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Le_Massacre_de_Sand_Creek
Introduction
Bien que les États-Unis soient devenus un pays à part entière ainsi qu?une future puissance mondiale, cela ne les a
pas empêchés de commettre des gestes et des actions qui ne sont pas toujours justifiées et bien intentionnées. En
effet, pour en arriver là où ils en sont, ils ont dû passer par différents chemins qui n?étaient pas toujours les
meilleurs à prendre et qui n?étaient pas, non plus, appuyés par tous les Américains. Entre autres, le massacre de
Sand Creek fait partie d?un événement assez rabaissant pour les États-Unis et qui n?avait pas ses raisons d?être.
Nous avons choisi le massacre de Sand Creek comme sujet d?article, parce que c?est un événement que nous
n?avions jamais entendu parler auparavant et qui nous semblait intéressant et pertinent d?approfondir dans le cadre
de ce cours. Notre question de recherche était donc : à quoi ressemblaient les relations entre les Amérindiens et les
Américains, et qu'est-ce qui provoqua le massacre de Sand Creek ? Pour bien comprendre ce massacre, il est
important de connaitre plusieurs informations pertinentes. C?est pourquoi cet article fera mention des acteurs
importants qui vont s?affronter lors de ce conflit ainsi que les traités signés, les événements précurseurs au
massacre, le déroulement de ce conflit en plus des conséquences qui vont s?en suivre.
Les acteurs importants de Sand Creek
Pour mieux comprendre les événements du massacre de Sand Creek, il faut parler des acteurs impliqués durant
cette guerre, ainsi que les différents traités qui ont été signé. Ce conflit se joue entre deux tribus amérindiennes, les
Cheyennes et Arapahos, et les américains.
Première tribu, les Cheyennes
Pour commencer, il est important de spécifier que les Cheyennes sont l?un des peuples indiens les plus importants
et charismatiques des Plaines. Leur nom Cheyenne veut dire « ils parlent rouge [1]», ce sont des Algonquins
originaires du sud des Grands Lacs et leur culture est celle du cheval et du bison. Comme dans toute tribu, il y a
des décisions qui doivent être prises, et donc, le pouvoir politique est divisé entre les chefs et les sociétés de guerre.
En tout, il y avait 44 chefs qui représentaient l?un des clans familiaux de la tribu. Par contre, ce n?était pas
n?importe qui qui pouvait devenir chef. Il fallait posséder certains critères moraux comme par exemple, la sagesse,
l?honnêteté, la générosité et le courage. Le bien-être de la tribu dépendait des chefs, ils devaient s?assurer que tous
aient à manger, un abri et plus encore. Pour les Cheyennes, les exploits de guerre sont très importants ce qui fait
qu?aucun homme Cheyenne ne pouvait espérer atteindre une position ou même fonder une famille s?il n?avait pas
eu quelques « honneurs de guerre [2] ». De plus, les Cheyennes ont souvent été considérés comme les plus fières et
les plus courageux parmi les tribus indiennes des Plaines. Prenant des chemins différents, il y a eu une division au
sein même des Cheyennes. Une partie du groupe va s?éloigner vers le sud, tandis que l?autre partie va rester au
nord dans le Wyoming et le Montana. Par la suite, les Cheyenne du Nord s?unissent aux Lakota et deviennent de
plus en plus forts[3]. Vers 1850, ils sont formés de trois principales divisions : « la bande du chef Yellow Wolf,
celle des Dog Soldiers qui, de société guerrière, tend à devenir un peuple à part entière et la bande plus petite des
Half Breed, dont le nom indique probablement qu?elle comporte de nombreux métis.[4]»
Deuxième tribu, le Arapahos
Il y a très longtemps, les Arapahos étaient sédentaires et vivaient d?agriculture. Pour une raison inconnue, ils vont
migrer vers les terres de l?Ouest et vont passer de sédentaire à nomade. Cette tribu chasse le bison qui est ça
première source de nourriture et va aussi utiliser sa fourrure pour faire des tipis qui sont facilement démontables.
