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1. ADOR Gustave (1845-1928) Président de la Confédération helvétique et du
Comité international de la Croix-Rouge. Au nom de ce dernier, il reçut le
prix Nobel de la paix en 1917 — L.S., 1 p. in-4 ; Genève, 5.X.1916. En-tête
du C.I.C.R., «Agence Internationale des Prisonniers de Guerre», avec croix
imprimée en rouge. Front d’enveloppe autographe.
[280.–] 300.–
A la Baronne Standertskjöld, du Comité franco-russe de secours, au sujet d’un soldat français
disparu en guerre. «... Il ne figure sur aucune des listes reçues d’Allemagne, les parents ont tort de
se fixer à des ressemblances constatées sur des photographies. Si [il]... était dans le camp ou l’infirmerie photographiés, il aurait certainement écrit, et son nom figurerait sur les listes du camp ou
de l’ambulance...», etc.
2. ALANBROOKE, Alan Francis Brooke, Lord (1883-1963) Maréchal anglais — Portrait en pied, de profil (photo extraite d’une revue et montée sur
carte in-12), signée et datée en vertical dans la marge latérale droite : «With
best wishes – Alanbrooke F. M. – 10.6.57». En uniforme.
[170.–] 180.–
3. ALBERT Ier, roi des Belges (1875-1934) et sa femme ELISABETH de
Bavière (1876-1965) Souverains dès 1909 — 2 L.S. «Albert» et «Elisabeth»,
2/3 p. in-4 chacune ; Bruxelles, 7.III.1932 et 10.IV.1931. Enveloppes avec superbes cachets de cire rouge aux armes royales.
Les deux : [375.–] 400.–
Belles signatures sur lettres d’échanges de vœux avec le cardinal italien GASPARRI. A noter
que Marie-José, fille des souverains belges, venait d’épouser (8.I.1930) le prince héritier italien
et futur roi Humbert II.
4. ALPHONSE XIII d’Espagne (1866-1941) Roi de 1886 à 1931, la grande
victoire électorale des républicains, en 1931, le contraignit à s’exiler —
Feuille d’album in-8, signée et datée «Alfonso XIII – 14.IX.1937». Signée
aussi par la princesse Elisabeth de HESSE (née en 1861, tante du prince
Philippe de Hesse et de Mafalda de Savoie) et par deux autres. Au dos,
signature autographes du roi VICTOR EMMANUEL III d’Italie (18691947), de sa belle-fille, la future reine MARIE-JOSÉ (n. 1906) et Mario
RACHELI, le député fasciste.
[235.–] 250.–
5. ANNE d’Angleterre (1665-1714) Reine dès 1702, fille de Jacques II Stuart.
Protestante, elle réalisa l’union de l’Ecosse et de l’Angleterre, qui connut
sous son règne une grande prospérité — Rare signature autographe «Anne
R.[egina]» sur petit fragment extrait d’un document sur parchemin. Portrait
(reprod.) joint.
[280.–] 300.–
– 3 –
6. APOLLINAIRE Guillaume (1880-1918) Poète, fils naturel d’un officier italien, il se fit naturaliser français en 1914 et s’engagea volontaire dans la Première Guerre mondiale — Manuscrit autographe, 6 lignes sur feuillet in-12
avec une trentaire de mots autographes au dos.
[470.–] 500.–
Feuillet de notes se plaçant probablement à l’époque de son séjour allemand de 1901/1902. On
y trouve en effet le nom du héros national rhénan, le hors-la-loi SCHINDERHANNE, mais
aussi certaines idées relatives à la mort («Nouvelle du mort, éparpillement du corps, stagnation
de l’âme en idée fixe...», etc). Au dos, des bribes de phrases sur la politique et le travail, les
riches et les pauvres, donnent à penser qu’Apollinaire utilisa ici pour ses notes le fragment
d’un brouillon de l’un de ses articles (pour la revue «Tabarin» ?).
7.
AUMALE, Henri d’Orléans, duc d’ (1822-1897) 4ème fils du roi LouisPhilippe, il servit comme officier en Algérie — L.A.S. «Henri d’Orléans»,
2 1/2 pp. in-4 ; Eu, 9.IX.1842.
[330.–] 350.–
Superbe lettre – écrite sur discret papier de deuil pour la mort de son frère le duc Ferdinand
d’Orléans, tué le 13.VII.1842 dans un accident de voiture – adressée au général BUGEAUD
pour lui annoncer que le roi venant de le nommer maréchal de camp, il a demandé à être
envoyé en Algérie. Ayant déjà eu l’honneur de servir sous les ordres de son correspondant,
mais désirant, à défaut de mérite et d’expérience apporter le zèle qui viendrait justifier un
avancement qu’il ne doit ni à ses services, ni à son talent, Henri d’Orléans sollicite la bienveillance du gouverneur général dont il fera tout pour mériter l’estime : «... Je ne désire pas qu’on
m’arrange une position ; je désire servir, non comme Prince, mais comme général, là où je pourrai être utile... Le Roi partage entièrement là-dessus ma manière de voir...», etc.
Nommé gouverneur de l’Algérie en 1847, le duc d’Aumale reçut peu après la soumission
d’Abd el-Kader dont il aurait, dit-on, enlevé la smala en 1843.
8. AUTANT-LARA Claude (n. 1901) Célèbre metteur en scène fr., il travailla
aussi à Hollywood — L.A.S., 1 p. sur carte 12˚ obl. ; (v. 1962). [200.–] 220.–
Il s’excuse de répondre si tard à sa correspondante, «... je terminais, à l’étranger, cet «OBJECTEUR» (son film, dont le titre définitif sera : «Tu ne tueras point») auquel je tenais tant et qui
m’a causé tant de peines à réaliser...».
9. AUTRICHE, Joseph d’ (1833-1905) Archiduc, fils du palatin de Hongrie, il
fut général en chef de l’armée nationale de ce royaume. Philologue, il a étudié la langue tzigane dont il a composé une Grammaire — L.A.S., 1 2/3
pp. in-8 ; Fiume, 9.III.1891. Bel en-tête à son nom couronné.
[185.–] 200.–
Il informe un lieutenant de l’arrivée imminente de son principal fournisseur d’arbustes semper
virens et de palmiers, représentant d’une maison d’Antibes et de Golfe-Juan. «... Ich werde ihn
zu Ihnen schicken da er jedenfals der reelste horticulteur ist und bisher alle seine Pflanzen bei mir
gut gedeihen, daher für Crkovnica sehr empfehlend, werth...». Passionné d’agriculture, l’archiduc
Joseph s’était efforcé de transformer en jardin l’île Sainte-Marguerite, non loin de Budapest.
– 4 –
10. AUTRICHE, Rodolphe d’ (1858-1889) Archiduc, fils unique de FrançoisJoseph et de «Sissi». Il se suicida avec sa maîtresse à Mayerling — L.A.S., 2
pp. in-8 ; Albona (Istrie), 7.VI.1885. En allemand.
[1200.–] 1280.–
Au capitaine Wladimir R. GIESL (1860-1934 ?), son aide de camp, auquel il envoie, après
examen, le «Rapport» du jour. «Puisque demain je ne sais encore si je serai là – écrit-il – faitesmoi parvenir les documents de la même manière. En effet, j’attends une lettre de l’Empereur qui
pourrait me faire partir... lettre qui m’est annoncée par télégramme...», etc. («... ein Brief S. Majestät an mich unter wegs ist...»).
En 1885, l’archiduc Rodolphe – peut-être pour fuir les lourdeurs de la Cour de Vienne – vécut
plus de 200 jours dans ses pavillons de chasse et il n’est pas impossible que de temps à autre
François-Joseph eût à le rappeler à ses devoirs d’hériter présomptif de la couronne impériale !
11. BAKER Joséphine (1906-1975) Danseuse fr. d’origine américaine — Photo
in-12, signée «Souvenir de Joséphine Baker», où elle pose très déshabillée au
milieu de larges plumes blanches entourant son corps, deux énormes boucles pendant à ses oreilles. Très belle, d’une grande fraîcheur. [375.–] 400.–
12. BALAKIREV Milij (1837-1910) Compositeur russe, il réunit autour de lui
des dilettantes tels que Moussorgski, Cui, Rimski-Korsakov et Borodine : ce
fut le fa m e ux «G oupe des Cinq» — L .A .S., 4 p p . in-8 ; P e t e r hof,
17.VIII.1886. En russe.
[3570.–] 3800.–
Intéressante et longue missive à un chef d’orchestre auquel il fait parvenir la partition de ses
Chansons géorgiennes. Il envoie aussi des manuscrits de GLINKA, avec prière de les transmettre à une troisième personne et par la même occasion sollicite l’aide de son correspondant
en faveur d’une pauvre musicienne de Tiflis, etc. Plus de cinquante lignes de texte qui restent
à traduire dans leur intégralité !
Le folklore fut une source importante d’inspiration pour Balakirev ; sans lui, il n’y aurait pas
eu de continuateur de Glinka et, peut-être, pas de musique nationale russe...
13. BARNEY Natalie Clifford (1877-1965 ?) Femme de lettres et célèbre lesbienne am. en France, amie de Colette, Proust et bien d’autres. La célèbre
Amazone à laquelle le solitaire Rémy de Gourmont adressa ses «Lettres à
l’Amazone » — P.A.S., 2 pp. sur carte 12˚ obl. ; (vers 1958).
[330.–] 350.–
Bref message de la vieille dame à sa «voisine inconnue», écrit en français au recto. Au verso,
six lignes d’explications en anglais : «My sister Laura Dreyfus-Barney used to know friends and
relations of your name who lived near hear, Boulevard Beauséjour Paris 16ème ; were you also
related to them ?».
14. BATAILLE Georges (1897-1962) Ecrivain français — Court message A.S.
sur carte in-12 obl. (vers 1955) pour dire combien la lettre de sa correspondante l’a touché.
[150.–] 160.–
– 5 –
15. BAUDELAIRE Charles (1821-1867) L’illustre poète fr., auteur des Fleurs
du mal — P.A.S. «Baudelaire Dufaÿs», 1 p. 8˚ obl. ; Paris, 1.XII.[1846]. Papier timbré, marge droite froissée avec petite fente réparée. [1690.–] 1800.–
Billet à ordre pour le tailleur Poirée, garantissant le paiement au 1er janvier 1847 d’une
«... somme de cent cinquante francs, valeur reçue en marchandises...». Document intéressant à
plusieurs titres : seuls douze des lettres et documents connus de l’écrivain sont signés «Baudelaire Dufaÿs», dont celui-ci ; l’adresse du «7 rue de Tournon» n’est jamais citée par lui ailleurs ; ce billet à ordre, qui devait être payé dans les 30 jours, ne le fut que... 25 années plus
tard à la veuve du pauvre tailleur ! Enfin, rappelons qu’au milieu des années 40 Baudelaire
menait une vie de jeune dandy, se souciant bien peu des dettes qu’il accumulait, d’autant qu’il
était tombé amoureux de la belle Jeanne Duval...
16. BELLINCIONI Gemma (1864-1950) Soprano italien — Belle pensée A.S.
et datée «Arte e amore... croce e delizia («Art et amour... croix et délice») –
Gemma Bellincioni – Parigi, 18 Giugno 1905», écrite sur la partie illustrée
(où se trouve aussi un cachet postal) d’une jolie carte représentant, dans le
plus pur style Liberty, le portrait d’une jeune femme de profil avec fleurs,
dont les cheveux déliés semblent emportés par le vent.
[170.–] 180.–
17. BENJAMIN Judah P. (1811-1884) Célèbre juriste et homme d’Etat américain, membre du gouvernement sudiste durant la guerre de Sécession —
L.A.S., 1 p. in-8 datée «Temple 8th July».
[900.–] 960.–
«... I cannot think of letting you go for the whole summer without a farewell shake-hands, so I
shall be punctual in attendance on your kind invitation...». A Mrs Sellar, très probablement
Gertrud S., épouse d’Alexander Craig SELLAR (1835-1890), juriste et député libéral au parlement anglais.
18. BÉRIOT, Charles de (1802-1870) Violoniste et compositeur belge. En
1836, il avait épousé la célèbre Malibran, sa compagne depuis 1830 —
L.A.S., 3/4 p. in-8 ; (Paris, vers 1840). Adresse autographe.
[280.–] 300.–
Belle missive d’amitié au pianiste THALBERG. «Mon cher Sigis, Je tombe de fatigue d’avoir
conduit mon moutard à Santo Chiodo (Saint-Cloud !)... Je t’embrasse... Je t’annoncerai en Belgique pour le commencement de l’Hiver et nous nous écrirons en attendant...», etc.
– 6 –
19. BERLIOZ Hector (1803-1869) Compositeur français, créateur d’un univers
sonore inouï — L.A.S., 1 p. in-8 ; (Paris, hiver 1842/1843 ?). Petits défauts
dans la marge gauche, loin du texte.
[1200.–] 1280.–
A son ami Joseph d’ORTIGUE (1802-1866), critique musical qui avait remplacé Berlioz au
Journal des Débats. Le compositeur l’invite à venir «... manger quelques truffes dont on m’a fait
cadeau, avec Morel et Osborne. Je compte sur toi...».
Le Marseillais Auguste MOREL (1809-1881), lui aussi compositeur, vécut à Paris de 1836 à
1850 et fut un intime de Berlioz avec lequel il échangea une intéressante correspondance.
Quant à l’Anglais George OSBORNE (1806-1893), il était pianiste et ami de Chopin et résida à Paris de 1826 à 1843 ; il employa cette dernière année à traduire en anglais le «Grand
Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes» de son ami Berlioz.
20. BESANZONI Gabriella (1888-1962) Mezzo-soprano et contralto ital., première interprète dans Melenis de Zandonai en 1913 — Photo signée, avec
déd. et date «Buenos Aires 1928». In-12. Mi-buste, en costume. [165.–] 175.–
21. BOE Franz-Didrik (1820-1891) Peintre norvégien — L.A.S., 1 p. in-8 ; Paris, 8.X.1856.
[280.–] 300.–
En français, relative à ses tableaux qui, dès la clôture d’une exposition, devaient être envoyés à
l’un de ses correspondants au Danemark. Peintre né à Bergen, Boe étudia le dessin à l’Académie de Copenhague et, dès 1849, alla se perfectionner à Paris.
22. BOIELDIEU François Adrien (1755-1834) Compositeur français — L.A.S.,
3/4 p. in-8 ; (vers 1830/31). Adresse sur la IVe page.
[325.–] 350.–
Boieldieu rappelle au célèbre acteur J. J. MIRA, dit Brunet – alors administrateur de l’Académie Royale de musique – la promesse qu’il lui a faite de lui fournir «... deux places des secondes...» et ajoute en post-scriptum : «... le galop est en bon train. je crois qu’il sera bien
dansant ; il est un peu dans le stile Russe pays originaire de cette danse...». Quant à son affaire,
rien de nouveau : «... Mr Comté m’a conseillé de ne faire aucune visite. Ce qui me fait croire la
chose faite, c’est que Mr Edmond Blanc [homme pol. et célèbre avocat] m’en a fait hier compliment en ajoutant qu’on aurait dû faire mieux». Boieldieu fait sans doute allusion ici à la pension obtenue de Charles X, qu’il tente de récupérer après que la révolution de Juillet la lui ait
enlevée, le laissant sans ressources.
23. BOLDINI Giovanni (1845-1931) Peintre portraitiste italien lié au groupe
des «Macchiaioli» — L.A.S., 1 p. in-12 ; (avril 1892). Adresse et cachet
postal au dos.
[245.–] 260.–
Boldini prie le marchand d’art parisien, Georges PETIT († 1920), ami des Impressionnistes,
de bien vouloir lui faire rapporter ses deux tableaux car il n’a personne pour les faire prendre.
Une note en tête précise que les objets ont été rendus le 24 avril 1892. Boldini fut le portraitiste favori du Paris mondain de l’époque.
– 7 –
24. BRANTING Hjalmar (1860-1925) Homme pol. suédois, cofondateur et chef
du Parti travailliste suédois. Prix Nobel de la paix 1921 — L.A.S., 1 p. in-8 ;
Stockholm, 10.X.1898. En-tête du journal Social-Demokraten . [260.–] 275.–
En suédois, au responsable du théâtre de l’Opéra royal de Stockholm, afin d’obtenir des entrées libres pour l’un de ses collaborateur du journal, chargé des articles de critique musicale.
Branting souhaitait, en effet, non seulement défendre les intérêts économiques des travailleurs, mais voulait aussi leur offrir la meilleure formation culturelle possible. Autographe peu
commun !
25. BRIDEL Samuel Elisée (1761-1828) Poète et naturaliste suisse, précepteur
puis secrétaire privé du Grand-duc de Saxe — L.A.S., 2 pp. in-4 ; Gotha,
5.XII.1818.
[200.–] 215.–
Intéressante missive, sans doute adressée à son confrère Bernand de LACÉPÈD E (17561825). «... Permettez-moi de vous offrir un exemplaire de ma Mantissa ou Nouvelle Méthode des
Mousses qui vient enfin de quitter la presse... Vous verrez que j’y ai fait mention des nouvelles
espèces que vous avez bien voulu me communiquer et qu’elles ont trouvé leur place dans mon
système...». Puis, plus loin : «... Je soumets à votre examen ma nouvelle méthode et j’espère que
vous rendrez justice au soin que j’ai pris d’établir, de placer, de grouper les familles des mousses
d’une manière plus naturelle et plus philosophique qu’on ne l’avait fait jusques ici...», etc.
26. BRILLAT-SAVARIN Anthelme (1755-1826) Gastronome et écrivain fr. —
P.S., 4˚ obl., signée aussi par 5 autres savants. (Paris) 30.8.1803. [450.–] 480.–
En tant que membre de la «Commission du bulletin» de l’Académie des Sciences de Paris, il
autorise le trésorier à payer 300 francs «... au citoyen Cuvier, rédacteur du bulletin pour fraix à
faire en gravures...». La pièce est entièrement autographe du botaniste suisse A. Pyrame de
CANDOLLE (1778-1841) qui, lui, a signé «pour acquit» avec d’autres savants, dont le naturaliste G. F. CUVIER (1773-1838).
27. BROUSSAIS François (1772-1838) Illustre médecin fr., il appliqua aussi
ses théories de médecine physiologique à la psychologie — L.A.S., 1 p.
in-8 ; (Paris, v. 1828). Importante mouillure touchant les marges gauche et
inf., avec perte du début de la signat. Montée sur papier fort. [235.–] 250.–
Appel urgent pour une importante consultation médicale, adressé à son confrère Henri HUSSON de l’Hôtel-Dieu. «... Il faut absolument que, toute affaire cessant, vous vous trouviez aujourd’hui... avec moi et un ou deux médecins anglais... chez le duc de La Trémouille... J’attends
une réponse affirmative...» car le malade va très mal «... et tout la famille a jetté les yeux sur vous
pour être mon conseil et mon ancre de salut...» !
