Cartels de l`exposition « LE TRAIN SE DÉCOUVRE »
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Cartels de l`exposition « LE TRAIN SE DÉCOUVRE »
Cartels de l’exposition « LE TRAIN SE DÉCOUVRE » LA GARE DE PARIS-NORD À l’entrée de l’exposition, une grande fresque représentant la gare de ParisNord, accueille les visiteurs. La gare de Paris-Nord, n’est pas seulement la première en Europe et la troisième au monde par son trafic. C’est aussi une plate-forme intermodale majeure, où se côtoient trains de grandes lignes, trains régionaux, RER, métros et bus. Depuis novembre 2001, pour passer d’un mode de transport à l’autre, les voyageurs empruntent un vaste hall d’échanges, aussi élégant que fonctionnel. Dans les coulisses de la gare Paris-Nord Les aéroports ont une tour de contrôle, les grandes gares ont l’équivalent : une régie chargée de leur bon fonctionnement et de l’accueil des voyageurs. A la gare du Nord, à Paris, par exemple, la régie supervise tout ce qui concerne les trains de grande banlieue et de grandes lignes : la coordination des départs et des arrivées, l’affichage des horaires, les annonces vocales aux voyageurs, la gestion des retards. Un rôle clé en temps réel Selon l’état du trafic, la régie est en première ligne. Si un train est retardé au départ, par exemple, c’est elle qui en avertit tous les acteurs concernés : les contrôleurs, le chef de quai qui donne le départ à la rame, le personnel d’accueil de la gare, éventuellement la société qui ravitaille le train en nourriture et boissons, etc. Elle assure aussi la prise en charge des voyageurs. Elle peut demander un train supplémentaire pour les personnes qui ont raté leur correspondance ou bien prévoir des bus, des taxis, voire des chambres d’hôtel. La Gare de Paris-Nord encore plus intermodale La Gare du Nord, à Paris, n’est pas seulement la première en Europe et la troisième au monde par son trafic. C’est aussi une plate-forme intermodale majeure, où se côtoient trains de grandes lignes, trains régionaux, RER, métros et bus. Depuis novembre 2001, pour passer d’un mode de transport à l’autre, les voyageurs empruntent un vaste hall d’échanges, aussi élégant que fonctionnel. Un hall d’échanges pensé pour les voyageurs Auparavant, le transit entre les différents moyens de transports s’effectuait par des couloirs guère accueillants et peu pratiques. Le nouveau hall d’échanges rompt totalement avec ce concept. Il a été pensé pour faciliter l’intermodalité et rendre le cheminement des personnes plus agréable et plus sûr. De verre et d’acier, il superpose plusieurs niveaux donnant accès aux bus, au métro, au RER et aux trains d’Ile-de-France. Les voyageurs s’y déplacent dans un -1- environnement lumineux, transparent et ouvert sur la ville, qui comporte des kiosques d’accueil, des boutiques et un commissariat de police. LE SAS À BAGAGES Ici, les visiteurs s’arrêtent aux abords d’une rame de train. Avant d’y entrer, ils peuvent s’attarder dans le sas à bagages où valises et sacs en toiles racontent les évolutions du voyage en train des années 50 à nos jours. En ouvrant des valises, ils peuvent écouter des récits — évoqués par des commentaires sonores, des photos et des maquettes — relatant l’histoire qui mène du " Mistral " (1950) au projet " grande vitesse " imaginé dès les années 1970, en passant par le " Corail " (1966)… Confort pour tout le monde En 1975, la sortie de la voiture Corail marque une vraie révolution : celle du confort pour tous dans les trains de grandes lignes. Cela passait par de meilleures conditions de voyage (meilleures suspensions), par l’arrivée du design dans les trains, par la mise en place de la climatisation dans les 2 classes et enfin par un meilleure insonorisation. Un train nommé Corail Les enquêtes de l'époque avaient montré que les voyageurs de seconde classe regrettaient surtout l'absence de climatisation dans les voitures. Les voitures Corail iront au delà de leurs attentes avec, outre la climatisation, des voitures à couloir central plus conviviales que celles à compartiment, des sièges étudiés pour offrir un réel confort, une tablette et un éclairage individuels. Aujourd'hui, 25 ans après, une nouvelle génération se prépare pour continuer de répondre aux attentes croissantes de la clientèle. Il s'appelait Mistral Dans les années soixante, le trajet Paris-Nice durait encore une dizaine d'heures. Mais pour ceux qui avaient la chance de voyager à bord du Mistral, le temps passait plus vite… A bord de ce train de prestige, confort, services et détente faisaient déjà parties du voyage. Voyager était un art ! En ce temps là, le Mistral sillonnait la vallée du Rhône à 120 km/h de moyenne. En cuisine, un chef en toque mijotait pour ses hôtes des plats raffinés que des serveurs en habit déposaient sur les tables nappées de blanc du wagonrestaurant. Déjà pressés, les hommes d'affaires déjeunaient à la hâte, puis rédigeaient des courriers urgents que la secrétaire du train leur tapait à la machine. Leurs épouses avaient alors tout le loisir de flâner dans la boutique du train…ou de se refaire une beauté au salon de coiffure. -2- LA RAME DE TRAIN En regard de la nostalgie du sas à bagages, cet espace est résolument moderne : il se présente comme une rame