Introduction
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Le_Massacre_de_Sand_Creek
Comme les Cheyennes, ils sont d?origine algonquine et vont nouer des amitiés très étroites avec eux. Cette tribu va
s?installer au sud du Montana et au Wyoming ou ils vont combattre avec leurs amis les Cheyennes. Par contre,
entre ces deux tribus, il y a tout de même certaines différences. Les Arapahos aiment beaucoup moins la guerre et
sont beaucoup moins agressifs que leurs compagnons. Ils ont plutôt un caractère contemplatif et sont beaucoup axé
vers la spiritualité. Chaque objet ou action qui les entoure a une représentation spirituelle pour eux. Comme la
plupart des tribus amérindiennes, les Arapahos effectuent la danse du soleil, mais la leur est celle qui est la plus
complexe d?entre toutes. Comme pour les Cheyennes, la ruée vers l?or va faire migrer une très grande quantité de
blancs qui vont prendre beaucoup de place sur le territoire amérindien. En effet, les Arapahos vont se sentir de
moins en moins en sécurité sur leur propre terre, parce que les blancs vont manger leur bison et vont dévaster
toutes les terres fertiles qui leur permettaient de vivre. C?est donc à ce moment que les Indiens vont signer le
premier traité, celui de Fort Laramie, avec les Américains pour diviser leur territoire. Par contre, plusieurs
complications vont survenir après ce traité ce qui va amener au massacre de Sand Creek ou les Arapahos et les
Cheyenens vont être amenés à combattre.[5] et [6]
Les acteurs importants du côté des États-Unis
Il n?y a pas beaucoup d?acteurs du côté des États-Unis, mais le plus important est le colonel de l?armée
américaine, monsieur John Chivington. C?est lui qui a dirigé les soldats américains qui ont attaqué les
Amérindiens. Avant le massacre de Sand Creek, il avait participé à plusieurs événements de guerre ce qui faisait de
lui quelqu?un d?assez important. Par contre, c?est lui qui a planifié l?attaque pour tuer tous les Amérindiens et ce
n?est pas tout le monde du côté des Américains qui était en accord avec cet acte barbare. Entre autres, le capitaine
Silas Soule a refusé de suivre les ordres du colonel Chivington et a ordonné que ses hommes ne tirent pas sur les
Amérindiens. Même si Chivington ne va pas avoir de conséquences face à son geste infâme, cela va tout de même
lui laisser une tache sur sa carrière militaire et politique.[7]
Les traités signés
Tout d?abord, il va y avoir la signature du traité de Fort Laramie, en 1851, entre les Américains et sept autres tribus
amérindiennes, dont font partie les Cheyennes et les Arapahos. Ce traité octroi à ces tribus un vaste territoire qui
englobe les terres comprises entre les rivières North Platte et Arkansas et s?étendant depuis l'est des montagnes
Rocheuses jusqu'à l'ouest du Kansas. Par contre, la découverte d?or en novembre 1858 dans les montagnes
Rocheuses du Colorado, qui fait partie du territoire des Amérindiens, va créer une ruée vers l?or de Pikes Peak ce
qui va causer plusieurs problèmes. Suite à cela, le 18 février 1861, un nouveau traité va être mis en vigueur entre
les Amérindiens et les États-Unis. C?est le traité de Fort Wise, qui va être signé par six chefs Cheyennes du sud et
quatre Arapahos. Ce traité va concéder aux États-Unis une grande partie des terres qui avaient été données aux
Amérindiens par le traité de Fort Laramie. Le nom des chefs cheyennes qui ont participé à cette signature sont
Black Kettle, White Antelope, Lean Bear, Little Wolf, Tall Bear et Left Hand et pour ce qui est du côté des
Arapahos, il y avait Little Raven, Storm, Shave-Head, et Big Mouth. Par contre, cela ne plaisait pas à tous les
Amérindiens, par exemple, ce fut le cas pour le groupe des Dog Soldiers. Ils ne vont pas respecter ce traité ce qui
va créer quelques tensions avec les blancs.[8]
• Chef Black Kettle (Source: Wikimedia.org)
Voici donc quelques éléments qui peuvent aider à la compréhension du massacre de Sand Creek. Il est important
de comprendre que les Amérindiens ont acceptés de faire des concessions, comme se faire enlever du territoire,
lors de la ruée vers l'or, pour garder la confiance des blancs. Par contre, les Américains ont tout de même trouvé un
moyen de gâcher tous les efforts des Amérindiens et d'altérer les relations qu'ils entretenaient.
