Fiche Drôme Ardèche Sud

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Fiche Drôme Ardèche Sud
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DIRECCTE Rhône-Alpes
Service SESE – Janvier 2013
Les Saisonniers dans la zone d’emploi
de Drôme-Ardèche-Sud
La zone d’emploi de Drôme-Ardèche-Sud regroupe 2 600 salariés saisonniers, soit près d e
2 % du total régional.
Réputé pour ses nombreuses activités saisonnières agricoles (arboriculture, production
légumière et viticulture), ce territoire se caractérise aussi par une saison touristique
hivernale. La présence de plusieurs stations de moyenne altitude situées au bas du massif du
Vercors permet de s’adonner au ski de fond et d’effectuer des randonnées à raquettes et,
parfois, de pratiquer du ski alpin.
Profil des saisonniers
Les salariés saisonniers de la zone d’emploi de Drôme-Ardèche-Sud travaillent surtout dans
l’agriculture (1 440) et le tourisme (1 079).
Les femmes sont majoritaires parmi l’ensemble des saisonniers de ce territoire (52,5 %) mais
dans une moindre proportion qu’à l’échelon régional : 55 %. En outre, la part des femmes est
très différenciée en fonction du type de saison considérée : 63 % pour la saison touristique
d’hiver contre seulement 46 % pour la saison agricole.
Les jeunes saisonniers constituent la population la plus nombreuse (1 126 personnes sont
âgées de 16 à 25 ans) mais, à l’instar des femmes, ceux-ci sont moins représentés qu’à
l’échelo n régio nal : 43,7 % contre 52,3 %. La part des jeunes varie, elle aussi, selon les
activités saisonnières, s’établissant à 48,5 % pour la saison agricole mais seulement à 37,2 %
en période hivernale.
Près des deux tiers des saisonniers de la zone d’emploi Drôme-Ardèche-Sud sont des ouvriers
contre seulement 28 % en moyenne dans la région. Cette forte proportion d’ouvriers est liée
aux nombreuses activités agricoles présentes sur ce territoire qui nécessitent une importante
main d’œuvre ouvrière au moment des récoltes.
Après l’agriculture, le tourisme d’hiver est l’activité qui emploie le plus grand nombre de
travailleurs saisonniers. Plus de la moitié des saisonniers d’hiver sont des employés (58 %
contre 53,2 % en moyenne régionale).
Les saisonniers sont plus souvent originaires de la zone d’emploi où ils travaillent que dans
l’ensemble de la région : 70 % contre 63%. Ce constat se vérifie aussi bien pour la saison
agricole que pour la saison touristique hivernale.
La brièveté de la saison d’hiver (environ 3 mois) incite de nombreux travailleurs saisonniers
à retrouver un autre emploi à la fin de la saison. Ainsi, 60 % d’entre eux sont encore en
activité deux mois après la fin de la saison hivernale contre seulement 14 % des saisonniers
agricoles.
Contrats de travail, qualification professionnelle et salaires
Le mode de recrutement des saisonniers diffère en fonction de la saison. Les embauches
réalisées dans le cadre de la saison touristique hivernale ont lieu surtout sous CDD (dans 48 %
des cas) et, plus rarement, sous CDI (17 %). La main d’œuvre recrutée pour faire face aux
besoins de la saison agricole s’effectue, très souvent, à l’aide d’un contrat spécifique au
travail saisonnier. Il s’agit d’un CDD qui présente quelques particularités : pas de date précise
d’échéance obligatoire mais mention d’une durée minimale d’emploi; possibilité de
reconduction du contrat d’une saison à l’autre mais sans que cela soit automatique ; sauf
convention ou accord collectif contraire, absence d’indemnité de précarité à la fin du contrat
etc…
Les emplois à temps partiel concernent en moyenne 28,7 % des saisonniers de la zone
d’emploi Drôme-Ardèche-Sud, soit une proportion inférieure à l a mo yenn e régio nal e
(31,3 %). Il convient de préciser que le temps partiel est beaucoup plus répandu parmi les
saisonniers d’hiver (43 %) que parmi les saisonniers agricoles (17,5 %).
Moins de la moitié (45 %) des salariés saisonniers de la zone d’emploi Drôme-Ardèche Sud
perçoivent un salaire d’un montant égal ou supérieur à 1,2 fois le SMIC, soit une proportion
nettement inférieure à celle de l’ensemble de la région (59,2 %). Pour autant, des écarts
importants de salaires apparaissent en fonction du type de saison. Conformément à la
tendance générale, les saisonniers d’hiver sont mieux rémunérés que les saisonniers
agricoles : 48 % des premiers perçoivent un salaire au moins équivalent à 1,2 SMIC contre
seulement 41 % pour les seconds.
