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DIMANCHE 19 JUIN 2016 LE BIEN PUBLIC
LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGION
41
C Ô TE- D ’ OR [ CH A S SE ]
Dans la peau d’une candidate au permis
Soixante-six candidats dont onze
femmes, ont passé l’examen du
permis de chasser entre le 15 et le
17 juin. L’occasion de faire un point
sur le déroulement de la formation
et de l’examen ainsi que sur le
profil des futurs chasseurs.
Formation
L
e site de formation de la Fédération
départementale des chasseurs de
Côte-d’Or, (FDC21) à Norges-la-Ville s
a accueilli une session « dense » d’examens du permis de chasser. L’examen
se déroule en deux parties : un parcours pratique avec différents ateliers
de tirs, de franchissement d’obstacles
(fossés, clôtures…) et de rangement de
l’arme. Sur le parcours c’est le niveau
d’attention et de mise en sécurité qui est
évalué. Si le candidat ne commet pas
de fautes éliminatoires sur le parcours,
il est autorisé à poursuivre l’examen
avec l’épreuve théorique qui consiste à
répondre à dix questions portant sur les
espèces, la réglementation et la sécurité. Certaines questions portant sur la
sécurité sont éliminatoires.
n Bénédicte Noblet, candidate, sur le parcours pratique à l’épreuve du sanglier
courant avec l’inspecteur du permis de chasser, Fabien Chaudré.
Une note sur 31 points
À la Fédération des chasseurs de Côte-d’Or, la formation s’organise de la
manière suivante : une
journée de formation
théorique en salle et une
journée de formation pratique sur le nouveau site
de formation. Une formation pratique complémentaire est également
proposée aux candidats
pour se perfectionner. Bénédicte Noblet, candidate au permis de chasser,
n’a pas hésité à suivre cette journée de formation
complémentaire. « J’ai
pu me préparer davantage et bien appréhender le
parcours et les manipulations », explique-t-elle.
Une stratégie payante
puisqu’elle obtient le permis avec un beau résultat
de 27/31 points.
Photo Mélody SCHWAAB (FDC 21)
Fabien Chaudré, inspecteur du permis
de chasser (ONCFS) rappelle l’importance de cette épreuve théorique finale, « après le parcours on rencontre
parfois des candidats qui se relâchent
et ne se concentrent pas assez sur
l’épreuve théorique, certains d’entre
eux la négligent, et à tort, puisque potentiellement éliminatoire ». Une note
finale sur 31 points est attribuée, elle
est composée par une note sur 21
points pour le parcours et sur 10 points
pour l’épreuve théorique.
Après l’obtention du permis, les chasseurs doivent trouver un territoire de
chasse en cotisant à une « action » au
sein d’une société de chasse. Les chasseurs qui préfèrent chasser le sanglier ou
les grands cervidés s’intéresseront généralement à la chasse en battue, un mode
de chasse très représenté dans le département. D’autres sociétés de chasse s’investissent sur différents créneaux comme la chasse du petit gibier (lièvres,
bécasses, faisans…) pratiqué en plaine,
la chasse au gibier d’eau, la grande et
petite vénerie ou encore la chasse à l’arc.
Robin Belli, vient d’obtenir son permis
et n’a qu’une hâte, chasser le sanglier en
battue, avec son grand-père dans le sec-
teur de Saulieu… Mais certains chasseurs n’ont pas de territoire tout trouvé.
Pour pallier ce problème, la FDC21 met
à disposition sur son site Internet
www.fdc21.com, la rubrique des petites
annonces qui rassemblent nombre d’offres de territoires de chasse. Les chasseurs à la recherche d’actions peuvent
également déposer leur annonce.
58 candidats sur 66
ont obtenu le permis
tion donnée à la FDC 21. Avec un taux
de réussite de 73,9 % en Côte-d’Or
pour le permis de chasser en 2015, ce
pourcentage est supérieur à la moyenne nationale (70,3 %). Pour les moins
de 21 ans, les candidats ayant réussi
l’examen avec les meilleures notes seront invités à découvrir la chasse du
chamois lors d’un stage dans les Bauges, ainsi qu’à une journée de chasse en
battue à Chamberceau à l’occasion de
la journée jeunes chasseurs.
Sur les trois jours d’examen, ils sont 58
à avoir obtenu le permis. Des chiffres
qui démontrent la qualité de la forma-
+WEB D’autres d’informations sur le site
de la FDC 21
Profil des prétendants(es) : trois catégories émergent
Le plus jeune candidat de la
session d’examen avait 15 ans
révolus. Si la loi l’autorise à
passer le permis, il devra attendre ses 16 ans pour le faire
valider et pouvoir chasser.
Donatien Leroy a découvert
la chasse grâce à son grand-père et souhaite chasser avec ses
amis (le sanglier principalement), du côté d’Arnay-sousVitteaux. D’après Dominique
Rigaud, président de la commission formation à la
FDC21, « si toutes les catégories d’âge peuvent être représentées, la majorité des candidats ont moins de 35 ans ».
Les motivations sont parfois
nombreuses pour passer le
permis de chasser, néanmoins selon lui, trois catégories semblent émerger.
« Nous avons la catégorie la
plus répandue, le candidat
CDO - 1
baigné dedans grâce à un
grand-père, un oncle ou des
parents chasseurs. Il y a aussi
le candidat qui a découvert la
chasse grâce à des amis, et enfin celui qui en fait la découverte un peu par hasard, grâce
à une émission, lors d’événements de communication (fête de la chasse par exemple) et
par soif de curiosité. »
Les femmes représentent
2 % des chasseurs
en France
n Bénédicte Noblet, en plein examen sur le parcours
pratique à l’atelier de tir réel. La silhouette simulant
une personne se retourne, le tir est donc impossible,
la candidate n’esquisse aucun geste et n’épaule pas
son arme pour rester en toute sécurité. Photo M. S. (FDC 21)
Les femmes, quant à elles, restent minoritaires mais représentent tout de même un
nombre constant à chaque
session d’examen. « Il est rare
que l’on ne retrouve pas au
moins une femme par session.
Le nombre est constant et
peut-être même en légère augmentation ces dernières an-
nées », explique Fabien Chaudré. Les motivations des
femmes sont parfois différentes. En effet, Bénédicte Noblet
qui pratique l’équitation depuis de nombreuses années, a
découvert la chasse grâce à
son ami qu’elle accompagne
dans la traque. « Je ne sais pas
si je vais utiliser une arme mais
j’apprécie beaucoup de marcher dans la traque et aussi accompagner l’équipage de vénerie à cheval et à pied pour le
lièvre » raconte-t-elle.
Outre la gent féminine, une
nouvelle catégorie de candidats apparaît depuis quelques
années, celle des 55-65 ans.
« Avec le début de la retraite et
donc le temps disponible,
beaucoup s’intéressent à la
chasse et souhaitent se mettre
à la pratique », affirme Fabien
Chaudré.
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