Diagnostic des activités agricoles par la Chambre d`Agriculture de la
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Diagnostic des activités agricoles par la Chambre d`Agriculture de la
JUILLET 2015 ETUDE PREALABLE AU CONTRAT TERRITORIAL MILIEUX AQUATIQUES SUR LE BASSIN VERSANT DE LA BRIANCE --------ETUDE AGRICOLE POUR L’ELABORATION D’UN PROGRAMME AGRO-ENVIRONNEMENTAL ADAPTE ORGANISME CHEF DE FILE : ORGANISME CHEF DU PROJET AGRICOLE : Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Vienne 2 Avenue du Président Wilson 87700 AIXE SUR VIENNE Chambre Départementale d'Agriculture de la Haute-Vienne 2 avenue Georges Guingouin CS 80912 PANAZOL 87017 LIMOGES CEDEX Avec la participation financière : SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX 3 LISTE DES FIGURES 4 PREAMBULE 5 1. CONTEXTE DU TERRITOIRE 6 1.1. PERIMETRE DU PROJET DE CTMA 1.2. ETAT DES MASSES D’EAU 1.3. ENJEUX MAJEURS DU CTMA ET DU VOLET AGRICOLE 1.4. DIAGNOSTIC AGRICOLE 1.4.1. OBJECTIFS 1.4.2. SOURCES DE DONNEES 1.4.3. ANALYSE DES DONNEES 1.4.4. PROGRAMME MHA 6 7 8 8 8 8 8 9 2. CARACTERISATION DE L’ACTIVITE AGRICOLE 10 2.1. EVOLUTION DE LA SAU 2.2. VALEUR AGRONOMIQUE DES TERRES 2.2.1. GEOLOGIE 2.2.2. TYPES DE SOLS 2.2.3. POTENTIELS ET CONTRAINTES AGRONOMIQUES 2.3. EXPLOITATIONS AGRICOLES 2.3.1. EVOLUTION DES EXPLOITATIONS 2.3.2. SIEGES D’EXPLOITATION 2.3.3. ORIENTATIONS TECHNICO‐ECONOMIQUES 2.3.4. STATUTS JURIDIQUES 2.3.5. EXPLOITANTS AGRICOLES 2.3.6. REGLEMENTATION ENVIRONNEMENTALE DES INSTALLATIONS D’ELEVAGE 2.4. PRODUCTIONS ANIMALES 2.4.1. TYPE DE PRODUCTIONS ANIMALES 2.4.2. EFFECTIFS DES ANIMAUX 2.4.3. CHARGEMENT ANIMAL 2.4.4. EVOLUTION DES UGB ET DU CHARGEMENT ANIMAL 2.4.5. TYPES DE SYSTEMES D’EXPLOITATION 2.5. PRODUCTIONS VEGETALES 2.5.1. DIVERSITE DE L’ASSOLEMENT 2.5.2. VARIATION DE L’ASSOLEMENT AVEC LES PRODUCTIONS 2.5.3. CULTURES EN BORDURE DE COURS D’EAU 2.5.4. SOLS NUS L’HIVER 10 10 10 11 12 14 14 17 18 18 19 21 22 22 24 27 27 28 31 31 34 35 37 3. CARACTERISATION DES PRATIQUES AGRICOLES 38 3.1. GESTION DE LA FERTILISATION 3.1.1. RESULTATS DU GROUPE PLANFUM 3.1.2. RESULTATS DU PROGRAMME MHA 3.2. GESTION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES 38 38 38 39 1 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 3.3. GESTION DU PATURAGE 3.3.1. RESULTATS DE PLANFUM 3.3.2. RESULTATS DU CROISEMENT EDE/CDA87 3.3.3. RESULTATS DU PROGRAMME MHA 3.4. GESTION DE L’EAU 3.4.1. ABREUVEMENT 3.4.2. IRRIGATION 40 40 40 40 41 41 42 4. ZONES HUMIDES AGRICOLES 45 4.1. ZONES HUMIDES 4.1.1. ZONES A DOMINANTE HUMIDE (ZDH) 4.1.2. ZHIEP ET ZSGE 4.1.3. ZNIEFF 4.2. ZONES HUMIDES AGRICOLES 4.2.1. ZDH AGRICOLES 4.2.2. GESTION AGRICOLE DES ZONES HUMIDES 45 45 47 47 48 48 50 5. SYNTHESE ET IDENTIFICATION DES PROBLEMATIQUES 56 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 56 56 57 57 UNE ACTIVITE AGRICOLE EN MUTATION UNE MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU DEGRADEE DES ZONES HUMIDES EXPLOITEES CARTES SYNTHETIQUES 6. PRIORISATION DE ZONES D’ACTIONS 59 6.1. 6.2. 6.3. 6.4. 59 59 60 61 ENJEU AGRICULTURE ENJEU ZONES HUMIDES AGRICOLES ENJEU MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU ENJEU GLOBAL 7. ACTIONS PROPOSEES PAR ENJEU 62 7.1. PRESERVATION DES ZONES HUMIDES AGRICOLES 7.2. RESTAURATION DE LA MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU 7.3. REDUCTION DE LA POLLUTION DIFFUSE 62 63 64 8. MISE EN ŒUVRE OPERATIONNELLE DES ACTIONS 65 8.1. DIAGNOSTICS INDIVIDUELS D’EXPLOITATION 8.2. ACTIONS COMPLEMENTAIRES AUX MAEC 8.3. ANIMATION AGRICOLE ET HYDRAULIQUE 8.4. DIMENSIONNEMENT DES ACTIONS 8.4.1. DIAGNOSTICS D’EXPLOITATION ET ANIMATION 8.4.2. ACTIONS COMPLEMENTAIRES 65 65 66 67 67 67 2 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. Objectifs DCE des masses d’eau du bassin de la Briance _______________________________________ 7 Tableau 2. Evolution de la SAU par sous‐bassin _____________________________________________________ 10 Tableau 3. Classes d’hydromorphie du GEPPA _______________________________________________________ 13 Tableau 4. Evolution du nombre d’exploitations agricoles par sous‐bassin ________________________________ 14 Tableau 5. Moyenne de la SAU par exploitation située dans le bassin versant _____________________________ 15 Tableau 6. Répartition de la taille des exploitations agricoles par sous‐bassin en 2012 ______________________ 16 Tableau 7. Répartition des sièges d’exploitations agricoles par commune _________________________________ 17 Tableau 8. Répartition des exploitations par type de production ________________________________________ 18 Tableau 9. Répartition de la population agricole permanente par commune ______________________________ 20 Tableau 10. Productions bovines, ovines et caprines par commune ______________________________________ 22 Tableau 11. Productions porcines et avicoles par commune ____________________________________________ 23 Tableau 12. Effectifs des bovins, ovins et caprins par catégorie animale et par commune ____________________ 24 Tableau 13. Effectifs des porcs et volailles par commune ______________________________________________ 26 Tableau 14. Evolution des UGB entre 2010 et 2013 par commune _______________________________________ 28 Tableau 15. Typologie des exploitations selon leur production animale ___________________________________ 29 Tableau 16. Typologie des exploitations selon leur production animale ___________________________________ 30 Tableau 17. Evolution des surfaces par culture par sous‐bassin entre 2007 et 2010 _________________________ 33 Tableau 18. Evolution de la STH et de la part en cultures par sous‐bassins entre 2007 et 2010 ________________ 34 Tableau 19. Assolement moyen par production _____________________________________________________ 34 Tableau 20. Assolement moyen par système ________________________________________________________ 35 Tableau 21. Assolement en bordure de cours d’eau en 2014 ___________________________________________ 36 Tableau 22. Assolement en bordure de cours d’eau en 2011 ___________________________________________ 36 Tableau 23. Types de fertilisants épandus sur la SAU _________________________________________________ 38 Tableau 24. Surface enquêtée par culture __________________________________________________________ 39 Tableau 25. Données de fertilisation recueillies sur le bassin de référence MHA sur la Roselle amont ___________ 39 Tableau 26. Données sur les produits phytosanitaires recueillies sur le bassin de référence MHA sur la Roselle amont ___________________________________________________________________________________________ 39 Tableau 27. Surface par typologie de pâturage ______________________________________________________ 41 Tableau 28. Chargement animal _________________________________________________________________ 41 Tableau 29. Répartition des prélèvements en 2013 ___________________________________________________ 42 Tableau 30. Répartition des volumes demandés pour l’année 2014 ______________________________________ 43 Tableau 31. Répartition des surfaces irriguées pour l’année 2014 _______________________________________ 44 Tableau 32. Zones à dominante humide sur les sous bassins versants ____________________________________ 46 Tableau 33. Typologie des zones à dominante humide sur les sous bassins versants ________________________ 46 Tableau 34. Exploitations concernées par les Zones à Dominantes Humides par sous bassin versant ___________ 48 Tableau 35. Zones à Dominante humide situées en SAU sur les sous bassins versants _______________________ 48 Tableau 36. Typologie des zones à dominante humide agricoles par bassin versant _________________________ 49 Tableau 37. Typologie de pâturage favorable ou non aux prairies méso‐hygrophiles ________________________ 54 Tableau 38. Typologie de pâturage favorable ou non aux prés paratourbeux ______________________________ 54 Tableau 39. Typologie de pâturage favorables ou non aux mégaphorbiaies _______________________________ 55 Tableau 40. Priorisation des sous‐bassins versants pour l’enjeu Agriculture _______________________________ 59 Tableau 41. Priorisation des sous‐bassins versants pour l’enjeu Zones humides agricoles ____________________ 60 Tableau 42. Priorisation des sous‐bassins versants pour l’enjeu Morphologie ______________________________ 60 Tableau 43. Priorisation des sous‐bassins versants pour l’enjeu global ___________________________________ 61 Tableau 44. MAEC proposées répondant à l’enjeu zones humides _______________________________________ 63 Tableau 45. MAEC proposées répondant à l’enjeu morphologie des cours d’eau ___________________________ 64 Tableau 46. MAEC proposées répondant à l’enjeu pollution diffuse ______________________________________ 65 Tableau 47. Calendrier prévisionnel des diagnostics MAEC ____________________________________________ 67 Tableau 48. Calendrier prévisionnel de l’animation __________________________________________________ 67 Tableau 49. Calendrier prévisionnel des points d’abreuvement _________________________________________ 67 3 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance LISTE DES FIGURES Figure 1. Périmètre du CTMA Briance avec les sous‐bassins versants ______________________________________ 6 Figure 2. Masses d’eau du bassin de la Briance _______________________________________________________ 7 Figure 3. Localisation du bassin versant de référence pour la Briance issu du programme MHA ________________ 9 Figure 4. Carte de la géologie de la Briance _________________________________________________________ 11 Figure 5. Carte des types de sols de la Briance ______________________________________________________ 12 Figure 6. Carte des sols potentiellement hydromorphes _______________________________________________ 13 Figure 7. Graphique de l’évolution du nombre d’exploitation par sous‐bassin ______________________________ 15 Figure 8. Carte de la taille des îlots déclarés à la PAC en 2013 __________________________________________ 16 Figure 9. Graphique du statut juridique des exploitations agricoles en 2000 _______________________________ 19 Figure 10. Graphique du statut juridique des exploitations agricoles en 2010 ______________________________ 19 Figure 11. Graphique de l’âge du chef d’exploitation ou du premier coexploitant en 2000 ____________________ 21 Figure 12. Graphique de l’âge du chef d’exploitation ou du premier coexploitant en 2010 ____________________ 21 Figure 13. Graphique du régime des exploitations agricoles ____________________________________________ 21 Figure 14. Graphique des UGB bovins par commune _________________________________________________ 25 Figure 15. Graphique des UGB ovins par commune __________________________________________________ 25 Figure 16. Carte du chargement animal sur la SAU de la commune ______________________________________ 27 Figure 17. Carte des systèmes de production en élevage à l’échelle de la commune _________________________ 29 Figure 18. Carte des systèmes d’exploitation en élevage à l’échelle de la commune _________________________ 30 Figure 19. Carte de la culture principale des ilots déclarés à la PAC de la Briance ___________________________ 31 Figure 20. Graphique de l’assolement de la Briance __________________________________________________ 32 Figure 21. Graphique de l’assolement de la grande Briance ____________________________________________ 32 Figure 22. Graphique de l’assolement de la petite Briance _____________________________________________ 32 Figure 23. Graphique de l’assolement de la Briance aval ______________________________________________ 32 Figure 24. Graphique de l’assolement de la Ligoure __________________________________________________ 32 Figure 25. Graphique de l’assolement de la Breuilh __________________________________________________ 32 Figure 26. Graphique de l’assolement de la Roselle amont _____________________________________________ 32 Figure 27. Graphique de l’assolement de la Roselle aval _______________________________________________ 32 Figure 28. Carte de la part de prairies 2013 à l’échelle des communes ___________________________________ 33 Figure 29. Cultures susceptibles d’être labourées en bordure de cours d’eau ______________________________ 35 Figure 30. Répartition de la surface par culture _____________________________________________________ 39 Figure 31. Carte du chargement animal sur les prairies des communes ___________________________________ 40 Figure 32. Types d’abreuvement sur la Roselle amont ________________________________________________ 42 Figure 33. Types d’abreuvement sur l’ensemble des bassins enquêtés du Limousin _________________________ 42 Figure 34. Points de prélèvement sur le bassin de la Briance ___________________________________________ 43 Figure 35. Répartition des volumes demandés par bassin______________________________________________ 43 Figure 36. Répartition de la surface irriguée par sous‐bassin ___________________________________________ 44 Figure 37. Surface irriguée par sous‐bassin et par culture _____________________________________________ 44 Figure 38. Zones à dominante humide et à enjeu biodiversité sur la Briance _______________________________ 45 Figure 39. Typologie des zones humides agricoles par masses d’eau _____________________________________ 50 Figure 40. Végétations humides du bassin de référence n°35 du programme MHA situé sur la Roselle amont ____ 51 Figure 41. Etat de conservation des végétations humides du bassin de référence n°35 du programme MHA situé sur la Roselle amont ______________________________________________________________________________ 53 Figure 42. Synthèse des types de productions animales et végétales _____________________________________ 57 Figure 43. Evolution des cheptels et des cultures ____________________________________________________ 58 Figure 44. Carte des sous‐bassins versants prioritaires ________________________________________________ 61 4 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance PREAMBULE Depuis quelques années, les zones humides sont au cœur d’un débat sociétal allant au-delà des seuls enjeux agricoles. Consciente de l’enjeu, la Chambre d’Agriculture de la Haute-Vienne (CDA87) a piloté de 2009 à 2013 un programme de Développement Agricole et Rural sur les « Milieux Humides Agricoles (MHA) : perspectives et recherche de gestion durable » à l’échelle du Grand Limousin rassemblant un large partenariat. Dans le cadre du plan national d'action pour les zones humides, l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture (APCA) et le Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie ont signé, en 2011, une convention pour le développement de l'agriculture en zones humides. Cette convention a pour objectif de développer des programmes d’actions visant à développer une agriculture économiquement viable tout en préservant les milieux humides. Ainsi, le bassin de la Briance a été sélectionné en 2011 parmi 7 territoires pilotes pour mettre en application les résultats du programme MHA et promouvoir des pratiques agricoles adaptées aux milieux humides. En parallèle, le Syndicat d'Aménagement du Bassin de la Vienne (SABV) avait pour projet de mettre en œuvre un Contrat Territorial des Milieux Aquatiques (CTMA) en 2016 sur le bassin de la Briance et ainsi de mener dès 2014 un diagnostic de territoire. C’est pourquoi, la Chambre d’Agriculture de la Haute-Vienne et le Syndicat d'Aménagement du Bassin de la Vienne ont décidé d’associer leurs compétences afin d’élaborer ensemble, avec les partenaires techniques et financiers, un programme multithématiques visant la préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques, en vue de sa cosignature. La première phase de cette collaboration consiste à dresser un diagnostic global sur le territoire. Ainsi, la Chambre d’Agriculture portera le volet agricole de ce diagnostic et élaborera un projet agro-environnemental adapté dont les objectifs, les contenus et les coûts prévisionnels figurent dans ce document. Cette étude sera réalisée en parallèle des diagnostics zones humides et cours d’eau menés par les autres partenaires techniques, et ses résultats (pression agricole, pratiques problématiques, zones prioritaires et actions) feront l’objet de présentations au travers de réunions techniques. Afin de veiller à la cohérence du programme du contrat, une analyse et une synthèse des données issues des différents diagnostics permettront d’identifier les enjeux, les objectifs, les zones prioritaires et les actions à mener sur le territoire. 