La Belle et la Bête - Flammarion enseignants

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La Belle et la Bête - Flammarion enseignants
La belle et la bête
FP 2772
Cycle 3
LA BELLE ET LA BÊTE
D’après Madame Leprince de Beaumont
Illustré par Olivier Tallec
Collection : Père Castor Flammarion.
Sans aucun doute, nos élèves connaissent l’argument de ce conte : métamorphose du
monstre en prince grâce aux preuves d’amour portées par la Belle. Pour autant, la lecture de
cet album ne sera pas inutile à des élèves de cycle 3 voire des élèves de 6ème. Elle offre en
effet de nombreuses perspectives, permettant entre autres d’enrichir pour mieux la dépasser la
« culture Disney ».
Nous proposerons dans cette fiche une découverte méthodique de ce conte suivie d’un certain
nombre de pistes que chaque enseignant pourra exploiter à son gré.
I/ Approcher le genre du conte merveilleux à visée morale.
On pourra lire la situation initiale (1er paragraphe, page 2) sans que les élèves aient vu la
couverture pour leur faire retrouver le titre du conte mais aussi les amener à se concentrer sur
les premiers éléments qui définissent le genre du récit : « Il était une fois, peu d’information
sur les personnages.... On soulignera l’opposition des filles (2 futiles, une plus réfléchie) et
éventuellement la symétrie (3 garçons et 3 filles).
On pourra ensuite formuler des hypothèses sur la suite à partir des questions suivantes :
Y a-t-il un problème ? non, si ce n’est la jalousie entre les sœurs.
Si on veut que l’histoire soit intéressante, il faut qu’il se passe quelque chose, qu’un problème
survienne. Lequel ? on ne retiendra que les propositions en lien avec les éléments de la
situation initiale (jalousie des sœurs / beauté / richesse / goût de la lecture).
On lira le paragraphe suivant pour éclairer la situation. Ici, perte de la richesse. Les élèves
pourront énumérer tous les changements potentiels que ce changement peut produire. On
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Cycle 3
comp létera aussi la caractérisation des personnages (mise en relation avec ce qu’elles font ce
qui montre la cohérence du récit… qui manque parfois à nos élèves)
Suite à la lecture de la page 4, on invitera les élèves à repérer : les éléments qui contribuent à
la cohérence des personnages ; l’élément qui fait avancer le récit (départ du père / tempête de
neige).
Remarque : on pourra faire relever les connecteurs temporels qui structurent le récit.
Les élèves liront la page 6 : qu’est-ce qui change dans la destinée du marchand ? Recopiez la
phrase qui justifie votre réponse « […] ce palais appartient à une bonne fée […] ».
Relevez tous les éléments qui montrent le changement de situation (richesse / facilité…). On
pourra faire relever les éléments qui appartiennent au merveilleux.
Les élèves liront les pages 8 et 9.
- la destinée du marchand a-t-elle changé ?
- que lui demande la Bête ? (lien avec l’analyse d’image).
- à quel sacrifice peut-on penser ? comment caractériser la Bête ?
Pour la suite du récit (retour du père chez lui) on pourra demander aux élèves d’imaginer et de
« mettre en scène » le dialogue du père avec ses enfants. Personnages présents / ce qu’ils
peuvent dire / comment ils peuvent le dire… Il s’agit de vérifier par leurs propositions la
cohérence des personnages (méchanceté des sœurs, bonté, générosité de la Belle, refus du
père…).
On lira ensuite la page 10.
Page 11, on relèvera les oppositions, les éléments positifs et négatifs. On pourra aussi faire
écrire aux élèves le portrait du monstre. On pourra les faire réfléchir à l’absence du portrait.
Pourquoi un personnage central du récit, s’annonçant comme terrifiant et monstrueux (la
demande au père/ la disproportion de l’acte et de la sanction) n’est- il pas décrit ?
La lecture des pages 15, 16, 17 et 18 permettra aux élèves de s’interroger sur les composantes
du portrait : moral / physique ; sur le rôle de l’apparence (certains proverbes pourront
alimenter le débat)…
La fin du conte permettra de conforter l’opinion du lecteur sur les personnages
(caractérisation sans nuance des sœurs page 20) ; de lire le dénouement heureux, d’établir la
relation entre caractérisation et devenir de chaque personnages à l’issue des épreuves (les
sœurs sont punies…).
On s’interrogera enfin sur la portée (la visée) de ce conte. Visée morale. Quelle morale ?
Remarque : pour des élèves plus âgés, on pourra suite à une recherche sur l’auteur
comprendre l’intérêt de ce conte et sa visée précise. La lecture du dossier d’introduction dans
la collection Etonnants classiques GF Flammarion est très éclairante.
Suggestions de questions pour une lecture transversale :
- relever les méchancetés des sœurs.
