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Bleu Rouge Noir Jaune (Photo Jean-Baptiste Epron/Orange) (Photo Stéphane Mantey) Lors d’un entretien surprise, Michel Platini a annoncé hier sa volonté de briguer la succession de Lennart Johansson à la tête de l’UEFA lors des prochaines élections, en 2006 ou 2007, et présente son programme. (Page 5) UN NOUVEAU JULES-VERNE POUR PEYRON De retour à terre aujourd’hui à Brest, sauf incident majeur, Bruno Peyron (au premier plan, notre photo) et ses treize équipiers d’Orange II signent un nouveau record autour du monde. (Page 18) T 00106 - 316 - F: 0,80 E BATEAUX PLATINI VEUT CONQUÉRIR L’UEFA 3:HIKKLA=[UU]U^:?a@n@l@g@a; 1 Publicité DE BELLES HISTOIRES À PARTAGER À DÉCOUVRIR EN PAGE 17 Mercredi 16 mars 2005 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE * 60e ANNÉE - No 18 527 - 0,80 / France métropolitaine en page centrale LE FOOT EN ACCUSATION « L’Équipe » publie des extraits de l’ordonnance à l’origine des perquisitions qui ont visé les principaux acteurs du football français, le 17 février. Ce texte révèle des pratiques douteuses. FFF, Ligue, clubs, syndicat des joueurs : personne n’est épargné. (Pages 2 et 3, et notre éditorial) SPÉCIAL FOOT LES ARBITRES DANS LA TOURMENTE (Page 4) LE BANCO DE MONACO (Page 6) Noir Bleu Jaune Rouge Bleu Noir L’INTER ÉLIMINE LE TENANT (Page 7) Rouge Jaune LA LISTE DES BLEUS TRÈS ATTENDUE (Page 10) RUGBY BABY FACE À SES JUGES (Page 15) PATINAGE ARTISTIQUE JOUBERT DEVRA SORTIR LE GRAND JEU (Page 11) BASKET Jean-Claude Darmon (à gauche) et Claude Simonet ont collaboré durant de longues années lorsque le premier était le partenaire privilégié de la Fédération pour les contrats marketing. Aujourd'hui, leurs pratiques sont épinglées par le Conseil de la concurrence. (Photo Pierre Lahalle) BOURGES RATE LE COCHE (Page 16) DU 13 MARS AU 5 AVRIL CHERCHEZ L’INFO GAGNANTE DANS L’ÉQUIPE DE LA VEILLE. Extrait de règlement : Jeu gratuit sans obligation d'achat du 13 mars au 5 avril 2005. Les modalités gratuites de participation au jeu figurent dans le règlement complet déposé auprès de Maîtres Simonin & Le Marec, huissiers de justice à Paris. Vous pouvez obtenir une copie gratuite de ce règlement à l'adresse suivante : L'Info Gagnante-Antéos-94262 FRESNES Cedex. Le règlement des opérations est adressé, à titre gratuit, à toute personne qui en fait la demande et est également librement consultable sur le site Internet www.lequipe.fr. L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2,05 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2 / ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,75 / ; GRÈCE, 1,95 / ; ITALIE, 1,7 / ; LUXEMBOURG, 1,5 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /. Bleu Rouge Noir Jaune 2 L’HUMEUR Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL « Je n’ai pas trahi » CLAUDE SIMONET, l’ancien président de la FFF, se défend d’avoir bradé les intérêts de la Fédération. Le 12 février dernier, Claude Simonet a quitté la présidence de la Fédération française de football à l’issue d’une journée agitée. Découvrant un déficit de 2,6 millions d’euros et les « réserves » des commissaires aux comptes, l’assemblée fédérale lui a réservé une sortie houleuse. Rentré sur ses terres, à Nantes, la tension n’est pas vraiment retombée, puisque les enquêteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont débarqué, le 17 février, au siège de la Fédération, avenue d’Iéna à Paris, où ils ont saisi tous les contrats signés par la FFF. Et notamment l’un d’entre eux, conclu sans appel d’offres avec Sportfive, pour le marketinget les droits de télévision des Bleus et de la Coupe de France entre 2006 et 2010 (voir notre édition d’hier). Un accord qui vient après celui passé avec TF 1, toujours sans appel d’offres, qui court sur la saison prochaine. Des contrats litigieux que Simonet assure avoir conclu « dans l’intérêt de la Fédération ». L’ÉDITO PLATINI AU-DESSUS DE LA MÊLÉE L S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 /. Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2,05 / ; Andorre, 1 / ; Antilles, la Réunion, 1,30 / ; Autriche, 2 / ; Belgique, 1,50 / ; Canada, 2,75 CAD ; Côte-d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 / ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,20 £ ; Grèce : 1,95 / ; Hollande, 2 / ; Italie, 1,70 / ; Luxembourg, 1,50 / ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 / ; Portugal, 1,80 / ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 / ; 1 an : 309 /. Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 / ; 1 an : 358,20 /. ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE Tirage du mardi 15 mars 2005 : 434 654 exemplaires Claude Simonet se retrouve confronté à plusieurs affaires concernant des contrats signés lors de son mandat. S’il affirme « avoir assuré une santé financière à ceux qui lui succèdent », l’ancien président de la FFF devrait avoir à rendre des comptes. (Photo Franck Nataf) Club Europe, un dossier explosif Cette structure suspectée d’avoir faussé les règles de la concurrence est dans la mire de la justice. LANCÉ LE 16 FÉVRIER 1999, le Club Europe a immédiatement intrigué. D’abord en raison des partenaires de poids réunis en son sein : l’OM, le PSG, Monaco, Bordeaux, Lyon, Lens, Canal + et le groupe Jean-Claude Darmon (devenu Sportfive). Mais aussi en fonction des objectifs officiellement affichés, très larges, allant du « commerce électronique » à « la conception et l’exploitation de chaînes thématiques », en passant par « la retransmission de matches amicaux » ou « la publicité virtuelle ». Autant de domaines où le Club Europe s’est montré plutôt discret. Car pour ses promoteurs, là n’était pas l’essentiel. Il était surtout question de garantir au groupe Canal + les droits de diffusion des grosses cylindrées du Championnat au cas où elles en deviendraient propriétaires. Lors du lancement de cette structure, pas un mot n’avait d’ailleurs été prononcé par ses géniteurs sur cet aspect des choses. Jusqu’à la publication, dans nos colonnes, d’une copie d’un contrat estampillé « Club Europe ». Dans ce document, l’un des clubs concernés « mandate exclusivement le groupe JeanClaude Darmon pour négocier, avec un diffuseur de télévision, l’acquisition d’un droit d’option prioritaire, exclusif et irrévocable de négociation en vue de l’acquisition des droits télévisuels (…). L’option porte sur les droits télévisuels, en exclusivité dans le monde, des matches dont le club est détenteur ou deviendrait détenteur (notamment le Championnat) » Au total, il était promis par Canal + à ces six clubs la somme faramineuse de 252 millions d’euros entre 1999 et 2005. Avec une commission d’environ 15 % encaissée par le groupe Darmon, qui servait à chaque fois d’intermédiaire. A l’époque, la chaîne cryptée craignait un changement de la législation française qui aurait permis aux clubs professionnels de s’affranchir de la tutelle de la Ligue et de négocier eux-mêmes leurs droits. Un mauvais calcul qui va lui coûter très cher, puisque les six clubs concernés, s’ils n’ont finale- Suite à une plainte contre X, déposée en octobre 2004 par l’association des petits porteurs actifs (APAC) pour abus de biens sociaux, le parquet de Paris a ouvert, le 6 janvier dernier, une enquête préliminaire sur ces versements considérés comme suspects. Avant que les enquêteurs de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ne lancent des perquisitions, le 17 février dernier, notamment dans les six clubs concernés, mais aussi à Sportfive, à la Fédéra- tion française ou encore à la Ligue de football professionnel. Les limiers de la DGCCRF vont notamment éplucher les contrats « Club Europe » et vérifier la destination des fonds versés par Canal +. Ils vont aussi chercher à savoir si ce Club Europe n’était pas un groupe de pression destiné à favoriser les intérêts de Canal + au sein du conseil d’administration de la Ligue. Ils pourront à l’avenir poursuivre leurs investigations sur les clubs de moindre importance qui se sont greffés au Club Europe. Nantes, Auxerre, Strasbourg ou encore Saint-Etienne ont en effet rejoint cette structure très vite décriée. Mais les sommes récoltées n’étaient pas du tout les mêmes. Ainsi, selon nos informations, ils ont empoché entre 1,5 et 3 millions d’euros chacun. Des montants dérisoires par rapport à ceux encaissés par les six autres, qui ont surtout servi à calmer la fougue de c er ta in s pr é s ide nt s , conscients que des choses se tramaient dans leur dos. Parfois, le Club Europe a même coûté de l’argent à 21 HEURES Sedan (4) - Grenoble (11) (Eurosport) I NATIONAL (27e journée, match avancé) SAMEDI 19 MARS I LIGUE 2 (30e journée, match décalé) 17 H 15 Nancy (1) - Amiens (14) (Eurosport) LUNDI 21 MARS I LIGUE 1 (30e journée) Voir page 6. I NATIONAL (27e journée, suite) DIMANCHE 20 MARS I LIGUE 2 (30e journée, match décalé) 20 H 15 Troyes (3) - Reims (13) (Eurosport) ment pas touché la totalité des 252 millions d’euros promis par Canal +, qui a soldé le contrat en février 2003, ont quand même encaissé la bagatelle de 160 millions d’euros. Car si la loi a fini par être modifiée récemment, offrant la propriété des droits aux clubs, la commercialisation est toujours faite par la Ligue… Des recettes à deux vitesses certains d’entre eux. Comme à Nantes par exemple. Car les contrats Club Europe prévoyaient l’obligation pour le club de rétrocéder à Canal + 10 % des fonds versés par l’UEFA en cas de participation à la Ligue des champions. En 2001-2002, le parcours du FC Nantes dans cette compétition phare lui a rapporté environ 30 millions d’euros versés par l’UEFA. Il a donc fallu que Nantes rétrocède 3 millions d’euros à Canal +… qui ne lui en avait donné que 1,5 pour l’option prioritaire sur ses droits de diffusion. Autant dire qu’au bout du compte le Club Europe a coûté 1,5 million d’euros aux pauvres Canaris. É.M. AGENDA DEMAIN I COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale retour, suite) 20 H 45 Auxerre - Lille (aller : 1-0) (TPS Star) VENDREDI 18 MARS I LIGUE DES CHAMPIONS 12 HEURES Tirage au sort du tableau des quarts de finale (aller : mardi 5-mercredi 6 avril ; retour : mardi 12-mercredi 13 avril), et des demi-finales, à Nyon (SUI). I COUPE DE L’UEFA 13 HEURES Tirage au sort du tableau des quarts de finale (jeudi 7 et jeudi 14 avril), et des demi-finales, à Nyon (SUI). I LIGUE 2 (30e journée) 20 HEURES Angers (16) - Créteil (19) Châteauroux (7) - Le Havre (17) Dijon (6) - Le Mans (2) Guingamp (12) - Niort (20) Laval (8) - Brest (5) Lorient (15) - Clermont (18) Montpellier (10) - Gueugnon (9) PAGE 2 I LIGUE 1 (30e journée, matches décalés) Voir page 6. G TIRAGE No 20. – On joue jusqu’à ce soir, 18 h 45, sur trois matches en retard de L 1, sept des huitièmes de finale retour de la Coupe de L’UEFA auxquels s’ajoute le match aller, Steau. Bucarest-Villareal, qui n’a pu avoir lieu il y a une semaine. Le tout est complété par l’ultime huitième de finale de la Coupe de France, Boulogne-sur-Mer - Nantes. G TEMPS RÉGLEMENTAIRE. – Rappelons que pour les matches no 4 et de 6 à 12, il faut trouver le résultat acquis à la fin du temps réglementaire. G TIRAGE No 19. – Cinq parieurs dont deux Réunionnais se sont partagé le pactole de 1 500 000 euros. Ils empochent de 300 000 à 312 000 euros après avoir misé de 2 à 648 euros. MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 /. Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. ÉTIENNE MOATTI Bleu Rouge Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. – Si vous aviez conscience, en 2001, qu’il était nécessaire d’organiser une consultation pour vendre les droits marketing de la sélection nationale et de la Coupe de France, pourquoi avoir omis de le faire en juin 2004 (pour la période 2006-2010) ? – Ce sont les circonstances qui ont dicté ma conduite. Il y avait des litiges avec Darmon et certaines provisions financières n’avaient pas été faites à la Fédération. Cela m’a donc semblé un bon moyen de régler tous ces soucis d’un seul coup. (NDLR : une prime de 10 millions d’euros versée par Sportfive a permis de combler une partie du déficit de la FFF.) D’autant que Darmon s’apprêtait à quitter Sportfive et qu’il me paraissait important que tous les problèmes soient aplanis avant son départ. Et puis, vous savez, quand une société peut compter sur un chiffre d’affaires pour plusieurs années, c’est quand même appréciable. Dans la gestion d’une Fédération, il y a aussi des décisions que je qualifierai de politiques, des ques- Jaune Bleu Jaune Fondateur : Jacques GODDET « Il n’y a pas eu d’enrichissement personnel » tions d’opportunité. J’ai eu le sentiment d’agir dans l’intérêt général. – Tous ces contrats sont désormais épluchés par la justice. Êtes-vous inquiet ? – Le jour où il faudra s’expliquer, je m’expliquerai. Je n’ai pas peur d’être entendu. S’il y a des plaintes, je ne fuirai pas mes responsabilités. Je suis tranquille avec ma conscience. Mon honnêteté ne sera jamais mise en doute. Dans cette affaire, comme pour toutes les autres, il n’y a pas eu d’enrichissement personnel. – Vous avez également signé, sans appel d’offres, une prolongation de un an du contrat en cours avec TF 1. Vous n’avez jamais non plus organisé de consultation pour vendre à Canal + les droits de retransmission de l’équipe de France Espoirs. Cela fait quand même beaucoup… – Nous avons conclu avec TF 1 une prolongation de un an jusqu’à la Coupe du monde 2006. C’est quand même pas bien grave ! C’était une opportunité qui contribuait à la tranquillité financière de la Fédération. J’ai assuré une santé économique à ceux qui m’ont succédé. Même si on dit souvent du mal de ceux qui partent, je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi. Quant au contrat de Canal + avec les Espoirs, il était écrit avant mon arrivée à la tête de la Fédération qu’il se renouvelait par tacite reconduction. Il ne faut pas toujours écouter les braillards qui s’en prennent à Claude Simonet. – Jean-Pierre Escalettes, votre successeur, et Noël Le Graët, désormais en charge du département économique de la FFF, regrettent tous deux que vous ayez cédé les droits de télévision de la Fédération à Sportfive jusqu’en 2010. – C’est leur droit de critiquer. Et ce sera à moi de m’expliquer. Il faut remettre les choses dans leur contexte. » Noir Noir ’ACTUALITÉ DU FOOTBALL n’est guère réjouissante ces jours-ci. Le monde de l’arbitrage est en ébullition après l’annonce de la retraite anticipée du Suédois Anders Frisk. Une décision spectaculaire qui prouve que l’arbitre est plus que jamais un homme seul. Victime de pressions multiples et de la contestation permanente, soupçonné de collusion avec les uns et les autres, pas franchement soutenu par sa hiérarchie, il plie sous le poids des responsabilités quand il ne vient pas carrément à craquer. Les entraîneurs ou les joueurs ne se plaignent plus seulement après une défaite, ils gémissent aussi derrière un match nul (voir Auxerre-Monaco, dimanche dernier). Demain, une victoire ne suffira pas à éteindre les rancœurs. Or, tous ceux qui, par leur comportement ou leurs déclarations, contribuent à affaiblir les arbitres oublient qu’à travers eux, c’est le jeu qu’ils pénalisent. Le football français, lui, courbe l’échine sous le poids des dossiers qui s’accumulent. Sans préjuger de l’issue des différentes procédures en cours, il apparaît que la Fédération et la Ligue ont traité les affaires économiques avec une grande légèreté. En matière d’appels d’offres, c’était les copains d’abord. Comme si les trophées emportés en 1998 et en 2000 avaient développé une attitude arrogante chez les décideurs, jusqu’à se croire au-dessus des lois de la concurrence. C’est peu dire que tout cela ne fait pas sérieux. Au milieu de ces mauvaises odeurs, une nouvelle a tout de même provoqué un appel d’air frais : la candidature de Michel Platini à la présidence de l’UEFA. Certes, ce n’est pas pour tout de suite et ce n’est pas gagné d’avance. Mais quelques phrases prononcées, hier, par l’intéressé laissent à penser que son élection changerait la donne, à commencer par la philosophie venue d’en haut. « J’ai envie que le football soit autre chose que ce qu’il est actuellement, a-t-il expliqué. Je veux défendre des valeurs, le jeu, la formation. Il n’y a pas que le business. » Michel Platini n’est guidé ni par une ambition personnelle, ni par des intérêts financiers. La notoriété et l’argent, il les a déjà. C’est précisément ce qui donne de la force et de la crédibilité à sa candidature. En même temps qu’une certaine hauteur de vue. « VOUS AVEZ SIGNÉ un contrat avec Sportfive, qui court jusqu’en 2010, sans le moindre appel d’offres. Avez-vous le sentiment d’avoir commis une faute ? – Nous n’avons pas vendu nos droits, mais nous avons confié le soin à Sportfive de les négocier pour le compte de la Fédération. J’estime que c’est différent. À l’issue des contrats en cours, il y aura un appel d’offres pour vendre nos droits de télévision. Il va appartenir à ceux qui me succèdent de s’en charger avec Sportfive. – Mais la Cour des comptes s’en est prise, à plusieurs reprises, à la Fédération française qui concédait au groupe Darmon, devenu Sportfive, les droits commerciaux de l’équipe de France sans organiser d’appel à la concurrence. Dès lors, vous ne pouviez pas ignorer cette obligation. – Nous avons d’ailleurs lancé, en 2001 (pour la période 2002-2006), un appel d’offres, car la Cour des comptes a en effet fustigé le fait qu’un certain nombre de prestations étaient concédées à Darmon sans appel d’offres. Nous en avons donc fait un, qui a reconduit Darmon dans ses fonctions. 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Le rapport qui accable L’ordonnance du juge à l’origine des perquisitions du 17 février révèle les pratiques douteuses du football français. Le Conseil de la concurrence s’intéresse de près au football français. Et ses premières investigations laissent supposer que la justice pourrait prendre le relais. Ententes illégales, entorses aux règles de la concurrence, commissions douteuses… L’ordonnance que « L’Équipe » s’est procurée est édifiante quant aux mœurs d’un milieu qui s’est longtemps cru au-dessus des lois. L’ancien procureur de Nanterre répond ainsi à la requête, datée du 8 février 2005, du directeur régional, chef de la Direction nationale des enquêtes de concurrence, de consommation et de répression des fraudes (DNECCRF). À l’origine de cette procédure : deux enquêtes demandées, le 21 novembre 2002 et le 21 septembre 2004, par le rapporteur général du Conseil de la concurrence qui s’était autosaisi. Darmon au cœur des affaires L’ordonnance reprend à partir de 1998 les faits principaux mis en lumière par les premières investiga- tions. Sur la base de certains indices, elle justifie les visites et la saisie de nombreuses pièces afin d’avérer ou non certaines pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la gestion des droits et de la publicité dans les stades. Ce document de seize pages est élo- quent et offre pour la première fois une vue d’ensemble des affaires du foot. Nous avons donc décidé d’en publier de larges extraits (voir ci-dessous). Il rapporte également des témoignages accablants. Notamment celui de Patrick Proisy, alors président de Strasbourg, qui explique comment, en 2000, Gérard Bourgoin avait pu être élu président de la Ligue face à André Soulier, auquel il avait manqué deux voix. Il met en évidence la position dominante de Jean-Claude Darmon, longtemps dénommé « le grand argentier du football français », et même MARC CHEVRIER CHRONOLOGIE DARMON ET BOURGOIN À propos de M. Gérard Bourgoin, président de la Ligue et, à ce titre, membre du conseil fédéral à l’époque des faits, M. Vincent Tong Cuong, alors directeur adjoint marketing et médias de la Ligue, a souligné la fréquence des rencontres entre MM. Darmon et Bourgoin ; (…) M. Patrick Proisy a confirmé ce point et a constaté, à propos d’un contrat Bouygues Télécom, le partenariat étroit entre le président de la Ligue et M. Darmon. « Le rôle de M. Bourgoin a été, ici comme en d’autres cas, déterminant. En effet, M. Darmon ayant activement contribué à l’élection de M. Bourgoin à la tête de la Ligue, ce dernier l’a remercié, notamment en l’imposant comme intermédiaire dans l’affaire conclue avec Bouygues Télécom. » (…) Lors d’une consultation lancée pour les magazines de la Ligue, M. Bourgoin a communiqué à M. Darmon la lettre de consultation de manière irrégulière. (…). STRASBOURG, LE CLUB EUROPE ET CANAL + Au début des discussions portant sur l’entrée du Racing Club de Strasbourg (RCS) dans le Club Europe, Canal + a offert 15 millions de francs à l’agence IMG McCormack, propriétaire du club ; M. Patrick Proisy, directeur général d’IMG et président du club, a fait à M. Éric Drossart, vice-président d’IMG, la description suivante de l’offre de Canal + : « Notre trésorerie a bien besoin de ce don du ciel, mais il faut en mesurer toutes les conséquences. » (…) M. Éric Drossart, dans un courrier à M. Pierre Lescure en date du 29 avril 1999, a explicitement lié l’entrée du RCS dans le Club Europe au choix d’IMG de ne pas concurrencer Canal + lors du lancement par la Ligue de son appel d’offres de 1999 : « Tu allais rappeler à Michel Denisot la préparation contractuelle de l’entrée de Strasbourg dans le groupe des six… Dans les circonstances actuelles, nous ne participerons pas à l’appel d’offres de la Ligue quand il sera lancé. » (…) Le 10 mai 1999, M. Drossart a écrit à M. Denisot en ces termes : « IMG, et moi-même personnellement, avons toujours été d’ardents supporters du groupe Canal + et rien n’a changé… Nous n’avons fait d’associations ponctuelles dans nos activités qu’avec vous… Je ne peux imaginer une seule seconde que Patrick puisse "favoriser" TPS… Si vous avez quelque élément concret qui vous permette de l’affirmer, veuillez m’en faire part. » (…) M. Drossart a ainsi confirmé que sa société IMG saurait en temps oppor- tun, en échange de son entrée dans le Club Europe, soutenir Canal + ; d’une part l’agence IMG devait, en tant que propriétaire du RCS et par l’entremise de M. Proisy, président du club et membre du Conseil d’administration de la Ligue, voter pour l’offre de Canal + à l’occasion d’appels d’offres à venir ; que, d’autre part, l’agence IMG s’engageait, cette fois-ci, en tant qu’agence de marketing sportif, à ne pas concurrencer Canal + sur de tels appels d’offres. Le contrat entre le Racing Club de Strasbourg, le GJCD et Canal + a été signé le 17 janvier 2000, le club percevant à cette occasion plus de 13 millions de francs. (…) Ces éléments démontrent que les sociétés Canal + et Sportfive (GJCD) ont subordonné l’entrée du RCS dans le Club Europe et sa rémunération subséquente au soutien qu’apporterait le représentant du club au sein du conseil d’administration de la Ligue à Canal + lors des appels d’offres à venir : qu’en outre les sociétés Canal + et IMG ont convenu que l’agence IMG, propriétaire du club de Strasbourg, ne se présenterait pas à un futur appel d’offres et, par conséquent, ne gênerait pas l’attributaire sortant des droits du Championnat, agissement qui a pu fausser le jeu de la concurrence ; que les consultations de 1999 et 2002 ont été privées d’un candidat supplémentaire ; que les comportements relevés ont pu faire obstacle à ce que le prix de cession des droits résulte du libre jeu de la concurrence. (…) LE CLUB EUROPE ET LA COUPE DE L’UEFA En dépit de la fin officielle du Club Europe, l’appartenance passée au Club Europe semble produire des effets sur la répartition des recettes des matches joués en Coupe de l’UEFA. M. Guy Roux, manager général du club d’Auxerre, a déclaré en octobre 2003 : « J’aimerais qu’on m’explique pourquoi Auxerre ou Sochaux n’ont droit qu’à 183 000 / par tour de Coupe de l’UEFA, alors qu’on a promis 1,37 million à Bordeaux et Lens, rien que pour participer à l’épreuve… Le plus beau, c’est que l’existence de ce bonus nous a été révélée par TF 1, Jean-Claude Darmon, président de Sportfive, et Gervais Martel, président du RC Lens. En plus, ils n’ont jamais été en mesure de nous montrer le contrat qui justifie cela. Et ça dure depuis deux ans… Il semblerait que le privilège dont il est question soit uniquement destiné aux équipes ayant appartenu au Club Europe. Je sais que les formations MERCREDI 16 MARS 2005 concernées perçoivent une prime spéciale, en plus du ticket d’entrée que je viens d’évoquer. Pourtant, le Club Europe est aujourd’hui dissous. Tous ces avantages, déjà flous à l’époque, n’ont plus aucune raison d’être. » (…) LE PSG, CANAL + ET LES DROITS TÉLÉ La position de Canal + a pu être également favorisée par la présence au sein du Conseil d’administration de la Ligue du représentant du club Paris - SaintGermain, propriété de Canal + et partenaire privilégié de Sportfive, puisque M. Darmon dirige la société contrôlée par Canal + qui exploite le Parc des Princes, la Société d’Exploitation Sports et Evènements (SESE). Une concertation anticoncurrentielle entre le PSG, les sociétés Canal + et Sportfive à l’occasion de l’attribution des droits télévisés du championnat de France ne peut dès lors être exclue. (…) LA LIGUE ET LES DERNIERS DROITS TÉLÉ Au cours des consultations avec les soumissionnaires potentiels, M. JeanClaude Darmon est intervenu comme conseiller d’un des principaux candidats à l’acquisition des droits, la société TPS, alors qu’il était auparavant le partenaire de Canal + au sein de Sportfive. (…) Le règlement de l’appel d’offres de la Ligue prévoyait par ailleurs la « définition d’un prix de réserve global ». La Ligue se réservait ainsi la possibilité de déclarer l’appel d’offres infructueux si ce prix de réserve global, fixé avant la remise des offres et déposé chez un huissier, n’était pas atteint (annexe 18-11 de la requête). Il s’avère utile de croiser cette disposition avec des déclarations dans la presse du président de la Ligue en date du 10 octobre 2004, qui laissent clairement apparaître des indices sur le montant de ce prix de réserve global ; M. Thiriez a déclaré viser « le maintien des sommes actuelles (soit 375 millions d’euros par an). Tout ce qui sera au-dessus sera un cadeau des cieux. Tout ce qui sera en dessous, un mauvais résultat ». (…) L’offre de TPS s’est finalement élevée à 327 millions d’euros, soit nettement en deçà du montant annoncé par le président de la Ligue. (…) Il en résulte de sérieux doutes sur la volonté de TPS de concourir de manière sincère dans cette consultation. Le rôle joué par M. J.