5 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 1. CONTEXTE DU TERRITOIRE 1.1. PERIMETRE DU PROJET DE CTMA Le projet du CTMA a pour périmètre le bassin versant de la Briance, affluent de la rive gauche de la Vienne, situé sur le bassin Loire Bretagne. Son bassin versant, situé au SudOuest de Limoges, s’étend sur 61 760 ha. Elle prend sa source au Sud-Ouest de la HauteVienne, sur les contreforts du Mont Gargan (altitude 612 m), sur la commune de La Croisille sur Briance. Elle rejoint la Vienne à BOSMIE L’AIGUILLE (quelques kilomètres à l’amont d’AIXE SUR VIENNE), à une altitude de 210 m après avoir parcouru 58,4 km (pente moyenne 0,7 %). D’une surface de 61 760 ha, dont 38 058 ha de SAU et 702 exploitations agricoles, le projet est concerné par 5 976 ha de zones à dominante humide (inventaire de l’Etablissement Public Territorial du Bassin de la Vienne (EPTB), chargé du SAGE Vienne). Ce grand bassin inclut un bassin versant du programme MHA (les sources de la Roselle) qui servira de référence scientifique et technique (des inventaires botaniques, pédologiques, hydrologiques et agronomiques complets y ont été menés). Le bassin de la Briance peut être divisé en 7 sous-bassins. Les sous-bassins versants amont de la Briance (sources de la Briance et Petite Briance), ainsi que de la Roselle amont sont inclus dans le contrat « sources en actions » coordonné par le Parc Naturel Régional Millevaches et l’EPTB Vienne. Cependant, ces bassins sont concernés par le Projet AgroEnvironnemental et Climatique (PAEC) porté par la Chambre d’Agriculture de la HauteVienne. Cette dernière est partenaire de « Sources en Actions » où elle assure l'animation du volet agricole et la réalisation des diagnostics d’exploitation. Durant la précédente programmation, la contractualisation de MAEt s’est faite uniquement sur trois sous-bassins versants : le Lauzat, la Feuillade et la Vienne Amont. Figure 1. Périmètre du CTMA Briance avec les sous-bassins versants 6 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 1.2. ETAT DES MASSES D’EAU Le bassin se compose de cinq masses d’eau (Cf. Figure 2) qui sont toutes classées en risque de non atteinte des objectifs environnementaux en 2015. En effet, d’après l’état des lieux de 2004 réactualisé en 2007-2008, la morphologie des cours d’eau est le paramètre déclassant récurrent. Figure 2. Masses d’eau du bassin de la Briance Tableau 1. Objectifs DCE des masses d’eau du bassin de la Briance Nom de la masse d’eau Code La Briance et ses affluents, depuis sa source jusqu’à sa confluence FRGR0375 avec la Roselle Paramètres déclassants Objectif d’atteinte Risque de non du bon état global atteinte de l’objectif Morphologie 2021 Risque La Briance, depuis sa confluence avec la Roselle jusqu’à sa confluence avec la Vienne FRGR0376 Morphologie 2027 Risque La Roselle et ses affluents, depuis la source jusqu’à sa confluence avec la Briance FRGR0377 Morphologie 2027 Risque La Breuilh et ses affluents, depuis la source jusqu’à sa confluence avec la Briance FRGR0378 Morphologie 2015 Risque 2015 Risque La Ligoure et ses affluents, depuis Morphologie + la source jusqu’à sa confluence FRGR0379 hydrologie avec la Briance 7 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 1.3. ENJEUX MAJEURS DU CTMA ET DU VOLET AGRICOLE L’outil CTMA visera à préserver durablement la ressource en eau au travers de plusieurs objectifs : restaurer la morphologie des cours d’eau ; restaurer la continuité écologique ; restaurer les annexes hydrauliques des milieux aquatiques ; améliorer les connaissances notamment sur les zones humides ; gérer, entretenir et restaurer les zones humides et les milieux remarquables ; communiquer et sensibiliser. L’agriculture est une activité économique majeure sur le territoire et doit donc faire l’objet d’un état des lieux, afin de cibler les zones à enjeux et les actions, permettant de répondre aux problématiques identifiées dans la cadre du futur CTMA. La préservation des zones humides et la restauration de la morphologie des cours d’eau ressortent comme deux enjeux agricoles majeurs sur ce territoire. 1.4. DIAGNOSTIC AGRICOLE 1.4.1. Objectifs Le diagnostic agricole du territoire a pour objectifs de : dresser un état des lieux de l’activité agricole ; caractériser les pratiques agricoles et les milieux naturels présents (zones humides) ; identifier les problématiques ; déterminer des zones d’actions prioritaires ; proposer des actions adaptées au contexte local et répondant aux enjeux ciblés (diagnostics d’exploitation agricole, MAEC, travaux hydrauliques avec la mesure 216, animation, conseil etc.). 1.4.2. Sources de données Dans un premier temps, l’activité agricole sera évaluée grâce aux données PAC. Les résultats présentés par la suite sont issus de données récentes et à grande échelle : données PAC de l’Agence de Services de Paiement (2004, 2007, 2010, 2011, 2013) et de la CDA 87 (2011 à 2014) ; recensement général de l’agriculture du Ministère en charge de l’Agriculture (Agreste - RGA 2000 et 2010) ; programme Milieux Humides Agricoles (bassin de la Roselle) de la CDA87 (20092013) ; données élevage de l’Établissement Départemental de l’Elevage (EDE 87) ; données des Installations Classées Pour l’Environnement de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP 87) ; données sur les pratiques agricoles de la CDA87 (2011 à 2013) ; cartographie des Zones à Dominante Humide (ZDH) de l’Établissement Public Territorial du Bassin de la Vienne (EPTB Vienne). 1.4.3. Analyse des données Les analyses quantitatives et qualitatives des diverses données ont été réalisées à plusieurs niveaux d’échelle : CTMA, bassin versant, commune, siège d’exploitation, îlot et parcelle. Ces échelles ont été reprises pour les analyses cartographiques SIG. La synthèse de ces informations a été consolidée au travers de la sélection d’indicateurs par thématique permettant d’évaluer l’enjeu global par bassin versant afin d’identifier des zones d’intervention prioritaires pour la mise en place de MAEC et autres actions. 8 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 1.4.4. Programme MHA « Les milieux humides agricoles, perspectives et recherche de gestion durable » est un programme de recherche bâti sur un partenariat inédit : la Chambre d'Agriculture de la Haute-Vienne a voulu s’associer aux meilleurs experts dans leurs domaines pour acquérir un référentiel scientifique partagé. Les expertises et relevés de terrain, ainsi que leurs analyses ont été réalisés par l’équipe projet : Chambres d’Agriculture de Haute-Vienne, de Creuse, de Corrèze, de Dordogne, de Charente et du Limousin ; Conservatoire Botanique du Massif Central ; Université de Limoges ; PNR Périgord Limousin et PNR Millevaches ; Office International de l'Eau ; INRA. Il a recensé toutes les pratiques et les zones humides sur 12 petits sous-bassins versants (environ 3 000 ha chacun) caractéristiques du Limousin. Cette action présentait deux objectifs principaux : travailler de manière concertée avec tous les acteurs de l’eau et de l’environnement, afin que les résultats soient partagés et utilisables par tous, permettre de replacer l’agriculture comme un acteur économique indispensable pour la gestion environnementale des milieux. Depuis l’année 2011 jusqu’à 2013, l’équipe projet a travaillé à la synthèse des données recueillies, puis à l’analyse croisée de ces données pour mener à l’obtention de références techniques sur les pratiques adaptées à ces milieux humides, respectant à la fois les contraintes agricoles et les exigences environnementales, dans une perspective de développement durable. Ainsi, un des 12 bassins versants MHA étant présent sur la Roselle amont (Cf. Figure 3), nous disposons d’ores et déjà de données de référence (inventaires botaniques, pédologiques, hydrologiques et agronomiques). Figure 3. Localisation du bassin versant de référence pour la Briance issu du programme MHA 9 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2. CARACTERISATION DE L’ACTIVITE AGRICOLE 2.1. EVOLUTION DE LA SAU Avec 62 % de SAU, la Briance est avant tout un territoire à forte vocation agricole (moyenne départementale de 58 % d’après le mémento de la statistique agricole – AGRESTE Limousin – édition 2013). La Roselle et la Ligoure sont les sous-bassins versants les plus occupés par l’activité agricole. Afin d’évaluer la dynamique agricole du territoire, l’analyse est, dans un premier temps, réalisée à l’échelle des sous-bassins versants à partir des surfaces agricoles déclarées à la PAC en 2004, 2007, 2010 et 2013 (Cf. Tableau 2). Tout d’abord, la Surface Agricole Utile (SAU) n’a pas diminué et a d’ailleurs progressé de 0,9 % entre 2004 et 2013. En effet, la SAU s’accroit sur les bassins de la petite Briance, la grande Briance et la Breuilh tandis que certains secteurs voient leur SAU diminuer et notamment la Briance aval soumise à une forte pression urbaine. Tableau 2. Evolution de la SAU par sous-bassin RPG 2004 / 2007 / 2010 / 2013, ASP SAU (ha) Sous-bassins versants Surface (ha) 2004 2007 2010 Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval TOTAL BRIANCE Somme 12 608 11 269 5 197 11 490 8 055 8 221 4 920 61 760 61 760 7 355 6 585 2 699 8 128 4 314 5 383 3248 37 711 37 712 7 396 6 770 2 604 8 129 4 422 5 404 3 287 38 011 38 012 7 424 6 803 2 558 8 077 4 356 5 409 3 223 37 849 37 850 2013 Ecart 2004 2013 (%) Part de la SAU sur la surface en 2013 (%) 7 427 6 941 2 574 8 102 4 360 5 405 3 249 38057 38 058 1.0 5.4 -4.6 -0.3 1.1 0.4 0.0 0.9 0.9 59 62 50 71 54 66 66 62 62 2.2. VALEUR AGRONOMIQUE DES TERRES 2.2.1. Géologie Le secteur d’étude se situe dans le Haut Limousin, dont les caractéristiques géologiques sont en grande partie liées à la série métamorphique du Limousin (unités supérieures et inférieures des gneiss), à l’intérieur de laquelle on observe des inclusions granitiques et dioritiques. 10 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Figure 4. Carte de la géologie de la Briance 2.2.2. Types de sols La carte pédologique au 1/250 000ème, dont les relevés sont terminés depuis 2013, permet d’observer plusieurs types de morpho-pédopaysages, à l’intérieur desquels un certain nombre d’Unités Typologiques de Sols ont été identifiés (UTS). Sur le bassin de la Briance, nous pouvons identifier trois types de situation : les morpho-pédopaysages liés aux gneiss les morpho-pédopaysages liés aux diorites les morpho-pédopaysages liés aux granites Les sols qu’ils renferment se distinguent par leurs caractéristiques physico-chimiques et par des modes de mise en valeur différents. 11 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Figure 5. Carte des types de sols de la Briance 2.2.3.Potentiels et contraintes agronomiques Les sols, suivant leur épaisseur et les possibilités de développement du système racinaire, présentent un potentiel agronomique variable, qui peut être limité par l’importance des contraintes agronomiques. Concernant l’hydromorphie, le Groupe d'Etude des Problèmes de Pédologie Appliquée, (GEPPA 1981) a établi des classes d’hydromorphie basées sur la profondeur de leur apparition au sein du profil pédologique, permettant ainsi de caractériser le fonctionnement hydraulique du sol. Six classes sont proposées : Classe I : aucune manifestation d'hydromorphie avant 120 cm Classe II : manifestations d'hydromorphie apparaissant entre 80 et 120 cm Classe III : manifestations d'hydromorphie apparaissant entre 50 et 80 cm Classe IV : manifestations d'hydromorphie apparaissant entre 25 et 50 cm Classe V : manifestations d'hydromorphie apparaissant entre 0 et 25 cm Classe VI : manifestations d'hydromorphie dès la surface du sol avec un horizon réduit débutant avant 80 cm. » 12 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance La profondeur d’apparition des signes d’hydromorphie a une influence, notamment sur les modes de gestion des parcelles et on identifie ainsi les classes I à IV pour lesquelles les caractéristiques hydrauliques n’ont pas d’incidence sur la partie travaillée du sol. Les classes V permettent d’observer des signes, dès la surface, de pseudogley, indiquant un engorgement temporaire, pouvant limiter le nombre de jours disponibles pour accéder aux parcelles (travaux ou pâtures). Les classes VI concernent les sols avec des signes d’engorgement permanent, dès la surface ou proches de la surface, ne permettant pas le travail du sol et limitant le développement racinaire d’un grand nombre d’espèces végétales. Tableau 3. Classes d’hydromorphie du GEPPA Groupe d'étude des problèmes de pédologie appliquée, 1981 Chaque type de sol peut être raccordé à une classe d’hydromorphie du GEPPA. Ainsi, une carte des sols potentiellement hydromorphes a pu être dressée (Cf. Figure 6). Figure 6. Carte des sols potentiellement hydromorphes 13 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Les sols du bassin présentent globalement peu de contraintes d’hydromorphie en comparaison au Nord du département (Basse Marche). En moyenne, 22 % de la surface du territoire pourrait être concernée comme les fonds de vallées, les diorites et les aplats sommitaux sur paléosols argilisés. L’engorgement peut être qualifié de quasi-permanent (classe Vb à VId du GEPPA) sur la partie Est du bassin (plateau métamorphique de ST YRIEIX LA PERCHE et de CHATEAUNEUF-LA-FORET) et certains fonds de vallées élargis (sources de la Ligoure et de la Roselle). Ces sols, souvent des réductisols, occasionnent de fortes contraintes d’exploitation et sont donc plutôt réservés aux prairies permanentes. Les autres vallées encaissées, les diorites et les aplats sommitaux de ST YRIEIX LA PERCHE et de CHATEAUNEUF-LA-FORET peuvent être temporairement hydromorphes en surface (classe Va du GEPPA). Ces sols sont le siège d’une saturation en eau pendant la période hivernale limitant les jours disponibles pour intervenir sur les parcelles. Cependant, ces parcelles peuvent rentrer dans une rotation culturale. 2.3. EXPLOITATIONS AGRICOLES 2.3.1. Evolution des exploitations Evolution du nombre d’exploitations Les données présentées ci-dessous sont issues d’analyses cartographiques à partir des îlots déclarés à la PAC en 2004, 2007, 2010 et 2011. Ainsi, le calcul du nombre d’exploitations a été basé sur la présence de terres agricoles déclarées dans le bassin versant et non sur la présence des sièges d’exploitation. A l’instar de la tendance nationale, le nombre d’exploitations (possédant de la SAU dans le territoire) connait une décroissance rapide : -14 % en 7 ans. Tableau 4. Evolution du nombre d’exploitations agricoles par sous-bassin ASP, RPG désanonymé 2004/2007/2010/2011 Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval BRIANCE 2004 2007 2010 2011 Ecart 2004 – 2011 (%) Densité d’exploitations agricoles en 2011 (km2) 228 221 84 181 118 150 84 792 211 201 80 177 118 142 82 749 197 191 75 168 118 134 78 702 191 190 77 160 115 134 75 679 -16 -14 -8 -12 -3 -11 -11 -14 1,51 1,69 1,48 1,39 1,43 1,63 1,52 1,10 Nombre d’exploitations agricoles 14 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Figure 7. Graphique de l’évolution du nombre d’exploitation par sous-bassin ASP, RPG désanonymé 2004/2007/2010/2011 Evolution de la taille des exploitations Parallèlement à la diminution du nombre d’exploitations, un agrandissement des structures est observé à l’intérieur du périmètre du CTMA : hausse de 18 % de la SAU moyenne par exploitation en 6 ans. Tableau 5. Moyenne de la SAU par exploitation située dans le bassin versant ASP, RPG désanonymé 2004/2007/2010/2011 Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval BRIANCE 2004 2007 2010 2011 Ecart 2004 – 2011 (%) 32 30 32 45 37 36 39 48 35 34 33 46 34 38 40 51 38 36 34 48 37 40 41 54 39 36 33 50 37 40 43 56 20 21 4 12 3 12 12 18 A l’image de la tendance nationale, la SAU moyenne, située dans les bassins, augmente sur tous les secteurs du bassin d’étude en particulier pour la petite et grande Briance (relative stabilité pour la Briance aval et la Breuilh). La Ligoure et la Roselle détiennent les SAU moyennes les plus élevées. Les surfaces précédentes sont celles incluses dans le périmètre du CTMA. Le tableau suivant présente la totalité de la surface déclarée à la PAC par les exploitations du territoire (îlots en-dehors du CTMA compris). 