de train, aménagée pour moitié en salon contemporain et pour le reste comme une véritable voiture de première classe. Dans cette partie, le visiteur est amené à prendre du recul sur ce qu’est le voyage aujourd’hui, en découvrant les services toujours plus nombreux qui simplifient les déplacements et en pénétrant dans les coulisses d’un train moderne : le TGV. Des maquettes, des manipulations, des documents dévoilent les mystères du fonctionnement de ce train très particulier… Des TGV sur pilotis Les ateliers qui entretiennent les TGV sont équipés d’engins impressionnants capables de soulever une rame complète de 200 mètres de long et pesant 400 tonnes. A quoi cela sert-il ? En particulier à démonter les bogies des trains — les chariots supportant leurs roues et les amortisseurs. Sur un TGV, ils sont communs à deux remorques. On ne peut donc pas les déposer voiture par voiture, comme sur un train classique. Il faut lever toute la rame. Les bogies sous surveillance Les bogies font partie des éléments importants pour la sécurité et le confort des passagers. Autant dire que leur santé est suivie de près… Tous les 37 jours (environ 60 000 km), les TGV sont placés sur une voie sur pilotis et un agent passe dessous pour regarder si tout est normal. Tous les sept mois (environ 250 000 km), on vérifie sur rame que les bogies fonctionnent bien. Tous les 25 mois (à peu près un million de kilomètres), on change certaines des pièces des bogies, comme les amortisseurs. Enfin, tous les 10 ou 12 ans, on démonte entièrement les bogies pour les examiner à la loupe. En cas de choc… des déformations programmées En cas d’accident, les zones non habitées du TGV Duplex ( les compartiments à bagages, l’avant et l’arrière des motrices) absorbent le choc en s’écrasant. En revanche, la cabine de conduite et les espaces voyageurs sont conçus de façon à minimiser les impacts. Conducteur et passagers sont donc doublement protégés. Développé pour le Duplex, le principe des zones à déformation programmé est étendu à d’autres trains comme les TER. -3- Un serpent très sûr Les voitures du TGV se comportent comme les vertèbres d’un reptile, c’est pour ça que ce train est très sûr. Les voitures sont solidaires, ce qui n’est pas le cas sur un train classique. En cas d’accident elles ne peuvent se renverser de façon désordonnée sur la voie, ni monter les unes sur les autres. De plus un système évite le chevauchement de la première voiture et de la motrice, puisque cette dernière n’est pas solidaire du reste de la rame. C’est ce qu’on appelle une rame articulée. Le TGV est différent d’un train classique Avant les trains étaient composés d’une locomotive à laquelle on accrochait un nombre variable de voitures, suivant la fréquentation. Le principe du TGV est différent, c’est ce qu’on appelle la rame-bloc : chaque rame comportera toujours le même nombre de voitures, dans le même ordre, assemblées une fois pour toutes. La rame est équipée d’une motrice à chaque extrémité, elle peut donc circuler dans les deux sens. Résultat : des rames prêtes à l’emploi Plus besoin de décrocher les voitures d’un train pour les raccrocher à un autre. D’où des économies de manœuvre et de temps. Les rames sont plus vite prêtes à repartir et circulent donc davantage. Les habitués du TGV apprécient, grâce à cette constance, de trouver leur place les yeux fermés. Le TGV Réseau et le TGV Sud Est ont toujours 8 voitures, les TGV Atlantique 10. Si nécessaire on couple 2 rames. Comme le TGV a démontré que c’était pratique et économique, les trains classiques sont aussi exploités en rames-blocs : ils ont toujours la même composition pour une destination. Et le TGV est né… 1972 : prototype TGV 001. 1978 : les 2 premières rames dans leur fameuse livrée orange sortent d’usine pour des essais en ligne. 1981 : c’est la mise en service sur la ligne Paris Lyon : 2h40 de voyage (puis 2 heures) au lieu de 3h 50 auparavant. Quelle énergie pour le TGV ? Le TGV 001 de 1972 était alimenté au gazole. Ses moteurs étaient équipés de turbines d’hélicoptères. En 1974 le gazole est abandonné au profit d’une alimentation électrique, choc pétrolier oblige… Résultat, il faudra électrifier les lignes nouvelles et concevoir un nouveau type de pantographe (le bras articulé situé sur le train) capable de capter correctement le courant à grande vitesse. -4- LA PIAZZA La piazza est le hall de gare, lieu de passage et d’information des voyageurs... et des visiteurs de l’exposition. Le décor est évocateur : quai, ambiance sonore, kiosque de gare, mobilier... Dans cet espace, le visiteur trouvera entre autres : un panneau d’affichage à ailettes ; un audiovisuel qui illustre ce qui se cache derrière la réservation d’un billet; deux simulateurs de conduite et une carte interactive qui illustre l’Europe à grande vitesse… Une (Euro)star très adaptable… Relier Paris et Bruxelles à Londres suppose quelque souplesse… L’Eurostar est plus étroit que ses cousins TGV car les voies anglaises sont prévues pour des trains moins larges qu’en France. Il doit pouvoir capter 4 sortes de courants électriques, par en haut –via ses pantographes, et par le sol, -via des patins frottant sur un troisième rail. Il utilise 4 systèmes différents de signalisation et de