-C. Darmon, principal appui de Canal + puis de TPS, semble équivoque. (…) LE POOL EUROPE S’agissant de la commercialisation des droits liés aux matches joués par les clubs français en Coupe de l’UEFA, Sportfive semble détenir depuis au moins dix ans l’exploitation exclusive et permanente des droits liés aux matches des clubs français dans les compétitions européennes. L’ensemble des contrats d’exploitation desdits droits constitue un système communément appelé « Pool Europe ». (…) Il ressort des éléments exposés cidessus, notamment des conventions passées avec les sociétés Eurosport et Canal +, que la société Sportfive semble empêcher de fait tout club qualifié en Coupe de l’UEFA de traiter directement avec un diffuseur et l’obliger à se soumettre aux conditions imprécises du pool Europe qu’elle dirige. (…) En deuxième lieu, l’entrée sur le marché de la commercialisation de ces droits de concurrents de Sportfive s’avère presque impossible. La société IMG a pu une seule fois pénétrer dans ce marché, à l’occasion de la diffusion du match de la Coupe de l’UEFA 2003 opposant Liverpool à Auxerre. Ce succès n’est dû qu’à la fermeté inhabituelle d’un diffuseur, en l’espèce France Télévision, comme le rapporte le directeur général d’IMG, M. Patrick Proisy : « Dans ce cas présent, France Télévi- sions a tenu bon et nous a acheté les droits du match. Il faut noter que J.-C. Darmon a fait le siège du bureau de Marc Tessier (président de France Télévisions), allant jusqu’à proposer 1,5 million d’euros, soit trois fois plus que notre prix de vente à France Télévision, mais aussi six fois plus que sa proposition initiale, alors que les droits n’étaient pas encore destinés à une chaîne. » Il ressort de l’ensemble de ces éléments que le Pool Europe semble générer les pratiques anticoncurrentielles suivantes : – Entente entre la société Sportfive et les diffuseurs, au premier rang desquels les sociétés Eurosport et Canal +, afin, d’une part, d’empêcher les clubs qualifiés en Coupe UEFA de vendre leurs droits directement aux diffuseurs et, d’autre part, de barrer l’entrée sur le marché d’agences de marketing sportif concurrentes de Sportfive ; entente entre Sportfive et les clubs fondateurs du Club Europe dissous (PSG, OM, Lyon, Monaco, Bordeaux et Lens), afin de garantir à ces derniers une rémunération préférentielle en cas de participation à la Coupe de l’UEFA. – Abus par la société Sportfive de sa domination absolue sur le marché de la commercialisation des droits, se traduisant par des conditions de rémunération des clubs opaques et discriminatoires. » PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « À l’occasion de l’examen des comptes et de la gestion des exercices 1989 à 1999 de la FFF, la Cour des comptes a, par lettre en date du 7 juin 2001, informé le Conseil de la concurrence de la non-conformité éventuelle des contrats liant le Groupe Jean-Claude Darmon (GJCD) à la FFF avec les règles de la concurrence, compte tenu notamment de leur durée excessive, de leur reconduction tacite et de l’absence de mise en concurrence. (…) Trois éléments relevés par la Cour des comptes démontrent la position privilégiée du GJCD au sein du système de gestion des droits détenus par la FFF : 1. M. Jean-Claude Darmon a rempli jusqu’en 1990 (…) les fonctions de directeur de la promotion de la FFF, alors qu’il était déjà le bénéficiaire de certains des contrats précités ; 2. La société chargée de gérer le sponsoring de l’équipe de France, Football France Promotion (FFP), par ailleurs filiale du GJCD, a été créée notamment par MM. Jean-Claude Darmon et Philippe Piat, ce dernier étant responsable du syndicat des joueurs professionnels, l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), ancien vice-président de la FFF et toujours membre du Conseil d’administration de la Ligue. FFP est désormais géré par le fils de M. Philippe Piat, M. Jean-Philippe Piat ; 3. La société FFP est le pivot d’un système de répartition des recettes du sponsoring de l’équipe de France entre la Fédération, la Ligue, les joueurs de l’équipe de France et le syndicat des joueurs via sa filiale coopérative Promofoot. (…) La FFF comme le GJCD ont ainsi qualifié devant la Cour des comptes la société FFP de « structure regroupant à la manière d’une GIE les intérêts de la FFF, de la LNF, des joueurs de l’équipe de France et de Promofoot ». (…) La forme juridique de la société Promofoot est une « SARL avec pour associés l’UNFP, Philippe Piat, MM. Charrier et Amorfini. M. Charrier est membre du conseil fédéral de la FFF et M. Amorfini est membre du conseil d’administration de la LNF ». (…) Grâce à un contrat signé avec la FFF et avec la Ligue le 10 août 1988 sans limitation de durée, Promofoot perçoit « un concours financier annuel » s’appliquant à « l’ensemble des actions nationales publicitaires ou promotionnelles menées ou traitées » par la FFF ou la Ligue. (…) La FFF a fait une publicité res- treinte de son appel d’offres (NDLR : le 28 septembre 2001, pour les droits marketing) en ne consultant de sa propre initiative que deux agences, Havas Sports et le gestionnaire sortant des droits, la société Sportfive. (…) La FFF a par ailleurs exclu de sa consultation aussi bien un acteur important du marché des droits sportifs, la société IMG McCormack (…), que des agences de marketing sportif de taille plus modeste (…), telles que l’agence Sportlab. (…) La lettre de consultation n’offrait aucune garantie d’égalité de traitement aux différents concurrents et soumettait les candidats à l’arbitraire de la FFF. (…) Par ailleurs, les joueurs de l’équipe de France A étaient étroitement liés au mandataire sortant Sportfive, des commissions sur les actions de sponsoring de l’équipe étant versées non seulement à l’association des anciens internationaux du football (…), mais surtout à l’UNFP via Promofoot, à hauteur de 12,5 %. (…) Le succès de Sportfive dans l’attribution des droits détenus par la Fédération a pu également être facilité par les liens personnels et commerciaux durables noués par M. Jean-Claude Darmon avec des personnes détenant pour une grande part le pouvoir de décision au sein de la FFF ; ces liens se doublaient d’intérêts communs. (…) M. René Charrier cumule les fonctions de membre du conseil fédéral et d’associé au sein de la société Promofoot, dont le rôle et les liens avec Sportfive ont été décrits supra. (…) Il résulte de l’ensemble des éléments exposés ci-dessus que la procédure de mise en concurrence des droits détenus par la FFF semble n’avoir eu pour fonction que de se conformer fictivement aux observations de la Cour des comptes et de reconduire le mandataire sortant Sportfive ; que cette procédure a pu être faussée par les pratiques anticoncurrentielles suivantes : – Entente entre la FFF, l’UNFP et Sportfive qui, compte tenu des liens structurels, commerciaux, financiers et personnels qui unissent leurs intérêts, auraient convenu d’empêcher les sociétés Havas Sports et Consortium Stade de France de concurrencer réellement le mandataire sortant de la FFF, la société Sportfive, et d’accéder au marché de la commercialisation des droits détenus par la FFF ; – Abus de position dominante de la FFF, qui a faussé sa propre procédure de mise en concurrence, notamment sous la forme des comportements discriminatoires ci-dessus répertoriés. Bleu Rouge Voici les principaux extraits de l’ordonnance du juge qui vise l’ensemble des acteurs du football français. 16 FÉVRIER 1999 : annonce de la création du Club Europe entre Canal +, le groupe Jean-Claude Darmon et les présidents de six clubs (Paris-SG, Marseille, Bordeaux, Lyon, Lens et Monaco). 6 JUILLET 2000 : Gérard Bourgoin est élu président de la LFP. 16 DÉCEMBRE 2000 : Claude Simonet est réélu président de la FFF. 7 JUIN 2001 : la Cour des comptes informe le Conseil de la concurrence de la non-conformité éventuelle des contrats liant le groupe Darmon à la FFF avec les règles de la concurrence. 28 SEPTEMBRE 2001 : appel d’offres lancé par la FFF pour les droits marketing des équipes de France (A, Espoirs, féminine…), de la Coupe de France, de toutes les autres compétitions et des opérations spéciales. 13 NOVEMBRE 2001 : fusion de Sport +–UEFA Sport avec le groupe Jean-Claude Darmon, qui donne la société Sportfive. 19 AVRIL 2002 : Gérard Bourgoin démissionne de la présidence de la LFP. 28 MAI 2002 : Frédéric Thiriez est élu président de la LFP. 14 OCTOBRE 2002 : lancement de l’appel d’offres pour les droits TV de la Ligue 1 2005-2008. 18 NOVEMBRE 2002 : dépôt de plainte de TPS auprès du Conseil de la concurrence pour abus de position dominante et entente. Une plainte dirigée contre la LFP et les sociétés Canal + et Kiosque. 23 JANVIER 2003 : le Conseil de la concurrence suspend l’attribution des droits TV de la Ligue 1 à Canal +. 28 FÉVRIER 2003 : dissolution du Club Europe. 11 AVRIL 2003 : suite à une médiation de plusieurs semaines, la LFP accepte de prolonger d’un an son contrat avec Canal + et TPS. 10 DÉCEMBRE 2004 : attribution par la LFP des droits TV de la L 1 à Canal + (en exclusivité) de 2005 à 2008, pour 1,8 milliard d’euros. 12 FÉVRIER 2005 : Jean-Pierre Escalettes est élu président de la FFF. Jaune Bleu Jaune Selon l’ordonnance du juge, Jean-Claude Darmon (à gauche) aurait activement contribué à l’élection de Gérard Bourgoin (à droite) à la présidence de la Ligue en 2000. En retour, ce dernier aurait facilité certaines transactions. (Photo Jérôme Prévost) Tout un système sur la sellette DARMON, L’UNFP ET LA FFF son influence au moment de l’attribution par la LFP des derniers droits télé pour le Championnat. La FFF, elle, est mise en cause pour avoir « faussé sa procédure de mise en concurrence, notamment sous la forme de comportements discriminatoires » au profit de Sportfive, le mandataire sortant. On apprend également que le RC Strasbourg (propriété d’IMG) avait rejoint, le 17 janvier 2000, les six clubs fondateurs du Club Europe en échange de petits services. À l’occasion, le club avait perçu environ 13 millions de francs. L’AJ Auxerre, qui s’estime lésée, aurait envisagé dernièrement de porter plainte contre Sportfive. Ces petits arrangements entre amis sont qualifiés d’« entente entre les sociétés IMG, Canal + et Sportfive afin de subordonner l’entrée du RCS dans le Club Europe à l’engagement de l’agence IMG de ne pas concurrencer Canal + lors de l’appel d’offres lancé par la Ligue ». Au chapitre suivant, la LFP est fustigée pour un « abus de position dominante (…) du fait de la présence au sein de son conseil d’administration d’au moins sept membres ayant des intérêts communs avec Sportfive, Canal + ou les deux ». Ce système d’intérêts bien partagés, offrant un grand mélange des genres, inclut même l’UNFP (le syndicat des joueurs). Sur le fond, ces nombreux « attendus » ne préjugent pour autant de rien. Sur la forme, Jean-Claude Darmon et la Ligue ont engagé un pourvoi en cassation sur cette ordonnance. Tout un travail de vérification et de recoupement est en cours. Il prendra du temps. En cas d’infractions constatées, le parquet, l’administration fiscale pourraient être saisis, tout comme le Conseil de la concurrence, qui pourrait être habilité à juger. En attendant, le foot peut se faire du souci. Noir Noir QUAND, LE JEUDI 17 FÉVRIER au petit matin, la cinquantaine d’inspecteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et d’officiers de police judiciaire investissent simultanément les locaux de dix-neuf sociétés, clubs, chaînes de télévision, instances dirigeantes et organisations représentatives, le football français se réveille douloureusement. Tout le monde s’en étonne, sauf les parties visées, qui entrent aussitôt dans un mutisme et une solidarité de circonstance. Cette enquête administrative surprise, déclenchée par le Conseil de la concurrence, représente une opération sans précédent et la volonté d’y voir plus clair dans un monde opaque, alimentant en permanence les soupçons. C’est l’ordonnance de René Grouman, juge des libertés et de la détention au tribunal de grande instance de Paris, qui a donné le coup d’envoi en délivrant des commissions rogatoires à ses homologues des tribunaux de Marseille, Lens, Bordeaux, Béthune… Les perquis itions visaient la FFF, la LFP, Football Communication, le syndicat des joueurs (UNFP), la Société nouvelle Promofoot, le Paris-SG, Lens, Lyon, Mar- seille et Bordeaux, Canal +, Sport +, Eurosport, TPS, Sportfive, Football France Promotion, Jean-Claude Darmon Conseil, la Société Darmon Joseph Jean-Claude et IMG. Les principaux acteurs du foot pro. Du jamais-vu. 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ARBITRAGE La cible idéale ? Faillibles, corruptibles, influençables : la récente actualité a placé les arbitres au centre des polémiques et de toutes les pressions. C’ÉTAIT UNE NUIT DE JANVIER 2004. Une de ces nuits où le football se fait, se défait et se refait. Il avait été question d’arbitrage à l’heure du boulanger. Dans cette auberge des faubourgs de Colmar, deux vieux amis, Arsène Wenger, le manager d’Arsenal, et Jean-Marc Guillou, son homologue du club belge de Beveren, n’en démordaient pas : la vidéo, c’est la seule façon de réduire la marge des erreurs. Était-il alors question d’aider les arbitres ou de sauvegarder les intérêts financiers de leurs clubs ? Les deux idées se liaient. Arsène Wenger : « Je ne vois pas comment un juge de ligne pourrait ne pas se tromper, parfois. On lui demande l’impossible : voir en même temps le départ du ballon et le déplacement des attaquants à hauteur des lignes défensives. Dans certains cas, la vidéo permettrait de revenir sur une décision, un but marqué en position de hors-jeu, par exemple. » Il ajoutait : « Un but qui peut vous éliminer d’une Ligue des champions et vous faire perdre beaucoup d’argent. » Rappellerat-on que Barcelone a quitté la scène européenne, la semaine passée, sur un ceinturage de son gardien que l’arbitre n’a pas vu ? Dimanche dernier, la Juventus a sans doute gagné son match au Chievo Vérone (1-0) parce que, peu avant, un but valable du Véronais Pelissier n’avait pas été accordé. Une caméra placée le long de la ligne de but a montré clairement que le ballon avait franchi cette ligne. La télé nous inonde de scènes comparables, de faux hors-jeu, de vraies poussettes, de mains discrètes, de tirages de maillot vicieux. Elle arrête l’image, trace des lignes virtuelles, multiplie les angles. La télé, devenue propriétaire du spectacle, a instauré les règles d’une nouvelle religion, cathodique. De matches truqués en faux classement tchèque, les cas de corruption ont mis au jour des activités mafieuses qui concern ent des dizaines d’arbitres. « Vendu ! » crie parfois le public. Il peut, hélas, arriver qu’il ait raison, la preuve en est faite. Il n’est pas plus agréable, chez nous, d’assister aux déchirements internes à la corporation, entre Michel Vautrot, ex-directeur technique national, qui siège auprès de l’UEFA, et Bernard Saules, le président de l’Union nationale des arbitres français (UNAF). La diffusion d’un faux classement UEFA des arbitres par Stéphane Bré a alimenté la discorde. Jusqu’à 80 000 / par an GILLES VEISSIÈRE, le plus ancien des sifflets français en activité, remonté après les dernières polémiques autour de l’arbitrage, élève la voix et indique des pistes à explorer. « QUELLE A ÉTÉ votre première réaction en apprenant le retrait d’Anders Frisk ? – Pour lui, c’est une énorme désillusion, car il lui restait trois belles années à vivre. Ça me fait mal au cœur de voir qu’il est obligé de partir comme ça. On l’a poussé vers la sortie. Les priorités d’un arbitre sont les mêmes que celles des joueurs ou des dirigeants, c’est-àdire leur famille. Quand on y touche, un ballon et un sifflet ne méritent pas qu’on arbitre plus longtemps. – Avez-vous déjà reçu de telles menaces ? – Lors de la rencontre Espagne-Yougoslavie (4-3), à l’Euro 2000, j’avais subi une tentative d’agression de la part d’un pseudo-supporter yougoslave qui avait été ceinturé par les joueurs, puis à la fin du match, il avait fallu un plaquage de Munitis sur un joueur qui venait pour me frapper. Après m’avoir loupé deux fois, les supporters yougoslaves m’ont jeté des pièces limées qui m’ont atteint au visage et entaillé l’arcade sourcilière de plusieurs centimètres. Anders l’a vécu à Rome (lors de AS Rome-Dynamo Kiev en Ligue des champions en début de saison), lorsqu’il est sorti avec du sang dans les yeux. Vous pensez à des tas de choses et l’état de découragement est énorme. – Avez-vous quelques fois songé à abandonner l’arbitrage ? – C’est une question qui traverse obligatoirement l’esprit. Il n’y a pas un arbitre sur la planète qui n’ait pas songé un moment à arrêter par rapport à toutes les formes de pression. – Les arbitres sont-ils en danger ? – Dès l’instant où il n’y a pas d’épée de Damoclès, où on sait ce qu’on peut se permettre de faire sans être puni, les gens se font plaisir. Il y a une banalisation de l’insulte. Au titre du paiement d’un billet ou d’un abonnement, on peut se permettre d’insulter un homme. On peut tout se permettre, car on se trouve dans un lieu où on ne sera pas puni. – Les menaces, les pressions sont-elles plus vives qu’à vos débuts ? – Tout à fait. J’étais l’autre jour dans les tribunes d’un stade d’une équipe de haut niveau dont je tairai le nom. Je me suis retrouvé entouré de parents ou de grands-parents qui insultaient, et les enfants suivaient. On marche complètement sur la tête, c’est incroyable. « Des cours d’arbitrage dans les centres de formation » – Attendez-vous un soutien supplémentaire de la part des instances ? – Il faut aller vers une formation plus approfondie des joueurs qui doivent mieux connaître les lois du jeu. Il faut des cours d’arbitrage dans les centres de formation, que les gens sur les bancs soient des éducateurs diplômés. Il faut former les gens pour qu’ils sa c h en t d e qu o i i ls p ar l e n t . Aujourd’hui, ils contestent des choses qu’ils ne connaissent pas, et bien souvent l’arbitrage. – Les arbitres n’ont-ils pas trop de responsabilités par rapport aux moyens mis à leur disposition pour faire respecter les lois du jeu ? – Il reste beaucoup de travail pour que l’arbitrage soit au haut niveau. Mais cette année, en L 1, il y aura 380 matches et je défie qui que ce soit de m’en montrer plus de dix où une erreur d’arbitrage a modifié le score. J’ai vu l’occasion que loupe Ibrahima Bakayoko contre Lyon. Il n’en a peutêtre jamais raté une comme ça dans sa vie, tout le monde est d’accord pour dire qu’elle est immanquable et pourtant, il l’a manquée. Parfois, l’arbitre loupe un coup franc, un penalty ou un hors-jeu, mais les arbitres sont les seuls acteurs du football à ne pas avoir le droit à l’erreur. – Le week-end dernier, des décisions prises par les arbitres de Nantes-Caen (2-0) et AuxerreMonaco (2-2) ont été vivement critiquées par Patrick Remy, Guy Roux et Didier Deschamps. Comment réagissez-vous ? – On sort une situation de son contexte. Par exemple, quand on s’aperçoit qu’on a été trompé sur un penalty, pourquoi dit-on que l’arbitre s’est trompé, mais pas que le joueur a triché ? Quand on voit le quatrième but de Chelsea - FC Barcelone (4-2) où le défenseur de Chelsea retient le gardien espagnol, je ne vois pas de différence avec la main de Vata (*). C’est pareil. Quinze ans après, on est dans le même cauchemar : la tricherie permet à une équipe de passer. – Vous êtes donc favorable à l’utilisation de la vidéo après les matches. – Bien sûr. C’est la première manière de faire entrer la vidéo. Mettons la pour dire aux joueurs qu’ils ne peuvent plus tricher. Si on installe une commission qui analyse les images et prend ses décisions après les matches, je peux vous garantir que vous avez tout réglé en six mois. – Un arbitre a-t-il suffisamment de poids face aux télévisions pour prendre la responsabilité de ne pas faire jouer une rencontre diffusée à la télévision ? – C’est ma quinzième saison en D 1 et je n’ai jamais subi de pression des télévisions pour X ou Y raisons. Des pressions pour être à l’heure, oui, mais que ce soit des chaînes publiques ou privées, je n’ai jamais eu de pression. Je ne pense pas être un cas isolé. Personne n’entre dans notre vestiaire pour nous dire de faire ceci ou cela, c’est faux. – Une action spectaculaire de la part des arbitres, une grève par e x e m p l e , e s t - e l l e e n v