El Watan 22/03 - Institut Culturel Italien d`Alger
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El Watan 22/03 - Institut Culturel Italien d`Alger
B i b l i o t e c a Servizio Documentazione El Watan, 22 mars 2007, pag. 22 SAISON. LES PRINTEMPS DES POÈTES Vers en verve Si les hirondelles ne font pas le_________ printemps, il semble que les poètes si.____ Plusieurs manifestations coïncident avec_ l'événement naturel.__________________ Bien qu'elle soit de toutes les saisons, la poésie a toujours privilégié le printemps. Quoi de plus évident : les fleurs, les amours, les splendeurs de la nature et l'épanchement généralisé ! C'est l'Institut culturel italien qui a ouvert cette fois le bal en invitant Paolo Guzzi, considéré comme l’un des meilleurs poètes italiens contemporains. Né à Rome en 1940, également critique de théâtre et traducteur, sa poésie est traduite en six langues. Dimanche 18 mars, à la Bibliothèque nationale, il a fait découvrir diverses facettes de son écriture, moderne par sa vision presque cinématographique du monde, narrative aussi, car elle s'appuie beaucoup sur les pérégrinations de l'auteur au bout du monde 01 dans la rue voisine. Ainsi dans Ulysse, il écrit : «Le mirage de l'île lointaine/Continue maintenant, par h voyage aux îles heureuses, /Polynésie rêvée où, morts Gauguin et Jacques Brel, Les cocotiers résonnent di la voix grêle de Marlon Brando. Notre Ithaque est là mais nous en voulons encore...». Son inspiration n< dédaigne pas l'humour et, dans Paris, c'est cher (qu le contredirait ?), il s'amuse à écrire : «Voyez-vous, de! fantasmes existent encore/ Dans les vitrines des libraires à la Sorbonne». Deux jours plus tard, ai même lieu, ce fut au tour du professeur et critique Aldo Mastropasqua de présenter Umberto Saba, Fur des plus grands poètes italiens du XXe siècle. De la péninsule méditerranéenne aux rives du Rhin, le raccourci a eu lieu lundi à la galerie Arts en liberté en collaboration avec le Goethe Institut, où des textes de Goethe ont été dits par H.J. Kaspar, montrant avec quelle délicatesse et profondeur l'incarnation de l'âme littéraire allemande a pris une dimension universelle. Le souvenir de Mouloud Kassim, qui a été ur connaisseur et un admirateur passionné du granc homme de lettres, a dû planer près de Vieux Kouba... Par ailleurs, le Centre culturel français d'Alger organise un Printemps des Poètes avec Samira Negrouche Pascal Boulanger, Albane Gellé, Youcef Merahi Roland Reutenauer, Isabelle Pinçon, Miloud Hakim ei Abderrahmane Djelfaoui. Ce printemps de cinq journées éclora le dimanche 25 mars avec une lecture mise en espace par l'artiste Omar Meziani ( 16h 30) et le spectacle Encore plus demain, mis en scène par Arno Chéron sur des textes d'Isabelle Pinçon (19h). L'événement est organisé avec l'Espace Noun, Arts en liberté, les librairies Point-Virgule et du Tiers-Monde. Rencontres poétiques les 27 et 28 dans ces lieux et, auparavant, les 26 et 27 au CCF (17h 30). En clôture, place à la réflexion le jeudi 29 mars avec, en après-midi, la conférence du psychanalyste Joël Clerget intitulée «Je, qui est-il en poésie ?». En outre, Bouira, qui renoue timidement avec une vie culturelle, accueille depuis le 18 jusqu'à aujourd'hui le 6e Festival de poésie destiné aux lycéens de tout le pays. Qui sait ? De ces poètes en herbe, en vacances scolaires au pied du Djurdjura, sortira peut-être un Djamel Amrani ou un Moufdi Zakaria, évadé des réci tations rébarbatives ? Sinon, les vacances sont déjà de la poésie. S. Brada