15 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 6. Répartition de la taille des exploitations agricoles par sous-bassin en 2012 ASP, RPG désanonymé 2012 0 - 10 ha (%) 10 à 50 ha (%) 50 à 100 ha (%) 100 à 150 ha (%) > 150 ha (%) Grande Briance 17 21 32 15 15 Petite Briance 21 23 29 14 14 Briance aval 12 30 26 8 25 Ligoure 10 19 38 17 17 Breuilh 16 19 30 20 16 Roselle amont 15 16 28 22 19 7 24 31 15 24 Sous-bassins versants Roselle aval BRIANCE (%) BRIANCE (nombre) 19 23 29 14 15 127 156 199 98 99 La classe de SAU la plus représentée est de 50 et 100 ha regroupant quasiment le tiers des exploitations. Un second tiers des exploitations possède plus de 100 ha. La SAU moyenne déclarée à la PAC par les exploitations de la Briance est de 76 ha. Celle-ci se situe audessus de la moyenne départementale (60,5) ou régionale (57,3)1. Evolution des surfaces exploitées La carte des classes de taille des îlots confirme les chiffres précédents avec notamment la présence d’îlots dépassant les 60 ha sur la Ligoure et la Roselle amont. La majorité des petits îlots se situent sur la petite et grande Briance. Figure 8. Carte de la taille des îlots déclarés à la PAC en 2013 1 Données AGRESTE, recensement agricole 2010 16 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2.3.2. Sièges d’exploitation Le recensement général agricole (RGA) dénombre 873 exploitations qui ont leur siège sur les communes de la Briance en 2010. Elles étaient un tiers de plus sur ce territoire 10 ans auparavant et deux fois plus 22 ans auparavant. La densité d’exploitations a été également divisée par deux en l’espace de 22 ans. LA CROISILLE-SUR-BRIANCE, BOISSEUIL ET CONDAT-SUR-VIENNE sont les trois communes qui ont connu les plus forts taux de régression du nombre d’exploitations en 22 ans. Tableau 7. Répartition des sièges d’exploitations agricoles par commune Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensements agricoles de 2000 et 2010 Exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune Communes Boisseuil Bosmie-l'Aiguille Château-Chervix Châteauneuf-la-Forêt Condat-sur-Vienne Eyjeaux Glanges Janailhac Jourgnac La Croisille-sur-Briance La Geneytouse La Porcherie La Roche-l'Abeille Le Vigen Linards Magnac-Bourg Nexon Pierre-Buffière St-Bonnet-Briance St-Genest-sur-Roselle St-Germain-les-Belles St-Hilaire-Bonneval St-Jean-Ligoure St-Maurice-lesBrousses St-Méard St-Paul St-Priest-Ligoure St-Vitte-sur-Briance Solignac Surdoux Vicq-sur-Breuilh TOTAUX Surface de la commune (ha) Densité d'exploitations agricoles sur la commune (nb/km2) part 2010 2000 1988 entière dans la 2010 2000 1988 Briance Evolution du nombre d'exploitations entre 19882010 11 6 45 34 13 21 25 25 22 40 15 61 36 34 40 12 44 7 24 26 38 33 31 24 13 60 52 24 36 37 31 27 66 27 67 53 44 69 22 58 6 42 26 60 36 34 33 16 86 70 38 45 55 42 33 106 47 100 76 67 105 34 90 11 63 44 107 50 51 1 928 805 5 138 2 936 1 527 2 437 2 274 1 861 1 444 4 407 1 935 3 155 3 667 2 967 3 644 1 520 4 092 580 3 027 1 949 3 760 2 888 3 054 88 37 62 12 44 74 100 84 27 91 69 56 26 86 84 48 8 100 93 100 93 100 100 0,6 0,7 0,9 1,2 0,9 0,9 1,1 1,3 1,5 0,9 0,8 1,9 1,0 1,1 1,1 0,8 1,1 1,2 0,8 1,3 1,0 1,1 1,0 1,2 1,6 1,2 1,8 1,6 1,5 1,6 1,7 1,9 1,5 1,4 2,1 1,4 1,5 1,9 1,4 1,4 1,0 1,4 1,3 1,6 1,2 1,1 1,7 2,0 1,7 2,4 2,5 1,8 2,4 2,3 2,3 2,4 2,4 3,2 2,1 2,3 2,9 2,2 2,2 1,9 2,1 2,3 2,8 1,7 1,7 - 17 21 27 1 100 77 1,5 1,9 2,5 - 37 % 1,2 1,2 0,7 1,4 1,4 1,3 1,0 1,1 2,0 1,5 1,1 2,1 1,9 1,5 1,4 1,6 3,1 2,3 1,6 3,3 2,6 2,1 2,0 2,3 - 61 - 49 - 54 - 58 - 47 - 38 - 50 - 51 30 50 76 43 57 85 31 44 68 29 43 69 23 32 43 5 6 8 52 73 105 873 1 240 1 850 2 453 100 3 739 99 4 170 98 2 093 100 1 677 88 390 35 5 133 100 MOYENNES 67 63 48 51 66 53 55 40 33 62 68 39 53 49 62 65 51 36 62 41 64 34 39 % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % 17 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2.3.3.Orientations technico-économiques La typologie des exploitations agricoles du RGA classe les exploitations selon leur spécialisation (orientation technico-économique : OTEX) et leur taille économique. 41 % des exploitations du territoire sont orientées vers l’élevage de bovins viande. Cette activité concerne 65 % de la SAU. Vient ensuite l’élevage ovin qui concerne 30% des exploitations mais seulement 19 % de la SAU. Cependant, les données du tableau cidessous sont soumises au secret statistique qui concerne 14 % des exploitations des communes du territoire. Tableau 8. Répartition des exploitations par type de production Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensements agricoles 2010 Type de production Nombre d'exploitations Part des exploitations SAU Part de la SAU Grandes cultures 15 2% 213 0% Maraîchage et Horticulture 0 0% 0 0% Viticulture 0 0% 0 0% Fruits et Autres cultures permanentes Bovins lait 4 0% 0 0% 3 0% 451 1% Bovins viande 362 41 % 31 936 65 % Bovins mixte 3 0% 0 0% Ovins et Autres herbivores 266 30 % 9 490 19 % Elevages hors sol 38 4% 255 1% Polyculture, Polyélevage 60 7% 1 832 4% Autres 122 14 % 4 746 10 % TOTAL 873 100 % 48 923 100 % 2.3.4. Statuts juridiques Entre 2000 et 2010, les statuts juridiques ont évolué vers une légère baisse des exploitations individuelles au profit de la création de sociétés. Néanmoins, ces dernières sont nettement moins représentées sur ce territoire (9 %) que sur l’ensemble du département de la Haute-Vienne (31 %). 18 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Figure 9. Graphique du statut juridique des exploitations agricoles en 2000 Figure 10. Graphique du statut juridique des exploitations agricoles en 2010 Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensement agricole 2000 Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensement agricole 2010 2.3.5. Exploitants agricoles Population agricole L’ensemble des exploitations, hors structures collectives, ayant leur siège sur les communes de la Briance généraient 977 UTA2 en 2010, soit 32,6 % de moins qu’en 2000 (cf. Tableau 9). Le nombre de chefs d’exploitations a connu une baisse de 15,7 % sur dix ans, ce qui est inférieur à la moyenne régionale (26 %). Certaines communes ont vu leur population agricole diviser par trois voire davantage comme les communes urbanisées, il s’agit de : BOSMIE-L'AIGUILLE, BOISSEUIL, STMAURICE-LES-BROUSSES, ST-PRIEST-LIGOURE, SOLIGNAC. 2 Unité de travail annuel : équivalent du temps de travail d’une personne à temps complet pendant un an. 19 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 9. Répartition de la population agricole permanente par commune Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensements agricoles de 2000 et 2010 Actifs agricoles permanents Unités de travail annuel (UTA) Chefs d'expl. et coexpl. Communes Conjoints non Autres Salariés coexpl. actifs permanents actifs sur familiaux hors famille l'expl. TOTAL s s s 2 1 16 s s s 2 s s s 5 5 4 s s 11 6 50 34 9 29 18 93 34 13 - 62,1 - 66,7 - 46,2 0 - 30,8 chefs d'exploitation et coexploitants - 45 - 60 - 21,6 16,7 - 18,2 s s s s 48 72 - 33,3 - 22,6 s s 6 1 1 s s 2 3 2 s s s s 4 s s s s 5 s 2 s s 4 s 5 s s 4 s 2 2 s 27 20 34 31 19 42 14 48 4 57 45 31 29 45 26 47 42 29 37 40 20 80 16 78 2 66 60 42 27 73 47 50 - 35,7 - 31 - 8,1 - 22,5 -5 - 47,5 - 12,5 - 38,5 100 - 13,6 - 25 - 26,2 7,4 - 38,4 - 44,7 -6 - s 4 s s 11 s 7 s 4 s s s 5 s 13 8 s s s s s 19 29 - 34,5 - 41,7 3 7 s s s s 11 39 2 4 6 2 7 s 10 5 69 - - 20,6 - 13,3 - 33,3 10 - 39,1 33,3 - 15,1 - 22,7 - 15,7 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 Boisseuil 11 20 2 Bosmie-l'Aiguille 4 10 s 2 Château-Chervix 40 51 10 22 Châteauneuf-la-Forêt 28 24 6 10 Condat-sur-Vienne 9 11 s 2 La Croisille-sur41 53 7 19 Briance Eyjeaux 25 29 2 7 La Geneytouse 19 23 1 6 Glanges 23 28 3 9 Janailhac 23 29 4 s Jourgnac 16 20 2 s Linards 42 54 s 15 Magnac-Bourg 10 12 s 4 Nexon 43 59 5 10 Pierre-Buffière 4 2 s La Porcherie 48 48 9 18 La Roche-l'Abeille 38 41 7 19 St-Bonnet-Briance 21 29 3 4 St-Genest-sur-Roselle 27 22 2 5 St-Germain-les-Belles 37 41 4 17 St-Hilaire-Bonneval 26 28 s 9 St-Jean-Ligoure 41 35 6 15 St-Maurice-les14 24 5 5 Brousses St-Méard 27 34 5 11 St-Paul 39 45 5 12 St-Priest-Ligoure 24 36 4 12 St-Vitte-sur-Briance 33 30 7 14 Solignac 14 23 3 10 Surdoux 4 3 s s Vicq-sur-Breuilh 45 53 s 18 Le Vigen 34 44 4 16 TOTAL 810 961 104 293 Evolution (%) s s s s 2 s 2 2 4 2 s s 9 8 5 5 6 1 8 4 13 24 126 2000 UTA 34 56 51 69 37 59 40 51 17 46 4 4 45 89 53 78 977 1 449 39,3 26,1 37,3 21,6 63,0 0 - 49,4 - 32,1 - 32,6 13,8 17,4 17,9 20,7 - 20 - 22,2 - 16,7 - 27,1 100 0 - 7,3 - 27,6 22,7 - 9,8 - 7,1 17,1 s : données soumises au secret statistique Certaines communes ont vu leur population agricole fortement régresser à l’image de BOSMIE-L’AIGUILLE, SOLIGNAC ET BOISSEUIL. A l’inverse, ST-GENEST-SUR-ROSELLE, STJEAN-LIGOURE et CHATEAUNEUF-LA-FORET ont gagné des chefs d’exploitations. 20 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Age des exploitants Entre 2000 et 2010, la tranche des chefs d’exploitation de plus de 50 ans est restée stable (51 % en 2000 et 52 % en 2010). En revanche, la proportion de jeunes a nettement diminué au profit des classes d’âges entre 40 et 60 ans dénotant un vieillissement des chefs d’exploitations et une problématique de transmission des exploitations. Figure 11. Graphique de l’âge du chef d’exploitation ou du premier coexploitant en 2000 Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensement agricole 2000 2.3.6. Réglementation d’élevage Figure 12. Graphique de l’âge du chef d’exploitation ou du premier coexploitant en 2010 Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensement agricole 2010 environnementale des installations La grande majorité des exploitations du bassin relève du Registre Sanitaire Départemental (RSD). Seulement 17 % sont soumises à la réglementation des installations classées pour l’environnement (148 exploitations). Cependant, elles détiennent 44 % du cheptel de vaches allaitantes. Le bassin est donc occupé principalement par des structures de tailles moyennes. Seules 3 exploitations sont classées en ICPE autorisation. Les communes de NEXON, LA ROCHE-L’ABEILLE, ST-JEAN-LIGOURE, VICQ-SUR-BREUILH et LA CROISILLESUR-BRIANCE concentrent chacune ~ 10 exploitations ICPE. Figure 13. Graphique du régime des exploitations agricoles DCSPP de la Haute-Vienne 21 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2.4. PRODUCTIONS ANIMALES 2.4.1. Type de productions animales Productions bovines, ovines et caprines Parmi les 876 exploitations déclarant leur activité d’élevage à l’Etablissement Départemental de l’Elevage de la Haute-Vienne (EDE 87), un tiers est orientée en production bovine et un tiers en production ovine. 26 % sont des exploitations mixtes bovins/ovins. La Briance est donc un bassin à forte production ovine contrairement au reste du département où l’élevage bovin viande est nettement dominant. La production caprine est marginale tout comme la production laitière qui concerne ~3 % de ces exploitations. Tableau 10. Productions bovines, ovines et caprines par commune EDE 87, 2013 Nombre d’exploitations Communes Bovins Ovins Bovins et ovins 11 7 2 Boisseuil 2 1 2 Bosmie-l'Aiguille 17 13 13 Château-Chervix 11 15 3 Châteauneuf-la-Forêt 4 5 2 Condat-sur-Vienne 9 5 4 Eyjeaux 12 3 8 Glanges 6 7 8 Janailhac 5 7 3 Jourgnac 18 10 11 La Croisille-sur-Briance 3 7 8 La Geneytouse 22 17 10 La Porcherie 5 18 10 La Roche-l'Abeille 16 8 6 Le Vigen 6 18 18 Linards 2 7 4 Magnac-Bourg 19 21 5 Nexon 1 1 Pierre-Buffière 7 13 3 Solignac 9 7 7 St-Bonnet-Briance 3 6 8 St-Genest-sur-Roselle 11 19 10 St-Germain-les-Belles 10 7 11 St-Hilaire-Bonneval 15 9 9 St-Jean-Ligoure 3 10 7 St-Maurice-les-Brousses 10 6 11 St-Méard 10 22 15 St-Paul 18 13 6 St-Priest-Ligoure 11 7 9 St-Vitte-sur-Briance 3 Surdoux 23 15 10 Vicq-sur-Breuilh TOTAL (nombre) 301 304 224 TOTAL (%) 34,4 % 34,7 % 25,6 % Ovins et caprins 1 1 Bovins, Bovins ovins Caprins et et caprins caprins 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 4 2 1 3 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 20 2,3 % 1 16 1,8 % 9 1% 2 0,2 % TOTAL 20 6 46 30 13 19 23 21 15 40 18 51 39 33 45 14 46 3 25 26 18 43 29 34 20 28 48 38 31 3 51 876 100 % 22 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Productions porcines et avicoles L’EDE disposant des données relatives aux porcins et volailles uniquement au moment de l’installation des exploitations agricoles, nous avons utilisé les données du RGA. Cependant, l’interprétation de ces chiffres est relativement limitée puisqu’ils sont très incomplets en raison du secret statistique. Cependant, même si les valeurs « s » de 2010 étaient équivalentes à celles de 2000, un net recul de la production porcine pourrait être notifié. La production avicole, avec 532 exploitations en 2000, semble avoir connu un effondrement en 2010 avec 192 exploitations (à nuancer avec un plus grand nombre de valeurs non communiquées). Tableau 11. Productions porcines et avicoles par commune RGA 2000 et 2010 Porcins Communes 2000 Boisseuil Bosmie-l'Aiguille Château-Chervix Châteauneuf-la-Forêt Condat-sur-Vienne La Croisille-sur-Briance Eyjeaux La Geneytouse Glanges Janailhac Jourgnac Linards Magnac-Bourg Nexon Pierre-Buffière La Porcherie La Roche-l'Abeille Saint-Bonnet-Briance Saint-Genest-sur-Roselle Saint-Germain-les-Belles Saint-Hilaire-Bonneval Saint-Jean-Ligoure Saint-Maurice-les-Brousses Saint-Méard Saint-Paul Saint-Priest-Ligoure Saint-Vitte-sur-Briance Surdoux Vicq-sur-Breuilh Le Vigen Solignac TOTAL 2010 Nombre d’exploitations Truies reproductrices Poulets de chair et de 50 kg ou plus coq 2000 2010 2000 2010 19 10 8 3 4 10 4 4 4 14 s s 13 6 6 s 12 7 10 4 7 11 15 3 8 9 8 11 25 14 11 245 s s s 7 s s 4 s 4 5 s s s s 3 3 s s s s s s 7 s s s s 3 s 44 s s s s s s s s s s 41 16 3 30 20 13 10 22 11 30 6 29 42 29 7 9 29 11 25 8 27 23 14 19 s 29 19 10 532 4 21 11 s 14 s 5 5 5 s s 8 23 13 s s 17 4 7 s 6 9 12 11 6 7 4 192 s : données soumises au secret statistique 23 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2.4.2.Effectifs des animaux Bovins, ovins et caprins En 2013, 201 729 animaux ont été recensés sur les communes de la Briance à partir des données de l’EDE 87. Les ovins représentent 67,6 % des effectifs. 30,8 % des têtes sont des bovins viande, 1,1 % des bovins lait et 0,4 % des caprins. La production laitière est significative sur les communes de SAINT-JEAN-LIGOURE et NEXON (part de surface à l’intérieur du bassin de seulement 8 %). Les communes les plus concernées par l’élevage sont SAINT-PAUL (11 % des effectifs), SAINT-JEAN-LIGOURE (7 %), LINARDS (6 %) et SAINT-PRIEST-LIGOURE (5 %). Tableau 12. Effectifs des bovins, ovins et caprins par catégorie animale et par commune EDE 87, 2013 Communes VL GL ML 53 36 3 Boisseuil 0 0 0 Bosmie-l'Aiguille 16 0 9 Château-Chervix 5 1 0 Châteauneuf-la-F. 0 0 0 Condat-sur-Vienne 28 11 0 Eyjeaux 10 2 2 Glanges 57 88 20 Janailhac 28 5 0 Jourgnac La Croisille-sur1 0 0 Briance 0 0 0 La Geneytouse 8 3 1 La Porcherie 5 3 1 La Roche-l'Abeille 22 4 2 Le Vigen 9 1 0 Linards 8 2 0 Magnac-Bourg 403 293 116 Nexon 1 0 0 Pierre-Buffière 9 2 0 Solignac 4 1 0 St-Bonnet-Briance St-Genest-sur4 1 0 Roselle St-Germain-les14 4 0 Belles St-Hilaire-Bonneval 58 59 5 185 164 150 St-Jean-Ligoure St-Maurice-les92 47 2 Brousses 10 2 0 St-Méard 38 36 0 St-Paul 1 1 4 St-Priest-Ligoure 29 12 6 St-Vitte-sur-B. 2 2 0 Surdoux 61 6 1 Vicq-sur-Breuilh 1 161 786 322 TOTAL VA GA MA Repro Agneau Repro. Chevreaux TOTAL Ovins x Caprins 424 322 1 151 572 262 943 775 874 241 392 249 985 450 212 830 584 827 236 413 138 741 323 111 524 355 582 133 1 323 166 1 875 1 632 721 1 594 956 1307 383 1 945 204 2 649 2 596 723 2 168 1 027 2014 738 0 2 0 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 479 1 086 624 1 925 2 754 3 10 7 882 607 1 114 981 1 332 1 516 329 1 401 0 340 778 601 879 921 1 205 1 226 211 1362 0 320 718 363 489 636 673 731 133 880 0 178 404 3 377 1 566 2 654 1 814 3 386 686 1 185 72 1 467 941 4 742 1 687 2 894 2 150 4 563 688 1 667 81 1 555 1 146 0 12 5 26 5 4 4 0 9 8 0 3 2 33 6 0 0 0 0 0 9 690 5 762 8 102 7 261 11 443 2 061 7 311 154 3 880 4 000 511 481 297 2765 3 265 0 0 7 324 1095 782 517 2 317 2 833 10 15 7 587 1 109 1 113 863 987 563 529 2 554 4 527 3 326 5 663 0 46 0 83 8 537 13 447 528 459 295 2 025 2 693 0 0 6 141 886 1 025 1 053 1 155 184 2 019 612 826 966 884 154 1 790 392 563 723 447 102 1 119 2 053 11 714 4 634 1 513 0 2 107 42 0 10 230 0 0 53 0 0 180 0 0 26 119 22 098 13 978 58 669 77 792 419 385 5 473 22 328 10 491 5 695 444 8 667 201 729 1 8 3 1 423 126 099 239 0 1 564 4 1 7 5 2 6 3 5 1 589 081 426 579 032 098 711 769 764 24 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Pour une meilleure représentativité des productions, les effectifs ont été convertis en Unités Gros Bétail (UGB) afin de dresser les cartes suivantes. En comparant parallèlement les deux cartes, nous pouvons constater que les élevages se concentrent principalement sur les communes situées sur la diagonale d’axe NE-SO du bassin : SAINT-PRIEST-LIGOURE, SAINT-JEAN-LIGOURE, SAINT-HILAIRE-BONNEVAL et SAINT-PAUL. Deux communes se distinguent à la fois pour leur grand nombre de bovins et d’ovins : SAINT-JEAN LIGOURE et LINARDS. A l’inverse, les communes du centre du bassin (GLANGES, SAINT-MEARD, SAINTBONNET-BRIANCE) et de l’aval (SOLIGNAC, BOISSEUIL) sont faiblement concernées par l’élevage. Les ovins sont particulièrement dominants sur la Roselle amont et notamment à SAINT-PAUL ainsi qu’à LINARDS et SAINT-JEAN-LIGOURE. Figure 14. Graphique des UGB bovins par commune Figure 15. Graphique des UGB ovins par commune Porcins et volailles Comme précédemment pour les productions porcines et avicoles, nous avons analysé les données du RGA qui sont également très incomplètes pour les effectifs (données soumises au secret statistique). Néanmoins, nous pouvons confirmer une nette baisse du cheptel porcin entre 2000 et 2010. Les communes présentant un nombre de têtes élevé sont : STMAURICE-LES-BROUSSES, ST-JEAN-LIGOURE et LA PORCHERIE. Concernant les volailles, ST-JEAN-LIGOURE est la commune qui centralise à elle seule plus de la moitié des effectifs en 2010. Or, nous ne disposons pas de son cheptel en 2000 ce qui empêche de faire toute comparaison entre les deux années. L’évolution semble très variable avec certaines communes qui connaissent une réelle hausse du nombre de têtes comme STVITTE-SUR-BRIANCE et LE VIGEN tandis que d’autres subissent une chute des effectifs comme VICQ-SUR-BREUILH. La conversion de ces cheptels en UGB n’a pas été effectuée, en raison de leur poids non significatif par rapport aux autres animaux. 