i s ageable ? – Ça peut faire mal. Et je serai solidaire de mes collègues arbitres et d’Anders Frisk, avec un grand plaisir. Le football a été pris en otage et je ne parle pas seulement des supporters de Chelsea, mais de tous les pseudo-supporters. C’est intolérable. » MICKAËL CARON (*) Le joueur avait marqué de la main le but de la qualification pour le Benfica face à Marseille, en demi-finale retour de la Coupe des champions en avril 1990 à Lisbonne (1-0). AFFAIRE FRISK Aidez-les à faire avancer la solidarité en participant au Don’actions 2005! Votre don leur permettra concrètement d’organiser l’ensemble des actions de solidarité, d’accueillir et d’aider plus efficacement les plus démunis. Merci de votre générosité. Pour nous aider, renvoyez le coupon joint, avec votre don, au Secours populaire français - 9/11, rue Froissart - 75140 Paris cedex 03. Vous pouvez également faire un don en ligne sur notre site internet www.secourspopulaire.asso.fr BON DE SOUTIEN À LA SOLIDARITÉ J Oui, je soutiens le Don’actions 2005. Je fais un don de J 30€ J 50€ J autre montant Nom Prénom € J Je règle par chèque à l’ordre du Secours populaire français. J Je règle par carte bancaire (Visa, Mastercard, CB). Date d’expiration N° : J Je souhaite vous rejoindre dans vos activités. Mes coordonnées: Adresse CP 5N2003PA J 20€ J 75€ M. / Mme / Mlle Ville Téléphone Les dons de particuliers donnent droit à une réduction d’impôt sur le revenu pouvant aller jusqu’à 66% de leur montant. Nous vous adresserons un reçu à joindre à votre déclaration de revenus. PAGE 4 Quelles solutions ? Mourinho contre-attaque LA QUESTION FONDAMENTALE qui se pose aujourd’hui, c’est : comment faire évoluer l’arbitrage ? Il y a, semble-t-il, plusieurs idées qui ressortent, dont les deux principales tournent autour du recours à la vidéo et de la professionnalisation des arbitres. LA VIDÉO. – Plusieurs décisions arbitrales, en ce début d’année, ont relancé le débat. Citons par exemple Manchester United - Tottenham (0-0) que les Spurs auraient dû gagner si l’arbitre et son assistant avaient vu, à la 89e minute, le tir du Portugais Pedro Mendes entrer dans les buts de Manchester. La Football association anglaise, pourtant conservatrice, avait alors déclaré qu’elle était prête à « discuter et considérer » l’utilisation de n’importe quelle technologie liée au franchissement de la ligne de but par le ballon (Sepp Blatter, président de la FIFA, a évoqué l’installation d’une puce électronique dans celui-ci), afin de garantir de meilleures décisions. Même cas de figure dimanche dernier lors de Chievo Vérone - Juventus (0-1) au détriment de Vérone. Ce même jour, lors d’AuxerreMonaco (2-2), les images de Canal ont immédiatement démontré que la faute du monégasque Modesto sur Akalé avait été commise en dehors de la surface de réparation et ne justifiait pas le penalty. L’arbitre peut-il aujourd’hui revendiquer le droit à l’erreur dans un univers surmédiatisé ? Pourquoi la vidéo ne pourrait-elle pas servir sa cause ? Elle est déjà utilisée après coup pour sanctionner les gestes brutaux et les tricheries non décelées. Alors pourquoi ne pas y avoir recours sur des phases de jeu limitées, à savoir le ballon qui franchit ou non la ligne de but, une faute commise à la limite de la surface de réparation ou un but entaché d’une faute. Le problème à mes yeux n’est pas de savoir s’il faut SUITE AUX MENACES de mort dont l’arbitre Anders Frisk a fait l’objet, à l’issue du huitième de finale aller de Ligue des champions entre Barcelone et Chelsea (le 23 février, 2-1), et qui ont poussé à la retraite prématurée du Suédois, Volker Roth, le président de la commission des arbitres de l’UEFA, s’en était directement pris à José Mourinho, l’entraîneur du club londonien : « On ne peut pas accepter que l’un de nos meilleurs arbitres soit contraint de se retirer à cause de cette affaire. Des gens comme Mourinho sont des ennemis du football. » Le Portugais avait déclaré avoir vu l’entraîneur du Barça pénétrer dans le vestiaire de Frisk. Le boss de Chelsea a répondu hier sur les ondes de la BBC : « M. Roth a deux options : soit il s’excuse, soit nous allons en justice. Ces critiques sont similaires à celles qui s’adressent chaque jour, partout dans le monde, à des entraîneurs, des présidents ou des joueurs. Un arbitre d’expérience comme M. Frisk ne devrait pas prendre une mesure aussi drastique à cause de sa performance de Barcelone. S’il existe d’autres motifs, j’aimerais bien les connaître. » M. Roth a réagi : « Je suis impatient de voir l’objet de sa plainte. » Quant à Anders Frisk, il reste ferme sur sa décision : « Je suis soulagé et je sens au fond de moi-même que c’est bien ainsi. Je suis comme un animal chassé et je ne souhaite pas une vie comme cellelà. […] Les entraîneurs et managers devraient prendre du recul avant de dire des choses à chaud. » – J. L. F. utiliser la vidéo mais plutôt de savoir comment l’utiliser et dans quelles circonstances. La prise de position du président de la Ligue, Frédéric Thiriez, pour un « recours à la vidéo seulement à la discrétion de l’arbitre du centre et dans des cas bien déterminés » pose parfaitement le problème. Et il ajoute : « Notre rôle est de donner des moyens techniques pour que l’arbitrage soit meilleur. On n’évitera jamais toutes les erreurs, mais notre devoir est de les limiter au maximum. » Il propose une expérimentation sur un match, tel le Trophée des champions, qu’on suivra avec intérêt. LE PROFESSIONNALISME. – Nous sommes engagés depuis plusieurs années dans une phase de transition que l’on peut qualifier de « semi-professionnalisme ». L’idée de donner les moyens aux arbitres de pouvoir se consacrer davantage à leur fonction, grâce à un encadrement de qualité, est déjà une réalité. Mais il faut aller encore plus loin dans ce sens et permettre au corps arbitral, à partir d’une préparation mentale et physique optimales, d’une formation adaptée et performante, d’appréhender et de diriger une rencontre professionnelle dans les meilleures dispositions. Tout ceci passe par l’instauration d’un véritable statut d’arbitre professionnel. D’autres mesures, plutôt dissuasives celles-là, pourraient contribuer à désamorcer cette ambiance pesante véhiculée aujourd’hui par des propos insultants ou menaçants : l’instauration d’un véritable code de déontologie qui imposerait aux joueurs professionnels et aux entraîneurs des obligations morales dans l’exercice de leur profession et dans leurs rapports avec leurs pairs. Déjà institué en France, ce code a été trop vite rangé au placard. Il n’empêche que son application permettrait aux arbitres de retrouver la sérénité. Et le plaisir d’arbitrer. MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Jaune Rouge JEAN-MARC BUTTERLIN « On marche sur la tête » Bleu Sous la pression des enjeux financiers, les acteurs du football sont de moins en moins indulgents face aux erreurs d’arbitrage. Il suffit alors de quelques affaires de corruption pour placer le corps arbitral dans l’œil du cyclone. (Photo Bongarts/Presse Sports) Jaune Il est vrai que la rétrogradation d’un arbitre à un niveau inférieur provoque de sérieuses répercussions. « Nos revenus ont été multipliés par trois en moins de dix ans », reconnaît Philippe Kalt sur le site L’Équipe.fr. Aujourd’hui, un arbitre de L 1 touche 2 288 / brut par match, sans compter les frais de déplacement kilométriques (0,33 / au kilomètre) et un forfait de 58 / pour l’hébergement. Il reçoit 1 144 / en L 2. Les meilleurs arbitres de notre pays, également sollicités pour des rencontres internationales, peuvent gagner jusqu’à 80 000 / par an, soit le salaire annuel d’un joueur néo-pro en L 1. L’Italien Pierluigi Collina, qui va prendre sa retraite, émarge à 200 000 / annuels. C’est pourquoi, récemment, Franck Glochon a attaqué la Fédération française, estimant que sa rétrogradation en Fédéral 2 puis en Fédéral 3 lui occasionnait une grosse perte de revenu. Considérés comme travailleurs indépendants, sans couverture sociale, certains militent désormais pour un statut juridique comprenant un petit salaire et une reconversion. La plupart, aujourd’hui, sont à mitemps et poursuivent une activité à côté. Plus rares sont ceux, comme Éric Poulat ou Stéphane Moulin, qui ont pris une année sabbatique pour s’adonner à temps plein à leur mission. Une mission de plus en plus placée sous les feux des projecteurs, impliquant une pression très forte. La fin du débat les concernant ne sera jamais sifflée. Noir Bleu Noir Combien de temps encore la FIFA résistera-t-elle à la pression des puissants ? Écoutons Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, allant jusqu’à faire appel à un huissier pour qu’il constate l’état de la pelouse de Caen, le 4 mars dernier : « Pour les télés qui investissent beaucoup d’argent, c’est simplement une paro- die de spectacle. » Mais n’est-ce pas la télé elle-même, sans le dire, qui programme l’inconscient de l’arbitre à l’heure de décider ? Saint-Étienne Marseille (2-0) aurait-il eu lieu sur un tapis de neige si l’organisme subventionnant le football français n’en avait pas fait son film du dimanche soir ? Le 26 janvier dernier, M. Bruno Derrien reportait Strasbourg-Monaco. Le terrain semblait des plus praticables, aucun direct n’était prévu. Tout est matière à débat. Guy Roux et Didier Deschamps s’accordent à critiquer les interventions de M. Viléo lors d’AuxerreMonaco (2-2). Que répond ce dernier ? « J’ai été honnête. » Honnêtement, qui accepte encore l’erreur ces temps-ci ? « J’espère qu’il est seulement incompétent », a dit Patrick Remy, l’entraîneur caennais, parlant de l’arbitre du match Nantes-Caen (2-0). On pourrait multiplier les exemples, ainsi le coup franc donné à rejouer à Juninho lors de LyonMetz (2-0), qui nous valut ce commentaire plein de compassion de Jean-Michel Aulas : « S’il n’y avait pas eu ce coup franc, il y aurait eu autre chose. On méritait cette victoire. » Qu’aurions-nous entendu si c’est le Messin Proment qui avait bénéficié de cette mauvaise appréciation de l’arbitre ? Sous la pression conjuguée de la société du spectacle et des intérêts considérables que charrie le football moderne, l’arbitre est plus que jamais en première ligne, condamné par l’image, servant de bouc émissaire. Le Suédois Anders Frisk, menacé de mort, a fini par jeter l’éponge. Quoi qu’il en dise désormais, José Mourinho, l’entraîneur de Chelsea, a semé les germes de l’inacceptable par ses déclarations pour le moins incendiaires. L’affaire pourrait aboutir à une grève des arbitres en Europe. Mais il faut reconnaître maintenant que l’actualité des hommes au sifflet ne se regarde pas seulement avec un œil compatissant. Le scandale des matches truqués en Allemagne, dont l’acteur principal est un arbitre, M. Robert Hoyzer, révèle d’autres dérives. Il succède à toute une série d’affaires analogues qui ont parsemé l’année 2004. Au Portugal, en Chine, en Italie, en Afrique du Sud, en République 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL « Je suis candidat » MICHEL PLATINI, vice-président de la FFF, a décidé de briguer la succession de Lennart Johansson à la présidence de l’UEFA. C’est accompagné de JeanPierre Escalettes, le nouveau président de la FFF, qu’il avait soutenu dans sa campagne à la succession de Claude Simonet, que Michel Platini est apparu dans le restaurant parisien où il avait convié « quelques amis » et des journalistes afin, officiellement, de fêter son cinquantième anniversaire (il aura 50 ans le 21 juin). « J’ai souhaité vous réunir pour vous diretrois choses, annonça-t-il d’emblée : la plus importante est que j’aurai bientôt cinquante ans ; la deuxième est que je voulais vous présenter le nouveau président de la Fédération française ; la troisième, accessoire, est que je vais me présenter à la présidence de l’UEFA. » Évidemment, « l’accessoire » est rapidement devenu l’essentiel. Jacques Georges le pensait. D’autres gens aussi. « Changer la philosophie de la Ligue des champions » – Quelles sont vos idées sur le problème des étrangers par exemple ? – Concernant le nombre d’étrangers dans les équipes, je suivrai les institutions. La FIFA veut demander au Congrès de Marrakech le 6 + 5 (un maximum de cinq joueurs non sélectionnables dans le pays en question par équipe). Elle peut sans doute le faire au niveau mondial. Je ne sais pas. À l’échelon européen, je pense que ce sont des négociations à mener avec la commission européenne. Il y a des lois. Mme Viviane Escalettes : « Un soutien inconditionnel » « SI J’AI RÉPONDU à l’invitation de Michel Platini, a déclaré Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, c’est parce que c’est un ami d’abord, mais aussi pour montrer que tout le football français est derrière lui et qu’il a le soutien inconditionnel de l’ensemble du conseil fédéral. Ma présence n’est évidemment pas fortuite, mais symbolique. Nous pensons que Michel Platini apportera quelque chose de neuf, plus près du terrain et de ses valeurs s’il est élu à la tête de l’UEFA. » – R. Po. Redding (ex-commissaire européenne chargée de la culture, de l’éducation et du sport), lorsque je l’ai rencontrée, m’a rappelé que la loi, c’était la libre circulation. Je marche sur des œufs là-dessus. Moi, je pense me battre sur les transferts, la formation. Là-dessus, je peux agir. – Que ferez-vous de l’actuelle formule de la Ligue des champions ? – Si je suis élu, je changerai l’approche et la philosophie de la C 1. J’ai des idées sur trois ou quatre formules intéressantes qu’il faut étudier. Il faudra voir, avec les clubs notamment, le mieux dans l’intérêt du football. Aujourd’hui, la Coupe d’Europe est faite pour que Milan rencontre la Juve en finale. Je ne suis pas d’accord. Personne n’accepte plus de perdre. Ce n’est pas ça le football. Des générations de footballeurs, de dirigeants, de journalistes ont fait la popularité du football. Maintenant, les gens s’en détournent. Faisons attention aux dérives. Je ne sais pas si je réussirai, mais j’essaierai de faire quelque chose. – Comment appréhendezvous l’argent dans le foot ? – Je ne suis pas contre le fait que les joueurs gagnent beaucoup d’argent. Je suis contre ceux qui n’ont pas d’argent et qui paient cher les joueurs. – Comment allez-vous organiser le calendrier ? – C’est un autre débat. On joue trop ? Mais il est difficile de faire changer les mentalités. Personne n’est d’accord pour jouer moins. Ni les clubs ni les sélections nationales. Je ne me bats plus pour les dixhuit clubs par Championnat. J’ai donné. Les plus grands jouent beaucoup, pas les autres. – Imposerez-vous l’utilisation de la vidéo ? – Il y a quatre problèmes dans le jeu : le hors-jeu ; le ballon qui franchit ou non la ligne de but ; y a-t-il penalty ou non ? ; la faute est-elle dans les seize mètres ou en-dehors ? Le premier problème relève de l’arbitre assistant. Je ne veux pas de la vidéo. Il faut laisser le foot humain. Sinon, dans quinze ans, il y aura dix ordinateurs, dix radars autour du terrain et un arbitre qui annoncera par micro les fautes et les décisions. Le deuxième problème fait l’objet d’expérimentations par la FIFA. Le troisième et le quatrième pourraient trouver une amorce de solution avec un arbitre derrière la ligne de but qui pourrait assister l’arbitre du centre. » RICHARD PORRET Un destin de leader Joueur d’abord, entraîneur ensuite, Platini a toujours été un meneur. Il était fatal que le dirigeant visât le sommet. À NANCY D’ABORD, à Saint-Étienne ensuite, à la Juventus enfin jusqu’à la fin de sa carrière de joueur, en 1987, Michel Platini a toujours été le « patron ». Celui des copains – Rouyer, Rubio, Moutier – en Lorraine, des vedettes – Rep, Curkovic – dans le Forez, et même des stars italiennes de la Juve. Un chef, un leader respecté et souvent adulé. Un joueur hors du commun. Lorsqu’il décida, après une parenthèse de sélectionneur (1988-1992) qui ne restera pas le fait marquant de sa carrière, de se tourner vers une autre voie, celle des dirigeants, il eut l’intelligence d’apprendre sa nouvelle vie et de la mener étape par étape. D’abord au comité d’organisation de la Coupe du monde 1998 en France (de 1992 à 1998), avec deux hommes qui l’aidèrent à appréhender un monde dont il ignorait les arcanes, les mœurs et les manières. Fernand Sastre et Jacques Lambert lui ouvrirent les yeux sur « la politique ». À eux trois, ils allaient réussir un pari qui n’avait rien de gagné d’avance. Faire de la Coupe du monde 1998 une réussite sportive, populaire et financière. Sous les conseils avisés du regretté Jacques Georges, son compatriote et « père spirituel », comme il le définissait lui-même, Michel Platini allait alors pénétrer un monde encore plus fermé que celui qu’il avait touché du doigt avec la Coupe du monde. En s’engageant aux côtés de Sepp Blatter, l’actuel président de la FIFA, pour la conquête de la succession de Joao Havelange, Platini prenait alors une autre direction. Plus marquée politiquement. Il allait découvrir les fausses amitiés, les vrais appuis, les coups bas, en un mot les coulisses du pouvoir. Avec la victoire de Blatter contre Johansson, le président de l’UEFA, et en devenant le conseiller sportif du président de la FIFA, Platini allait parfaire son expérience et pénétrer un peu plus cet univers. Vice-président de la FFF, puis membre du comité exécutif de l’UEFA, puis de la FIFA en 2002, il allait alors « rouler » pour lui et pour le football qui reste, à la différence de tant de ses congénères, sa première motivation. Un leitmotiv sincère. Son expérience sera encore plus utile à l’UEFA qu’à la FIFA Car Platini reste, au fond de lui-même, un joueur. Et c’est bien d’ailleurs ce qui fait que pour beaucoup de dirigeants, il n’est pas tout à fait l’un des leurs et que sa présence dérange parfois, pour ne pas dire souvent. Mais en élève appliqué et doué, instinctif aussi comme sur le terrain, il a su s’imposer en douceur, avec une diplomatie qui lui était étrangère lorsqu’il foulait les pelouses. Sans pour autant renier ses idées, même quand il dut quelquefois composer. Mais l’âme d’un chef ne s’efface jamais tout à fait. Logique, dans ces conditions, que Platini ait assez vite songé à viser le sommet. Comme le joueur qu’il fut. Président de la FIFA ou président de l’UEFA ? Même s’il prétend aujourd’hui qu’il n’a jamais sérieusement envisagé de choisir Zurich, le siège de la FIFA, plutôt que Nyon, celui de l’UEFA, l’interrogation le taraudait. Pourtant, il a toujours su que c’était à l’UEFA que se forgeait son destin politique. Pas plus que la FFF et ses problèmes d’un football amateur qu’il ne néglige pas, mais qu’il ne connaît pas, la FIFA et ses 204 associations, sa Coupe du monde tous les quatre ans où plus rien n’est à inventer, ne pouvaient être réellement ses champs d’action et d’investigation. C’est à l’UEFA, avec ses Coupes européennes annuelles et ses clubs, que son expérience, ses compétences et ses idées seraient les plus utiles. Pour lui, comme pour ceux qui le connaissent bien, cela ne faisait, au fond, aucun doute. C’est bien pour cela qu’il y a un peu plus de trois ans, même s’il feint de minimiser cet événement aujourd’hui, Platini se prépara à conquérir l’UEFA. Prêt à l’affrontement avec un Lennart Johansson que l’on imaginait d’abord sur le départ, et dans un contexte de crise et de guerre entre Blatter et Johansson. S’il renonça, ce fut sous la pression « amicale », mais surtout intéressée, de Joseph Blatter. Ce dernier avait promis de soutenir Johansson pour le renouvellement de son mandat à condition qu’il lui enlève l’épine Platini du pied. Platini différa donc son projet. Blatter, naïf, faillit s’en mordre les doigts quand Johansson, débarrassé de Platini, put alors oublier son engagement et soutenir Hayatou dans la course à la présidence de la FIFA en 2002. Tant pis pour Platini, sacrifié sur l’autel de la politique internationale ! Mais le sacrifice n’était pas si grand pour un homme jeune, qui allait encore apprendre et pouvoir mieux affiner un projet, sûrement pas abandonné, seulement suspendu. Aujourd’hui, Michel Platini revient par la grande porte et, surtout, prend les devants. Président de l’UEFA en 2006 ou 2007, ce serait alors l’équivalent, dans son nouveau domaine, d’une Coupe d’Europe avec la Juve ou d’un Euro avec les Bleus. Le couronnement du dirigeant après celui du joueur. Ce serait aussi, sans doute, un succès pour le football et les footballeurs. Et ce serait assurément le plus important. – R. Po. Les dessous d’une déclaration ALORS QUE NUL ne peut affirmer si les élections pour la succession de Lennart Johansson se dérouleront, comme prévues initialement, au printemps 2006 ou un an plus tard, on peut se demander ce qui a poussé Michel Platini à se déclarer aujourd’hui. En fait, son idée a toujours été de se dévoiler le premier. Une stratégie qui peut obliger d’éventuels concurrents à se positionner eux-mêmes, pas forcément au moment où ils l’auraient souhaité. Dans ce contexte, la proximité du congrès de l’UEFA à Tallinn (Estonie), en avril, incitait à devancer cette manifestation où amis et ennemis pourraient s’affirmer plus ouvertement. Et puis, surtout, l’idée, qui sera d’ailleurs soumise au prochain comité exécutif précédant le congrès, de repousser d’une année – en 2007 – les élections n’a rien d’innocente. À l’inverse de la même décision de la FIFA, qui, à juste titre, voulait éviter de maintenir les élections l’année de la Coupe du monde 2006, le report de celles de l’UEFA n’a aucune justification réelle. Sinon, il s’agirait de s’aligner sur la FIFA, ce qui serait nouveau. Pour certains, en fait, la raison cachée tiendrait dans la volonté de quelques-uns de voir Franz Beckenbauer, le président du Bayern et du comité d’organisation de la Coupe du monde 2006, se présenter pour faire barrage à Platini, dont les intentions n’étaient pas un mystère pour beaucoup. En 2006, Beckenbauer sera accaparé par un Mondial dont la réussite est primordiale pour le football allemand. Difficile de faire campagne en même temps. En 2007, au contraire, le Kaiser aurait tout le temps de se préparer. En annonçant sa candidature et en précisant que rien ne l’y fera renoncer, quelle que soit l’échéance, Platini laissera donc la responsabilité à son éventuel adversaire et à ceux qui voudraient le pousser d’engager une bataille avec un autre ancien joueur. Pas forcément le meilleur moyen de servir le football, le jeu et les joueurs. Reste qu’au-delà du cas Beckenbauer, d’autres dirigeants pourraient se déclarer. Nul n’ignore que le Néerlandais Mathieu Sprengers, trésorier de l’UEFA, MERCREDI 16 MARS 2005 lorgne sur la tête de l’institution. Que des membres du comité exécutif comme le Norvégien Per Ravn Omdal ou l’Espagnol Angel Maria Villar Llona pouvaient y rêver, même si leur cote a baissé. Que le Turc Senes Erzik, le Chypriote Marios N. Lefkaritis, l’Anglais Geoffrey Thompson, voire le Maltais Joseph Mifsud, peuvent également nourrir des ambitions. En lançant le bal, Michel Platini leur donne le ballon. « À vous de jouer, maintenant », semble-til leur dire. Qui aura envie de jouer et avec quelle équipe ? – R. Po. Les températures montent, nos prix fondent. Bangkok 580 ¤ Boston 260 ¤ Hong Kong 530 ¤ Johannesbourg 610 ¤ Miami 270 ¤ New York 250 ¤ Sao Paulo 510 ¤ Singapour 600 ¤ Informations et réservations sur swiss.com, au 0820 04 05 06 (0,12¤/mn) ou auprès de votre agence de voyages. Swiss TravelClub Miles compris. Montréal 320 ¤ Prix aller-retour en euros, par personne, au départ de Paris et Nice. Taxes entre 81 ¤ et 121 ¤ non comprises. Période de vente jusqu’au 31 mars. Période de voyages : du 1er avril au 15 juin 2005. Dernier retour: 19 juin 2005. Séjour mini.: au moins une nuit du samedi au dimanche. Séjour maxi.:1mois. Tarifs soumis à conditions. Sous réserve de modifications sans préavis. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge – Un ancien grand joueur postulant à une telle responsabilité, c’est assez nouveau… – J’ai toujours été un précurseur. J’ai été le premier à faire de la télévision, de la publicité, du journalisme, à marquer beaucoup de buts, à devenir coprésident du comité d’organisation de la Coupe du monde ou vice-président de la Fédération française. – Qu e l s er ai t vo t r e p rogramme si vous étiez élu ? – Plus qu’un programme – il est un peu tôt pour en parler, surtout si les élections sont dans deux ans –, c’est une philosophie. Le football est le plus beau des jeux. Il faut tout faire pour le défendre. Moi, j’ai tout fait dans ce jeu. J’en connais bien les tenants et les aboutissants. Nous – Pensez-vous qu’il y aura d’autres candidats ? – Je crois qu’il y en aura un ou deux. – On parle de Franz Beckenbauer… – Ceux qui auront envie de se présenter se présenteront. On verra bien. – Si vous êtes élu, quelle sera votre première décision ? – Faire nommer Lennart Johansson président d’honneur de l’UEFA. – À part ça ? – Je voudrais rendre le pouvoir au comité exécutif. Celui-ci et les membres des commissions l’ont perdu au profit de l’administratif, alors dirigé par Gerhard Aigner, en 2000, lors du Congrès du Luxembourg. Je ne suis pas seul à penser qu’il faut revenir vers le comité exécutif. 49 ans, né le 21 juin 1955 à Jœuf (Meurthe-et-Moselle) Carrière de joueur (milieu offensif) : Nancy (1972-1979) ; Saint-Étienne (1979-1982) ; Juventus Turin (ITA, 1982-1987). Palmarès de joueur. – Sélection : Championnat d’Europe des nations 1984 ; Coupe Intercontinentale des nations 1985. Clubs. Juventus Turin : Coupe d’Europe des champions 1985 ; Coupe d’Europe des coupes 1984 ; Coupe Intercontinentale 1985 ; Supercoupe d’Europe 1984 ; Champion d’Italie 1984 et 1986 ; Coupe d’Italie 1983. Saint-Étienne : champion de France 1981. Nancy : Coupe de France 1978. Ballon d’Or européen en 1983, 1984 et 1985. 72 sélections, 41 buts (record) en équipe de France (1976-1987). 253 matches, 139 buts en D 1 ; 147 matches, 68 buts en Serie A ; 52 matches, 28 buts en Coupe d’Europe (dont 30 m., 17 b. en C 1). Carrière d’entraîneur : France (nov. 1988-juin 1992). Bilan : 29 matches, 16 victoires, 8 nuls, 5 défaites, 53 buts marqués, 28 buts encaissés. Palmarès d’entraîneur : néant. Carrière de dirigeant : Coprésident du Comité français d’organisation de la Coupe du monde 1998 (1992-1998). Ses fonctions actuelles : membre du comité exécutif de l’UEFA ; conseiller spécial du président de la FIFA (Sepp Blatter), membre du comité exécutif de la FIFA, de la commission d’organisation et du bureau de la Coupe du monde 2006 ; président de la commission technique et du développement de la FIFA ; vice-président du bureau Goal et de la commission du football de la FIFA ; vice-président de la FFF (représentant les sportifs d’élite). Bleu « J’ai toujours été un précurseur » sommes les enfants de la passion du football. C’est cette passion qu’il faut entretenir. Je dis : "Défendons le jeu et ses valeurs. Régulons. Allons à Bruxelles et expliquons que le football, ce n’est pas que du business, même s’il y a de l’argent." Je veux apporter une autre façon de voir le football, pas le révolutionner. Quand on voit ce qui se passe avec Frisk, l’arbitre, ce n’est pas bien. Je suis pour qu’il revienne sur sa position, ce serait bien pour le football. – Y a-t-il place, dans le football actuel, pour un romantique comme vous ? – On verra ! C’est un challenge. – Et si ça ne marche pas ? – Je vais y aller, que ce soit dans un an ou deux ans. Si les associations ne veulent pas de moi, j’arrêterai. Si elles votent pour moi, je me battrai pour mes idées et si j’échoue, ce ne sera pas la fin du monde. – Qu’est-ce qui pourrait vous faire reculer ? – Rien ! – Et qu’est-ce qui vous pousse ? – Je l’ai dit : la passion. Est-ce que j’ai besoin de ça pour vivre ? Non ! Qu’est-ce que ça m’apportera de plus en notoriété ? Rien ! En argent ? Moins qu’aujourd’hui ! Jaune Rouge Jaune mandat et il y a donc une place à prendre. Je n’ai jamais pensé à la FIFA qui regroupe les associations, le développement du football et les lois du jeu. À l’UEFA, c’est la même chose, avec les clubs en plus. Et les clubs, c’est très important. Il y a peutêtre plus de choses à faire dans ce domaine, ce qui justifie mon investissement. Michel PLATINI Noir Bleu Noir « QUAND AVEZ-VOUS DÉCIDÉ de vous lancer dans la course à la présidence de l’UEFA ? – Hier soir, j’ai envoyé une lettre au président de l’UEFA, M. Johansson, pour lui annoncer ma candidature. J’en ai également adressé une autre à tous les présidents des associations européennes et aux membres du comité exécutif de l’UEFA pour les avertir de mes intentions. J’ai enfin répondu à l’UEFA qui me consultait en tant que membre du comité exécutif sur l’éventualité du report d’une année, de 2006 à 2007, des élections. J’ai précisé que je me conformerai à l’orientation que donnera le Congrès de Tallinn (Estonie) en avril sur ce sujet. – Que pensez-vous du fait de reporter d’une année les élections, comme l’a fait la FIFA ? – Je ne sais pas quand auront lieu les élections. On parle de les reporter en 2007 pour s’adapter aux statuts de la FIFA. Mais les deux cas ne sont pas identiques. Pour la FIFA, il s’agissait de ne pas heurter élections et Coupe du monde. Ce problème ne se pose pas pour l’UEFA. – Pourquoi cette candidature ? – Pour moi, le football, c’est la fête, même s’il connaît des turbulences en ce moment. Si je veux m’investir, c’est justement pour essayer de les régler. – Est-ce une manière de couper l’herbe sous le pied d’éventuels concurrents ? – Peut-être ! Mais c’est surtout pour être clair. À chacun de mes voyages, on m’interrogeait pour savoir si j’allais être candidat. Maintenant, tout le monde saura ! – Vous auriez pu choisir de vous présenter à la présidence de la FIFA… – Il n’a jamais été question pour moi de me placer au niveau de la FIFA, puisque Sepp Blatter, son président, est là pour longtemps et fait bien son travail. À l’UEFA, Lennart Johansson a dit qu’il s’en irait à l’issue de ce Joueur, Michel Platini avait l’âme d’un chef. Dirigeant, il ne l’a sans doute pas complètement perdue. Voilà pourquoi il brigue aujourd’hui la présidence de l’UEFA. Mais s’il est le premier à se déclarer, il sait toutefois que patience et diplomatie seront deux qualités essentielles pour faire triompher ses idées. (Photo Jérôme Prévost) 6 FOOTBALL LIGUE 1 (matches en retard) Bleu Rouge Noir Jaune STRASBOURG - MONACO Monaco a un joker Une victoire à Strasbourg permettrait à l’ASM de revenir à 2 points du deuxième, l’OM, qu’il reçoit dimanche. C’EST UN MONACO toujours convalescent qui retrouvera ce soir la Meinau, près de deux mois après le report de la rencontre, le 26 janvier. Didier Deschamps devra se passer de Sébastien Squillaci, Gaël Givet et Emmanuel Adebayor (voir ci-dessous). Mais il doit aussi soigner le moral d’un groupe qui court après un succès en L 1 depuis le 30 janvier (2-0 face au PSG), soit cinq rencontres sans victoire. Les partenaires de Julien Rodriguez, inattendu César du meilleur réalisateur de l’ASM en L 1 depuis un mois et demi (2 buts), ont affiché un état d’esprit exemplaire à Auxerre, où ils ont mené deux fois au score sans parvenir à l’emporter. Deschamps. Si personne ne parle plus du titre à La Turbie, la deuxième place, actuellement occupée par l’OM, constitue encore une cible réaliste. En cas de succès ce soir à Strasbourg, Monaco reviendrait ainsi à deux longueurs des Marseillais, qu’ils reçoivent dimanche à Louis-II. « Ce match en retard devient très « Il fallait faire taire les critiques. On a eu du caractère », affirme Patrice Evra. Mais le défenseur international sait que les 4 points pris lors des cinq dernières journées sont insuffisants pour suivre le rythme du duo LyonMarseille. « Le nul à Auxerre nous est préjudiciable au vu des autres résultats du week-end », rappelle 16 15 8 Kallon 13 19 HEURES 23e JOURNÉE Strasbourg - Monaco (1-3) STÉPHANE KOHLER (avec E. Ba) 24e JOURNÉE St-Étienne - AC Ajaccio (1-1) 20 HEURES 27e JOURNÉE Sochaux - Metz (0-0) (Ces trois matches sur Foot + et Superstades.) Entre parenthèses, le score du match aller. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 59 29 16 11 2 41 2. Marseille 51 29 15 6 8 37 3. Lille 48 29 12 12 5 33 4. Monaco 46 28 11 13 4 38 5. Auxerre 43 28 12 7 9 39 6. Toulouse 42 28 11 9 8 29 7. Rennes 40 29 11 7 11 34 8. Bordeaux 39 29 8 15 6 31 9. Sochaux 38 28 10 8 10 31 10. Lens 38 29 9 11 9 31 11. Saint-Etienne 37 28 8 13 7 34 12. Paris-SG 36 29 8 12 9 28 13. Nantes 33 29 8 9 12 24 14. Nice 33 29 7 12 10 32 15. Metz 33 28 7 12 9 24 16. Strasbourg 31 28 7 10 11 31 17. Caen 29 29 6 11 12 23 18. AC Ajaccio 28 28 5 13 10 21 19. Bastia 26 29 6 8 15 21 22 29 3 13 13 17 20. Istres 13 15 10 11 7 Niang 18 Johansen 9 7 Saviola Bernardi 20 21 Abdessadki P. Farnerud Modesto 3 Evra Les cinq derniers matches : N. N. P. N. N. Remplaçants : Audard (g.) (16), El-Fakiri (35), D. Perez (5), Plasil (6), Gigliotti (22) ou Veigneau (31). Entraîneur : D. Deschamps. Absents : Squillaci (cheville), Givet (adducteur), Oshadogan (malléole), Nonda (genou), Adebayor (cuisse), So. Camara (pied), Biancarelli (g.), Lescure, Gr. Lacombe (choix de l’entraîneur) ; Suspendu : aucun. STRASBOURG – de notre envoyé spécial « DANS QUEL ÉTAT d’esprit étiez-vous arrivé à Strasbourg, l’été dernier ? – J’étais venu pour être numéro 2, derrière Rémi Vercoutre. Ça ne me posait aucun problème. Je voulais goûter, à nouveau, au haut niveau. À Troyes, j’étais frustré. J’avais l’impression de ne pas servir à grand-chose. Même si je ne le disais pas, le fait de jouer la doublure en L 2 (Tony Heurtebis était titulaire) me donnait un sentiment de gâchis. Il me fallait un club où je me sente concerné. Comme doublure à Strasbourg, je pensais apporter mon expérience de la L 1 (174 matches à ce jour avec Sochaux, Le Havre, Montpellier, Troyes et Strasbourg). – Lorsque vous avez pris la place de Vercoutre, blessé, dès la 5e journée, vous êtes-vous dit que la chance tournait ? – Tous les gardiens savent que ce genre de choses peut arriver. On s’y prépare toutes les semaines. Une chance ? Je n’ai pas pensé à ça. J’ai surtout songé à être performant. Je me suis dit que j’étais récompensé de tout le temps passé à travailler dans l’ombre. – Dans votre esprit, s’agissait-il d’un simple intérim ? – Je n’ai pas vu les choses comme ça. Le club a fait appel à moi, je devais répondre présent. Je me suis endurci. Les galères vous font grandir. On se pose moins de questions. – Lorsque Vercoutre est revenu, Jacky Duguépéroux a continué à vous faire confiance. Qu’avez-vous ressenti ? – C’était une situation délicate. J’ai vécu cela aussi. Au Havre, j’ai dû batailler pour reprendre ma place, après avoir été opéré d’une hernie discale. – Avez-vous été blessé lorsque Rémi Vercoutre a déclaré qu’il était plus facile d’être la doublure de Coupet à Lyon que de Cassard à Strasbourg ? – Blessé ? Euh… disons que ça m’a surpris. Chacun réagit à sa façon. En tout cas, je peux comprendre qu’il se soit senti déçu et frustré. Les deux positions étaient défendables. L’entraîneur a tranché. – Est-ce votre meilleure saison ? – Je pense être à mon meilleur niveau, même si tout est remis en cause à chaque match. J’ai progressé. Avec Philippe Sence (l’entraîneur des gardiens du Racing), j’ai plus avancé en cinq mois que lors des trois dernières années. Je me sens en confiance, bonifié. Je prends du plaisir. – Vous passez pour un gentil. N’est-ce pas un handicap pour un gardien ? – Je suis peut-être gentil en-dehors du terrain. Mais quand je joue, je m’exprime. J’ai l’âme d’un compétiteur et je sais l’importance de mon poste, surtout dans la situation actuelle de l’équipe. J’ai choisi ce rôle parce que j’aime les responsabilités et l’investissement. – Il vous reste un an de contrat. Comment imaginez-vous votre avenir ? – On verra. Pensons d’abord au maintien. Gardons l’état d’esprit qui est le nôtre en ce moment. J’ai envie de dire que Strasbourg a un très gros potentiel pour l’avenir. Mais j’en parlerai de manière détendue quand nous aurons sauvé notre place en L 1 .» JEAN-MARC BUTTERLIN SOCHAUX - METZ SAINT-ÉTIENNE - AC AJACCIO Kader, suivez la flèche Un duo mélodieux Après un début de carrière mouvementé, l’attaquant togolais souhaite se stabiliser et exploser à Sochaux. IL S’APPELLE Mohamed Abdel Kader (ses prénoms) Coubadja Touré (ses noms) et son imposant état civil s’apparente assez bien au long parcours de ce footballeur atypique. À vingt-six ans, l’attaquant togolais, qui s’est révélé aux yeux du continent africain lors de la Coupe d’Afrique des nations 1998, possède déjà un cursus impressionnant… et quelques expériences douloureuses. Parme, par exemple, où il débarque juste après cette CAN. « Il y avait de grands attaquants et je n’ai pas eu ma chance. J’ai préféré être prêté et je suis donc parti à Lugano. » Puis à Al-Ahly, en Libye, avant de revenir à Parme et d’atterrir à Vicenza. C’est finalement le Servette de Genève qui le révélera. « En Suisse, au début, je me sentais bien. J’y suis resté deux ans et demi. La saison dernière, j’ai même inscrit 19 buts. » L’État fédéral possède pourtant ses limites footballistiques et… bancaires. Le Servette dépose le bilan. « On n’était plus payés, mais cela n’empêchait pas le propriétaire de venir réclamer ses METZ L’attaque à l’arrêt TROIS BUTS CONTRE AUXERRE, dans le cours du jeu, lors de la vingt-quatrième journée, et puis plus rien ! Et pourtant, lors des cinq dernières rencontres, Metz est resté invaincu. Quatre matches nuls et une victoire, justement contre les Bourguignons (3-0). Depuis la trêve hivernale, les Lorrains ne marquent plus sur coups de pied arrêtés. « Nos attaquants sont très jeunes, explique Jean Fernandez, l’entraîneur. Gueye a dix-neuf ans, Ogbeche vingt ans et Tum avait été remplaçant pendant trois saisons, en Suisse. Bien sûr, j’aurais préféré avoir un attaquant avec 200 matches et 50 buts au compteur, mais nous n’avons pas les moyens de recruter ce genre de joueur. » Metz (15e) se doit pourtant d’assurer son maintien. « Il faut rester en L 1, poursuit Fernandez,tout en faisant de la formation sur le long terme. Ce n’est pas facile pour nous, ni pour les attaquants. Mais on doit faire preuve de patience, car si je leur retire ma confiance, les dégâts seraient plus importants au niveau mental. » Jean Fernandez continue donc d’appliquer ses idées, en se basant sur un système de jeu à trois attaquants. Ce qui est assez rare, dans l’Hexagone, pour un club luttant contre la relégation. « Au niveau du jeu, on se sent mieux, assure l’entraîneur. On se crée même pas mal d’occasions. Il ne nous manque qu’un petit plus de réussite pour faire la différence. » Et marquer autrement que sur corner ou coup franc.Stéphane Borbiconi, auteur de trois buts de la tête cette saison en L 1 sur… corner, refuse d’accuser les attaquants. « Il faut être patient avec eux, dit le défenseur. Tum a été blessé. Gueye s’est retrouvé seul en pointe et ce n’est pas évident. Quant à Ogbeche, il revient seulement dans le coup. Il ne faut pas fixer le problème sur les attaquants. À la trêve, notre entraîneur a mis le doigt sur nos soucis défensifs. Aujourd’hui, le problème s’est déplacé. Pourtant, nous nous créons des occasions. Et franchement, je préfère ça à un match vide. Avec un peu plus d’agressivité, on peut y arriver. » – J.-Ph. C loyers. » Alors, Bernard Genghini, ancien joueur du club suisse et actuel manager de Sochaux, entre en action et insiste auprès de Guy Lacombe. Ce dernier explique : « Cela fait deux ans déjà qu’on le suit. Kader, c’est un joueur qui est puissant, qui va vite et qui va nous rendre de grands services. » L’Épervier s’est posé, mais semble prêt à redécoller. « La vitesse a toujours été ma force. Mon père m’entraînait quand j’étais petit. Il m’apprenait en fait à placer mes pieds quand je courais ! » Guy Lacombe l’a vite remarqué. 20 : 00 Sochaux Arbitre : M. Auriac 25 10 Mathieu Oruma ou Zaïri (29) 5 17 11 M o Monsoreau Pitau Santos 16 Metz Ogbeche 21 So. Diawara 14 9 Lonfat Ilan Tum ou Contout (33) Caillet 13 Obraniak ou G. Leca (22) 5 BBorbicooni 12 1 Proment cap. Wim mbé bée 4 Meniri 7 2 12 21 Tall ou Potillon (6) Isabey cap. Gueye Les cinq derniers matches : N. N. P. P. G. Remplaçants : Gnanhouan (g.) (1), Potillon (6) ou Tall (2), Paisley (3), Zaïri (29) ou Oruma (10), Ndaw (18). Entraîneur : G. Lacombe. Absents : Boudarene (mollet), Daf (gastroentérite). Suspendu : Menez. 3 Gvozdenovic CETTE FOIS, aucun doute, le match contre Ajaccio, reporté à deux reprises à cause de la neige, aura bien lieu. Saint-Étienne fond depuis trois jours sous le soleil. En cas de victoire, les Verts seraient d’ailleurs presque en vacances : ils ne sont qu’à trois points du maintien virtuel, imaginé à 40 points par leur entraîneur, Élie Baup, qui fêtera ses cinquante ans jeudi. Face à Ajaccio, le premier relégable, l’occasion de se mettre à l’abri est belle. Le duo d’attaque, formé de Frédéric Piquionne et de Pascal Feindouno, décisif à de nombreuses reprises cette saison, aura pour mission d’en profiter. L’ancien Rennais, élu meilleur joueur de L 1 en décembre, n’a sans doute pas atteint le rendement espéré devant le but mais s’est épanoui depuis son arrivée l’été dernier à SaintÉtienne, où Baup exige qu’il joue davantage dans l’axe. Piquionne, vingt-six ans, a inscrit six buts. Pas un score de « buteur en série », mais son entente avec Feindouno est de plus en plus travaillée si bien que l’ancien Bordelais (24 ans), grâce aux espaces Ajaccio y croit AJACCIO – Signorino Les cinq derniers matches : G. N. N. N. N. Remplaçants : Agassa (g.) (16), Allegro (8), Avezac (11), G. Leca (22) ou Obraniak (13), Contout (33) ou Socrier (14). Entraîneur : J. Fernandez. Absents : Renouard (cuisse), Beria, Djiba (convalescents), Nicaise (choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun. Prix des places : 8,50 ; 12 ; 16 ; 24 et 30 PAGE 6 CETTE SAISON, les Ajacciens ont souvent vogué entre la dix-neuvième et la dixhuitième place de la L 1. Ce week-end, ils sont toutefois revenus sur les talons de Caen, premier non relégable, à la faveur de leur succès (le cinquième de la saison) sur le Paris-SG (1-0). La plupart des joueurs corses ont vu dans cette victoire le signe de leur renouveau. « Nous faisions du surplace tout en réalisant des matches corrects et en produisant du jeu, glisse Nasser Ouadah. Il fallait bien que cela paye un jour. Notre victoire sur Paris nous a permis d’accumuler un peu plus de confiance, ce qui nous permettra d’aborder le match face à Saint-Étienne l’esprit libéré. Nous avons tout à gagner. » Ce n’est ni un excès de confiance ni de la suffisance, mais la certitude qu’un groupe est né dans l’adversité. Les Ajacciens savent qu’un match nul, ce soir dans le Forez, les sortirait de la zone de relégation. « Compte tenu de notre dernier match, nous méritons mieux, poursuit l’international algérien. Aujourd’hui, il faut se battre pour démontrer que nous ne sommes pas à notre place. » Solidaire et pugnaces, les Ajacciens ne manquent pas d’atouts techniques. Rolland Courbis, l’entraîneur, devrait faire tourner son effectif. « Mais point trop n’en faut, car nous allons affronter une équipe au jeu pétillant et au potentiel offensif assez impressionnant », précise-t-il. David Terrier, qui devrait faire sa rentrée, redoute cette force d’attaque. « Les Stéphanois peuvent s’appuyer sur un bloc offensif de qualité et sont transcendés quand leur chaudron est surchauffé. Il nous appartient de faire retomber la pression. » – D. F. ger peut venir de partout », affirme Piquionne. ouverts par son partenaire, est à la fois le meilleur buteur (9 réalisations) et le meilleur passeur (6 passes décisives) des Verts. À Saint-Étienne, personne n’a oublié la mésaventure du match aller et l’égalisation corse au bout du temps additionnel (1-1 à la 90e + 3). « Si on se base sur les matches retour, Ajaccio a davantage de points que nous (12 contre 11), constate Baup. Cette équipe est déterminée à se sauver et sa dernière victoire face à Paris (1-0) ne souffre d’aucune contestation. Nous sommes prévenus. Nous devons nous bouger. » – G. R. (avec J. Y. D) Le football des Stéphanois, un football d’attaque, porte la griffe de Baup. En décembre, l’espace d’une journée, ils ont même occupé la pole position dans ce domaine. Ils ont reculé au cinquième rang depuis (34 buts, 1 match en moins), mais leur potentiel collectif, leur fonds de jeu et le trident SabléZokora-Hellebuyck leur offrent de multiples solutions. « Chez nous, le dan- Stade Geoffroy-Guichard 19 : 00 Saint-Étienne Ilunga 4 8 8 5 Janot Jan Zokora 26 F. Diawara Laurenti Demont 12 Ouadah 16 22 15 26 11 Hellebuyck F. Mendy Hognon o Hernandez AC Ajaccio Arbitre : M. Ruffray 23 de notre correspondant 25 18 9 Ricchert La bonne entente entre Frédéric Piquionne et Pascal Feindouno fait la force du jeu stéphanois. « Même s’il a encore beaucoup de travail à faire techniquement, on sent qu’il veut avancer et progresser. Il n’est pas encore dans le rythme car le Championnat suisse n’est pas le Championnat français, mais je sais qu’il va nous apporter beaucoup. Il joue dans l’axe, c’est vrai, mais avec Santos ils ne se marcheront pas sur les pieds. Ils sont même assez complémentaires. » « J’ai envie de réussir ici », conclut Kader, quatrième ancien du Servette à Sochaux (après Lonfat, Oruma et Paisley). Ça promet. – J.-P. C. Stade Auguste-Bonal PROC HAINE JOURNÉE. – Samedi 19 mars, 17 h 15 : Toulouse-Sochaux (Canal +). 20 heures : Strasbourg-Lyon (TPS Star) ; Bastia-Metz ; CaenRennes ; Istres-Nice ; Lens-Bordeaux ; Nantes- AC Ajaccio (les cinq derniers matches sur Foot + et Superstades). Dimanche 20 mars, 18 heures : Paris-SG Auxerre ; Saint-Étienne - Lille (ces deux matches sur Foot + et Superstades). 21 heures : Monaco-Marseille (Canal +). MATCH EN RETARD. – Reste à fi x e r : A u x e r r e - T o u l o u s e (27e journée). 