reste
du personnel.
José Antonio DEL MORAL
LIVRES
La temporada 2006
sur la côte Est
Sous le titre “Cargando la
suerte”, Paco Delgado publie
une nouvelle fois son résumé
annuel de la temporada passée dans les arènes de la
région de Valencia.
Paco analyse d’abord la temporada des toreros de cette
région: Enrique Ponce, Manzanares père et fils, Luis Francisco Esplá, El Califa, Vicente
Barrera, le rejoneador Andy Cartagena et les novilleros dans
leur globalité, sans oublier les subalternes.
Ensuite, la temporada dans chaque plaza de la région de Valencia est détaillée. En commençant bien sûr par Valencia, puis
sa province (Bocairent, Algemesí, Chelva, Játiva, Utiel,
Requena), puis la même chose avec Alicante et Castellón.
Un ouvrage de référence, avec de nombreuses illustrations,
qui rappellera des souvenirs et sera l’objet de nombreuses
consultations.
. “CARGANDO LA SUERTE”, par Paco Delgado (en espagnol). 184 pages. Édité par Avance Taurino (Calle Pedro
Aleixandre, 20-Bajo - 46006 Valencia, Espagne - web:
www.avancetaurino.com).
Valencia au XIXe
Historien érudit, José Aledón vient
de publier chez Avance Taurino un
livre intéressant sur la tauromachie
à Valencia au XIXe siècle. De nombreux détails y sont évoqués, en
plus du déroulement des courses:
équipes médicales, musiques,
sociétés taurines, revisteros, toreros locaux, ganaderías et bien sûr,
les différentes arènes de la ville.
Une étude sérieuse, très documentée, qui apporte bien des
informations aux lecteurs soucieux d’exactitudes et de références.
. “VALENCIA Y LA TAUROMAQUIA”, par José Aledón.
325 pages, illustrations en noir et blanc. Édité par
Avancetaurino (Pedro Aleixandre, 20 - 46006 Valencia.
Tel: (34) 6.395.04.50 - web: www.avancetaurino.com)
“Manolete: la vida y los amores de un torero de leyenda”,
qui a été présenté la semaine dernière à Madrid en présence
de Jaime de Marichalar et de la duchesse de Fernandino, entre
autres (édité par “La Esfera de los Libros”, prix: 32 euros, on
peut notamment l’acheter au Corte Inglés). La figure de Lupe
Sino, qui va être interprétée sur les écrans par Penelope Cruz,
est évidemment évoquée. Comme elle l’est dans l’autre livre,
œuvre de Carmen Esteban, “Lupe, el Sino de Manolete”. Ce
dernier livre vient d’être publié chez Espasa-Calpe.
Les califes de Cordoue
Vient également de sortir un livre sur les Califes du toreo, “Los
Califas del toreo, historia y vida”, qui est l’œuvre de Fernando
González Viñas. Cet ouvrage parcourt en 416 pages et en dix
chapitres la vie des cinq califes cordouans du toreo: Lagartijo,
Guerrita, Machaquito, Manolete et El Cordobés. Il est édité par
le Circulo de Iniciativas y Proyectos Culturales de Córdoba.
Planète corrida
L’importante bibliographie autour de la figure de Manolete
s’enrichit de deux nouveaux ouvrages, tous deux originaux et
donnant des points de vue jusqu’à présent peu divulgués.
Le premier est l’œuvre du critique catalan Juan Soto Viñolo,
Vient de paraître le dernier numéro
du mensuel Planète Corrida, que
dirige Jean-Paul Deruy, avec des
articles sur Castella, Morante, Paula
et Manzanares entre autres, et les
plumes de José Antonio del Moral,
Jean-Marie Magnan, Pierre-Albert
Blain.
65 pages, 5,50 euros.
Pepe Moral, José Luis Villalba. 17. MEDELLÍN. 6 Ernesto
Gutiérrez. Dinastía, El Juli, César Jiménez. 17. MÉRIDA. 6
Rancho Grande. El Cordobés, F. Rivera Ordóñez, Maravilla.
17. RECAS (Tolède) (nov) 6 Julián de los Reyes. Jesús de
Alba, Alejandro Parralo, Juan Francisco Prados. 17. SAN
LUIS POTOSÍ (Mexique). (rej) 6 Rancho Seco. Jorge
Hernández, Rui Fernandes, Pedro Louceiro, Gaston Santos.