Deuxième tribu, le Arapahos
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L'histoire derrière le Massacre de Sand Creek
Le Massacre de Sand Creek n?est pas arrivé du jour au lendemain. L?histoire derrière ce massacre relève d?une
« crise » économique qui amena des acteurs influents sur les territoires des Indiens, afin d?explorer les Rocky
Mountains et de s?enrichir d?or. Or, non seulement ces gens influents s?y sont enrichis, mais ils ont influencé le
mouvement de migration sur les territoires amenant la signature de nouveaux traités tel que le Traité de Fort Wise
qui réduisait grandement le territoire des Indiens. Ce traité provoqua plusieurs conflits au sein du gouvernement et
des relations entretenues avec les tribus Indiennes. Ainsi, ce sont ces éléments qui nous permettront de découvrir
peu à peu à quoi ressemblaient les relations entre les Amérindiens et les Américains, et ce qui provoquera le
massacre de Sand Creek.
Pikes Peak : un nouvel El Dorado?
Le territoire du Colorado comme nous le connaissons aujourd?hui a été découvert et habité par des peuples
primitifs, dont les Folsoms et les Yumas qui ont migré de l?Asie, par le détroit de Béring il y a de cela 25 000 ans.
Vers 1299, dans le sud-ouest du Colorado s?était établie la culture des Pueblos. Vers 1300, c?est au tour des Utes
et des Apaches de venir s?installer. Les Comanches arrivent vers les années 1800, et c?est en 1820 que les Kiowas,
les Cheyenne et les Arapaho deviennent les tribus dominantes sur les plaines du Colorado actuel. Déjà en 1528, il y
avait la première ruée vers l?or par des gens hispaniques sur les Rocky Mountains. Au moment de la ruée vers l?or
de 1858 à Pikes Peak, le Colorado n?existait pas encore. Il était à ce moment divisé en quatre territoires soit : le
Kansas, le Nebraska, l?Utah et le Nouveau-Mexique actuel.[9]
• Pikes Peak Mountain (Source: flickr.com)
La migration vers les mines d?or de Pikes Peak en 1858 ? 1859 est l?une des principales raisons de l?expansion
vers l?ouest du Colorado actuel. De l?or avait déjà été trouvé dans cette région, mais ce n?est qu?à partir de 1858
que l?or attira l?attention des pays (territoires)[10] puisque les gens de l?Ouest (toute classe confondue) se
trouvaient dans une stagnation économique. La découverte d?une région où il y aurait de l?or à profusion leur
donnait foi. La nouvelle d?une richesse était la bienvenue autant pour ceux qui voulaient aller creuser que pour les
entrepreneurs qui s?y sont déplacés.[11] Vers le début de l?été, il y avait au moins quatre compagnies qui se
déplacèrent au travers les routes de Santa Fe et Cherokee pour chercher l?or près de Pikes Peak, sur Cherry Creek
et sur South Platte. Ces compagnies étaient la Georgia Company du nord de la Géorgie, la Cherokee Company des
nations Cherokee du territoire indien, la Ray County Company du Missouri, et la Lawrence Company du
Kansas.[12] Parmi les chercheurs d?or, deux groupes se formèrent dont le plus important sera un groupe dirigé par
Georgian William Green Russell. « Discouraged after a few days of unsuccessful searching, most of these
prospectors returned home. [13]» Le découragement des chercheurs s?exprimait du fait que les terrains d?or de
Pikes Peak se situeraient en fait à environ 136 kilomètres plus au nord. Le nom Pike Peaks a été donné par erreur à
la ruée vers l?or du Colorado en 1859, et puisque Pikes Peak avait été « découvert » en 1806 et annoncé après la
guerre en 1812. Il conserva son nom étant le seul terrain important qui fut connu.[14] Or, ce nouveau statut
géopolitique apportait de la confusion. La majorité des nouvelles limites de ce que l?on appelait Pikes Peak se
situait dans la région du Kansas, du Nebraska et du Nouveau-Mexique.[15] Le problème avec ces nouvelles limites,
c?est qu?elles se retrouvaient désormais sur les territoires indiens.