9 4 10 Piquionne Edson ou Lucas (9) 27 14 Sablé cap. P. Feindouno Les cinq derniers matches : N. G. P. G. P. Remplaçants : Le Crom (g.) (1), Yahia (29), Marin (10), L. Perrin (24), Sakho (15) ou J. Perrin (33). Entraîneur : E. Baup. Absents : Z. Camara (vertèbres), Compan (tibia), Garrido, Kamara (genou), Carteron (choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun. 28 S Seck 6 Rodrigo cap. André Luiz ou Bonnal (13) 1 Porraato to Terrier 18 Dzodic 5 Robin Les cinq derniers matches : N. N. N. P. G. Remplaçants : Lucchini (g.) (30), Gaspar (3), Merlin (17), Bonnal (13) ou André Luiz (28), Lucas (9) ou Edson (10). Entraîneur : R. Courbis. Absents : Collin, Connen (mollet), Chapuis (pied), Trevisan (reprise), Bezzaz (adducteur), Abnoun, Marquet, Zarabi (choix de l’entraîneur). Suspendu : aucun. Prix des places : 8, 15, 20 et 30 MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « Je me suis endurci » Bleu STÉPHANE CASSARD, le gardien venu comme doublure à Strasbourg, réalise une saison remarquable. Jaune Rouge Jaune Le cas Adebayor piers lors de leur match face à Rennes (1-1), Adebayor nous indiqua qu’il pensait être rétabli pour affronter Strasbourg : « J’ai pris un coup contre Eindhoven, mais rien de grave. Normalement, je serai dans le groupe. » Dans l’après-midi, le staff médical monégasque annonça pourtant son forfait, confirmé hier midi par Didier Deschamps. « Ce n’est pas une blessure diplomatique, et il n’y a pas de cas Adebayor. Il a un problème musculaire à la cuisse, explique l’entraîneur de l’ASM. Je n’ai rien à dire concernant ses déclarations, vous n’avez qu’à demander à ses coéquipiers ce qu’ils en pensent. Alors qu’il est blessé, et que je le vois à Metz, il y a une attitude et un état d’esprit… Attendons d’abord qu’il soit disponible, et je vous dirai les choses comme elles sont. » Ambiance… De son côté, Adebayor nous a confirmé hier souffrir toujours de sa cuisse, et assure que son absence du groupe parti en Alsace n’est en aucun cas une sanction. – S. K. Diff. — +24 +10 +12 +13 +7 +2 +2 +6 +4 +3 +7 -4 -4 -8 -9 -3 -25 -8 -14 -15 BUTEURS. – 1. Frei (Rennes), 13 buts. 2. Pagis (Strasbourg), 12 buts. 3. Kallon (*) (Monaco) ; Pauleta (Paris-SG), 11 buts. 5. Juninho (Lyon), 10 buts. 6. Lucas (AC Ajaccio) ; Benjani (Auxerre) ; Chamakh (Bordeaux) ; Mazure (Caen) ; Vahirua (Nice) ; P. Feindouno (SaintÉtienne) ; Ilan (Sochaux) ; D. Moreira (Toulouse), 9 buts. 14. Monterrubio (Rennes), 8 buts. 15. Kalou (Auxerre) ; Utaka (Lens) ; Brunel (Lille) ; Luyindula, Marlet (Marseille) ; Niang (Strasbourg), 7 buts. 21. Watier (Caen) ; Cousin (Lens) ; Batlles (Marseile) ; Tum (Metz) ; Adebayor, Saviola (Monaco) ; Piquionne (Saint-Étienne), 6 buts. 28. Pieroni (Auxerre) ; Laslandes (Bordeaux) ; Mo. N’Diaye (Istres) ; Moussilou (Lille) ; Frau, Govou (Lyon) ; Bamogo (Marseille) ; Bagayoko, Savinaud (Nantes) ; Balmont (Lyon, 1, puis Nice, 4) ; Agali (Nice) ; Pancrate (Paris-SG) ; Maoulida (Rennes) ; Santos (Sochaux) ; Abdessadki (Strasbourg), 5 buts. 43. André Luiz (AC Ajaccio) ; Bolf (Auxerre) ; T. Vairelles (Bastia) ; Darcheville, Meriem (Bordeaux) ; Thomert (Lens) ; Acimovic (Lille) ; Bergougnoux, F. Malouda (Lyon) ; Koke (Marseille) ; Chevanton (Monaco) ; Compan, Hellebuyck (Saint-Étienne) ; Menez (Sochaux) ; Eduardo (Toulouse), 4 buts. 4 Prix des places : de 8 à 30 EMMANUEL ADEBAYOR ne sera pas à Strasbourg ce soir. Souffrant d’un coup à la cuisse droite pris face à Eindhoven (0-2) mercredi dernier, il n’était déjà pas du déplacement à Auxerre (2-2). Remplaçant face au PSV et entré en jeu lors de la dernière demi-heure, le Togolais eut une réaction assez tranchée après la rencontre. « Je ne suis pas là pour critiquer, mais on a été assez nuls ce soir. Je pense que dans la tête on n’y est plus, expliqua-t-il en zone mixte devant radios, télévision et presse écrite. On a besoin d’un coup de main, des dirigeants, du coach et de tous, pour nous remobiliser le plus tôt possible. » Des propos qui n’ont pas du tout plu à ses coéquipiers, certains en contestant d’ailleurs l’authenticité en dépit des images de l’interview passant en boucle sur une chaîne d’information sportive… « Il a eu tort, regrettait Evra lundi, on n’a pas le droit de dire ça pour l’équipe et soi-même. On en parlera ensemble. » Lundi midi, après un week-end passé en partie à Metz pour saluer ses anciens coéqui- c. — 17 27 21 25 32 27 32 25 27 28 27 32 28 40 33 34 48 29 35 32 Noir Bleu Noir Les cinq derniers matches : G. G. P. G. N. Remplaçants : Vercoutre (g.) (22), Deroff (2), Camadini (8), Si. Keita (24), Mphela (12) ou Mouloungui (17). Entraîneur : J. Duguépéroux. Absents : Pagis (cheville), Fahmi (genou), Le Pen (cuisse), Carlier, Bellaid, Momha (choix de l’entraîneur). Suspendu : Devaux. 27 Zikos J. Rodrigguez cap. 30 Room oma ma Chevanton A. Farnerud 21 19 AUJOURD’HUI Maicon Arrache Bassila Kant né cap. Lacour ni Plasil, dans l’autre couloir, n’ont donné de ballon décisif. L’animation offensive de l’ASM, perpétuel chantier de la saison au gré des blessures et des choix de Deschamps, reste encore une énigme, même après 28 journées. Monaco Boka Haggui Face à l’AJA, Deschamps a choisi de laisser Saviola sur le banc. L’Argentin, fort décevant face à Eindhoven, a été remplacé en pointe par Kallon, pas plus heureux. À ses côtés, Chevanton a encore une fois fait apprécier sa combativité et ses qualités de passeur sur coup de pied arrêté. Ces réajustements tactiques ont aussi permis à Maicon de prendre place sur le flanc droit du milieu de terrain, où il put satisfaire son immense appétit offensif. Mais ni le Brésilien (Photo Pierre Lablatinière) Arbitre : M. Derrien 4 CCassard Ca Cassa a assar fluidité dans le jeu, de passeur décisif en milieu de terrain comme de réussite de ses attaquants sont pourtant des constats toujours d’actualité. 19 : 00 Strasbourg 5 Strasbourgeois) ? En panne de réalisme depuis de longues semaines, Monaco a marqué à Auxerre sur deux coups de pied arrêtés de Chevanton et grâce à deux défenseurs, Rodriguez et Modesto. « On a retrouvé de l’efficacité, note Deschamps, mais je n’ai jamais eu de doutes là-dessus. » L’absence de Troisième buteur de L 1 avec onze réalisations, Mohamed Kallon (qui prend le dessus sur l’Auxerrois Mignot) n’a plus marqué depuis le 30 janvier en Championnat. C’était contre le PSG. C’était aussi la dernière victoire de Monaco en Ligue 1. L’attaque toujours en chantier Stade de la Meinau important dans cette perspective », poursuit Evra. Mais l’ASM est-elle actuellement capable de tirer profit de ce joker, ce « match bonus », dixit Deschamps, en gagnant à la Meinau, ce qu’aucune équipe n’a fait depuis la nomination de Jacky Duguépéroux (sept victoires et deux nuls pour les 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (8 es de finale retour) INTER MILAN (ITA) - FC PORTO (POR) : 3-1 L’Inter sort le champion Vainqueurs du champion d’Europe en titre, les Nerazzurri rejoignent le Milan AC et la Juve en quarts de finale. INTER MILAN-FC PORTO : 3-1 (1-0) Tempsdoux.Pelousemédiocre.70 000spectateursenviron.Arbitre:M.Hauge (NOR). Buts.- Inter Milan: Adriano (6e, 63e et 87e) ; Porto: Jorge Costa (69e). Avertissements.Inter Milan: C. Zanetti (25e, tacle irrégulier sur Diego) ; Porto : Nuno Valente (48e, obstruction sur Stankovic), Costinha (82e), Maniche (88e, jeu dur sur Veron), Jorge Costa (90e+1, obstruction sur J. Zanetti). INTER MILAN : Toldo - Ze Maria, Materazzi, Mihajlovic, J. Zanetti (cap.) - Stankovic (Kily Gonzalez, 83e), C. Zanetti, Cambiasso, Veron (Van der Meyde, 89e) - Adriano, Cruz (Martins, 75e). Entraîneur : R. Mancini. PORTO : Vitor Baia - Jorge Costa (cap.), Pedro Emanuel (Pepe, 82e), Ricardo Costa (Postiga,66e) -Seitaridis,Costinha,NunoValente-Diego,Maniche-Claudio(Quaresma, 46e), McCarthy. Entraîneur : J. Couceiro. MILAN - de notre envoyé spécial LOUISE DE MARILLAC ne réussit décidément pas à Porto. A chaque fois qu’il joue le jour de la fête de cette Sainte, le Champion d’Europe en titre se voit en effet banni d’Europe. C’est ce qui lui est arrivé pour la quatrième fois d’affilée, hier (1). Porto ne se succédera donc pas à lui-même, le 25 mai. La route menant à Istanbul, lieu de la finale, demeure encore longue pour l’Inter. Mais le second club milanais, largué à seize points du Milan AC et de la Juve en Série A, a déjà sauvé les apparences et confirmé le retour en force de l’Italie, seule nation représentée par trois équipes en quarts. Invaincus sur leur pelouse en Coupe d’Europe depuis le 25 novembre 2003 (1-5, contre Arsenal), les Nerazzurri le restent aussi dans cette Ligue des Champions (six victoires et quatre nuls). Cela prouve tout de même leur solidité à ce niveau. Ils l’ont encore vite prouvé face aux Portugais. L’Inter ne mit en effet que six minutes pour marquer. C’est le temps qu’il fallut à Adriano pour récupérer une mauvaise passe de Diego, résister à Jorge Costa et tromper Vitor Baïa avec l’aide de Pedro Emanuel (1-0). Ce but constitue d’ailleurs un événement pour le Brésilien. L’Imperatore avait bien profité de son centième match dans le Calcio pour retrouver le chemin des filets devant Lecce (2-1, le 6 mars) après quatre vingt quatre jours et dix matches d’abstinence. Mais ce fut sur penalty. Adriano attendait donc de marquer sur une action de jeu depuis le 4 décembre et un triplé devant Messine (5-0). Voilà l’oubli réparé. Libéré, Adriano put alors faire son show. Après s’être regardés rater leurs passes, les Portugais se mirent enfin à jouer. Bien leur en pris pour l’intérêt de cette partie. Toldo put boxer le coup franc de Nuno Valente (22e). Après avoir tiré à angle fermé (23e), McCarthy dévia les tirs de Diego et Seitaridis (23e et 28e). Claudio tapa, lui, à côté (38e). Triplé d’Adriano Bien que jouant habilement le hors jeu, Porto ne profita donc guère de sa domination dans ce premier acte (62% de possession de balle). Et comme Adriano retomba un temps dans ses travers, cela accoucha d’une médiocre première période. A l’image de cet extérieur du droit de Quaresma (53e) et de ce coup franc de McCarthy (56e ), Porto entama le second acte avec plus d’envie. Mais après deux nouveaux essais (57e et 59e), Adriano plaça un puissant extérieur du gauche sous la barre (63e, 2-0). Porto joua alors son va-tout. Toldo fut sauvé par son poteau sur une frappe de Seitaridis (64e), puis se coucha sur le tir du prometteur Quaresma (65e). Ce dernier frappa d’ailleurs le corner sur lequel Cruz, passeur sur le second but d’Adriano, ne parvint pas à repousser une balle que Jorge Costa glissa de près au fond (69e, 2-1). Et voilà comment le distrait Inter se retrouva à un but de l’élimination. Surtout que Stankovic loupa la cage (71e), au contraire de Diego (74e) et Mihajlovic sur coup franc (77e). Javier Zanetti, dont il s’agissait du 450e match en nerazzurro, perça alors toute la défense. Et il fallut un incroyable sauvetage sur sa ligne de Pedro Emanuel, blessé sur l’action, pour empêcher l’Argentin de marquer (81e). L’Inter s’en remit une nouvelle fois à un exploit d’Adriano, qui fixa son vis-à-vis et frappa du gauche dans le petit filet droit, pour assurer sa qualification (87e, 3-1). Comme quoi, même vacillant, cet Inter demeure décidément capable de tout. MILAN. - Le Brésilien de l’Inter, Adriano (à droite), a surclassé le portugais Jorge Costa, et fait parler toute sa puissance pour inscrire les trois buts de sa formation. (Photo Stephano Rellandini/Reuteurs) COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale) AUJOURD’HUI 20 HEURES (19 H, HEURE FRANÇAISE) Steaua Bucarest (ROU) - Villarreal (ESP) (*) 20 H 30 AZ Alkmaar (HOL) - Chakhtior Donetsk (UKR) (3-1) BERNARD LIONS (1) Le FC Porto s’était déjà fait éliminer trois fois un 15 mars : par Anderlecht en Coupe des Coupes (en 1978), par le Sparta Prague en Ligue des Champions (2000) et par Liverpool en Coupe de l’UEFA (2001). 19 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE) Newcastle (ANG) - Olympiakos (GRE) (3-1) DEMAIN 20 H 30 (18 H 30, HEURE FRANÇAISE) Le FC Porto bonnet d’âne DEPUIS L’APPARITION de la Ligue des champions (1992-1993) – en exceptant Marseille, suspendu après avoir remporté le trophée – le FC Porto est le premier tenant du titre à disparaître avant les quarts de finale de l’édition suivante. En effet, trois furent finalistes (le Milan AC en 1995, l’Ajax Amsterdam en 1996 et la Juventus Turin en 1997), deux sont tombés en demi-finales (le Borussia Dortmund en 1998 et le Real Madrid en 2001) et quatre en quarts de finale (le Real Madrid en 1999, qui n’avait alors eu qu’à franchir une seule phase de poules, comme le FC Porto cette saison, Manchester United en 2000, le Bayern Munich en 2002 et le Milan AC en 2004). CSKA Moscou (RUS) - Partizan Belgrade (SEM) (1-1) 19 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE) Sporting Portugal (POR) - Middlesbrough (ANG) (3-2) 20 H 45 MARDI 8 MARS LYON - Werder Brême (ALL). 7-2 (3-0) CHELSEA (ANG) - FC Barcelone (ESP) ............................ 4-2 (1-2) MILAN AC (ITA) - Manchester United(ANG) .............. 1-0 (1-0) MERCREDI 9 MARS Monaco - PSV EINDHOVEN. 0-2 (HOL) (0-1) Arsenal (ANG) - BAYERN MUNICH(ALL) ............. 1-0 (1-3) Leverkusen (ALL) - LIVERPOOL (ANG) .......................... 1-3 (1-3) JUVENTUS TURIN (ITA) - Real Madrid(ESP) ........ 2-0 a. p. (0-1) HIER INTER MILAN (ITA) - FC Porto (POR) ........................... 3-1 (1-1) En capitales, les clubs qualifiés. Entre parenthèses, le score du match aller. Le tirage au sort du tableau des quarts de finale (mardi 5 - mercredi 6 avril et mardi 12 - mercredi 13 avril) et demi-finales (mardi 26 - mercredi 27 avril et mardi 3 - mercredi 4 mai) sera effectué vendredi, à 12 heures, à Nyon (SUI). La finale aura lieu mercredi 25 mai, au stade olympique Atatürk, à Istanbul (TUR). G Roberto MANCINI (entraîneur de l’Inter): « C’est un gros soulagement. On jouait notre saison et il y avait de la pression. On a quasiment fourni la partie parfaite. Porto n’était pas dans une bonne passe, mais a su élever son niveau de jeu. Adriano s’est débloqué ce soir. Il a montré qu’il était un grand joueur en répondant présent le jour J. Il a ainsi fait taire les critiques. ». G Jose COUCEIRO (entraîneur de Porto): « C’est grave! Néanmoins, est-ce si surprenant de se faire éliminer dès ces 8es de finale? On a fait, beaucoup trop de fautes, même pour espérer une qualification. Ce soir, ce n’était pas du tout la même formation que la saison passée » - Y.Ri. Auxerre - Lille (1-0) (TPS Star) Saragosse (ESP) - Austria Vienne (AUT) (1-1) Parme (ITA) - FC Séville (ESP) (0-0) Entre parenthèses, le score du match aller. (*) Il s’agit du match aller, le retour étant prévu dimanche 20 mars. Le tirage au sort du tableau des quarts de finale (jeudi 7 et jeudi 14 avril) et demi-finales (jeudi 28 avril et jeudi 5 mai) sera effectué vendredi, à 13 heures, à Nyon (SUI). La finale aura lieu mercredi 18 mai au stade José Alvalade, à Lisbonne (POR). COUPE DE FRANCE (huitièmes de finale) BOULOGNE (CFA) - NANTES Noir Bleu Jaune Rouge Bleu Noir La mémoire d’Hogard L’ancien Calaisien retrouve Nantes, bourreau du CRUFC en 2000. Rouge Jaune BOULOGNE-SUR-MER (CFA) - NANTES AUJOURD’HUI, 19 HEURES, STADE DE LA LIBÉRATION BOULOGNE-SUR-MER : Ménétrier – Louiron (cap.), Benaïssa, Busin, Guignery – Gamiette, Ducatel – Labbé, Hogard – El Hajri, Coquio. Remplaçants : Dutriau (g.), Lecointe, Ehouman, Lambert, Bantsimba. Entraîneur : P. Montanier. NANTES : Landreau (cap.) – Leray, Caceres, Guillon, Viveros – Faé – Da Rocha, Savinaud (ou Dimitrijevic), Capoue – Pujol (ou Keserü), Bagayoko. Remplaçants : Radic (g.), Toulalan, Ca (ou Diallo), Dimitrijevic (ou Savinaud), Keserü (ou Pujol). Entraîneur : S. Le Dizet. Arbitre : M. Kalt. IL Y A CINQ ANS, il avait lancé ici, au stade de la Libération de Boulogne-sur-Mer, l’aventure la plus invraisemblable de l’histoire de la Coupe de France. Tout au bout de la prolongation, Christophe Hogard avait extirpé pour toujours le Calais Racing Union Football Club de l’anonymat. Une égalisation pleine de rage, arrachée à la 118e minute contre Cannes, finalement terrassé aux tirs au but (1-1 a.p., 4-1 aux t.a.b.) en huitième de finale. Le milieu défensif incarnait alors l’effectif calaisien. Un des innombrables recalés des centres de formation à la française, passé en quelques semaines des sombres expéditions de CFA aux plateaux de télévision d’Ardisson. Sa repartie lui valut une aura soudaine, nourrie par le but inscrit contre Strasbourg (2-1) en quart de finale, le jour de son vingt-cinquième anniversaire. Le tourbillon a fini par emporter Calais, pas Hogard. Il a quitté le CRUFC trois ans après, fatigué des turpitudes d’un club qui a dilapidé les dividendes fédérales en deux saisons à peine. « J’avais l’impression d’avoir fait le tour. On ne savait pas trop comment on allait repartir en CFA après avoir réussi à remonter. Le club ne devrait pas être où il en est. Je préfère garder l’image de tout ce qu’on a donné aux Calaisiens. » Calais est ruiné, ses ambitions rognées. Alors Hogard, le Dunkerquois, descend un peu plus bas sur la côte d’Opale, à Boulogne. L’ennemi du CRUFC, presque son contraire : « Au niveau des infrastructures, il n’y a pas photo. À Calais, nous étions des revanchards par rapport à des expériences qui s’étaient finies en queue de poisson au niveau professionnel. À Boulogne, il y a plus d’expérience, le groupe est plus étoffé offensivement. À Calais, nous avions fait toute l’épopée avec quatorze à quinze joueurs, ici, même avec quatre ou cinq titulaires en moins nous sommes compétitifs. » « Fier et heureux de mes décisions » Dans ce club quasi professionnel, Hogard, qui se partage toujours entre un mi-temps au CCAS (Centre communal d’action sociale) de LoonPlage et le football, est l’un des rares éléments à avoir encore un pied dans la vie active. « Après l’épopée, j’avais une proposition d’Amiens, qui redescendait en National. Mais, après ma mauvaise expérience à Beauvais*, je ne me voyais pas repartir de zéro. Je suis fier et heureux de mes décisions. Je ne suis pas mécontent de ce qui se passe en ce moment. Il faut toujours regarder devant. » À bientôt trente ans (le 18 mars), il entrevoit le National. Un objectif raisonnable chez un garçon dont la vie n’a pas vraiment changé depuis 2000. Désormais marié et père de deux jumelles, il apprécie le clin d’œil des retrouvailles avec Nantes en Coupe, son bourreau en finale. Mais il aspire à une condition anonyme au milieu du collectif boulonnais. « Qu’il joue bien et ça nous comblera », résume Philippe Montanier, son entraîneur, lui-même éphémère gardien du FCNA au début des années 90. « Tout ce que j’ai vécu, c’est des souvenirs plein la tête. Mais je garde ça pour plus tard. Je suis encore joueur et qualifié en huitième de finale. J’essaie de ne pas me disperser. On ne se fait pas une montagne de Nantes, on se prépare en vue d’un exploit. » Beaucoup de ses anciens coéquipiers calaisiens seront dans les tribunes, guidés par la nostalgie et par la certitude que l’équipe, récemment victorieuse du CRUFC (4-0) en CFA, peut chanter un curieux Joyeux anniversaire aux oreilles des Canaris. RÉGIS DUPONT (*) À dix-neuf ans, alors qu’il était stagiaire professionnel à Beauvais, il avait été victime d’une rupture des ligaments croisés d’un genou. Nantes s’essaye à la valse NANTES – de notre correspondant ENTRE DEUX CONTRAINTES, les Nantais ont droit à une récréation. Ils ont battu Caen (2-0), samedi, et recevront un autre rival direct pour le maintien, Ajaccio, dans trois jours. Ces deux « angoisses » encadrent un huitième de finale plus ludique à Boulogne-sur-Mer, un rendez-vous qui peut laisser intacts les horizons européens des Canaris (quart prévu le 20 avril contre Auxerre). Les Nantais n’en perdent pourtant pas leur sérieux. Parce qu’il y aurait beaucoup de mal à ne pas se faire du bien et que les conséquences d’un couac compliqueraient le quotidien de L 1. Serge Le Dizet, l’entraîneur, a décidé d’envoyer des troupes rafraîchies à l’assaut de la CFA nordiste. Exit Cetto, Yapi, Quint ou Delhommeau, plus ou moins touchés ; ménagés sur le banc, sans doute, Toulalan et Diallo. « Le contexte (blessures, besoin de souffler, proximité du match contre Ajaccio) a fait qu’il m’est apparu opportun de changer, explique Le Dizet. Dans ce match peut-être fou-fou, on ne peut pas se permettre d’évoluer avec quelques joueurs qui ne seraient pas à 100 %. Il y a une usure physique et psychologique à force de lutter pour le maintien. La fraîcheur compensera le manque de repères collectifs. » Devraient entrer dans la danse du turn-over Pujol, Faé, Capoue et une défense très retouchée avec les retours de Leray, Guillon et Caceres. Le Paraguayen, porté disparu fin novembre, a conscience de son rôle : « J’attendais depuis longtemps d’avoir la possibilité de jouer. À moi de bien faire La rubrique football continue en page 10 mon travail pour réintégrer le groupe et, surtout, faire gagner l’équipe. » Car, pour éviter le piège, Nantes ne devra pas négliger le présent. « Le danger, c’est de penser à Ajaccio, avertit Loïc Guillon. On doit se préoccuper à 100 % de Boulogne. Le fait d’avoir une équipe remaniée peut nous y aider. On doit faire respecter la logique. » Afin que la valse interne n’envoie pas Nantes hors de la Coupe. JEAN-DENIS COQUARD COUPE DE FRANCE (huitièmes de finale) MARDI 1er MARS CLERMONT (L 2) - Lyon .............................. 1-1, 4-3 aux t.a.b. NÎMES (N) - Nice ................................................................ 4-0 SEDAN (L 2) - Quevilly (CFA) ............................................. 2-0 MERCREDI 2 MARS Rennes - MONACO .................................................... 0-1 a.p. AUXERRE- Paris-SG ......................................................... 3-2 Lille- GRENOBLE(L 2) ................................................ 1-3 a.p. Albi (CFA) - SOCHAUX ...................................................... 