18. ALAMEDA DE LA SAGRA (Tolède). (nov) 6 Alcurrucén. Rufinchi, Angel Teruel, Sebastián Palomo. 18. AUTLÁN
DE LA GRANA. 6 Los Encinos. César Rincón, José Luis Angelino, Antonio Bricio. 18. BOGOTÁ. 6 Juan Bernardo Caicedo. El Juli, Manzanares, Luis Bolívar. 18. GUADALAJARA
(Mexique). 6 Fernando de la Mora. P. Hermoso de Men-
doza (rej), Omar Villaseñor, Arturo Macías. 18. JALOSTITLÁN (Mexique). 6 San Pablo. El Pana, Fernando Ochoa,
Ignacio Garibay. 18. MAGESCQ (Landes). (nov ss pic) 5
Alma Serena. Patrick Villebrun, Chamaco, Thomas Duffau,
Matthieu Guillon, X. 18. MÉRIDA. 7 Santa Fe. Rafael Rodríguez (rej), Antonio Ferrera, César Vanegas, Ramsés. 18.
MORELIA (Mexique). 6 Villa Carmela. Zotoluco, Rafael
Ortega (mano a mano). 18. TOBARRA (Albacete). (nov)
6 Fidel San Román. Martín de Vidales, Jiménez Caballero,
Francisco José Romera. 19. AUTLÁN DE LA GRANA. 6 San
José. El Conde, El Fandi, El Zapata. 19. JALOSTOTITLÁN.
6 San Isidro. César Rincón, Zotoluco, Ernesto Castellón
(alternative).
Deux ouvrages
sur Manolete
À L’AFFICHE
FÉVRIER
15. MÉRIDA (Venezuela). 7 Laguna Blanca. Iván Rodríguez Vázquez, Luis Pietri, Javier Cardozo, Juan José Girón,
El Pino, Edgar Peña, Eduardo Valenzuela. 16. MÉRIDA. 7
Rancho Grande. F.J.Rodríguez (rej), El Fandi, Manzanares,
Rafael Orellana. 17. ATLIXCO (Mexique). 4 Marcos Garfias. Rafael Ortega, Ignacio Garibay. 17. AUTLÁN DE LA
GRANA (Mexique). 6 Barralva. P. Hermoso de Mendoza
(rej), Arturo Macías, Victor Mora. 17. CAPULUAC
(Mexique). 6 San Lucas. Manolo Arruza, El Pana, Guillermo
Capetillo. 17. CIUDAD LERDO (Mexique). 6 Monteverde.
Federico Pizarro, David Gil, Aaron Rodríguez (alternative).
17. LEBRIJA (Séville). (nov) 6 Osborne. David Valiente,
6
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(Film Noirfilm)
ÉCHOS DU CALLEJÓN
. Castella reprend l’entraînement
Castella est sur le point de signer quatre contrats pour cette
année à Séville: le dimanche de Pâques (cartel probable:
Ponce, El Cid, Castella et toros de Zalduendo), le samedi
21 avril avec des toros de Torrealta, une corrida des
farolillos (le 26) et une corrida de la feria de San Miguel,
pour laquelle il est question d’un mano a mano avec El
Cid. Les dernières négociations ont lieu cette semaine.
Pour Madrid, Castella irait trois fois: deux corridas pour la
San Isidro et une pour la feria de l’anniversaire, face à trois
corridas de la famille Fraile: Valdefresno, El Pilar et Puerto
de San Lorenzo.
Le 12, toros de Samuel Flores pour Luis Miguel Encabo,
Tomás Sánchez, El Califa.
Le 13, toros de Los Chospes pour Manuel Amador,
Fernando Cruz, Santiago Ambel Posada.
Le 14, toros d’El Torero pour Serafín Marín, Serranito et
Juan Ávila.
Le 15, toros d’Alcurrucén pour César Rincón, Enrique
Ponce, El Cid.
Le 16, toros de Núñez del Cuvillo pour Vicente Barrera,
Morante de la Puebla, Alejandro Talavante.
Le 17, toros de Las Ramblas pour Finito de Córdoba, El
Fandi, Eduardo Gallo.