– 8 –
28. BRUCH Max (1838-1920) Compositeur all. — Belle déd. A.S., «A Monsieur
René Miche (le frère du violoniste Paul Miche) – Souvenir de Max Bruch –
Berlin, 11/6 1909», au dos d’une PHOTO (in-12) mi-buste le représentant de
face. Le portrait, fort beau, porte huit traces de grattage le long des bords,
loin du visage, probablement à cause d’un ancien montage.
[140.–] 150.–
29. CANOVA Antonio (1757-1822) Sculpteur italien — L.S. avec compliments
autographes, 3 pp. 4˚ ; Rome, 30.X.1821. Quelques mots rongés par l’encre
mais parfaitement lisibles. Belle pièce néanmoins. En italien.
[700.–] 750.–
Longue lettre à une «Eccellenza» qui lui propose de travailler à un monument à la mémoire
du général Winspeare. Bien que très flatté, Canova décline l’offre et en explique les raisons. Il
s’engage cependant à exécuter l’œuvre si on veut bien lui en laisser le temps et devant se
rendre prochainement à Naples, il ira s’entretenir de l’affaire avec son correspondant.
D’une famille catholique originaire du comté de York, le général David WINSPEARE (17041764) avait quitté l’Angleterre à l’époque des guerres de Religion pour s’établir à Naples ; un
de ses descendants, portant le même nom, fut poète.
30. CARDUCCI Giosuè (1835-1907) Célèbre poète italien, prix Nobel en 1906
— L.A.S., 2 pp. in-8 ; Bologne, 14.VI.1892. Inédite.
[375.–] 400.–
Intéressante missive à un confrère auquel il retourne un manuscrit ainsi que des épreuves :
«... Bene, tutte due. La relazione su le materie archiviali e gli statuti di Forlì mi pare importante e
fatta con piena conoscenza e secondo dottrina...». Dès la fin de la session des examens, «... mi
avvicinerò a Roma...», conclut-il.
31. CAVOUR Camillo (1810-1861) Homme d’Etat, l’un des artisans de l’Unité
italienne — L.A.S., 3/4 p. in-12 ; (Turin, août 1855).
[550.–] 585.–
A Luigi CIBRARIO (1802-1870), son ministre des Affaires étrangères dans le nouveau Cabinet que Cavour avait formé le 31 mai précédent, pour lui transmettre «... la quì unita domanda ; lo prego a secondarLa non potendo avere inconvenienti di sorta» !
Une date, écrite à l’époque sur la IVe page («A Firenze, 14 agosto ’55»), laisse supposer que ce
billet peut être lié à l’incident diplomatique qui éclata quelques jours plus tôt entre la Sardaigne et l’Autriche, alors qu’un membre de la Légation sarde à Florence s’était vu refuser
l’«exequatur» par le gouvernement grand-ducal pro-autrichien.
– 9 –
32. CHABRIER Emmanuel (1841-1894) Compositeur français — L.A.S., 1 p.
in-8 ; «5 9bre 87».
[450.–] 480.–
Il annonce au librettiste Jules BARBIER (1822-1901) qu’après sa rencontre avec les personnes intéressées, il a pu tout arranger à la satisfaction générale : «... A 2 h 1/2, M. Thierry
répètera avec ses camarades. Vous n’avez donc... qu’à me faire l’honneur de venir... en scène, un
moment, un petit moment...». Chabrier lui sera reconnaissant de cette marque d’intérêt. 1887
fut l’année où le compositeur fit représenter son «Roi malgré lui» à l’Opéra Comique.
33. CHABRIER, Lettres adressée à : Cécile CHAMINADE (1861-1944) Compositeur français — L.A.S., 3 pp. in-8 ; «Mardi 28 Mai» (1889). Deux
pièces jointes.
[330.–] 350.–
Très belle missive au compositeur Emm. Chabrier pour lui dire combien elle est fière d’avoir
été «... gobée par des artistes de votre trempe ; cela me donne du courage et confiance en moi...».
Elle va envoyer à Félix MOTTL (1856-1911), le chef d’orchestre autrichien, sa symphonie lyrique Les Amazones, espérant qu’il voudra bien en prendre connaissance, et souhaite à Chabrier
tout le succès qu’il mérite pour la première de sa Gwendoline à Karlsruhe (30.V.1889, sous
la direction de Mottl). Joint : Deux L.A.S. ( à Chabrier ?) de Joseph et Auguste DUPONT,
respectivement chef d’orchestre et pianiste fr., concernant la reprise de Gwendoline à
Bruxelles, en 1886. Intéressantes.
34. CHARCOT Jean (1867-1936) Savant et explorateur polaire, disparu en mer
avec l’équipage de son bateau le Pourquoi pas ? — L.A.S., 2 pp. in-12, sur
carte à son adresse imprimée ; Neuilly, 22.III.1922.
[185.–] 200.–
A un compagnon d’expéditions, le Docteur Tartarin. «Après qq. conversations et démarches... il
n’y a rien à espérer... du côté médical. Le vent serait... à l’organisation d’un corps médical de la
Marine...», etc.
35. CHARLES QUINT de Habsbourg (1500-1558) Empereur germanique, roi
d’Espagne, adversaire de François Ier — P.S. «Carol[us]», 1 p. in-folio obl. ;
Gênes, 18.X.1536. Légères salissures au dos. Parchemin.
[2250.–] 2400.–
«Quoniam nobis abunde constat Ill. Franciscum secundum Sfortiam olim M.[ediolan]i Ducem...», l’empereur tout-puissant confirme Girolamo BREBBIA dans sa charge de Trésorier
général du duché de Milan. Depuis le 24 octobre 1535, date de la mort du dernier des Sforza,
le territoire milanais était passé sous la souveraineté du roi d’Espagne.
Très belle pièce, portant la signature impériale «Carolus», datée de plus «... in Civitate n[ost]ra
Imperiali Genua...», république «independente», mais en réalité gouvernée par l’amiral impérial Andrea DORIA, bras droit de Charles Quint...
– 10 –
36. CHATEAUBRIAND, Une amie de : Claire de Kersaint, Duchesse de
DURAS (1777-1828) Femme de lettres, sous la Restauration son Salon fut
l’un des plus brillants — L.A.S. de son chiffre «K. D.», 2 pp. 8˚ ; (Paris, vers
1820). Adresse autogr. et traces de sceau sur la IVe page.
[260.–] 280.–
Longue et très amicale lettre au Baron CUVIER qui vient de perdre un proche parent qu’elle
connaissait bien : «... il avait toutes les qualités qui font qu’on se perfectionne avec l’âge...», etc.
Le nom de Claire de Kersaint demeure attaché à celui de Chateaubriand dont elle fut la
chaste et enthousiaste adoratrice.
37. [Goethe et Schiller] CHELARD André-Hippolyte (1789-1861) Compositeur, chef d’orch. et violoniste fr. Maître de chapelle à Weimar dès 1840 —
L.A.S., 1 p. 12˚ ; Weimar, 30.I.1840. Adr. et cachet en IVe p.
[280.–] 300.–
Il invite le pianiste Sigmund THALBERG à «... faire une petite excursion au Château et à la
bibliothèque – qui contiennent des objets d’art intéressants, notamment les salles de Schiller et
de Goethe... L e Grand Maréchal attend votre heure...», etc.
38. CHERUBINI Luigi (1760-1842) Compositeur it. — Jolie signature et 2 lignes autogr. («Le Directeur de l’Ecole Royale de musique et de Déclamation») sur fragment 24˚ monté avec reprod. d’un portrait gravé. [165.–] 175.–
39. CHURCHILL, Sir Winston S. (1874-1965) Premier ministre britannique.
Prix Nobel de littérature en 1953 — L.S., 3/4 p. in-8 ; Chartwell, 15.IX.1956.
En-tête à son adresse. Enveloppe jointe.
[1360.–] 1450.–
C’est de sa demeure de Chartwell Manor, dans le Kent, où il aime à retrouver la tranquillité
de la campagne depuis qu’il a quitté sa charge de Premier Ministre (avril 1955) que le vieux
lion répond à son correspondant pour accuser réception d’un «... first report... which I was very
glad to see...» dont il le remercie.
Moins de deux mois plus tard, le 5.IX.1956, le gouvernement anglais, conduit par Sir Anthony
EDEN, décidait avec la France de faire débarquer des troupes près du Canal de Suez.
40. CINGRIA Alexandre (1879-1945) Peintre suisse, frère de l’écrivain — Manuscrit autographe, 9 pp. (7 pp. in-folio et 2 pp. in-4) ; (1907). [610.–] 650.–
Manuscrit raturé et corrigé (incomplet de la fin ?) pour la revue littéraire «Voile latine», intitulé «William Ritter – Etudes d’Art étranger – Paris, Mercure de France», où Cingria commente
longuement une œ uvre du critique d’art et artiste-peintre William RITTER (né à Neuchâtel
en 1867) après nous avoir lui-même guidé au-delà des Alpes dans un voyage culturel et artistique, et notamment en Italie et en Allemagne. «... Monsieur Ritter présente à notre ignorance des
œuvres d’art nouvelles et singulières. Nous ne pouvons que l’en remercier après avoir joui de ce
qu’il les ait découvert pour notre plaisir...», etc.
Le rôle artistique joué par Cingria en Suisse, en France et en Italie fut considérable.
– 11 –
41. CINGRIA Charles-Albert (1883-1954) Ecrivain suisse d’expression française — L.A.S., une vingtaine de lignes sur carte in-12 obl. ; (Fribourg,
31.VII.1943). Adresse du destinataire et cachets postaux.
[235.–] 250.–
Au verso d’une vue des «Echelles d’Albinen» à Loèche-les-Bains (Suisse) – dont Cingria dit ici
que «... c’est un village où l’on ne peut accéder que par des échelles. Ceux qui ont la phobie des
pianos à queue doivent s’y rendre...» –, l’écrivain-troubadour s’adresse à son ami l’architecte
français H. Robert von der MÜHLL (1898-1980), également pianiste amateur, dont il accuse
réception de la «sublime» lettre («... Quelle chance vous avez d’avoir ce talent et cette promptitude !...») et lui parle d’un ami commun, un certain «Planque», dont le changement radical l’a
impressionné : «... Ce n’est plus le même être – j’ai dû me tromper... et celui que j’avais vu existe
encore. Mais tout cela a très peu d’importance, et nous vivons quand même, n’est-ce pas ?...».
42. CLARKE Henri (1765-1818) Général, puis ministre de la Guerre de 1807 à
1814 et Maréchal de France — P.S. «Duc de Feltre», 3 pp. in-4 gr. ; Paris,
21.IV.1811. En-tête : Ministère de la Guerre...
[185.–] 200.–
Trois longues pages de directives fort précises, ordonnées par Napoléon Ier , relatives aux
conscrits réfractaires envoyés en Méditerranée, qui devront être répartis dans différentes îles
ou places fortes afin de porter au complet certains corps d’infanteries légère et de ligne. Pièce
adressée «au Général Commandant la 8e Division Militaire, à Marseille».
43. CUSTINE, Astolphe de (1790-1857) Littérateur fr., auteur d’un ouvrage
sur son Voyage en Russie en 1839 — L.A.S., 1 p. in-8 ; Ex-collection D.
Muoni (1820-1894) avec cachet et note de sa main au dos.
[200.–] 210.–
«Veuillez, mon cher Fedor, me renvoyer les deux volumes que je Vous ai prêtés ; j’en ai besoin
aujourd’hui...». Il se serait rendu lui-même chez son ami s’il n’avait craint de le «... fatiguer
dans une semaine aussi remplie pour vous que l’est celle-ci...»
44. D’ANNUNZIO Gabriele (1863-1937) L’illustre poète italien — L.A.S., 2 pp.
in-4 ; 2.XII.1908.
[560.–] 600.–
«Très chère Undulna, en effet je vous avais écrit une lettre en vous exprimant l’espoir d’une nou velle visite à l’Ermitage !...», écrit le poète qui dit travailler avec la plus «... amère des forces
tendues, aidé par le souvenir de votre voix méduséenne...». Il a retrouvé la livraison du Songe
d’un soir d’Automne et veut entendre «... demain soir, chez la Basilissa... quelques cris de la
Dogaresse...». D’Annunzio termine sa missive en baisant les deux mains et les deux pieds
«... aux quatre ailes d’Alcyon...» de sa correspondante, allusion évidente à sa célèbre poésie,
composée en 1903 : Alcyon.
– 12 –
45. DAUBIGNY Charles (1817-1878) Peintre français — P.A.S., 1 p. 16˚ obl. ;
Paris, 5.II.1839. Infimes défauts le long des bords latéraux.
[190.–] 200.–
Reçu par lequel le jeune peintre atteste avoir obtenu de l’imprimeur Curmer «... la somme de
Cinquante francs pour le Cinquième dessin de la Grèce...».
A 21 ans Daubigny avait claqué la porte à Granet, Conservateur du Louvre, et venait d’entrer
chez le peintre Delaroche. Il gagnait alors sa vie avec des dessins pour les boîtes à bonbons et
d’innombrables illustrations qu’il vendait vingt sous pièce... Document rare de cette époque.
46. DE MURO LOMANTO Enzo (1902-1952) Célèbre ténor italien — PHOTO in-8 avec dédicace A.S. et date à l’encre verte dans la marge inf.
blanche : «A... ricordo di Enzo de Muro Lomanto – A. XIV» (1936). Mibuste de trois-quarts, cliché d’un photographe turinois.
[160.–] 170.–
47. DENG XIAO-PING (1904-1997) Homme d’Etat chinois — Magnifique
PHOTO in-4 obl., signée par lui et par le ministre des Affaires étrangères
allemand, Hans D. GENSCHER (n. 1927). Rare image prise à l’heure du
thé lors d’une rencontre officielle des deux hommes d’Etat, assistés de leurs
traducteurs. (Vers 1985).
[1875.–] 2000.–
48. DIAGHILEV, Serge de (1872-1929) Impresario, il organisa et dirigea les
célèbres Ballets russes — Adresse autographe («Mr Boris Kochno – Personnelle»), crayon, sur enveloppe in-12 obl. avec, au dos, le chiffre «C.A.».
Dans l’enveloppe : carte de visite originale de Diaghilev et coupure d’un
journal anglais représentant un joli chaton !
[280.–] 300.–
49. DIAZ DE LA PEÑA Narcisse (1808-1878) Peintre et lithographe français
d’origine espagnole — L.A.S., 1 2/3 pp. in-8 ; Paris, 1.VII.1860. [235.–] 250.–
A propos de deux de ses toiles, «Le Paysage» et «La Galathée», que son correspondant avait
emportées : «... Vous m’aviez fait espérer que les amateurs anglais étaient plus nombreux qu’à
Paris. Je vois que vous vous êtes trompé...» ! Le peintre réclame ses deux tableaux en retour,
persuadé qu’ il sera plus heureux à Paris...
Galathée est l’une des œ uvres que Diaz de la Peña avait exposé au Salon de 1857.
50. DIX John Adams (1798-1879) Général et homme d’Etat am., gouverneur
de l’Etat de N.Y. — P.A.S., 3/4 p. in-8 ; Montréal, 18.VI.1863. [235.–] 250.–
Quelques lignes de dédicace à Lady Sarah Lindsay, «... with the respects of her obt. Servt. –
John A. Dix – Maj. Gen.l...». La destinataire de ces lignes est Lady LINDSAY (1813-1890),
épouse du général anglais James Lindsay-Crawford. La ville de Fort Dix a pris le nom de ce
général qui avait commandé un corps de volontaires dans l’Armée de l’U nion, durant la
Guerre de Sécession.
– 13 –
51. DOLLFUS Charles (1893-v. 1985 ?) Aéronaute français — Message A.S.
de deux lignes sur carte in-12 obl. où est monté un petit portrait (profil avec
lunettes et casquette, photo extraite d’un journal) : «... Souvenir de mon
334ème ascension libre – la première ayant eu lieu il y a 45 ans – Charles
Dollfus, aéronaute». (Vers 1956). Bel autographe de ce pilote de ballons libres et de dirigeables qui fut le premier à traverser l’Atlantique aller et retour par le voie des airs.
[165.–] 175.–
52. DUKAS Paul (1865-1935) Compositeur français — L.A.S., 2 pp. in-4 ; Paris, 16.VII.1920. En-tête : République Française, Ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts.
[350.–] 375.–
Chargé par la direction des Beaux-Arts d’inspecter l’Ecole de musique d’Orléans, Dukas tente
d’obtenir quelques renseignements sur les élèves et les professeurs de cet établissement ; afin
d’éviter toute perte de temps lors de son passage dans cette ville, il souhaiterait que l’on fasse
en sorte qu’il y ait le moins d’intervalle possible entre les classes, etc.
53. DUSE Eleonora (1858-1924) Tragédienne it. — L.A.S. «Eleonora», 1 p. 8˚ ;
(Rome, v. 1900). Envel. autogr. à l ’en-tête du Grand-Hôtel.
[260.–] 280.–
Le capocomico Ermete ZACCONI, qui avait partagé avec elle les premiers rôles, vient de lui
offrir une loge pour aller voir la pièce «Pane altrui». Eleonora Duse propose au Comte Gégé
PRIMOLI – son ami photographe – de l’accompagner : «... Posso vedervi oggi, a che ora ?...».
54. EDOUARD VIII d’Angleterre (1894-1972) Roi en 1936, il abdiqua pour
épouser Mrs Simpson — Signature autographe «Edward» au recto d’une
carte postale illustrée ; Nîmes, 26.V.1912.
[250.–] 265.–
Vue de la Maison Carrée de Nîmes, signée par le futur Edouard VIII ainsi que par son précepteur H. P. Hansell, adressée à un ami du Royal Naval College de Dartmouth.
55. EINSTEIN Albert (1879-1955) Physicien allemand, naturalisé suisse, puis
américain en 1940. Prix Nobel en 1921. L’une des figures majeures de la
science contemporaine — Pensée A.S., datée «1929», 1/2 p. in-8. Traces de
plis. En-tête : Preussische Akademie der Wissenschaften.
[3945.–] 4200.–
Très belle pensée en allemand : «Der ungeheure Reiz theoretischen Forschens beruht darauf,
dass das Aufsuchen des gedanklich Einsfachen uns zum Verständnis der Wirklichkeit führen
kann...» («Le formidable attrait de la recherche théorique réside dans le fait que la confrontation des idées peut nous conduire à la compréhension de la vérité»).
La dictature hitlérienne mettra hélas fin, durant quelques années, à de telles idées universelles
et poussera Einstein à s’exiler au Etats-Unis.