contrôle de vitesse. Quelques particularités de l’Eurostar L’Eurostar compte 18 voitures au lieu de 8 ou 10 pour les TGV. Mais surtout, en cas d’incident à bord dans le tunnel sous la Manche, on peut le couper en deux pour évacuer les voyageurs dans la partie indemne de la rame. Celle-ci sortira du tunnel par ses propres moyens. Parlons électricité : les pantographes de l’Eurostar captent du courant monophasé à 25 000 volts (de Paris à la sortie du tunnel), du courant continu à 3 000 volts (Belgique), et même du 1 500 volts pour les Londres-Bourg Saint Maurice qui circulent l’hiver. Enfin en Grande-Bretagne le train s’alimente en courant à 750 volts par l’intermédiaire de patins frottant sur un troisième rail. Le TER se renouvelle Grâce au partenariat entre les Régions et la SNCF, le TER (Transport Express Régional) se modernise pour répondre aux spécificités des lignes desservies. Depuis 1997, trois nouvelles familles de trains ont déjà vu le jour. L'automoteur TER assure des liaisons rapides entre les villes. Avec ses deux niveaux, le TER 2N peut, lui, transporter un nombre important de voyageurs entre les différentes agglomérations d'un axe. Quant à l'autorail TER, il dessert les zones périurbaines peu denses et rurales. Et ce n'est pas fini … La famille TER s'agrandi encore. Au programme : un TER 2N Nouvelle Génération plus rapide et plus spacieux, un Autorail de Grande Capacité encore plus performant et une automotrice électrique qui effectuera des trajets intervilles à 200 km/h. La gamme des trains TER s'enrichie car la demande de transport public régional s'accroît. Les Régions veulent développer les transports collectifs et engagent pour cela une politique de modernisation de l'offre. D'où la nécessite -5- de concevoir des matériels modernes et confortables, adaptés aux différents besoins des voyageurs. L’Europe à grande vitesse A l’origine spécifiquement français, le TGV a vite étendu son aire d’influence hors de France, notamment avec ses cousins Eurostar (Paris-Londres, Bruxelles-Londres) et Thalys (Paris-Bruxelles-Amsterdam-Cologne). Dans les années à venir, ces liaisons transfrontières vont se multiplier et une véritable Europe de la grande vitesse verra le jour. Trois projets de TGV France-Europe • Outre l’est de la France, le TGV Est-Européen desservira le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse. Le premier tronçon français (de Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, à Baudrecourt, en Moselle) sera mis en service d’ici à 2006. • Prochainement, une ligne nouvelle sera construite entre Perpignan (France) et Figueras (Espagne). Destinée aux trains de voyageurs et de marchandises, elle s’inscrit dans le cadre d’un projet de TGV Sud-Européen (Montpellier-Espagne) qui est encore à l’étude. • Une liaison franco-italienne Lyon-Turin est prévue pour 2015. Là encore, elle servira aux TGV et aux trains de fret. La météo du trafic RadioLignes, le nouveau service d'information téléphonée de la SNCF, permet de se renseigner sur l'état du trafic des trains de grandes lignes. Destiné aussi bien à ceux qui s'apprêtent à voyager qu'à ceux qui accompagnent quelqu'un à la gare ou qui sont à bord d'un train, RadioLignes est accessible au 08 91 70 5000, 24 h sur 24. Ouvert au public juste avant les vacances de février, ce service était jusqu'à présent réservé aux agents SNCF pour répondre aux questions des voyageurs. De l'information en temps réel Avec Radio Lignes, il est possible non seulement de s'informer sur l'état général du trafic dans une région donnée mais aussi de savoir si un train précis arrivera à l'heure (il suffit de composer son numéro). Les données sont fournies quasiment en temps réel et actualisées plusieurs fois par heure entre 6h30 et 22h. Elles proviennent en effet des régulateurs chargés de suivre la circulation des trains, qui sont immédiatement avertis en cas de problème sur le réseau. Pour qu'elles soient compréhensibles par tous les publics, elles sont mises en forme par une équipe de journalistes internes à la SNCF. La voix des gares Elle s’appelle Simone et fut l’une des voix de la radio FIP. Aujourd’hui, elle est celle des gares. Les annonces en français du type « Le train va entrer en gare, éloignez-vous de la bordure du quai », c’est elle. Bien sûr, Simone n’intervient pas en direct. Ses messages sont pré-enregistrés. Un agent les diffuse au moyen d’un ordinateur ressemblant un peu à cette machine, mais en plus élaboré. -6- En coulisse, un système très sophistiqué Comment créer des annonces correspondant à tous les cas de figures? Impossible de savoir des mois à l’avance si le train arrivera juste à l’heure ou sur quel quai il pourra s’arrêter… Une banque de données de mots et formules de base, couplée à un logiciel très puissant permettent de fabriquer chaque message au cas par cas. Une voix humaine a été choisie, de préférence à une voix synthétique à laquelle on accorde moins de crédit. Important ! Car les annonces sont un élément clé de la sécurité. On a retenu un timbre de voix aigu : les fréquences hautes se sont avérées plus intelligibles dans le bruit ambiant des gares, et permettent de réduire la puissance. Simone a dû enregistrer un à un tous les mots nécessaires (elle continue à