25 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 13. Effectifs des porcs et volailles par commune Ministère en charge de l'agriculture, Agreste, recensements agricoles de 2000 et 2010 Total porcins Commune Boisseuil Bosmie-l'Aiguille Château-Chervix Châteauneuf-la-Forêt Condat-sur-Vienne La Croisille-sur-Briance Eyjeaux La Geneytouse Glanges Janailhac Jourgnac Linards Magnac-Bourg Nexon Pierre-Buffière La Porcherie La Roche-l'Abeille St-Bonnet-Briance St-Genest-sur-Roselle St-Germain-les-Belles St-Hilaire-Bonneval St-Jean-Ligoure St-Maurice-les-Brousses St-Méard St-Paul St-Priest-Ligoure St-Vitte-sur-Briance Surdoux Vicq-sur-Breuilh Le Vigen Solignac TOTAL 2000 2010 Truies reproductrices de 50 kg ou plus 2000 2010 75 16 23 4 9 27 9 s 8 59 s s 31 24 14 s 168 s 19 8 s 88 199 786 80 s 42 75 49 164 s 1 941 s s s 24 s s 25 s s 169 s s s s 8 s s s s s s s 44 s s s s 126 s 415 s s s s s s s s Poulets de chair et coq 2000 2010 s s 559 45 18 77 77 373 575 222 81 118 78 257 s s 72 81 164 109 s 50 401 145 117 716 s 677 2 252 137 7 401 24 450 37 s 37 s 16 63 51 s s 156 5 262 s s s 77 9 26 583 s 60 20 s 10 228 7 5 941 19 49 040 s : donnée soumise au secret statistique 26 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2.4.3. Chargement animal Avec près de 53 000 UGB sur les communes du bassin, le chargement animal moyen est de 1,1 UGB / ha de SAU. La majorité des communes ont un chargement entre 1 et 1,4 UGB/ha. La pression animale est assez forte sur certaines communes comme ST-VITTE-SURBRIANCE et ST-MAURICE-LES-BROUSSES. A l’inverse, elle est quasi-nulle au centre du bassin (PIERRE-BUFFIERE, ST-GENEST-SUR-ROSELLE et ST-BONNET-SUR-BRIANCE) et à l’aval. Figure 16. Carte du chargement animal sur la SAU de la commune 2.4.4.Evolution des UGB et du chargement animal Entre 2010 et 2013, la tendance globale est à la baisse des UGB de 6,8 % en moyenne sur les communes du bassin. La vitesse de décroissance est deux fois plus élevée chez les ovins que chez les bovins. Les zones urbanisées sont particulièrement affectées par une diminution des UGB totaux (CONDAT-SUR-VIENNE, BOSMIE-L’AIGUILLE, JOURGNAC, SOLIGNAC). Le cheptel bovin décroit également sur les communes de la petite et grande Briance et sur la Breuilh. En revanche, l’activité d’élevage reste dynamique sur le bassin de la Ligoure avec, notamment, la ferme expérimentale du Mourier gérée par le CIIRPO (Centre Interrégional d’Information et de Recherche en Production Ovine) et située sur STPRIEST-LIGOURE. 27 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 14. Evolution des UGB entre 2010 et 2013 par commune EDE 2010 et 2013, RPG 2011 Ecart 2010 – 2013 (%) UGB bovins UGB ovins UGB caprins UGB TOTAUX UGB / ha SAU - 2,5 0 0,0 - 0,8 - 0,8 Boisseuil - 0,2 - 53,2 - 60 - 5,4 - 5,4 Bosmie-l'Aiguille - 17,2 18,2 - 100 - 14 - 14,0 Château-Chervix - 12,7 22,3 - 100 - 7,3 - 7,3 Châteauneuf-la-Forêt - 9,6 - 12 200 - 10 - 10,0 Condat-sur-Vienne - 12 - 11,6 - 50 - 12 - 12,0 La Croisille-sur-Briance 11,2 14,4 0 11,6 - 11,6 Eyjeaux 0,9 3,3 0 1,7 1,7 La Geneytouse - 11,8 - 21,4 0 - 12,9 - 12,9 Glanges 2,5 - 19,8 0 - 0,3 - 0,3 Janailhac - 10 - 51,9 0 - 18,5 - 18,5 Jourgnac - 3,5 - 19,8 - 44,4 - 6,9 - 6,9 Linards - 15,5 - 20 0 - 16,3 - 16,3 Magnac-Bourg 3,5 - 14,3 0 2,4 2,4 Nexon 0 - 30,8 0 - 24,7 - 24,7 Pierre-Buffière - 6,6 10,7 33,3 - 4,8 - 4,8 La Porcherie 0,2 18 96,8 5 - 5,0 La Roche-l'Abeille - 28,8 - 11,5 14,3 - 27,3 - 27,3 St-Bonnet-Briance - 3,6 - 13,1 - 100 - 6,8 - 6,8 St-Genest-sur-Roselle 1,6 -9 25 - 0,5 - 0,5 St-Germain-les-Belles 3,6 - 2,6 0 2,5 2,5 St-Hilaire-Bonneval 1,5 5,1 193 2,3 2,3 St-Jean-Ligoure 0,2 9,2 0 2,5 2,5 St-Maurice-les-Brousses - 21 5,8 0 - 17,7 - 17,7 St-Méard - 3,4 -5 0 -4 - 4,0 St-Paul - 1,2 4,8 0 0 0,0 St-Priest-Ligoure - 7,3 - 24,5 - 3,4 - 9,2 - 9,2 St-Vitte-sur-Briance - 7,3 7,3 350 - 3,6 - 3,6 Solignac 13,7 0 0 13,7 13,7 Surdoux -9 - 33,2 - 100 - 11,1 - 11,1 Vicq-sur-Breuilh - 1,6 - 1,8 - 7,1 - 1,6 - 1,6 Le Vigen 5,4 10 1,9 6,8 6,8 MOYENNES Commune 2.4.5. Types de systèmes d’exploitation L’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture), avec l’aide de partenaires tels que la DRAAF et l’Institut de l’Elevage, pilote le projet INOSYS (« Innovations Systèmes »). Cet outil permet d’élaborer des références techniques, économiques, environnementales et sociales sur les systèmes d’exploitation. Il se base sur une typologie des exploitations « à dires d’experts ». A présent, chaque région met en place un observatoire des systèmes d’exploitation dans les territoires. Parmi nos 876 exploitations traitées précédemment, 530 ont été classées selon cette typologie, soit 60 %. En effet, les exploitations restantes sont considérées comme des exploitations non professionnelles dans le sens où elles mobilisent moins d’un mi-temps et qu’elles sont de petite dimension économique. 28 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance En Limousin, sur les 11 452 exploitations recensées, 9 452 sont des exploitations d’élevage (83 %). C’est pourquoi, nous avons fait le choix pour la Briance de nous focaliser sur ces dernières. Niveau 1 D’après le premier niveau de classification, 512 exploitations sont orientées en production viande contre seulement 18 en production laitière soit 3 %, ce qui confirme la marginalité de cette production, constatée précédemment au paragraphe 2.4.1.. Niveau 2 Le niveau 2 permet d’avoir une bonne représentativité des productions animales à l’échelle du territoire. 59 % des exploitations professionnelles en élevage produisent du bovin viande sur la Briance. 15 % sont strictement spécialisées dans l’ovin viande et 22 % sont mixtes bovins viande – ovins viande. La production ovine occupe donc une large place sur ce territoire. Tableau 15. Typologie des exploitations selon leur production animale EDE 87 et INOSYS, 2013 Typologie niveau 2 Bovins Lait - Bovins Viande Bovins Lait Spécialisé Bovins Viande Caprins Lait-Bovins Viande Laitière Mixte Mixte Ovins Lait-Bovins Viande Ovins Viande TOTAL Exploitations Nombre Part 3 0,57 % 12 2,26 % 313 59,06 % 1 0,19 % 1 0,19 % 118 22,26 % 1 0,19 % 81 15,28 % 530 100 % La carte suivante présente la production dominante à l’échelle des communes à la vue du nombre d’exploitations. Un diagramme de secteur permet de connaître la répartition des autres productions sur chaque commune. La majorité des communes ont pour production principale le bovin viande. La Roselle se distingue nettement pour sa production mixte bovins – ovins viande (Cf. Figure 17). La production laitière est présente sur la partie Ouest du bassin (aval de la Briance et de la Ligoure). Figure 17. Carte des systèmes de production en élevage à l’échelle de la commune 29 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Niveau 3 Les systèmes en ovins et caprins sont naisseurs-engraisseurs. En revanche, les exploitations bovins viande du bassin sont spécialisées dans les deux principaux systèmes suivants : naisseur ou naisseur – engraisseur. Le niveau 3 de la typologie d’INOSYS permet de classer les exploitations comprenant un atelier de bovins viande dans ces systèmes d’exploitation. Regroupant 58 % des exploitations, le système naisseur est le plus répandu sur la Briance (55 % en moyenne en Limousin) et est majoritairement destiné à produire des broutards. Ces exploitations ont un système fourrager spécialisé herbe (> 85 % de la SAU) avec une part de maïs dans la surface fourragère principale (SFP) inférieure à 10 %. En général, elles se caractérisent par une surface moyenne de 92 ha avec un troupeau de vaches à viande de 62 têtes (fiches synthèse de la typologie INOSYS en Limousin, Chambres d’Agriculture du Limousin). 27 % des exploitations engraissent leurs animaux nés sur la ferme (34 % en moyenne en Limousin). Le système naisseur-engraisseur favorise la production de jeunes bovins classiques. Le système fourrager est spécialisé herbe ou mixte avec une part de maïs inférieure à 30 %. En général, les structures ont une taille plus élevée que le système naisseur (119 ha en moyenne) avec un troupeau plus conséquent (85 vaches à viande). Tableau 16. Typologie des exploitations selon leur production animale EDE 87 et INOSYS, 2013 Typologie niveau 3 Commercialisation mixtes Engraisseur indéterminé Naisseur Naisseur-Engraisseur Producteur de veaux Veaux de boucherie TOTAL Exploitations Nombre Part 18 4% 4 1% 20 5% 252 58 % 119 27 % 17 4% 6 1% 436 100 % La carte suivante présente le système majoritaire à l’échelle de la commune à la vue du nombre d’exploitations. Elle précise avec un diagramme de secteur la part d’UGB bovins relative à chaque système. La zone d’engraissement s’étend principalement sur la Ligoure et ponctuellement sur certaines communes, notamment LA GENEYTOUSE et ST-GENEST-SURROSELLE. Figure 18. Carte des systèmes d’exploitation en élevage à l’échelle de la commune 30 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2.5. PRODUCTIONS VEGETALES 2.5.1. Diversité de l’assolement Répartition des cultures par sous-bassin versant La cartographie suivante réalisée à partir de la culture principale de l’îlot déclaré à la PAC 2011 révèle, tout d’abord, la part importante de prairies permanentes dans l’assolement. Davantage présentes en fond de vallée, elles se répartissent de manière uniforme sur le territoire et ses sous-bassins versants. Figure 19. Carte de la culture principale des ilots déclarés à la PAC de la Briance ASP, RPG 2011 Les diagrammes suivants ont été réalisés à partir du détail des cultures par îlot de la PAC 2010. Ces derniers confirment la tendance de la carte, à savoir que les productions végétales sont semblables d’un bassin versant à l’autre. L’assolement est davantage tourné vers les cultures annuelles sur le sous-bassin de la Ligoure (10 % de céréales et 5 % de maïs). 31 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Figure 20. Graphique de l’assolement de la Briance ASP, RPG 2010 Figure 21. Graphique de l’assolement de la grande Briance ASP, RPG 2010 Figure 22. Graphique de l’assolement de la petite Briance Figure 23. Graphique de l’assolement de la Briance aval ASP, RPG 2010 ASP, RPG 2010 Figure 24. Graphique de l’assolement de la Ligoure Figure 25. Graphique de l’assolement de la Breuilh Figure 26. Graphique de l’assolement de la Roselle amont Figure 27. Graphique de l’assolement de la Roselle aval ASP, RPG 2010 ASP, RPG 2010 ASP, RPG 2010 ASP, RPG 2010 32 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Répartition des prairies par commune En 2013, les communes des têtes de bassins présentaient une part de prairies supérieure à 80 %. Ces zones, au relief empâté, sont riches en zones humides d’où la prépondérance de prairies permanentes réparties spatialement de manière assez homogène. En aval, les vallées sont plus encaissées avec une part de prairies plus faible en raison de la présence de plateaux cultivés. A l’interfluve du bassin de la Ligoure et de l’Aixette, se retrouve une zone de plateau cultivé. VICQ-SUR-BREUILH détient seulement 68 % de surfaces en herbe. Figure 28. Carte de la part de prairies 2013 à l’échelle des communes CDA87, Données BDSOL 2013 Evolution de l’assolement En trois ans, nous pouvons constater une baisse d’environ 675 ha de prairies au profit des céréales (+ 229 ha) et du maïs (+ 389 ha). Tableau 17. Evolution des surfaces par culture par sous-bassin entre 2007 et 2010 Sousbassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Prairies permanentes Prairies temporaires Céréales Maïs Oléagineux 2007 2010 2007 2010 2007 2010 2007 2010 3 648,3 3 586,7 2 840,5 2 829,7 644,8 685,3 170,1 218,9 3 556,8 3 430,1 2 389,4 2 372,6 553,4 646,4 209,5 309,6 4,2 Vergers Autres 2007 2010 2007 2010 2007 2010 23,1 6,5 11,0 13,1 6,6 8,1 73,7 64,4 73,1 43,6 67,3 1 360,6 1 290,5 864,2 871,6 279,4 278,9 58,6 75,9 6,5 2,8 3,8 74,5 Ligoure 3 840,7 3 868,3 3 035,1 2 823,2 790,7 804,6 300,0 422,6 7,6 43,0 8,9 7,3 127,2 93,1 Breuilh 2 269,5 2 263,2 1 588,2 1 498,0 340,4 355,3 194,3 236,1 5,9 5,1 0,1 0,2 2 655,6 2 514,9 2 017,8 2 109,8 473,3 464,9 158,6 249,1 31,8 11,7 1 633,9 1 472,1 1 150,7 1 245,6 271,9 347,7 129,1 96,7 7,6 10,2 Roselle amont Roselle aval BRIANCE 15,7 14,3 2,7 2,7 43,8 29,1 53,3 47,0 48,9 39,9 18 965,3 18 425,8 13 885,8 13 750,4 3 354,0 3 583,0 1 220,1 1 608,8 63,6 102,3 45,0 49,3 494,4 384,4 Ecart (ha) - 539,5 - 135,4 229 388,7 38,7 4,3 - 110 Ecart (%) - 2,8 -1 6,8 31,9 60,9 9,6 - 22,3 33 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Evolution de la Surface Toujours en Herbe (STH) Deux indicateurs permettent de synthétiser les données précédentes : la part de la STH dans la SAU et la part de cultures dans la SAU. Avec 49 % de STH dans la SAU, le territoire est fortement concerné par un couvert herbacé permanent contrairement, par exemple, au bassin versant de l’Asse-Benaize-Salleron, qui détient 26 % de STH dans sa SAU. Ce territoire est, en effet, peu cultivé avec 14 % de cultures annuelles dans la SAU (contre 20 % sur l’Asse-Benaize-Salleron). Toutefois, la Roselle et la Briance aval connaissent un fort déclin des prairies permanentes au profit du développement des cultures. Tableau 18. Evolution de la STH et de la part en cultures par sous-bassins entre 2007 et 2010 2007 Sousbassins versants Cultures annuelles /SAU SAU STH 49 % 11 % 7 424 3 587 927 767 53 % 11 % 6 803 3 430 1 361 344 52 % 13 % 2 558 8 129 3 841 1 098 47 % 14 % 4 422 2 270 541 51 % 12 % 5 404 2 656 664 49 % 3 287 1 634 409 18 965 4 638 STH 7 396 3 648 815 6 770 3 557 2 604 Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval BRIANCE 38 012 Ecart 2007 - 2010 (%) Cultures annuelles /SAU SAU STH Culture s annuelles 48 % 12 % 0,4 % - 1,7 % 13,8 % 962 50 % 14 % 0,5 % - 3,6 % 25,5 % 1 290 358 50 % 14 % - 1,8 % - 5,2 % 3,8 % 8 077 3 868 1 270 48 % 16 % - 0,6 % 0,7 % 15,7 % 4 356 2 263 597 52 % 14 % - 1,5 % - 0,3 % 10,3 % 12 % 5 409 2 515 726 46 % 13 % 0,1 % - 5,3 % 9,3 % 50 % 12 % 3 223 1 472 454 46 % 14 % - 1,9 % - 9,9 % 11,2 % 50 % 12 % 37 850 18 426 5 294 49 % 14 % - 0,4 % - 2,8 % 14,2 % Cultures STH annu/SAU elles SAU Grande Briance Petite Briance Briance aval 2010 Cultures STH annu/SAU elles 2.5.2. Variation de l’assolement avec les productions L’approche consistant à analyser l’assolement par production se limite aux exploitations professionnelles recensées à l’EDE pour lesquelles nous avons pu faire le lien avec leurs surfaces déclarées à la PAC par l’intermédiaire de la CDA87. Cet échantillon recueille 267 exploitations. Pour les échantillons représentatifs, l’assolement par production a ainsi pu être présenté dans le tableau suivant. La part de prairies varie selon les systèmes, tout comme la part de maïs. La production ovine exploite en moyenne 80 % de sa SAU en prairies contre seulement 54 % en production laitière au profit du maïs qui occupe 26 % de la SAU. La production majoritaire, le bovin viande, détient plus de prairies en système naisseur (81 %) qu’en système naisseur-engraisseur (68 %) où les animaux sont engraissés à l’ensilage de maïs. Tableau 19. Assolement moyen par production Typologie niveau 2 Prairies Maïs Blé tendre Triticale Orge Avoine Pommier Bovins Lait Spécialisé Bovins Viande Mixte Ovins Viande Total général Espèces diverses 54 25,7 8,3 2,3 4,5 0 0 5,3 76,1 72,2 80,1 74,9 9,2 9,8 0,7 9,2 5,9 5,7 5,6 5,9 3,7 6 5,7 4,3 3,5 4,7 5,4 3,9 0,2 0,1 0,4 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 1,3 1,4 2 1,5 34 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 20. Assolement moyen par système 81,5 6,4 4,4 3,4 2,7 0,2 0,1 Espèces diverses 1,4 68,5 12,7 8,1 4,7 4,5 0,1 0,2 1,1 75,8 9,2 6 4 3,5 0,1 0,2 1,3 Typologie niveau 3 Prairies Naisseur NaisseurEngraisseur Total général Maïs Blé tendre Triticale Orge Avoine Pommier 2.5.3. Cultures en bordure de cours d’eau Les risques de transfert de matières polluantes d’origine agricole vers les cours d’eau sont d’autant plus importants que les parcelles sont directement connectées au réseau hydrographique. Par conséquent, les parcelles qui intersectent un cours d’eau à moins de 10 mètres de distance ont été identifiées à partir des données de la CDA87 entre 2011 et 2014. La base de données des déclarations PAC réalisée par l’intermédiaire de la CDA87 couvre 71 % de la SAU. Par conséquent, la carte ci-dessous n’est pas exhaustive mais indique la position exacte de la culture (parcelles) contrairement au RPG (îlots). Les parcelles en cultures annuelles et les prairies temporaires ont été filtrées afin de mettre en évidence les terres pouvant être régulièrement cultivées (Cf. Figure 29). Ces terres sont principalement situées le long des petits affluents notamment ceux de la Ligoure et au niveau de certaines têtes de bassin : ruisseau de l’Âme de l’Âne, ruisseau de la Tronchère (Roselle amont) et la Goure (Ligoure) par exemple. Figure 29. Cultures susceptibles d’être labourées en bordure de cours d’eau En 2014, sur la Briance, 70 % des terres en bordure de cours d’eau sont en permanence enherbée (34 % sur l’Asse-Benaize-Salleron). La Briance aval, la Roselle et la Ligoure sont les sous-bassins versants où la part de surface en STH est la plus faible. En parallèle, la part de culture en bord de cours d’eau occupe 6 % de la surface sur la Briance avec près de 9 % pour la Roselle amont et 7 % pour la Ligoure. Ces parcelles sont donc potentiellement sources de pollution diffuse en cas de gestion agricole non adaptée comme une quantité importante d’intrants ou encore un épandage lors de conditions météorologiques médiocres. 