Commentaire de texte 1 Le texte est un extrait de la règle II des
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Commentaire de texte 1 Le texte est un extrait de la règle II des
Commentaire de texte 1 Le texte est un extrait de la règle II des Règles pour la direction de l’esprit de Descartes. Dans son ouvrage, Descartes cherche à définir des règles pour nous apprendre à réfléchir de manière logique et cohérente et aboutir à des connaissances vraies. Il tente de définir ce qu’est une connaissance et la science. « Toute science est une connaissance certaine et évidente » pour Descartes. Ce texte nous amène à réfléchir sur ce qu’est une connaissance véritable, et comment nous pouvons l’acquérir. Si l’on admet comme connaissance ce qui est absolument certain, quelles connaissances véritables possédons nous ? Quelles sont les limites des exigences de Descartes sur les connaissances? L’homme doit-il s’intéresser seulement à ce qu’il sait comme certain ? Nous nous tenterons d’abord de définir ce qu’est une connaissance véritable et son importance, pour ensuite discuter les limites du projet de Descartes. Descartes affirme qu’il ne faut s’intéresser qu’aux objets dont nous avons une connaissance certaine. Il utilise comme exemple notamment la science, qui appartient au domaine de la rationalité et de la vérité. Les sciences, qui sont l’étude rationnelle d’un objet particulier, permettent d’acquérir des connaissances et d’accéder au vrai. Descartes cherche à qualifier comme vrai ce qui est certain, soit ce qui est connu, dont la validité et la véracité sont sures, et ne peuvent être autres que ce qu’elles sont. Il oppose à ces connaissances celles qui ne sont que probables, qui ne restent que des opinions et dans lesquelles le doute persiste. Cette distinction est clé pour Descartes, et lui permet alors de dire que celui qui doute ne sait pas plus que celui qui ne sait rien. Le savoir n’a de valeur seulement s’il est certain et vrai. Descartes cherche ainsi à valider des connaissances vraies. Il faut pouvoir distinguer les connaissances véritables de celles qui ne sont que probables. Pour cela, tout doute doit être enlevé et le vrai doit être distinguable du faux ; il faut démontrer la véracité de l’énoncé. La déduction, la cohérence et les règles de la logiques sont essentielles. En partant d’un énoncé vrai, en enchaînant un raisonnement valide, nous aboutissons à une conclusion nécessaire, dans laquelle le doute est inexistant. Cette conclusion constitue alors une connaissance véritable. Prenons comme exemple le théorème de Pythagore sur les triangles rectangles. En se basant sur les formules des aires du carré et du rectangle, qui sont vraies, en appliquant des règles d’algèbre, conformes à logique , Pythagore démontre son hypothèse, qui devient alors une connaissance certaine et évidente. Nous pouvons vérifier la validité d’une connaissance en appliquant un raisonnement rationnel et cohérent. Ainsi, la connaissance est certaine et indubitable. Descartes rejette les connaissances qui ne sont que probables. En les considérant comme véritables, nous pouvons nous forger des idées fausses, et donc à la place d’enrichir nos connaissances, nous courrons le « risque de la diminuer. » Si nous prenons une proposition fausse comme étant vraie, toute démonstration et déduction partant de celle-ci nous paraitrons vraies, bien qu’en fait elles puissent être aussi bien vraies que fausses. Si on considère l’énoncé « les plantes ne pratiquent aucune forme de respiration » comme étant vrai, la déduction « les plantes ne sont pas des être vivants » est valide si on suit le raisonnement « tout objet ne respirant pas n’est pas un être vivant. » Par contre, bien que le raisonnement soit valide, la conclusion reste fausse car l’énoncé du début l’était aussi, mais nous l’avons considéré comme vrai. En revanche, en admettant une connaissance probable comme un énoncé faux, nous évitons de nous créer de fausses connaissances et donc « le risque de diminuer [notre science] ». En 1 effet, les fausses connaissances pourraient ensuite utilisées comme énoncé vrai dans d’autres raisonnements ce qui provoquerait une cascade de connaissances fausses. Nous ne devons donc affirmer comme vrai seulement ce qui est