Magazine Alpes Loisirs - Laboratoire de Glaciologie et Géophysique
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TEXTE D’ISABELLE AMBREGNA – PHOTOS DE DAVID RICHALET. 20 ALPES LOISIRS VISITE PRIVÉE VISITE PRIVÉE Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy nibh euismod tincidunt ut laoreet dolore magna aliquam erat volutpat. Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat, vel illum dolore eu feugiat nulla facilisis at vero eros et accumsan et iusto odio dignissim qui blandit praesent luptatum zzril delenite. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy nibh euismod tincidunt ut laoreet dolore magna aliquam erat volutpat. Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ea commodo consequat. 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Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ea commodo consequat. 800 signes maxi ALPES LOISIRS 25 VISITE PRIVÉE D Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy nibh euismod tincidunt ut laoreet dolore magna aliquam erat volutpat. 150 signes maxi Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit, sed diam nonummy nibh euismod tincidunt ut laoreet dolore magna aliquam erat volutpat. Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat, vel illum dolore eu feugiat nulla facilisis at vero eros et accumsan et iusto odio dignissim qui blandit praesent luptatum zzril delenite. 500 signes maxi Drapée de blanc, Grenoble grelotte en ce mois de décembre. Mais l’abondance des précipitations et le thermomètre qui a basculé en dessous de zéro font sourire Jérôme Chappellaz et Grégory Teste. Car, à quelques kilomètres de leur camp de base, le campus de Saint-Martin-d’Hères, les deux chercheurs grenoblois savent qu’ils recouvreront cet après-midi même… une température bien plus australe. “Keep frozen”. À l’abri d’un entrepôt perdu au milieu des bâtiments d’une zone industrielle, l’immense panneau est la dernière ligne à franchir avant de pénétrer dans l’antre secret des glaciologues. Là, derrière l’épaisseur d’une porte étanche, au grenier d’une glacière alimentée de gigots et d’autres victuailles cellophanés, cent cinquante-cinq caisses isothermes et autant de tubes plastifiés abritent un autre trésor de guerre. Des carottes de glace, de sept à douze centimètres de diamètre, calées au besoin… avec des morceaux d’iceberg concassés. C’est que, pour ces vieilles dames fragiles, le voyage a été long. Depuis Epica à Dome C, Vostok, le Groenland… et le mont Blanc, sites des forages réalisés par les scientifiques grenoblois. Ces précieuses, non contentes de représenter ici l’ensemble des glaciers du monde, nous reviennent chargées d’histoire : celle de l’évolution du climat, emprisonnée dans des millions de minuscules bulles d’air. Celles que traque et décrypte Jérôme Chappellaz dans son laboratoire : “La neige représente un échantillon de l’atmosphère. Notre travail consiste à extraire l’air, qui est mesuré sur trois composantes : gaz carbonique, méthane et protoxyde d’azote, les principaux gaz à effet de serre”. réchauffement climatique créé par les climato-sceptiques. Forages en Antarctique et paléo-climatologie ne forment pourtant que la partie émergée de l’iceberg. Ici, les trois quarts des soixante chercheurs que compte le LGGE manipulent la glace à d’autres intentions. L’étude des glaciers alpins, son activité historique est vivace. Quatre fois par an, Delphine Six part instrumenter “ses laboratoires à ciel ouvert”, d’Argentière à Saint-Sorlin, de la Mer de Glace à Sarenne. L’hélico qui transporte cette chercheuse, spécialisée depuis treize ans dans l’étude du climat moderne, contient aussi des sondes à vapeur et des carottiers. Pré-requis : dextérité et capacités d’escalade. C’est ici, dans les entrailles de ces “grosses stations météo intégratrices”, qu’elle extrait la glace alpine. Et réalise, entre l’automne et le printemps, à l’aide de jalons de bois, ses relevés d’émergence : “La perte de