35 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 21. Assolement en bordure de cours d’eau en 2014 2014 Sous-bassins versants STH4 PT PT + 5 ans Grande Briance 1 502 1 124 298 21 61 75 % 4% 24 % Petite Briance 1 863 1 314 404 7 95 71 % 5% 27 % 504 300 175 0 24 60 % 5% 39 % Ligoure 2 509 1 715 610 65 179 68 % 7% 31 % Breuilh 1 471 1 171 237 9 52 80 % 4% 20 % Roselle amont 1 112 727 282 16 95 65 % 9% 34 % 36 % Briance aval Roselle aval Cultures annuelles PT + STH / Cultures cultures SAU / SAU / SAU SAU connue3 1 148 730 344 61 65 64 % 6% TOTAL BRIANCE 10 108 7 079 2 351 180 570 70 % 6% 29 % Somme 10 109 7 081 2 350 179 571 70 % 6% 29 % Concernant l’évolution entre 2011 et 2014, la part de STH en bord de cours d’eau a connu une baisse de 4 points (Cf. Tableau 22). Parallèlement, la part en cultures a connu une hausse de 2 points mais ce chiffre est à interpréter avec précaution étant donné que ces terres rentrent dans des rotations. En revanche, la baisse de 5 points de la part de prairies temporaires de moins de 5 ans et de cultures pourrait venir confirmer cette tendance à labourer des terres en bordure de cours d’eau. Tableau 22. Assolement en bordure de cours d’eau en 2011 2011 Sous-bassins versants STH PT PT + 5 ans Cultures annuelles Grande Briance 1 204 947 190 12 49 79 % 4% 20 % Petite Briance 1 214 892 251 17 50 73 % 4% 25 % Briance aval STH / SAU Cultures / SAU PT + cultures / SAU SAU connue5 233 210 3 0 20 90 % 9% 10 % Ligoure 2 117 1 489 493 38 94 70 % 4% 28 % Breuilh 1 387 1 122 214 2 45 81 % 3% 19 % Roselle amont 1 251 861 315 20 47 69 % 4% 29 % 838 576 176 65 12 69 % 1% 22 % TOTAL BRIANCE 8 244 6 095 1 641 155 315 74 % 4% 24 % Somme 8 244 6 097 1 642 154 317 74 % 4% 24 % Roselle aval 3 SAU déclarée à la CDA 87 (taux de couverture surfacique moyen sur la Briance : 71 % en 2014) STH = prairies permanentes, landes et estives 5 SAU déclarée à la CDA 87 (taux de couverture surfacique moyen sur la Briance : 58 % en 2011) 4 36 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 2.5.4. Sols nus l’hiver Les sols nus durant l’hiver sont sujets au lessivage de nitrates qui se retrouvent ensuite dans les cours d’eau. Cette pratique est donc à risque vis-à-vis de la ressource en eau. D’après un échantillon de 58 exploitations suivies par les conseillers de secteur de la CDA87, les sols sans couverture végétale durant la période hivernale occuperaient 2 % de la SAU en 2013. Cette valeur est faible en raison de la prédominance des prairies liée au fait que le territoire est fortement orienté vers l’élevage, contrairement à d’autres secteurs du département comme le Nord de la Haute-Vienne. De plus, l’implantation de dérobées est une pratique de plus en plus courante. Cependant, dès lors qu’une culture annuelle précède une culture de printemps, le sol n’est pas systématiquement couvert l’hiver. C’est le cas de certaines parcelles isolées, souvent de parcelles de maïs sur maïs. 37 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 3. CARACTERISATION DES PRATIQUES AGRICOLES 3.1. GESTION DE LA FERTILISATION 3.1.1. Résultats du groupe Planfum 58 exploitations du territoire disposent d’un suivi Planfum réalisé par un conseiller de secteur en 2013. Ce logiciel permet de prévoir et d’enregistrer sa fertilisation. L’assolement du groupe d’exploitation est le suivant : La part des prairies permanentes est sous-représentée par rapport à la moyenne du territoire au profit des prairies temporaires et du maïs. La moitié de la SAU reçoit des engrais minéraux azotés et 20 % reçoivent des engrais phosphatés ou potassiques. Ceci s’explique par l’utilisation d’engrais complets principalement sur maïs. Les effluents sont réservés à 32 % de la SAU, en général le maïs. Globalement, nous pouvons dire que les pratiques sont raisonnées sur les céréales et très variables sur les prairies temporaires et le maïs. Certaines cultures ressortent comme étant économes en fertilisants telles la luzerne ou encore le méteil. Tableau 23. Types de fertilisants épandus sur la SAU Types d’apport Engrais azotés Engrais phosphaté Engrais potassiques Effluents % de la SAU 55 20 21 32 3.1.2. Résultats du programme MHA L’enquête agronomique a été menée sur 34 exploitations représentant une surface totale de 1 529 ha. L’assolement de la Roselle amont est représentatif de l’amont du bassin de la Briance. En effet, les prairies permanentes occupent une part considérable (56 %) de la surface, en partie en raison de la forte proportion de zones humides contrairement à l’aval du bassin. Les cultures, quant à elles, sont sous-représentées (Cf. Figure 30). 38 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 24. Surface enquêtée par culture Cultures Maïs grain Maïs ensilage Céréales Légumineuses PP PT PT5ans Surface 11,36 55,98 129,1 4,52 853,12 456,83 13,15 Autre utilisation Total 5,67 1 529,73 Figure 30. Répartition de la surface par culture Dans la totalité des bassins enquêtés dans le cadre du programme MHA, nous constatons que 46 % de la surface ne reçoit aucune fertilisation, 19 % un engrais minéral de type "complet", et 27 % des engrais de ferme. Le bassin de la Roselle fait partie de la moyenne avec une plus grande part de SAU non fertilisée. Seulement 6 % de la surface reçoit à la fois une fertilisation organique et minérale. Tableau 25. Données de fertilisation recueillies sur le bassin de référence MHA sur la Roselle amont Apports de fertilisants Surface (ha) Organique Organique et minéral Azote minéral seul Engrais minéral "complet" Pas de fertilisation BV enquêtés sur le Limousin BV Roselle amont % Surf. % Surf. 100 15 12 8 19 46 14 873 2 158 1 793 1 212 2 821 6 826 100 16,4 5,6 4,9 15,1 58 1529,73 250,41 86,29 75,41 230,47 887,15 3.2. GESTION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES Les apports de produits phytosanitaires ont été recensés à partir du nombre moyen de traitements par parcelle : désherbants d’une part et autres produits phytosanitaires (fongicides, insecticides, raccourcisseurs…) d’autre part. Le bassin de la Roselle a un nombre de traitements à la parcelle proche de la moyenne des autres bassins enquêtés. Tableau 26. Données sur les produits phytosanitaires recueillies sur le bassin de référence MHA sur la Roselle amont Désherbants (Nombre moyen de traitements par parcelle) Autres produits (Nombre moyen de traitements par parcelle) BV enquêtés sur le Limousin BV Roselle amont 0,14 0,19 0,07 0,06 39 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 3.3. GESTION DU PATURAGE 3.3.1. Résultats de Planfum Les 58 exploitations suivies avec Planfum avaient un chargement animal moyen de 0,97 UGB/ha en 2013 à l’échelle de leur exploitation. 3.3.2. Résultats du croisement EDE/CDA87 Pour les exploitations en systèmes naisseur ou naisseur-engraisseur recensées dans la base de données de la CDA 87, les données de l’EDE ont été jointes aux surfaces déclarées à la PAC. La part d’animaux pâturant a été estimée d’après le système et a permis d’obtenir un chargement animal exprimé en UGB pâturant par hectare de prairies. Pour 197 exploitations, le chargement moyen a été évalué à 1,4 UGB/ha sur les prairies, ce qui est modéré. Figure 31. Carte du chargement animal sur les prairies des communes 3.3.3. Résultats du programme MHA Typologies de pâturage Le bassin de référence de la Roselle présente un chargement maxima instantané moyen, tandis que son chargement moyen est le plus élevé des bassins enquêtés (Cf. Tableau 28). Une typologie de pâturage a été élaborée dans le cadre du programme MHA permettant d’apprécier le nombre d’animaux, la durée et le nombre des passages des animaux sur la parcelle. Cette typologie discrimine 2 classes (faible et forte) pour les 3 critères suivants : chargement maximum instantané (seuil de classe : 8 UGB/ha), durée de séjour (seuil de classe : 10 jours), nombre de passages (seuil de classe : 3 passages). On applique cette typologie à 8 types uniquement sur les parcelles pâturées par un seul lot. Les classes les plus représentées en Limousin représentent un pâturage avec peu de bêtes, qui restent longtemps dans la parcelle (plus de 10 jours). Mais il existe une façon de faire pâturer assez différente : un pâturage avec plus de bêtes ("dynamique"), qui restent globalement assez peu de temps dans la parcelle, cette pratique reste également bien représentée. 40 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Les agriculteurs du bassin de la Roselle optent le plus souvent pour un pâturage présent plus longtemps, avec plus de passages que la moyenne (Cf. Tableau 27). 85 % de la surface agricole de la Roselle, soit 1 297 ha, est pâturée. 134 ha sont pâturés par deux lots ou plus et ne rentrent pas dans la classification du pâturage. Tableau 27. Surface par typologie de pâturage (UGB = unité gros bétail, NBJ = nombre de jours, NBP = nombre de passages, minuscule = faible classe, majuscule = forte classe) Surfaces pâturées par ilot (ha) BV du Limousin 9 916 ugb-nbj-nbp 4% 5% Tableau 28. Chargement animal BV du BV 35 Limousin BV 35 1 162 ugb-nbj-NBP 6,5 % 12 % ugb-NBJ-nbp 44,3 % 11 % ugb-NBJ-NBP 18,3 % 38 % UGB-nbj-nbp 9,3 % 4% UGB-nbj-NBP 6,8 % 16 % UGB-NBJ-nbp 8% 3% UGB-NBJ-NBP 2,8 % 10 % Chargement max instantané (UGB/ha) 13,5 13,4 Chargement moyen annuel (UGB/ha) 0,97 1,83 Pâturage tournant Sur chaque parcelle, le nombre de lots d’animaux pâturant a été recensé ainsi que le temps de séjour et la durée totale de pâturage. D’après ces données, nous pouvons dire que l’ensemble des exploitations pratiquent le pâturage tournant (8 exploitations font passer au minimum 2 lots sur certaines parcelles). Un seul passage d’animaux est réalisé sur seulement 4 % de la surface pâturée. En moyenne, 4 passages sont effectués sur les parcelles. Pour les parcelles pâturées par un seul lot, le temps de séjour moyen est de 11 jours. Hivernage des animaux Sur les 34 exploitations enquêtées, 7 d’entre elles pratiquent l’hivernage au champ. Au total, 4,6 % (59 ha) de la surface pâturée est concernée par cette pratique qui est plus courante en élevage ovin. La moyenne du nombre maximal d’UGB par hectare s’élève à 13. Le temps de séjour oscille entre 10 et 90 jours avec une durée faible pour les ovins et plus élevée pour les bovins. La moyenne est de 27,5 jours. 3.4. GESTION DE L’EAU 3.4.1. Abreuvement Estimation des besoins en eau pour l’abreuvement Nous avons évalué précédemment les effectifs des élevages présents sur le bassin à hauteur de 53 000 UGB6. Or, en moyenne, un UGB consomme 70 litres d’eau par jour. Nous pouvons donc estimer que les besoins globaux en eau des élevages du bassin s’élèvent à 3 710 m3/j, ce qui représente 3,61 % du débit global, en période d’étiage7 : Consommation moyenne du bétail : 3 710 m3/j Ressource disponible 102 816 m3/j Rapport consommation/ressource 3,61 % 6 7 Données sur l’ensemble des communes du bassin ce qui implique une légère surestimation Calcul basé sur le QMNA5 à Condat-sur-Vienne 41 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Notons cependant que cette estimation est certainement surévaluée car une partie non négligeable du cheptel de la zone d’action est alimentée en eau par le réseau d’adduction public. Nous avons en effet considéré, dans ce calcul, que l’eau prélevée par l’agriculture provenait uniquement des sources privées. Les prélèvements en eau de l’agriculture sur la zone concernée ont donc un impact faible sur la ressource en eau. Données du CASDAR MHA Les types d’abreuvement ont été recensés sur les parcelles enquêtées (Cf. Figure 32). Sur près de la moitié de la surface, les troupeaux s’abreuvent directement dans le cours d’eau contre 35 % en moyenne sur l’ensemble des bassins enquêtés. Cette pratique est en effet très répandue en Limousin, région riche en ressources en eau superficielle. Cependant, des aménagements hydrauliques ont été réalisés avec notamment le captage de source, qui contribue sur ce secteur à l’approvisionnement du tiers de la surface. Toutefois, la surface restante, soit 21 % (contre 30 % en moyenne sur l’ensemble des bassins enquêtés), est alimentée à la tonne à eau ou à l’eau potable, ce qui représente des contraintes économiques et de temps de travail pour les exploitants. Figure 32. Types d’abreuvement sur la Roselle amont Figure 33. Types d’abreuvement sur l’ensemble des bassins enquêtés du Limousin CASDAR MHA, 2009 3.4.2. CASDAR MHA, 2009 Irrigation Nature des prélèvements La Chambre d'Agriculture de la Haute-Vienne est mandatée chaque année par le Préfet de la Haute-Vienne pour rédiger le dossier de demande de prélèvements pour l'irrigation pour tous les agriculteurs du département situés hors des Zones de Répartition des Eaux (ZRE). En 2013, 11 prélèvements ont été déclarés sur le bassin de la Briance par 9 exploitations qui représentent 10 % des irrigants du département (Cf. Tableau 29). La plupart des ouvrages sont des étangs alimentés par des sources plus profondes qui se situent en tête de sous-bassin. Leur remplissage s'effectue en hiver, hors période d'étiage. Tableau 29. Répartition des prélèvements en 2013 Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval TOTAL BRIANCE Cours d'eau 0 0 1 0 0 0 0 1 Nombre de prélèvements Nombre Etang alimenté par Etang alimenté par Forage d’exploitation eau de surface eau souterraine 0 1 0 1 0 1 1 1 0 2 0 2 1 1 0 2 1 1 0 1 0 1 0 2 0 0 0 0 2 7 1 9 42 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance La répartition des points de prélèvements n’est pas homogène sur le territoire (Cf. Figure 34). Nous pouvons notamment distinguer une zone à cheval entre la Breuilh et la petite Briance où se concentre l’essentiel de la production arboricole du bassin. Le secteur de la Briance aval est orienté vers le maraîchage. Figure 34. Points de prélèvement sur le bassin de la Briance Volumes prélevés Le tableau suivant résume les cultures irriguées pour chaque bassin et les volumes d'eau correspondants. Les bassins qui présentent la plus forte consommation d’eau sont principalement la Breuilh avec près de 100 milliers de m3 puis la petite et grande Briance avec des volumes dix fois inférieurs. Cependant, ceci est à nuancer en raison de la présence d’un grand domaine agricole. Les plus grands volumes prélevés sont à destination de l’arboriculture et du maïs. Tableau 30. Répartition des volumes demandés pour l’année 2014 Sous-bassins versants 5% 0% 7% 10% Grande Briance (FRGR0375) Petite Briance (FRGR0375) 6% Briance aval (FRGR0376) 8% Ligoure (FRGR0379) Breuilh (FRGR0378) Roselle amont (FRGR0377) 64% Roselle aval (FRGR0377) Figure 35. Répartition des volumes demandés par bassin Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval TOTAL BRIANCE Volumes prévus 2014 (en milliers de m3) Arboriculture Maraichage Maïs Total 6 0 0 0 10 2 