0-3 AUJOURD’HUI 19 HEURES Boulogne-sur-Mer (CFA) - Nantes QUARTS DE FINALE (mardi 19 et mercredi 20 avril). – Boulogne-sur-Mer (CFA) ou Nantes - Auxerre ; Sedan (L 2)-Grenoble (L 2) ; Monaco-Clermont (L 2) ; Nîmes (N)Sochaux. Les demi-finales auront lieu mardi 10 et mercredi 11 mai. La finale se déroulera samedi 4 juin, à Saint-Denis, au Stade de France. MERCREDI 16 MARS 2005 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune 8 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge PAGE 9 Bleu Rouge MERCREDI 16 MARS 2005 Jaune Bleu Jaune MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Noir Noir PAGE 8 8 10 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE – COUPE DU MONDE 2006 (qualifications) La liste la plus attendue Raymond Domenech dévoile cet après-midi les vingt joueurs retenus pour France-Suisse (26 mars) et Israël-France (30 mars). PIRES AURA-T-IL SA CHANCE ? Robert Pires n’est plus venu en équipe de France depuis sa première période ratée à Chypre en octobre (2-0). « Un choix sportif », avait estimé Raymond Domenech en novembre lors de l’annonce de sa liste pour France-Pologne (0-0). Le sélectionneur ayant désormais décidé de ne plus s’expliquer sur les absences, il n’a pas justifié celle de Pires contre la Suède (1-1), le 9 février. Deux théories s’affrontent depuis : soit il ne le juge pas sportivement indispensable aux Bleus, lui préférant Dhorasoo et Malouda, soit il ne lui pardonne pas ses sorties médiatiques incisives de l’automne, les jugeant incompatibles à l’équilibre du groupe. Dans les colonnes de notre confrère France-Soir, Robert Pires était hier plein d’espoir, affichant un enthousiasme de junior. « J’attends (la liste) comme pour ma deuxième sélection : quand tu y as été une fois, t’as envie d’y retourner la fois d’après. Quand j’ai appris ma première sélection, j’attendais avec impatience la seconde. Là, c’est pareil, j’attends avec impatience la quatre-vingtième. » Depuis le 9 février, son temps de jeu avec Arsenal est de 358 minutes sur 720 et il a marqué un but. Sera-ce suffisant pour convaincre le sélectionneur ? Présent ou pas, Pires, qui a probablement été le joueur le plus supervisé depuis un mois, ne renoncera pas : « Jusqu’en juillet 2006, je n’arrêterai pas l’équipe de France. » BOUMSONG À LA PLACE DE SQUILLACI ? Depuis août dernier, Raymond Domenech fait confiance à la charnière centrale monégasque Squillaci-Givet, qu’il ne pourra reconduire en raison de l’indisponibilité du pre- ses concurrents directs durant le stage. Au milieu, où l’on attend également Dacourt, Mavuba, Pedretti et Vieira, l’absence probable du Bordelais Camel Meriem – touché depuis dix jours au plateau tibial interne gauche, il ne s’est pas entraîné hier et ne devrait pas jouer à Lens samedi – pourrait faire le bonheur de Govou, très affûté. mier, victime d’une entorse de la cheville gauche contre la Suède, date de son dernier match. Le second, touché aux adducteurs, ne sera pas à Strasbourg ce soir mais devrait être dans la liste. Comme William Gallas et Willy Sagnol, qui vient de disputer en intégralité les huit derniers matches du Bayern après ses multiples pépins, et peut-être Jean-Alain Boumsong, que l’on dit très bon avec Newcastle. Absent contre la Suède, l’ancien Auxerrois semble passer derrière Eric Abidal et Patrice Evra mais devant Mikaël Silvestre, toujours indiscutable avec Manchester United, mais si catastrophique à Chypre (succès, 2-0, des Bleus). Quant à la présence de Zebina, voire de Réveillère, elle pourrait dépendre du nombre de défenseurs retenus : six ou sept ? Les forfaits pris en compte, on se dirige toutefois vers un groupe identique à celui appelé à affronter la Suède. L’INCERTITUDE HENRY DHORASOO A-T-IL ASSEZ JOUÉ ? Titulaire au cours de cinq des neuf premiers matches du Milan AC en 2005, Vikash Dhorasoo a parfaitement réussi son examen de passage lors de France-Suède (1-1), dont il a unanimement été reconnu comme le meilleur joueur. Une vague sur laquelle il n’a pas su surfer au cours des dernières semaines. Revenu sur le banc des remplaçants, il n’a joué que soixante-cinq minutes avec son club depuis le 9 février, un total qu’il devrait doubler ce soir en Coupe d’Italie contre l’Udinese si, comme prévu, Ancelotti l’aligne d’entrée. Son faible temps de jeu ne devrait pas le priver de la sélection, mais la question d’une éventuelle titularisation contre la Suisse reviendra forcément sur le tapis dans les dix jours et il sera donc intéressant d’identifier Vieira, Gallas et Givet (de gauche à droite), qui n’étaient pas parvenus à vaincre Israël le 4 septembre 2004 (0-0), devraient se retrouver mardi prochain à Clairefontaine au début d’une semaine capitale pour l’équipe de France, amenée à recevoir la Suisse puis à se déplacer à Tel-Aviv. (Photo Franck Nataf) Après avoir inquiété son entourage durant trois semaines, collé au lit par un virus, David Trezeguet a joué une cinquantaine de minutes lors des deux derniers matches de la Juventus. C’est moins que Dhorasoo, certes, mais cela lui a déjà suffi pour marquer un but splendide contre le Real Madrid (2-0, huitième de finale retour de C 1) et rassurer Domenech, lequel ne manque pas de soucis en attaque. On pense évidemment au cas de Thierry Henry, victime d’une élongation au mollet le 9 mars qui mériterait entre deux et trois semaines d’arrêt. Les dernières nouvelles sont bonnes et l’on penche pour une participation du Gunner à France-Suisse, mais Domenech et son staff médical attendent le rassemblement pour en avoir le cœur net. En cas de forfait, le sélectionneur peut compter sur Wiltord, reconverti avant-centre avec l’OL et polyvalent dans tous les postes offensifs, mais pas sur Louis Saha, dont le genou gauche a regonflé et qui ne reprendra l’entraînement que la semaine prochaine. À côté des intouchables et de Giuly, il y a donc des places à prendre en attaque. Ce qui n’a pas échappé aux Marseillais Luyindula et Marlet, dont les courbes de forme sont singulièrement inversées depuis un mois. RÉGIS TESTELIN (avec L. L. et D. D.) ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES – COUPE DE L’ALGARVE Des Bleues qui promettent place aux Françaises. « Nous avons vraiment produit un football de qualité, se réjouissait la sélectionneuse Élisabeth Loisel. Le bilan du tournoi est bon avec l’intégration de jeunes joueuses et des filles comme Hoda Lattaf qui ont pris une autre dimension. L’équipe a joué avec beaucoup de rythme, ce qui n’est pas rien avec quatre matches en huit jours. Nous sommes en train de monter en confiance. Et si nous avons parfois un HIER. Finale : États-Unis - Allemagne, 1-0. Match pour la 3e place : France - Suède, 3-2. Match pour la 5e place : Norvège - Danemark, 2-1. Match pour la 7e place : Chine - Angleterre, 0-0 (5 t.a.b. à 3). Match pour la 9e place : Mexique - Finlande, 1-1 (5 t.a.b. à 4). Match pour la 11e place : Portugal - Irlande du Nord, 3-1. PARIS-SG I SORLIN D’ACCORD AVEC MONACO ? – Le milieu offensif droit Olivier Sorlin ne jouera plus à Rennes la saison prochaine. Le joueur de vingt-cinq ans, libre en juin, aurait donné son accord à Monaco pour une durée de quatre ans. Un autre joueur libre pourrait l’imiter : Wilson Oruma (28 ans), le milieu polyvalent de Sochaux. Contrairement à Sorlin, le Nigérian ne serait qu’au stade des négociations avec l’ASM. – G. D. I CLERMONT : LE PRÉSIDENT ÉCARTÉ. – Le président de Clermont (18e de L 2), Alain Dalan, a annoncé hier dans un communiqué qu’il avait été « déchargé du secteur sportif » par le conseil d’administration de la SASP. Il devrait rester au club, qu’il dirige depuis 1992, jusqu’à la fin de la saison, mais sera remplacé pour les questions sportives par Jean-Luc Sérange, chef d’entreprise et membre du conseil d’administration. I LE REAL INTÉRESSE CARLOS SAINZ– – L’ancien pilote de rallye espagnol Carlos Sainz aurait l’intention de se présenter, dans trois ans, à l’élection pour la présidence du Real Madrid. Le célèbre supporter madrilène n’a pas démenti la rumeur née ces dernières heures. Il a toutefois laissé entendre que sa candidature ne serait possible que si Florentino Perez ne briguait pas un troisième mandat. – F. He. I ASSOU-EKOTTO ET BEN SAADA SOLLICITÉS. – L’arrière gauche franco-camerounais de Lens, Benoît Assou-Ekotto (20 ans), a été appelé par le sélectionneur du Cameroun, Artur Jorge, pour la rencontre face au Soudan le 25 mars. Tiraillé entre un « cœur » camerounais et une possible sélection en équipe de France Espoirs, dont la liste sera dévoilée cet après-midi, Assou-Ekotto devrait annoncer sa décision aujourd’hui. L’attaquant bastiais Chaouki Ben Saada (20 ans), lui, a déjà joué avec les Espoirs français. Il vient d’être retenu pour la première fois par Roger Lemerre, le sélectionneur de la Tunisie, pour le match face au Malawi, le 26 mars. S’ils répondaient favorablement à ces convocations en équipe A, les deux joueurs ne pourraient plus évoluer avec l’équipe de France. – H. W. I NATIONAL.- 26ejournée, match décalé, HIER, Wasquehal - Rouen : 2-1 ; 25e journée, match en retard, HIER, Raon-L’Étape - Tours : 0-0. Classement : 1. Valenciennes, 49 pts ; 2. Valence, 47 ; 3. Tours, 44 ; 4. Racing CF 92, 44 ; 5. Sète, 41 ; 6. Nîmes, 40 ; 7. Sannois-St-Gratien,39 ; 8. GFCO Ajaccio, 37 ; 9. Bayonne, 37 ; 10. Cannes, 35 ; 11. Pau, 34 ; 12. Libourne-St-Seurin, 32 ; 13. Wasquehal, 28 ; 14. Besançon, 27 ; 15. Cherbourg, 26 ; 16. Croix-de-Savoie, 25 ; 17. Rouen, 25 ; 18. Romorantin, 25 ; 19. Raon-L'Étape, 24 ; 20. Roye, 23. I ANGLETERRE (27e et 28e journées, matches en retard).- HIER, Chelsea West Bromwich : 1-0. AUJOURD’HUI, Charlton - Tottenham, Liverpool - Blackburn. Classement : 1. Chelsea, 74 pts ; 2. Manchester U., 63 ; 3. Arsenal, 61 ; 4. Everton, 51 ; 5. Liverpool, 43 ; 6. Bolton, 43 ; 7. Middlesbrough, 42 ; 8. Charlton, 40 ; 9. Tottenham, 39 ; 10. Aston Villa, 38 ; 11. Newcastle, 37 ; 12. Manchester C., 36 ; 13. Birmingham, 32 ; 14. Blackburn, 31 ; 15. Fulham, 30 ; 16. Portsmouth, 30 ; 17. Crystal Palace, 26 ; 18. Southampton, 24 ; 19. West Bromwich, 21 ; 20. Norwich, 20. J CHELSEA - WEST BROMWICH : 1-0 (1-0) But : Drogba (26e). Avertissement. – West Bromwich : N. Clément (16e). CHELSEA : Cech – Paulo Ferreira, Terry (cap.), Huth, Gallas – J. Cole (Kezman, 86e), Makelele, Lampard, Duff (Smertine, 90e+ 1) – Drogba, Gudjohnsen (Jarosik, 74e). Entraîneur : J. Mourinho. J LIVERPOOL - BLACKBURN AUJOURD’HUI, 20 HEURES (21 HEURES, HEURE FRANÇAISE), A LIVERPOOL, ANFIELD LIVERPOOL : Dudek – Finnan, Carragher, Hyypiä, Warnock – Luis Garcia, Gerrard (cap.), Hamman, Biscan ou Baros, Riise – Morientes. Entraîneur : R. Benitez. I BELGIQUE (Coupe, quarts de finaleretour). –AUJOURD’HUI, Lierse - Charleroi (aller : 1-3), La Gantoise - Lokeren (aller : 1-2). La Louvière - FC Bruges (aller : 2-2) aura lieu mercredi 6 avril et GB Anvers - Genk (aller : 1-1) mercredi 13 avril. I ÉCOSSE (25e journée, match en retard).– AUJOURD’HUI, Inverness CT (8) - Celtic Glasgow (2). I ESPAGNE (25e journée, match en retard). – AUJOURD’HUI, Athl. Bilbao (10) - Getafe (15). I ITALIE (Coupe, quarts de finale retour). – AUJOURD’HUI, Fiorentina AS Rome (aller : 0-1), Udinese - Milan AC (aller : 2-3) ; DEMAIN, Sampdoria Cagliari (aller : 0-2). L’Inter Milan est déjà qualifié pour les demi-finales, qui auront lieu mercredi 20 avril (aller) et mercredi 11 mai (retour). J UDINESE - MILAN AC AUJOURD’HUI, 21 HEURES, À UDINE, STADE FRIULI (Canal + Sport) MILAN AC : Abbiati – Simic, Stam, Costacurta (cap.), Pancaro – Brocchi, Ambrosini, Dhorasoo – Rui Costa, Serginho – Tomasson. Entraîneur : C. Ancelotti. J FIORENTINA - AS ROME AUJOURD’HUI, 17 H 30, À FLORENCE, STADE ARTEMIO-FRANCHI (Sport +) AS ROME : Zotti – Panucci, Chivu, Ferrari, Cufrè – Perrotta, De Rossi, Aquilani – Totti (cap.) – Montella, Cassano. Entraîneur : B. Conti. I S U I S S E ( 2 4e j o u r n é e ) . AUJOURD’HUI, Young Boys Berne (5) Neuchâtel Xamax (2), Saint-Gall (8) Aarau (7), FC Bâle (1) - Schaffhouse (10), Grasshopper Zurich (6) - Thoune (3). Exempt : FC Zurich. L’équipe première du Servette Genève a été dissoute (c’est l’équipe des moins de 21 ans qui évolue en D 3, qui est désormais l’équipe fanion du club) et ne participe donc pas à cette deuxième phase. Néanmoins, les résultats enregistrés lors de la première phase restent acquis. I EURO 2005 17 ANS (2e tour qualificatif). – HIER (à Söke, TUR). Turquie France : 1-0. DEMAIN : France-Azerbaïdjan. SAMEDI : France- Ecosse. L’avertissement de Graille Comme prévu, Francis Graille, le président du Paris-SG, a rencontré ses joueurs, hier, au Camp des Loges. Il leur a fait part assez sèchement de sa déception après leur prestation à Ajaccio (0-1), samedi. S’il n’a pas fixé d’objectif précis en terme de classement, son message fut à peu de choses près le suivant : ceux qui souhaitent encore porter le maillot du PSG, la saison prochaine, ont neuf matches pour le montrer, et surtout au Parc. À l’exception de Yepes, Letizi (en fin de contrat, il n’a toujours pas prolongé), Pauleta et Rothen, aucun joueur n’est pour l’instant jugé indispensable pour l’an prochain.- R.Te. PHOTOS PRESSE SPORTS I AUXERRE : TAINIO FORFAIT – Le milieu d’Auxerre, Teemu Tainio (lésion musculaire cuisse droite), est forfait pour le match retour des huitièmes de finale de la Coupe UEFA contre Lille, demain soir (1-0 à l’aller). Benjani (pointe d’élongation cuisse gauche) est incertain. – J. P. G. Nourri des photos du fonds centenaire de « L’Équipe », ce livre vous raconte la grande et terrible histoire des cols mythiques, le corps à corps du champion et de la nature. Du grand air, de la hauteur, de la beauté, de la souffrance et de l’héroïsme… Éblouissement et magie sont au rendez-vous. 224 PAGES. 35 €. PARTOUT OÙ L’ON VEND DES LIVRES. PAGE 10 MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge APRÈS LES NORVÉGIENNES à deux reprises il y a un mois, puis les Danoises et les Finlandaises en match de poule de la Coupe de l’Algarve, ce sont cette fois les Suédoises, vice-championnes du monde en titre, qui ont subi hier la loi des Françaises. Laura Georges, de la tête, ouvrait le score d’entrée de match. Une hésitation de la défense tricolore permettait à Johannson d’égaliser. À la reprise, Stéphanie Mugneret-Beghé, sur un centre de Marinette Pichon, redonnait l’avantage aux Bleues avant que Johansson égalise à nouveau. Mais sur un tir de Georges, Hoda Lattaf déviait la balle « à la Madjer », et offrait la troisième Bleu Rouge ÀFaro (Portugal).Buts. – FRANCE: Georges(5e), Mugneret-Beghé(53e), Lattaf (78e). SUÈDE : Johansson (36e, 63e). FRANCE : Capy - Viguier, Georges, Diacre, Provost - Mugneret-Beghé, Abily, Soubeyrand (Kramo, 84e), Bompastor (cap.) - Lattaf, Pichon. Entraîneur : E. Loisel. SUÈDE : Jönsson - Larsson (Markland, 46e), Westberg, Nykvist, Thunebro (Bengtsson, 82e) - Östberg - Moström, Sjögran (Seger, 62e), Andersson (Sjöström, 62e) - Olsson (Shelin, 72e), Johansson. Entraîneur : M. Domanski-Lyfors. Jaune Bleu Jaune COLS MYTHIQUES DU TOUR DE FRANCE peu de réussite, c’est aussi que nous savons la provoquer. » Quatrième il y a deux ans pour sa première participation, troisième l’an dernier, la France confirme une nouvelle fois dans ce prestigieux tournoi sa place au sein des nations phares du football féminin. Lors de la première phase, elle fut même la seule à proposer une réelle adversité à la référence américaine. Dans trois mois, les Bleues devraient avoir une belle carte à jouer lors du Championnat d’Europe (6-19 juin dans le nord de l’Angleterre). La France va maintenant enchaîner avec des confrontations de haut niveau, dont une tournée aux États-Unis et au Canada fin avril, qui viendra après un match de « rodage » face aux Pays-Bas, le 13 avril à Sochaux. – P. G.-B. Noir Noir FRANCE - SUÈDE : 3-2 (1-1) 11 Bleu Rouge Noir Jaune PATINAGE ARTISTIQUE CHAMPIONNATS DU MONDE C’est Lambiel le patron Le Suisse conserve cinq points d’avance sur Joubert, qui devra réaliser un exploit à sa mesure pour devenir champion du monde. MOSCOU – de notre envoyée spéciale INCROYABLE SOIRÉE. Riche en émotions, en rebondissements. On se doutait que le programme court en dirait plus long sur la lutte finale, prévue demain soir. Sur la capacité de Stéphane Lambiel à gérer la pression, après de somptueuses qualifications. Sur la montée en puissance promise par Brian Joubert, alors 3e. Sur la volonté d’Evgueni Plushenko de défier le mal qui le ronge, malgré l’inconditionnel soutien de son public et des juges si respectueux de son palmarès. La réalité de la glace a tranché. Et pour l’instant, c’est Lambiel le patron. Sans jamais rien calculer de ce que réalisent ses adversaires, le petit prince de Saxon semble enfin prêt à convertir en médaille son immense talent. Longtemps ralenti par des blessures, des égarements aussi, ce garçon n’ayant pas toujours eu la volonté de réussir, il planait une impression d’une fragilité sur sa brune tignasse. Mais à bientôt vingt ans, Stéphane Lambiel efface les doutes. Il considère dorénavant que son potentiel mérite des efforts. Il utilise son sens artistique pour aider à la création de chorégraphies denses, il s’astreint à de la préparation physique depuis décembre pour compenser ses faiblesses articulaires. Il a même lancé une souscription dans sa région de Martigny pour qu’on l’aide à préparer les Jeux. Car, hier à Moscou, les plus sceptiques ont admis qu’il est un immense prétendant au titre olympique. « Je voulais montrer ce que j’ai dans le ventre » , affirmera-t-il avant d’évacuer la tension dans quelques sanglots. Sur des rythmes espagnols, Stéphane Lambiel venait de maîtriser son sujet, appliqué sur le triple axel, sa bête noire, vigilant sur la combinaison quadruple-triple boucles piqués, bagarreur sur la réception du triple lutz, où l’on ne regrettera qu’un léger « touch » de la jambe libre. Mais la virtuosité de ses pirouettes suffit largement à compenser cette bêtise. « J’ai reconnu des visages amis dans les tribunes, cela m’a donné une force, une énergie positive » , remercie-t-il, en refusant de se projeter plus avant dans la compétition. Evgueni Plushenko, lui, n’a pas su profiter d’un public enflammé, rangé à sa cause. Il s’est dépouillé, mais la double infiltration qu’il a subie à la cuisse gauche pour diminuer la douleur de sa hanche n’a pas suffi à l’instant du quad, réceptionné sur les fesses. Le tenant du titre préserve la troisième place provisoire, mais devra se méfier du Canadien Jeffrey Buttle, merveilleux interprète de Rachmaninov et qui n’a plus que deux points de retard. traîne un passif de cinq points sur Lambiel (118,28 contre 112,66), puisque les deux se sont neutralisés hier (80,28 à Lambiel, 79,66 à Joubert). Rien n’est acquis donc. Pour l’un comme pour l’autre. Si ce n’est cette certitude : Brian Joubert ne voulait pas d’autre chose qu’un duel. Il s’était imaginé s’approcher de Plushenko. Raté : le danger n’est pas russe, mais suisse. Ce qui n’atténuera pas la saveur du titre décerné demain, qui échouera au cou d’un Français, quarante ans après le sacre d’Alain Calmat, ou de Stéphane Lambiel, précédé dans les annales par le seul Hans Gerschwiler en… 1947. Pas sûr que la danse sur glace offre un tel rendez-vous avec l’histoire. Pourtant, la réalité a parfaitement collé au scénario envisagé. Si les Russes Navka-Kostomarov volent déjà vers un second titre mondial, si les jeunes Américains Belbin-Agosto confirment leur progression sur la glace par un bond dans la hiérarchie (2e), quatre couples risquent de se disputer la troisième marche du podium. À l’issue du midnight blues imposé, qui nécessite beaucoup de souplesse des chevilles et du pati- Joubert rêve d’un exploit Quant à Brian Joubert, oui, il s’est libéré. Pas assez généreux dans son expression corporelle, encore vulnérable sur les pirouettes, même s’il ne cesse de progresser, il déménage dès lors qu’il faut balancer un saut. Et se battre. À plusieurs reprises, l’ambition lui a permis de puiser des ressources inattendues, d’exploiter ce mental hors norme qui le sauve en toutes circonstances. Mais à cause de qualifications étriquées, il Duel sino-russe Depuis une olympiade, les couples chinois contestent l’hégémonie russe. MOSCOU – de notre envoyée spéciale Véronique Guyon en était une autre hier soir. Les yeux brillants, l’entraîneur n’avait absolument rien à redire sur la prestation de son élève : « On revoit du vrai Brian Joubert, martelait la frêle jeune femme, le battant, le meilleur. Il lui faut de l’adversité pour être comme cela. Enfin quand il est prêt… » Allusion à la préparation avortée pour les Championnats d’Europe pour cause de séparation avec son ancien entraîneur Laurent Depouilly, et au travail serein effectué depuis Turin pour préparer ces mondiaux. COMMISSION D’ÉVALUATION DU CIO – MOSCOU Retrouvez les résultats en page 17 BIATHLON FINALES COUPES DU MONDE La rivière d’or Décrocher la lune Plus que sur le réseau de transports en commun, Moscou compte séduire par l’utilisation de la Moskova pour désengorger la ville. Bailly et Poirée, malgré la qualité de l’adversité, peuvent viser le gros Globe. En auront-ils toute la force ? MOSCOU – KANTHY-MANSIYSK – (RUS) de notre envoyée spéciale Y AURAIT-IL EU des consignes ? De gentilles invitations pour utiliser les itinéraires bis ? En tout cas, alors que la commission d’évaluation du CIO poursuivait ses travaux, hier à Moscou, avec la visite des sites, aucun embouteillage n’a perturbé sa progression dans les rues. Un miracle dans cette mégapole de plus de dix millions d’habitants, où les transports restent une difficulté majeure. Évidemment, la capitale russe peut se targuer de posséder l’un des plus beaux métros du monde, la plupart des stations étant presque de petits musées à la gloire du peuple soviétique, avec des statues de bronze monumentales, des tableaux de mosaïque ou de faïence… À l’heure actuelle, le réseau compte 265 stations pour 270 kilomètres de rails. Il est prévu d’en ajouter une cinquantaine d’ici à 2012. Un concept séduisant D’ailleurs, la ville de Moscou soutient qu’elle injectera 17 milliards de dollars dans l’amélioration de ses transports. Elle compte ainsi boucler la construction de son quatrième périphérique, en envisage un cinquième si le vote de Singapour lui était favorable le 6 juillet. Et, de toute manière, achèvera la rénovation gigantesque de Vnoukovo, l’un des quatre aéroports moscovites, déjà nanti d’une rame ultra-rapide et moderne qui permet de rallier le centre-ville en moins de 15 minutes. Mais, de toutes ces bonnes inten- tions, la seule intéressante, qui séduit même la population, c’est le concept de la « rivière olympique ». Une idée originale d’utiliser la Moskova pour désengorger les rues, puisque les trois quarts des sites se nichent dans les bras du fleuve. Évidemment, si le temps s’est légèrement radouci à Moscou, libérant même quelques flocons, la Moskova, elle, est restée de glace hier. Impassible et incapable de dévoiler les charmes que vantent les organisateurs, elle n’a pas offert à la commission l’occasion de tester ce moyen de transport. Pourtant, c’est vrai que l’initiative est belle. Moscou appartient à ces cités qui se sont appuyées sur un cours d’eau. En l’occurrence, le prince Youri Dolgorouki fut le premier à établir cet ancien avantposte, dans la région méridionale de la principauté de Souzdal. Un camp désigné sous le nom de Moscou dans les chroniques dès 1147, qui n’a cessé de se développer autour de son Kremlin pour ressembler aujourd’hui à l’une des mégapoles les plus irrationnelles. Le projet de la candidature pour Moscou 2012 promet donc la création d’une « flotte olympique », une armada de bateaux qui pour- I PAS DE CHEVAL POUR NAWAL. – Lors de la visite des sites, hier, la commission d’évaluation a pu découvrir le complexe équestre de Bitza, déjà utilisé pour les Jeux de 1980, mais aujourd’hui rénové à 90 %. La présidente El-Moutawakel s’est même vu proposer un petit tour à cheval, mais Nawal, pourtant férue d’équitation, a décliné l’offre en raison de douleurs au dos. Le champion olympique de pentathlon moderne (Sydney 2000), Dmitri Svatkovski, directeur des sports du comité de candidature de Moscou 2012, n’a, lui, pas hésité à emprunter une monture pour se livrer à une petite démonstration. Tout le monde est ensuite reparti en métro pour se rendre au complexe olympique de Loujniki où les attendaient notamment Elena Isinbaeva, championne olympique de perche à Athènes l’été dernier. – S. Tu. I VISITE PRIVÉE AU KREMLIN. – Beaucoup de diplomatie au programme de la commission d’évaluation, aujourd’hui, puisqu’elle rencontrera le président Vladimir Poutine en fin d’après-midi avant une visite privée du Kremlin. Suivra une petite pause distraction pour admirer une parade de chevaux sur la place Sobornaïa et un dîner dans le palais du patriarche, toujours au Kremlin, en compagnie du Premier ministre Mikhaïl Fradkov et du maire de Moscou, Youri Loujkov. I L’ANGLAIS À L’HONNEUR. – Partout dans la ville, on a vu fleurir ce slogan « Moscow 2012, Imagine it now » (« Moscou 2012, imaginez-le dès maintenant »), alors qu’aucune traduction en alphabet cyrillique n’accompagne ces grandes banderoles. « Les Moscovites savent très bien ce que cela veut dire et comment on l’écrit en russe, justifie Alexandre Tchernov, directeur général du comité de candidature, mais on voulait que cela soit très clair pour l’arrivée de la commission d’évaluation et de la presse internationale. D’ailleurs, la moitié de nos discussions avec la commission a lieu entièrement en anglais, car cela simplifie les choses de ne pas recourir à une traduction. » La guerre froide appartient décidément au siècle dernier… raient mouiller à 70 embarcadères. Quelques aménagements restent à faire, comme les stations censées desservir le village olympique ou le centre des médias, qui n’existent pas encore. Le nombre des vaisseaux n’a pas été déterminé, mais les besoins estiment que 60 000 personnes les emprunteront quotidiennement. À quoi ressembleront-ils ? Le gouvernement de Moscou et ses investis s eu rs pr iv és l es es pèren