La cornemuse électro acoustique ou L`endophone SWP

Transcription

La cornemuse électro acoustique ou L`endophone SWP
Page 1 sur 7
La cornemuse électro acoustique
ou L'endophone
SWP
Par Christophe HERVE
Page 2 sur 7
Page 3 sur 7
Les commandes :
I4 – SORTIE CHANTER ON/OFF
Ce curieux inverseur ne manque pas de vous intriguer, il est fondamental, il sert au démarrage et
commande la sortie sur Jack du chanter.
Il permet de faire tourner en silence l'instrument en interne, de le laisser se caler, de démarrer sur
scène (connecté à un ampli) les bourdons avec I2 en obtenant le petit décalage tonal naturel au
démarrage avant de commander par I4 le démarrage du chanter.
Ce qui donne un démarrage naturel de cornemuse...en restant sûr du résultat.
I3 – ON/OFF général
Alimentation générale de l'instrument. Il permet accessoirement de donner une impulsion de
démarrage en ayant laissé I1 sur « on » .
Si l'on démarre en concert, bien penser à couper I4 et I2 au lancement, sinon « clouc »
I2 – Lancement des bourdons
Il commande l'alimentation des oscillateurs de bourdon, via un retardateur, ce qui permet de lancer les
bourdons sans bruit de commutation, avec une montée tonale très naturelle.
L'oscillateur bourdon commandé en fréquence par P1 est particulièrement stable, démarrage après
démarrage, ce qui donne une référence très pratique pour ajuster le chanter (on peut caler ses bourdons
à la maison la veille sur un accordeur électronique et le chanter sur les bourdons au premier
démarrage).
I1 - Stand-By
Place l'ensemble des sorties sur shunt, sans bruit, ce qui permet de couper brutalement l'instrument sur
un final particulièrement prenant, sans avoir à trop réfléchir sur quel bouton arrêter. Là c'est brutal,
certes, mais sur un final c'est souvent élégant de ne pas laisser un bourdon à la traîne!
Peu habitué à l'instrument, vous avez fait un démarrage sensationnel, oscillations sur interne,
lancement des bourdons pile poil, le chanter démarre avec son accompagnement, tous écoutent, et c'est
beau, vous vous laissez prendre à écouter un peu, et arrive le final... Heureusement il y a I1!
Une fois I1 percuté, vous pouvez tranquillement sans risque de sortie intempestive repositionner I4, I3,
I2, puis I1 en position de départ.
P1 – Drones (précision 10 tours)
Calage des bourdons d'un Sib au Do, cela vous donne une référence d'accord pour la suite.
Soyez précis, la grande stabilité de l'oscillateur vous permet de compter sur vos bourdons pour recaler
éventuellement le chanter en cours de jeu (et pas le contraire auquel vous êtes forcément habitué)
P2 – Chanter (précision 10 tours)
Calage du chanter, ce réglage est celui de la puissance autorisée en boucle Larsen, trop fort vous
risquez d'endommager la tête. Cet instrument est fait pour un La 440, on peut le monter à 446.
Après une recharge, il vaut mieux le descendre de quelques tours. Permet de reprendre la tonalité en
cours de jeu si l'on joue longtemps. Trop fort, il faut changer le transducteur, trop faible l'instrument
s'arrête. (Certains de mes modèles ont 5 ans, je n'en ai jamais détruit)
P3 – Volume Drones
P4 – Volume Chanter
P3 et P4 marchent conjugués ensemble. Leur position relative fixe le niveau sonore des
bourdons par rapport au chanter, leur position globale ajuste l'impédance de la sortie pour
l'adapter à l'ampli. Calez ce truc une fois pour toutes pour un ampli donné.
Trop fort: votre ampli sature et crache du bruit
Trop faible: votre ampli ne donne pas d'ampleur et se laisse perturber par le 50Hz secteur
Page 4 sur 7
Tablatures: un grand classique
Notation du doigté :
Lorsque vous lisez (T0 T1 T2) cela signifie que vos doigts sont posés sur ces seules touches,
et là, si tout va bien, vous avez un superbe Fa sur l’octave 0
T0 se joue au pouce de la main gauche.
T7 se joue à l'auriculaire de la main droite.
De façon pratique, vous avez un tin whistle entre les mains, plus (t1 t2 t3 t4 t5 t6 t7) pour
finir la gamme basse avec un La bémol bas indispensable pour une cornemuse.
Ainsi, le La bémol haut s’obtient naturellement pour les flûtistes avec (t2)
Tout ouvert, ça donne un Sib haut indispensable à certains morceaux bretons.
(t2 t3) font un sol très utile pour jouer vite (on s’y habitue vraiment)
(t1 t2 t3 t5 t6) font un do bémol plus facile à jouer que la traditionnelle demi-obturation.
Et je vous engage à essayer tout le lot de « fourches » possibles, certaines sont pratiques.
Pour jouer avec des bourdons en Sib il faut caler les bourdons à l'accordeur ou à l'oreille sur le
Sib recherché avec P1, Chanter coupé avec P2 au minimum
Le calage du chanter se fait ensuite en montant P2 avec un (T0 t1 t2) Fa si on veut garder une
main de libre, sinon à l’unisson avec (t1 t2 t3 t4 t5 t6) le Sib grave.
Pour se caler sur les bourdons en Do … on fait simplement un Do (t1 t2 t3 t4) !
Ce n'est pas habituel, mais bien des morceaux du répertoire breton se jouent merveilleusement
avec des bourdons en Do et un Chanter en Sib, le résultat est superbe.
