Cameroun: Samuel Eto`o et Aminatou Ahidjo divisent l

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Cameroun: Samuel Eto`o et Aminatou Ahidjo divisent l
Cameroun: Samuel Eto'o et Aminatou Ahidjo divisent l’opinion publique
Écrit par cameroon-info.net
Lundi, 16 Septembre 2013 08:16
Nous n’avons pas d’instituts de sondages, pour nous donner un instantané du ressenti des
camerounais sur les sorties médiatiques de Samuel Eto’o et Aminatou Ahidjo. Les medias
camerounais ont relayés bruitament à charge ce qui est qualifié par beaucoup de
comportements irresponsables d’enfants gâtés. La situation de l’un n’est pas du tout celle de
l’autre. Elles sont même diamétralement opposées.
D’un côté le sport de l’autre la politique. Ce bal de deux effrontés exaspère profondément la
presse d’abord. Elle est divisée entre éloges et dénigrements. Une constante de médias
camerounais, passés maîtres en hypocrisie pour relayer les actions de lynchage publique. On
refuse de prendre au mot les déclarations officielles ou non officielles de Samuel Eto’o ou
d’Aminatou Ahidjo.
Mais on va publier en bonne place toutes les informations émanant de leurs détracteurs, bien
entendu pour donner toutes les informations à l’opinion. Où est le sérieux, quand on relaie des
déclarations négatives voire vengeresses, des accusations sans début de preuve. Eto’o est un
monument national qui sur ses 32 ans rentre debout et vivant dans l’histoire.
On défend d’abord nos héros, comme on défend sa patrie. Les héros sont des hommes dans
leur force comme dans leurs faiblesses. Que peuvent être les faiblesses de Samuel Eto’o pour
provoquer tant de haine ? Qui a le droit de donner une leçon de vie à Aminatou Ahidjo,
l’insulter, la vilipender au nom de la mémoire de son père ? Depuis quand les morts valent plus
que les vivants au point qu’on sacrifie des vies complètes assujetties à défendre leur mémoire.
Aminatou dit vouloir faire autrement par la voie de la réconciliation.
Il n’appartient pas au journalisme camerounais d’accompagner la déconstruction nationale, on a
rien à y gagner. La presse devrait plutôt célébrer et susciter de nouvelles vocation sportives en
montrant l’exemple de la réussite fulgurante d’un Samuel Eto’o, devenu milliardaire grâce à son
propre talent. Son succès et sa renommée internationale sont là pour montrer à la jeunesse
camerounaise qu’on peut s’enrichir autrement. N’est-ce pas l’occasion d’effacer par l’exemple,
la piteuse image de nos prétendus milliardaires sur des deniers publics volés ?
Le vomissement qui se répand honteusement sur la voie d’Aminatou, donne plutôt raison à sa
démarche pour qui en doutait encore. Il suffit de lire ce qui est appelé « lettre ouverte à notre
cousine d’Aminatou ». Tous les registres pour faire mal sont utilisés. Un brulot chargé de haine
débordante et de passéisme. On mélange la dénonciation calomnieuse, aux attaques
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personnelles en la personne du chef de l’Etat, voir même à toute la nation avec des prétentions
à la sédition. Avoir évité à quelqu’un qui n’a pas fait mal à une mouche une lapidation tant la
colère populaire est forte à Garoua, tient de quoi ? L’imaginaire ou la réalité. On vit où, sous le
règne de la sharia ?
Qui sont ces cousines qui dressent un réquisitoire politique vantant un Cameroun d’il y a
quarante ans ? On comprend qu’Aminatou veuille en finir avec ces retardés de l’histoire
moderne du Cameroun incapables eux-mêmes en quarante ans de développer ce grand nord
qui attend son grand parti dont madame Germaine Ahidjo à 83 ans sera Président d’honneur.
On se croirait dans un mauvais film. On ne fait pas le destin du Cameroun en s’enfermant dans
sa région. On tend la main aux autres car nous avons une communauté de destin.
La célébration de nos héros moderne ceux du Cameroun d’aujourd’hui, pâtit de cette mentalité
collective, accrochée dans la passé et incapable d’investir le présent. Tiens ! Les cousines
d’Aminatou ont oublié de nous parler de Mbappe Leppé, oui c’était tellement mieux le football
du temps d’avant !
Pendant ce temps les états-majors politiques ont la tête ailleurs
Cela serait bien grave qu’il en soit autrement et on peut s’en féliciter. Car il y a pour eux dès
lundi le 15 septembre un autre challenge. Vingt-neuf partis politiques sont engagés pour les
législatives et trente-deux pour les municipales. Pas le temps de s’appesantir sur les
polémiques et les petits papiers qui manipulent l’opinion sur des sujets qui pour certains n’ont
rien à voir avec la vraie actualité du moment et la seule qui compte le double scrutin du 30
septembre.
Au lieu de nous accompagner sur le terrain pour activer un civisme électoral, vous nous parlez
des gens qui ne sont pas dans le besoin entend-on dire. 5 467 045 électeurs sont attendus aux
urnes pour une campagne très courte.
Dans les petites formations politiques en quête de visibilité médiatique la pilule passe très mal.
Certains s’offusquant et désignant la presse comme irresponsable dans son inclinaison à
encourager la diversion pour ne pas parler du débat politique de fond. Les petites formations
politiques réclament leur proximité de la réalité quotidienne des camerounais.
Ils disent avoir montré sur le terrain aux électeurs, leur capacité à expliquer les enjeux de
s’inscrire sur les listes électorales, puis de rentrer en possession de sa carte d’électeur. Ce
n’est pas grand-chose vu d’en haut mais c’est ainsi que nous construisons la démocratie sur sa
base et ce sont les autres qui en profitent. Du côté des grandes formations, un sujet semble
intarissable et ne semble pas trouver un remède. C’est le sentiment d’injustice qui continue à se
vivre et à s’exprimer concernant les investitures, et le contentieux préélectoral en général.
On en parle encore et la campagne va débuter. On prépare déjà les ripostes incendiaires qu’on
aimerait voir relayées efficacement par les médias, qui passent leur temps à traiter du
superficiel. Certains comme au Sdf dégainent déjà.
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La région Littoral étant montrée comme une terre des grands enjeux. On accuse déjà le Rdpc
d’y préparer une stratégie d’achat des consciences, et préparer une mobilisation additionnelle
par l’annonce de l’inauguration imminente du deuxième pont sur le Wouri. Les médias doivent
donc être plus vigilants sur la distribution des billets que sur l’explication des programmes des
uns et des autres.
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