0 1,6 0 0 0 0 5 0 0 0 10 15 9,5 12 99 7,6 0 135 13,1 5 153,1 10 15 0 5 99 43 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Cultures irriguées Le tableau suivant indique les cultures irriguées par bassin versant et les surfaces de ces cultures. Les bassins qui présentent la plus grande surface irriguée, toutes cultures confondues, sont le bassin de la Breuilh (46 % de la surface irriguée de la Briance) et le bassin de la Ligoure (27 % de la surface irriguée). C’est l’arboriculture qui représente la principale culture irriguée (71 % de la surface irriguée), devant le maïs (23 % de la surface irriguée et loin devant le maraichage (6 % de la surface irriguée). La Briance se distingue du reste du département par la forte surface irriguée en arboriculture et peu vers le maïs. La surface bénéficiant d'une irrigation sur la Briance représente pas plus de 0,29 % de la SAU ce qui est représentatif du taux d'irrigation du département (0,31 %). A titre de comparaison, le taux d'irrigation en France est de 10,2 %. Tableau 31. Répartition des surfaces irriguées pour l’année 2014 Surfaces irriguées (ha) Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval TOTAL BRIANCE Arboriculture Maraichage Maïs Total 10 7 0 3 0 0 4 1,7 0 1 0 6,7 0 0 0 10 7 4 29,2 50,3 9 0 50,3 8 0 77,8 25 0 0 0 25 60 109,5 Part de la SAU du bassin 0,13 % 0,10 % 0,16 % 0,36 % 1,15 % 0,17 % 0,00% 0,29 % Répartition des surfaces irriguées 50 0% 9% 6% Grande Briance (FRGR0375) 4% Petite Briance (FRGR0375) Briance aval (FRGR0376) 27% 46% Ligoure (FRGR0379) Breuilh (FRGR0378) Roselle amont (FRGR0377) Roselle aval (FRGR0377) Surface irriguée (ha) 8% 40 30 50 20 10 1 10 0 Maïs Maraichage Arboriculture 25,0 7 4 2 3 8 0 Grande Petite Briance aval Ligoure Breuilh Roselle Roselle aval Briance Briance (FRGR0376)(FRGR0379) (FRGR0378) amont (FRGR0377) (FRGR0375)(FRGR0375) (FRGR0377) Sous-bassins versants de la Briance Figure 36. Répartition de la surface irriguée par sous-bassin Figure 37. Surface irriguée par sous-bassin et par culture Evolution des prélèvements Le nombre de prélèvements et les volumes prélevés n’ont pas varié ces dernières années. En 2014, les exploitations ont pu estimer plus précisément leurs besoins en eau. Certains ont vu leur activité se développer avec notamment une hausse de 3 000 m3 pour une exploitation et une baisse totale de 3 000 m3 pour deux exploitations. Les volumes prélevés restent donc globalement à l’équilibre. Cependant, nous pouvons nous attendre à une hausse potentielle durant les prochaines années si la zone d’arboriculture, aujourd’hui située principalement sur le bassin Isle Dronne, s’étend sur le bassin de la Briance. 44 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 4. ZONES HUMIDES AGRICOLES 4.1. ZONES HUMIDES Plusieurs travaux ont été menés sur les zones humides et nous permettent de disposer d’ores et déjà d’informations pour orienter les futures actions nécessaires : - cartographie des zones à dominante humide (ZDH), des ZHIEP et des ZSGE sur le territoire de l'EPTB Vienne (au 1/25 000ème) ; - typologie des zones humides établie sur le périmètre du PNR Millevaches ; - cartographie des zones humides du territoire de Limoges Métropole ; - données relatives aux zones humides issues du CEN ; - programme CASDAR MHA et cartographie des végétations humides du bassin de référence sur la Roselle amont ; - cartographie Natura 2000 ; - inventaire et cartographie des ZNIEFF. L’analyse de ces données fera l’objet du diagnostic zones humides portés par le CEN Limousin. Nous nous attacherons plus particulièrement aux zones à dominante humide agricoles et aux milieux humides agricoles du petit bassin de la Roselle amont. 67 88 89 90 Intitulé des ZNIEFF 67 Vallée de la Vienne à la confluence de la Briance 88 Vallée de la Ligoure et de la Briance au Chateau de Châlusset 89 Etangs d'Aigueperse et de Sivergnat 90 Etang de Crorieux 92 Vallée de la Briance au pont de Neuvillard 97 Serpentine de la Ribière 98 Serpentine de la Flotte et du Cluzeau 99 Serpentine de la Villedieu 100 Site à Chauves-souris : Forêt et ancienne mine de Champvert 101 Serpentine des Pierres du Mas (= de la Porcherie) 102 Landes du Mont Gargan 92 102 97 99 100 98 101 Figure 38. Zones à dominante humide et à enjeu biodiversité sur la Briance 4.1.1. Zones à dominante humide (ZDH) Surface et densité des ZDH Les milieux humides sont souvent des zones difficiles à gérer par les exploitants agricoles et dont l’intérêt de leur préservation repose sur leurs multiples fonctionnalités encore peu connues dont les 3 principales sont : - épuration des eaux, - régulation du régime hydrique, - habitats de nombreuses espèces végétales et animales. 45 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance L’inventaire des ZDH réalisé pour le compte de la Région Limousin et supervisé par l’Établissement Public du Bassin de la Vienne en 2009, a permis de mettre en évidence la part conséquente de zones humides présentes sur le territoire. En effet, en occupant 5 976 ha, les zones humides représentent près de 10 % du territoire (Cf. Tableau 32). Les sous-bassins versants de la Roselle aval, de la Ligoure et enfin de la Breuilh ont les densités de zones humides les plus élevées tandis que le sous-bassin de la Briance aval, marqué par une vallée particulièrement encaissée et boisée, présente la plus faible densité. Tableau 32. Zones à dominante humide sur les sous bassins versants Sous-bassins versants Grande Briance Superficie (ha) Petite Briance Briance aval Ligoure 12 608 ZDH (ha) 1 092 ZDH / BV (%) 8,7 11 269 996 8,8 5 197 347 6,7 11 490 1 264 11,0 Breuilh 8 055 862 10,7 Roselle amont 8 221 757 9,2 4 920 61 760 658 13,4 5 976 9,7 8 823 854 9,8 Roselle aval TOTAL BRIANCE Moyenne Typologie des ZDH La typologie des zones à dominante humide (Cf. Tableau 33) met en avant deux types de milieux : les prairies humides : forte dominance (~3/4 des ZDH) sur l’ensemble des sousbassins les ZDH boisées : ~1/4 des ZDH Les autres milieux humides sont présents de manière marginale Tableau 33. Typologie des zones à dominante humide sur les sous bassins versants ZDH par sous-BV Superficie (ha) Proportion (%) Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval TOTAL BRIANCE Formation Tourbières, Zones Roselières, forestières Prairies landes Terres urbaines magnocaricaies, Autre TOTAL humides et/ou humides humides, basarables et/ou mégaphorbiaies marécageuses marais acides artificialisées 250 821,5 3,0 11,2 3,6 2,9 22,9 % 75,2 % 0,3 % 1% 0,3 % 0,3 % 273 704,5 11,4 3 3,7 27,4 % 70,8 % 1,1 % 0,3 % 0,4 % 119,6 215,7 3,6 5,9 2,2 34,5 % 62,2 % 0% 1% 1,7 % 0,6 % 316,1 922,9 2,5 12,7 8,5 1,4 0,1 % 0% 1 092,1 995,6 347 1 264,1 25 % 73 % 0,2 % 1% 0,7 % 258,3 591,4 0,2 7,1 2,8 1,0 1,2 30 % 68,6 % 0% 0,8 % 0,3 % 0,1 % 0,1 % 7,5 1,6 3,0 0% 1% 0,2 % 0,4 % 9,5 4,7 1,2 0,2 % 161,1 584,1 21,3 % 77,1 % 178,2 464,1 862,2 757,3 657,7 27,1 % 70,6 % 0% 1,4 % 0,7 % 1 556,2 4 304,3 5,8 62,9 30,1 15,4 1,2 26 % 72 % 0,1 % 1,1 % 0,5 % 0,3 % 0,0 % 5 976 46 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 4.1.2. ZHIEP et ZSGE Rappels réglementaires Les Zones Humides d'Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP), sont définies comme celles dont le maintien ou la restauration présente un intérêt pour la gestion intégrée du bassin-versant, ou une valeur touristique, écologique, paysagère ou cynégétique particulière (art. L. 211-3 du Code de l’Environnement). Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) peuvent les identifier à partir d’une réflexion sur la cartographie des zones humides en s’appuyant sur les fonctions et les services rendus ou pouvant être rendus et de leur importance, compte tenu des enjeux territoriaux. En revanche, la délimitation des ZHIEP relève du préfet qui peut adopter des programmes d’actions spécifiques. Dans ces périmètres, des Zones Stratégiques pour la Gestion de l’Eau (ZSGE) peuvent être délimités par le PAGD des SAGE. Elles doivent contribuer de manière significative à la protection de la ressource en eau potable ou à la réalisation des objectifs du SAGE. Le préfet sera amené à préciser les parcelles concernées au travers de l’arrêté qui instaurera les servitudes. ZHIEP et ZSGE sur le bassin de la Briance En 2009, l’EPTB Vienne a identifié des ZHIEP et ZSGE dans le cadre du SAGE Vienne sur la base de l'inventaire des zones à dominante humide (ZDH) réalisé en 2008. Ainsi, sur les 30 ZHIEP définies, une seule se situe sur le bassin de la Briance (Cf. Figure 38). Cependant, sa surface n’est pas négligeable puisqu’elle représente 69 % (7 960 ha) de la surface du bassin de la Ligoure. Aujourd’hui, cette ZHIEP n’a pas été délimitée par le préfet et aucune ZSGE n’est incluse dans celle-ci. 4.1.3. ZNIEFF Initié en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique ou Floristique (ZNIEFF) est un outil de connaissance scientifique de la biodiversité reposant sur la richesse des milieux naturels ou la présence d’espèces floristiques ou faunistiques rares ou menacées. Les ZNIEFF contribuent à la localisation et à la description de secteurs à fort enjeu biodiversité. Les ZNIEFF de type I, qui correspondent à des zones d'intérêt biologique remarquable (espèces ou habitats de grande valeur écologique) sont distinguées des ZNIEFF de type II, constituées de grands ensembles naturels, riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. Dans le bassin de la Briance, dix ZNIEFF de type I représentent une surface de 672 ha. Les sites concernant les étangs et fonds de vallée, comme la vallée de la Vienne à la confluence de la Briance, sont susceptibles d’abriter des zones humides. 47 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 4.2. ZONES HUMIDES AGRICOLES 4.2.1. ZDH agricoles Une analyse des zones humides par sous-bassin versant a été réalisée. Le premier constat qui en ressort est la nécessité d’agir en milieu agricole pour préserver les zones humides puisque 71 % d’entre elles (4 267 ha) se situent en SAU°. En effet, les zones humides du bassin sont avant tout agricoles pour 71 % d’entre elles (4 267 ha) (voir tableau 35), ce qui se traduit par une dominance forte des prairies humides. À titre d’exemple en 2011, 77 % des exploitations du bassin sont concernées par la problématique des zones humides et ont en moyenne 11 % de leur surface agricole utile (SAU) totale en zones humides. Tableau 34. Exploitations concernées par les Zones à Dominantes Humides par sous bassin versant (Source : RPG 2011) Sous-bassins versants Grande Briance (FRGR0375) Petite Briance (FRGR0375) Briance aval (FRGR0376) Ligoure (FRGR0379) Breuilh (FRGR0378) Roselle amont (FRGR0377) Roselle aval (FRGR0377) BRIANCE Nombre d’exploitations Surface moyenne ZDH agri./exploitation Surface moyenne des ilots avec ZDH agri. 133 126 48 119 86 89 58 524 6.0 5.2 4.0 8.3 6.3 6.6 8.2 8.1 29 29 30 49 33 41 42 45.3 Trois bassins présentent une densité relativement forte en zones humides : Roselle aval, Ligoure, Roselle amont (Cf. Tableau 35). Ce sont aussi les bassins les plus agricoles et donc sur lesquels des mesures de préservation doivent être mises en place pour éviter la dégradation des zones humides. Tableau 35. Zones à Dominante humide situées en SAU sur les sous bassins versants Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval BRIANCE Moyennes ZDH (ha) 1 092 996 347 1 264 862 757 658 5 976 854 ZDH agricoles (ha) 795 669 198 996 547 586 477 4267 610 ZDH agricoles / BV (%) 6,3 5,9 3,8 8,7 6,8 7,1 9,7 6,9 6,9 ZDH agricoles / ZDH (%) 72,8 67,2 57 78,8 63,4 77,4 72,5 71,4 70 SAU en ZDH (%) 10,7 9,6 7,7 12,3 12,5 10,8 14,7 11,2 11,2 48 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance A partir de cette analyse des zones humides agricoles, 3 bassins peuvent être identifiés comme prioritaires vis-à-vis du critère « zones humides » : Ligoure : ZDH agricoles = > ¾ des ZDH 2ème rang pour la densité 3ème rang pour la SAU en ZDH (12,3 %) Roselle amont : ZDH agricoles = > ¾ des ZDH 3ème rang pour la densité Roselle aval : ZDH agricoles : ~ ¾ des ZDH 1er rang pour la densité 1er rang pour la SAU en ZDH (14,7 %) La typologie détaillée des zones humides agricoles (Cf. Tableau 36) du bassin met en évidence deux milieux dominants : les prairies humides qui sont majoritaires (surtout sur la Grande Briance, la Breuilh et la Roselle amont) les ZDH boisées dans les zones en déprise (Briance aval, Roselle aval et Ligoure) Tableau 36. Typologie des zones à dominante humide agricoles par bassin versant ZDH par sous-BV Superficie (ha) Proportion (%) Formation Tourbières, Zones Roselières, forestières Prairies landes Terres urbaines magnocaricaies, Autre TOTAL humides et/ou humides humides, basarables et/ou mégaphorbiaies marécageuses marais acides artificialisées 794,6 74,9 711,7 0,6 3,8 3,5 0 9,4 % 89,6 % 0,1 % 0,5 % 0,4 % 0% 100 % Petite Briance 74,3 586,6 5 2,9 0,1 668,9 11,1 % 87,7 % 0% 0,7 % 0,4 % 0% 100 % Briance aval 28,5 165,6 0,4 3,2 0,0 197,7 14,4 % 83,8 % 0% 0,2 % 1,6 % 0% 100 % 130,4 844,8 2,4 10,7 8,2 0,0 996,5 13,1 % 84,8 % 0,2 % 1,1 % 0,8 % 0% 54 488,7 0,7 2,0 0,1 1,2 546,8 9,9 % 89,4 % 0% 0,1 % 0,4 % 0% 0,2 % 100 % 4,5 1,6 0 0% 0,8 % 0,3 % 0% 100 % 1,4 4,5 0 476,8 Grande Briance Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval TOTAL BRIANCE 60 519,7 10,2 % 88,7 % 667 404,1 100 % 585,9 14 % 84,8 % 0% 0,3 % 0,9 % 0% 488,8 3 721,2 3,1 26,5 25,9 0,3 1,2 4 267,0 100% 11,5 % 87,2 % 0,1 % 0.6 % 0,6 % 0% 0% 100 % D’après la répartition des types de ZDH agricoles par sous-bassin (Cf. Figure 39), la Briance semble être un territoire relativement homogène contrairement à d’autres bassins du département. Nous trouvons toutefois une part plus importante de ZDH agricoles en terres arables sur la Ligoure mais cela reste très faible. Par ailleurs, la carte met en évidence une zone d’absence de ZDH agricoles correspondant à l’encaissement de la Briance à l’aval. La Ligoure aval ainsi que le ruisseau Le Bouloux (et le Langeois), affluent de la Roselle, se distinguent par leurs vastes ZDH agricoles à forte interconnexion. Ces zones méritent d’être prospectées. 49 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 1000 ha 500 ha 200 ha Figure 39. Typologie des zones humides agricoles par masses d’eau 4.2.2. Gestion agricole des zones humides Programme MHA de la CDA87 L’analyse des données recueillie dans le cadre du programme MHA avait pour objectif de mettre en avant les différentes pratiques agricoles qui ont un impact sur l’état de conservation des végétations humides. Seuls les MHA occupant plus de 25 % de la parcelle ont été conservés pour l’analyse. Typologie des végétations humides Le programme CASDAR « Milieux humides agricoles » a recensé les zones humides agricoles de 12 bassins versants dans le Grand Limousin dont celui situé sur la Roselle amont. Chaque végétation humide des parcelles agricoles présente sur le bassin a été caractérisée (68 relevés phytosociologiques), délimitée et cartographiée par le Conservatoire botanique national du Massif central (CBN Massif central). 125 ha de végétations humides ont été recensées ce qui représente 4,8 % du territoire. En amont de ce bassin, les zones humides sont plus vastes et mieux connectées au réseau hydrographique (cf. Figure 40). Parmi les onze groupements de végétation identifiés, deux sont dominants sur la Roselle amont : les prairies inondables (40 %) et les prairies mésohygrophiles (38 %). 