Gard-Lozère

Compte rendu des réflexions
autour de l'évaluation !
en Arts Plastiques!
Réunion de Bassin Nord Gard / Lozère!
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Établi par Sophie Arzalier et Cathy Pepin, !
professeurs d’Arts Plastiques aux collèges de Quissac et de Saint Hippolyte du Fort, Gard!
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Notre groupe, constitué d'une vingtaine de personnes, a réfléchi à partir de documents présentant
des modes d'évaluation variés.!
Il a été proposé de travailler en petits groupes de 4 à 6 personnes. Chaque groupe fut invité à
discuter de quelques documents afin d'extraire les points positifs et les points négatifs des
évaluations présentées. !
Lors de la restitution des groupes, certains points de discussion ont émergé permettant à ceux qui
le souhaitaient de partager idées et expériences. !
Ce sont ces pistes de réflexion, regroupées en grandes thématiques, et bien souvent sous forme
de questions, qui sont retranscrites ici. !
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Monsieur Bourdois, IA-IPR, a rappelé à plusieurs reprises qu'il n'y a pas de doxa concernant
l'évaluation dans notre matière. !
Chacun pourra donc se saisir de ces pistes de réflexion afin de se les approprier en fonction de ce
qu'il est, du contexte (et des contraintes) dans lequel il travaille, afin que la mise en œuvre de
l'évaluation du travail des élèves puisse avoir le plus de sens possible à un moment et un lieu
donnés. !
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Pistes de réflexion sur l’évaluation !
en Arts Plastiques!
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Réunion de bassin !
Nord Gard / Lozère
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Qu’évalue-t-on ? !
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Évaluer efficacement nécessite de savoir différencier ce qui relève des connaissances, des
capacités, des savoir-faire et des attitudes. !
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Est remarquée la spécificité de l'évaluation en Arts Plastiques par rapport à d'autres disciplines
: elle doit être d'autant plus l'objet d'une réflexion qu'elle se situe entre une évaluation critériée,
"scolaire" et la mise en place d'une pratique plastique autonome visant à l'artistique. !
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Il apparaît primordial que l'évaluation soit en lien direct avec les objectifs de la séquence. À de
nombreuses reprises, les documents proposés ne révélaient pas d'objectifs clairement
identifiables. Cette dispersion des objectifs a semblé avoir pour conséquence une dispersion de
l'évaluation. Un recentrage sur des objectifs (un seul objectif parfois) de séquence plus précis est
apparu comme souhaitable. !
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À partir de quoi évaluons-nous ? Évaluer l’objet produit n’est pas gênant en soi, mais cela
nécessite d’évaluer aussi les moyens mis en œuvre par l'élève pour y arriver. !
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Certains d'entre nous ont soulevé la difficulté à évaluer des projets de groupe. Comment
différencier les apprentissages de chacun ? Comment évaluer le rôle que chacun a joué au sein du
groupe ? !
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A également été soulevée une réflexion sur la nécessité ou non d'évaluer les compétences
comportementales. Il est apparu que cela dépend du contexte. Dans certains collèges, cela se
révèle parfois nécessaire...!
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Quels critères utiliser ? !
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Il a été relevé à de nombreuses reprises que la formulation des critères d'évaluation dans les
documents proposés ne paraissait pas judicieuse : soit peu adaptée à un public de collégiens, soit
peu en lien avec des éléments observables permettant d'évaluer les élèves. !
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Est remarquée la persistance de critères à l'évaluation subjective (qualité plastique, soin...) dans
certains des documents distribués. Apparaissent comme préférables des critères s'appuyant sur
l'évaluation d'éléments clairement observables. !
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Quel nombre de critères ? Le nombre de critères se doit de correspondre à peu près à l'objectif
(ou aux objectifs) de la séquence. Certains mettent en avant que plus le nombre de critères est
limité, plus ceux-ci sont porteurs. !
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À quel moment les élèves doivent-ils connaître les critères ? La compréhension des critères par
l'élève peut, pour certains, avoir lieu en début de séquence, pour d'autres, est envisagée la piste
d'un processus de compréhension qui pourrait être progressif tout au long de la pratique de l'élève. !
La plupart du temps on évalue en fin de production, mais il apparaît qu'évaluer en cours de travail
est une piste à expérimenter. !
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Le critère d'originalité est-il pertinent ou pas ?!
Ce critère pose la question du comment fait-on pour que ce soit encore plus original la fois
suivante ? Ainsi, ce critère apparaît comme étant difficile à faire entrer dans une progression. !
Pistes de réflexion sur l’évaluation !
en Arts Plastiques!
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Il est cependant remarqué que la recherche d'originalité fait intrinsèquement partie de notre
discipline mais qu'elle ne peut faire l'objet d'une évaluation récurrente, dans la mesure où c'est lors
de l'effectuation que l'enseignant mène ses élèves à produire des travaux présentant des solutions
divergentes. Pour certains, cette notion d'originalité renvoie à la surprise à laquelle nous sommes
parfois confrontés dans nos cours. Pour certains, elle renvoie à la dimension artistique que notre
discipline vise à faire développer chez l'élève. Cela renvoie à une certaine contradiction, voire un
paradoxe : on demande à l'élève d'être à la fois original et scolaire. !
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Quels dispositifs d'évaluation peut-on mettre en place ? !
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La notation chiffrée!
Sont différenciées les évaluations ponctuelles s'appuyant sur une note et la moyenne. La moyenne
n’est compréhensible que dans le cadre d’un examen ou d’un concours. Mais n’a pas de sens
dans une classe. !
