Rapport - Région Rhône

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Rapport - Région Rhône
Antoine PETRELLI
Rapport de stage Explo’RA Sup
a) Vie pratique
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Logement : type de logement, accès à ce logement, prix des loyers…
Le logement que j’occupais était une grande maison en banlieue de Somerville à côté de Boston que je
partageais avec 4 autres colocataires. Elle était complètement meublée et équipée avec une cuisine, un salon, une
salle à manger, 5 chambres réparties sur deux étages et deux salles de bain. Cette maison était aussi agrémentée
d’un agréable jardin. Le logement est situé à 10 minutes à pied d’un arrêt de métro qui permet de rejoindre le
centre de Boston en 30 minutes. Pour ce qui est des charges, seule l’eau est comprise dans le loyer de 650$ et il
faut ajouter en moyenne 150$ chacun pour l’électricité, le gaz, internet et la télévision. Cet appartement a été
trouvé sur « Craigslist », c’est un site internet de petites annonces, très répandu aux États-Unis. Il faut lors de la
signature du bail fournir le premier et le dernier mois de loyer en plus d’une caution d’une valeur d’un mois de
loyer supplémentaire.
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Argent : contraintes, moyens de paiement, transactions…
Aux Etats-Unis, la carte bancaire est le moyen de payement le plus utilisé. Afin d’éviter de payer des
charges bancaires à chaque transaction j’ai ouvert un compte en banque aux Etats Unis. A la « Bank of America »
la procédure est simplissime et rapide pour ouvrir un compte courant «Checking ». Il faut se munir de son
passeport, d’un peu d’argent liquide à déposer sur le compte en banque fraîchement ouvert et en 15 minutes on
ressort de la banque avec une carte bleue et un compte bancaire opérationnel. Le compte en banque est gratuit
mais il faut faire très attention aux frais, tout découvert est assorti d’une sanction de 20$ et chaque transaction
additionnelle en découvert coûte 10$ supplémentaire.
N’ayant pas de source de revenu aux USA, la meilleure méthode pour éviter de payer trop de frais bancaires
était pour ma part de retirer des sommes d’argent conséquentes et de les déposer directement au distributeur.
Le taux de change était favorable, 1,20$ pour 1€, mais le coût de la vie à Boston est en moyenne 1,5 fois
plus élevé que celui de la France.
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Santé : couverture sociale et complémentaire, système de santé…
Avant de partir pour les Etats Unis, j’ai pris une assurance internationale afin d’être couvert en
responsabilité civile ainsi qu’une couverture maladie pour éviter de payer mes frais de santés aux USA qui sont
extrêmement élevés. Une visite chez un docteur généraliste coûte 200$ sans assurance, un plombage chez le
dentiste coûte 700$. Un séjour à l’hôpital peut chiffrer dans les milliers de dollars. Mieux vaut donc partir bien
couvert. Cette assurance m’a coûté 80€ par mois.
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Télécommunications : tarifs, solution conseillée…
En ce qui concerne la téléphonie mobile, de moins en moins d’opérateurs acceptent de faire signer des
contrats aux étrangers restant dans le pays moins de deux ans (ce qui correspond à la durée du contrat). Il est donc
préférable de prendre une carte bloquée à renouveler tous les mois. Les trois opérateurs majoritaires sont At&T,
T-Mobile et Sprint. Les forfaits sont très chers comparés à la France, pour ma part mon forfait à 50$ m’autorisait
4h de communications et messages illimités. La couverture réseau est presque inexistante en campagne. Et les
forfaits comprenant internet chiffrent jusqu'à 90$ par mois pour un tout illimité.
Finalement, il est préférable d’aller débloquer son téléphone en France pour être sûr de la compatibilité de celui-ci
avec les cartes SIM des opérateurs américains.
Internet était déjà installé dans mon logement, le contrat étant renouvelé tous les ans avec le changement de
colocataires. Si on dispose d’un ordinateur portable avec le Wi-Fi intégré, il est possible de se connecter
gratuitement dans la majorité des bars et restaurants de la ville.
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Vie universitaire : système administratif, relations professeurs-étudiants…
N’étant pas étudiant, je n’ai pas eu de cours. Néanmoins, travaillant dans un laboratoire de recherche de
Boston University, j’ai côtoyé beaucoup d’étudiants. En dehors des cours généraux, tous les travaux pratiques,
travaux dirigés et cours secondaires sont dirigés par des doctorants en première et deuxième année. La semaine ne
comporte que peu d’heures, autour de 16h car la majorité des étudiants américains a un travail pour permettre de
couvrir le coût de la vie et payer une partie des frais de scolarités qui sont extrêmement élèvés aux USA.
Ils sont de 50 000$ l’année pour Boston University.
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Stage : rythme de travail, rémunération, fonctionnement des relations de travail…
Boston et Cambridge sont deux grands pôles de chimie et de biotechnologie ainsi que deux grandes villes
universitaires. J’ai trouvé mon stage master à Boston University lors d’un stage précédant à Cambridge. J’ai pris
contact avec les laboratoires de différentes universités de la région de Boston et après quelques interviews j’ai été
accepté par un professeur dans un laboratoire de recherche.