enregistrer). Et chaque langue étrangère est dite par un interprète dans sa langue natale. LA PLATE-FORME « FRET ET MARCHANDISES » Le fret des marchandises est un aspect méconnu du transport ferroviaire. Et pourtant environ 140 millions de tonnes de marchandises sont acheminées par rail chaque année, 2000 trains de fret circulent tous les jours sur le réseau, nécessitant une organisation logistique très complexe. Dans un décor évoquant un wagon de fret, différents aspects du fret (techniques, environnementaux et sociétaux) sont abordés, tels que : les triages de plus en plus performants ; le répartiteur de fret ; la diversité des wagons et enfin l’autoroute ferroviaire… Deux modes de transport ferroviaire de marchandises A côté du transport de marchandises classique par wagon se développe : le transport combiné. Au lieu de charger les produits en vrac ou en palettes dans les wagons, on les charge dans de gros conteneurs, faciles et rapides à transborder d'un camion sur le train. Ou, mieux, on met la remorque du poids lourd sur le train. Pour cela, il faut des chantiers de transbordement équipés d'engins de manutention. Les avantages du rail et de la route Un seul train transporte l'équivalent de quarante-cinq camions. C'est dire l'intérêt du ferroviaire pour désengorger le trafic routier, tout en limitant la pollution. Mais les poids lourds conservent un atout : ils livrent de porte à porte. Un train peut rendre ce service uniquement entre deux sites reliés au réseau ferré. D'où l'idée du transport combiné : les marchandises effectuent la plus grande partie du trajet en train, les camions assurent les dessertes terminales. A chaque marchandise son wagon Le charbon voyage toujours dans des tombereaux ( à bords hauts) et le bois sur des wagons plats. Mais pour transporter au mieux des produits variés, le matériel s'est diversifié. Il existe par exemple des wagons équipés de berces -7- pour les rouleaux de tôle, des wagons citernes pour les produits chimiques des wagons à trémies (gros entonnoir) pour le sable et les céréales ou des wagons dotés d'aérations pour les animaux. Où est le mien ? Mes marchandises arriveront-elles au jour et à l'heure dits ? La question intéresse évidemment au premier chef les clients du fret. Pour y répondre, la SNCF équipe ses locomotives fret d'un système de géopositionnement par satellite (GPS) et de téléphone mobile. Objectif : savoir en temps réel où se trouvent les trains et s'ils risquent d'être en retard. LA PLATE-FORME « RÉSEAU ET AIGUILLAGES » 31 494 Km de voies, près de 13 500 trains circulant chaque jour, des incidents à gérer afin de minimiser les répercussions sur le trafic... Ce trafic énorme est complexe à gérer, d’autant que les aléas ne manquent pas : l’utilisation abusive du signal d’alarme suffit à elle seule à désorganiser le réseau et à entraîner des retards en chaîne. Ce wagon confronte le public à la régulation des réseaux autour de trois thèmes principaux : la régulation du réseau, l’aiguillage et le régulateur de PC… Elles aiguillent les trains L’aiguillage est un appareil qui permet à un train de passer d’une voie sur une autre pour bifurquer sur une autre ligne ou se diriger vers le bon quai dans une gare. Ce sont les agents des postes d’aiguillage qui disposent les aiguillages avant le passage des trains. Pour cela, ils connaissent l’itinéraire de chaque rame et l’heure à laquelle elle doit franchir chaque aiguillage. Une technique de plus en plus perfectionnée L’aiguillage existe depuis les débuts du chemin de fer, mais il n’a cessé d’évoluer. A l’origine, les aiguillages étaient manœuvrés par des agents à l’aide de leviers. C’est encore le cas sur les voies des chantiers marchandises de la SNCF. Mais, sur les voies principales, elles sont désormais actionnées par des moteurs électriques qui, de plus en plus souvent, sont commandés par informatique. Les aiguillages eux-mêmes ont aussi beaucoup progressé et les trains peuvent aujourd’hui les franchir à vitesse élevée (jusqu’à 220 km/h). La voie est divisée en cantons C’est une règle élémentaire de sécurité : deux trains ne doivent pas se trouver en même temps au même endroit… Pour cela, la voie est divisée en sections appelées cantons. Tant qu’un canton est occupé par un train, il est protégé par un signal lumineux qui en interdit l’accès au train suivant. Et dès l’entrée du canton précédent, un feu jaune avertit le conducteur qu’il devra s’arrêter avant ce feu rouge. -8- Qui gère la signalisation ? Sur les lignes peu fréquentées, les signaux sont commandés à la main par des agents des gares. Sur ces lignes, chaque canton correspond donc à la distance entre deux gares. Sur les lignes plus fréquentées, la gestion des signaux est automatique. Dès qu’un train pénètre dans un canton, un système le localise et déclenche le signal d’entrée de ce canton et le feu jaune à celle du canton précédent. Cela permet d’avoir des cantons plus courts et, donc, de rapprocher les trains pour en faire circuler davantage. Mais, dans tous les cas, la longueur d’un canton est déterminée en fonction de la distance de freinage. Qui régule la circulation des trains ? C’est la tâche des vingt-deux postes de régulation. Chacun surveille les trains minute par minute sur une portion du réseau. Lorsqu’un incident stoppe une rame, il en avertit les aiguilleurs et essaie de trouver des solutions pour que tout le trafic ne soit pas perturbé. Une mission compliquée, surtout lorsque la circulation est très dense et que le moindre aléa risque de provoquer un embouteillage. 