Les relations entre les tribus indiennes et le gouvernement
À Washington, les politiciens semblent utiliser le Bureau des Affaires Indiennes à des fins politiques avec peu ou
pas de préoccupation pour le bienêtre des Indiens ou pour les colons qui vivent près de la réserve. Pendant le temps
où la menace indienne devient critique, on nomme trois « politiciens » non qualifiés qui joueront chacun un rôle
L'histoire derrière le Massacre de Sand Creek
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majeur dans l?affaire Sand Creek. Aucun d?entre eux n?avait la moindre expérience avec les Indiens. En 1862,
Dexter Dole Colley, fils de Samuel Gerish Colley, commissaire des Affaires Indiennes, procède à l?établissement
d?un partenariat avec John Smith et au commerce avec les tribus Cheyenne, Arapaho, Kiowa, ainsi qu?avec les
Comanches. Cet accord provoque de la jalousie chez les rivaux de Colley qui accusent Samuel Colley de permettre
régulièrement à son fils de remplir les wagons de commerce avec de la marchandise provenant de l?entrepôt
indien. Or, personne ne peut affirmer ce qu?ils disent. Dexter Colley n?en sait que très peu sur les Indiens et
pendant les quatre ans qu?il passera avec eux, il ne réussit pas à développer une bonne compréhension des
problèmes qu?ont les Cheyenne et les Arapaho et ne prendra pas non plus les problèmes au sérieux lorsqu?il ne les
comprend pas. Les problèmes de ces tribus étaient nombreux. La plupart étaient mécontents des limites de leur
réserve définie par le Traité de Fort Wise de 1861, car selon les termes du traité conclu entre les États-Unis et les
tribus, on leur reconnaissait la propriété d?un vaste territoire. Cependant, avec la ruée vers l?or de 1858, les terres
des tribus furent « envahi » par des émigrants blancs donnant ainsi une raison aux représentants des territoires du
Colorado de faire pression sur les autorités fédérales, afin de redéfinir les limites territoriales des terres indiennes.
Le nouveau territoire ne devait que représenter 1/13 du territoire que les tribus possédaient auparavant. Un certain
nombre de chefs des tribus ont refusé d?accepter les termes du traité. De plus, à l?été 1863, le gouverneur
territorial John Evans a tenté de convoquer un conseil avec les chefs des tribus, afin de discuter des problèmes. Or,
Colley n?a fait que de faibles efforts de rassemblement envers les tribus et fit de la conférence un échec total. Les
tribus étaient mécontentes du traité et l?ont rejeté, puisqu?ils nécessitaient de leur part qu?ils deviennent
agriculteurs et qu?ils détiennent de petites parcelles irriguées. Tout cela allant contre la « dignité des guerriers » ils
refusèrent d?entrer dans la réserve, sauf pour y faire des échanges. Ils continuèrent de vivre et de chasser sur
l?ancien territoire et se montrèrent de plus en plus agressifs envers les immigrants blancs qui traversaient leurs
terres. Peu de temps après, certaines tribus appellent Colley un escroc. Selon un rapport fait par John T. Dodds,
Colley aurait fait près de 25 000 $ à 30 000 $ dans les échanges indiens. Ils rapportent que plusieurs tribus, dont les
Cheyenne et Arapaho, se seraient plaintes d?avoir à payer pour des marchandises destinées à leur être données. Il
aurait ainsi profité du fait que les produits étaient gratuits, car il s?agissait de ses « amis indiens » pour facturer et
négocier leurs propres produits. Après Colley, c?est le juge Wright qui se penche sur le développement des
exploitations agricoles et des fossés d?irrigations du Bureau des Affaires Indiennes. Puisqu?il ne connaît rien à
l?arpentage, il engage James, M. Clements, et sans consulter le commissaire des Affaires Indiennes, il signe un
contrat. John Evans, qui était à la foi, gouverneur territorial, et surintendant des Affaires Indiennes, est réticent à
coopérer sur ce projet fait sans avis ou consentement, en plus de savoir que de nombreux Indiens n?avaient pas
accepté les termes du Traité de Fort Wise, et qu?ils ne connaîtraient pas combien de maisons seraient à donner et
combien de parcelles de terre serait nécessaires pour les fermes indiennes. Evans refusa ainsi de prendre part en ce
projet et il écrivit au Juge Wright qu?il serait impossible de démarrer une enquête d?arpentage jusqu?à ce que tous
les non-signataires Cheyenne et Arapaho aient accepté le Traité. Ce n?est qu?après quelques années de conflits
entrent les Américains et les Indiens au Colorado qu?une troupe de plusieurs Cheyenne et d?Arapaho se rendent à
Fort Lyon pour négocier des accords de paix. Les tribus s?installèrent dans un campement à Sand Creek. On leur
promit la paix tant qu?ils feraient flotter le drapeau américain. Le peuple ne serait donc pas dérangé par les soldats.