Le 17 au matin, novillada de Sorando pour Raúl Martí,
Sebastián Palomo et Angel Teruel.
Le 18, toros de Fuente Ymbro pour Victor Puerto, El Juli,
Miguel Angel Perera.
Le 19 au matin, toros de Benítez Cubero pour Andy
Cartagena, Rui Fernandes, Álvaro Montes, Leonardo
Hernández fils, Moura Caetano et El Cartagenero.
Le 19, toros de Sorando pour Enrique Ponce, Manzanares
et David Esteve.
. Cartels de Mugron
. Cartels d’Olivenza
Le 9 avril (lundi de Pâques) à Mugron (Landes), à 17
heures, novillos de Vellosino pour Oliva Soto, Rubén Pinar
et El Santo.
Le matin à 11 heures, novillada non piquée avec trois
erales de l’élevage navarrais d’Ana Corera pour Mathieu
Guillon, Thomas Dufau et Thomas Cerqueira.
Début de la location le 26 mars au 05.58.97.99.40.
La feria d’Olivenza (province de Badajoz) aura lieu le
premier week-end de mars avec trois corridas, un premier
duel très attendu entre Juli et Castella, la réapparition
d’Ortega Cano et un doublé de Ponce le dimanche qui fera
le paseo le matin et l’après-midi.
Le samedi 3 MARS à 17 h 30, toros de Daniel Ruiz pour El
Juli, Sébastien Castella et Miguel Angel Perera.
Le dimanche 4 MARS à 12 h, toros de Zalduendo pour
Enrique Ponce, Morante de la Puebla, Alejandro Talavante.
Le dimanche 4 MARS à 17 h 30, toros de Núñez del
Cuvillo pour Ortega Cano, Enrique Ponce, Antonio Ferrera.
Encore convalescent de la blessure de Cali, Sébastien
Castella a repris l’entraînement cette semaine: rééducation,
beaucoup de piscine pour retrouver la force et la souplesse
dans les membres, et déjà des tentaderos, notamment le
dimanche chez Torrestrella et le lundi chez Zalduendo. La
tienta chez Torrestrella a été très positive, le torero avouant
avoir retrouvé le sitio et les sensations qui lui manquaient
ces derniers jours.
. Quatre contrats à Séville
et trois à Madrid
. Cartels de Vergèze
Vergèze (Gard) organise sa feria du Rhony, avec de
nombreuses festivités, du 23 au 25 mars.
Le dimanche 25 mars à 10 h 30, novillada non piquée
avec quatre erales de Tardieu pour Marc-Antoine Romero,
Patrick Villebrun et deux novilleros espagnols.
Le même jour à 16 heures, corrida avec des toros de
Gilbert Mroz pour Marc Serrano, Jonathan Veyrunes et Iván
Fandiño.
Le matin à 9 h aura lieu un encierro avec les erales de la
novillada. La veille, samedi 24 mars, auront lieu deux
tientas concours à 10 h 30 et 16 h avec des vaches de
Granier et de Tardieu.
Le vendredi 23 mars à 20 h 30 aura lieu une soirée
hommage à José Manrubia.
. Dates de Fenouillet
La feria de Fenouillet aura lieu du 28 juin au 1er juillet.
Elle aura lieu cette année dans les arènes démontables qui
étaient installées jusqu’en 2006 à Floirac, qui possèdent
7136 places assises.
. Cartels officiels
des Fallas de Valencia
Suite et fin du feuilleton des “fallas” de Valencia,
l’empresa Serolo n’a pas rectifié les cartels annoncés dans
ces colonnes la semaine dernière et laisse hors des Fallas
Sébastien Castella et César Jiménez.
Les cartels officiels sont donc les suivants.
Le 9 mars, novillos de Falé de Felipe pour Pérez Mota,
Oliva Soto et Alberto Gómez, ce dernier débutant avec
picadors.
Le 10, toros de Maria Luisa Domínguez Pérez de Vargas
pour Paco Senda, José Calvo, Francisco José Palazón.
Le 11, toros de Maria José Barral pour Jesulín de Ubrique,
Manuel Díaz “El Cordobés” et Francisco Rivera Ordóñez.