t modernes, avec juste quelques copies anciennes, conscients que cette initiative dépasse le cadre olympique pour s’inscrire dans un développement durable du tourisme. À l’image de cet Anneau d’or qui sillonne la Volga et la Kliazma et dévoile les sites historiques de Vladimir, Souzdal ou Rostov. Car, si l’on devine aisément que la flotte olympique évitera les embouteillages, reliant les sites en moins de quinze minutes, si l’on apprend que les athlètes n’y auront pas accès à cause des règles de sécurité émises par le CIO, il est clair qu’il s’agira aussi d’une opportunité unique de visiter la ville. De découvrir, au long de son sinueux parcours, Moscou la rouge, ses mille coupoles dorées, ses monastères moyenâgeux ou cette horrible statue de Pierre le Grand sur un bateau, qui horripile les Moscovites depuis son érection en 1996. Tseritelli, l’artiste géorgien, avait alors recyclé cette œuvre refusée par les États-Unis en troquant la tête initiale de Christophe Colomb pour celle du tsar russe… Mais ce n’est pas à l’attention des habitants que ce projet est destiné. – C. L. MERCREDI 16 MARS 2005 de notre envoyé spécial IL FAIT FROID et il neige sur KanthyMansiysk, mais les cœurs français, un moment glacés par le manque de résultats aux Championnats du monde de Hochfilzen la semaine dernière (une seule médaille : Poirée, 3e de la course en ligne), retrouvent ici de la chaleur et du sang. C’est la dernière ligne droite. Le mot de la fin pour la Coupe du monde (débutée le 2 décembre à Beitostolen), qui aura proposé 10 étapes, mais 27 épreuves avant de reconnaître son roi et sa reine, samedi, à l’issue de la dernière course. Les plus performants sur l’ensemble de la saison. Avant les Championnats du monde, Sandrine Bailly pouvait revendiquer cette haute distinction. À défaut d’y avoir posé sa griffe, elle a préservé toutes ses chances. Avec le système comptable en place (qui oblige chaque participant à défalquer les points obtenus lors de ses trois plus mauvaises courses), elle pointe, actuellement, à21longueurs de la leader, la Russe Olga Pyleva. Ce n’est pas un gouffre, « à condition, souligne la Française, que je débute fort ce soir dans le sprint et qu’elle, en revanche, y laisse quelques plumes. » Vu la régularité des deux championnes, tout va se jouer à très peu de chose. Troisième l’an dernier, Bailly semble assurée de terminer en meilleure position. Au pire, à la deuxième place, puisque l’Allemande Kati Wilhelm est désormais décrochée. Au mieux, avec le gros Globe. Elle n’imagine pas revenir bredouille de son voyage en Sibérie mais, plus raisonnablement, elle envisage de ramener au moins un petit Globe, qui récompense le meilleur de chaque spécialité. Or, elle domine le classement jusqu’à présent en sprint et en poursuite. Raphaël Poirée n’en est pas là de sa réflexion. Vainqueur à quatre reprises de la Coupe du monde, le Drômois, deuxième selonlemême comptage,pointe trois unités derrière l’Allemand Sven Fischer, mais ne devance que de 22 points Ole Einar Björndalen qui, malgré ses sept impasses dans la saison, semble presque le favori logique. Sur ses neuf dernières courses, il a enlevé huit succès, gonflant son capital points et confiance. « Je suis le moins fort des trois ! » Si l’on en croit Poirée, détenteur du Globe et vainqueur dans toutes les spécialités en 2004, le défi est bien trop grand. « Je ne me fais pas d’illu- sions, juge-t-il. C’est serré peut-être entre nous trois, mais il y a une certitude : je suis actuellement le moins fort des trois. Maintenant, c’est vrai aussi que j’ai souvent fait de très bonnes fins de saison. Et puis, je vous le dis aussi, on ne vient pas en Sibérie par plaisir. J’ai donc plutôt envie de réussir quelque chose sur la piste. » Comme Bailly, le chef de file des garçons miserait plutôt sur un petit Globe. La mass start ou la poursuite, où il reste très bien placé. Il souhaite surtout réussir son dernier tour de piste. Audelà de toute estimation et de tout espoir, c’est effectivement le mot d’ordre qui revient dans la bouche de Christian Dumont, le responsable des équipes de France. « L’opinion, les médias réagissent toujours par rapport aux médailles et aux titres. Il faut tout de même savoir que nous sommes loin derrière les Russes, les Norvégiens ou les Allemands. Nous sommes aujourd’hui la quatrième nation du biathlon, et c’est notre place. Paradoxalement, sur les derniers Championnats du monde, nous terminons deuxièmes, puisque le classement s’établit sur les trois meilleurs de chaque nation dans chaque épreuve. Avec une seule médaille, certes… » Bailly : « Je vais foncer » « BREDOUILLE LORS DES DERNIERS Championnats du monde, vous avez là une belle chance de surmonter votre déception... – Quoi qu’il arrive, je pourrai dire que j’ai réussi une bonne saison. Mais je ne veux pas non plus me cacher derrière ce constat pour anticiper une éventuelle déception. Il y a une certitude : je ne veux pas rentrer bredouille. L’an dernier, le petit globe du sprint était à ma portée, mais il m’a filé sous le nez. Je suis, cette fois, bien placée au sprint et en poursuite et mon effort doit porter sur ces deux spécialités. – Vous ne pensez donc pas au gros Globe ? – J’ai une vingtaine de points de retard sur Pyleva. Ce n’est pas insurmontable, mais elle a toujours été très régulière. Même dans la difficulté, elle a fait le nécessaire pour entrer dans les bons points. Elle ne lâche rien. Et puis je ne sais pas si, finalement, le classement général était l’un de mes objectifs. Mais il n’y a pas de calcul possible. On verra après la ligne. La certitude est qu’il me reste de la motivation, de l’envie. Je suis fatiguée, mais tout le monde est dans le même cas que moi. Je vais foncer, voilà tout… » – L. M. La session de rattrapage qui s’ouvre à Kanthy-Mansiysk, aujourd’hui, avec le sprint hommes et femmes, pourrait donc atténuer quelques douleurs encore bien fraîches. « On est venus ici pour se battre, conclut Dumont. On est, pour l’instant, placés. Pas gagnants. On ne veut pas calculer mais, évidemment, au milieu des grosses usines, si l’on fondait un joli métal, on apprécierait. » LAURENT MOISSET PROGRAMME AUJOURD’HUI. – 10 km sprint HOMMES, à partir de 13 h 15, et 7,5 km sprint FEMMES, à 15 h 15. Principaux engagés. – HOMMES : Björndalen (NOR), Fischer, Greis, Gross (ALL), Rozhkov, Kruglov (RUS), Poirée, Defrasne. FEMMES : Pyleva, Zaitseva (RUS), Wilhelm, Disl, Glagow (ALL), Liu (CHN), Bailly. Autres Français engagés. – HOMMES : Cannard, Robert, Aubert. FEMMES : Baverel-Robert, Peretto, Mignerey. COUPE DU MONDE HOMMES (après 24 épreuves sur 27) : 1. Fischer (ALL), 838 points ; 2. Poirée,809 ; 3. Björndalen (NOR), 787 ; 4. Gross (ALL), 634 ; 5. Tchepikov (RUS), 604 ; 6. Kruglov (RUS), 588 ; 7. Greis (ALL), 588 ; 8. Rozhkov (RUS), 562 ; 9. Defrasne, 552 ; 10. Eckoff (NOR), 503 ;… 25. Cannard, 171 ; 29. Robert, 153 ; 49. Grebot, Aubert. COUPE DU MONDE FEMMES (après 24 épreuves sur 27) : 1. Pyleva (RUS), 803 points ; 2. Bailly, 776 ; 3. Wilhelm (ALL), 721 ; 4. Zaitseva (RUS), 619 ; 5. Disl (ALL), 599 ; 6. Zubrilova (BLR), 527 ; 7. Liu (CHN), 527 ; 8. Tjörhom (NOR), 490 ; 9. Glagow (ALL), 468 ; 10. IstadKristiansen (NOR), 454 ;… 21. Baverel-Robert, 302 ; 34. Peretto, 136 ; 66. Mignerey, 14 ; 72. Jacquin, 11 ; 76. Gros, 8. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge AUJOURD’HUI : qualifications femmes à 8 heures et 12 heures ; programme libre couples à 17 heures (heures françaises). Bleu Rouge JEUX OLYMPIQUES SOPHIE TUTKOVICS PROGRAMME Jaune Bleu Jaune « Même pas fatigué ! » « Je n’ai aucun stress en compétition, affirme Guyon, et donc je ne lui en transmets aucun. Je ne lui raconte que des bêtises pour le décontracter. » Et il fallait détendre le jeune homme, crispé, avant hier, lors des qualifications. Alors Brian a dormi comme un bébé et s’est même autorisé une petite sieste hier en début d’après-midi. « Même pas fatigué ! », lança-t-il, les yeux rieurs, en sortant du kiss and cry où il venait d’entendre un total de points (79,66) lui permettant d’établir un nouveau record personnel sur un programme court. « Pas mal de gros concurrents sont désormais hors du coup et j’ai réussi à revenir sur Plushenko, poursuivait le Poitevin, mais je suis encore loin de Lambiel et il faudra sortir le grand jeu pour le libre. Je regrette de m’être retenu lors des qualifications, c’est une bêtise que je ne recommencerai pas… » De fait, Joubert n’a perdu que 0,62 points face à Lambiel lors de ce short mais il traîne encore, avant le libre demain, les cinq unités qu’il lui a concédées lors des qualifications. « Il n’y en a plus qu’un à battre, affirmait pourtant Guyon hier soir, et la victoire ira à celui qui en a le plus… » De points ? ILS ONT AU MOINS UN POINT commun : leur admiration sans faille pour le couple Gordeeva-Grinkov, merveilleux champions olympiques en 1988 et en 1994. Un duo à la ville (jusqu’au décès de Sergueï), que ne sont ni Tatiana Totmianina et Maksim Marinin, ni Shen Xue et Zhao Hongbo, malgré leurs romances adolescentes qui n’ont pas résisté à la maturité. Mais, à ce détail près, le couple russe et le chinois restent très dissemblables. Lundi soir, les premiers ont été techniquement irréprochables pour prendre la tête de la compétition. Même si Maksim Marinin regrette « une petite bêtise dans la pirouette parallèle que l’on a récemment compliquée pour gagner un niveau supérieur ». Sur ce même élément, les Chinois ont plus largement failli. Ce qui leur a d’ailleurs coûté la deuxième place provisoire, subtilisée par d’autres Russes, Petrova-Tikhonov. « Nos erreurs sont dues à une blessure au pied que je traîne depuis plusieurs semaines », s’est excusé Zhao Hongbo, qui croit encore, cependant, que son couple pourra reconquérir le titre mondial, qu’il avait décroché en 2002 et en 2003, mais perdu l’hiver dernier face à… Totmianina-Marinin. Depuis les Jeux scandaleux de Salt Lake City, où les Russes BerezhnaïaSikharulidze et les Canadiens Sale-Pelletier avaient partagé la médaille d’or, c’est en effet ces deux paires qui illuminent la catégorie. Avec une conception très différente de leur sport. « Je ne vois pas l’intérêt de tenter des éléments difficiles s’ils ne sont pas maîtrisés. Je préfère prendre le temps de les digérer à l’entraînement pour les présenter proches de la perfection devant les juges », insiste ainsi Oleg Vassiliev, le champion olympique de 1984 (avec Elena Valova), basé à Chicago, et qui s’occupe des Russes depuis le printemps 2001. À l’inverse, et même si Yao Bin, l’entraîneur des Chinois, avait effectué trois mois de stage en Union soviétique à la fin des années 80, cet élégant quinquagénaire revendique la prise de risques. Tous les membres de son équipe viennent de la Mandchourie, cette région du nord de la Chine qui borde la Sibérie et fut peuplée notamment par des Russes blancs, exilés après la révolution de 1917. Pourtant, ce ne sont pas eux mais des experts américains et japonais qui ont initié les Chinois au patinage. Depuis, il a développé sa technique, jusqu’à séduire le monde, obtenir le respect d’un milieu très conservateur. C’est en Chine que les exploits sont réalisés : le premier quadruple twist pour Zhang DanZhang Hao, pour l’instant quatrième, alors que Shen Xue-Zhao Hongbo ont soulevé les salles dès leur première apparition mondiale en 1995, pour l’amplitude de leurs sauts lancés. Reste que, en effet, les enfants de l’empire du Milieu n’ont pas la précision, la rigueur des Russes. Mais ils ont gagné ce que les héritiers de Gordeeva-Grinkov n’ont plus : l’âme, cet art de transmettre des sentiments. Lors des Mondiaux de Washington, en 2003, le grand Artur Dmitriev, champion olympique en 1992 et en 1998 avec deux partenaires différentes, avait eu cet éloge admirable : « On savait qu’ils étaient d’extraordinaires techniciens, ils ont aujourd’hui appris à gagner avec ce qui faisait notre force : l’émotion. » Totmianina-Marinin n’ont jamais provoqué de troubles, leurs visages sont impassibles, quand ceux de Shen Xue-Zhao Hongbo rayonnent. À performances égales, c’est peut-être cette générosité qui fera ce soir la différence. – C. L. Noir Noir LOIN DU PETIT NUAGE sur lequel s’est installé Stéphane Lambiel, il y avait hier un duel sur glace dure entre les deux meilleurs ennemis qui se cherchent depuis plus d’un an maintenant. Très exactement depuis le 5 février 2004 et ce titre de champion d’Europe qu’un jeune Poitevin avait chipé sous le nez d’un Russe au palmarès déjà très étoffé. Le champion du monde en titre, Evgueni Plushenko et son dauphin de l’an dernier, Brian Joubert. Après sa prestation et malgré sa chute à la réception du quad, « Génia », idole de toute une salle, prit largement le temps de saluer son public pendant que « Joub » piaffait avant d’entrer en glace. « Merci » articula Evgueni à ses supporters avant de devoir laisser la place à son rival. Brian savait déjà qu’il n’était plus l’homme à battre mais il appréhendait ce programme court : « Je redoutais, confia-t-il, de rater ma combinaison ou de faire un quad-double, comme aux Championnats d’Europe, où cela m’avait un peu déçu, j’étais décidé à passer la vitesse supérieure et il me fallait un programme nickel ! » Quelques minutes plus tard, objectif « court » atteint, l’intox avait changé de camp. Joubert, tête bien droite, n’adressait pas un regard à Plushenko qui essayait d’abréger sa séance d’interview. Après être tombé dans les bras de Tatiana Tarasova, sa chorégraphe, Brian reçut dans le dos une tape amicale d’Alexei Mishin, l’entraîneur de la partie adverse. Et alors que le clan russe tentait par tous les moyens de trouver une sortie de secours aux vestiaires pour échapper à la horde de fans qui assiégeait la porte d’entrée, Joubert s’avança, un brin provoquant, pour s’en aller cueillir une rose des mains d’une jeune admiratrice… CÉLINE LONGUÈVRE COUPLES Enfin libéré pour le programme court hier, le Poitevin a pris ses distances avec Plushenko. de notre envoyée spéciale nats d’Europe, où ils en rendaient à cet instant trois aux Ukrainiens Groushina-Goncharov, actuels 3es. « Ce sera comme aux Europe : rien ne sera joué avant le libre, se persuade Schoenfelder. Mais notre podium de Turin, il faut d’abord qu’on le confirme par nos actes. » Une leçon que Joubert va également méditer pour créer l’exploit. MOSCOU. – Le potentiel et le talent du jeune Stéphane Lambiel, vingt ans, semblent enfin trouver leur pleine expression. Hier, sur des rythmes espagnols, il a clairement confirmé ses prétentions lors du programme court : décrocher le titre mondial demain soir. (Photo Jean-Marc Pochat) Joubert muscle l’affaire MOSCOU – nage, mais ne permet pas de grosses différences techniques, ils se tiennent en tous cas en moins d’un point. Un point de déficit pour Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, 6es avec le même total que leurs compagnons d’entraînement canadiens, Marie-France DubreuilPatrice Lauzon (5e), mais un point qui correspond déjà à un progrès par rapport aux récents Champion- 12 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS LA SAGA D’IVAN LE CROATE PORTRAIT Ivan Ljubicic a sorti à lui tout seul les États-Unis de la Coupe Davis, se hissant ainsi parmi les grands. Opposé à Berdych la nuit dernière, Ljubicic pourrait rencontrer Roger Federer (opposé à Muller) en huitième de finale. Ce serait un match exceptionnel, dans la mesure où le Suisse lui a barré la route en trois occasions, à Doha, à Rotterdam et à Dubaï. Mais, loin de se décourager, Ljubicic en redemande : « Je veux bien l’affronter tous les jours car, avec lui, j’ai appris plus en trois matches qu’en plusieurs années de circuit ! » Commencée au son du canon en Bosnie-Herzégovine, la carrière de ce jeune marié, basé à Monte-Carlo, prend désormais un fort joli tour. INDIAN WELLS – de notre envoyée spéciale IVAN AVAIT DOUZE ANS quand son père, Marko Ljubicic, prit la décision de placer ses deux fils, Vlado et Ivan, ainsi que son épouse musulmane, Hariza, à l’abri. Il en était sans doute fini des jours heureux à Banja Luka, une des principales villes de Bosnie où il exerçait le métier d’ingénieur en électricité. C’était en 1992, et l’avenir incertain ne promettait rien de bon. « Je me souviens surtout de ma peur, confie aujourd’hui le Croate au crâne chauve et au sourire franc comme l’or. Autour de nous, des familles entières disparaissaient du jour au lendemain. On ne savait rien d’eux, ni s’ils avaient fui ou s’ils étaient morts. L’idée de mon père était de nous écarter, seulement pour un mois, histoire de voir comment les choses allaient tourner dans notre coin. Lui était obligé de rester à demeure, comme tous les hommes en âge de faire la guerre, mais il nous assura que soit nous reviendrions, soit il nous rejoindrait en Croatie. » Pendant six mois, Ivan n’eut pratiquement aucune nouvelle de son père, mais il sentait qu’il ne reviendrait pas à Banja Luka. Il l’avait compris depuis le jour où il insista pour aller taper la balle dans son club, en centre ville, au Mladen Stojanovic. « Cela faisait trois semaines que mon père ne voulait plus que j’y aille. Mais il ne m’avait pas dit pourquoi. Nous habitions la banlieue, et lui se rendait tous les jours en ville pour son travail. Il a fini par accepter de m’y emmener. Il m’a dit : « Je connais un chemin, peut-être que ça va marcher. » Mais nous avons quand même été arrêtés par des militaires, ou plutôt des miliciens, avec des cagoules sur la tête et des mitraillettes à la ceinture. C’était la première fois que je voyais une arme. Ils ont demandé : « Qu’est-ce que vous faites là ? » Mon père a dit : « C’est un gosse, il va jouer au tennis. » Ils nous ont laissé passer. Mais une fois au club, je n’ai pas eu beaucoup de plaisir à jouer, alors je suis resté dans mon quartier, à jouer au foot et au basket. » Jusqu’à ce que sonne l’heure du départ : « Nous avons pris un avioncargo humanitaire en direction de Zagreb, où nous sommes arrivés aux aurores. Le bus qui devait nous emmener en Croatie partait à minuit. Nous sommes restés à l’arrêt du bus, mon frère et moi, collés à notre mère, comme nous l’avait ordonné notre père. Autour de nous, des gens chantaient des slogans anti-Croates. Ce n’était pas chouette, pas chouette du tout. Le voyage a duré quarante heures. Nous avons traversé la Hongrie, et la Slovénie. À un moment, le '' bus n’a pas pu continuer. Alors, on a traversé la frontière à pied, jusqu’à ce qu’un autre bus nous dépose dans un camp de réfugiés, où nous avons attendu. » Un mois sur place en Croatie, à Rijeka, avant de rejoindre Opatijah où il put rejouer au tennis. La famille enfin réunie en novembre s’installa finalement à Rijeka. Mais il était dit qu’elle ne resterait pas longtemps soudée, car six mois plus tard, Carlo Brucciera, président du club de Montcalieri, près de Turin, lui proposa, à lui et plusieurs autres réfugiés croates, de les prendre sous sa coupe. Ljubicic y séjourna trois ans. Au début, il ne parlait pas un mot d’italien, n’avait pas un sou pour faire quoi que ce soit, alors il ne fit que ta p er da n s la ba lle. A b so lument certain de sa vocation et de sa fibre patriotique, qu’il avait sentie vibrer l’année du grand voyage, en voyant Goran Ivanisevic porter le tout nouveau drapeau croate aux Jeux Olympiques de Barcelone, et remporter deux médailles. Le jeune Ljubicic accepta tous les sacrifices sans se plaindre : « Aujourd’hui, je ne peux même pas dire que si je suis en difficulté sur un court, je vais y penser en essayant d’y puiser de l’énergie supplémentaire. En revanche, je suis sûr qu’inconsciemment, cela m’a rendu plus fort. Je ressens au fond de moi une sorte de puissance qui, dans l’adversité, m’est probablement très utile. » Après un bref retour en Croatie, à Zagreb, chez papa-maman, Ivan Ljubicic, devenu adolescent, se plaça, à l’automne 1997, sous la houlette d’un grand coach italien, Riccardo Piatti, toujours à ses côtés aujourd’hui, et qui forme avec le physiothérapeute Salvador Sosa et Vlado, le frère aîné d’Ivan, la garde rapprochée du treizième joueur mondial sur le circuit, son épouse Adaï terminant ses études de droit à Zagreb. Pourtant, la première année de sa collaboration avec Riccardo fut infructueuse : « J’étais 297e à l’ATP quand je l’ai rencontré, et un an plus tard, j’avais chuté au classement. J’étais un joueur d’instinct, et lui voulait m’inculquer la rigueur, une base sur laquelle construire méthodiquement mon jeu. Je ne comprenais pas ce qu’il me demandait. J’avais l’impression qu’il voulait changer ma personnalité. » Mais il a tenu bon. Parce qu’il voulait y croire. Parce qu’il n’avait pas le choix : « Tous les joueurs ayant travaillé avec Riccardo avaient atteint, au minimum, le top 50, se souvient Ljubicic. Et puis, surtout, il ne me faisait pas payer ses services. S’il m’entraînait gratuitement, me disant simplement que je lui reverse- Je ressens au fond de moi une sorte de puissance qui, dans l’adversité, m’est probablement très utile Andy n’est pas son ami qué par mes propos et m’a appelé. "Si tu as quelque chose à me reprocher, m’a-t-il dit, tu ferais mieux de me le dire en face plutôt qu’à la presse." Je lui ai répondu : "Tu fais comme tu sens, mais je me demande comment tu peux espérer que les autres apprécient ton comportement !" La conversation s’est terminée sur un statu quo, mais nous n’avons plus jamais eu de relations normales. Il est tout à fait clair que nous ne nous aimons pas. » Avant le dernier simple décisif du match États-Unis - Croatie du 6 mars, qui se termina à l’avantage de Ljubicic, les deux grands serveurs s’étaient rejoués, à Indianapolis, l’an dernier. Roddick avait gagné en sauvant trois balles de match. « Quand je l’affronte, commente Ljubicic, je n’essaie pas de tirer un surcroît de motivation de mes sentiments à son égard. Je n’en ai pas besoin. » – D. B. AUTANT IVAN LJUBICIC APPRÉCIE André Agassi, autant ses relations avec Andy Roddick sont froides. Quand il réalise qu’il est sans doute celui qui aura mis un terme à la carrière d’Agassi en Coupe Davis, le Croate est touché : « J’adore André et je serais triste d’être le dernier à l’avoir battu. » Pour ce qui est de Roddick, le respect n’est pas aussi palpable. Les deux hommes ont eu des mots à l’US Open 2003, que l’Américain allait remporter : « Il est allé aux toilettes pendant un quart d’heure, il excitait la foule, mettait la pression sur les juges de ligne… Il faisait tout pour gagner, ce qui ne me pose aucun problème. Chacun peut faire ce qu’il veut. Mais lors de la conférence de presse, quand un journaliste m’a demandé : "Que pensez-vous d’Andy ?" J’ai répondu que je n’aimais pas son attitude, que c’était un manque de respect pour l’adversaire. Le lendemain, Andy s’est dit cho- j’appréciais cet homme qui m’avait toujours tendu la main. En même temps, j’admirais Goran. J’essayai de jouer les médiateurs, mais en vain. Et quand le président apprit que je ne l’avais pas soutenu de manière inconditionnelle, il renonça à se représenter aux élections. » Depuis cet épisode, Ivanisevic et Ljubicic ont conservé de bonnes relations et fabriqué ensemble d’agréables souvenirs. Mais, avec Goran aux oubliettes, c’est Ivan qui est devenu le pilier de l’équipe. Et depuis le premier weekend de mars, il a même été élevé au rang de héros national. Pour la deuxième fois, il a réussi le « coup du c hapeau », face aux Américains. Deux fois tro is v icto ir es d’affilée ! Jamais, en plus d’un siècle de Coupe Davis, les États-Unis n’avaient été sortis au premier tour de la compétition ! La première fois qu’Ivan fut grand, c’était en 2003. Une formalité pour lui : « C’était contre James Blake et Mardy Fish, chez nous, sur une surface hyper rapide, et je jouais le double avec Goran. En revanche ce qui vient d’arriver à Los Angeles : '' battre Agassi, les frères Brian (avec Ancic) et Roddick, ça c’est fabuleux ! » Il en est encore tout ému. Et pourtant, sur l’instant, il se contenta simplement de lever les bras et de planer doucement jusqu’au moment du partage avec ses potes. Lui qui espérait seulement « faire un match » pour clouer le bec à ses détracteurs : « Quand je suis arrivé de Dubaï, le mardi soir (à J-3), j’ai constaté que la presse s’en était pris à Nikki (Pilic), le capitaine, parce que j’arrivais trop tard à LA et qu’en gros, il n’avait aucun contrôle sur m oi. Mais moi, j’étais confiant parce que j’avais eu le temps de me reposer une nuit à Milan, et observé Agassi à Dubaï. Je sa vais ex actement comment l’affronter. » Le vendredi soir, Roddick remit les deux équipes à égalité en dominant Ancic qui se rattrapa en double (victoire face aux Brian) et le dimanche, Ljubicic domina Roddick en cinq sets (4-6, 6-3, 7-6 (13-11), 6-7 (9-7), 6-2) pour une victoire historique. « Quand on bat les États-Unis, on peut espérer remporter la Coupe Davis, dit Ljubicic. C’est Ce qui vient d’arriver à Los Angeles, battre Agassi, les frères Brian et Roddick, c’est fabuleux '' mon rêve, mais il me reste… (Il fait semblant de calculer.) Trois fois trois sets fois trois rencontres égalent vingt-sept sets à remporter ! C’est beaucoup ! » En attendant, ce grand (1,93 m pour 82 kilos) serveur (no 2 au nombre d’aces, derrière Joachim Johansson avec 252 aces cette année) espère se faire une place dans le top 10. Quatrième au classement par points de l’année (la Race), il a au moins réussi à convaincre ses compatriotes qu’il n’était pas un looser. « Forcément, à la télé, on ne montre que des images des finales, où je ne suis pas à mon avantage. En outre, je suis quelqu’un de naturellement très calme, parce que je ne peux pas permettre de gaspiller une once d’énergie. Alors, souvent, on me le reproche. Les gens pensent que je ne suis pas un battant. Mais tous ces derniers jours, je reçois des mails qui disent : “Bravo ! C’est dingue, ce que tu as été calme ! C’est super !” » Alors, l’homme le plus encensé de l’année (derrière Federer) s’assoit devant l’ordinateur et tape : « Je vous l’avais bien dit ! Ce que vous preniez pour une faiblesse, et bien en fait, c’est ma force ! » Signé Ivan Ljubicic. Et avec délectation, il tape « Enter ». DOMINIQUE BONNOT DOCUMENTAIRE Equidia 58 min FOOTBALL 20.55 Coupe d’Italie. Quart de finale retour. Udinese - Milan AC. Sport + 90 min Tournoi WTA d’Indian Wells (USA). Quarts de finale. Canal + Sport 115 min TENNIS 21.00 Eurosport 90 min Rediff. demain à 21 h RUGBY 22.15 Super 12. 