Moonwalker - Fabrice Hatem

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Moonwalker - Fabrice Hatem
Moonwalker
Film musical de Jerry Kramer et alii, avec Michael
Jackson, Joe Pesci, Etats-Unis, 1988, 93 minutes.
Le film est constitué de sept séquences principales aux
styles très hétéroclites, réalisées par plusieurs réalisateurs différents. Ce
mélange inclassable de scènes de concerts, de clips vidéos bourrés d'images d'animation
et de séquences de fiction au scénario d'une naïveté parfois déconcertante, permet de savourer de nombreux
morceaux
d'anthologie de Michael Jackson, depuis ses débuts au sein des Jackson Five jusqu'à Smooth criminal.
Moonwalker contient également un certain nombre de leitmotives
qui constituent sans doute autant de clés pour comprendre l'étrange
personnalité de Michael Jackson : la peur panique vis-à-vis de fans à l'admiration
agressive ; la représentation du monde réel (celui des adultes) comme un
univers menaçant et même vaguement cauchemardesque ; l'amour omniprésent
des enfants, êtres à la fois sincères et fragiles qui sont les seuls avec
lesquels Michael semble pouvoir nouer une relation d'amitié authentique ;
enfin, le désir de se réfugier dans un univers onirique et protecteur, peuplé
de gentils personnages de bandes dessinés, d'animaux fétiches et d'enfants
affectueux.
Le film commence par les images de
Michael Jackson interprétant Man in the
Mirror lors d'un concert à Londres, entrecoupées d'un montage évoquant, pêle-mêle,
grands drames humanitaires et figures morales marquantes : enfants d'Afrique
affamés, Martin Luther King Jr., Mère Teresa, Mahatma Gandhi, John Lennon, etc.
La seconde séquence contient une
série de documents audiovisuels sur les débuts artistiques de Michael Jackson,
depuis son enfance au sein des Jackson Five
jusqu'à la tournée The Bad World de
1988. On peut y écouter
des extraits de nombreuses chansons : Music and Me, I Want You Back, ABC, The Love
You Save, 2-4-6-8, Who's Lovin' You, Ben, Dancing Machine, Blame It on the
Boogie, Shake Your Body (Down to the Ground), Rock with You, Don't Stop 'til
You Get Enough, Can You Feel It, Human Nature, Beat It, Thriller, Billie Jean, State
of Shock, We Are the World , The Way You Make Me Feel, Dirty Diana...
Au cours d'une troisième séquence, des enfants (dont
certains sont eux-mêmes devenus ensuite des vedettes de la pop music
américaine) rejouent la fameuse chorégraphie de Bad.
Dans la quatrième séquence, Speed Demon, mélangeant personnages réels et dessin animé, Michael
Jackson se déguise en lapin magique tranformiste et se lance dans une
course-poursuite à moto pour échapper à des fans obèses en pâte à modeler
déchaînés qui le poursuivent en le mitraillant de flashes photos.
Dans la séquence suivante, Leave Me Alone, au style très vidéo-clip, bourré d'images
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d'animation, Michael Jackson se réfugie dans un monde onirique, mélange d'Alice
aux pays des merveilles et de parc d'animation,
où il retrouve ses animaux, ses jouets et ses amis les enfants.
Moonwalker se poursuit par une mini-fiction
policière tenant à la fois du film d'aventure pour enfant, du cauchemar et du
manga. Michael Jackson, accompagné de ses amis les enfants, y fait au cours
d'une promenade à la campagne la découverte d'un terrifiant complot criminel
visant à transformer tous les enfants de la planète en drogués. Il est alors
poursuivi par le chef du Gang, Mr. Big (Joe Pesci) accompagné de ses sbires
surarmés. Il ne parviendra à leur échapper puis à les vaincre qu'en se transformant successivement
en voiture de sport blindée, en robot tueur et en pilote de vaisseau spatial
équipé de rayons laser. Cette fiction un peu décousue nous permet d'écouter Smooth Criminal, accompagné par une
superbe chorégraphie censée se dérouler pendant les années 1930 dans une boite
de nuit de Harlem, le Club 30's.
Enfin, la séquence finale nous montre Michael Jackson
interprétant en concert la chanson des Beatles, Come Together.
On pourrait aisément critiquer se film pour son
manque de structure d'ensemble (une compilation assez brouillonne de clips et
de documents d'archives) et pour le caractère naïf et kitch de son scénario. Mais
ces défauts qui feraient de n'importe quel autre film un navet confirmé sont plus
que compensés par l'éblouissant talent de Michael Jackson, à fois pour le chant
et la danse. On retrouve ainsi avec une nostalgie douce-amère l'enfant à la bonne
bouille ronde, déjà chanteur vedette des Jackson
Five. On savoure les images de ses différents concerts en guettant le
moment tant attendu du moonwalk. Quant au clip de Smooth Criminal avec ses danseurs penchés qui semblent défier
les lois de la pesanteur, il est presque aussi époustouflant que celui de Thriller. A cela s'ajoute le charisme
exceptionnel, mélange de gentillesse souriante et de puissance athlétique, qui
émane de Michael Jackson.
Pour en savoir davantage sur le film, consulter la
fiche Wikipedia. Pour visionner le film complet, cliquez sur : Moon.
Fabrice Hatem
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