Concernant le rythme de travail, je suis au laboratoire du Lundi au Samedi de 9h a 19-21h, avec une
heure de pause entre midi et 13h. Etant sur un projet de recherche en autonomie complète, les horaires de travail sont
flexibles mais le professeur exige le travail le samedi et une base de 10h par jour.
Je ne suis pas rémunéré pour ce stage. Les chercheurs qui travaillent dans le même département que moi
sont pour la majorité des étudiants thésards. Le groupe comprend une vingtaine de personnes du monde entier.
Pour ne citer qu’un panel de nationalités, je travaillais avec un suédois, deux allemands, une italienne, un indien,
un coréen, un chinois, un irlandais et bien sûr quelques américains. Ils parlent tous anglais de manière
irréprochable. Le professeur responsable du laboratoire est très peu présent et toute la logistique, les commandes
et les réunions sont gérées par les thésards.
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Vie quotidienne : climat, rythme de vie, horaires d’ouverture, transports,
nourriture, loisirs, anecdotes…
Le climat à Boston est un climat océanique, il y fait donc très chaud et humide en été et très froid en hiver.
L’été est marqué par des températures aux alentours de 40 degrés et une hygrométrie très élevée rendant
l’atmosphère lourde et les températures difficiles à supporter, heureusement la plupart des bâtiments sont équipés
de climatisation. En hiver, les blizzards descendant du Canada amènent des températures avoisinant les -30 degrés
et beaucoup de neige. La rivière traversant Boston gèle l’hiver et la neige se maintient jusqu'à tard dans le
printemps. Le climat en général est assez nuageux et le printemps est très pluvieux.
Les magasins sont ouverts à partir de 9h pour la plupart, et ferment entre 20h et minuit, ils sont ouverts tous
les jours, dimanche compris. Certains supermarchés sont ouverts 24h sur 24 et 7 jours sur 7 et ne ferment pas
durant les jours féries.
Concernant les horaires de travail habituels, la plupart des américains que je côtoyais travaillaient 42h
par semaine, de 9h a 17h du lundi au vendredi. Les salaires sont biens plus élevés qu’en France mais ils
n’ont pas de couverture maladie, de cotisation pour la retraite, ni d’allocation chômage en cas de perte
d’emploi. La sécurité de l’emploi y est aussi très limitée, le licenciement ne demandant pas de raison
particulière. La plupart des étudiants travaillent afin de pouvoir payer leurs études.
En ce qui concerne les moyens de transports, Boston dispose d’un service de bus et de métro. Un ticket de
métro coûte 2.5$ pour un aller simple. Il est également possible de souscrire à un abonnement qui coûte 75$ par
mois. Il y a 4 lignes de métro à Boston elles desservent la ville et la plupart des banlieues avoisinantes et
fonctionnent de 6h à minuit. Les lignes sont toutes très anciennes et relativement peu entretenues et les pannes,
délais et arrêts sont monnaie courante. Les bus sont beaucoup plus répandus mais les arrêts ne sont signalés que
par un petit panneau qui ne donne ni le numéro de la ligne ni sa destination, il faut donc bien connaître les
numéros de ligne et les arrêts avant de s’aventurer dans un bus.
Il existe également un service de taxis très efficace, présent dans toute la ville et à un prix très abordable.
Le tarif actuellement en vigueur est de 2$ du kilomètre. Ainsi, pour aller du centre ville jusqu’aux abords de
la ville, on paye en général une vingtaine de dollars, prix à diviser bien entendu si on prend le taxi à plusieurs.
Boston comporte aussi beaucoup de pistes cyclables pour une ville américaine, j’ai donc acheté une bicyclette
d’occasion à 50$ sur «Craigslist» et je m’en suis servi comme moyen de transport principal. Les conducteurs
américains n’étant pas très habitués aux cyclistes, le port du casque ainsi que des signaux lumineux à l’avant et à
l’arrière sont indispensables.
Il est difficile de se déplacer dans les États-Unis. Le pays fait grossièrement la taille de l’Europe
géographique. Par exemple, de Boston il faut conduire 5h pour aller à New-York et 6h pour aller à Montréal qui
sont considérées comme des villes voisines. Le train est généralement aussi cher que l’avion et bien plus lent.
Toutes les villes des Etats-Unis sont très bien desservies par des compagnies low-cost mais les tickets coûtent en
général entre 150-500$ aller retour. La location de voiture est intéressante si l’on partage les frais, le prix est
surtaxé pour les conducteurs de moins de 25 ans mais l’essence est peu chère, 2.80$ le gallon (4L).
Dans le nord-est, le service de bus est très efficace et peu cher, toutes les villes de Boston à Washington
passant par New York et Philadelphie sont desservies, si les voyages sont prévus un mois ou deux a l’avance, il
est possible de se rendre de Boston à Washington (11h de bus) pour 30$ aller retour.
La nourriture locale est principalement composée de poulet et de bœuf La majorité des plats locaux sont en
général des repas fast-foods faits de grillades ou de fritures, ils sont donc assez gras.