7 500 signaux d’alarme pour rien ! En Ile-de-France, le trafic atteint des records : en plus des trains de grandes lignes et de fret, 5 000 trains de l'Ile-de-France dont 1200 aux heures de pointe circulent chaque jour. Dans ces trains, on tire 7 500 fois le signal d’alarme sans raison chaque année. C’est un autre record… et l’une des causes de perturbation du trafic. Dans ce cas, le conducteur doit en effet arrêter la rame et chercher la voiture dans laquelle on a actionné le signal afin de le réarmer, ce qui prend au moins cinq à six minutes. Pendant ce temps, les trains suivants sont également immobilisés. Et aux heures de pointe, ils peuvent être nombreux… LE GRAND LABO Cet espace dévoile les recherches en cours dans les laboratoires de la SNCF. Les nombreuses innovations qui y sont imaginées et expérimentées aujourd’hui seront demain dans le quotidien du voyageur. Des études sont menées dans les domaines les plus variés, de la conception de systèmes informatiques de gestion des réseaux à la réduction de l’impact environnemental du train en passant par l’analyse d’un élément aussi rustique qu’irremplaçable : le ballast ! Quatre domaines sont présentés dans cette partie : gérer la circulation, augmenter le confort, préserver l’environnement et améliorer la mécanique. -9- Les mystères du ballast Non, le ballast n'est pas un vulgaire tas de cailloux ! C'est un matelas de gros grains de pierres concassées. Comme ils ont des arêtes vives et des surfaces rugueuses, ils s'emboîtent et s'agrippent les uns les autres. De ce fait, ils forment une masse compacte. Impossible d'y planter un bâton…mais rien de tel pour stabiliser des traverses et des rails. Les chercheurs l'étudient encore Aussi vieux que le chemin de fer, le ballast reste un sujet de recherche. Objectif : allonger sa durée de vie. Car les vibrations dues au passage des trains l'usent. Pour le rénover, on le "recompacte" régulièrement avec une grosse machine vibrante. Puis, au bout d'un certain temps, on le change. Mais ces opérations coûtent cher. Afin d'améliorer la qualité des grains et leur entretien, les chercheurs essaient donc de mieux comprendre leur comportement. Pour cela, ils simulent sur banc d'essai et sur ordinateur les sollicitations auxquelles les trains et la maintenance soumettent le ballast. Mi-tram, mi-train … sans fil Un tram-train roule aussi bien sur les lignes de chemin de fer que sur des voies de tramway. Il est donc possible de se rendre au cœur d'une ville à partir d'une gare de sa périphérie sans changer de moyen de transport et sans multiplier les voies. Le tram-train du futur devrait faire encore mieux. Il disposera de ses propres réserves d'énergie, ce qui évitera de poser des fils électriques coûteux et inesthétiques dans les villes. L'innovation : son alimentation électrique Sur voie ferrée, ce véhicule sera alimenté par caténaire (le fil d'alimentation électrique au dessus des trains). En ville, il puisera l'électricité non pas dans une batterie mais dans un système de stockage d'énergie embarqué d'un nouveau genre : un supercondensateur. Son principal atout : il se recharge très vite. Le tram-train pourra donc faire une provision d'énergie à chaque arrêt ("biberonnage"), pendant que les passagers montent ou descendent. Les batteries se chargent trop lentement pour offrir cette possibilité. Pour rouler en ville durant des heures, il faudrait que le tramtrain en embarque un wagon… Le TGV Méditerranée suivi de près Entre Paris et Marseille, le trafic des TGV est surveillé en temps réel par un système appelé Colt. Dès qu'un train est en retard, il affiche son numéro en rouge. Le gestionnaire de la ligne peut donc aussitôt prendre des mesures pour que le retardataire ne gêne pas les autres TGV (par exemple, le faire stopper en gare pour que le train suivant le double) et pour organiser la prise en charge des voyageurs si nécessaire. - 10 - Comment ça marche ? Colt connaît l'heure à laquelle les TGV doivent passer à chaque point de la ligne. De plus, grâce à des capteurs, les trains lui envoient régulièrement leur localisation. Pour vérifier leur ponctualité, il lui suffit de comparer leur horaire théorique à leur horaire réel. Sur une ligne aussi fréquentée que celle du TGV Méditerranée, le moindre grain de sable peut vite enrayer le trafic. D'où l'interêt d'outils de ce genre pour anticiper les réactions en chaîne. Peu à peu, Colt sera étendu à tout le réseau TGV. Il existe un système équivalent (Ecler) pour les lignes également très chargées du RER. Plus vite…est-ce bien raisonnable ? 