Page 5 sur 7
1 Informations générales
Votre instrument est constitué par une association originale de technologies anciennes
et nouvelles, reprenant aussi bien des travaux d’acoustique les plus récents que ceux faisant
toujours autorité du début du siècle, il convient d’évoquer également les techniques
ancestrales de facture instrumentale associées à des résultats expérimentaux contemporains
sans lesquels rien ne serait possible. Il est entièrement analogique et il donne naissance à une
famille inédite d’instruments à vent : les endophones.
La seule chose qui peut vous conduire à ouvrir le capot, c’est lorsque les accus seront
en fin de vie, il importe de les remplacer à l’identique, c’est facile à trouver, il s’agit d’un
pack de modélisme 8.4V 2100mAh minimum dont le connecteur est intégré et normalisé.
Cela revient en moyenne à moins de 30 Euros (vente par internet).
Pour le rechargement, n’importe quelle alimentation de 12 à 15v convient, pourvu
qu’elle soit capable de débiter réellement 500 mA (méfiez-vous des hacheurs et des transfos
universels aux indications fantaisistes), la polarité n’a pas d’importance. Un transfo est de
toutes façon fourni.
Comme tout dispositif alimenté par accumulateurs, une fois faible, il convient de
décharger complètement le système en le laissant quelques heures débiter à vide I1 sur
« Chauffe » I2, I3 sur « ON ».
Pour les concerts, une charge la nuit qui précède et c’est parti !
Le seul risque d’utilisation potentiellement destructive de ce pipe est de l’utiliser en
démarrant P2 à fond, ce qui devrait entraîner quelques dégâts à plus ou moins court terme sur
le transducteur de tête. Ce n’est pas la peine d’essayer. Pour le reste, il suffit de ne pas
l’exposer directement au feu ou à l’eau, de ne pas jouer en conduisant, et d’éviter de le prêter
à un groupe hard qui casse ses instruments en fin de concert.
L’endophone SWP est fait pour travailler avec un ensemble ampli/pédale WAH.
On peut s’entraîner avec l’instrument seul, mais il n’est vraiment bien exploité que branché
sur un bel ampli de guitare électrique avec un tantinet de réverbération via une « Cry Baby »
DUNLOP ou une pédale AX1G Korg disposée sur la sonorité « Funky », ou tout autre
équivalent générique.
La position de pédale fait varier le rendu sonore de façon extraordinaire, cela va de la douce
veuze à la cabrette en passant par un lot de déclinaisons inédites plus ou moins fleuries, pures
ou complexes à souhait.
Si vous souhaitez jouer du pipe écossais, je vous conseille d’utiliser un pipe écossais, ici il
s’agit d’un instrument NOUVEAU avec un répertoire NOUVEAU.
Page 6 sur 7
2 Démarrer juste
Si vous êtes piper, cela vous semblera de toutes façons plus facile que la relation Sado
Maso que vous entretenez avec l’accord quotidien du pipe band moyen de 10 chanters à l’état
sauvage avec 30 bourdons récalcitrants. Et, si vous êtes débutant, c’est une démarche logique,
y-a-pas de sorcellerie là dedans. Si cela ne marche pas, soit vos accus sont déchargés, soit il
faut arrêter de vous obstiner et reprendre plus tard.
Vous pourrez vous agiter sur scène…après avoir bien intégré ce qu’il se passe au
démarrage.
A début, travaillez systématiquement sur une table et laissez votre accordeur allumé le
premier quart d’heure près du haut-parleur, ce conseil n’est pas superflu, après tout vous
semblera évident, et les petites variations se rattraperont aisément main droite sur P2 de temps
en temps.
La première fois, ou après une charge d’accu il faut descendre P2 de quelques tours, sinon, il
doit être laissé tel qu’il était la fois précédente.
Votre bourdon est stable en fréquence, faites lui confiance en cours de jeu pour recaler P2
Le démarrage :
P3 et P4 sont calés sur leur valeur habituelle pour l'ampli que vous utilisez.
P1 (fréquence des bourdons) est calé en répétition avant la scène
P2 est laissé au réglage qu'il avait en répétition
On démarre toujours avec I4 fermé, ce qui permet de garder ses erreurs de manipulation pour
soi..
I1 est ON (ouvert sans shunt)
I2 est OFF
I3 est OFF
I4 est OFF
Passez I3 sur ON
Le chanter démarre seul sur son transducteur interne (0,5watts)
montez P2 d'1/4 tour à peine (à affiner avec votre expérience).
Passez I2 sur ON pour lancer les bourdons. C'est parti!
Le transitoire de démarrage rend naturel le son des bourdons.
Main gauche sur le chanter doigts posés sur la note de départ
Passez I4 sur ON
Musique!
Une retouche de P2 est toujours possible en cours de jeu.
Pour stopper, utiliser I1 et placez-le en OFF « stand-by » pour tranquillement remettre
l'instrument en position de démarrage pour la partie suivante.
N'oubliez pas de saluer le public.
Page 7 sur 7
3 – Utilisation avec un ampli HK (marque déposée)
(Réglage indicatif d'un ampli HK de 50W)
Position de départ standard :
De la gauche vers la droite
CHANNEL1
AMP mode A-B « relâché »
Vol A « 3 »
Gain B « 5 »
Master B « 5 »
Bass “+2”
Treeble “-1”
Channel select “relâché” (A allumé à gauche en orange)
CHANNEL 2 (inutilisé)
Les 5 potards en position médiane
MASTER
Reverb « enfoncé » voyant allumé vert
Présence « 0 »
Reverb « 10 »
DRY/WET « WET moins deux graduations »
Power AMP « 1 »