Finalement, les migrations accrues causées par la ruée vers l?or et la mauvaise gestion des relations indiennes au
fédéral et localement amenèrent une guerre entre les Indiens et le gouvernement que l?on appellera : Le Massacre
de Sand Creek. [16] et [17]
Le déroulement du massacre et ses conséquences
Dans ce paragraphe, il sera question du déroulement du massacre en détail, la préparation militaire, le lieu et le
profil des victimes seront donc abordées. Ensuite, suivra les conséquences qui ont eu lieu suite à ce malheureux
événement.
Les relations entre les tribus indiennes et le gouvernement
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Le déroulement du massacre de Sand Creek
Le massacre de Sand Creek s?est déroulé le 29 novembre 1864, date fatidique dans la mémoire des Amérindiens.
Lors de cette journée, environ 700 soldats américains ont attaqué le village situé le long de Sand Creek, au
Colorado. Ce village était constitué de membres de la tribu Cheyenne et Arapaho.
La préparation militaire
Le 14 novembre, le colonel Chivington a commencé à marcher hors de Denver, en compagnie du premier et
troisième régiment de la cavalerie du Colorado. Il passa par la rivière Arkansas. Ils sont finalement arrivés au Fort
Lyon le 28 novembre. Il profita d'ailleurs du fait que le Major Anthony avait pris les commandes du Fort Lyon au
lieu de Wynkoop, allié des Amérindiens. Lors de son arrivée, le colonel interdit à quiconque de sortir du fort. Le
Major Anthony, qui se trouvait lui aussi au fort, encouragea Chivington dans sa mission de trouver et détruire les
campements de Black Kettle, il lui proposa même de lui trouver plus de soldats et de le guider jusqu?au village.
Certains officiers n?appuyaient pas cette mission, affirmant que la tribu de Black Kettle était prisonnière du
gouvernement et ne pouvait pas se défendre convenablement. De plus, avec cette attaque, ils allaient briser les
promesses que les tribus avaient faites avec plusieurs dirigeants. Chivington ne prit pas en compte ces propos et
affirma qu?il était «droit et honorable d?utiliser tous les moyens sous Dieu pour tuer les Indiens qui pourraient tuer
les femmes et les enfants, et damner les hommes qui sympathisent avec les Indiens».[18] et [19].
Les circonstances
L?attaque s?est faite de façon sordide, imprévisible et injuste. Les Amérindiens qui s?étaient installés à Sand Creek
s?étaient déclarés pacifistes, ils ne s?attendaient pas à une attaque de la part des Américains, ils se croyaient en
bons termes avec ceux-ci. Les Cheyennes ont été très surpris par les attaques, il n'y avait pas du tout de défense
autour du campement. Ils étaient sur le site approuvé par le commandant du Fort, ils étaient certains d'être en
sécurité. De plus, au moment de l'attaque, les hommes les plus jeunes et les plus en forme étaient partis chasser le
buffle. Les premiers hommes qui ont aperçu les soldats étaient ceux qui étaient sortis du campement pour s'occuper
des troupeaux de chevaux. Les Amérindiens ont observé les soldats pendant un bon moment, incertains de la raison
de leur présence et ne sachant pas comment agir ou quoi faire. Voyant la panique s'emparer du campement, le chef
Black Kettle ordonna à sa tribu de ne pas courir et de ne pas être effrayé, il croyait avoir trouvé une solution. Il
éleva dans les airs un drapeau blanc, pourtant, les troupes n'ont pas fait marche arrière, au contraire, ils ont
continué leur avancé vers le campement. Certains chefs ont essayé d'arrêter l'attaque. D'ailleurs, White Antelope a
couru au travers des troupes en criant: «arrêtez, arrêtez», les mains levées dans les airs. Voyant l'échec de ses cris,
il se laissa mourir, atteint par un coup de feu.Les troupes de soldats sont arrivées dans le village et ont fait sortir les
Amérindiens de leurs campements à l?aide de feu. Ils tentaient tous de s?échapper à leurs poursuivants, certains
enfants et femmes avaient commencé à marcher lentement dans le sable profond, les soldats profitaient de cette
situation désavantageuse pour tirer sur les gens. Les Amérindiens tentaient de se défendre à l?aide de leurs lances
et leurs flèches, mais ne pouvaient faire compétition aux armes sophistiquées des soldats américains.