- quels rêves ? Quel est leur rôle ?
- quels éléments merveilleux ?
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Cycle 3
II/ Etudier le travail de l’illustrateur.
La première de couverture :
- exploiter le rapport titre / illustration : deux personnages dans le titre, deux
personnages représentés.
Questionnement possible :
- décrire chacun des personnages / s’interroger sur la beauté de l’un et la bestialité
de l’autre (y a-t- il de l’humanité dans la Bête ?).
- couleur dominante / choix des couleurs / symbolique.
- position des personnages l’un par rapport à l’autre.
- choix de l’illustrateur (trait imprécis, à plats de couleurs…).
On soulignera les couleurs tranchées, la dominante rouge et noire (symbolique de la violence
de l’enfer…) s’opposant franchement au blanc de la robe, symbole de pureté.
On remarquera l’attitude soumise de la Bête, à genoux, aux pieds de la Belle (attitude
humaine / dévotion…), le mélange d’humain (bras, dos, attitude vêtement) et de bestial
(visage « informe, poilu où seul un œil est visible) qui caractérise la Bête .
En ce qui concerne la Belle, on pourra noter le respect des « canons » de la beauté : finesse,
cheveux longs, blonds ; sa robe fait penser à une robe de mariée (l’issue de l’histoire est-elle
tout entière lisible dans cette illustration ?) ; son attitude est empreinte de douceur, d’humilité
(yeux fermés) ; on remarquera qu’elle tient des fleurs (lesquelles ? Ont-elles une symbolique
particulière ?).
Les différentes représentations de la Bête.
Les élèves rechercheront toutes les illustrations de la Bête (pages 8/9, 16/17, 18/19).
On pourra leur proposer d’observer et de comparer les différentes représentations de la Bête.
Qu’est-ce que l’on voit de la Bête ? Qu’est-ce que cela signifie ?
Pages 8 et 9 : la Bête dans son rôle dominateur, bestial, terrifiant ; deux fois présente (en chair
et son ombre qui dévore complètement le marchand) ;la bête qui garde toujours une apparence
duelle (mélange de bestial et d’humain).
Les différentes représentations de la Belle.
Les élèves rechercheront toutes les illustrations de la Belle (pages 3, 14, 16, 19, 20 et 23).
Comment est-elle habillée ? Quelles sont les couleurs de ses robes ? Quels sentiments se lisent
sur son visage ?
Les différentes représentations du père.
Les élèves rechercheront toutes les illustrations du père (pages 3, 4/5, 6/7, 8/9, 11, 12/13, 14).
Quelle est l’attitude dominante du père dans les illustrations ? Quel sentiment manifeste-t-il ?
Rapport texte image.
Le texte occupe indifféremment l’espace laissé vacant, sur la page de droite ou de gauche.
Pages 8, 9 et 24, il s’intègre davantage à l’illustration.
Qu’est-ce que l’image apporte que le texte ne dit pas et inversement ?
L’image dit-elle la richesse et la magnificence du château ?
L’image montre-t-elle la méchanceté des sœurs ?
Olivier Tallec
On pourra aussi effectuer une recherche sur cet illustrateur.
La belle et la bête
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Cycle 3
Biographie:
Olivier Tallec est né le 28 Août 1970 à Morlaix, dans le Finistère. Après des études d'arts
plastiques il rentre à l'Ecole Supérieure des Arts Appliqués Duperré à Paris. Tout d'abord
graphiste en publicité, il devient illustrateur indépendant à partir de 1997.
III/ Confronter adaptation et texte intégral (disponible dans la collection Etonnants
Classiques GF Flammarion)
La Bête a donné au père un coffre plein d’or. Quel usage le père fait de cet or dans la version
intégrale ? Pourquoi cet épisode n’a pas été retenu dans cette adaptation ? (page 32)
Les sœurs sont mariées. Imaginez qui peuvent être leurs maris. (page 40)
Que penser du châtiment infligé aux deux sœurs ? Vont-elles retrouver leur apparence
humaine ? (page 44)
IV/ Elargir son horizon culturel : lectures en réseau.
Le motif de la métamorphose
- dans les contes : de la citrouille au carrosse, des souris aux chevaux… elles sont
nombreuses.
- dans l’antiquité : on pense notamment à Ovide (récits des métamorphoses
disponible en Castor Poche).
Les monstres
- dans les contes : quels sont les personnages « monstrueux » ? Pourquoi sont-ils
monstrueux aux yeux des lecteurs ?
- dans la mythologie : on pense au cyclope affronté par Ulysse, à l’Hydre de Lerne,
à la Méduse…
Le merveilleux
- de nombreux autres contes merveilleux sont connus des élèves qui pourront
« conter » ceux qu’ils trouvent les plus approchants de celui-ci par leur morale, leurs
personnages…

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