18 mai 1990 : à 10 h 06 : la rame 325 du TGV Atlantique affiche 515,3 Km/h au compteur. Elle vient de pulvériser le record du monde de vitesse sur rail. 26 mai 2001 : opération Sardine. Le TGV Réseau 531 avale 1 067,2 Km de Calais à Marseille, en 3 h 29, à 306,37 Km/h de moyenne. Un record d’endurance. Techniquement, le TGV a certes prouvé qu’il pouvait dépasser 300 Km/h en service commercial. Le futur TGV Est devrait d’ailleurs circuler aux alentours de 320 Km/h. Nouvelles priorités : plus de sécurité et de confort Mais au-delà de cette vitesse, tout augmenterait trop : le bruit, les vibrations, le coût d’entretien des rames et des voies, la consommation d’énergie, qui grimpe de moitié entre 300 Km/h et 360 Km/h… Et cela pour un gain de temps dérisoire. À titre d’exemple, en passant de 270 à 300 Km/h, les TGV Paris-Lyon n’ont économisé que 10 mn. Aujourd’hui, les priorités vont plutôt à la qualité de service, à la préservation de l’environnement ou au progrès de la sécurité. Il pendule, il pendule le TGV En virage, dans un train, vous êtes attirés vers l’extérieur de la courbe. C’est la force centrifuge. Avec ce futur TGV pendulaire, fait pour gagner en vitesse sur les lignes classiques, plus de problèmes. Ses remorques penchent en sens inverse de la force centrifuge et, de ce fait, l’annulent. Résultat : le train peut franchir les courbes 10 à 15 % plus vite sans nuire à votre confort. Rendez-vous en 2005 Il existe déjà des trains pendulaires en Europe. Mais greffer cette technologie sur un TGV est plus délicat. Ses remorques sont solidaires et ne s’inclinent pas plus de 1° l’une par rapport à l’autre. Pour qu’elles penchent l’une après l’autre à mesure que la rame passe une courbe, il faut augmenter cet angle et, donc, modifier l’anneau d’intercirculation qui les relie. Enfin, il faut équiper les bogies d’une traverse et d’un vérin capables d’incliner la caisse du train. Le TGV pendulaire sera mis en service en 2005 sur la ligne classique Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. - 11 - Silence ! La plupart des trains sont électriques et ne polluent donc pas l'air. Mais, quelle que soit leur source d'énergie, tous font du bruit. Pour diminuer la gêne des riverains, on pose des écrans acoustiques le long de certaines lignes. Mais on cherche aussi à rendre les trains plus silencieux, ce qui profite à la fois au confort des riverains et à celui des passagers. A qui la faute ? Pour mettre un bémol aux trains, encore faut-il savoir comment se forme leur bruit. Les recherches ont montré qu'il provenait de deux sources principales : le bruit de roulement des roues sur les rails, qui, jusqu'à 300 km/h, est le plus fort ; puis le bruit aérodynamique, qui, au-delà de 300 km/h, prédomine. Il a plusieurs causes : la pénétration du nez du véhicule dans l'air et, surtout, les tourbillons d'air au niveau des roues, des espaces entre les voitures et du pantographe ( le bras d'alimentation électrique du train) Des roues "muettes" En frappant sur la tranche d'un disque de métal plat, vous créez des vibrations qui génèrent un bruit. Si le disque est ondulé, le bruit est moins fort : son profil accidenté gêne la propagation des vibrations. En partant de ce principe, la SNCF a envisagé la possibilité de modifier le profil de la roue, qui ne serait plus plat mais en "s" pour réduire le bruit de roulement des trains. D'où vient le bruit de roulement ? Quand la roue roule sur le rail, les minuscules irrégularités présentes à sa surface créent des vibrations. Ces petites aspérités résultent en partie de l'écrasement du métal de la roue sur celui du rail. Pour les éliminer, il faudrait reprofiler (ou raboter) les roues très souvent. Il serait donc plus simple de leur donner une forme qui "casse" les vibrations. Ces défauts viennent aussi des freins des trains qui frottent sur les roues et les rayent. Aujourd'hui, on modifie donc le système de freinage. A l'oreille, un TGV Duplex est ainsi beaucoup moins bruyant qu'un TGV de première génération. Des passages pour les animaux Lors de la construction de la ligne du TGV Méditerranée, on a pris garde de préserver le paysage mais aussi la faune. Les grands animaux comme les sangliers ne peuvent pas pénétrer sur la voie, qui est grillagée. Des passages ont été aménagés au-dessus ou au dessous de la ligne, afin qu’ils puissent la franchir en toute sécurité. Quant aux petits animaux comme les crapauds, ils disposent de mini- tunnels sous la voie. Pas de stress pour les crapauds et les castors Deux espèces vivant à proximité immédiate de la ligne nouvelle ont été particulièrement protégées. Tout d’abord, une race de crapauds du sud de la France, qu’on trouve notamment près de la Durance. Pour qu’ils ne soient pas perturbés par les TGV pendant la période de reproduction, on leur a aménagé une mare dans un endroit calme. Ensuite, les castors du Gardon. Afin qu’ils ne soient pas dérangés pendant la construction du viaduc ferroviaire qui franchit - 12 - cette rivière, des spécialistes de l’Office national de la chasse les ont déplacés près d’un autre cours d’eau. Tracer des sillons pour organiser la circulation Comment faire cohabiter sur une même ligne des trains rapides, des omnibus, des directs… sachant qu’ils peuvent se doubler en de rares endroits, et doivent respecter des distances de sécurité ? Planifier la circulation, c’est la tâche (le casse-tête !) des horairistes. Ils tracent des graphiques sur lesquels chaque train est représenté par un sillon horaire (une courbe indiquant l’heure à laquelle le train passe en chaque point du parcours). En théorie, car en pratique un incident affectant