Données générales sur les travailleurs et les emplois saisonniers
Principales caractéristiques
Drôme
Ardèche
Sud
Région
RhôneAlpes
Nombre d'emplois saisonniers
% dans le total régional
3 186
1,5
206 740
100,0
Nombre de travailleurs saisonniers
% dans le total régional
2 579
1,6
160 406
100,0
femmes
52,5
55,0
moins de 25 ans
26-29 ans
30-49 ans
50 ans et plus
43,7
9,6
34,2
12,5
52,3
12,3
28,0
7,4
Employés
Ouvriers
Cadres + professions intermédiaires
25,3
65,8
8,9
53,2
28,2
18,6
CDD temps plein
CDD temps partiel
Autres contrats à temps partiel
CDI à temps plein
Autres contrats (dont contrats saisonniers)
10,1
10,6
18,1
7,1
52,6
42,3
24,1
18,0
7,0
18,4
Ensenble des CDD (hors contrats saisonniers)
Ensemble des contrats à temps partiel
20,7
28,7
66,4
31,3
44,9
46,0
9,1
59,2
35,8
5,0
71,0
78,0
62,9
78,9
Catégories socioprofessionnelles des
travailleurs saisonniers (répartition en %)
Nature du contrat de travail
(répartition en %)
Salaires horaires (répartition en %)
Supérieur ou égal à 1,2 SMIC
Compris entre 1 et 1,2 SMIC
Inférieur au SMIC
Domiciliation des travailleurs saisonniers
(répartition en %)
Même zone d'emploi
Même région
source DADS - Novembre 2006 à décembre 2007
Source, Méthodologie et Limites
Source :
La présente étude a été réalisée à partir d'un outil standard sur l'état des lieux global de l'emploi saisonnier.
Cet outil, qui résulte d'un co-investissement INSEE-DARES, est destiné aux Directions régionales de
l'INSEE et aux services d'études et statistiques des Directions Régionales du Ministère du Travail et de
l'Emploi.
Les données de cet outil sont constituées à partir des déclarations annuelles des données sociales (DADS).
Elles concernent les travailleurs et emplois saisonniers au cours de la période située entre début novembre
2006 et fin octobre 2007.
Méthodologie :
Au sens de cet "investissement" INSEE, une saison se définit par 4 critères :
- Une zone géographique, en l’espèce, la zone d’emploi
- Une nomenclature d'activité : NAF ou un agrégat de NAF
- Un début de saison
- Une fin de saison
On sera en présence d’une saison si on observe un pic récurrent d’activité sur une période déterminée. La
hauteur de ce pic sera également déterminante pour s’assurer qu’on est en présence d’une « saison ». Les
postes retenus comme saisonniers sont les postes dont la date de début et de fin de contrats sont inclus dans
la saison. Enfin, les salariés saisonniers sont ceux qui ont occupé au moins un poste saisonnier dans la saison.
Concernant la NAF, le choix s’est porté sur des agrégations évidentes quant à leur caractère saisonnier. Ainsi
le tourisme présente une saisonnalité, il en est de même pour les activités agricoles (vendange, fruits &
légumes, …). En outre, le Pôle Statistique de l'INSEE (PSAR Emploi-Population) en charge de la réalisation
de cet outil a également retenu les industries agro-alimentaires qui transforment les produits agricoles, et qui
peuvent donc subir des saisonnalités liées aux saisons agricoles.
Il existe ainsi trois types de NAF :
- Les NAF touristiques, fournies par le PSAR Analyse Territoriale de Marseille, dans l’investissement sur le
tourisme.
- Les NAF agricoles
- Les NAF Industries agroalimentaires
Limites de la source :
C’est une source administrative avec ces limites. Le travail non déclaré existe dans le tourisme et surtout
dans l’agriculture. L’investissement n’a pas vocation à l’estimer. Ici l’intérêt est essentiellement dans la
description des salariés saisonniers en fonction des grands regroupements de NAF. Par ailleurs, le
détachement de salariés étrangers n’est pas pris en compte.
Autres limites :
-
L’agriculture est présente dans les DADS depuis peu de temps. La qualité de ces données s’améliore
mais il existe toujours des trous de collecte. Toujours pour ces NAF agricoles, la variable forme
particulière d’emploi n’est pas très bien renseignée (une majorité de « autres contrats »).
-
Les intérimaires sont recensés sur la NAF liée aux agences d’intérim. Aucun n’est donc recensé sur une
NAF saisonnière.