. Cayetano, blessé à la main
droite
Cayetano a été victime d’une fracture à la main droite en
s’entraînant la semaine dernière. Cette lésion devrait
retarder le début de sa temporada, et il est forfait pour les
corridas de Morón et d’Ecija. À Morón, il sera remplacé par
El Juli.
Après avoir défilé pour le couturier italien Armani, Cayetano
continue d’alimenter la presse du cœur, qui lui connaît une
nouvelle fiancée, Estefanía Sambruno, qui a 23 ans et va
candidater au titre de Miss España. Leur liaison daterait de
trois mois. On dit aussi que lors du récent tournage du film
“Manolete”, le cadet des Rivera Ordóñez n’a pas laissé
insensible l’actrice Penelope Cruz.
. El Juli, deux fois à Séville
El Juli a signé deux contrats pour la prochaine feria de
Séville. Il combattra les toros de Zalduendo (le 19 ou le
20 avril) et ceux de Victoriano del Rio (pendant la semaine
des farolillos). El Juli avait été écarté de la feria de Séville
en 2006 et il effectuera ainsi son grand retour à la
Maestranza.
. Possibles cartels de Séville
. Saint-Sébastien,
les 17 et 18 mars
Les arènes d’Illumbe de Saint-Sébastien servent
actuellement de stade à l’équipe locale de basket-ball, qui
réalise un superbe parcours en première division espagnole
et remplit à chaque match les dix mille sièges disponibles.
Avec, en prime, l’interdiction radicale de fumer et de
vendre de l’alcool aux buvettes, ce qui n’est pas toujours
dans les habitudes du lieu...
Il fallait trouver donc un week-end de libre pour
commencer la temporada Saint-Sébastien. Ce sera celui du
17 et du 18 mars, avec novillada le samedi 17 et corrida
concours le dimanche 18. Si la corrida concours est du
niveau de celle de 2006, les vrais toristas ne pourront y
déroger. Les cartels seront bientôt annoncés.
. Roberto Espinosa,
gérant de Vitoria
La gestion des nouvelles arènes de Vitoria a été confiée à
Roberto Espinosa. Les arènes seront dirigées directement
par la mairie, avec l’appui d’une commission taurine, et
Espinosa sera chargé de monter les cartels et de négocier
les engagements de toreros et de ganaderías.
Ces arènes, inaugurées en août 2006, seront couvertes.
L’inauguration de la couverture devrait avoir lieu le 22 avril
avec, au cartel, Pablo Hermoso de Mendoza, El Juli et
Sébastien Castella.
Notons que Roberto Espinosa a été également nommé
cette année par la société Taurodelta des frères Martínez
Uranga gérant des arènes de Madrid. Avec la gestion de
ces deux arènes importantes - Madrid et Vitoria - Roberto
continuera à s’occuper de la carrière de Domingo LópezChaves, l’un des toreros en forme du moment.
7
L’élaboration des cartels de la feria de Séville avance à
grands pas. Avec quelques indiscrétions, voici à quoi
pourrait ressembler la feria.
Le dimanche de Pâques, 8 avril, toros de Zalduendo pour
Enrique Ponce, El Cid et Sébastien Castella.
Le vendredi 13 avril, novillada avec Oliva Soto.
Le samedi 14, toros de José Luis Pereda pour Uceda Leal,
Antonio Barrera et Antonio Ferrera.
Le dimanche 15, corrida à cheval avec Pablo Hermoso de
Mendoza.
Le lundi 16, corrida de Cuadri.
Le mardi 17, toros de Cebada Gago pour Curro Díaz,
Fernando Robleño, Fernando Cruz.
Le mercredi 18, toros de Palha pour Iván García et deux
autres.
Le jeudi 19, toros de Victorino Martín pour Pepín Liria, El
Cid et Salvador Cortés.
Le vendredi 20, toros de Zalduendo pour Morante de la
Puebla, El Juli et sans doute Manzanares.
Le samedi 21, toros de Torrealta pour Sébastien Castella,
Miguel Angel Perera, Alejandro Talavante.
Le dimanche 22, toros de Puerto de San Lorenzo pour Luis
Vilches, Eduardo Gallo, El Capea.
Le lundi 23, toros de Núñez del Cuvillo pour Morante de la
Puebla, Alejandro Talavante et un troisième.
Le mardi 24, César Rincón, Enrique Ponce et Salvador
Cortés.