parfaitement connu et dont la validité ne peut être autre que ce qu’elle est. L’incertitude est donc préjudiciable au savoir de l’homme. Dans cette visée, Descartes s’oppose au doute et cherche à l’éliminer pour n’avoir que des connaissances véritables. Cependant, le doute reste présent dans beaucoup de sciences, comme le montre le désaccord entre les hommes à propos de questions et théories scientifiques. Par exemple, pendant la première moitié du XXème siècle, la théorie de la dérive des continents a été l’objet de nombreux débats dans la communauté scientifique. Deux théories s’opposaient, celle reposant sur la mobilité de la croute terrestre et celle basée sur l’effondrement des ponts continentaux reliant les continents entre eux. Il n’y avait pas suffisamment d’arguments scientifiques pour lever le doute sur l’une ou l’autre des théories. L’incertitude montre que l’objet ne nous est pas parfaitement connu, et n’est donc pas une connaissance certaine. Un des savant peut avoir la connaissance véritable, mais manque la justification nécessaire qui rend cette connaissance comme évidente. Si nous appliquons la règle de Descartes, nous réalisons que nous connaissons en fait que très peu de choses. Il affirme qu’il n’y a que « l’arithmétique et la géométrie » qui nous sont parfaitement connues. Quelle valeur donner à nos connaissances dans les autres sciences ? Beaucoup de nos savoirs ne sont alors que des connaissances et des opinions probables. Nous pouvons faire un parallèle avec le texte de Platon sur le savoir, dans lequel Socrate cherche un homme plus savant que lui. La quête de Socrate montre que l’homme, bien qu’il se croit savant, n’a pas autant de savoir qu’il le prétend, et illustre les limites des connaissances de l’homme. Descartes, de part l’exigence qu’il impose sur la validité et la véracité du savoir, s’inscrit dans cette même logique. Le savoir certain et indubitable nous est presque inaccessible. De plus, tous nos savoir ne peuvent être démontrés. Dans toute démonstration et raisonnement logique, il faut un point de départ, une proposition à partir de laquelle découle d’autres énoncés. Même en mathématiques, science que Descartes considère comme « certaine et indubitable », il est admis un certain nombre d’énoncés qui ne sont pas démontrables mais vrais, appelés axiomes. Le 5ème postulat d’Euclide, qui affirme que par un point il ne peut passer qu’une unique droite parallèle à une droite donnée, en fait partie. Cette proposition, bien qu’elle n’ait jamais été démontrée comme vraie, reste vraie et constitue la base de toute une branche des mathématiques, la géométrie euclidienne. Les connaissances certaines et indubitables nous sont limitées. Ne peut-on alors s’intéresser seulement à ce que l’on sait comme certain ? Il y a encore parmi les sciences une grande majorité qui ne peut être considérée comme certaine et évidente, telle la physique. Très peu de principe physiques sont démontrables car dans la plupart des cas, ils sont soumis à des conditions non vérifiables. Si nous n’étudions que ce qui est « parfaitement connue, » nous ne pouvons accroître nos connaissances. Descartes refuse toute opinion probable, alors que de nombreuses découvertes ont été faites à partir du hasard et de connaissances douteuses. Certains médicaments ont vu le jour pour soigner une maladie grâce aux effets secondaires qu’ils avaient lorsqu’ils étaient utilisés pour soigner une autre maladie. La question de la nécessité de la démonstration se pose alors. Certaines choses nous sont certaines, mais défient toute cohérence ou raisonnement rationnel, comme les émotions. Pour accroître ses savoirs, l’homme ne peut donc pas s’intéresser seulement à ce qui est parfaitement connu. 2 Descartes, dans la règle II de son ouvrage, cherche à définir ce qu’est une connaissance véritable. Les savoirs véritables de l’homme ne peuvent être que ceux qui sont certains et évidents, qui sont démontrables comme vrais. Cette exigence permet en effet de considérer comme vrai que ce qui l’est, mais limite les connaissances de l’homme. Toute proposition ne peut être démontrée, sans pour autant être fausse, et l’incertitude reste omniprésente. L’homme ne peut alors pas s’intéresser seulement à ce qu’il connait comme certain. 3