Star Trek - Comment ça marche
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Star Trek - Comment ça marche
DVD La course du siècle Hugues Nancy C’est une histoire épique, celle de l’affrontement de Louis Renault et d’André Citroën, au début du 20ème siècle, chacun tentant de bâtir le plus grand empire de l’automobile. Une quête à laquelle ces deux hommes qui se sont connus dans le même lycée vont laisser des plumes après avoir connu des moments de gloire indicibles. Au-delà de l’épopée de ces deux bâtisseurs, si ce documentaire est savoureux, c’est parce que les images qu’il nous dévoile sont rares et précieuses. Elles n’ont été retrouvées que par miracle au sortir de longues recherches. À titre d’exemple, la chance a voulu que, lors d’un déménagement, le petit-fils du jardinier de Louis Renault retrouve dans une caisse des galettes de fer rouillées. Elles se sont avérées êtres des bobines uniques de Louis Renault en famille ! France TV Whisper Katja Von Garnier Star Trek into Darkness J.J. Abrams Il y a les fans de Star Trek et ceux que cette série laisse indifférent. Dans les deux cas de figure, force est de reconnaître que le réalisateur J.J. Abrams, qui a reçu pour rôle de rajeunir la série, a effectué un travail remarquable – c’est la deuxième fois qu’il reprend le flambeau. Abrams, qui avait déjà renouvelé avec succès les acteurs, s’est appuyé ici sur un récit de qualité, et a fait fort au niveau des effets spéciaux – en la matière, le visionnage des bonus s’impose. Dans ce nouvel épisode, un ancien rival du capitaine Kirk, l’humain génétiquement modifié Kahn est ravivé après une longue hibernation et va faire jouer à divers niveaux le pouvoir de régénération dont il est doté – pour le pire, mais aussi, à son corps défendant, pour le meilleur. Les états d’âmes de Spock, qui privilégie la logique pure à toute émotion vont également corser le déroulé des événements. D’autres éléments imprévus participent à un imbroglio mené de main de maître. Après avoir déjà réalisé deux Mission Impossible, Abrams s’est vu confier le prochain Star Wars et ce choix est mérité. Paramount Planète Sauvage North America Avec des films comme « La vie des autres » ou « 4 minutes», le cinéma allemand des dix dernières années s’est haussé à un niveau remarquable. Tout se passe comme si une nouvelle école de réalisateurs avait vu le jour, avec une propension à illustrer des sujets forts, des acteurs qui parviennent à se rendre attachants alors que leurs personnages pourrait initialement susciter le rejet. Le film Whisper est de cette veine. De cette histoire d’une amitié fusionnelle entre une jeune fille et un cheval, on aurait pu redouter un traitement à la Walt Disney. Il n’en est rien. Von Garnier nous dépeint une résurrection, ou comment une ado déboussolée, en situation de crise, trouve sa voie et révèle des dons que l’école n’avait pas su faire éclore. C’est une histoire forte, passionnée, dépourvue de sentimentalisme facile, et qui a d’ailleurs fait un carton sur les écrans d’Allemagne. Condor Entertainment Daniel Ichbiah 90 | comment ça marche Le suspense est intense et l’on retient souvent son souffle devant ces images. Est-ce que le petit chevreau parviendra à traverser les fulgurants rapides ou y laissera-t-il sa peau ? Le baleineau bien qu’escorté de sa mère pourra-t-il tenir tête à l’attaque en groupe des orques ? La tortue nouveau-né en route vers la mer, survivra-t-elle aux assauts des crabes, des iguanes ou des vautours ? Ces images capturées sur le vif ponctuent le voyage dans un continent américain qui ne ressemble en rien aux images usuelles. Il se prolonge depuis les glaciers de l’Alaska vers des déserts arides où la quête de l’eau est une motivation désespérée – la Death Valley est l’endroit le plus chaud de