– 14 –
56. ELISABETH d’Autriche (1837-1898) La célèbre Sissi, impératrice dès 1854,
assassinée par un anarchiste à Genève — Télégramme manuscrit (dicté à sa
dame de palais ?), 1/2 p. in-4 ; (Feldafing, Bavière, 19.VI.1884). Marge
droite effrangée, petit manque dans la marge supérieure. Papier uniformément bruni. En allemand.
[540.–] 600.–
Par ce télégramme, la belle et triste impératrice envoie à Louise de PRUSSE, Grandeduchesse de Bade, ses remerciements pour la bonne nouvelle reçue, et lui exprime ses vœux
ainsi que ceux de l’empereur («... Der Kaiser der eben hier verwindt wünscht die bestens empfehlen zu sein...») et ajoute que la petite archiduchesse Marie-Valérie, sa plus jeune fille, «... küsst
Dir die Hand und ich umarme Dich herzlichst...».
Possenhoffen, près de Feldafing, se trouve sur le lac de Starnberg. En face, sur l’autre rive,
... Berg, le château de Louis II de Bavière ! Sissi et le «roi fou» se sont-ils rencontrés encore
une fois en cette année 1884,. au milieu du lac, sur l’île des Roses ? Rare document original.
57. ESCLAVAGE : HAITI 1792 — L.A.S. d’un indigène (?) se nommant «Lotherie», 2 pp. in-4 ; Gros Morne, 14.X.1792. Adr. sur la IVe p. [280.–] 300.–
A «Monsieur Decrenal – aux Gonaïves», pour accompagner l’envoi «... par votre cabrouet...
[de]... six régimes de Bananes, un mouton, six poules, deux douzaines et 1/2 d’œufs et un pot de
Beurre...». Il va s’occuper du café, a fourni du sel au commandant et une bête à Mr Imbault,
etc. La vie dans l’île semble paisible, bien qu’il soit impossible de trouver «... pour or ni pour
argent, une paire de souliers...». Quant au maire, il «... me charge de vous dire s’il est vrai que
vous avez dit aux nègres à Mr Cap-Grand... qu’il n’y avait pas de farine...», etc. Curieux texte.
58. ESNAULT-PELTERIE Robert (1881-1957) Pilote français, inventeur du célèbre dispositif de commande appelé «manche à balai» et du moteur en
étoile, universellement adoptés pour les avions — L.S., 3/4 p. in-4 ; Boulogne-sur-Seine, 4.XII.1936. En-tête à son nom.
[260.–] 280.–
«... Confus du retard avec lequel je tiens ma promesse, je vous prie de bien vouloir trouver avec
cette lettre m es livres que je vous avais promis. Dans L ’ASTRONAUTIQUE... vous trouverez
quelques considérations biologiques qui vous amuseront peut-être...». Intéressante.
59. ESTOURNELLES de Constant, Paul d’ (1852-1924) Homme politique
français, prix Nobel de la paix en 1909 — P.A.S., 1 p. in-4 ; (Paris),
1.XI.1912. En-tête du Sénat.
[225.–] 240.–
Déclaration relative aux élections présidentielles aux Etats-Unis. Une fois l’élection faite, écrit
d’Estournelles, la vie reprendra son cours : «... il ne faut... pas se plaindre de l’ardeur de ces
luttes [électorales] ; elles attestent et entretiennent l’esprit sans lequel il n’y a pas de grand pays...».
Woodrow WILSON était sur le point d’être élu Président des Etats-Unis, et son action pacifiste allait lui valoir, comme à d’Estournelles, le prix Nobel de la paix.
– 15 –
60. EUGÈNE de Savoie (1663-1736) Feld-maréchal au service de l’empire, il
joua un rôle capital dans la guerre de Succession d’Espagne — P.A.S., six
lignes au recto/verso d’un billet (cm 5 x 12). Portrait joint.
[280.–] 300.–
Fragment d’une rare L.A.S. portant quelques mots de sa large écriture, signée «Vostre très
humble et tres obeissant serviteur – Eugene de Savoye». Joli portrait original gravé joint.
61. FAZY James (1794-1878) Homme d’Etat genevois — Manuscrit A.S.,
14 pp. pleines in-4 ; (Genève, février 1862).
[1550.–] 1650.–
Premier jet très raturé et corrigé, avec nombreux rajouts, de la fameuse lettre ouverte que
Fazy adressa «A Monsieur le Rédacteur de la Nation Suisse». Long plaidoyer pro domo, incisif
et habile, où il s’insurge contre les «... attaques les plus furieuses... qui ont pris la forme de
Journaux hebdomadaires, non pas pour donner des nouvelles & entretenir leurs lecteurs des événements de la semaine, mais pour calomnier un seul homme...». Et de rectifier avec force tout
ce que l’on a écrit sur son compte et sur celui du Cercle des Etrangers placé sous sa responsabilité, cercle accusé d’être une maison de jeu dont il tirerait des bénéfices.
Cet article parut dans «La Nation Suisse» le 22 février 1862, mais ce brouillon, fort travaillé et
dont de nombreux et longs passages raturés mais très lisibles sont vraisemblablement inédits,
nous révèle toutes les nuances de la pensée du célèbre homme politique, alors attaqué de
toutes parts.
62. FESCH Joseph (1763-1839) Cardinal, oncle maternal de Napoléon Ier —
P.S., 1 p. carré in-8 ; Rome, 8.XII.1805. Cachet de l’ambassade de France à
Rome et cachet de cire rouge de la Légation fr. à Florence.
[185.–] 200.–
Fragment de passeport autorisant un voyageur à se rendre à G enève. Signé «L e Cardinal
Fesch» en tant que «Ministre plénipot[entiair] e de S. M. l’Empereur des français, Roi d’Italie,
près le St Siège», et par trois autres diplomates : J. B. SIMÉON (1781-1846), le Chev. Alexis
François ARTAUD de MONTOR (1772-1849), plus connu comme littérateur, et enfin le Marquis François de BEAUHARNAIS (1756-1823), alors ambassadeur en Etrurie.
63. FITZGERALD Francis Scott (1896-1940) Romancier américain, principal
représentant de la «génération perdue». Mort alcoolique — L.S., 1/2 p. in-4 ;
Encino (Californie), 11.X.1939.
[2350.–] 2500.–
Bref et péremptoire message adressé à son amie et fidèle secrétaire, Mrs Owens : «... I think
you owe me an explanation about this...». Probablement relatif à des documents qu’il renvoie
(non joints). Rare signature complète.
Après la publication – et l’échec – de «Tendre est la nuit» (1934), Fitzgerald sombra dans la
maladie, l’alcoolisme, l’instabilité accrue par la folie de sa femme Zelda. Une attaque cardiaque devait le terrasser en 1940, peu avant Noël.
– 16 –
64. FLAMMARION Camille (1842-1925) Astronome fr. — L.A.S., 1 p. in-8 ;
Paris, 27.IV.1922. En-tête : Société Astronomique de France.
[170.–] 180.–
«Monsieur, Notre ami commun M. le porteur Herzog me signale que vous vous intéressez à la
plus belle des sciences [l’astronomie] et que vous vous distinguez du reste de l’humanité, car les
habitants de notre planète ont presque tous vécu jursqu’ici sans savoir où ils sont et sans même
avoir la curiosité de se le demander...». Flammarion fait envoyer à son correspondant les derniers numéros de sa revue mensuelle et espère qu’il lui fera l’honneur de rentrer dans ses
rangs, «... présenté par Mr Herzog et par un autre citoyen du ciel...».
65. FLAUBERT Gustave (1821-1880) Ecrivain français — L.A.S., 1 p. in-8, datée «Mardi matin» et, à la fin «Mercredi matin» (début 1879). [920.–] 980.–
A l’éditeur Alphonse LEMERRE, relative aux épreuves de Salambô qui sont à lui envoyer à
Croisset, et à l’édition des poésies complètes de Louis BOUILHET : «... vous en avez chez
vous tous les éléments : 1˚ Festons & astragales. 2˚ Meloenis... 3˚ Dernières chansons...», etc.
Après la mort (18.VII.1869) de son vieil ami Bouilhet – son condisciple au collège de Rouen,
et lui-même bon poète – Flaubert s’occupa des intérêts de ce fidèle compagnon et collaborateur (ils avaient notamment écrit ensemble le texte de la pièce intitulée L e Château des
cœurs), mais il se démena surtout pour faire élever à Croisset un monument à sa mémoire.
Le volume des Œuvres de L. Bouilhet, imprimé par Unsinger sur papier teinté, parut en
1880 dans la collection in-12 publiée par Lemerre et connue sous le nom de «Petite Bibliothèque Littéraire». Pour cette même collection, Flaubert avait corrigé les épreuves de Salambô
dont il est question dans cette lettre ; les deux petits volumes portent la date de 1879.
66. FLORIAN, Jean-Pierre Claris de (1755-1794) Ecrivain français, petitneveu de Voltaire — L.A., 3 pp. pleines in-8 ; Paris, 2.II.1793. Adresse, cachet et marques postales sur la IVe page.
[700.–] 750.–
Rare missive de ce célèbre fabuliste mort à 39 ans (arrêté comme suspect, il fut relâché au
9-Thermidor mais mourut peu après). Après avoir parlé de la prochaine parution d’un nouvel
ouvrage, Florian raconte son été à la campagne, son retour à Paris où il est aussi heureux que
possible : «... on m’aime et on m’estime un peu, c’est tout le bien que je désire...». Il a arrangé sa
petite fortune qui lui rapporte assez pour ses besoins : «... Si avec cela je vois ma patrie heureuse et en paix, il ne me manque rien...». Il s’inquiète d’être sans nouvelles du citoyen Verdier,
qui s’occupe de ses affaires avec M. Bousquet et craint de ne s’être acquitté envers sa correspondante de sa pension pour 1792. Il est encore question des citoyens Olivier, Brun, Durfort
et des domestiques de son défunt père dont Marion : «... je regrette du fond du cœur cette
excellente Marion,... elle était bonne, jeune et belle... Aimons-nous, nous qui restons...», etc.
67. FLOTOW, Friedrich von (1812-1883) Compositeur all., auteur de plusieurs
opéras et de célèbres Liedern ! — L.A.S., 2 pp. petit in-8 ; (Paris), «Ce jeudi
soir» (vers 1835-1840). Papier à ses armoiries, en tête.
[640.–] 680.–
Au célèbre THALBERG. «... Le Baron de Reiset désire beaucoup assister à votre petite réunion
et il est surtout désireux de faire la connaissance de Mme Simon, excellent musicien et surtout très
aimable en société intime...». Plus loin, il continue : «... Quant à moi, je serai exact et bien heureux d’un auditoire aussi illustre et... très bien veillant...», etc. Rare lettre du jeune musicien,
concertiste débutant dans les Salons de l’aristocratie parisienne où Thalberg, qui régnait en
maître, n’avait qu’un rival : Liszt.
– 17 –
68. FLOURNOY Théodore (1854-1920) Psychologue suisse de Genève — Deux
L.A.S., 1 1/2 pp, in-8 et 2 pp. sur carte in-12 obl. ; Florissant (Genève),
27.VI.1898 et 19.II.1901.
[185.–] 200.–
La missive de 1898 concerne le seul exemplaire qui lui reste d’un livre – dont il semble être
l’auteur – et qu’il veut bien prêter à sa correspondante jusqu’à la rentrée des cours universitaires. Dans celle de 1901, il est question de la pensée sur la théosophie du Dr Pascal que
Flournoy a exprimée à l’Aula de Genève et surtout de la réponse de ce monsieur dans la
presse locale qui lui a confirmé «... que c’est un bien brave homme, mais d’une mentalité extraordinaire, que je m’explique par la persistance des moules de l’éducation catholique. Il n’a fait
que remplacer l’autorité du pape par celle des Initiés, la Trinité par les 7 principes, etc. Et il a
gardé la suavité doucereuse qui nous manque en effet à nous autres protestants !...».
69. FONDA Henry (1905-1982) Acteur du cinéma américain — P.S., 1/2 p. in4 ; New York, 15.XII.1948.
[170.–] 180.–
Déclaration délivrée en faveur du News Syndicate Co. de New York, l’autorisant «... to use my
name, picture or portrait, in publications for editorial or promotional purposes, excluding, however, commercial advertising...». Signée aussi par l’acteur Robert KEITH (1896-1966).
70. FOYATIER Denis (1793-1863) Sculpteur français — L.A.S., 1 p. in-8 ; Clamart, 24 juin (1850). Adresse et cachets sur la IVe page.
[245.–] 260.–
A M. Martin, «... représentant du peuple...» à Paris, pour l’avertir «... qu’il est inutile que vous
vous donniez la peine... pour obtenir la signature du Ministre... attendu que la Commission du
monument de Jeanne d’Arc est indépendante...», etc.
Ce projet, qui ne vit le jour que cinq années plus tard, n’est autre que la célèbre statue équestre de Jeanne d’Arc, pompeusement inaugurée à Orléans en 1855.
71. FRANCK César (1822-1890) Compositeur et organiste belge — L.A.S., 1 p.
in-8, datée «Vendredi matin» (Paris, 13.X.1871).
[1125.–] 1200.–
Il ne peut envoyer à son correspondant de billet pour le concert de dimanche où l’on exécute
des fragments de Ruth, mais lui adresse une entrée pour la répétition du samedi à 9 heures
où il compte bien le voir et lui serrer la main. A Raoul ROCHÉ (?).
L’oratorio Ruth fut composé par Franck en 1845. Après une première exécution intégrale
très appréciée, le 4 janv. 1846, on dut attendre ving cinq ans avant que, le dimanche 15.X.1871,
Franck ne dirige lui même d’importants extraits de cette partition – modifiée et améliorée –
dans un concert de charité donné au bénéfice des incendiés de Saint-Cloud ! La présente lettre (sans date précise) semble bien se rapporter à cette nouvelle exécution de Ruth, qui
contribua véritablement à consacrer Franck comme l’un des grands musiciens de son temps.
– 18 –
72. FRANÇOIS Ier de Habsbourg (1708-1765) Empereur germanique dès
1745, époux de Marie-Thérèse d’Autr. Duc de Lorraine, puis grand-duc de
Toscane — L.S., avec deux lignes autogr., 1 1/2 pp. in-folio ; Vienne,
16.XII.1758. Adresse et joli cachet de cire rouge sur la IVe p. [375.–] 400.–
Lettre diplomatique, signée en tant qu’empereur, concernant le ministre plénipotentiaire et
conseiller impérial, le comte Léopold de NEIPPERG (1728-1792), connu pour son activité
politique mais surtout pour avoir inventé une machine apte à copier les lettres, dénommée «le
copiste secret».
73. FRANÇOIS Ier de Valois (1494-1547) Roi de France dès 1515, adversaire
de Charles-Quint — L.S. «François» (secrétaire), 1 p. in-4 ; Remorantin,
(vers 1522/1525). Deux trous avec perte de texte et de la date à l’endroit du
cachet. Défauts dans la marge gauche, loin du texte.
[700.–] 750.–
Au Sieur Sorbiers de POUSIEUX, gouverneur du «Chasteau de Sainct Malo» pour l’informer que «... le cap.ne Alberic de Bellefonte s’en va par dela pour aucunes affaires de la Marine...» et notamment pour récupérer «... six pièces d’artilleries de fer servant à mes navires pour
les garder seurement dedans le chantier du dict St Malo...», etc. Le roi spécifie ses ordres
concernant les munitions et autres objets à «... faire conduire à Brest en la Grange...», etc.
La lettre est contresignée par son secrétaire d’Etat, Florimond ROBERTET († 1526) et se
rapporte vraisemblablement aux préparatifs pour la guerre (1522) contre l’Angleterre...
74. FRÉDÉRIC II de Prusse (1712-1786) Roi dès 1740, ami et protecteur de
Voltaire — L.S. «Frederic», 1/2 p. in-4 ; Potsdam, 20.IV.1780. [1300.–] 1385.–
Réponse particulièrement ferme à une demande de grâce. «... Dans des cas comme le vôtre
Mes lois sont trop positives pour admettre quelque agraciation. Elles sont générales. Tous
Mes sujets doivent s’y soumettre...». Les arguments apportés par son correspondant ne méritent aucune considération «... qui pût vous soustraire à la peine de votre duel, à laquelle ces
mêmes lois vous ont condamné et que Je ne saurois mitiger...». L’inflexibilité contenue dans
cette courte missive ne laisse aucun doute sur le sens que Frédéric II donne aux mots justice et
égalité du citoyen face aux lois de l’Etat dont il est le promoteur et le garant ! Importante.
75. FRÉDÉRIC II de Wurtemberg (1754-1816) Duc, électeur et premier roi
dès 1806, il agrandit considérablement ses possessions — L.S., avec compliments autogr., 1 p. folio ; Stuttgart, 12.III.1798. Papier de deuil. [165.–] 175.–
Frédéric II annonce que la «... Providence vient de disposer des jours de ma très chère Mère... la
Duchesse douairière de Wurtemberg, Frédérique Dorothée Sophie, décédée le 9 de ce mois, dans
la soixante deuxième année de son âge...», etc. Il était duc depuis à peine deux mois et demi.
– 19 –
76. FRÉDÉRIC AUGUSTE Ier de Saxe (1750-1827) Roi dès 1806 ; son alliance avec Napoléon lui fit perdre une partie de ses territoires en 1815 —
L.S. «Frederic Auguste», 2/3 p. in-4 ; Pilnitz, 28.IX.1818.
[280.–] 300.–
A Eugène de BEAUHARNAIS, fils adoptif de Napoléon Ier et ancien vice-roi d’Italie qui,
après la chute de l’Empire, s’était retiré à Munich chez Maximilien Ier de Bavière dont il avait
épousé la fille Augusta en 1809. «... J’ai été bien charmé d’apprendre... que Votre Altesse Royale
et la Princesse Son Epouse étoient heureusement retournés à Eichstett – écrit le roi de Saxe –
Vous avez pu Vous convaincre de la vive satisfaction que Votre visite à Pilnitz nous a causée...».
77. GALTON Francis (1822-1911) Physiologiste, anthropologue et psychologue
anglais, cousin de Darwin. L’un des fondateurs de l’eugénique, science développée pour la sauvegarde de la qualité génétique de l’espèce humaine —
P.A.S., 2 pp. in-12.
[170.–] 180.–
Fragment de lettre d’une douzaine de lignes autographes (recto/verso), signées en entier et
relatives à l’organisation de la visite d’un comité scientifique ainsi qu’à l’envoi d’une «... accompanying note, having first read it. Otherwise burn the note...» !
Galton fut aussi l’un des premiers spécialistes en empreintes digitales.
78. GEORGE Ier d’Angleterre (1660-1727) Roi de Grande-Bretagne et d’Irlande dès 1714, électeur de Hanovre dès 1698 — Signature autogr. «George
R[ex]» sur fragment extrait d’un document sur parchemin.
