113. LATE NIGHT

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113. LATE NIGHT
SOIREE BAOU
PERFORMANCE
SOME FAVES
Samedi 24 mai à 19h
Grand studio
Durée : 1h
A partir de 16 ans
THEÂTRE
LATE NIGHT
Samedi 24 mai 2014 à 20h30
Théâtre couvert
Durée : 1h30
www.chateauvallon.com
SOME FAVES
Conception, texte, musique et performance : Ivo Dimchev
www.ivodimchev.com
Coproduction Tanz im August, DasArts (Amsterdam) / European Cultural Capital Linz 09 / O is not company /
Royal Conservatoire – Artesis University College (Antewerpen) / O Espaço do Tempo – Montemor-O-Novo, Portugal
LATE NIGHT
Texte et mise en scène -Blitz Theatre Group
Dramaturgie -Blitz Theatre Group et Nikos Flessas
Avec : Christos Passalis, Angeliki Papoulia, Giorgos Valaïs, Maria Filini, Sophia Kokkali, Fidel Talaboukas
Assistanat à la mise en scène -Vassia Attarian
Régisseur lumière -Tasos Paleoroutas
Musique -Blitz Theatre Group et Giorgos Konstantinidis
Sparkler -Jeans Wilder / Jazz Suite -D. Sostackovich / Aqua De Florida -Pascal Comelade /
Masquerade Waltz -A. Khazaturian / Quasimodo Tango -Ghedalia Tazartes /
Theme de Camille -Georges Delerue -Le Mepris OST / Midnight, stars and you -Ray Noble Orchestra with Al Bowlly /
Unhappy party -Yeong-wook Jo -Sympathy for Lady Vengeance OST / Over and Done -Mihaly Vig / Waltz -Toru Takemitsu /
Lassu Tanc -Mihaly Vig / Lovers are Strangers – Chinawoman / Prelude in D minor -J.S.Bach /
B2 love -CURD DUCA / Carnival of souls -Combustible Edison
Chorégraphie -Yannis Nikolaidis / Décors -Efi Birba / Costumes -Vasilia Rozana
Don Quixotte du Blitz Theatre Group, le vendredi 23 mai au Théâtre Liberté
Co-production -Centre Culturel Onassis / Blitz Theatre Group / La Filature, Scène Nationale de Mulhouse
Création octobre 2012, Centre Culturel Onassis, Athènes
Diffusion Ligne Directe / Judith Martin
www.lignedirecte.net
SOME FAVES
Dans l’espace, blanc comme un musée, armé d’une perruque et d’un clavier, Dimchev nous présente une
collection de matières apparemment incohérentes et d’objets incongrus qui s’accumulent graduellement
pour produire un portrait intime, tragique et comique. Cette démonstration nous amène à une réflexion
sur les différentes manières de traiter les formes et les contenus sur scène. Entre la danse, le théâtre et
le tour de chant, nous sommes témoins d’un univers singulier et surréaliste aux limites de la déraison.
IVO DIMCHEV
Ivo Dimchev est un chorégraphe et interprète Bulgare, dont le travail est un mélange extrême et coloré
de l’art, de la danse, du théâtre, de la musique, des dessins et de la photographie.
Auteur de plus de 30 œuvres, il a reçu de nombreux prix internationaux en danse et en théâtre et a
présenté son travail partout en Europe et en Amérique du Nord. Comme professeur, Ivo Dimchev a
donné des master classes à l’Académie du Théâtre National à Budapest, au Conservatoire royal de
danse de la Belgique, et au DanceWeb à Vienne. Il est fondateur et directeur de la fondation Humarts
en Bulgarie et organise annuellement une compétition nationale de chorégraphie contemporaine.
Depuis octobre 2009, après avoir fait sa maîtrise en arts de la scène à l’Académie de DasArts à
Amsterdam, Ivo Dimchev a déménagé à Bruxelles où il a ouvert son propre espace de performance, le
Volksroom.
EXTRAIT DE PRESSE
Ivo Dimchev, bulgare, offrait aux Tourangeaux un solo impeccablement réglé et son postérieur joliment
rebondi (…) Ivo Dimchev, qui fait une percée en France (la Villette, Dieppe, Marseille, etc.), connaît ses
classiques, notamment de l'art performance, et sait où il va. Le solo présenté à Tours est fort bien
fabriqué, tout en engageant le corps dans ses côtés les moins maîtrisables. Cela ne fait pas du
performeur un chorégraphe hors pair, mais une bête de scène (…)
Cheveux absents. Jouant avec le public, le performeur bulgare, également compositeur et acteur, sait
aussi fort bien entrer dans la peau de son personnage (…) Ivo Dimchev en a. Gageons que la renommée
qui ne saurait tarder pour lui ne le détourne pas de sa rage initiale.
Marie-Christine VERNAY – LIBERATION - février 2007
LATE NIGHT
Late Night, dans une salle de bal d’un autre temps, au milieu des gravas, après « la catastrophe », trois
hommes et trois femmes dansent et nous livrent des fragments d’une histoire qui ne sera jamais
racontée.