Le mercredi 25, toros de Victoriano del Rio pour Miguel
Abellán, El Juli, El Cid.
Le jeudi 26, toros de Juan Pedro Domecq pour Finito de
Córdoba, Sébastien Castella, Manzanares.
Le vendredi 27, toros d’El Ventorrillo avec comme cartel
possible: César Jiménez, Matías Tejela et Miguel Angel
Perera.
Le samedi 28, toros de José Luis Marca pour un cartel à
définir, dans lequel pourraient entre Jesulín de Ubrique, El
Cordobés, El Fandi ou Francisco Rivera Ordóñez.
Le dimanche 29, toros de Miura pour El Fundi, Juan José
Padilla et Javier Valverde.
Tout cela, bien sûr, au conditionnel.
. Toreros engagés à Madrid
La confection des cartels de la San Isidro et de la feria de
l’anniversaire à Madrid a également commencé.
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(Film Noirfilm)
ÉCHOS DU CALLEJÓN
Castella, comme nous l’avons dit plus haut, devrait y toréer
les trois corridas de la famille Fraile.
Autre torero engagé trois fois: El Juli, qui affrontera les
toros de Sorando, Garcigrande et Victorino Martín.
Trois contrats également pour El Cid, avec des toros
d’Alcurrucén, Victorino Martín et d’un troisième élevage.
César Rincón affrontera la corrida d’Alcurrucén dans la feria
de San Isidro, participera à la feria de l’anniversaire et fera
ses adieux en Espagne lors de la feria d’automne.
Morante de la Puebla participera à deux ou trois corridas.
Son apoderado Rafael de Paula - très vaillant comme
apoderado - a proposé que Morante tue seul les six toros
de la corrida de Bienfaisance.
Lors de la prochaine feria de San Isidro, Daniel Luque
prendra l’alternative alors que Morenito de Aranda et
Alejandro Talavante confirmeront la leur.
. Corrida Goyesca à Arcos
Le 17 février à Arcos de la Frontera (province de Cadix),
corrida Goyesca avec des toros d’Aguadulce pour
Fernández Pineda, Daniel Duarte et Mario Campillo. Cette
corrida sera célébrée au bénéfice de la confrérie de San
Antonio.
José Luis Martín Lorca, lequel a dirigé jusqu’à l’an dernier
les arènes de Málaga. Les cinq autres candidatures étaient:
Manolo Martín, Tomás Entero, Paco Dorado, Alejandro
Saez et Carlos Zuñiga.
Martín, qui dirigeait les arènes d’Ávila depuis huit ans, et
se sont engagés à programmer trois novilladas piquées en
juillet, une corrida le 15 octobre et plusieurs spectacles de
promotion.
. Six candidats pour Ciudad Real
. Le talibanisme
Il y a également six candidats pour diriger les arènes de
Ciudad Real: Taurotoro (José María González de Caldas),
Paco Barba, Francisco Romero Leal, Emilio Miranda
(associé au matador Chicote), Manolo Martín et Serolo.
Le président du gouvernement autonome cantabrique,
faisant allusion aux récentes déclarations de deux ministres
du gouvernement de Zapatero, a fait un discours enflammé
en appelant tous les taurins à défendre la Fiesta Nacional:
“Dans ce pays qu’est l’Espagne, on court actuellement le
risque de sombrer dans le talibanisme. On commence par
interdire le tabac; on continue avec le vin; et on finit par le
faire avec les toros...Il faudra construire un mur: l’Espagne
ne peut pas exister sans les toros.”
. Prix de la commission taurine
d’Arles
En prélude de l’annonce des cartels de la feria d’Arles, la
commission taurine de cette ville a remis ses prix pour la
saison 2006 à la salle des fêtes devant près de huit cents
personnes.
Les lauréats présents étaient El Fundi, Antonio Palla; Marco
Leal, Alain Tardieu, Louis Tardieu et Andy Cartagena.
. Un candidat particulier au
Zapato de Plata
Parmi les nombreux “becerristas” qui participent aux
éliminatoires pour le concours du Zapato de Plata qui aura
lieu en mars à Arnedo, on note la présence d’Álvaro
Martínez... qui n’est autre que le fils d’Álvaro Martínez
Conradi, le ganadero de La Quinta, qui a si souvent
triomphé dans ces arènes de Rioja.