[200.–] 215.–
79. GIGLI Beniamino (1890-1957) Ténor italien — Chèque A.S., 12˚ obl., tiré
sur la «Commercial Trust Company» de New York. Petites perforations à
l’endroit de la signature, faites par la banque lors de l’encaissement. New
York, oct. 1922.
[185.–] 200.–
80. GIOBERTI Vincenzo (1801-1852) Prêtre, philosophe et homme politique
italien, il prôna l’idée d’une fédération italienne sous la direction du pape,
s’opposant ainsi aux conceptions républicaines de Mazzini — L.A.S., 3 1/4
pp. in-8 ; Paris, 17.XI.1847.
[350.–] 375.–
Gioberti demande qu’on veuille bien rectifier les erreurs, mauvaises interprétations et autres
inexactitudes graves que l’on peut lire dans l’article du cardinal Cadolini où «... troncando ad
arte tali luoghi e scorporandoli dal contesto, dà loro un senso alienissimo da quello che hanno
nella mia scrittura... io mi stimo in debito di protestare altamento contro il modo indegnissimo
con cui i miei sensi sono travisati nella mia scrittura. Io riverisco la porpora ; ma non credo che
autorizzi nessuno a calunniare gl’innocenti ; sovrattutto in questi tempi umanissimi e sotto il pontificato di Pio...». Magnifique texte au journaliste et patriote italien Giuseppe MONTANELLI
(1813-1862), futur triumvir dans le gouvernement provisoire de Toscane de 1849.
– 20 –
81. GOBETTI Piero (1901-1926) Idéologue et journaliste politique ital. Libéral
antifasciste, il groupa l’élite des polémistes et écrivains it. de son époque
autour de ses revues et de sa maison d’édition — L.A.S., 3/4 p. in-4 ; Turin
(été, 1924). En-tête : Piero Gobetti – Editore. Très rare !
[800.–] 850.–
Il fait parvenir au poète et philosophe sicilien Pietro MIGNOSI (1895-1938) les épreuves de
son livre («Epica e santità», 1925), qui comptera, dit-il, plus de 120 pages, dont il manque
encore le chapitre sur le style littéraire au XVIIIe siècle. Gobetti recommande que l’on trouve
de nouveaux souscripteurs, qui paieraient d’avance car, à déaut, les envois risqueraient d’être
refusés ! «... Mentre mi spedisci le bozze, mandami due recensioni del libro che io collocherò in
vari giornali... [et surtout] Collabora al Baretti», le journal qu’il venait de fonder (1924).
Persécuté et torturé par les fascistes, Gobetti émigra à Paris où il mourut des suites des mauvais traitements qu’il avait subis. Il n’avait que vingt cinq ans !
82. GRAZIANI Rodolfo (1882-1955) Maréchal italien — Signature autographe
«Rodolfo Graziani» sur feuille d’album in-8 gr., signée aussi par le diplomate
Dino ALFIERI (1886-1966), par deux députés fascistes, par l’ambassadeur
allemand à Rome, Hans Georg von MACKENSEN (1883-1947) et sa
femme Winifred, ainsi que par une autre personne. (Juin 1938).[110.–] 125.–
83. GRÉGOIRE XVI – B. A. Cappellari (1765-1846) Ancien camaldule, élu
pape en 1831. Très conservateur, il condamna les doctrines libérales défendues par Lamennais — P.A.S. «Gregorius P. P. XVI», 1 p. in-4 ; Rome,
2.IV.1845. Sceau de cire rouge brisé et incomplet.
[750.–] 800.–
Au bas d’une «Supplique » émanant de la vieille marquise Alexandrine de MONTRICHARD
et de deux de ses proches qui sollicitent une «... indulgentia Plenaria in articulo mortis...», le
pape donne de sa main son approbation («Annuimus pro gratia») qu’il signe et date en latin.
La pièce est authentifiée par le secrétaire particulier de Grégoire XVI, le futur cardinal Francesco de’ MEDICI (1808-1857).
84. GRISI Giulia (1811-1869) Cantatrice italienne de grande renommée —
L.A.S., 1 p. in-4. Adresse autographe sur la IVe page.
[330.–] 350.–
Au baryton Antonio TAMBURINI (1800-1876), premier interprète de nombreux opéras de
Donizetti et Bellini. «... Je suis extrêmement flattée de ces vers... je ne m érite pas toutes ces
louanges et toutes ces belles choses... Je n’ai aucune objection à ce qu’ils soient imprimés...».
– 21 –
85. GUILLAUME de Hohenzollern (1882-1951) Le Kronprinz d’Allemagne, fils
de Guillaume II — PHOTO signée et datée «1922» sur le support, crayon
brun, 8˚. Message A.S., 9 lignes au dos. Wieringen, 15.VI.1922. [185.–] 200.–
86. [Mozartiana] GUILLAUME V d’Orange (1748-1806) Prince et Stathouders de Hollande, renversé par les armées révolutionnaires françaises. Il fut
l’un des protecteurs de MOZART, qui lui dédia certaines de ses œuvres —
L.A.S., 1 p. in-4 ; La Haye, 18.III.1794.
[700.–] 750.–
Lettre historique de ce protecteur de Mozart qui donne ici au commandant en chef des armées alliées contre les forces révolutionnaires françaises, le duc Charles Guillaume Ferdinand
von BRUNSWICK (1735-1806), l’ordre de détruire des bateaux ennemis «... avant de diminuer
la ligne de Défense & d’ôter les Batteries le long du Hollantsche Dreps & du Breibuch...» à moins
que son correspondant ne trouve le moyen «... de fermer le Dintel & le Roode Vaert...». Le
prince commente l’idée du duc relative à l’équipement de certains vaisseaux et ajoute des recommandations dans un long post-scriptum où il est question de vingt cinq vaisseaux prêts à
renforcer la flotte pour aller brûler les navires dont les Français se sont emparés.
Le duc de Brunswick est l’auteur du célèbre «manifeste» portant son nom, proclamation lancée
durant l’été 1792 menaçant le peuple parisien, notamment les Jacobins, d’une vengeance exemplaire si le moindre outrage était fait à la famille royale. Ce manifeste avait pour but d’effrayer
les forces révolutionnaires, mais il ne fit que raviver leur colère et contribuer à la journée
révolutionnaire du 10 août 1792.
87. GUILLAUME Ier des Pays-Bas (1772-1843) Fils du dernier stathouder de
Hollande, il reçut du Congrès de Vienne, en 1815, la couronne royale des
Pays-Bas. Il abdiqua en 1840 — L.S., avec souscription autographe, 3/4 p.
in-4 ; La Haye, 17.IX.1816. Mouillure sur toute la lettre et bavures d’encre.
Enveloppe avec cachet de cire rouge. En français.
[185.–] 200.–
Vœux adressés à l’occasion du mariage de l’archiduchesse Marie-Clémentine d’Autriche avec
le prince Léopold de Bourbon. Guillaume Ier n’était roi que depuis un an.
88. GUILLAUME Ier de Wurtemberg (1781-1864) Roi dès 1816, il promulgua
une Constitution en 1816 et se rendit populaire par son libéralisme — L.S.
«Wilhelm», 1 p. in-4 ; Stuttgart, 1.V.1844. Enveloppe.
[185.–] 200.–
A un autre souverain qui vient de lui annoncer la naissance de sa fille. «... Je désire vivement
que rien ne vienne jamais la troubler et que le plus heureux avenir soit réservé à la jeune Princesse...», etc.
– 22 –
89. [Tocqueville] HALL Basil (1788-1844) Marin anglais. Grand voyageur, il
rencontra Napoléon Ier à Sainte H élène — L.A.S., 1 p. in-4 ; Paris,
7.VI.1836. Adresse et cachet de cire rouge sur la IVe page.
[235.–] 250.–
Intéressante missive au philosophe et antiesclavagiste anglais, William RATHBONE (17871868), avec lequel il se dit en désaccord sur certaines idées politiques. «... Your opinions of the
effects of democratical ascendency and chiefly speculative... have been derived from painful but
honest & desinterested observation... By the way, have you read M. de Tocqueville admirable
exposé of America ? It is by many degrees the best book on that interesting subject & it is
written with the most unexampled calmness & sound philosophy...».
La première édition du célèbre ouvrage d’Alexis de Tocqueville, «De la Démocratie en Amérique», avait paru l’année précédente et son succès avait été énorme.
90. HAMMARSKJÖLD Dag (1905-1961) Homme d’Etat suédois, Secrétaire général de l’ONU, il fut tué dans un accident d’avion. Prix Nobel de la paix en
1961 — Signature autographe «Dag Hammarskjöld» sur carte in-12 obl. ;
(vers 1958). Portrait en couleurs joint (4˚, extrait d’une revue). [250.–] 265.–
91. HARDENBERG, Karl August, Prince de (1750-1822) Homme politique
prussien — P.A.S., «Hardenberg – Ministre d’Etat de S. M. le Roi de Prusse»,
1 1/2 pp. in-8 obl. ; (Berlin, 26.III.1810). Beau cachet de cire rouge à ses
armes joint.
[170.–] 180.–
Fragment de lettre (env. 10 lignes au verso + 3 lignes et signature au recto) dans laquelle il
prie son correspondant de bien vouloir lui faire adresser à Berlin une barrique de vin de
Bordeaux «... le plutôt que cela sera possible...». Il annonce son retour imminent sur sa terre
de Tempelberg, etc.
92. HAWKER Harry (1886-1921) Pilote et constructeur australien — Rare signature autographe «H. G. Hawker», sur carte in-12 obl. (format carte de
visite), de ce pionnier de l’aviation mort dans un accident d’avion à l’âge de
35 ans, quelques mois seulement après avoir presque réussi la traversée atlantique de Terre-Neuve à l’Irlande.
[350.–] 375.–
93. HEDIN Sven (1865-1952) Voyageur et explorateur suédois. A partir de
1891, il visita plusieurs fois le Turkestan chinois et le Tibet. Pangermaniste,
il soutint les Allemands pendant les deux guerres — L.A.S., 1 p. in-8 ;
Stockholm, 4.II.1905.
[235.–] 250.–
Occupé à organiser sa nouvelle expédition (oct. 1905), qui avait pour but d’aller à la recherche
des sources de l’Indus et du Brahamaputra ainsi qu’à la découverte du Tibet central, Sven
Hedin confirme à un souscripteur l’envoi des derniers volumes parus relatant son premier
voyage au centre de l’Asie.
– 24 –
94. HEIDEGGER Martin (1889-1976) Philosophe allemand, il renouvela la signification de l’ontologie fondamentale — L.A.S., 1 p. in-8 ; Todtnauberg
(Baden), 6.IX.1950. Enveloppe.
[750.–] 800.–
Au père Roger Munier, de St Blasien (Schwarzwald, Baden). «... Ich hatte angenommen, dass
Sie wohl frühzeitig zurückreisen müssten. Da Sie aber noch einiger Zeit in Deutschland sind...» ; il
lui propose de le recevoir un après-midi, etc.
Heidegger avait d’abord donné son adhésion officielle au parti nazi, ce qui lui valut de vives
critiques ; il reprit néanmoins son enseignement à Fribourg en 1946. En 1950, il venait de
publier son livre «Chemins qui ne mènent nulle part», recueil de six importants textes philosophiques. L’influence de Heidegger sur la réflexion contemporaine fut immense !
HELVETICA : Voir nos 1, 25, 40, 41, 61, 68, 112, 144, 148, 160, 166 et 179.
95. HILTON Conrad (1887-1979) Financier américain et «roi» de l’hôtellerie !
— PHOTO signée, 4˚. (Vers 1960). Autographe rare.
[280.–] 300.–
Le célèbre homme d’affaires, créateur de la prestigieuse chaîne d’hôtels de luxe qui porte son
nom, est ici représenté en pied, auprès d’un énorme globe terrestre sur lequel il a apposé sa
signature.
96. HINDEMITH Paul (1895-1963) Le grand compositeur all. — Signature
autogr. complète tracée au-dessus de sa PHOTO reproduite en tête d’un
programme de l’Orchestre Symphonique brésilien de 1954.
[210.–] 225.–
97. HITLER Adolf (1889-1945) Dictateur allemand d’origine autrichienne qui
voulait établir en Europe son «ordre nouveau» — P.S., 1 p. in-4 ; Berlin,
25.VI.1935. En-tête imprimé du «Reich», avec beau sceau.
[1700.–] 1800.–
Mise à la retraite («Entlassungsurkunde ») d’un juriste, professeur à l’université de Munich, auquel le «Führer und Reichskanzler» exprime ses sentiments de reconnaissance pour son activité
académique : «... Ich spreche Ihnen für Ihre erfolgreiches akademische Wirksamkeit und die dem
Reich geleisteten treuen Dienste m eine A nerkennung und m einen besonderen Dank aus...».
Contresignée par le Gauleiter Bernhard RUST (1883-1945, mort suicide), alors ministre de
la Culture. Magnifique sceau à sec avec aigle germanique.
– 25 –
98. HITLER Adolf — Pièce avec signature de la main d’un secrétaire (?), 1 p.
in-folio ; Berlin, 4.IX.1944. Aigle éployée et croix gammée gravées en tête et
grand cachet à sec. Document conservé dans sa chemise cartonnée d’origine, avec enseigne nazie sur la couverture.
[600.–] 640.–
Quelques semaines après l’attentat Stauffenberg (20.VII.1944), Hitler délivre au Prof. Leopold
WENGER la «Goethe-Medaille für Kunst und Wissenschaft», distinction honorifique créée par
l’ancien président du Reich, Paul von Hindenburg. Le document est contresigné par le ministre Otto MEISSNER (1880-1953), secrétaire de la Chancellerie.
La signature d’Hitler est tracée à l’encre ; toutefois, elle ne nous semble pas être autographe,
mais plutôt de la main d’un secrétaire (Meissner pourrait l’avoir faite lui-même sur autorisation du dictateur malade). Nous n’avons encore jamais trouvé ce type de signature.
99. HORIA Vintila (1915-1992) Ecrivain roumain — Pensée A.S. sur carte in12 obl. Portrait joint (4˚, extrait d’une revue).
[235.–] 250.–
«Je suis le poète, il n’est que l’empereur» a écrit Horia, précisant au-dessous qu’il s’agit là d’un
extrait de son livre «Dieu est né en exil». Joint : copie d’un intéressant article de 3 1/2 pp. où
Horia répond aux questions des journalistes juste après que son roman «Dieu est né en exil»
ait reçu le prix Goncourt ; les dernières lignes nous informent que l’écrivain fut contraint de
renoncer au prestigieux prix à cause de quelques fautes politiques de jeunesse...
100. HUGO Victor (1802-1885) et Juliette DROUET (1806-1883) Le grand
poète et sa fidèle maîtresse et égérie — L.A.S. «J. D.» de Juliette, 2 pp.
pleines in-8 ; «2 Janvier mardi» (Guernesey, 1866 ?). Adresse sur la IVe
page où Hugo a ajouté quatre amusantes lignes autographes. Petit
manques aux coins supérieurs touchant à peine deux mots.
[540.–] 575.–
Juliette dédie à Madame Préverault «... les premières lignes qui sortiront de votre ravissant encrier [un cadeau de sa correspondante ?]. M. Hugo vient de me dire qu’il me donnerait sa
soirée de demain mercredi. Il dinera donc avec moi et quelques amis... Seriez-vous de force à
dîner deux fois dans une semaine au Havre-des-pas, – non perdu – ...». Elle exige un oui immédiat et ajoute : «... Ah ! ah ! mais je suis la républicaine despote, moi, sachez cela et tremblez...».
Sur la IVe page, sous le nom de la destinaire écrit de la main de Juliette, Victor HUGO a
écrit – exercice de fantaisie non indifférent ! – le nom de la destinataire dans dix-huit orthographes différentes : «Préveraut, Préverau, Préveraud, Préverault (souligné), Prévrault, Prévraut... Praivro, Près veraulx. Prêt-vro, Près-vrot, Près-vreau, etc, etc, etc, etc».
Charmante missive réunissant les autographes des deux célèbres amants.
101. IBSEN Henrik (1828-1906) Poète et dramaturge norvég. — Message autographe de deux lignes au recto de sa carte de visite («Dr Henrik Ibsen –
Victoria Terrasse / B»). Il semble s’agir d’un rendez-vous qu’il fixe au Grand
Hôtel. Photo orig. jointe, format carte postale. En norvégien. [400.–] 425.–
– 26 –
102. ICART Louis (1888-1950) Aquafortiste français dont les gravures en couleurs, représentant surtout d’élégantes créatures, sont très appréciées —
L.A.S., 1 p. in-4 ; Paris, «ce vendredi soir, 14.» (vers 1920). Papier orange vif
et en-tête gravé à ses initiales.
[330.–] 350.–
«Cher Maître... votre visite à mon atelier me sera des plus précieuses, car vous savez combien
d’inquiétude, devant l’œuvre achevée, succède aux joies qu’on éprouvait à la concevoir...», etc.
Belle démonstration d’humilité de cet artiste qui allait bientôt être très en vogue.
103. ISIDOR Lazare (1814-1888) Célèbre rabbin français — L.A.S., 3 pp. in-8 ;
Paris, 13.XII.1869. Traces d’un ancien collage le long de la marge gauche,
avec deux fentes réparées. En-tête : Le Grand Rabbin du Consistoire
Israélite de Paris.
[225.–] 240.–
Réponse à une dame qui l’avait chargé d’intercéder auprès d’un de ses débiteurs qui se refuse
de placer son aînée et veut subvenir lui-même aux besoins de ses enfants : «... Ces trois filles
sont... catholiques ; elles ont été baptisées – le père me l’a avoué lui-même – & je suis loin de
vouloir qu’elles changent aujourd’hui de religion...», etc.
104. JEANRON Philippe (1809-1877) Peintre français, le «rénovateur» du Louvre
— Deux L.A.S., 1/2 p. in-8 et in-4 ; Paris, 1843 et sans date.
[235.–] 250.–
A propos de son «grand cahier de dessins» qu’il demande à son «vieux Mathieu» (vraisemblablement son ami et confrère Auguste MATHIEU, 1812-1864, peintre de paysages et d’intérieurs) de remettre à M. Leclanché : «... J’ai bien des torts avec vous, mais nous réparerons tout
cela... dans quelques jours, j’irai vous voir...».
La deuxième lettre concerne la disparition de Madame Jeanron mère.
105. JOFFRE Joseph (1852-1931) Maréchal de France — PHOTO (impr.) signée «J. Joffre», 12˚. Mi-buste de trois-quarts, en grand uniforme, avec nombreuses décorations. Au verso, attestation A.S. du collectionneur ayant obtenu l’autographe, en 1926.
[150.–] 160.–
106. JOSEPH II de Habsbourg-Lorraine (1741-1790) Empereur d’Allemagne
dès 1765, il partagea le pouvoir avec sa mère, Marie-Thérèse — Apostille
A.S. («Aegrotante Augusta – Josephus») sur document de la Chancellerie impériale, 2 pp. in-folio ; Vienne, 7.VI.1767. En latin.