la planète. On goûte aussi à quelques entractes comme lorsque, dans les jungles du Costa Rica, on assiste, médusé, à des parades nuptiales dignes des prouesses du cirque. Du jamais vu ! Discovery Channel / Seven 7 Musique Sophie Tith Premières rencontres Marina Jusqu’à mes yeux Il est des disques qui partent avec un atout. En observant la petite frimousse de Marina sur la pochette, on se sent instantanément bien disposé à son égard. Pourtant, la joviale baladine est un vrai caméléon – d’une photographie à l’autre, elle se métamorphose, rien de moins. La musique de Marina évoque celle d’une cousine germaine de la passionnaria qu’est Zaz, traduisez : détendue, pleine de vie, authenthique, sans chichi. Comme des vitamines musicales, sa voix étant soutenue par des guitares inventives et swing. En lisant la bio de Marina, on est presque déçu de découvrir qu’elle a participé à la Star Ac. Et puis on se ravise, la grande Olivia Ruiz y a aussi fait ses armes et a eu, comme Marina, la chance de ne pas gagner, ce qui a ouvert la voie à une carrière à part entière. C’est tout ce que nous pouvons souhaiter à l’attendrissante Marina. Soleil Sophie a quelque chose de particulier. Un petit je ne sais quoi qui ensorcelle. Dès l’ouverture de l’album, elle installe une confidence, une atmosphère. Les morceaux se suivent et pour la plupart, il s’agit de reprises. Précisons toutefois que la Tith sait cueillir avec sagacité les pépites de son répertoire. Nous sommes donc invités à redécouvrir « La nuit, je mens » de Bashung, « Sorry seems to be the hardest word » d’Elton John et d’autres réminiscences heureuses. Bien sûr, certains feront la fine bouche sur certains morceaux qui ne leur correspondent guère mais cela fait partie de l’équation propre à Sophie Tith. Avant tout, l’inconnue a le don de s’immiscer, sans avoir l’air d’y toucher, dans notre intimité, de s’y lover en douceur, de se faire désirer, de donner envie de mieux la connaître. La cohabitation s’annonce sous de belles couleur. Polydor Paul McCartney New Fortune Blackboard Sacré Le groupe Fortune nous sert ici un disque qui aurait pu sortir durant les années 80. Enrobé de synthés, il est truffé de réminiscences que devraient apprécier sont ceux qui ont conservé la nostalgie de cette décennie particulière, qui a vu émerger bien des formations hautes en couleur : Human League, Pet Shop Boys… Des sonorités que nous retrouvons ici, avec ici ou là, quelques envolées, quelques chansons accrocheuses, quelques moments agréables. On aimerait toutefois que le groupe s’émancipe et s’autorise davantage d’aventures dans l’inconnu. Primeur / Sony Daniel Ichbiah Sacré Paul… Infatigable, il remet cela, nous balance ses ritournelles, enrobe le tout d’une production hors pair et s’offre le luxe de produire l’un des meilleurs albums de l’année. La recette ? Elle sautait aux yeux mais fort curieusement, Paul n’osait pas trop y toucher, comme si le fait d’avoir fait partie d’un groupe de légende n’était pas toujours facile à assumer. Elle est pourtant simple : Paul nous offre un disque à la Beatles, avec un climat à la Beatles, une maestria à la Beatles. Alors, c’est sûr, tel morceau évoque « Penny Lane », tel autre rappelle les expérimentations de Revolver, les chansons sont parfois imprévisibles mais souvent savoureuses, à défaut d’être à la hauteur de celles des Fab Four. Ce qui manque et ce qui ne sera pas remplacé, c’est l’un de ces délicieux contrepoints dont George Harrison avait le secret et les interventions de l’empêcheur de tourner en rond qu’était Lennon. Mais ne boudons pas notre plaisir… À tout prendre, cet album donne envie de se replonger dans la carrière de maître Paul, car Band on the Run, c’était assez remarquable aussi. Bien joué, maestro. Universal comment ça marche | 91