les médias l`ignorent

Transcription

les médias l`ignorent
Le NON de gauche progresse
les médias l’ignorent
Médias :
les chiffres (partiels)
France Inter
7/9 – S. Paoli
Depuis septembre 2004
PS
UMP
UDF
PCF
Verts
MPF
16
15
6
2
1
1
Res Publica, hebdo
Depuis mai 2004
PS
UMP
UDF
PCF
Verts
MPF
MRC
LCR
FN
9
11
3
2
3
1
1
1
1
RTL
Statistiques à 19 jours seulement
L’invité de RTL avec JeanMichel Apathie
PS
3
UMP
6
UDF
1
PCF
0
FN
2
Europe 1
Les chroniques de l’info animé
par Jean-Pierre Elkabach
statistiques portent sur 9 jours
UMP
1
PS
1
UDF
1
(suite au verso)
« Le Non de gauche n’existe pas, les médias ne l’ont pas rencontré ». On
assiste en effet à un véritable escamotage du débat sur le projet de constitution
européenne. Non seulement le temps de ce débat est réduit, non seulement les
questions qui fâchent sont évacuées, mais tout est fait pour rapetisser les
échanges à ce faux enjeu : pour ou contre l’Europe ; la principale opposition à
ce projet libéral, le NON de gauche est escamotée.
Six partisans du OUI pour un du NON
La façon dont les grands moyens d’information rendent compte du débat sur la
Constitution Giscard devient alarmante. Les adeptes du oui se taillent la part de
lion dans les émissions. En règle générale, tous les décomptes l’attestent, on
donnera la parole à une demi douzaine de partisans de la Constitution pour un
opposant. Alors que la balance est presque à l’égalité dans le pays. Et encore :
quand on oppose aux partisans du Oui des contradicteurs, c’est pour servir de
faire valoir du OUI. On ressort des aristocrates décatis comme de Villiers ou
des souverainistes scabreux.
On exagère ? Prenez RTL. A l’émission hebdomadaire « Le Grand Jury
RTL/Le Monde/LCI », animée par Ruth Elkrief, au cours des 45 dernières
semaines, ont été invitées 38 personnalités pro-OUI et 7 pro NON. Et parmi les
défenseurs du NON, il n’y a que 3 NON de gauche. Là, le rapport est de 13
pour le Oui, 1 pour le Non de gauche.
Même chose à l’autre émission « L’invité de RTL » avec Jean-Michel Apathie.
Depuis la mi décembre, sur seize passages, on compte 12 pro OUI, 4 pro NON.
Trois fois plus de partisans que d’adversaires. Et parmi ces derniers, AUCUN
Non de gauche !
La dynamique du NON de gauche
Or le Non de gauche, entend signifier une nouvelle et lourde sanction contre
Chirac, Raffarin, Sarkozy, Seillière ; donner plus de poids à l’exigence de
construire l’Europe autrement ; offrir une chance pour la gauche en préparant
pour demain une vraie politique de changement.
C’est ce NON qui a le vent en poupe, qui rassemble de plus en plus de monde
dans les meetings, qui rencontre un écho croissant dans l’opinion.
La sainte trouille est aux commandes. Le Président de la République envisage
de fixer le calendrier électoral pour réduire à la portion congrue la campagne
électorale. Il refuserait ainsi aux citoyens le temps et les moyens de débattre
vraiment. Cette attitude constitue une véritable manipulation du suffrage
universel, un déni de démocratie. Pour appeler les choses par leur nom, c’est
une censure inacceptable dans un Etat de droit. Une manipulation du débat, un
escamotage, une caricature de démocratie.
L’Etat partial
On a le sentiment qu’une certaine pensée unique, étalant de fausses évidences,
est en train de revenir dans la bouche des médias : il faudrait voter Oui à la
Constitution, à gauche, se ranger derrière le PS, puisqu’il semble aujourd’hui le
plus fort, s’adapter à la barbarie ambiante, renoncer pour être raisonnable à
changer les choses.
Médias :
les chiffres (suite)
France 2
L’invité du matin
Pas de statistiques
disponibles
Mots croisés
Un lundi sur deux.
Chaque débat comporte
systématiquement un invité
PS et un UMP depuis
septembre.
Aucun communiste, sauf
le dernier débat sur les
quotas d’immigration où le
PCF était représenté par
Clémentine Autain (avec
Copé pour l’UMP et Malek
Boutih pour le PS).
France Europe Express
tous les mardi de septembre
à juin 2004
PS
UMP
LCR
MPF
FN
PCF
Verts
6
8
1
1
1
1
1
Tout cela est d’autant plus insupportable que désormais les plus hauts
représentants de l’Etat se démènent en faveur du OUI, ou plus exactement
contre le NON. Les moindres positions du Chef de l’Etat sont répercutées dans
les médias comme paroles d’évangile ; le gouvernement multiplie les
initiatives partisanes à Paris et dans les régions ; l’Etat invite des dirigeants
européens à mener campagne dans les institutions françaises.
Le ministre des affaires étrangères de son côté dépense plus de 10 millions
d’euros pour des clips « officiels » afin, dixit Le Monde, de « promouvoir la
Constitution » sur France Télévisions. Un procédé manœuvrier, soit dit en
passant : une loi, en 1990, avait interdit une campagne télévisée en faveur de la
ratification de Maastricht conçue par une agence de publicité. Et récemment le
président du Conseil constitutionnel s’est inquiété de cette campagne: « il y a
obligation de neutralité de l’information diffusée par les pouvoirs publics ». Il
invitait « à faire en sorte que la campagne d’information (…) ne devienne pas
une campagne de promotion en faveur de l’une des réponses au référendum ».
Propagande officielle
Paroles, paroles… Car c’est exactement ce qui est en train de se passer : toute
cette propagande officielle est un déni de démocratie. Les Français doivent
avoir les moyens et le temps de se forger leur opinion par un débat ouvert. Cela
suppose d’assurer une égalité de traitement pour les partisans du traité et ses
adversaires ; donner du temps au NON de gauche ; veiller à l’application de ce
principe dès à présent; comptabiliser dans le temps de parole des partisans de
la Constitution les interventions du pouvoir ; organiser des débats
contradictoires, pluralistes. Pour l’heure, aucune de ces conditions n’est
remplie.
Rencontrons-nous, débattons
Partout, le Parti communiste, mais aussi les collectifs pour un Non de gauche,
multiplient les initiatives afin d’informer, de confronter les points de vue, de
permettre à chacune et à chacun de se faire son opinion. Le journal l’Humanité
a pris depuis plusieurs mois la responsabilité de produire et de mettre en vente
le texte du projet de traité constitutionnel, il est à votre disposition en kiosque
ou auprès des militants qui le vendent. Dans les jours et les semaines à venir,
vous serez vous-même invité-e à un débat, une réunion, un meeting par les
militants communistes ou d’un collectif pour le Non de gauche car si nous ne
sommes pas dans les médias, nous sommes dans la vie, avec vous. Retrouvonsnous.
Le Parti communiste français est un collectif militant. Ensemble, organisé-e-s, nous sommes plus fort-e-s pour faire
face à la droite et à l’extrême droite, pour construire une alternative crédible de société, pour changer la politique.
Notre militantisme est riche, solidaire, démocratique. Rejoignez-le !
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23 février 2005
et