Evocation du livre d'André Antibi, La constante macabre, 2003. Cet ouvrage renvoie à la note
sanction qui s'oppose à la valorisation que constitue une évaluation positive. !
La note ne peut pas être rejetée par principe. Comme tout outil, elle doit faire sens pour l'élève,
ses parents, l'enseignant et l'institution. !
De la même manière toute évaluation ne s'appuyant pas sur une note (l'évaluation par
compétences par exemple) n'a pas de valeur en soi. Là aussi, ce qui compte reste le sens des
outils utilisés dans une situation donnée. !
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L'évaluation par compétences!
Une compétence doit pouvoir se traduire par « je suis capable de… ». !
Les formules « j’ai réussi à … », « j’ai compris que… » sont également apparues comme
particulièrement intéressantes pour permettre à l'élève de mettre en mots, et ainsi de prendre
conscience des compétences qu'il a mises en œuvre lors de sa pratique. !
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La progression!
L’idée d’une compétence induit l’idée d’un progrès de la part de l'élève mais aussi d'une
progression dans les objectifs pédagogiques. !
La cible comme outil d'évaluation de cette progression, paraît intéresser nombre d'entre nous car
elle permet une évaluation sur du long terme (trimestre ou année). Elle permet de rendre lisible
l'évolution dans l'approfondissement de chaque compétence, en montrant notamment comment
l'élève arrive à passer des ceintures. !
Cela amène à la responsabilisation des élèves : avec de plus en plus d'autonomie, l'élève est
amené à savoir se situer. !
Cette évaluation n'est pas une évaluation à un instant T mais elle s'inscrit dans un processus long
d'apprentissage et de construction de la démarche de l'élève. !
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La remédiation!
De la même manière qu'il a été relevé qu'il est parfois difficile d'évaluer tous les élèves de la même
manière, la remédiation doit pouvoir répondre de manière adaptée à la progression de chaque
élève. !
Cette remédiation pose des problèmes de mise en œuvre pratique. Quand et comment la mettre
en œuvre ?!
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Partage d'expériences autour du logiciel "Sacoche" !
https://sacoche.sesamath.net!
Il est relevé par certains collègues que Sacoche permet aux élèves de mieux voir, de manière
explicite là où ils ont réussi et ce qu'ils doivent retravailler. Pour ces collègues, la note est vue
Pistes de réflexion sur l’évaluation !
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comme empêchant l'élève de regarder les critères d'évaluation de manière fine. La note est alors
prise dans sa globalité et perd son sens. !
Pour l'enseignant, ce logiciel permet d'inscrire plus aisément le travail de l'élève dans une
progression et de mieux cerner les capacités de chaque élève. !
Il est noté que les retours des enseignants utilisant ce logiciel sont globalement positifs. !
Notons que ce logiciel permet de transformer l’évaluation par compétences en une note si
nécessaire (obligation de la part de l'administration parfois). !
Certains notent des difficultés à s'en saisir, notamment quand il y a beaucoup de critères
d'évaluation. !
D'autres exposent que la numérisation de l'évaluation par compétences leur a fait gagner du
temps. !
Il est enfin remarqué que ce logiciel est accessible depuis l'ENT et que certains collègues
rencontrent des problèmes pour travailler avec l'ENT au sein de leur établissement. !
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Utiliser des référentiels préétablis... ou pas ? !
D’où sont issues les compétences à évaluer ? !
Attention à ne pas essayer de faire rentrer "de force" l’évaluation dans un référentiel de
compétences préétabli (qu'il soit issu du socle commun ou d'un résumé des compétences du
programme). Cela nécessite de triturer ses critères pour les faire rentrer dans un cadre plus ou
moins extérieur à l'objectif visé. !
Questionnement sur le socle commun : ne correspond pas forcément à ce que nous faisons
travailler aux élèves. !
Cette pratique de référence à des compétences préétablies revient souvent à un plaquage a
posteriori de certains critères. !
Ce qui compte ce sont les repères de réussite face à un problème et des objectifs précis.!
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L'auto-évaluation : comment la mener ? à quoi sert-elle ?!
Pour certains la double évaluation prof / élève du travail de l'élève permet de favoriser un échange
porteur de sens.!
Par ailleurs, bien souvent l'auto-évaluation permet à l'enseignant de renforcer la confiance en ses
capacités chez l'élève, de le revaloriser.!
La pratique de la mise en place d'auto-évaluations apparaît comme plus au moins systématique
selon les collègues.!
Elle est parfois introduite par la mise en place d'une fiche ou d'un questionnaire qui suit l'élève tout
au long de sa pratique. D'autres fois, c'est la verbalisation qui permet d'introduire l'auto-évaluation.!
Or, dans quelle mesure l'auto-évaluation a une influence sur la note finale ?!
Le professeur a-t-il à évaluer la manière dont l'élève s'auto-évalue ?!
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Quelle place pour la verbalisation dans l'évaluation ?!
La mise en exergue de la diversité des réponses lors d'une verbalisation permet de nourrir
l'évaluation pour certains.!
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La réalité du terrain face à des ambitions trop grandes en matière d'évaluation!
Certaines modalités d’évaluation présentées dans les documents paraissent parfois trop lourdes à
mettre en place dans la réalité de terrain au vu du nombre d'élèves qui défilent dans la même
journée. !
Comment trouver un juste équilibre entre une évaluation précise, efficace et une gestion du temps
de travail réaliste ? !
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Pistes de réflexion sur l’évaluation !
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