[565.–] 600.–
Supplique présentée et signée par le Chancelier impérial, le Comte Ferencz ESTERHAZY
de Galantha (1715-1785), grand maître de l’Ordre maçonnique «L ’Orient» et futur «Banus»
de Croatie et Slavonie. Au sujet de la fabrication et du commerce du pain, afin d’en réglementer la fourniture et la qualité tout au long de l’année. En accord avec son chancelier, Jo seph II répond dans un sens favorable aux suppliants, tout en précisant qu’il signe au nom de
Marie-Thérèse, empêchée pour cause de maladie... («Aegrotante Augusta» = l’Impératrice
mère étant indisposée). Document rare, sous cette forme.
– 27 –
107. KNAPPERTSBUSCH Hans (1888-1965) Célèbre chef d’orch. all. — Magnifique grande signature autogr., et date «Bern Febr. 56».
[235.–] 250.–
108. LISZT, Une femme de : Marie d’AGOULT (1805-1876) Femme de lettres
et compagne de Liszt, mère de Cosima Wagner — L.A.S., 2 pp. in-12 ;
«Lundi » (Paris, vers 1855). Enveloppe avec adresse autogr.
[330.–] 350.–
La Comtesse d’Agoult souhaiterait visiter, écrit-elle au sculpteur DANTAN aîné, «... votre atelier où sans doute nous aurons à admirer quelque œuvre nouvelle digne des anciennes...». Elle
invite l’Artiste à lui rendre visite «... un de ces soirs. Nous ne sortons presque jamais...», etc.
109. LISZT, Une élève de : Olga JANINA (1845-?) Pianiste ; la célèbre «cosaque», brillante élève de Liszt qui, jalouse de son intimité avec le Maître, alla
jusqu’à tenter de l’assassiner ! — L.A.S., 2 pp. in-12 ; (Rome ?), 24.I.1870.
Papier à son chiffre. Autographe peu commun.
[245.–] 260.–
«... La Baronne Eichthal m’avait dispensé... d’une visite de cérémonie, et me promettait un accueil bienveillant...», écrit-elle à Malvida MEYSENBUG («Chère Baronne»), l’amie de Wagner
et de Nietzsche, mais, malade, la jeune pianiste doit garder la chambre et changer son programme. C’est en 1869, quelques mois seulement avant d’avoir écrit cette lettre, que Janina
était devenue l’élève de Liszt. Amoureuse du compositeur, elle le pourchassa partout, allant
jusqu’à se travestir si besoin était...
110. LISZT, Une égérie de : Carolyne SAYN-WITTGENSTEIN (1819-1887)
Princesse russe, compagne de Liszt dont elle fut la seconde grande passion
— L.A.S., 2 pp. in-8 ; (Rome, vers 1875). Papier de couleur rose vif, avec
bel en-tête doré au chiffre «C».
[170. –] 180.–
«On ne peut remercier pour une si jolie rose qu’en employant la couleur du moins afin qu’elle
donne aux paroles un peu de son délicieux reflet...» , etc.
111. LAMENNAIS, Félicité de (1782-1854) Ecrivain et philosophe fr. — L.A.S.,
3 pp. petit in-4 ; La Chenaie, 6.X.1834. Traces brunâtres de désinfection à la
3e p. et côté adresse : le choléra faisait des milliers de morts à cette époque). Déchirure due au décachetage. Adresse sur la IVe p. [1270.–] 1350.–
Extraordinaire lettre à son ami J. Louis Eugène LERMINIER (1803-1857), publiciste, orateur et professeur, auquel Lamenais exprime ses sentiments d’affection et lui dit toute sa foi
dans l’avenir, et cela quelques mois à peine après la parution de ses «Paroles d’un croyant»,
qui lui avait valu, le 7 juillet précédent, une condamnation papale ! «... Nous avons l’un et
l’autre une égale foi dans l’humanité. Nous croyons tous deux qu’au lieu de se coucher dans le
passé com me dans un tombeau qu’on s’efforce de refermer sur elle, elle en sortira superbe et
rayonnante, et nous sentons aussi tous deux combien il est beau de s’associer à l’irrésistible mouvement qui l’emporte vers ses destinées nouvelles... L’œuvre de chacun n’est pas d’accomplir mais
de concourir. J’y ferai ce que je pourrai pour ma part...».
A propos de ses travaux : «... Souvent je suis effrayé de tout ce qu’ils embrassent et je succombe
– 28 –
[Lamennais, suite]
presque sous le sentiment de mon insuffisance. Celui du devoir me relève. Je dis à l’orgueil,
lorsqu’il me tente quelquefois de découragement : Tais-toi, et laisse ce pauvre achever comme
il peut sa tâche ; quand il aura donné ce qu’il a, on ne lui demandera rien de plus...». Il exhorte son ami à continuer la sienne en développant par sa parole dans l’âme de la jeunesse qui
l’écoute les nobles et purs instincts : «... L e christianisme est à mes yeux le lien qui unit
constamment l’humanité à Dieu et qui l’unit en elle-même, dans son développement le long des
siècles. Il y a là des trésors de vérité et de progrès inépuisables...», etc.
112. [Cortot] LANDRY Charles-François (1909-1973) Ecrivain suisse d’expression française — P.A.S., 1 p. in-8 obl. ; vers 1955.
[185.–] 200.–
Extrait autographe d’un éloge à Alfred CORTOT : «La présence de cet homme m’aura appris
qu’en art, l’art ne vient qu’ensuite. Ce qui précède, c’est le style. La grandeur est une misère. Que
d’altitude, que de vide, que de vertigineux désert il faut assumer, pour qu’enfin ce qui était à dire
sonne juste». Petit portrait monté en haut à gauche.
113. LÉOPOLD III des Belges (1901-1983) Roi de 1934 à 1951, il abdiqua en
faveur de son fils Baudoin — L.S. «Léopold», 3/4 p. in-folio ; Bruxelles,
25.I.1938. En-tête aux armes royales imprimées en relief et en couleur. Enveloppe avec beau cachet de cire rouge.
[330.–] 350.–
Echange de vœux. «... Mon Cousin... J’ai été très sensible aux vœux qu’Elle forme pour la prospérité de Mon Règne. Je ne doutais pas des sentiments de Votre Eminence à Mon égard...», etc.
Au cardinal Gasparri. Autographe peu commun en tant que souverain et sur lettre officielle.
114. LOUIS XVIII de France (1758-1824) Roi dès 1814 — P.S. «Louis» (cachet), 2/3 p. in-folio obl. ; Paris, 2.III.1821. Sceau de cire rouge du Ministère
de la Maison du Roi. Parchemin.
[350.–] 375.–
Brevet de Marchand de dentelles du Roi, accordé à Antoine Henry Lesueur qui jouit
«... des bonnes vie et mœ urs et de la réputation distinguée qu’il s’est acquise...». M. Lesueur
pourra «... se qualifier dudit titre dans toutes les assemblées et en tous les actes publics et particuliers, tant en jugement que dehors...», etc. Pièce contresignée par le Maréchal LAURISTON
(1768-1828), alors ministre de la Maison du Roi.
115. LOUŸS Pierre (1870-1925) Poète, romancier et conteur français — L.A.S.
«Pierre», 4 pp. in-8 ; «Lundi » (vers 1890).
[330.–] 350.–
De «l’Infirmerie de la Caserne Courbet – Abbeville», Pierre Louÿs adresse cette amusante lettre
à son demi-frère Georges (1847-1917), le futur ambassadeur à St Pétersbourg, qui lui avait
rendu visite la veille. Il commence par lui décrire l’endroit où il se trouve : «... Imagine une
petite salle... avec les huit lits les plus vieux..., et lits de camp naturellement... Six lits y sont occupés... Il y a un rhumatisant, deux urèthriteux, un entorsé, et deux autres qui n’ont pas l’air bien
malades...». Son lit était précédemment occupé par un fiévreux de 42˚ et il préfère s’en servir
le moins possible ! «... Autant la vie de caserne me plaisait autant cette longue inaction... m’est
odieuse. J’ai quitté tous mes amis, je me trouve au milieu de huit idiots qui s’ennuient comme
moi ; c’est insupportable...», etc. Autographe peu commun, de cette époque.
– 29 –
116. LUMIÈRE Louis (1864-1948) Chimiste et industriel français considéré,
avec son frère Auguste, comme étant l’inventeur du cinématographe, en
1895 — Message autographe de cinq lignes, écrit sur sa carte de visite, pour
accepter une invitation. (Morgat, Bretagne), 21.XII.1926. Carte et enveloppe
de deuil, avec adresse autographe.
[190.–] 200.–
117. LUNACHARSKY Anatolij V. (1875-1933) Homme politique
il fut un collaboarateur de Lénin et de Trotsky — Signature
graphe, «An. Lunatscharsky – 25.XI.1931», sur carte in-16 obl.
de visite). Autographe peu commun !
bolchévique,
et date auto(format carte
[235.–] 250.–
118. MACLAURIN, Oudot de (XVIIIe siècle) Architecte fr. dont le nom reste
lié à la construction de St Sulpice, à Paris. Successeur de Servandoni à la
direction des travaux, il en modifia les plans et édifia notamment la tour sud
de ladite église, en 1749 — L.A.S., 4 pp. in-4 ; (Paris, 1769).
[900.–] 960.–
Missive extraordinairement intéressante adressée au sculpteur danois, Johannes WIEDEWELT (1731-1802), plus de 100 lignes très serrées où l’architecte porte un œ uil fort critique
sur l’art qui se pratique en Europe et notamment à Paris. Il commence par se moquer du
mauvais goût des Russes qui ont fait faire une «... statue équestre du Czar Pierre Ier... sur un
grand rocher formé d’une seule pierre d’une énorme grandeur... bon pour une décoration d’opéras... Mais... le public aime les charlatans en Russie comme à Paris... Depuis votre départ, il y a
eu une exposition au Louvre de tableaux et de sculptures que le public n’a pas trouvé trop belle...
ce public parisien qui, Dieu merci, a le goût... Les Vanloo, les Restout, les Natoires sont des Raphaels en comparaison de leurs successeurs...» ! Puis il s’étend longuement et avec ironie sur
l’humiliation de GREUZE, reçu à l’Académie comme «peintre de genre» et non «d’histoire»
comme il l’aurait voulu. Par ailleurs, le tableau de ce dernier, «Petite fille de grandeur nature
retenant de force un chien» a reçu l’admiration du public et de ses confrères. Quant au piedestal de la statue de Louis XV, aux Tuilleries, exécuté par Pigalle, il trouve «... les quatre
femmes... mal choisies, des figures sans caractère, mal drapées et dans des attitudes forcées...».
Maclaurin cite encore «... des excellents modernes [qui] tombent à vüe d’oeil dans le bas, le
trivial...», des artistes comme Guyard, Lemoine, Goustou, etc., et ajoute, pour ce qui le regarde : «... je n’ai rien fait à Paris de remarquable que le Jardin... le plus singulier qu’il y ait ici...
Au milieu il y a un Pavillon...» ; suit une description très détaillée de ce jardin aux escaliers
variés, aux petites fabriques, aux points de vue dans le goût italien, etc.
Ces quelques extraits ne peuvent donner qu’un aperçu très partiel du contenu de cette importante lettre qui, par ailleurs, est l’un des rares documents pouvant nous apporter des renseignements supplémentaires sur la personnalité de cet architecte dont on sait bien peu.
119. MAETERLINCK Maurice (1862-1949) Ecrivain belge, prix Nobel en 1911
— L.A.S., 1 p. in-8 ; Royat, 25.V.1926. Enveloppe jointe.
[250.–] 265.–
Curieuse lettre à un confrère concernant sa façon de travailler. «... Que voulez-vous... Je n’ai
pas de manuscrits ; et les pages dactylographiées n’auraient aucun intérêt. Il m’est impossible de
fabriquer spécialement et artificiellement des pages autographes qui ne représenteraient pas un travail réel...», etc.
– 30 –
120. MALRAUX André (1901-1976) Ecrivain, ministre des Affaires culturelles
sous de Gaulle — Signature autographe, «Bonne chance ! André Malraux»,
sur carte in-12 obl. Portrait (extr. d’une revue) joint. (v. 1958). [140.–] 150.–
121. MANZONI Alessandro (1785-1873) Le célèbre écrivain italien — P.A.S.,
1/2 p. in-12 ; (Milan, vers 1865). Rare.
[2300.–] 2450.–
Belle pensée tracée d’une écriture appliquée par l’un des plus grands écrivains italiens :
«... Tra l’apparire, o vano, o scortese, mi pare minor male il primo – Alessandro Manzoni» («Entre paraître vaniteux ou impoli, il me semble que le premier soit le moindre mal»).
122. MARIE-ANTOINETTE de France (18755-1793) Reine dès 1774, femme
de Louis XVI et comme lui guillotinée par les Révolutionnaires — L.A.S.
«Antoinette», 1/2 p. in-4 petit ; «Ce 30 Juillet» (Versailles, 1774). Adresse
autographe et cachet de cire noire sur la IVe page. Petites taches brunâtres
le long du bord gauche, loin du texte. De toute rareté ! [17 500.–] 18 650.–
Sur papier à la tranche légèrement noircie (mort de Louis XV), la jeune reine – elle n’avait
que 18 ans et était montée sur le trône de France deux mois plus tôt ! – s’adresse à un haut
dignitaire français, son lointain cousin, le prince de Marsan, pour lui faire connaître une décision prise par le roi Louis XVI. «... La résolution que le Roi a pris sur les survivances, ne me
permet pas... de renouveller la demande que lui avez fait...» ; elle tient toutefois à rassurer son
correspondant en ajoutant qu’elle saisira «... avec plaisir les occasions de vous prouver l’intérêt
que je prends à votre nom...», etc.
On peut douter de la sincérité de Marie-Antoinette lorsqu’elle dit prendre un intérêt au nom
de son correspondant, Louis Camille de LORRAINE, Prince de Marsan (1725-1782) ;
nous savons en effet que depuis l’arrivée en France de la petite Autrichienne, Marie de Rohan, comtesse de Marsan et belle-sœ ur du prince, était à la tête d’une quasi conspiration
contre la reine... Notons enfin que les lettres autographes SIGNÉES de Marie-Antoinette
sont – si authentiques ! – d’une extême rareté. Celle-ci est, à notre connaissance, la SEULE
qui ait été proposée sur le marché international de l’autographe depuis de nombreuses années.
123. MARIE-ANTOINETTE, Faux de — Fausse «L.A.S.» (faite probablement
par le célèbre Feuillet de Conches), 4 pp. 8˚ pl. ; 14.III.1791. [940.–] 1000.–
Incroyable texte, qui aurait dû avoir été adressé par Marie-Antoinette au futur Louis XVIII
à l’époque où les souverains préparaient leur fuite à Varennes ! La reine est peinée de ce que
lui dit son «cher frère» à propos de son prétendu manque de confiance : «... nous sommes loins
de cessés de vous regarder comme le meilleur des parents... mais à quoi bon nos confidences si
vous vous refusez a complaire aux désirs que nous vous avons si vivement exprimez et qui sont
confidentiels...». Puis, plus loin : «... les plus honnêtes gens ont horreur de la guerre civile et les
méchants qui ont un si grand intérêt à tout envenimer, poussent des cris affreux qui menacent
d’une catastrophe ; je vous en conjure mon cher frère réfléchissez à ce que je vous écris et à ce
– 31 –
[Marie-Antoinette, suite] que vous écrit le roi, ce que vous ferez de contraire nous causera un
véritable désespoir...», etc.
Dans le post-scriptum de neuf lignes qui suit la signature (!), le faussaire justifie l’écriture de
Marie-Antoinette qui, tombée malade, dit avoir dû reécrire sa missive «... pour qu’elle aille par
deux voies. C’est le seul messenger assez sûr de ces temps de trahison».
Document garanti FAUX (du XIXe siècle), intéressant et rare toutefois dans son genre...
124. MARIE-ANTOINETTE et LOUIS XVI de France — Copies originales
de leurs TESTAMENTS autographes de 1793, lithographiées en 1816
sur ordre de Louis XVIII. Documents très rares !
[1880.–] 2000.–
Ces deux documents de 3 et 4 pp. in-4 sont authentifiés et signés par le ministre Elie DECAZES (1780-1860), et portent le grand cachet, imprimé à sec, aux armes de Louis XVIII ; ils
furent offerts «... par le Roi à Monsieur le Marquis d’Avaray – Pair de France...», le 10 avril
1816. Le tirage de ces copies – les premières faites d’après les originaux de 1793 – fut limité à
une centaine d’exemplaires, tous destinés à de hautes personnalités de l’Etat. Les éditions
postérieures, non signées et assez communes, ne sont que des reproductions de ces copies.
125. MARIE-ANTOINETTE, Un confident de : Jacques de VERMOND (17351797) Abbé, lecteur et conseiller de la reine Marie-Antoinette — L.A.S.,
2 pp. in-4 ; Versailles, 3.XII.1770. Rare.
[700.–] 750.–
Lettre nous révélant le caractère fort sensible de la malheureuse reine de France qui, par l’intermédiaire de son lecteur, désire obtenir de son correspondant des conseils sur la manière
d’offrir une récompense à «... deux ouvriers de la manufacture de Vienne qui sont venus à pied
d’Allemagne icy pour apporter son buste avec précaution...». La jeune Dauphine voudrait laisser
croire aux deux hommes que la gratification émane de «... quelque attaché au service personnel
du roi, pour qui ils ont apporté le buste... [Elle] a parlé exprès de ces pauvres ouvriers en présence
du roi, qui n’a pas paru y faire attention...» !
Le futur Louis XVI et Marie-Antoinette s’étaient unis le 16 mai de la même année ; la mariée
n’avait que quinze ans, lui seize...
126. MARIE CASIMIRE de Pologne (1639-1716) Reine, femme de Jean III
Sobieski — P .S. «Maria Casim ira Regina», 1 p . in-4 obl. ; ( R ome ) ,
18.V.1705. En-tête manuscrit avec énumération de tous ses titres. Cachet à
sec, aux armes de la Pologne, rongé dans sa partie inférieure. [280.–] 300.–
Nomination du marquis G. Buratti à Chevalier d’honneur pour son dévouement au Pays.
127. MARIE-HENRIETTE des Belges (1836-1902) Reine dès 1865, née archiduchesse d’Autriche — L.S. «Marie-Henriette», 1/2 p. in-4 ; Bruxelles,
28.I.1868. Très légère trace beige laissée par le cachet de cire plaqué au dos
de l’enveloppe, qui est jointe.
[140.–] 150.–
«Mon Cousin, ... Je La remercie sincèrement des vœux qu’Elle forme pour Mon bonheur et celui
de Ma famille...». L’union de Marie-Henriette avec Léopold II des Belges fut plutôt malheureuse et la vie privée du roi défraya fréquemment la chronique.