. Corrida à Puçol
. Journées taurines de Torería
La saison taurine dans la province de Valencia s’ouvrira le
4 mars à Puçol, avec une corrida à laquelle participeront
Vicente Barrera, Victor Puerto et Juan Ávila face à des toros
portugais de Francisco Luis Caldeira.
Le 17 et le 18 février à la Chapelle Sainte Anne à Arles,
l’association Toreria organise des journées taurines avec,
comme point fort, la venue de Luis Corrales, président de
la plateforme pour la défense de la Fiesta, auquel sera
rendu hommage le samedi à 20 h. À cette occasion,
l’association des critiques taurins remettra son prix au
novillero Marco Leal (le samedi à 19 h 30) et une
exposition sera montée avec les œuvres des meilleurs
artistes du premier concours d’expression artistique
organisé par Torería. Le dimanche 18 à 11 h, lectures
taurines avec Arno et Catherine Leguellaut.
. Ouverture à Ségovie
Les arènes de Ségovie ouvriront leurs portes le 31 mars
pour une corrida avec Manolo Sánchez, Leandro Marcos et
Sánchez Vara face à des toros de Hilario Serrano.
. Intéressants cartels à Autlán
de la Grana
La feria de carnaval d’Autlan de la Grana (Mexique, état
du Jalisco) aura lieu du 17 au 20 février avec quatre
corridas et des cartels intéressants.
Le samedi 17 février, toros de Barralva pour le rejoneador
Pablo Hermoso de Mendoza et les matadors mexicains
Arturo Macías et Victor Mora.
Le dimanche 18, toros de Los Encinos pour César Rincón,
José Luis Angelino et Antonio Bricio.
Le lundi 20, toros de San José pour Alfredo Rios “El
Conde”, David Fandila “El Fandi” et Uriel Moreno “El
Zapata”.
Le mardi 20, toros de Xajay pour El Pana, Guillermo
Martínez et José María Manzanares.
. Pamplona et son monument
à l’encierro
Un monument en hommage à l’encierro vient d’être
installé au centre de Pamplona, tout près des arènes. Il
s’agit d’une composition en bronze, de plus de onze
mètres de long et pesant plus de dix tonnes, réalisée par
Rafael Huerta. Elle représente six toros, trois cabestros et
dix coureurs.
. Festival à Alcalá de Henares
En hommage à Paco Domínguez, qui fut banderillero, sera
célébré le 11 mars un grand festival taurin dans les arènes
d’Alcalá de Henares (province de Madrid) avec le
rejoneador João Moura fils, Manuel Benítez “El Cordobés”,
Carlos Escolar “Frascuelo”, José Ortega Cano, Victor
Mendes, Luis Miguel Encabo et Julio Benítez. Les novillos
porteront les fers d’Aldeanueva, Domingo Hernández,
Atanasio Fernández, Yerbabuena, Fernando Peña, Baltasar
Ibán, Camacho et Saboya.
Des six candidats qui se sont présentés à l’appel d’offres
pour la direction des arènes de Burgos, le vainqueur a été
SEMANA GRANDE
N° 515 - LUNDI 12 FÉVRIER 2007
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Le Tendido Risclois organise un voyage en Andalousie et à
la feria de Jerez du 5 au 13 mai avec visite de deux
élevages. Renseignements auprès de François Darroux au
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. Voyage à Salamanque
La peña El Sitio d’Eauze organise un voyage à Salamanque
les 23, 24 et 25 mars, avec visite d’élevages, de la ville
et des arènes. Prix du séjour: 290 euros. Date limite
d’inscription: 1er mars. Renseignements au
05.62.09.41.79 (le soir).
. Face au toril
. Nouvelle direction à Ávila
. Martín Lorca à Burgos
. Voyage à Jerez
Les arènes d’Ávila seront désormais dirigées par Ignacio
Matilla et Angel Castro, qui ont signé un contrat pour
quatre ans à la tête de cette plaza. Ils succédent à Manolo
Le magazine “Face au toril” sera diffusé ce samedi 17
février à 16 h 20 sur France 3 Sud. Au sommaire: la
faena de Castella le 26 novembre dernier à Lima et un
reportage sur l’élevage de Zalduendo.
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