Miss France, mannequin, comédienne et maintenant
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Miss France, mannequin, comédienne et maintenant
50 E N FA M I L L E PHOTOS : KARINE BELOUAAR Linda HARDY “Mon fils m’a donné la force d’entreprendre” Miss France, mannequin, comédienne et maintenant, businesswoman ! Pour son fils Andréa et pour tous les enfants, elle relève un nouveau défi et lance : Gimme Five ! En février, elle sera à l’aiche de la comédie Mon poussin, aux côtés d’Isabelle Nanty, mais, pour l’heure, c’est une autre aventure qui attend Linda Hardy. Elle commercialise des bonbons-fruits 100 % sains pour les enfants. C’est Andréa, son petit garçon de 6 ans et demi, qui en a été l’inspirateur. 51 P E N FA M I L L E our toutes les femmes, l’arrivée d’un enfant bouscule les priorités. Mais pour Linda Hardy, la naissance d’Andréa, aujourd’hui six ans et demi, lui a donné l’énergie de réaliser ses désirs de jeunesse. En effet, à dix-huit ans, bac C en poche, celle qui décrochait la couronne de Miss France hésitait entre des études de pédiatrie et une école de commerce. La vie l’emmènera ailleurs, mais, comme le dit Oscar Wilde, l’important est d’avoir des rêves sufisamment grands pour ne pas les perdre de vue. Deux décennies plus tard, Linda se lance donc dans une aventure à la croisée de ses aspirations de jeune ille. Et conçoit une nouvelle génération de friandises saines destinées aux enfants, grâce auxquelles la gourmandise ne sera plus un vilain défaut ! Gala : Comment passe-t-on de Miss France à femme d’affaires ? linda Hardy : (Elle rit.) D’abord il s’est passé pas mal de temps entre les deux ! Je pense que le côté entrepreneur est quelque chose d’inné. J’ai toujours été comme ça. J’ai toujours eu beaucoup d’idées, mais sans jamais trouver le courage de les concrétiser. Gala : Quel a été le déclic ? l. H. : Mon ils Andréa. C’est lui qui m’a donné la force, l’énergie. L’idée aussi. Comme beaucoup d’enfants de son âge, il raffole de plein de choses qui, entre guillemets, ne sont pas idéales pour la santé, et notamment des sucreries. Gala : D’où l’idée de ces bonbons-fruits qui sont à la fois bons pour le goût et pour la santé. Est-on facilement prise au sérieux quand on débarque, comme ça, sur le marché de l’agroalimentaire ? l. H. : Au début, c’est vrai, j’avais un petit complexe par rapport à des gens qui sortent de grandes écoles de commerce. Mais je me suis dit que j’allais apprendre. J’ai commencé par un premier projet lié à l’alimentation pour les bébés sur lequel j’ai travaillé pendant deux ans. Quand Andréa avait quatre mois et que j’ai commencé ce qu’on appelle la diversiication alimentaire, je n’ai trouvé que des petits pots stérilisés et, en terme de goût, ce n’était pas tout à fait ce que j’avais imaginé pour mon enfant. Je me suis mise alors à tout faire maison et j’ai essayé de développer cette idée. Cette première expérience m’a armée pour la seconde. Gala : Deux projets liés aux enfants, il semble qu’être maman ait été une révolution dans votre vie ? l. H. : Disons que je suis passée de : « j’ai envie d’avoir un enfant, mais ce n’est pas une obligation », à « mais comment ferais-je s’il n’était pas là ! ». J’ai toujours eu un instinct maternel fort. Enfant, je m’occupais de mon frère de quatre ans mon cadet presque comme une maman. Aujourd’hui, je remercie tous les jours la vie de m’avoir donné un ils. Andréa me donne la force d’avancer, de me battre. Gala : Quand il est né, avez-vous été tentée de lever le pied ? l. H. : Un peu, oui. Je n’étais enceinte que de deux mois et demi quand j’ai décidé de tout arrêter pour vivre pleinement ma grossesse. Après l’accouchement, j’ai souhaité m’occuper de lui pendant six mois. Et cela s’est prolongé un peu plus longtemps… Gala : Pour quelles raisons ? l. H. : Parce que j’étais moins sollicitée. Je me suis posé beaucoup de questions à ce moment-là, et j’ai compris qu’être dans l’attente ne me convenait pas. J’avais besoin d’être intellectuellement stimulée. Alors comme les rôles ne venaient pas à moi aussi souvent que je l’aurais souhaité, j’ai développé mes propres projets. Je trouve ça très impor- Plus jeune, Linda Hardy se rêvait pédiatre. Elle dit même avoir toujours eu la ibre maternelle. Mais elle n’imaginait pas à quel point la naissance d’Andréa allait lui donner des ailes et l’envie de faire quelque chose d’utile pour la santé des enfants. “JE REMERCIE TOUS LES JOURS LA VIE DE M’AVOIR DONNÉ UN FILS” tant, ne serait-ce que pour garder l’estime de soi. Gala : Son papa et vous êtes séparés, Andréa est-il en garde alternée ? l. H. : Non, mais Peter et moi sommes en accord sur presque tout. Si j’ai aimé le papa d’Andréa, c’est aussi parce que nous avions des valeurs communes. Gala : Maman, maintenant femme d’affaires, allez-vous mettre votre carrière de comédienne en sommeil ? l. H. : Non, j’aime mon métier, je pars d’ailleurs bientôt en tournée (elle joue la dernière épouse de Chaplin dans la pièce Un certain Charles Spencer Chaplin, ndlr), en revanche, si on me proposait de partir six mois tourner à l’autre bout du monde, je ne pense pas que j’accepterais. J’ai pour principe de toujours prendre la décision la moins dificile pour moi, et cela me coûterait davantage de laisser mon petit garçon que de refuser de partir. Andréa est mon socle, ma base, tout s’organise autour de lui, et j’ai fait le choix de ne pas prendre de nounou. Il va avoir sept ans, je vois la vitesse à laquelle le temps passe et je veux vivre chaque étape de son enfance, car ce sont des moments qui ne se rattrapent jamais. Gala : Aimeriez-vous avoir un autre enfant ? l. H. : J’adorerais, mais je vais avoir quarante-trois ans… Il faudrait que le cheval du prince charmant galope très, très vite ! Plus sérieusement, quand je me suis séparée de son papa, Andréa avait deux ans et je me suis dit que ce serait bien pour lui d’avoir un petit frère ou une petite sœur. J’ai envisagé l’adoption. Mais je traversais une phase émotionnellement difficile, je n’étais pas prête à accueillir un autre LA RÉVOLUTION DES BONBONS-FRUITS enfant. Aujourd’hui, il faudrait qu’il arrive comme une Disponible en septembre dans les hypermarchés Auchan, Géant évidence au milieu d’une relation. Gala : La vie que vous avez ressemble-t-elle à celle Casino…, Gimme Five (prononciation de « Give me five ») est un dont vous rêviez ? bonbon-fruit sans sucres ajoutés, sans colorants, sans conservateurs, l. H. : Je suis une laborieuse, je fais tout hyper tard : sans OGM et sans allergènes. Cautionnée par le professeur Patrick j’ai été mannequin à dix-neuf ans, comédienne à Tounian (chef du service de nutrition pédiatrique de l’hôpital vingt-six… Chez moi, tout est long à se mettre en Trousseau, à Paris), Linda Hardy lance 4 parfums assortis d’histoires : place. Mais ça commence à y ressembler, oui. Inès la fraise, Rachel la pêche, Oscar la poire et Swan la banane. Miam ! 52 ProPoS reCUeilliS Par jeanne bordeS