– 32 –
128. MARIE-LOUISE de France (1791-1847) Fille de l’empereur François II
d’Autriche, deuxième épouse de Napoléon Ier et mère du roi de Rome —
L.S. «Maria Luigia», 3/4 p. in-4 ; Parme, 22.V.1844. En italien. Enveloppe
avec cachet de cire rouge.
[375.–] 400.–
Lettre d’argument familial et de félicitations à un souverain qui lui avait annoncé la naissance
de son enfant. Pièce signée en tant que duchesse de Parme, Etat qu’elle avait reçu après sa
séparation de Napoléon Ier et sur décision du Congrès de Vienne. Très belle signature.
129. MASSENET Jules (1842-1912) Compositeur français — L.A.S., 3 pp. in-8 ;
Paris, 18.XII.1886.
[235.–] 250.–
«Cher ami, C’est hier, après ma demande relative à la répétition générale, que la note envoyée
aux journaux a été rédigée. C’est vous dire à quel point Sardou tient à sa répétition portescloses !!! Je ne suis rien dans ce théâtre et mon désir exprimé très ou trop chaleureusement... ne
m’a attiré qu’un accueil qui rend ma présence au théâtre assez désagréable maintenant...», etc.
Au théâtre de la Porte St Martin, on préparait la première représentation (21.XII.1886) du
«Crocodile», pièce de Victorien SARDOU avec accompagnement musical de Massenet.
130. MATISSE Henri (1869-1954) Peintre et sculpteur français — L.A.S., 1 p.
pleine in-4 ; (Nice), 11.I.1948.
[820.–] 875.–
Le peintre prie son correspondant d’envoyer «... 3 cartes pour le cinéma...» à Simon BUSSY et
à Roger MARTIN DU GARD (1881-1958, l’écrivain et prix Nobel), ainsi qu’à trois autres
personnes (deux cartes pour deux d’entre elles) dont Monsieur PONS, «... maison couleurs...»,
probablement son fournisseur d’articles de peinture. Pièce curieuse et joliment signée.
131. MAUPASSANT, Guy de (1850-1893) Ecrivain français. Assombri par des
troubles nerveux, il mourut fou après dix-huit mois d’internement — Message autogr., trois lignes au recto de sa carte de visite à ses nom et
adresse impr. («24 rue Boccador»). Remerciements «... les plus empressés...»
à un confrère dont il se dit le très dévoué. (Vers 1890/91).
[235.–] 250.–
132. MAYR Simone (1763-1845) Compositeur it. d’origine bavaroise, maître de
Donizetti — MUSIQUE autogr., 10 pp. 4˚ obl. ; (v. 1790 ?). [1270.–] 1350.–
Partition musicale pour «Fagotto» d’une composition en Si bémol majeur pour instruments divers, divisée en «Tempo di Marcia», «Scherzo», «Valzer», «Scozzese», etc. Musique vraisemblablement INÉDITE, peut-être écrite à Venise, et longtemps conservée dans la collection du
baron Karl Ronner von Ehrenwerth dont on vendit les autographes à Leipzig en 1857.
133. MAXIM, Sir Hiram Stevens (1840-1916) Industriel et inventeur américain
naturalisé britannique. On lui doit le premier fusil automatique et il réalisa
une machine volante actionnée par la vapeur qui parvint à s’élever audessus du sol en 1894 — Belle signature autogr. sur feuillet in-12 à son
adresse impr. en rouge : «18, Queen’s Gate Place, London».
[190.–] 200.–
– 33 –
134. MEIR Golda (1898-1978) Premier ministre israélien — Signature autographe sur enveloppe F.D.C. avec timbres et cachets suisses de 1975, «Année
de la femme». Joint : portrait officiel en couleurs (sign. au tampon), enveloppe et billet de compliments imprimés. (1970). L’ensemble : [170.–] 180.–
135. MEISSONNIER Ernest (1815-1891) Peintre de genre français — L.A.S.,
1 p. in-8 sur papier à son chiffre ; (vers 1860).
[235.–] 250.–
Très curieuse missive à un ami, le peintre Florent WILLEMS. «... Ayez la bonté de recevoir ma
chienne pendant cette journée & celle de demain si celle d’aujourd’hui ne suffit pas pour lui ravir
sa virginité dont elle est fort jalouse. Peut-être son cœur jusqu’alors de glace pour son malheureux
frère... se mettra-t-il à battre à la vue de Turco ?... si Jasmin pouvait un peu aider au mariage... en
tenant la tête de la vierge pendant que l’époux l’approche, cela ne fera pas mal & je lui en serai
fort obligé & reconnaissant...». Il lui rappelle sa promesse de venir le voir un de ces jours, «... le
plus tôt possible sera le mieux...».
Une photographie de Meissonnier, jointe ici en copie, nous montre l’artiste devant son chevalet sur lequel est posé une de ses toiles (paysage) ; sa chienne, un lévrier à pelage long et
clair, est allongée à ses pieds.
136. MISTRAL Frédéric (1830-1914) Ecrivain français d’expression occitane,
prix Nobel en 1904 — L.A.S., 3 pp. in-8 ; Maillane, 19.IX.1884. [250.–] 265.–
Intéressante lettre à un «baron et ami» qui vient de créer pour lui une «poésique féérique»
touchante. «... vous êtes toujours le provençal enthousiaste que j’ai connu dans ce lointain et
merveilleux voyage de Paris où je vous rencontrai entre A dolphe Dumas et L amartine...», ce
«pauvre Dumas», ajoute-t-il, dont le beau recueil de vers inédits intitulé «L es îles d’amour, qu’il appelait avec orgueil en foi profonde son testament...» ne fut jamais publié par les
héritiers ; «... ce qui prouve – en déduit Mistral – que les poètes ne doivent avoir d’autres
exécuteurs testamentaires que leurs frères en esprit, c’est-à-dire les poètes...» !
Ecrivain et secrétaire de Lamartine, Alphonse DUMAS (1806-1861) avait été chargé en 1856
de recueillir les vieux chants populaires provençaux. Il devint ensuite un ardent félibre et c’est
lui qui fit connaître Mistral à Lamartine, rencontre dont il est question ici.
137. MOLTKE, Helmut von (1800-1891) Feld-maréchal prussien — Belle signature autographe «G. v. Moltke – Feldmarschall» sous les mots «Signatura
autografa del conte Moltke, mariscallo – Berlino 14 Decembr 1885». Papier
in-8 aux armes du «Deutscher Reichstag» imprimées à sec.
[185.–] 200.–
138. MOMMSEN Theodor (1817-1903) Historien all., prix Nobel de littérature
en 1902 pour l’ensemble de ses travaux, parmi lesquels figure son Histoire
de Rome, universellement connue — L.A.S. 1 p. sur carte in-12 obl. avec
en-tête à ses noms et adresse ; Berlin, 16.IX.1900.
[140.–] 150.–
D’une minuscule écriture, Mommsen annonce le renvoi d’un manuscrit (une transcription),
ajoutant qu’il faudra en parler plus tard. En allemand.
– 34 –
139. MOMORO Antoine François (1756-1794, guillotiné) Libraire-imprimeur à
Paris, membre du Club des Cordeliers, considéré comme étant l’auteur de la
devise révolutionnaire «Liberté, Egalité, Fraternité». Victime de Robespierre
qui lui reprochait d’être, comme partisan de la loi agraire, un précurseur du
communisme, et surtout d’avoir organisé le culte de la Raison en utilisant sa ravissante épouse pour figurer la déesse ! — P.S. «Momoro – président», 1 p. in-4 obl. ; Paris, 22.X.1793. Autographe rare.
[375.–] 400.–
Le président de la «Section de Marat et de Marseille» répond favorablement à la demande de
secours formulée par un volontaire parisien «... blessé à l’affaire du 17 [octobre] dans la Vendée...» où Kléber et Marceau avaient vaincu les Vendéens à Cholet.
140. MONACO, Grace de (1929-1982) Actrice am. puis souveraine monégasque
— L.S. «Grace de Monaco» sur carte in-12 obl. ; Monaco, 25.IV.1958. Entête impr. en or : Palais de Monaco, avec couronne princière. [350.–] 375.–
La jeune princesse – elle avait épousé Rainier III de Monaco deux ans auparavant – exprime
ses vifs remerciements à une dame qui a eu la charmante pensée de lui offrir une jolie poupée
alsacienne pour sa fille Caroline, alors âgée de quinze mois.
141. MONNET Jean (1888-1979) Economiste français, l’un des «pères» de l’Europe, et Otto de HABSBOURG (n. 1912), Archiduc, héritien du trône
d’Autriche et euro-député all. — Enveloppe premier jour (F.D.C.) signée
par les deux ainsi que par François-Xavier ORTOLI (n. 1925), alors Président du Conseil de l’Europe. Timbre et cachets post. all., datés «6.4.1976»,
pour les 25 ans de l’Union Europ. du charbon et de l’acier.
[185.–] 200.–
142. MONNOYER Jean-Baptiste, dit le Vieux (1634-1699) Peintre de fleurs et
graveur à l’eau-forte français — P.S., 1 p. in-8 obl. ; Paris, 12.VII.1695. Vélin. En-tête : Quittance des Rentes de Lhotel de Ville...
[700.–] 750.–
«Jean Batiste Monnoyer Peintre ord[inai]re du Roy en Son académie Confesse avoir reçeu... la
somme de Cent Cinquante Louis pour les Six derniers mois de la pr[esen] te année...», etc.
Employé par Lebrun à la décoration des principaux châteaux royaux, Monnoyer alla ensuitepasser vingt années en Angleterre où il travailla beaucoup pour de hauts personnages et notamment pour les reines Marie II et Anne.
– 35 –
143. MONTHERLAND, Henry de (1895-1972) Ecrivain fr. Après avoir souvent,
dans ses romans, honoré le suicide, il se donna la mort — L.A.S., 2 pp.
in-4 ; Neuilly-sur-Seine, «1 Villa St François» (v. 1921/22). Deux petites
fentes réparées. En-tête (biffé) : «France-Amérique... Paris...». [280.–] 300.–
Son éditeur préparant un tirage de L a Relève pour le moment où paraîtra son roman Le
Songe, Montherland fait appel à son ami l’Abbé Escoffier pour obtenir les adresses de quelques personnes susceptibles d’être intéressées par ce bouquin et de lui consacrer un article.
Puis, plus loin, après avoir annoncé l’envoi d’un ouvrage, il ajoute : «... Vous verrai-je quelque
jour ? Je ne vais plus guère au Bon Conseil. Je ne pense pas d’ailleurs qu’ils tiennent beaucoup à
moi. Jésus a coupé l’oreille au seul qui ait voulu le défendre...», etc.
144. MOREL-FATIO Léon (1810-1871) Peintre français d’origine suisse —
L.A.S., 3/4 p. in-8 ; Charonne (Vaud, Suisse), 4.I.1850. Adresse et cachets
Les deux : [185.–] 200.–
postaux sur la IVe page. Lettre jointe.
A propos de son beau-père, le général Du Chastel, qui souffre beaucoup, s’inquiète et réclame
l’assistance du docteur Jacquemin, destinataire de la lettre, invité à quitter de suite Paris pour
la Suisse. On joint : L.A.S. de son frère, Arnold MOREL-FATIO (1812-1887), conservateur du médailler vaudois, relative à des planches de M. Cuvier qu’il désire acheter.
145. MORGAN John Pierpoint (1837-1913) Financier am., fondateur entre autres de la célèbre bibliothèque qui porte son nom — Signature autogr.,
«Yours truly – J. Pierpoint Morgan», sur carte 12˚ obl. (v. 1910). [350.–] 375.–
146. NAPOLÉON Ier Bonaparte (1769-1821) Général corse puis empereur —
Apostille signée «Np» sur 1 p. in-folio ; Ile d’Elbe, fin 1814.
[800.–] 850.–
L’empereur déchu répond favorablement à la supplique d’un ancien marin dévoué qui
«... ayant toujours navigué avec votre pavillon Impérial... fait qu’il ne naviguera jamais qu’avec
vos bannières, sous lesquelles il a perdu deux frères, dont un en Egypte à la bataille d’Aboukir et
l’autre sur la frégate La Danâe, coulée à fond en combattant dans la mer Adriatique...». Comme
semble le lui permettre le code Napoléon, ce soldat souhaiterait pouvoir jouir à l’avenir des
droits de citoyen de l’île d’Elbe, etc.
Napoléon donne son accord en signant dans la marge, au-dessous du mot «Approuvé » écrit par
le général Bertrand. Emouvant témoignage de fidélité émanant d’un vieux soldat !
– 36 –
147. NAPOLÉON III Bonaparte (1808-1873) Président puis empereur des
Français de 1852 à 1870 — Message autographe, 1/2 p. in-8. Légère tache
dans la partie inf. blanche, loin du texte.
[250.–] 265.–
Texte qui doit paraître dans «Le Moniteur» – comme l’indique une note en tête – annonçant
que Napoléon III passera en revue la cavalerie jeudi à 4 heures «... au terrain de course du Bois
de Boulogne...». Ce document apporte la peuve que l’empereur rédigeait lui-même ses communiqués de presse !
148. NECKER Jacques (1732-1804) Financier suisse et homme d’Etat français
— L.S., 1 1/3 pp. in-folio ; Paris, 10.IX.1777.
[235.–] 250.–
Au sujet du règlement des arriérés à verser à un haut fonctionnaire. Nommé ministre des
Finances de Louis XVI en juin 1777, Necker devait garder ce poste jusqu’en 1781.
149. NEIPPERG Adam (1775-1829) Feld-maréchal autr., amant puis deuxième
mari de Marie-Louise — L.A.S., 3/4 p. 4˚ ; Parme, 13.XI.1824. [235.–] 250.–
A l’un de ses proches parents, officier de très haut rang, auquel il présente le porteur de sa
lettre qui n’est autre que son fils aîné, Alfred (1807-1865), futur général wurtembergeois,
«... der als Kadet bei meinem Regiment einrückt...». Le feld-maréchal le confie à son amitié et
signe «Dein Freund u. Vetter – Neipperg F. M.».
150. NICOLAI Elena (n. 1912) Contralto bulgare très apprécié dans les rôles
wagnériens — PHOTO avec dédicace A.S., 8˚. Buste. En costume dans le
rôle de la Walkyrie. Très belle.
[140.–] 150.–
151. [Baudelaire] NOAILLES, Princesse Anna Brancovan, Comtesse de
(1876-1933) Poète français — L.A.S., 1 p. in-8 datée «Mardi» (24 oct., vers
1920 ?). Nom du destinataire au dos.
[250.–] 265.–
Elle se dit touchée du souhait formulé par son correspondant – l’écrivain Gustave KAHN
(1869-1936), qui allait publier, en 1928, une biographie de Baudelaire – de présider la cérémo nie où elle devait parler sur la tombe de Baudelaire, «...tâche... que la simplicité du cœ ur
seule nous permet d’accomplir...» ; mais, grippée, elle ne pourra parler et propose de laisser ce
rôle à son ami : «... Je serais bien émue d’entendre un poète tel que vous adresser des hommages
à celui qui voulait du nouveau...» !
NOBEL, Prix : Voir les numéros 1, 24, 30, 39, 55, 59, 90, 119, 136, 138,
164, 177 et 189.
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152. O’CONNELL Daniel (1775-1847) Célèbre patriote et homme pol. irl. —
P.A.S., 4˚ ; Londres, 4.XII.1830. Qq défauts. Marques postales. [280.–] 300.–
O’Connell se prête ici à une fraude postale en apposant sa signature et en traçant quelques
lignes (adresse de la destinataire), ainsi que la date, au verso de la lettre de son ami R. Clancy,
permettant ainsi à celui-ci d’envoyer son courrier en franchise postale («Free frank») accordée
aux seuls membres du Parlement anglais... Le contenu de la lettre, d’ailleurs, confirme la
fraude : son auteur, un Irlandais, adresse à son épouse (?) des nouvelles toutes personnelles et
précise que s’il n’a pu écrire plus tôt c’est parce qu’il n’avait pu obtenir «... a frank sooner...» !
153. O’CONNELL Frédérique (1823-1885) Peintre et graveur all. — L.A.S., 1 p.
in-8 ; (Paris, 1855 ?).
[185.–] 200.–
Son correspondant vient de lui annoncer une bonne nouvelle qui l’a «... délivrée de cruelles
inquiétudes... je crois bien fondées car... on a fait des exécutions terribles et plusieurs de nos amis
en sont victimes. Malgré l’exclusion de l’illustre Houssaye, je suis donc une créature privilégiée :
j’aurai à l’exposition (Exp. Universelle de 1855 ?) tout ce que j’ai produit de meilleur...», etc.
Au journaliste et critique d’art Jules LECOMTE, détesté par certains de ses contemporains
pour ses chroniques malicieuses. On doit à Madame O’Connell le célèbre portrait de Rachel
sur son lit de mort. [Voir aussi le n˚ 171]
154. PAJOU Augustin (1730-1809) Sculpteur fr. dont l’œ uvre principale est la
décoration de l’Opéra, des églises Saint-Louis à Versailles et du PalaisBourbon — P.A.S., en partie impr., 1 p. 8˚ obl. ; Paris, 27.I.1790. En-tête :
Capitation de l’Académie Royale de Peinture & de Sculpture.
[280.–] 300.–
En tant que Trésorier de l’Académie Royale, Pajou reconnaît «... avoir reçu de Monsieur Roland, Sculpteur du Roi (ces deux mots ont été biffés car nous sommes déjà sous la Révolution !) et de l’Académie Royale (mot également rayé) ... la somme de sept livres quatre sols
pour sa Capitation de l’année mille sept cent quatre vingt neuf...», etc.
Le sculpteur Philippe Laurent ROLLAND (1746-1816) vint à Paris en 1764, recommandé par
Pajou qui l’employa dans ses travaux de décoration à Versailles. Il travailla ensuite au château
de Fontainebleau, au Louvre, au théâtre Feydeau, au Palais Bourbon et à l’Institut.
155. PAUL VI – G. B. Montini (1897-1978) Pape dès 1963, il mit en œ uvre la
réforme décidée par le Concile Vatican II — Message A.S. «G. B. Montini»
de cinq lignes sur carte in-12 obl. ; Vatican, 27.VIII.1946. En-tête à son nom
comme «Sostituto della Segreteria di Stato di Sua Santità». Petits trous d’épingle dans la coin supérieur gauche.
[375.–] 400.–
Le futur pape adresse ses compliments au cardinal Nasalli-Rocca et annonce qu’il joint un
document sollicitant la bienveillance du marquis Sacchetti en faveur de son correspondant.
156. PAUL de Yougoslavie (1893-1976) Cousin du roi Alexandre Ier . Après l’assassinat de ce dernier à Marseille, il prit la régence du pays durant la minorité de Pierre II — Signature autographe «Paolo – Principe di Jugoslavia»
sur carte postale illustrée ; (France, vers 1975).
