Trois associations d`aide aux victimes 59

Association d'aide aux victimes Lille-Service intercommunal d’aide aux victimes- RoubaixCentre d’accès au droit et service d’aide aux victimes-Tourcoing :
La coopération au quotidien !
Dès le début, elles fonctionnent sans aucune concurrence, dans la complémentarité des actions et la répartition géographique du
territoire de l’agglomération qui compte plus de 1 million d’habitants. Si leurs actions et objectifs sont similaires, ceux d’être au service
des victimes, leur histoire fait qu’elles ont des formes juridiques différentes. Les structures de Lille et de Roubaix ont un statut associatif,
celle de Tourcoing a été longtemps un service du CCASS de la ville, pour devenir en 2010 un service municipal à part entière. Ainsi, l’association lilloise intervient sur un territoire qui compte 600 000 habitants, les 2 autres sur des territoires moindres mais tout de
même importants, comptant chacun 400 000 habitants. Au total ce sont 87 communes qui sont concernées par les actions de ces trois
associations qui dépendent de la juridiction de Lille.
Cette culture de coopération prend son envol avec l’organisation des Assises nationales des associations d’aide aux victimes qui ont eu
lieu les 8 et 9 juin 1990 à Tourcoing et Lille. Depuis, les collaborations se sont multipliées: la mutualisation de la tenue des permanences
du bureau d’aide aux victimes au tribunal de Lille; la mise en place de manière collective du dispositif téléphonique "grave danger"; les
enquêtes victimes diligentées par le juge d’application des peines sont une coproduction entre le tribunal et les trois associations; la
mise en place de groupes de paroles par les associations de Roubaix et Tourcoing pour les femmes victimes d’agressions sexuelles
dont l’objectif est de libérer la parole, le ressenti. Les publics proviennent indistinctement de toute l’agglomération. À Lille, l’instauration
d’un groupe de paroles sur le thème des violences conjugales s’adresse là encore à l’ensemble des villes. Lors des attentats du 13 novembre dernier, un dispositif de communication commun a été mis sur pied ainsi qu’une coordination de
collecte des informations à l’échelle de la métropole, prenant la forme d’un lien avec les services du centre hospitalier de Lille et
particulièrement avec la cellule d’urgence médico-psychologique spécifique aux situations extrêmes. Dans le cas de graves événements, comme ce fût le cas à Roubaix en 2010 et à Tourcoing en 2011 avec l’incendie d’immeubles
d’habitation, faisant plusieurs morts et blessés, la solidarité entre associations est de mise. Dans ces exemples précis, au regard du
nombre de victimes à traiter et des actions à mener en toute urgence, l’intervention coordonnée des trois structures permet ainsi une
gestion de crise maîtrisée : contacts avec les compagnies d’assurances, relogement dans les hôtels, convoyage, création d’une poste
restante…
Certaines actions propres à une association sont transversales et concernent l’ensemble du territoire métropolitain.
Le cas par exemple à Lille de la prise en charge des violences conjugales, qui a fait l’objet d’une réflexion avec le parquet et qui a
débouchée sur la mise en place d’un dispositif : l’auteur est reçu par le tribunal pour un rappel à la loi. Il est placé dans un foyer le cas
échéant, et a l’obligation de rencontrer un psychologue dans un but de prévention de la récidive. En ce sens l’association lilloise à créé
un poste. Les auteurs domiciliés sur les secteurs de Roubaix et Tourcoing sont amenés à intégrer ce dispositif de traitement de
l’évaluation de la violence des hommes (TREVH). Les victimes sont quant à elles mises en relation avec les associations de leur secteur. Chaque association est amenée à développer ses propres actions en réponse à des attentes spécifiques de son bassin de population.
Ainsi à titre d’exemple, Roubaix intervient sur la thématique de la cybercriminalité auprès des lycéens, Lille mène une campagne de
sensibilisation contre le harcèlement entre pairs dans le milieu scolaire, et Tourcoing quant à elle anime une commission violence
conjugale qui réunit tous les partenaires qui peuvent être concernés par cette problématique (CCASS, commissariat, assistantes
sociales, bailleurs sociaux ). francevictimes.fr