Par bribes, ils essaient de se souvenir de leur passé, leur voyage à travers l’Europe, leur amour perdu,
les prémices de cette guerre qui a éclaté à une époque inconnue…
Ils sont confinés dans cette salle de bal à l’abandon, avec pour obsessions : danser, se souvenir, nous
raconter leur histoire… comme pour se prouver qu’ils sont encore en vie.
Nous avons aimé ce monde plus qu’il ne le méritait.
Tout s’est s'effondré, mais il semble que tant que dure la musique, ils n’ont pas à se soucier de quoi que
ce soit. Participent-ils à une compétition mystérieuse ? Comment sont-ils arrivés là ? Le temps, le lieu…
leur existence elle-même est incertaine. Une valse sans fin sur les débris d’une Europe dévastée,
littéralement à terre, en mille morceaux.
Il est trop tard pour une révolution.
Influences cinématographiques autour de Late Night : La jetée – Chris Marker (1962) / On achève bien
les chevaux -Sydney Pollack (1969)
BLITZ THEATRE GROUP
Le Blitz Theatre Group est un collectif de création formé en 2004 par trois artistes : Giorgos Valaïs,
Angeliki Papoulia et Christos Passalis. Blitz s’est donné comme principes fondateurs d’appréhender le
théâtre comme un espace de rencontre et d’échange d’idées, d’explorer ce que peut signifier le théâtre
dans la vie contemporaine et accorder à chacun des membres du groupe une égale responsabilité dans
la conception des œuvres, dans leurs composition, mise en scène et dramaturgie. Dans tous leurs
spectacles ils se demandent « Comment représenter un monde qui change continuellement et plonge les
hommes dans la perplexité ? »
Dans Guns ! Guns ! Guns !, spectacle représenté pour la première fois hors de Grèce, en 2012 au
Théâtre de la Ville à Paris et au Festival Automne en Normandie, Blitz formule cette question sur le
mode d’une question délirante de l’Histoire du XXème siècle. Personnages historiques, discours, icônes
du cinéma, chansons populaires, hymnes nationaux, films et bien sûr pistolets et fusils (guns !), c’est
toute notre histoire récente qui défile, telle une tragi-comédie virevoltante.
Dans un pays en crise et dont le peuple manifeste plus que jamais sa désillusion et son
mécontentement, le Blitz Theatre Group use du théâtre pour dire adieu à un monde qui est en train de
disparaître inéluctablement. Loin de revendique un « théâtre politique », le Blitz Theatre Group propose
toutefois des formes théâtrales engagées qui, souvent, relèvent de l’ordre de la performance telle
Galaxy, entrée au répertoire de la Schaubühne à Berlin en 2012
EXTRAITS DE PRESSE
Elle (la crise) plonge dans l’histoire de l’Europe, sans chercher la vérité historique mais partant d’un
constat : tout s’effondre, une guerre inconnue se joue et la révolution est morte. Voilà ce que nous
racontent trois hommes et trois femmes. En dansant.
Car ils valsent, jusqu’à l’épuisement, dans une vieille salle de bal. Ils sont réunis comme les survivants
d’une époque qu’ils voudraient ne pas oublier, et donnent à leur corps l’élan affolé de la vie à laquelle
ils ne veulent pas dire adieu. Late Night pourrait ressembler à On achève bien les chevaux, le film de
Sydney Pollack sur la crise de 1929. Mais seule la facture s’en approche. Tout en dansant, les
protagonistes égrènent leurs souvenirs au micro. Ils font des concours absurdes. Ils sont fins, profonds
et drôles : c’est leur façon de valser, à trois temps (pour citer Jacques Brel) sur une catastrophe
possible, qui nous concerne tous.
Brigitte Salino – LE MONDE – novembre 2012
Avec Late Night, c’est à une drôle de sarabande d’où l’espoir est banni que nous convient les six
membres du collectif Blitz Theatre Group d’Athènes.
Ils multiplient les danses de salon sur un parquet de bal multicolore cerné par de petits tas de gravats.
De Bach à Chostakovitch et Georges Delerue, ils alternent valses et tangos en compilant comme autant
de clins d’œil rageurs les musiques qu’utilisent nos grandes banques européennes pour se faire reluire
le blason dans les publicités. Comme un tel cauchemar s’avère souvent annonciateur de bien pire, ils
s’inventent en témoins d’une après-fin du monde, en évoquant avec nostalgie la grandeur passée de
Paris, Londres ou Zurich, villes réduites à l’état de purs souvenirs pour cause de guerre planétaire.
Alors qu’on pense à une vision contemporaine du Bal d’Ettore Scola (1983), ils préfèrent citer Le Mépris
de Godard (1963) et La Jetée de Chris Marker (1962), et se réfèrent à travers leur détermination à ne
jamais s’arrêter de danser, à On achève bien les chevaux de Sydney Pollack (1969).
Patrick Sourd – LES INROCKUPTIBLES – décembre 2012