un train peut déclencher des effets en cascade sur les suivants. Plus de sillons, plus de trains qui circulent Aujourd’hui le réseau est chargé, or la demande de dessertes augmente. La gageure est donc de faire circuler plus de trains en optimisant les graphiques de circulation, c’est à dire en traçant plus de sillons : les sillons sont une ressource à valoriser. Beaucoup de recherches portent sur ce thème, par exemple, la création d’outils informatiques permettant la construction automatique du graphique horaire. Grâce à eux, les horairistes gagneront du temps et pourront tester plus de scénarios de circulation pour créer des sillons supplémentaires. Les fils électriques zigzaguent… Ce n’est pas une illusion d’optique : les caténaires ( les fils d’alimentation électrique au dessus des trains) sont bien posés en zigzag. Et ce n’est pas par négligence ! Si le fil d’alimentation des trains était aligné par rapport à l’axe de la voie, il frotterait toujours au même endroit sur l’archet du pantographe (le bras au dessus du train qui capte le courant) qui s’userait donc très vite. Le laser les a à l’œil A force de subir les assauts des pantographes, les caténaires s’usent aussi… parfois jusqu ‘à se rompre. Or une rupture peut entraîner l’arrêt de tous les trains sur la ligne pendant plusieurs heures ! Les agents surveillent donc régulièrement leur épaisseur. Jusqu’à présent, ils les mesuraient à la main, tous les 30 mètres. Désormais, ils s’installeront simplement dans une draisine ou dans un véhicule Rail/route de surveillance de la caténaire (une sorte de camion dont les roues s’escamotent au profit d’essieux ferroviaires). Niché dans le pantographe de l’engin, un micromètre laser prendra des mesures tous les 2 centimètres, avec une précision de 0,05 millimètres. Un « jingle » pour annoncer les TGV Lorsqu’un TGV passe sans s’arrêter dans une gare, le bruit ne dure que quelques secondes. Mais même si les voies de passage sont protégées par des écrans acoustiques, il est fort et soudain. D’où l’effet de surprise des voyageurs sur les quais. - 13 - Afin de réduire leur gêne, on envisage de diffuser une séquence sonore spécialement étudiée pour les préparer à ce bruit. Il habitue l’oreille au bruit Cette séquence sonore a été composée par un designer sonore, Louis Dandrel, qui est déjà l’auteur du carillon accompagnant les annonces vocales diffusées dans les gares. Elle reprend d’ailleurs les principes de ce carillon : il s’agit d’un son de synthèse suffisamment simple et neutre pour ne pas lasser les clients et les personnels SNCF. Lancée six secondes avant l’arrivée du TGV, elle monte peu à peu en intensité et se déplace le long du quai en même temps que le train. Elle habitue donc graduellement l’oreille à une forte élévation du niveau de bruit, tout en mettant en scène le passage du TGV. Des gares à l’acoustique plus feutrée Comment atténuer le bruit ambiant des gares et faire en sorte que les annonces diffusées aux voyageurs soient plus intelligibles ? Le meilleur remède est de revêtir les parois de leur hall de matériaux absorbants les sons. C’est ce qui a été fait dans les gares nouvelles comme Avignon TGV, dont la coque est en partie habillée de bois, et dans certaines gares réhabilitées comme Nantes Nord. Le bruit simulé sur ordinateur L’ambiance sonore des gares est un élément important du confort des voyageurs. Pour l’améliorer, la SNCF mène des recherches en partenariat avec des bureaux d’études. Pour cela, les acousticiens travaillent sur ordinateur, à partir d’une représentation en trois dimensions de la gare à traiter. Dans cette gare virtuelle, ils simulent tous les bruits d’une gare réelle : les annonces vocales, le bruit des voyageurs, celui des composteurs, etc. Ces simulations leur permettent de comprendre comment les sons se propagent et se réverbèrent dans le hall de la gare. Un TGV très aérodynamique Dès le départ, le TGV a été étudié pour vaincre plus facilement la résistance de l'air lorsqu'il roule à grande vitesse. D'où sa ligne effilée. Sans elle, il lui faudrait des moteurs beaucoup plus puissants. Aujourd'hui, on cherche à améliorer encore cette forme. Mais, cette fois, il s'agit surtout de réduire le bruit aérodynamique dû à l'écoulement de l'air autour du train. Quels remèdes anti-bruit ? Parce que le TGV est mieux profilé que nombre de trains, son bruit aérodynamique est moindre. A grande vitesse, il prend cependant de l'ampleur et, au-delà de 300 km/h, dépasse même le bruit du roulement. Le problème vient surtout des "accidents" de la silhouette du train : notamment la cavité logeant le pantographe ( le bras d'alimentation électrique) et les bogies supportant les roues. Ils provoquent des turbulences d'air et donc du bruit. Le - 14 - remède serait de caréner ces zones. Seule difficulté : le carénage ne doit pas gêner la ventilation des roues qui, sinon, risquent de trop chauffer… L’esprit des nouvelles gares Aix-en-Provence TGV, Avignon TGV, Valence TGV : trois gares ont été construites pour l’ouverture de la ligne TGV Méditerranée. Leur architecture et leur aménagement intérieur reflètent une nouvelle conception des gares. Non seulement leurs bâtiments sont étudiés pour respecter le paysage mais, surtout, leur