50 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Figure 40. Végétations humides du bassin de référence n°35 du programme MHA situé sur la Roselle amont Les formations végétales dominantes ont été décrites, tels les exemples ci-dessous, grâce à l’analyse de plusieurs paramètres : humidité édaphique, acidité édaphique, trophie et diversité spécifique. Les formations végétales remarquables (rares ou originales) et les espèces végétales rares et protégées ont été relevées. Les prairies inondables (Agrostietea stoloniferae Th. Müll. & Görs 1969) sont principalement représentées ici par un groupement hygrophile acidiclinophile pâturé mésoeutrophe à Juncus effusus et Ranunculus repens (Potentillo anserinae-Polygonetalia avicularis Tüxen 1947). Humidité édaphique (F): hygrophile 7 4 5 6 8 9 Acidité édaphique (R): acido-neutroclinophile 5 2 3 4 6 7 Trophie (N) : mésotrophiles 1 2 3 4 5 6 Diversité spécifique (D): 15,0 à 19,9 espèces en moyenne par relevé 3 1 2 4 5 6 51 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Cortège floristique : espèces prairiales hygrophiles eutrophiles dominantes (Juncus effusus, Ranunculus repens, Polygonum hydropiper, Agrostis stolonifera, Lotus pedunculatus, Cirsium palustre…). Les Poacées bonnes et moyennes fourragères occupent prés de 40% de la flore. Physionomie : terne, marquée par les touffes de Juncus effusus en strate herbacée haute et par quelques espèces à port rampant en strate herbacée basse (Ranunculus repens, Agrostis stolonifera). Dynamique théorique : stable ; évolution vers des mégaphorbiaies acidiclinophiles en cas d’abandon des pratiques de gestion ; certaines interventions comme le drainage peuvent les faire évoluer vers des prairies mésohygrophiles. Les prairies pâturées mésohygrophiles (Cardamino pratensis-Cynosurenion cristati H.Passarge 1969). Humidité édaphique (F): mésohygrophile 6 4 5 7 8 9 Acidité édaphique (R): acidophile/acidoclinophile 4 2 3 5 6 7 Trophie (N) : mésotrophile 1 2 3 4 5 6 Diversité spécifique (D): 15,0 à 19,9 espèces en moyenne par relevé 3 1 2 4 5 6 Cortège floristique : groupe d’espèces hygrophiles à mésohygrophiles (Juncus acutiflorus, Ranunculus flammula, Agrostis canina, Carex ovalis, Cardamine pratensis…) et groupe d’espèces plus mésophiles (Cynosurus cristatus, Agrostis capillaris, Anthoxanthum odoratum…). Les Poacées bonnes et moyennes fourragères occupent plus de 40% de la flore. Physionomie : terne, nappes de Juncus acutiflorus et nombreuses Poacées prairiales. Des touffes plus ou moins denses de Juncus effusus marquent la physionomie des prairies les plus dégradées. Dynamique théorique : stable, certaines interventions comme le drainage peuvent les faire évoluer rapidement vers des prairies mésophiles. Etat de conservation L’état de conservation (appelé aussi typicité) de chaque groupement de végétation a été évalué à partir d’un état optimal décrit dans les publications phytosociologiques caractérisant l’habitat (présence d’espèces caractéristiques, absence d’espèces appartenant à d’autres cortèges exotiques ou indigènes…). La grande majorité (70 %) des habitats humides a été qualifiée en état moyen c’est-à-dire qu’ils ne sont pas totalement conformes aux descriptions de la bibliographie (quelques espèces caractéristiques peuvent manquer ou des espèces appartenant à d’autres cortèges peuvent être présentes mais jamais dominantes). 13 % des végétations sont en très mauvais état ce qui se traduit par des atteintes physiques (surpâturage, drainage…) et des cortèges floristiques perturbés par rapport aux descriptions de la bibliographie. 52 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 9 % des habitats sont non conformes aux descriptions de la bibliographie avec des espèces caractéristiques manquantes et une part non négligeable d’espèces étrangères au cortège typique. Quant au bon état, il a été peu observé (7 %) car il a été strictement réservé aux milieux présentant un excellent état de conservation. 15,97 (13%) 1,25 (1%) 8,22 (7%) 10,93 (9%) 88,37 (70%) Figure 41. Etat de conservation des végétations humides du bassin de référence n°35 du programme MHA situé sur la Roselle amont Préconisations de gestion durable Le programme MHA a abouti à la création d’un guide gestion durable des milieux humides avec pour clé d’entrée principale les types de végétations. Les pratiques agricoles adaptées à chaque milieu sont décrites. Les résultats les plus fiables ont été obtenus pour les végétations les plus courantes en milieu agricole. Les recommandations et les données présentées ci-après sont des extraits du guide pour les végétations les mieux représentées (pour des compléments, se référer au guide). Légende du tableau de pâturage : Classe 0 : parcelle non pâturée (fauchées, cultivées ou non renseignées) Classe 9 : pâturage mixte : deux lots d’animaux par parcelle (de même espèce ou de eux espèces différentes). Classes 1 à 8 : 53 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Prairies mésohygrophiles Les typologies de pâturage 6 et 8 donnent de 30 à 40 % des parcelles en mauvais état de conservation contre moins de 5 % en bon état. La typologie 3 donne le plus de parcelles en bon état (10 %). NOTRE CONSEIL : L'association d'un chargement instantané faible, avec un temps de séjour long et peu de passages ("pacage", classe 6 sur le graphique) n'est pas recommandée. On constate aussi que ces milieux supportent mieux une certaine pression de pâturage, notamment un chargement instantané soutenu (>8 UGB/ha), à l'inverse de certains milieux plus mouillés. On peut tester des lots différents sur une même parcelle (classe 9), à des périodes différentes, afin d'éviter l'effet de "tri sélectif" des espèces végétales. La fauche de ces milieux, associée ou non au pâturage, ne semble pas non plus défavorable et peut permettre de favoriser certaines graminées appétentes pour le bétail. Tableau 37. Typologie de pâturage favorable ou non aux prairies méso-hygrophiles L'abreuvement direct aux berges (cours d'eau, rigoles, ...) semble dégradant pour la végétation. A l'inverse, un meilleur état de ces prairies est constaté avec un point d'abreuvement aménagé. Un positionnement de l'abreuvoir hors de la zone humide permettra d'éviter le piétinement de milieux fragiles. Prairies inondables L'association d'un chargement instantané faible avec un temps de séjour faible et plus de 3 passages, n'est pas recommandée. Un nombre de passages important (> à 3) au cours de l'année semble néfaste pour ces milieux, d'autant plus si les bêtes pâturent pendant une longue période pluvieuse (printemps ou long épisode pluvieux estival). Prés paratourbeux Les niveaux de pâturage fort donnent majoritairement des états de conservation mauvais, de même que les intensités de pâturage trop faibles donnent une minorité de parcelles en bon état de conservation. NOTRE CONSEIL : L'association chargement instantané faible, avec un temps de séjour court et peu de passages (classe 8) n'est pas recommandée, au même titre qu'un chargement instantané trop fort (<8 UGB/ha). Sur ces milieux fragiles, on veillera à maintenir un pâturage avec un chargement instantané faible, qui pourra donc nécessiter un temps de séjour plus long pour entretenir l'ensemble de la parcelle et éviter la colonisation par les ligneux. Tableau 38. Typologie de pâturage favorable ou non aux prés paratourbeux 54 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance L'abreuvement direct aux berges (cours d'eau, rigoles et retenues d'eau...) semble dégradant pour la végétation. A l'inverse, un meilleur état des prés paratourbeux est constaté avec un point d'abreuvement aménagé. Un positionnement de l'abreuvoir hors de la zone humide permettra d'éviter le piétinement de ces milieux fragiles. Mégaphorbiaies L'analyse des résultats porte sur plus de 240 parcelles abritant ce milieu, il convient de rester prudent sur les interprétations, d'autant que de manière générale, le pâturage des mégaphorbiaies n'est pas recommandé par les cahiers d'habitats, de la Directive "Habitats". Aucune parcelle pâturée abritant cet habitat n'a été observé majoritairement en bon état. NOTRE CONSEIL : L'association d'un chargement instantané important (> 8 UGB/ha) et plus de 3 passages (classe 1), n'est pas recommandée. Les mégaphorbiaies sont souvent en lisière de parcelle : dans ce cas, on veillera à maintenir un pâturage avec un chargement instantané faible, qui pourra donc nécessiter un temps de séjour plus long pour entretenir l'ensemble de la parcelle et éviter la colonisation par les ligneux. Tableau 39. Typologie de pâturage favorables ou non aux mégaphorbiaies Perception des ZH par les agriculteurs Lors des enquêtes du programme MHA, les agriculteurs ont pu exprimer leur ressenti sur le rôle et l’intérêt des zones humides. A partir des réponses, trois groupes ont été constitués qui perçoivent les zones humides comme : - Groupe 1 : une contrainte technique forte, plus de travail disponible par ha et UGB et plus intensif en terme d’intrants par ha et par UGB ; - Groupe 2 : une contrainte technico-économique forte, essaie de les entretenir, dimension sociale et environnementale, les moins intensives en travail et en intrants ; - Groupe 3 : une faible contrainte, essaie de les entretenir, dimension sociale et environnementale, presque aussi intensives en travail mais plus extensives en intrants que le groupe 1. Sur la Roselle, près des trois quarts des exploitants appartiennent au groupe 1. Globalement les zones humides sont perçues comme une contrainte technique et économique. 19 exploitants sur 34 ont notamment exprimé leurs difficultés à travailler le sol, les impossibilités de labour, l’accessibilité avec le tracteur etc. À cela vient s’ajouter, pour certains, les faibles potentialités agronomiques. La nécessité de capter les circulations de surface a été mentionnée par 11 agriculteurs. Concernant les problèmes sanitaires des troupeaux, les zones humides ne sont pas perçues comme ayant un impact positif. Elles ont même été associées à quelques reprises à une source de parasitisme. Si le broyage peut être perçu comme une contrainte, 6 agriculteurs reconnaissent, qu’avec de l’entretien, les zones humides peuvent devenir un atout pour l’exploitation, notamment lors des périodes de sécheresse. Enfin, le jonc est perçu comme l’espèce emblématique des zones humides, il est souvent mentionné comme élément caractéristique. 55 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 5. SYNTHESE ET IDENTIFICATION DES PROBLEMATIQUES 5.1. UNE ACTIVITE AGRICOLE EN MUTATION L’activité agricole est prépondérante sur le territoire du CTMA avec : une SAU (38 058 ha) de 62 % et 702 exploitations (tendance à la diminution) ; un chargement animal moyen de 1,1 UGB / ha SAU ; un ratio STH / SAU = 49 % et un ratio cultures annuelles / SAU = 14 % dans les moyennes départementales (Ligoure) ; une grande homogénéité entre les sous-bassins versants avec toutefois des spécificités : o les productions des exploitations professionnelles : 59 % en bovin viande (majoritaires sur la petite et grande Briance, la Ligoure et la Breuilh), 22 % en mixte (majoritaires sur la Roselle) et 15 % en ovin (principalement sur la Roselle) ; o les systèmes d’exploitation en bovin viande : système naisseur dominant avec 58 % des exploitations (naisseur-engraisseur sur la Ligoure et ponctuellement sur certaines communes : 27 %). La Briance connait plusieurs évolutions : une tendance à la céréalisation : la part des cultures dans la SAU connait une hausse sur la petite Briance et la Ligoure ; une diminution de l’activité agricole (notamment baisse des UGB) à proximité des zones urbaines (Briance aval) ; une régression des UGB bovins sur la Grande Briance, l’aval de la petite Briance et la Breuilh ; une augmentation des UGB bovins et ovins sur la Ligoure principalement qui peut être corrélée avec la hausse des cultures supposant un développement de l’engraissement. La production ovine reste dynamique notamment avec la présence du CIIRPO (Centre Interrégional d’Information et de Recherche en Production Ovine). Ces phénomènes peuvent induire indirectement et localement des impacts sur l’environnement et notamment la qualité de l’eau au travers de l’augmentation des intrants, la suppression des éléments topographiques et une homogénéisation du paysage sur certaines zones etc. 5.2. UNE MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU DEGRADEE Le diagnostic du SABV a mis en évidence des enjeux morphologiques sur les cours d’eau avec : 1/3 du linéaire où la ripisylve est vieillissante : > 80 % sur la petite Briance ; 4 % du linéaire piétiné en raison des multiples points d’accès pour l’abreuvement du bétail au cours d’eau. Par ailleurs, les données Chambre d’Agriculture révèlent que certaines terres sont susceptibles d’être labourées en bord de cours d’eau : 29 %. Le piétinement des animaux est couramment généralisé en raison d’une pratique courante dans notre région : l’abreuvement directement des animaux dans le lit des cours d’eau. Cette pratique entraine plusieurs effets néfastes à la fois pour l’environnement et pour l’agriculture : érosion des berges des cours d’eau ; colmatage des cours d’eau ; dégradation de la ripisylve ; piétinement des zones humides ; problèmes sanitaires pour les troupeaux ; perte de rendements etc. 56 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance En plus du fait que de nombreuses parcelles ne permettent pas aux éleveurs d’abreuver leurs animaux dans de bonnes conditions, certaines ne disposent d’aucune ressource en eau obligeant les exploitants à apporter régulièrement l’eau à la parcelle au moyen d’une tonne. Cette pratique occasionne des coûts de production non négligeables, une perte de temps et rend plus difficiles leurs conditions de travail. 5.3. DES ZONES HUMIDES EXPLOITEES L’usage des zones à dominante humide du territoire est avant tout agricole : 71 % des ZDH (4 267 ha) sont agricoles ; 77 % des exploitations sont concernées et 11 % de la SAU contient une zone humide. Ces exploitations utilisent les intrants (fertilisation et produits phytosanitaires) de façon modérée. Cependant, elles peuvent présenter un chargement moyen animal relativement élevé sur certains secteurs comme sur la Roselle. Une vigilance devra être apportée pour ajuster les pratiques de pâturage en fonction des groupements de végétation si besoin. 5.4. CARTES SYNTHETIQUES Les deux cartes suivantes synthétisent bien les résultats du diagnostic agricole du territoire. Figure 42. Synthèse des types de productions animales et végétales 57 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Figure 43. Evolution des cheptels et des cultures 58 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 6. PRIORISATION DE ZONES D’ACTIONS Le diagnostic agricole fait ressortir les points présentés ci-après sur les 3 enjeux : agriculture, zones humides agricoles et morphologie des cours d’eau. Une méthodologie a été élaborée pour identifier les sous-bassins versants prioritaires pour la mise en place de MAEC (et autres actions complémentaires). 6.1. ENJEU AGRICULTURE Concernant la thématique agriculture, trois indicateurs de pression agricole ont été retenus à l’échelle des bassins versants : la part de SAU dans le bassin versant, la part de cultures dans la SAU et le chargement animal (UGB / ha SAU). Si la valeur du critère pour le bassin versant est supérieure à la valeur moyenne pour le territoire du CTMA, un point est attribué au sous-bassin versant. Tableau 40. Priorisation des sous-bassins versants pour l’enjeu Agriculture Sous-bassins versants SAU/BV (%) cultures / SAU (%) chargement animal (UGB/ha SAU) Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval CTMA 58,9 61,6 49,5 70,5 54,1 65,7 66,0 61,6 % 12,5 14,1 14 15,7 13,7 13,4 14,1 14,0 % 1,11 1,01 1,11 1,15 1,10 1,18 1,17 1,12 La Ligoure et la Roselle aval sont les seuls sous-bassins versants à ressortir pour les trois critères. Ils se caractérisent, en effet, par une forte activité agricole qui, pour la Ligoure, est orientée vers l’engraissement des bovins. La Roselle amont se distingue pour deux critères également. ENJEU AGRICULTURE Priorité 1 : Ligoure et Roselle aval Priorité 2 : Roselle amont 6.2. ENJEU ZONES HUMIDES AGRICOLES Concernant la thématique zones humides agricoles, trois indicateurs ont été retenus à l’échelle des bassins versants : la part de ZDH agricoles dans le bassin versant, la part de ZDH agricoles dans les ZDH et la SAU en ZDH. Si la valeur du critère pour le bassin versant est supérieure à la valeur moyenne pour le territoire du CTMA, un point est attribué au sous-bassin versant. 