Porteur du projet : Timothée Boitouzet Bois translucide par

Porteur du projet : Timothée Boitouzet
Bois translucide par modification bionique
Contribution du Mécénat Besnard de Quelen : 7 K€
Prix spécial du Jury
Stade du projet : du prototype à la fabrication
RÉSUMÉ DU PROJET :
L’objet de l’innovation propose de transformer le bois naturel pour permettre la création d’un matériau de demain. Dans cette démarche
a été élaboré un bois translucide, imputrescible, résistant aux dégradations naturelles, et plus résistant mécaniquement que le bois
d’origine. Le projet se fonde sur une reconstruction de la nature à l’échelle moléculaire, amorçant une métamorphose physique structurelle
et optique du matériau. Son application concernera le second œuvre et les éléments de bardage de bâtiments en bois imputrescible. A
plus long terme, il permettra la réalisation d’éléments de structure pour la construction d’ouvrages de grande hauteur tels que des tours
en bois, impossible aujourd’hui en raison des limites mécaniques du matériau.
Cette recherche a été initiée en partenariat avec le département de biologie moléculaire et de chimie organique d’Harvard, le MediaLab du
MIT, ainsi que le Cnam-ENSAM.
DESCRIPTIF ET AVANTAGES DE L’INNOVATION :
L’innovation se fonde sur un double processus, physique et optique, consistant à intégrer la porosité du matériau pour créer un bois armé
beaucoup plus résistant, et modifier sa composition pour le rendre translucide. Il présente ainsi plusieurs potentiels inédits : plus fort,
plus esthétique, plus résistant mécaniquement et durable au niveau environnemental. Son potentiel serait exploitable dans l’industrie
de la construction, du mobilier, du design et de l’aménagement intérieur, ainsi que dans l’industrie nautique, automobile et aéronautique.
Sur le plan de sa performance énergétique : son empreinte carbone est minime (0,4MWh/m3) soit 2 fois moins énergivore que le béton,
3 fois moins que la brique et 130 fois moins que l’acier. Selon les essences l’amélioration structurelle aux efforts de compression, de
traction et de flexion est de 50-200% supérieure à celui du bois d’origine. Sa durée de vie est plus longue que celle du bois standard
sans avoir besoin d’être traité. Partiellement ou intégralement recyclable selon la nature des composants infusés, le procédé permet de
valoriser et de transformer les bois de mauvaises constitutions en bois à haute valeur ajoutée. Cette écoconception en fait un produit
écologique de pointe en phase avec les directives environnementales internationales actuelles et à venir.
Le matériau hybride bio-inspiré pourrait porter un souffle d’innovation sur l’industrie de la
construction bois, encore sous-exploitée sur le territoire français. La France est en effet la
première puissance européenne en matière de volume de bois sur pied (2,4 milliards de m³
disponibles), et l’une des dernières à l’utiliser dans le secteur du bâtiment. Le développement
du matériau et la valorisation du “made in France” serait alors synonyme d’investissement
productif, d’innovation et de compétitivité afin d’utiliser ces ressources à profit dans un
renouveau de la filière bois.
CONTRIBUTION DU MÉCÉNAT BESNARD DE QUELEN
L’aide du Mécénat permettra de financer le dépôt de brevet du matériau, qui sera exploité
par la société WOODOO ayant pour objectif le développement, la production, et la
commercialisation du nouveau matériau.
Essences de bois et transmission lumineuse
Bois de chêne translucide
Microscopie cellulaire et transformation physico-optique
Timothée Boitouzet, porteur du projet :
Timothée Boitouzet est un architecte et chercheur de 28 ans, fondateur de la start-up WOODOO. Diplômé d’Harvard en 2012, chercheur
au MIT et au département de biologie moléculaire du WYSS Institute, il s’est forgé à l’international à travers ses expériences au Japon,
USA, France, Danemark et en Suisse. Passionné par l’innovation verte, son ambition est de relever les futurs défis environnementaux. Son
travail combine nature et technologie par la création de nouveaux procédés écologiques et matériaux bio-sourcés. Ses recherches ont reçu
de nombreux prix, dont ceux des fondations Fulbright, Sachs, Lafarge et du Mécénat Besnard de Quelen.
Mécénat géré par
www.besnarddequelen.com