Les restaurants, quant à eux, sont très abordables. Un repas dans une pizzeria reviendra à 4/6 Euros, un bon
burger dans un bar coûte 6/8 euros. Toutefois les restaurants qui ne sont pas des bar-restaurant ou de type fastfood peuvent devenir très chers. Il ne faut pas oublier d’ajouter un pourboire de 15 à 20% de la note totale, ce qui
est obligatoire aux Etats-Unis et il est très mal vu de l’oublier.
Concernant les loisirs, le peu de temps libre dont je jouissais a limité mes activités à l’adhésion à une
équipe de Soft-ball. Ce sport est une version du Base-ball en plus facile, la balle est plus grosse et le lancer se
fait en cloche, donc frapper la balle est plus facile. Il est néanmoins possible de pratiquer toutes les activités
sportives qu’on trouve couramment en France : football, basket-ball, fitness, etc.
La culture des bars et bien plus répandue aux USA qu’en France. Ils sont remplis du lundi soir au dimanche soir.
Il y a de nombreux bars dans la ville pour aller boire un verre entre amis, ceux-ci étant ouverts de 10h a 2h du
matin. Les prix sont similaires à la France pour le prix des consommations. A Boston, il faut payer un ticket
d’entrée allant de 5 a 15$ pour la plupart des bars comprenant une zone dansante. Tous les bars de Boston sont
interdits aux moins de 21 ans, âge légal de la consommation d’alcool et le passeport sera réclamé pour chaque
consommation d’alcool.
Finalement, les américains sont très sympathiques et j’ai été surpris du nombre d’entre eux qui parlent un
peu le français. Ils sont toujours prêts à aider, et ils viennent spontanément vous donner des directions si vous
ouvrez une carte ou regarder trop longtemps le plan du métro. Pour ce qui est de la sécurité, les américains sont très
honnêtes, dans les zones résidentielles de Somerville les maisons sont généralement ouvertes et je n’ai jamais
attaché mon vélo dans le jardin.
b) Bilan et suggestions
Ce séjour a été très bénéfique sur le plan personnel et professionnel. Il m’a permis de perfectionner mon
anglais et de découvrir une culture étonnamment différente. J’ai du découvrir et m’adapter à un nouveau mode de
vie. Bien que l’on pense que la France s’américanise, les différences culturelles sont très importantes. Les
américains mangent en 15 minutes et n’attachent que peu d’importance à la nourriture. Ils sortent beaucoup plus
dans les bars et les boite de nuits. Il est très facile de faire connaissance et de discuter avec des personnes dans les
bars, mais ces relations sont très superficielles et ne durent généralement que le temps de la soirée. Il est donc
difficile de se faire de véritables amis. J’ai pu néanmoins voyager avec mon colocataire dans les villes
avoisinantes et apprendre l’histoire des Etats-Unis. Boston est une des villes les plus anciennes du pays et elle
possède de vieux bâtiments comme la prestigieuse université d’Harvard avec ses bâtiments en brique rouge.
Sur le plan professionnel j’ai pu acquérir plus d’expérience dans le domaine de la chimie de synthèse ainsi
que sur ma capacité à gérer un projet en autonomie complète. Mes projets professionnels n’ont pas évolué au cours
de ce séjour. Ils m’ont néanmoins conforté dans mon choix de faire de la recherche en chimie organique mon
métier et poursuivre vers un doctorat dans ce domaine.
Du point de vue personnel j’ai été peu encadré à mon arrivée aux Etats-Unis, Je me suis installé dans une
auberge de jeunesse avant de trouver un logement. Je suis allé de mon propre chef à la banque ainsi que dans une
agence de téléphonie mobile pour ouvrir un compte en banque et avoir un téléphone portable. Du point de vue
professionnel, Boston University reçoit énormément d’étudiants internationaux et les procédures sont biens
rôdées. J’ai été bien assisté par une personne du service des étudiants étrangers du début à la fin de mon stage. J’ai
été guidé par mail pour l’obtention de mon visa 3 mois avant mon stage. Puis dès mon arrivée, les relations
internationales m’ont aidé à obtenir une carte d’étudiant, un passe pour mon accès au laboratoire et mes
formations de sécurité.
Pour venir aux Etats-Unis, j’ai pris un avion depuis Paris jusqu'à Reykjavik (en Islande), puis un second
avion pour Boston. Le décalage horaire est de 6h entre Paris et Boston.
Avant de partir, il est très important de vérifier tous ses documents, le service d’immigration des Etats-Unis
étant très minutieux, il faut être en possession de son passeport contenant un Visa valide, l’attestation de visa, son
attestation de stage, une preuve de ressources, la liste est longue.
Concernant les vêtements et l’électronique, la TVA à 4% permet de profiter de prix très intéressants et les
soldes permettent d’acheter des articles à des prix défiant toute concurrence.
Pour conclure, Boston est une ville très dynamique et multiculturelle, agréable à vivre malgré le climat un
peu extrême, et pour ma part, une expérience inoubliable.

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