59 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 41. Priorisation des sous-bassins versants pour l’enjeu Zones humides agricoles Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval CTMA ZDH agri./BV ZDH agri./ZDH (%) SAU en ZDH (%) (%) 6,3 72,8 10,7 5,9 67,2 9,6 3,8 57 7,7 8,7 78,8 12,3 6,8 63,4 12,5 7,1 77,4 10,8 9,7 72,5 14,7 6,9 % 71,4 % 11,2 % La Ligoure ressort pour les trois critères. Elle se caractérise, en effet, par une forte part de ZDH situées en milieu agricole et ces milieux humides concernent une part non négligeable de la SAU. Les ZDH agricoles sont également bien représentées sur la Roselle. ENJEU ZONES HUMIDES AGRICOLES Priorité 1 : Ligoure Priorité 2 : Roselle aval et amont 6.3. ENJEU MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU Concernant la thématique morphologie des cours d’eau, quatre indicateurs de dégradation ou d’impacts indirects ont été retenus à l’échelle des bassins versants : le piétinement lié à l’abreuvement dans le cours d’eau, l’état de la ripisylve, l’érosion et la part de cultures dans la SAU située en bord de cours d’eau. Les trois premiers indicateurs sont issus des relevés terrain du SABV. Si la valeur du critère pour le bassin versant est supérieure à la valeur moyenne pour le territoire du CTMA, un point est attribué au sous-bassin versant. Tableau 42. Priorisation des sous-bassins versants pour l’enjeu Morphologie Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval Briance Piétinement (Nb/km) Erosion (Nb/km) Ripisylve en mauvais état (% lineaire) cultures en bord de cours d'eau (%) 5,6 4,1 18,5 7,1 8,4 13,7 10,9 6,5 11,2 6,5 6,1 52,8 1,2 0,7 27,1 10,1 10,4 4,6 67,2 48,3 3,6 2,2 6,4 4,5 4,0 5,0 4,6 10 0 39,0 8,1 9,1 Tout d’abord, ces chiffres démontrent que la dégradation de la morphologie des cours d’eau est une problématique généralisée sur le territoire même si le niveau de dégradation varie d’un bassin à l’autre. La Ligoure est particulièrement impactée avec notamment une densité élevée d’accès des animaux au cours d’eau pour s’abreuver entrainant un piétinement des berges et une ripisylve dégradée sur 2/3 du linéaire. La Petite Briance et la Breuilh sont également fortement concernées par cette thématique. ENJEU MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU Priorité 1 : Ligoure, petite Briance Priorité 2 : Breuilh 60 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 6.4. ENJEU GLOBAL A partir des dix indicateurs analysés pour les trois thématiques ciblées, une note sur dix a pu être attribuée à chaque sous-bassin versant. Tableau 43. Priorisation des sous-bassins versants pour l’enjeu global Sous-bassins versants Grande Briance Petite Briance Briance aval Ligoure Breuilh Roselle amont Roselle aval Note / 10 Niveau de l'enjeu global Rang 1 4 1 10 3 5 7 faible faible faible fort faible moyen moyen 6 4 6 1 5 3 2 La Ligoure ressort très nettement avec un niveau d’enjeu global maximal (note de 10/10). Ensuite, la Roselle amont et aval se détache avec un enjeu global moyen (note de 5 à 7/10). Figure 44. Carte des sous-bassins versants prioritaires ZONES D’INTERVENTION PRIORITAIRES Priorité 1 : Ligoure Priorité 2 : Roselle aval, Roselle amont 61 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance 7. ACTIONS PROPOSEES PAR ENJEU Une des actions phare proposée afin de répondre aux trois problématiques identifiées précédemment est la mise en place de Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC). Celles-ci relèvent de la mesure 10 du programme de développement rural (PDR) dont la mobilisation passe par un appel à projets visant à sélectionner les programmes agro-environnementaux et climatiques (PAEC) répondant à la stratégie régionale agroenvironnementale et climatique. Cet appel à projets a été publié par l’autorité de gestion du FEADER, la Région Limousin, le 27 octobre 2014. Les dossiers de candidature ont été remis le 16 janvier 2015. La Chambre d’Agriculture de la Haute-Vienne, souhaitant activer la MAEC système finition en zone herbagère sur tout le département, a élaboré un PAEC à l’échelle de la Haute-Vienne hors Parcs Naturels Régionaux, candidats également pour être opérateurs sur leur territoire respectif. Ainsi, les actions présentées ci-après sont issues du PAEC de la CDA87 qui a été retenu par la Commission Régionale Agro-Environnementale et Climatique (CRAEC) du 13 février 2015. Les MAEC et le dimensionnement des actions sont susceptibles d’évoluer dans la mesure où le PDR n’est pas validé par la Commission Européenne. La durée du PAEC est de 3 ans (2015-2017). Les actions et notamment les engagements unitaires des MAEC présentées ci-après sont en projet (les modalités de financements sont à discuter avec les partenaires financiers). 7.1. PRESERVATION DES ZONES HUMIDES AGRICOLES La préservation des zones humides en milieu agricole passe avant tout par une gestion adaptée aux types de végétations rencontrées sur l’exploitation plus ou moins sensibles. Les contraintes et les bénéfices soutirés par cette gestion doivent être équilibrés afin de garantir une pérennité des pratiques évitant la déprise agricole sur ces terres à faible potentiel agronomique. Cet enjeu a été décliné en plusieurs objectifs dont découlent des actions : - Objectif 1 : restaurer, maintenir et gérer de manière adaptée les milieux humides remarquables : o diagnostic d’exploitation ; o plan de gestion ; o MAEC : LI_ BVBR_ZH19 et LI_ BVBR_ZH20. - Objectif 2 : préserver les prairies humides en préconisant une gestion adaptée nécessitant plusieurs leviers d’action (gestion du pâturage, limitation de la fertilisation…) : o diagnostic d’exploitation ; o plan de gestion ; o MAEC : LI_ BVBR_ZH21, LI_ BVBR_ZH22, LI_ BVBR_ZH23 et LI_ BVBR_ZH24. - Objectif 3 : entretenir les milieux humides en agissant sur la gestion du pâturage : o diagnostic d’exploitation ; o MAEC : LI_ BVGA_ZH25 et LI_ BVGA_ZH26. - Objectif 4 : sensibiliser les acteurs à la préservation des zones humides : o diagnostic d’exploitation ; o plan de gestion. 62 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 44. MAEC proposées répondant à l’enjeu zones humides Type de couvert ou habitat Enjeu Prairies ayant des zones humides en cours de fermeture Zones humides Codes temporaires Libellé de la mesure EU1 Restauration et gestion OUVERT_01 LI_BVBR_ZH19 des milieux humides sans pâturage hivernal HERBE_13 LI_BVBR_ZH21 Gestion des prairies humides HERBE_13 Gestion des prairies HERBE_13 HERBE_11 120 54.86 HERBE_13 HERBE_04 120 56.58 Gestion expérimentale des prairies humides HERBE_13 HERBE_04 120 75.44 Entretien des prairies HERBE_11 LI_BVBR_ZH23 LI_BVBR_ZH24 pâturage hivernal Gestion des prairies humides avec pâturage extensif non hivernal LI_BVBR_ZH25 humides avec absence de Prairies 54.86 LI_BVBR_ZH20 pâturage hivernal Entretien des prairies permanentes menacées LI_BVBR_ZH26 de fermeture en ajustant la pression de pâturage sur prairies 120 EU3 HERBE_11 HERBE_13 Maintien de l’ouverture et gestion des milieux humides sans pâturage hivernal LI_BVBR_ZH22 humides avec absence de Prairies humides 209 EU2 TOTAL 383.9 120 HERBE_11 OUVERT_02 54.86 38.168 213.0 120.0 120 54.86 174.9 176.6 195.4 54.86 HERBE_04 56.58 56.58 7.2. RESTAURATION DE LA MORPHOLOGIE DES COURS D’EAU La préservation des berges du piétinement du bétail afin de limiter le colmatage des cours d’eau, le maintien et l’entretien des ripisylves et la suppression du labour en bordure de cours d’eau sont autant d’actions qui contribuent directement à une amélioration de la morphologie des cours d’eau. Cet enjeu a été décliné en plusieurs objectifs dont découlent des actions : - Objectif 1 : maintenir et entretenir les ripisylves : o plan de gestion ; o MAEC : LI_BVBR_RI1 et LI_BVBR_RI2. - Objectif 2 : préserver les berges des cours d’eau en limitant l'accès du bétail aux cours d'eau (clôtures, ponts, abreuvoirs etc.) : o plan de gestion ; o mesure 441 du PDR Limousin. - Objectif 3 : maintenir et restaurer un couvert herbacé permanent en bordure de cours d’eau : o MAEC : LI_BVBR_HE5. - Objectif 4 : maintenir et restaurer les structures arborées : o BCAE 7 : maintien des particularités topographiques. 63 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance - Objectif 5 : informer les agriculteurs sur les techniques d’abreuvement et les impacts de l’abreuvement direct dans le cours d’eau : o diagnostic d’exploitation ; o plan de gestion ; o réunions d’information ; o conseil individuel. - Objectif 6 : sensibilisation sur la réglementation sur l’eau : o diagnostic d’exploitation ; o plan de gestion ; o réunions d’information. Tableau 45. MAEC proposées répondant à l’enjeu morphologie des cours d’eau Enjeu Morphologie Type de couvert ou habitat Code Libellé de la mesure EU1 Grandes cultures LI_BVBR_HE5 Implantation d'un couvert herbacé en zones de cultures COUVER_06 Ripisylves LI_BVBR_RI1 Entretien des ripisylves Ripisylves LI_BVBR_RI2 Entretien des ripisylves 124.66 LINEA_03 0.852 LINEA_03 1.014 TOTAL 124.7 0.9 1.0 7.3. REDUCTION DE LA POLLUTION DIFFUSE La qualité de l’eau peut être améliorée en raisonnant certaines pratiques agricoles pouvant être sources ponctuellement de pollutions avec par exemple : la réduction du recours aux traitements phytosanitaires, le maintien des zones tampons telles que les prairies le long des cours d’eau et les éléments arborés, la résorption des sources de pollution ponctuelle sur les exploitations etc. Cet enjeu a été décliné en plusieurs objectifs dont découlent des actions : - Objectif 1 : réduire l'usage des produits phytosanitaires : o LI_BVBR_GC1 ; o LI_BVBR_GC2. - Objectif 2 : sensibilisation sur l'usage des produits phytosanitaires : o diagnostic d’exploitation ; o orientation des exploitants vers des journées techniques et des formations ; o utilisation de matériel spécifique si besoin (mesure 411 du PDR) ; - Objectif 3 : restaurer et maintenir un couvert herbacé permanent en bordure de cours d’eau : o LI_BVBR_HE5. - Objectif 4 : maintenir et restaurer les structures arborées : o BCAE 7 : maintien des particularités topographiques. 64 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Tableau 46. MAEC proposées répondant à l’enjeu pollution diffuse Enjeu Type de couvert ou habitat Code Libellé de la mesure EU1 EU2 Réduction progressive du nombre de doses homologuées de traitements herbicides Réduction progressive du nombre de doses homologuées de traitements hors herbicides PHYTO_01 PHYTO_04 8.5 79.24 PHYTO_01 PHYTO_06 8.5 62.68 LI_BVBR_HE5 Implantation d'un couvert herbacé en zones de cultures COUVER_06 Ripisylves LI_BVBR_RI1 Entretien des ripisylves Ripisylves LI_BVBR_RI2 Entretien des ripisylves LI_BVBR_GC1 Pollution diffuse Pollution diffuse et morphologie Grandes cultures LI_BVBR_GC2 124.66 TOTAL 87.7 71.2 124.7 LINEA_03 0.852 LINEA_03 1.014 0.9 1.0 8. MISE EN ŒUVRE OPERATIONNELLE DES ACTIONS 8.1. DIAGNOSTICS INDIVIDUELS D’EXPLOITATION Le diagnostic individuel d’exploitation est un outil d’approche globale qui dresse un projet d’exploitation orientant l’agriculteur vers un panel d’actions, dont les MAEC. En intégrant cette dimension projet, le diagnostic dressera l’état initial de l’exploitation agricole sur les plans agronomique, économique, hydrologique et environnemental. Plus particulièrement dans son volet environnemental, il permettra, entre autres, de cartographier les zones humides. En prenant en compte les points noirs et les remarques du diagnostic, des préconisations seront émises à l’agriculteur selon une approche globale pour une perspective de développement durable. A l’issue du diagnostic, l’exploitant décidera de contractualiser ou non les MAEC proposées et de s’engager dans des actions complémentaires comme les investissements non productifs (mesure 441) qui pourront être proposées notamment par rapport à l’abreuvement du bétail ou la protection des berges. 8.2. ACTIONS COMPLEMENTAIRES AUX MAEC Investissements non productifs (mesure 441 du PDR Limousin) - Abreuvement : Les MAEC n’apportent pas de solutions directes pour améliorer la morphologie des cours d’eau qui est majeure puisque la majorité des masses d’eau sont déclassées au titre de ce paramètre. Ainsi, une solution concrète est de créer des passages aménagés ou encore des points d’abreuvement pérennes afin de sortir les bêtes des cours d’eau tout en mettant en défens les berges. Ces types d’actions permettent indirectement de protéger les zones humides souvent piétinées car situées en bordure de cours d’eau. C’est pourquoi, afin de réaliser ces travaux, nous sollicitons la mesure 441 du PDR Limousin liée aux investissements non productifs. Cette mesure concernerait l’ensemble du territoire du CTMA avec la mise en place d’une animation hydraulique spécifique ciblée sur les bassins versants prioritaires (ZIP du PAEC) afin de renforcer la synergie avec les MAEC. Cependant, toute demande ponctuelle sur le territoire du CTMA sera traitée afin de répondre à toute initiative. 65 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance Cette action sera réalisée en tenant compte des programmes de travaux engagés par le SMABGA. Afin de garantir la coordination des actions et de renforcer la synergie, des échanges réguliers entre l’animateur MAEC et la structure rivière seront nécessaires. Les comités techniques du PAEC, les instances de gouvernance des CTMA et l’opérateur favoriseront ces échanges. Les instances locales permettront de renforcer la synergie des actions en coordonnant les actions, en partageant les informations, les connaissances et les contacts locaux et en organisant des réunions d’information et des journées techniques communes. - Plantations de haies et de ripisylves : Plusieurs études (étude sur le bocage de l’ONCFS…) ainsi que le SRCE démontrent un manque d’entretien et un vieillissement préoccupant du bocage. Ainsi, il est important de renouveler les infrastructures écologiques de notre territoire notamment les haies et les ripisylves. Cette réflexion sera poursuivie au sein du groupe de travail « bocage » du PAEC qui aura à charge de déterminer une méthodologie de travail, d’identifier les secteurs prioritaires, d’élaborer les actions et de dimensionner l’enveloppe financière nécessaire. Investissements de modernisation et de diversification dans les exploitations agricoles (mesure 411 du PDR Limousin) Afin de répondre aux exigences des contrats MAEC, les exploitants sont susceptibles de recourir à du matériel agricole spécifique. Ainsi, des demandes d’aides financières ponctuelles pourront être faites. Formations et journées techniques Dans le cadre du PAEC, une gamme diversifiée de formations permettra d’accompagner les agriculteurs dans ce changement de pratiques liées à la contractualisation des MAEC. Des groupes de travail permettront de gérer la mise en place de journées techniques et/ou de formations pouvant traiter des thématiques suivantes : - abreuvement - zones humides - produits phytosanitaires 8.3. ANIMATION AGRICOLE ET HYDRAULIQUE La mise en œuvre des MAEC et de la mesure 441 nécessite une animation agricole et hydraulique visant à : organiser et animer une phase collective de présentation du projet aux agriculteurs du bassin (avec la participation d’un conseiller de secteur, du conseiller environnement de la CDA et de la structure pilotant le CTMA) ; organiser et animer une phase collective de présentation des techniques d’abreuvement et de la réglementation sur l’eau ; procéder aux rencontres individuelles des agriculteurs volontaires du bassin versant pour définir les projets d’abreuvement et travaux hydrauliques annexes ; accompagner techniquement et administrativement les agriculteurs (conseils d’aménagements ou de travaux hydrauliques, recherche d’entrepreneurs TP, montage des dossiers loi sur l’eau, demandes d’aides financières dont mesure 441, suivi de la réalisation des travaux etc.) ; dispenser des conseils et accompagner vers la contractualisation ; procéder au suivi des contractualisations ; participer à des échanges et rencontres avec les partenaires du CTMA et du PAEC ; 66 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance réaliser le bilan et l’évaluation des MAEC eau (synthèse des diagnostics, bilan des contractualisations, bilan de l’animation hydraulique, évaluation de l’efficacité des MAEC dans la réponse aux enjeux, pistes d’amélioration) ; réaliser les plans de gestion des zones humides (HERBE_13) et des ripisylves (LINEA_03). 8.4. DIMENSIONNEMENT DES ACTIONS Les actions proposées ci-après relèvent du PAEC qui a démarré en 2015 et anticipent donc la signature du contrat prévue en 2016. Elles pourront être adaptées pour répondre aux attentes des partenaires locaux et respecter la cohérence avec les actions complémentaires portées par les autres partenaires techniques. Enfin, elles seront soumises pour validation au comité de pilotage chargé d’élaborer le CTMA de la Briance. 8.4.1. Diagnostics d’exploitation et animation Le planning proposé est le suivant : - 2015 : diagnostics d’exploitation et animation agricole sur la Ligoure ; - 2016 : poursuite de l’animation agricole (engagements des MAEC) sur la Ligoure et démarrage des diagnostics d’exploitation et de l’animation agricole sur la Roselle amont ; - 2017 : poursuite de l’animation agricole (engagements des MAEC) sur la Roselle amont et démarrage des diagnostics d’exploitation et de l’animation agricole sur la Roselle aval. Tableau 47. Calendrier prévisionnel des diagnostics MAEC ZIP Animateur Nb diag 2015 Ligoure Roselle amont Roselle aval CDA87 42 Nb diag 2016 CDA87 Nb diag 2017 Obj 2015 Obj 2016 NB diag 2015-2017 Objectif 20152017 42 630 510 34 510 300 20 300 Obj 2017 630 34 CDA87 20 Tableau 48. Calendrier prévisionnel de l’animation ZAP Animateur Briance CDA87 Temps passé animation eau (jours) 20152015 2016 2017 2017 124,50 102,50 64 291 ETP animation eau 2015 2016 2017 2015-2017 0,62 0,51 0,32 1,46 8.4.2. Actions complémentaires Tableau 49. Calendrier prévisionnel des points d’abreuvement PAEC ZIP Animateur Haute-Vienne Haute-Vienne Haute-Vienne Ligoure Roselle amont Roselle aval CDA87 CDA87 CDA87 2015 42 Nb points abreuvement 2016 2017 34 20 67 Diagnostic agricole pour l’élaboration du CTMA Briance