Une nouvelle TVA en vue
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Une nouvelle TVA en vue
29/30 OCT 11 Quotidien Prov. avec dim. OJD : 8751 6-8 RUE DESPOURRINS 64040 PAU CEDEX - 05 59 82 20 20 Surface approx. (cm²) : 294 N° de page : 35 Page 1/1 Une nouvelle TVA en vue Pour trouver les 6-8 milliards € qui manquent dans le budget 2O12 en raison de la faiblesse de la croissance, le gouvernement envisagerait de créer une «TVA intermédiaire» à 7% L 'idée d'un relèvement de taux réduits de TVA pour doper les recettes fiscales fait son chemin aux côtés d'autres mesures, comme un impôt renforcé sur les grandes entreprises, avec un objectif: générer 6 à 8 milliards d'euros pour contenir le déficit au niveau prévu en 2O12. Ce nouveau plan d'austérité, que le président Nicolas Sarkozy a présenté jeudi soir à la télévision comme un exercice de «gestion rigoureuse», sera détaillé dans la semaine du 7 par le Premier ministre François Hllon. Moins de trois mois après un précédent plan d'austénté de 11 milliards d'euros pour 2O12, le gouvernement est donc contraint de remettre son ouvrage sur le métier. La raison ? Une perspective de croissance économique en 2O12 plombée par la crise de la zone euro et revue drastiquement à la baisse, à 1%, comme en Allemagne, contre 1,75% prévu jusque-là. Pour l'heure, le détail des mesures est encore dans les limbes mais quelques pistes émergent clairement, à commencer par un impôt renforcé sur les sociétés. «C'est une piste, il viserait les grands groupes», confirmait Bercy hier. «Un* piste» Vu de l'Elysée, rien n'empêcherait d'imaginer une TVA à «taux intermédiaire» prônée par un certain nombre de députés UMP. A quoi ressemblerait cette TVA d'un nouveau genre ? François Baroin a évoqué hier sur RMC et SYNHORCAT 9055899200506/GLB/ALA/2 En matière de TVA, la France ne peut pas faire ce qu'elle veut BFM TV la «faculté» de créer un «troisième taux» en relevant celui de la TVA à taux réduit (5,5% contre 19,6% pour le taux normal)... «Les produits de première nécessité doivent être protégés et préservés, les produits qui impartent les publics les plus fragiles doivent être préservés en termes de taxe sur la valeur ajoutée», a dit François Baroin. «Et puis des produits qui nécessitent - par l'activité générale et par les besoins de l'effort de solidarité collective - d'être remontés, peuvent éventuellement l'être.» Mais il a assuré qu'il ne s'agissait que d'une «piste» qui «n'est absolument pas tranchée». Quel taux ? La question est encore moins tranchée mais un alignement sur les 7% pratiqués outreRhin serait dans la logique de la convergence avec l'Allemagne prônée par le président Sarkozy. Quels secteurs seraient visés ? Silence radio du côté de Bercy, mais en toute logique aussi, le bâtiment (photo archives AFP), la restauration ou les services à domicile, dont certaines activités bénéficient du taux réduit, ont de bonnes raisons de se sentir concernés. Le bâtiment, qui en tire avantage depuis 1999 pour les travaux d'entretien et de réparation, a pris les devants, se disant d'emblée défavorable à une hausse ciblée. Dans la même veine, un syndicat des hôteliers et restaurateurs (Synhorcat) a prôné une «réflexion de fond sur l'ensemble de la fiscalité». Pour Alain Trannoy, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Hollande défend son programme François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, a opposé hier les 2,5 milliards d'euros que coûterait pendant son quinquennat sa proposition de créer 60.000 postes dans l'Education nationale aux «75 milliards d'euros de cadeaux fiscaux» pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. «Je veux préparer l'avenir, c'est-à-dire l'avenir de nos enfants. Si on veut qu'il y ait de la croissance, si on veut qu'il y ait demain de l'emploi, il faut Que nos enfants soient les mieux formés possible. Ce n'est plus le cas. Il y a eu 100.000 suppressions de postes dans l'Education nationale», aHl dit à France 2. ce projet de TVA à taux intermédiaire pourrait cependant se heurter «à un problème de faisabilité». «En matière de TVA, la France ne peut pas faire ce qu'elle veut, c'est un domaine contraint par le marché unique européen pour éviter les distorsions de concurrence», souligne-t-il. Jusqu'à présent, relève-t-il, «le poids de la. TVA en France est plus faible dans les dépenses des ménages riches que dans celles des ménages pauvres, une situation unique en Europe». Exemple: la TVA à taux réduit sur la restauration a aggravé cette tendance, profitant pour l'essentiel aux ménages aisés qui fréquentent les restaurants. Eléments de recherche : Toutes citations : - SYNHORCAT ou Syndicat des Hoteliers, Restaurateurs, Cafetiers et Traiteurs - DIDIER CHENET : président du Synhorcat