Dimanche 9 août 2015 à 18h30 Anciennes écuries du
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Dimanche 9 août 2015 à 18h30 Anciennes écuries du
Dimanche 9 août 2015 à 18h30 Anciennes écuries du château 43270 Allègre, Auvergne "Les charmes du serpent" Concert - Présentation avec Michel Godard: Serpentiste Stephan Berger: facteur de serpent "Serpent" quel drôle de nom pour un instrument de musique. Michel Godard et Stephan Berger, vont ce soir vous faire (re)découvrir un son qui résonna dans chaque église de France pendant plusieurs siècles. Vous saurez tout (ou presque) sur la facture du serpent (en bois recouvert de cuir, avec son embouchure en corne), et de sa renaissance près des méandres du Doubs Grace à la musique d'hier (Monteverdi, Frescobaldi) et à l'improvisation d'aujourd'hui (sur des compositions originales de M.Godard ou le célèbre "Black snake blues"), vous succomberez, à n'en point douter, aux charmes de ce drôle d'instrument. Les premiers écrits concernant le serpent détermineraient sa naissance à Auxerre vers l'an 1590 lorsque le chanoine Edme Guillaume trouva le secret de tourner un cornet en forme de serpent. Cet instrument à embouchure de cor fait donc partie de la famille des cornets à bouquins dont il serait la basse. Facilement transportable, cet instrument grave à la sonorité chaleureuse fût apprécié pendant près de 3 siècles dans les églises de France ou il donnait le ton aux chantres et soutenait les voix du plaint-chant. Le serpent fréquentait aussi les cours des rois, en particulier celle de Louis XIV, ce qui lui valu bien des déboires.La révolution rejetant tout ce qui pouvait représenter église et royauté rejeta donc le chant grégorien et les musiques de cour: le serpent sans emploi, fût alors introduit avec bonheur dans les ensembles d'instruments à vent, extrêmement populaires. Si de la fin du XVI° jusqu'au au milieu du XIX°, les joueurs rivalisaient d'habileté, le serpent reste un instrument d'accès difficile. Le musicien émet une note parce qu'il l'imagine, aussi, s'il n'a pas l'oreille bonne, il joue faux. Aux début du XIX°, il ne reste plus que quelques rares bons serpentistes. On comprend alors un peu mieux les assertions de musiciens tels que Berlioz qui le condamnait pour être un instrument ridiculement faux. De plus, l'apparition des grands orchestres symphoniques nécessitent alors la facture d'instruments plus performants. Aussi, l'ophicléide, fils du serpent, puis le tuba son petit fils, apparaissent en expédiant l'ancêtre au fond des greniers. On le redécouvre dans les années 1970, on retrouve la beauté fascinante de son timbre, le charme de ses expressions, en ce début de XXI° siècle, il retrouve sa place dans le monde musical, on l'aime, souvent, avec passion. Linda Bsiri/Michel Godard www.michel-godard.fr www.serpents.ch