confort, leur offre de services et leurs accès sont particulièrement soignés pour faciliter la vie des clients. L’exemple d’Aix-en-Provence TGV Aix-en-Provence TGV se trouve face à la célèbre montagne Sainte-Victoire. Pour l’intégrer dans ce décor, on a donné à son toit la forme d’une onde, qui épouse la courbe de la montagne. Conçu comme un véritable « cœur de gare », son hall rassemble tout ce dont on a besoin avant ou après le voyage. Comme dans les deux autres gares, une attention particulière a été apportée au confort thermique des voyageurs. La façade vitrée située à l’ouest, qui est très ensoleillée, est doublée de lames de bois orientables. L’été, la gare est climatisée. Et pour l’hiver, on a prévu un chauffage au sol et des radiateurs de façade. Les trains d’Ile-de-France font peau neuve Après les années gares, le programme Transilien s’intéresse aux trains. D’ici à fin 2004, la moitié des 4 000 voitures du parc d’Ile-de-France sera remplacée ou rénovée. Ce ne sera pas un luxe… Le confort des voyageurs y gagnera, la ponctualité des trains aussi. Beaucoup sont, en effet, âgés et sujets aux pannes. Le confort au quotidien Les plus vieilles rames en inox qui circulent en Ile-de-France sont peu à peu remplacées par des rames neuves. En revanche, les plus récentes et les trains à deux niveaux plus modernes, mais qui méritent un coup de jeune, seront rénovés. Les places assises individuelles y sont plus confortables, , l’éclairage plus doux, les sols plus esthétiques et moins salissants, les couleurs plus chaleureuses. De plus, ces trains sont protégées par un matériau facilitant le nettoyage, y compris celui des tags. Les trains neufs (déjà en cours de livraison) et la plupart de des trains rénovés disposent d’une ventilation réfrigérée. Un plan pour mieux voyager en Ile-de-France Chaque jour, deux millions de voyageurs empruntent le train en Ile-de-France. A eux seuls, les transports d’Ile-de-France représentent ainsi les deux tiers du trafic voyageurs de la SNCF ! Le programme Transilien a pour objectif de changer radicalement l’ambiance des gares et des trains pour les rendre plus confortables, plus accueillants et plus faciles à utiliser. Il a débuté en septembre 1999, avec les gares. D’ici à 2004, les 380 gares d’Ile-de-France devront toutes répondre à ces critères de confort et de sûreté. - 15 - Qu’est-ce qu’une gare Transilien ? C’est d’abord une gare rénovée, propre, disposant de nouveau mobilier , de poubelles, de plaques de quais et de panneaux indicateurs plus nombreux et dont tous les équipements fonctionnent. C’est aussi une gare plus sûre et plus accueillante. Du personnel est présent jusqu’au dernier train, pour aider et renseigner les voyageurs mais aussi pour les rassurer et pour intervenir en cas de problème. Enfin, c’est une gare plus pratique, qui, souvent, propose des services comme des commerces de proximité ou un parking à vélo. Les gares d’Ile-de-France qui satisfont à ces critères de confort et de présence jusqu’au dernier train affichent les couleurs de Transilien SNCF, et surtout la feuille verte. Les roues dansent sur les rails ! Une roue de train a un profil conique. L’essieu – l’axe à chaque extrémité duquel sont fixées les deux roues opposées – forme donc un double cône. De ce fait, il ne peut avancer droit sur les rails. Il zigzague, et d’autant plus que le train va vite. Ce mouvement use les rails de façon spécifique. On y remédie en les meulant. Sur les lignes à grande vitesse comme sur les lignes classiques, on utilise pour cela un train équipé de meuleuses. Pourquoi ce phénomène ? Les roues ne sont pas en cône par hasard. En courbe, la roue extérieure doit parcourir une distance supérieure à la roue intérieure. Grâce à sa forme conique, elle glisse vers l’extérieur, là où son rayon est plus grand, et peut donc avancer plus vite. La roue intérieure, elle, se décale d’autant, mais pour se placer sur un rayon plus petit et rouler moins vite. En sortie de courbe, le mouvement s’inverse, un peu comme avec un balancier, et l’essieu zigzague. Le phénomène est le même en ligne droite. Les rails n’étant pas rigoureusement parallèles, l’essieu se décentre sans cesse et fait des lacets. Un train imaginé par ceux qui l'utilisent Grande première, le futur train rapide de demain a été imaginé avec les clients. Il sera à la fois plus simple (composition stable du train) et plus confortable. Les choix de chacun (individuels, familles…) ont été pris en compte avec l'objectif que tout le monde s'y sente bien. En clair, un train de moins en moins classique où il fera bon vivre. Sortie prévue mi-2003 Au service des clients Ce nouveau train est né d'un prototype qui a fait un tour de France pour recueillir les avis des différents publics. Entre autres innovations : Une voiture services avec un compartiment d'accueil et d'information où les enfants trouveront aussi un endroit pour jouer sans que leurs parents ne les perdent de vue • Un accès facile par élévateur pour les personnes à mobilité réduite • Plus d'intimité grâce à des couloirs en S et des demi-cloisons vitrées pour mieux séparer les espaces, le tout dans des tonalités beige et bleue • Un endroit pour les bagages au centre des voitures pour plus de tranquillité. - 16 -