Après 7 heures, les soldats avaient tué environ 150 Cheyennes et Arapahos. Les victimes étaient surtout constituées
de personnes âgées, jeunes et faibles.[20]
Les conséquences qui suivirent
La brutalité des évènements de Sand Creek a choqué de nombreux Américains. Les journaux ont divulgué
plusieurs détails concernant le massacre de Sand Creek. D'abord, ils ont publié que les Indiens qui étaient à Sand
Creek étaient pacifiques. Ils étaient installés à cet endroit sous les instructions des autorités militaires du Fort Lyon.
Le déroulement du massacre de Sand Creek
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De plus, une protection leur était promise jusqu'à ce que l'accord de paix soit modifié ou rejeté. Deuxièmement, ils
énoncèrent que cette bataille avait plus l'allure d'une émeute, qui a du fait même conduit à des pertes inutiles dans
les troupes américaines. Finalement, on expliqua que la majorité des victimes amérindiennes étaient des femmes et
des enfants, retrouvées avec les corps mutilés et scalpés. En 1865, Sand Creek est devenu le point central de trois
investigations fédérales, une menée par les militaires et les deux autres par le congrès, les investigations avaient
pour but de trouver justification et détails à cette action. Malheureusement, lorsque les enquêtes ont commencé, les
gens n'avaient plus cette affaire en tête. En premier lieu, le sénateur James R. Doolittle, président du comité des
affaires Indiennes, a dirigé une enquête après avoir reçu des informations sur l?évènement. Dans l?Ouest, le
général Curtis a reçu l?ordre de trouver ce qui s?était réellement passé à Sand Creek. L?enquête a mené à la
conclusion que Chivington et ses troupes avaient mené une campagne préméditée qui résulta au massacre inutile
des Cheyennes et Arapahos et que les atrocités qui ont suivi étaient une honte. Cependant, jusqu?au moment où la
conclusion de l?enquête a été rendue, le colonel et ses hommes étaient hors de service et ne pouvaient être
poursuivis en justice. C?est seulement l?avenir politique de Chivington qui a souffert. Le gouverneur Evans qui a
été accusé d?être «pleinement conscient que les Indiens massacrés brutalement à Sand Creek, avaient des
sentiments des plus amicaux envers les blancs.» a payé le prix de sa participation à ces évènements en se faisant
retirer son poste de gouverneur. De plus, en 1865, le «Treaty of the Little Arkansas» a offert aux tribus Cheyenne
et Arapaho une compensation pour les pertes matérielles et les provisions perdues.[21] et[22]
Malheureusement, ces diverses conséquences n'ont pu ramener les bonnes relations d'antan entre les Amérindiens
et les Américains. Les échanges suivants auront toujours été teintés d'une certaine méfiance.
Conclusion
Le massacre de Sand Creek, évènement tragique et marqué par une cruauté de la part du général Chivington et ses
troupes, a blessé profondément les Amérindiens, notamment les tribus Cheyennes et Arapahos. Il est bien triste que
le fait que les Amérindiens étaient installés sur des territoires ou se trouvait de l'or les ait mené à leur perte. Malgré
les conséquences qu'auront subi les coupables suite à cette sordide attaque, une cicatrice sera éternellement
présente au sein des tribus amérindiennes et les relations entre ces derniers et les Américains seront changées à
jamais. Que ce soit aux États-Unis ou au Canada, les relations avec les Amérindiens auront toujours été marquées
de tensions et même de violence. Étant les premiers à habiter le territoire, il aurait été honorable de prévoir une
transition respectueuse, au lieu de diverses tentatives d'assimilation, ils méritent d'être respectés.
Références
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Les conséquences qui suivirent
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Le_Massacre_de_Sand_Creek
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