volume des glaciers alpins s’explique par l’augmentation de la température estivale et non par la baisse des précipitations”, précise-t-elle. LA RÉPONSE AUX COUPS DE PIOLET ! Retour au laboratoire. Au rez-de-chaussée, un atelier aux allures de plate-forme fait l’objet d’un étrange chassé-croisé. Spécialistes des calottes glaciaires d’Antarctique, des glaciers alpins et de la mécanique de la glace viennent déposer ou reprendre leurs armes : les précieux carottiers. “Le LGGE est l’un des rares à concevoir et fabriquer sur place de tels engins de forage”, rappelle Maurine Montagnat. Avec 30 % de son temps passé en montagne, cette jeune chercheuse du CNRS ausculte les cascades. Dans le creux des goulottes de Nuit Blanche à Argentière, LABORATOIRES À CIEL OUVERT elle scrute la microstructure afin de comprendre sa réponse aux C’est avec ce type d’enregistrement que le Laboratoire de gla- sollicitations extérieures… comme les coups de piolet ! Une ciologie et de géophysique de l’environnement (Université Jo- question de physique à laquelle s’intéresse la fondation Petzl, seph Fourier/CNRS) s’est bâti une renommée scientifique qui s’est associée à ce programme de recherche lancé il y a deux mondiale. Ses archives climatiques, dont les plus précieuses re- ans afin de “concevoir un protocole expérimental de la lame de montent à 800 000 ans, ont permis de monpiolet sur une glace modèle”. trer que les gaz à effet de serre contribuaient Dans la vallée, d’autres chercheurs continuent aux variations climatiques passées. Et, par d’en explorer les mystères. Sous leurs micro• Création : en 1958, Louis Lliboutry crée le laboratoire de exemple, à la fonte partielle de la calotte glascopes, des prélèvements issus du mont Blanc glaciologie alpine, spécialisé dans ciaire recouvrant le Groenland il y a 130 000 traduisent l’histoire de la pollution atmosphél’étude du bilan de masse et le glissement des glaciers alpins. ans. Sa disparition, soulignent les chercheurs rique. Des plaquettes gelées de la taille d’un • Effectif : : 60 chercheurs. dans la revue scientifique Nature, élèverait le timbre poste sont transportées au bout de la • Missions : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipiscing elit. niveau des mers en moyenne de sept mètres. Presqu’île scientifique de Grenoble, où la lu• Lorem ipsum dolor : climat Ce jour, dans la carothèque, les aérothermes mière synchrotron produite à l’ESRF “nous passé en régions polaires, chimie qui simulent le vent catabatique d’Antarcpermet d’obtenir des images en 3 D de la de l’atmosphère, pollution dans les vallées alpines et chimie tique sont à l’arrêt. La température se mainglace et d’en étudier les dislocations”, expliréactive au contact de la neige, tient à moins 25°C. Le chercheur brise la quent Jacques Meyssonnier et Armelle Philip, écoulement dynamique des glaciers et comportement glace : “Cela facilitera nos manipulations à qui ont fait du LGGE le seul laboratoire spémécanique de la glace, climat et Grenoble et celles des chercheurs de l’Institut cialisé dans la déformation de glace. Au pied hydrologie en région de montagne. • Principaux sites de forages : physique de Berne, explique-t-il. C’est ainsi des Alpes, la découverte de ces défauts microdôme du Goûter (massif du Montque la science avance : par la confrontation scopiques aurait un impact pharaonique : Blanc), Epica, Vodstok. • Spécialités : service Glacioclim des méthodes et sans diktat !”, ajoute celui “Comprendre le comportement de la glace (observations des glaciers alpins, qui, en mars dernier, rejoignait six cents permettrait de savoir comment les calottes se andins et antarctiques), et étude des risques naturels. scientifiques dans leur lettre ouverte au midéforment et évoluent à l’autre bout du • Challenge : repousser nistère de la Recherche, lors du débat sur le monde”, concluent les chercheurs. • REPÈRES l’élaboration d’archives climatiques à 1,5 millions d’années. ALPES LOISIRS 27