[140.–] 150.–
– 38 –
157. PEDRO II du Brésil (1825-1891) Empereur de 1834 à 1889, il régna en
prince cultivé, philosophe et savant — L.S. «Imperador», 2/3 p. in-folio ;
Rio de Janeiro, 30.VI.1854.
[250.–] 265.–
Jolie lettre que le «... Defensor Perpetuo do Brazil...» adresse au cardinal Bofondi pour le remercier – avec six mois de retard ! – de ses vœux reçus à l’occasion des fêtes de Noël. Magnifique signature, mesurant 16 centimètres.
158. PÉGUY Charles (1873-1914) Célèbre écrivain français, mort au front —
L.A.S., 4 pp. in-12 ; (Paris), 6.II.1902. En-tête : Cahiers de la Quinzaine...
Tampon («Contentieux») appliqué au début de la lettre. Rare. [470.–] 500.–
Il ne croit pas que, à traiter commercialement, la Société de son correspondant puisse tabler
sur ce que les cahiers soient dans tous les cas forcés de publier l’ouvrage de Bernard Lazare.
Le journaliste Bernard LAZARE (1863-1903) avait publié en 1896 une brochure intitulée «La
Vérité sur l’affaire Dreyfus» qui contribua à la révision du célèbre procès et s’apprêtait à faire
paraître, avec l’aide de Péguy, son œuvre «Les Juifs en Roumanie» (1902).
Lazare a exercé une influence profonde sur la jeunesse libérale de la fin du XIXe siècle.
159. PÉTAIN Philippe (1856-1951) Maréchal de France, héros de la Première
Guerre mondiale. Chef de l’Etat français à Vichy de 1940 à 1944, il fut
condamné comme traitre en 1945 — L.S., 1 p. in-4 ; Paris, 5.XII.1936.
Traces de plis. Rare en-tête imprimé.
[350.–] 375.–
En tant que président du Conseil d’Administration de l’«Office Français de Renseignements aux
Etats-Unis» ( «French Information Center»), le maréchal Pétain convoque l’écrivain André
MAUROIS, l’un des membres de cette organisation, à une réunion fixée pour le 16 décembre.
«... René de Chambrun m’a signalé que vous aviez préparé sur l’activité de notre bureau de New
York un rapport dont vous voudrez bien nous donner lecture...», etc.
Cet «Office», que Pétain avait aidé à créer, fournira au début de la Deuxième Guerre mondiale des rapports sur l’opinion américaine, de la progagande et des suggestions pour l’organisation de campagnes pro-françaises, etc.
160. PETIT-SENN Jean (1792-1870) Poète genevois — Manuscrit A.S., 1 p. in-4
obl. ; (Genève), 29.V.1858.
[250.–] 265.–
Poème de 8 vers improvisés pour l’album de Camille HORNUNG, belle-fille du peintre
genevois : «Quoi, vous briguez mon autographe ? / De mon nom vous avez souci / A ce point de
vouloir qu’ici / Je l’écrive avec son paraphe ?...», etc. Cette première composition est suivie d’un
amusant quatrain dans lequel Petit-Senn avoue ne plus se livrer au goût des vers «... Car j’en
fis... / bien assez, si mon nom doit vivre / Et beaucoup trop s’il doit mourir...» !
– 39 –
161. PICASSO Pablo (1881-1973) Peintre espagnol — PHOTO in-8 obl., signée
«Picasso» dans sa partie inférieure claire. Légères imperfections dans le
coin inférieur droit et tache brune dans la marge supérieure, ne touchant
pas l’image ; (Arles, juillet 1954).
[1125.–] 1200.–
Belle image insolite, prise lors d’un entretien avec un collaborateur du peintre, Pierre Bertrand, où l’on voit les deux hommes examiner sur une grande gravure (ou dessin) représentant un torero affrontant un taureau lors d’une corrida.
Décédé il y a quelques années, Pierre Bertrand était un amateur d’art ; il fournissait du papier
spécial à plusieurs grands maîtres célèbres pour l’impression de leurs gravures originales.
Cette pièce porte au dos le cachet d’un photographe arlésien et, au crayon, la note manuscrite
suivante : «Arles – Juillet 54».
162. PIE XII – E. Pacelli (1876-1958) Pape en 1939, ancien nonce en Allemagne. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, il intervint vainement pour
la paix — PHOTO signée «Pius P. P. XII», in-folio (cm 22 x 33) ; (Vatican),
30.IX.1942. Cachet à sec à ses armes.
[1690.–] 1800.–
Portrait officiel, mi-buste de profil, avec cinq lignes de supplique calligraphiées dans la marge
inférieure. Après les mots «Peramanter in Domino» et la date, le pape a signé de sa plus belle
plume ! Autographe rare, surtout de cette époque.
163. PIERRE, Henri de Grouès, dit l’Abbé (n. 1912) Ecclésiastique français,
ancien député, fondateur des Chiffonniers d’Emmaüs et défenseur des déshérités — Belle pensée A.S. sur carte in-12 : «... Que le Bon Dieu nous offre
à L’aider dans nos frères qui souffrent – Abbé Pierre». (Années 50). Petit portrait joint (extr. d’une revue).
[280.–] 300.–
164. PIRE Dominique (1910-1969) Religieux belge qui se consacra aux œ uvres
de charité. Prix Nobel de la paix en 1958 — Dédicace A.S. et datée, «A
Mademoiselle... amicalement – P. Dominique Pire – nov. 59», sur carte in-12
obl. Avec lettre d’accompagnement (à l’en-tête de l’association intern. à but
philanthropique qu’il avait créée : «Aide aux personnes déplacées», etc.) invitant son admiratrice à s’intéresser «... à la Croisade fondée par le R. P.
Pire...», etc. Portrait joint. Autographe peu commun !
[235.–] 250.–
– 40 –
165. PIRON Alexis (1689-1773) Poète français, célèbre pour son esprit caustique, il excella dans des Epigrammes souvent dirigées contre Voltaire et l’Académie — L.A.S., 3 pp. in-4 : Paris, 2.IX.1752. Rare !
[1125.–] 1200.–
Jolie belle lettre expliquant pourquoi il refuse d’accepter un poste dans une académie de pro vince. «Il y a deux mois... que M. le Présid. de Brosse et M. le Cons. Jehannin me firent l’honneur
de m’écrire au sujet d’une place d’Associé compatriote dans votre nouvelle Académie... Je leur fis
part des tristes raisons qui m’exclüent non seulem.t de toute société particulière, Mais presq. de la
Société même en général...» ; il a pour principe que «... plus une place est honorable, plus elle
déshonore qui ne la rem plit pas dignem[en]t. Tout fourmille icy d’exem ples dans toutes les
sphères... Inept, inutile, ignoré, je vous l’avoue, je répugneray toujours à me voir sur une liste que
j’honorerai si peu...», etc. Les lettres de Piron sont bien plus rares que ses épigrammes autogr.
166. PITOEFF Georges (1886-1939) Acteur et metteur en scène d’origine russe
— L.A.S., 1 p. in-4 ; Genève, 4.IV.(1916 ?).
[250.–] 265.–
A propos à la pièce Masques Noirs qu’il a jouée en Russie et dont il aimerait beaucoup avoir
une traduction pour la monter en Suisse, pays où il s’était installé en 1915 en y fondant une
première troupe de comédiens.
167. PRESCOTT William H. (1796-1859) Célèbre historien am. — L.A.S., 1 1/2
pp. in-8 ; (Londres, vers 1815/1817 ?). Adresse sur la IVe page. [350.–] 375.–
Relative à des enquêtes faites auprès de fermiers et que son père voudrait obtenir du destinataire pour les distribuer aux habitants de sa région. «... If they are half as good at answering
questions as they are at asking them, you may pick up some information there, of which, however,
although I am no judge, I should not form any very strong expectations...». C’était l’époque où
Prescott (qui donne comme adresse : «Bedford Street»), espérait travailler avec son père, un
très célèbre avocat américain ; mais les médecins l’en avaient dissuadé à cause de sa fort mau vaise vue, ce qui porta le jeune étudiant à s’intéresser à la recherche historique.
168. PUCCINI Giacomo (1858-1924) Compositeur italien — PHOTO 4˚ (impr.)
portant une très belle dédicace A.S. sur le support (infimes traces de plis en
bas, dues au vieillissement naturel du document) : «Al carissimo Maestro
Teofilo De Angelis – ricordo di – Giacomo Puccini – Torre del Lago, aprile
’908». Cachet à sec d’un photographe milanais.
[1400.–] 1500.–
Portrait de trois-quarts, buste assis, tourné vers la gauche. Intéressant document offert
compositeur au chef d’orchestre T. DE ANGELIS (1866-1954), du théâtre Costanzi à
où furent données plusieurs représentations de ses opéras et notamment la Butterfly
1908), en présence de Puccini. Celui-ci venait de regagner sa maison de Torre del Lago
ce mois d’avril 1908, il allait commencer à mettre en musique La Fanciulla del West.
– 41 –
par le
Rome,
(mars
où, en
169. PUCCINI Giacomo — L.A.S. «G. Puccini», 1/2 p. 8˚ obl. ; (Torre del Lago, 28.IV.1919). Enveloppe timbrée avec adresse autographe. [500.–] 530.–
Court message à une jeune admiratrice genevoise pour lui faire parvenir «... la dedica da applicare alla Tosca... » et pour envoyer ses salutations. Cet opéra – un des plus beaux Puccini
– avait été créé à Rome en 1900.
170. RABAUT Jean-Paul (1743-1793, guillotiné) Pasteur calviniste, conventionnel girondin et membre du Comité des Douze — P.A.S., 1 p. in-8 obl. ;
Paris, 23.III.1793.
[330.–] 350.–
Déclaraton dans laquelle il affirme avoir «... reçu de M. Guth... la somme de six cent livres à
compte du mandat de M. Panckoucke...», le célèbre éditeur parisien chez qui il avait vraisemblablement imprimé son dernier ouvrage, le «Précis de l’histoire de la Révolution française»,
paru en 1791. Décrété d’arrestation le 2.VI.1793, Rabaut fut guillotiné le 5 décembre de la
même année ; peu de temps auparavant, sa femme s’était suicidée à Nîmes.
171. RACHEL, Elisabeth-Rachel Félix, dite Mlle (1821-1858) Tragédienne
française — L.A.S., 1 1/2 pp. in-4 ; Paris, 1.III.1843. Grande tache brune sur
le quart inférieur droit, loin de la signature.
[900.–] 960.–
La tragédienne sollicite de ses «chers Camarades» (les sociétaires, membres de la direction du
Théâtre-Français avec lequel elle était sous contrat) l’autorisation de répéter quelques scènes
dans une matinée au profit d’une école fondée pour les réfugiés polonais. Elle ne doute pas
que ses correspondants lui accorderont leur consentement puisqu’il s’agit pour elle d’apporter
son concours à «... une œ uvre charitable qui mérite... votre sympathie comme la mienne...» ;
d’autre part, sa participation ne sera d’aucun préjudice au Théâtre-Français.
Rappelons que depuis trois mois, Rachel entretenait une liaison amoureuse, restée célèbre,
avec le fils de Maria Walewska et de Napoléon Ier , le comte Alexandre WALEWSKI (18101868) ; celui-ci s’était exilé pour défendre la cause de son pays après l’insurrection de 1830 et
on voit ici que Rachel épaule son amant dans cette cause patriotique. [Voir aussi n˚ 153]
172. RACHEL, Un portrait de : Pauline LAURENT (1805-1860) Peintre fr.
sur porcelaine et émail — L.A.S., 1 p. in-8 ; (Paris), 4.V.1853. [280.–] 300.–
Désireuse de faire passer une annonce dans quelques journaux pour informer le public que,
attachée à la manufacture de Sèvres, elle prendra des élèves pour la peinture sur porcelaine et sur émail, Pauline Laurent s’adresse à un journaliste afin qu’il lui vienne en aide et lui
fasse épargner quelque argent. Elle se réjouit d’autre part de commencer bientôt «... votre
petite Rachel...», vraisemblablement un portrait sur émail de la célèbre tragédienne. Quelques
mots au dos précisent que cette lettre proviendrait de Jules LECOMTE (1814-1864), le journaliste et écrivain détesté par ses contemporains à cause de ses chroniques malicieuses.
173. RAVEL Maurice (1875-1937) Compositeur fr., auteur du célèbre Boléro
— Signature autogr. («Ravel – Hôtel du Mt Blanc – Mégève – (Hte Savoie)»
dans le coin sup. gauche d’une enveloppe in-12 obl. avec trois lignes
(adresse du destinat.) de la main du musicien. Timbre et cachet post. («153-18» ?) et cachet de la censure militaire, qui ouvrit la lettre. [280.–] 300.–
– 42 –
174. REDER Walter (1915-1991) Major allemand, responsable du massacre de
Marzabotto, en Italie, durant la Deuxième Guerre mondiale. Condamné à la
prison à vie, il réussit à s’évader avec l’aide de sa femme, peu d’années
avant sa mort — PHOTO signée, 8˚ ; (Gaëte, 6.IV.1984).
[235.–] 250.–
175. RESZKE, Jean de (1853-1925) Baryton puis ténor polonais — Signature et
date autographes sur carte in-12 obl. : «Salut de Pologne – Jean de Reszke –
Skrzydlow le 5 Nov. 1913».
[120.–] 130.–
176. RILKE-WESTHOFF Clara (1878-1954) Sculpteur allemand, élève de Rodin. Femme de Rilke de 1901 à 1903 dont elle resta l’amie toute sa vie —
L.A.S., 2 pp. in-12 obl. ; Worpswede (All.), 29.I.1906.
[225.–] 240.–
Alors que le Poète s’apprête à accepter l’hospitalité de Rodin à Meudon, Clara répond, au
nom de son mari («im Auftrag Rainer Maria Rilke»), à Mr Juncker que la feuille «... mit der
alten Wappenzeichnung...» (dessin d’anciennes armoiries) vient d’être expédiée, etc.
177. ROLLAND Romain (1866-1944) Ecrivain fr., pacifiste, prix Nobel de littérature en 1915 — L.A.S., 1 p. in-8 ; «Vendredi 5 octobre 1917». [160.–] 170.–
«Cher Monsieur, Je serai très heureux de vous voir... Je vous attendrai...». Il lui fixe un rendezvous et le dispense d’une réponse si le jour et l’heure lui conviennent.
178. [Esclavage] ROSCOE William (1753-1831) Historien et antiesclavagiste
anglais — L.A.S., 1 p. in-8 ; Lodgeham, vers 1825. Adresse et cachet de
cire rouge sur la IVe page.
[235.–] 250.–
Comme il l’avait craint, il ne pourra assister à la conférence prévue pour le lendemain ; il en
informe immédiatement son correspondant, le philanthrope anglais William RATHBONE
(1787-1868), afin que les organisateurs puissent prendre leurs dispositions en conséquence :
«... It is my intention to address a few lines in the morning to yourself, Mr Hodgson & Mr Cropper which may be read at the meeting of thought advisable...». James CROPPER (1773-1840) fut
un grand philanthrope anglais qui œuvra pour l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis ; quant
à M. Hodgson, il pourrait s’agir du médecin, écrivain et politicien William H. (1745-1851)
179. ROUGEMONT, Denis de (1906-1985) Ecrivain suisse d’expression française — Pensée A.S. sur carte in-12 obl.
[185.–] 200.–
«... Il faut faire l’Europe parce qu’il faut faire le Monde, et parce que l’Europe seule, en faisant le
Monde, accomplirait sa propre vocation».
En 1962, Denis de Rougemont publia «Les Chances de l’Europe», qui lui paraissaient être l’union dans le fédéralisme. Notre autographe doit probablement dater de cette époque.
– 43 –
180. RUBINI Gio. Battista (1794-1854) Ténor italien des opéras de Rossini,
Bellini et Donizetti. Surnommé «le roi des ténors», il participa à de nombreuses premières — L.A.S., 1 p. 8˚ ; St Pétersbourg, 2.V.1843. [330.–] 350.–
De Russie, où ses apparitions déchaînent l’enthousiasme des admirateurs, Rubini s’adresse au
pianiste Sigmund THALBERG «... per ringraziarvi delle bontà che avete avute... potete essere
certo che ve ne sarò eternamente riconoscente e sarò ben fortunato... di poter contracambiare...».
Il se dit l’ «... amico ed ammiratore...» du célèbre artiste, principal rival de Liszt. Autographe
peu commun !
181. RUTHIEL Henri Joseph (1775-1837) Statuaire belge au service de Napoléon Ier — L.A.S., 1 3/4 p. in-4 ; (Paris), 22.XI.1833.
[280.–] 300.–
Le sculpteur annonce à un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur qu’il organise les 25
et 26 novembre une vente publique de ses Bronzes. Il sollicite l’aide de son correspondant
afin que les journaux en parlent et donne quelques précisions sur l’événement et la nature des
pièces mises en vente.
Ruthiel (c’est ainsi qu’il signe ici, et non pas Ruxthiel, Rutxielm Ruthxiel ou Rutschell comme
on peut lire dans les dictionnaires anciens ou modernes !) fut l’élève de Houdon puis de David
et exécuta nombre de bustes et statues pour la famille impériale française.
182. SAINT-SAËNS Camille (1835-1921) Compositeur français — P.A.S., 1 p.
in-8 ; (Paris, 23.I.1887). Front d’enveloppe, avec adresse du destinataire, collée sur la IVe page. Photo in-12 jointe.
[185.–] 200.–
Sympathique message d’amitié adressé à Victor Souchon, agent général de la Société des Auteurs et Compositeurs de musique : «... J’te pardonne........ mais tu me le paiera !... (le Médecin
malgré lui – 1er acte)». Saint-Saëns se réfère ici à la pièce de Molière, mise en musique par
Gounod, dont ont venait de faire une reprise à l’Opéra Comique en mai 1886.
183. SAMUEL Herbert, 1er Vicomte (1870-1963) Libéral anglais, premier Haut
Commissaire en Palestine de 1920 à 1925 — Signature et date autographes,
«Herbert Samuel – Jerusalem – 2.I.24», sur carte in-12 obl. à l’en-tête de la
collection Kemény.
[160.–] 170.–
184. SARAZIN Jacques (1592-1660) Sculpteur fr. et Michel CORNEILLE
l’ancien (1602-1664) Peintre et graveur fr. — P.S. par les deux, 3/4 p. in-8
obl. ; Paris, 24.IX.1657. Parchemin. Autographes rares !
[640.–] 680.–
Sarazin, sculpteur ordinaire du Roy et Corneille, peintre du Roy, confessent avoir reçu la
somme de 49 livres 1 sol 8 deniers «... pour une demie année d’ar[iéré] s échue le der[nier] Juin
mille six cent dix, à cause de quatre mille livres de rentes... const.[itu]ées par la ville de paris...» en
1586. Notons que Corneille fut l’élève de l’illustre peintre Simon VOUET (1590-1649) dont
Sarazin épousa une parente. De retour en France après un long séjour en Italie, le sculpteur
fut beaucoup employé au château de Versailles.
– 44 –
185. SCARLATTI, Un librettiste de : Pietro OTTOBONI (1667-1740) Poète
et musicien, il organisa dans son palais des concerts auquels participèrent
Scarlatti, Corelli, Händel, etc. Auteur de livrets pour Scarlatti, Caldara,
Lanciani, etc. Cardinal en 1689, il fut le dernier légat gouverneur d’Avignon
— L.S., 1 p. in-4 ; Rome, 22. XII.1714. Peu commun !
[375.–] 400.–
A un correspondant de Parme dont les «... dimostrazioni di gentilezza fattemi... sono state sempre incontrate da me con quella stima distinta che meritano...». Le cardinal tient à lui réaffirmer
sa disponibilité si l’on voudra bien avoir recours à lui, etc.
186. SCHACHT Hjalmar (1877-1970) Financier et ministre d’Hitler qui l’envoya
pourtant au camp de Dachau ! — Belle pensée A.S. sur carte 12˚ obl. datée
«1.2.60». «Keine Macht ist etwas wert, als die moralische – Hjalmar Schacht»
(Aucune force n’a autant de valeur que la force morale).
[250.–] 265.–
187. SCHNABEL Arthur (1882-1951) Pianiste et compositeur polonais ; dans
ses œuvres, il épousa la cause de la musique atonale — P.A.S., 1 p. in-folio ;
New York, vers 1950.
[400.–] 425.–
Exemplaire de sa Sonate für Violoncello, 17 pp. en reprod. photographique, avec dédicace
autographe en tête : «With warmest greetings», le tout étant conservé dans une chemise de
papier musique sur laquelle Schnabel a écrit : «M. Pierre Fournier – 15 Rue Le Sueur – Paris
(16), France» ; signé au-dessous : «Sender : Arthur Schnabel – 2 West 86th, New York 24, N.Y.».
Cette Sonate, que le compositeur date ici de mai «1925», fut envoyée en 1950 au violoncelliste Pierre Fournier dans l’espoir que celui-ci veuille bien la jouer comme ils en avaient semble-t-il tous deux convenu lors du Premier Festival d’Edimbourg, trois ans plus tôt. Schnabel
mourut en août 1951, sans que son désir ait été exaucé.
188. SCHUMAN Robert (1886-1963) Homme d’Etat français, Luxembourgeois
de naissance. L’un des «pères» de l’Europe et... collectionneur passionné
d’autographes ! — L.A.S., 1 p. in-8 ; (Paris), 2.XII.1951. En-tête : Affaires
Etrangères – Le Ministre.
[330.–] 350.–
Au directeur du «Figaro» (Pierre BRISSON) pour lui exprimer ses regrets de n’avoir pu se
rendre «... à la réception à laquelle vous m’aviez si aimablement invité. J’étais pris par des conférences urgentes qui m’ont empêché de quitter Paris... Ce mois de décembre est particulièrement
chargé de tâches et... de risques. Le Figaro m’aide et m’encourage à les affronter avec plus de
confiance... ».
Schuman était membre du gouvernement présidé par René PLEVEN ; le 12 décembre 1951
(notre lettre date du 2 déc.), le Parlement français ratifiait le «Plan Schuman» de modernisation et d’équipement du pays.
– 45 –
189. SCHWEITZER Albert (1875-1965) Médecin missionnaire français, philanthrope et musicien. Prix Nobel de la paix en 1952 — Signature autographe
«Albert Schweitzer» sur carte ill. de Lambaréné, avec timbre-poste de la
Principauté de Monaco à l’effigie du célèbre docteur, annulé par un cachet
premier-jour (14.I.1955). La signature se trouve en grande partie sur le timbre, qui reproduit aussi un petit portrait de Schweitzer.
[210.–] 225.–
190. SIGNAC Paul (1863-1935) Peintre français, représentant et défenseur des
neo-impressionnistes — Message A.S. sur carte 12˚ obl. En-tête : Société des
Artistes Indépendants... Le Président : Paul Signac.
[350.–] 375.–
Carte de remerciements «bien sincères» à un critique d’art.
191. SIGNOL Emile (1804-1892) Peintre de portraits et d’histoire — L.A.S., 1
3/4 p. 8˚ ; Rome, 4.VII.(1832/36). Adr. et cachets post. en 3e p. [280.–] 300.–
Très intéressante missive à son maître M.-Joseph BLONDEL (1781-1853) où il décrit son séjour à Rome, son travail, ses visites de la campagne romaine : «... Puis-je espérer... qu’après
avoir vu ma grande pochade, vous voudrez bien m’en écrire votre avis ? je compte beaucoup
là-dessus... M. Horace – le peintre VERNET, auquel Signol confie sa lettre pour Blondel – m’a
beaucoup encouragé..., c’est un homme à qui je dois un bon coup de fouet, il m’a... retrempé. Je
voudrais que tout le monde pût sentir comme moi l’avantage d’un tel directeur...». Il est encore
question d’un grand tableau qu’il peint sur le sujet de Paul et Virginie, qu’il désire faire plus
sage que le précédent («... je veux donner au pathétique...»), du Salon de Paris dont il a beaucoup entendu parler et qu’il commente, des tableaux qui y ont été exposés, des travaux de son
correspondant dont il donne même une brève description, etc.
Beau texte de jeunesse de cet ancien élève du Baron Gros ; on dit que la plupart des églises
de Paris contiennent au moins une œuvre de Signol.
192. SIKORSKI Igor (1889-1972) Aviateur, constructeur am. d’origine russe,
«père» de l’hélicoptère — Superbe PHOTO 4˚, signée «I. Sikorsky – June
6 1956». Il pose devant un de ses hélicoptères. Beau mi-buste de trois-quarts
du fondateur de la Sikorsky Aero Engineering Corporation.
[210.–] 225.–
193. SLODTZ Michel-Ange (1705-1764) Célèbre sculpteur, maître de Houdon
— L.A.S., 4 pp. pleines in-folio ; Carrare, 12.IV.1741.
[700.–] 750.–
Magnifique lettre à un proche du roi de France, relative à des blocs de marbres qu’il choisit à
Carrare pour le souverain français, marbres qu’il veut parfaits. Slodtz en donne la description
(couleurs, veines, grains, etc.), précise à quel usage on les destine et aborde le problème du
prix et du transport. Il a hâte de retourner à Rome reprendre ses travaux, et principalement
«... la figure de St Bruno (St Bruno refusant les honneurs de l’épiscopat ?) pour l’église St
Pierre, et un mausolée pour Vienne que me fait faire M. le Cardinal d’Auvergne...». Inquiet du
grand retard que lui occasionne le choix de ces marbres de Carrare pour Louis XV, il sollicite
de son correspondant un certificat lui évitant d’être pénalisé par le cardinal d’Auvergne. Il
réclame quelque avance d’argent pour les frais de transport des blocs de Carrare à Marseille,
etc. Document rare et au contenu fort intéressant.
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194. SOPHIE d’Albanie (1885-1936) Princesse, souveraine en 1914, femme du
prince Guillaume Ier de Wied qui gouverna l’Albanie durant six mois, sur
l’intervention des grandes puissances — L.A.S., 4 pp. in-8 gr. ; Potsdam,
5.VII.1912.
[250.–] 265.–
Née princesse de Schönbourg, Sopie manifeste ici son intérêt pour la musique ; elle écrit au
pianiste suisse Emil FREY qui vient de quitter Berlin pour assumer le poste de professeur
au Conservatoire de Moscou, au grand regret de tous ceux qui, comme l’auteur de cette lettre,
ont pu dans le passé profiter du talent du jeune concertiste, etc. En allemand.
195. STARHEMBERG, Ernst Rüdiger, Prince von (1899-1956) Homme d’Etat autrichien, vice-chancelier de 1934 à 1936, avec Dollfuss et Schuschnigg.
Bien que collaborateur d’Hitler, lors du putsch de Munich (1923) il refusa
l’Anschluss, s’exila et combattit dans la R.A.F., puis dans l’Aviation de la
France Libre conte les Allemands — PHOTO in-12 signée et datée «1934»
à l’encre verte. Rare.
[350.–] 375.–
Portrait de trois-quarts, avec casque et uniforme de chef de la Heimwehr, datant de l’époque
où le prince-leader du Front populaire était encore un sympathisant du parti nazi.
196. STRAUSS Richard (1864-1949) Compositeur allemand — Signature autographe, «Dr Richard Strauss», sur feuille in-8.
[210.–] 225.–
197. STRINDBERG August (1849-1912) L’illustre auteur dramatique et écrivain
suédois — Carte A.S., 12˚ obl. ; (Mondsee, 5.VIII.1893). Adresse autographe au verso.
[640.–] 680.–
Carte postale autrichienne adressée au prof. Paolo RINDLER, de Milan, où Strindberg donne
sa nouvelle adresse : «Mondsee – Salzkammergut – Oesterreich». Jolie signature complète.
Après un court séjour à Berlin où, malgré le succès de son drame Les Créanciers, il se
brouilla avec tous ceux qui lui voulaient du bien, l’écrivain épousa en 1893 une journaliste
autrichienne de vingt et un ans, Frida UHL, et rendit visite à ses beaux-parents en Autriche.
Notre carte pourrait se situer à cette époque de la vie très agitée de Strindberg.
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198. SUCHET Louis-Gabriel (1770-1826) Maréchal d’Emp., duc d’Albuféra —
P.S. «L. G. Suchet», 1 p. folio ; Cornegliano, «3e Compl. an 7» (19.IX.1799).
Importante mouillure dans la marge gauche fragilisée, avec perte d’un mot à
la fin due à un découpage irrégulier d’une partie de la feuille restée vierge.
En-tête imprimé : Armée d’Italie – Etat-Major-Général, etc.
[750.–] 800.–
Texte complet de l’Ordre du Jour réglant les manifestations militaires organisées pour le
septième anniversaire de la fondation de la République. «... L e général en chef ordonne...»
que l’on réunisse différents détachements «... pour assister à la célébration de cette fête ; ...
remplie par des exercices militaires et des discours analogues... On fera tirer le canon le matin et
le soir...». Mais les «... difficultés du moment (la Campagne d’Italie) et la rareté des munitions,
ne permettent point de donner tout l’éclat convenable à la commémoration de cette époque glorieuse [et] le Général en Chef invite... à y suppléer par tous les moyens... C’est en battant bientôt
les ennemis de notre liberté que les soldats français honoreront...» leur républicanisme et leur
courage !
199. TAMAYO Rufino (1899-1991) Célèbre peinte mexicain — Dédicace A.S.
sur carte 12˚ obl. ; (v. 1958). Portrait joint (extr. d’une revue). [160.–] 170.–
200. TOSCANINI Arturo (1867-1957) Chef d’orchestre italien — PHOTO in-12,
avec dédicace A.S. et datée «B. A. 5.7.1940» tracées à l’encre blanche. Portrait de face, la tête légèrement penchée à gauche.
[450.–] 480.–
201. TOURGUENIEV Ivan (1818-1883) Ecrivain russe, il vécut surtout à Paris
et fit connaître en France la littérature de son pays — L.A.S., 2/3 p. in-8 ;
(St Pétersbourg?), «Samedi matin». En-tête à son chiffre et adresse du «50,
rue de Douai». En russe. Traduction jointe.
[1125.–] 1200.–
Missive vraisemblablement inédite adressée à une amie, Natalie Alexandrovna, dont il sollicite un service en faveur de Mechieriakov en lui recommandant de ne pas se tromper. Il s’apprête à partir, le jour même, etc.
202. VAN SPAENDONCK Gérard (1746-1822) Peintre hollandais de miniatures
et de fleurs — P.S., 3/4 p. in-4 ; Paris, 5.VIII.1812. En-tête : Légion d’honneur, etc. Pièce jointe.
[235.–] 250.–
«Mr Van Spaendonck, de l’Institut Impérial et Membre de la L égion d’honneur...» reconnaît
avoir reçu la somme de 122 f 50 correspondant à son traitement du premier semestre 1812. On
joint une gravure originale le représentant en buste, arborant cette prestigieuse décoration.
203. VAUBAN Sébastien (1633-1707) Célèbre ingénieur militaire, il construisit
les plus importantes forteresses de France — P.S. «Vauban», recto/verso
d’un fragment de lettre (cm 6x12) relative à M. de Bagnols (?). [160.–] 170.–
– 48 –
204. VERDI Giuseppe (1813-1901) Compositeur italien— Enveloppe autographe
adressée au «Maestro Mugnone e Consorte – Pisa», avec timbre et cachets
postaux datant du 14 oct. 1895. Dès décembre 1895, le chef d’orchestre
Leopoldo MUGNONE devait diriger avec succès les représentations du
Falstaff au théâtre Dal Verme de Milan.
[280.–] 300.–
205. VERDI et WAGNER, Au sujet de — L.A.S. d’Ernest REYER (18281909), compositeur fr., 4 pp. in-8 petit ; Le Caire, 30.XII.1871. [250.–] 265.–
Superbe texte dans lequel il fait part de ses impressions de touriste français au Caire. Sa fenêtre donne sur un jardin où une musique militaire indigène exécute des valses, des polkas et des
pots-pourris composés avec des motifs de Verdi et d’Offenbach ! Mais la couleur locale est
ailleurs : «... dans certains quartiers elle est tellement prononcée qu’il faut s’attendre à ce qu’un
jeune fanatique, passant rapidement auprès de vous, vous traite de chien et vous crache à la
figure...» ! Il a cependant vu des choses qui l’ont émerveillé et MARIETTE, le célèbre égyptologue, l’attend pour lui faire visiter certains hauts lieux du pays. Reyer parle ensuite longuement d’Aïda qu’il considère comme étant la meilleure œ uvre de Verdi et constate que si ce
compositeur «... fait encore une tentative dans le genre d’Aïda, les Allemands eux-mêmes n’auront plus qu’à s’incliner. Il se germanise du reste, en imitant Wagner, beaucoup plus que Beethoven...».
Très belle missive (4 pleines pages) de cet admirateur de Wagner qui prépara les Français à
l’audition des drames du grand compositeur allemand.
206. VERLAINE Paul (1844-1896) Poète français — P.S., 1 p. in-8 obl. ; (Paris),
16.IV.1891.
[235.–] 250.–
Reçu délivré à son éditeur Léon Vanier, qui lui a remis dix francs «... pour mes Hopitaux...»,
ouvrage publié cette année-là.
207. [Gastronomie] VEUILLOT Louis (1813-1883) Ecrivain et journaliste français, le plus grand polémiste catholique de son temps — L.A.S., 2 1/2 pp.
in-8 ; (Paris), 24.XII.1864.
[210.–] 225.–
Amusante invitation à un repas de Noël. «Monseigneur, Voici l’oracle que j’entends du fond
désolé de ma cuisine : Un gentil pot au feu, du veau à la minute, un légume et deux faisans, ça
fait un joli dîner... Je sens bien que nous sommes téméraires (le destinataire de la missive ayant
semble-t-il fourni les faisans !), mais vous avouerez que nous sommes aussi très encouragés...
Tatez votre grand cœur et répondez... Vous ne pouvez pas imaginer l’effet de ces faisans tombant
dans une cuisine comme la nôtre un jour de maigre absolu. Venez et contemplez ce spectacle. Le
rayonnement de la cuisinière ne s’éteindra pas de quelques jours...». La lettre semble être adressée à Fréd.-Xavier-Ghislain de MÉRODE (1820-1874), prélat belge en poste à Rome, auquel
on attribua une grande influence sur les relations du pape Pie IX avec le gouvernement de
Napoléon III. De Mérode était un esprit tout aussi frondeur que celui de Veuillot et leurs
engagements politico-religieux leur valurent bien des déboires.
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208. VICTORIA d’Angleterre (1819-1901) Reine dès 1837, impératrice des Indes
dès 1876 — L.A.S. «V. R.», 2 1/2 pp. in-8 ; Osborne, 15.VIII.1874. Papier de
deuil. Monogramme couronné en tête.
[500.–] 530.–
A «Lady Sarah», l’une de ses plus proches dames de palais, qui venait de perdre son mari, le
général James LINDSAY (1815-1874) : «... my warmest sympathy... ! For you the loss is irreparable, but I and the County have also sustained a serious loss and his services... will ever be
gratefully remembered. Praying that God may comfort and support you, believe me always, yours
very sincerely, V.[ictoria] R.[egina]...». Rare et belle lettre personnelle, entièrement autographe
de la reine qui était elle-même veuve depuis 1861.
209. VOLTAIRE, François Marie Arouet, dit (1694-1778) Ecrivain français,
polémiste de génie — Manuscrit autographe, 1/2 p. in-12.
[640.–] 680.–
Feuille de notes autographes (réunies pour son Essai sur les mœurs ?) : «Chapitre 9,
comptant réduit à 300 m. L. – comment un milion d’or – recette : pousser à 57 milions – Decharger les peuples de 22 – c’est dit-il...», etc. Charmante petite relique voltairienne !
210. WEST Mae (1892-1980) Diva du cinéma américain — PHOTO in-8 signée
«Sincerely – Mae West» à l’encre rouge. Magnifique portrait de face des années 30, signé à l’époque. Rare.
[330.–] 350.–
211. WHITNEY-VANDERBILT Gertrude (1877-1942) Sculpteur américain. On
lui doit plusieurs importants monuments de Washington et de New York.
Dans cette dernière ville, elle fonda le Whitney Museum of American Art —
L.A.S., 1 1/2 pp. in-8 gr. face à face ; Paris, 29.IV.(1912). En-tête à ses chiffres et adresse parisienne.
[700.–] 750.–
A un critique d’art français qui lui avait réservé un accueil bienveillant : «... J’ai été très émue
de la généreuse réception accordée à mes œuvres par le monde artistique de Paris. Votre témoignage surtout, qui exprimait une compréhension si sympathique vis à vis de mon travail...», etc.
Autographe peu commun et fort intéressant.
212. WILHELMINE des Pays-Bas (1880-1962) Reine de 1890 à 1948, elle dut
se réfugier à Londres durant la Deuxième Guerre mondiale — P.S., 1 p.
in-folio obl. ; Soestdyk, 28.VI.1938. En-tête à ses armes, nom et titres, et
sceau plaqué sous papier. Rare.
[500.–] 530.–
Lettres-patentes nommant M. de Visser au poste de vice-consul à Milan et sollicitant l’accord
du roi Victor Emmanuel III «... van Italie, Keizer van Ethiopie...». Contresignée par Jacob PATIJN (1873-1961), ministre des Affaires étrangères. Superbe pièce, très décorative.
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