3 e journée. Natal Sharks - Wellington Hurricanes. Canal + 60 min Sport + 105 min Rediff. demain à 7 h 30 ÉQUITATION 16.45 22.45 Eurosport 255 min Grand Prix Coupe du monde. Jumping international de Paris-Bercy. Sport + 120 min Championnats du monde. Programme libre couples. À Moscou (RUS). Rediff. demain à 12 h BASKET 18.50 18.50 Foot + 145 min 00.25 France 3 85 min 01.30 NBA. Detroit Pistons - Seattle Supersonics. Superstades 150 min NBA + 120 min Rediff. demain à 8 h 30 ZAP À voir. Intéressant. 18.55 Canal + Sport 50 min 19.30 Sport + 165 min Rediff. suite à 0 h À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. UN CONSEIL D’ABORD, ne jamais s’arrêter à la bande-annonce de l’émission, lourdingue comme pas permis. Mais passer directement au magazine, dont le principe est simple. Une personnalité raconte sa passion pour le cheval sur un plateau où Caroline Avon, passionnée elle aussi, mène le jeu, assistée d’Alexandre Debanne. Quatre ou cinq chroniqueurs leur font face, attendant leur tour pour intervenir ou proposer des sujets appréciés de tout cavalier. Invité du 24e numéro de Des brides et vous, un ancien Bleu, Luis Fernandez, dont le sport hippique, après le football, est la seconde passion. À l’aise sur le sujet, prêt à rectifier le tir si un chroniqueur commet une erreur, celui qui espère retrouver un club à entraîner, tant le terrain lui manque, rappelle comment, dans son enfance andalouse au milieu des taureaux et des chevaux, il a appris à aimer l’équidé. Il évoque les moments où, dès qu’il est en vacances en Andalousie, il galope en liberté sur la plage. Il raconte le temps où, encore footballeur, il devint propriétaire de sa chère Soie Blanche, qu’il acheta aux ventes de Deauville avec son beau-père et qui leur apporta bien du bonheur. Il rend hommage aux jockeys, aux plus humbles. L’un d’eux, Stéphane Coffigny, raconte son amitié avec Luis et comment l’homme sait remonter le moral à un jockey en difficulté. Fernandez s’arrête d’ailleurs sur les parallèles entre le monde du football (nombre de joueurs sont devenus propriétaires) et le monde des courses. On sent sa joie d’avoir permis un jour aux jockeys fran- Eurosport 60 min PATINAGE ARTISTIQUE 17.30 Circuit européen. Masters du Qatar. Les meilleurs moments. 20.45 Voyage 58 min 16.05 Ligue 1. 23e et 24e journées. Matches en retard. Strasbourg-Monaco (MV 2) ; Saint-Étienne - Ajaccio (MV 3). GOLF MAGAZINE Rediff. demain à 10 h 30 Ligue 1. 23e et 24e journées. Matches en retard. Strasbourg-Monaco (MV 2) ; Saint-Étienne - Ajaccio (MV 3). FOOTBALL 20.10 France 3 10 min 16.00 Coupe d’Italie. Quart de finale retour. Fiorentina - AS Roma. FOOTBALL Superstades / Foot + 150 min Des brides et vous. Invité : Luis Fernandez. Voir article. Luis Fernandez au triple galop EQUIDIA. 20 h45. Mag. Des brides et vous : Luis Fernandez. 58’. 19.50 TOUT LE SPORT 14.00 Championnats du monde. Programme libre couples. À Moscou (RUS). FOOTBALL FOOTBALL Rediff. demain à 8 h 30 NBA Mag +. Avec Philadelphia 76ers - Los Angeles Lakers. PATINAGE ARTISTIQUE Ligue 1. 27 e journée. Match en retard. Sochaux-Metz (MV 4) / (K 4). Eurosport 180 min NCAA. Conférence Big 12. Finale. Oklahoma State - Texas Tech. BASKET ESPN Classic Sport 60 min 13.15 Chacun son monde. Invité : Stéphane Diagana. BASKET Canal + Sport 70 min Sport + 210 min Coupe du monde. À Khanty-Mansiysk (RUS). 10 km sprint H et 7,5 km sprint F. MAGAZINE Invité : Olivier Magne. 12.00 Masters Series. Tournoi ATP d’Indian Wells (USA). BIATHLON 19.45 Eurosport 75 min 12.00 « Tout le sel du yachting » Épisodes 1 et 2. Voir article. TENNIS JOUR DE SPORT 11.00 Tous les 1/4 h JOURNAL > 24H/24 TOUTE L’INFORMATION SPORTIVE EN CONTINU POUR NE RIEN RATER DE L’ACTUALITÉ > MULTISPORT PAGE 12 Ça manque de sel ESPN CLASSIC SPORT. 12 heures. Docs. Tout le sel du yachting . 2 × 30’. DU VENT, du yacht, des mots. En deux épisodes de la série documentaire Tout le sel du yachting, ESPN Classic Sport s’offre une contre-plongée au cœur de « l’esprit de la voile ». « La victoire n’est pas le but ultime. Non, le plus important, c’est de se divertir et de passer du temps ensemble », résume, enthousiaste, un gentleman navigateur. Après Le Retour du champion, consacré aux derniers Mondiaux de Farr 40, cap sur les côtes de Sardaigne, dans la seconde demi-heure. Après avoir mouillé l’ancre dans le cadre ravissant de Porto Cervo, Frères de côte vous fera revivre un affrontement vieux comme le monde, celui qui oppose deux frères. Ainsi, plusieurs régates durant, Massimo et Leonardo Ferragamo vont-ils se confronter sur l’azur méditerranéen. Pas vraiment de quoi chavirer de plaisir. – G. De. çais de venir disputer un match au Parc des Princes ; son bonheur de pouvoir assister aux galops de chevaux au petit matin, des chevaux « entraînés comme des sportifs » qu’ils sont. Il laisse percevoir quelque émotion en revivant le Prix de l’Arc de Triomphe gagné par Sagamix, élevé par le regretté Jean-Luc Lagardère, qui fut son président au Matra Racing. Il dit encore sa frayeur le jour où il se mit sur un road-car derrière un trotteur. Il parle, il parle, Luis. Même pas essoufflé après sa prestation une fois le poteau franchi, il pourrait repartir pour un tour de piste. BERNARD DOLET L’ÉQUIPE TV 6. Journal permanent. Le meilleur de l’info sportive en treize minutes : reportages, interviews, analyses. INFOSPORT 6. Journal tous les quarts d’heure. 13. Journal toutes les demi-heures, avec le dossier de la semaine. 18.30 Foot. Journal des clubs. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. Le Journal des Sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC Info. DKP. 18. RMC Info. Luis Attaque. 18.52 RTL Mégasport.19. Sud Radio. Sud Radio Sports. 19. RMC Info. Intégrale Foot. 19.55 Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. Radio Foot. Multiplex. 21. RMC Info. Le meilleur de DKP. 22. RMC Info. Le meilleur de Luis Attaque. MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge je remportai mes trois points. » L’honneur était sauf. Les rapports entre Goran Ivanisevic et Ivan Ljubicic n’ont jamais été faciles. D’excellents en 1996, l’année où Ljubicic disputa la finale des juniors à Wimbledon, ils virèrent au désastre sous l’influence maléfique du fameux Sacha Hirszon. « Le pire fut atteint à Copenhague en 2000, à l’issue du seul match qui nous ait opposés, Goran et moi, et que j’ai gagné. Le soir, il m’a appelé dans sa chambre : “J’ai à te parler.” C’était toujours à propos de la Coupe Davis. Il me demandait de me joindre à tous les joueurs pour avoir la peau du président (de la Fédération croate). J’étais entre deux feux car Bleu Goran Ivasinevic. L’ambiance était pourrie dans l’équipe. Je perdis mon premier match, Sacha gagna le sien, mais dans le double, alors que nous menions 2 sets à 1, il me dit qu’il avait mal au dos. Je le suppliai de me laisser tenter de sauver la situation, mais il balança, et le lendemain, je perdis mon troisième point. Prpic, capitaine, me fit porter le chapeau auprès de la presse, qui me descendit en flammes. » Dans l’avion qui le ramenait à Zagreb, plus personne n’adressa la parole au vilain petit canard, qui en pleura d’amertume. Même encore aujourd’hui cet épisode semble le toucher : « Heureusement, à la rencontre suivante, contre la Norvège, Jaune Rouge Jaune FOOTBALL Masters Series. Tournoi ATP d’Indian Wells (USA). rais un pourcentage le moment venu, cela voulait dire qu’il croyait en moi. » Si l’ascension vers les sommets commence toujours par des embûches, celle que Ljubicic eut à écarter lors de son premier match de Coupe Davis, en 1998 contre la Finlande, fut l’un des pires moments de sa carrière : « Le tennis croate était dans une situation politique des plus tendues. Le président de la Fédération faisait beaucoup pour son développement mais était en bisbille avec Goran, qui était la grande star à l’époque. Goran décida de ne pas jouer, et je me retrouvai ainsi en première ligne, associé à Sacha Hirszon, qui était l’ami et le partenaire habituel de LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Algarve Cup F. Finale. Allemagne - États-Unis. À Faro (POR). TENNIS Les deux Américains André Agassi et Andy Roddick peuvent faire la moue. Jamais, en plus d’un siècle de Coupe Davis, les États-Unis n’avaient été sortis au premier tour de la compétition. Sur leur sol, à Carlson (Californie), tous deux sont pourtant tombés face à l’étonnant Croate Ivan Ljubicic (à droite), qui qualifiait du même coup son pays pour les quarts. (Photo Lucy Nicholson/Reuters) Noir Bleu Noir TÉLÉVISION '' 13 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS INDIAN WELLS (ATP Masters Series et WTA Tour, dur) Roddick en rattrapage Golovin rate le coche Effondré par son terrible échec en Coupe Davis, l’Américain espère se relancer à Indian Wells. INDIAN WELLS – INDIAN WELLS – (USA) OBSERVANT le central aux tribunes clairsemées, un journaliste anglais peu impliqué dans le résultat du match Dementieva-Golovin, s’étonna : « Mais comment Dementieva fait-elle pour mener 4-2 au troisième ? A chaque fois que je regarde, elle fait une double-faute ou elle met la balle dehors ! » C’est qu’entre-temps la Russe avait parcouru un nombre considérable de kilomètres pour résister au pressing de la Française, méthodique et appliquée dans sa distribution de caramels. La numéro 5 mondiale avait aussi démontré une solidité mentale à toute épreuve. Menée 6-2, 4-3, balle de 5-3 sur son fragile service, Dementieva écarta le danger avec une autorité qu’elle renouvela sur les trois balles de 3-0 qu’elle dut sauver au troisième set, pour l’emporter finalement 6-4. Tatiana Golovin sortit du court assez furax : « C’est très chiant de passer à côté pour pas grand-chose ! De constater que tu fais jeu égal avec elle, et finis par ne pas gagner ! C’est une question d’expérience et de lucidité. » Pourtant, Golovin avait déjà battu Dementieva. C’était au Gaz de France, en février 2004. Mais le temps passe plus vite qu’ailleurs sur le circuit féminin, et quand elle en parle, Tatiana Golovin dit que « c’était il y a quelques années ». Elle dit aussi : « L’an dernier, j’étais excitée à chaque tournoi. Maintenant, je me de notre envoyé spécial « ÇA RESTE TRÈS, TRÈS DUR à avaler et, le dimanche soir, j’ai passé une nuit très difficile… Mais il faut essayer de laisser ça derrière soi. – Et vous y arrivez ? – Non (Longue pause.) Mais je fais de mon mieux… » Jeudi dernier, Andy Roddick s’exprimait pour la première fois après l’élimination de l’équipe américaine de Coupe Davis, face à la Croatie. Battu par Ivan Ljubicic (4-6, 6-3, 7-6, 6-7, 6-2) lors du quatrième match, le numéro 3 mondial provoquait ainsi la défaite de son pays – la première subie à domicile, dès le premier tour, en cent cinq ans d’histoire. Humiliant en soi, ce revers était d’autant plus cruel qu’il touchait de plein fouet un joueur qui a toujours fait de la Coupe Davis une priorité. Contrairement à un Jimmy Connors, par exemple, Roddick s’est en effet toujours investi pour défendre les couleurs US. Quitte à y laisser des plumes et à écorner son prestige, comme lors de la demifinale 2002 à Roland-Garros ou lors de la finale 2004 en Espagne. Ébloui par la victoire de la « Dream Team » de 1992 (Agassi, Courier, McEnroe, Sampras) contre la Suisse, à Fort Worth, l’Américain ne rêve que d’une chose : ramener le Saladier d’argent au pays. Le K.-O. subi à Carson (Los Angeles) n’en fut que plus terrible à encaisser. « C’est aussi dur à vivre qu’une défaite en Grand Chelem, reconnaît Roddick. Peut-être même plus, parce qu’en Coupe Davis, on a le sentiment de décevoir davantage de gens. En Grand Chelem, la déception est plus égoïste mais la blessure moins profonde…. Tout le monde a essayé de me réconforter. Dans notre job, on a tous, à tour de rôle, connu ça. Franchement, je n’ai reçu que du réconfort de mes coéquipiers. Mais, au bout du compte, tous ces gestes, tous ces mots, vous rendent presque encore plus triste… » Depuis ce coup de massue, Andy Rod- INDIAN WELLS. – Après sa déconvenue en Coupe Davis face au Croate Ljubicic, Andy Roddick a trouvé les ressources nécessaires et rebondi sur le ciment brûlant du désert californien. (Photo Jeff Cross/ Getty Images/AFP) dick a disputé et gagné deux matches à Indian Wells. Gagner pour oublier Le premier, très difficilement, face à Fernando Verdasco (6-3, 3-6, 7-6), dont l’ébouriffant coup droit faillit lui faire subir sa deuxième déconvenue de la semaine. Le second, lundi, beaucoup plus aisé (6-1, 6-2) contre un Jiri Novak aussi motivé qu’un lycéen la veille des vacances. « Vous vous rendez compte, RÉSULTATS TABLEAU FÉMININ 1 30 VINCENT COGNET DOMINIQUE BONNOT I KUERTEN SE SÉPARE DE PASSOS. – Après quinze ans de collaboration, Gustavo Kuerten, triple vainqueur de Roland-Garros (1997, 2000, 2001), a décidé de ne plus travailler avec son coach historique, Larri Passos. « Après tout ce temps, j’ai ressenti le besoin de vivre une nouvelle expérience et de voyager sans entraîneur, a expliqué “Guga”, hier, dans un communiqué. Ce sera dur au début et Larri va me manquer, car c’est lui qui a cru en moi le premier et qui a fait de moi le joueur que je suis. Même si on ne travaille plus ensemble, notre amitié restera la même. Il est comme un père pour moi. » Passos va pouvoir se consacrer davantage à son rôle de directeur d’académie, à Santa Catarina. Kuerten, lui, envisage toujours d’effectuer son nouveau retour à la compétition (après une seconde opération à la hanche) au tournoi de Valence, qui commencera le 4 avril prochain. Fin. DAVENPORT (USA, 1) Kutuzova (UKR, 473, w.c) Kirkland (USA, 196, w.c) DECHY (14) SHARAPOVA (RUS, 3) ZULUAGA (COL, 28) PIERCE (33) PETROVA (RUS, 12) KUZNETSOVA (RUS, 7) Fujiwara (JAP, 142, q.) GOLOVIN (25) DEMENTIEVA (RUS, 5) Kirilenko (RUS, 66, q.) MARTINEZ (ESP, 31) Clijters (BEL, 133) LINETSKAYA (RUS, 44) ( D É T E N D E Z - VO U S ) (entre parenthèses, la nationalité et le classement ATP ; w.c. : wild-card ; q. : qualifiée) Santoro à la relance Qu’on se le dise : le retour de service de Fabrice Santoro a fait le déplacement jusqu’à Indian Wells. Quarante-huit heures après avoir éliminé Joachim Johansson, le Français a sorti hier un autre grand serveur, Feliciano Lopez, 6-4, 6-2, en 1 h 12’. « C’est difficile de comparer les deux matches parce que Lopez m’a laissé plus de temps pour mettre en place mon jeu, expliqua le Français après sa traditionnelle séance de home-trainer, qu’il effectua aux côtés de Martina Navratilova. Mais c’est sûr que je relance très bien en ce moment. Le fait de réussir six breaks, sur neuf possibles, en est la preuve. Le petit hic, c’est que je peine un peu au service. Je compte mettre à profit le double (qu’il dispute aux côtés de Michael Llodra) pour tenter de trouver une solution. Je vais aussi appeler mon père, qui a dû voir le match à la télé, pour lui demander son avis. » Au minimum huitième de finaliste, Santoro réussit ainsi sa meilleur perf sur le circuit depuis… août dernier (quart de finale à Cincinnati). Son prochain adversaire sera encore espagnol. Il s’agira de Carlos Moya, 7e joueur mondial. – V. C. I LLODRA BUTE SUR UN ROC. – Michaël Llodra n’a pas rejoint son partenaire Fabrice Santoro en huitième de finale. Le Français a en effet buté hier, sur le central, face au numéro 2 mondial, Lleyton Hewitt, 6-2, 7-6 (7-3). Malgré huit aces et 57 % de premières balles, Llodra s’est usé sur la défense et surtout l’extraordinaire régularité de l’Australien, qui ne commit que huit fautes directes en une heure et vingt-neuf minutes. Llodra ne se procura qu’une balle de break, au deuxième jeu du deuxième set. Hewitt l’effaça d’un imparable lob de coup droit… – V. C. I LE KID ET SON FILS. – Lundi soir, après son succès sur Andrei Pavel, Andre Agassi se rendit en conférence de presse accompagné de son fils, aujourd’hui âgé de trois ans et demi. Lové dans les bras de Steffi Graf, Jaden Gil n’avait pas raté grand-chose du match. « Ça lui a plu ? », demanda-t-on au géniteur. « Je pense, répondit l’ex-Kid de Las Vegas. Il m’a dit : “Hey, je t’ai vu envoyer des baisers à la foule !” » Agassi était lui aussi ravi de sa performance. « Je me suis appliqué et mes coups ont répondu présent. C’est bon signe pour la suite du tournoi. » – V. C. JUDO Canu arrête en septembre La « mission » du DTN prendra fin après les Mondiaux au Caire. Avant la fin avril, son successeur aura déjà été nommé. ÉLU à LA PRÉSIDENCE de la Fédération française le 19 février dernier, Jean-Luc Rougé avait expliqué qu’il allait se mettre rapidement au travail. « On a huit semaines pour préparer la nouvelle politique, c’est un peu court », jugeait-il en faisant allusion à l’étape constituée par la prochaine assemblée générale, les 16 et 17 avril à Aix-les-Bains. Hier, au siège de la Fédération, à mi-parcours, le président de la FFJDA a communiqué des éléments concrets de changements, voulant montrer ainsi que les choses bougeaient déjà. Il a certes évoqué les grilles de réflexion soumises aux ligues et aux clubs, notamment sur le développement de la Fédération, les filières de haut niveau, et autres sujets devant amener à redynamiser la vie de la troisième Fédération française qui espère passer de 550 000 à 750 000 licenciés dans huit ans, mais c’est surtout la nomination du futur directeur technique national qui mobilise l’enjeu sportif immédiat. Il était acquis depuis plusieurs semaines que Fabien Canu mettrait un terme à ses fonctions début 2006. Hier, Jean-Luc Rougé a annoncé que la mission de Canu, à ce poste précis depuis neuf ans, s’achèverait en fait aussitôt après les Championnats du monde (au Caire du 8 au 11 septembre prochain). « J’ai passé plus de douze ans au plus haut niveau, c’est autant fabuleux qu’épuisant, mais il faut savoir passer la main », résume le DTN. L’échec olympique de l’équipe de France à Athènes (une seule médaille, celle en argent pour Jossinet en – 48 kg) tout autant que les changements à la tête de la Fédération ne pouvaient sûrement que conduire à finaliser cette « envie de changement ». S’il s’est vu proposer de rester au sein de la FFJDA à un poste en relation avec le développement auprès des partenaires ou la communication (« On souhaite exploiter ses grandes qualités », dixit Rougé), d’autres propositions hors judo pourraient se présenter à Fabien Canu, peut-être à l’automne. Douillet, président du comité de sélection En attendant la mi-septembre, le toujours DTN va d’abord former son successeur (il sera DTN adjoint pendant cette période avec l’accord du ministère) qui devrait être connu « au plus tard dans huit semaines », explique Rougé. Les appels d’offre réglementaires sont mises au courrier ces joursci et les candidats auront un délai de deux semaines pour se manifester. Puis, le président auditionnera les prétendants. Les membres de la Préparation olympique et l’association des DTN, où siège… Fabien Canu, en feront de même ensuite. Au terme de la procédure, Jean-Luc Rougé ira au Ministère des sports présenter son choix. Sur le papier, tout cela pourrait prendre un… certain temps. Dans la réalité, tout risque d’aller très vite car le choix du futur DTN se fera entre Stéphane Traineau, actuel directeur du haut niveau, et Brigitte Deydier, viceprésidente de la FFDJA, seuls candidats déclarés, en attendant d’hypothétiques rivaux. Il n’est pas question de duel mais d’une opposition de style qui symbolisera ce que Rougé et son équipe veulent bâtir pour le haut niveau. Et dans cet ordre d’idée, Brigitte Deydier semble toujours en pole-position. Déjà appelée en septembre pour une « mission sportive » auprès de Fabien Canu, sa nomination marquerait une vraie rupture et pas seulement parce que ce serait la première femme appelée à ce poste dans le judo national. Cela constituerait aussi un désaveu pour le candidat Stéphane Traineau installé à la tête de l’équipe de France par Fabien Canu il y a quatre ans. Le directeur du haut niveau, appelé à la cohabitation avec l’ancien et le futur DTN, possèderait-il alors encore l’envie de demeurer le patron d’un staff appelé à préparer dans la foulée les Championnats d’Europe (20-22 mars à Rotterdam) et du monde si importants pour juger le redressement sportif des équipes de France un an après les échecs athéniens ? Nous n’en sommes pas encore là et les entraîneurs des équipes de France hommes et femmes, qui doivent rencontrer Jean-Luc Rougé la semaine prochaine évoqueront sans doute la solidarité derrière leur patron. Voilà qui promet de l’intensité dans les semaines à venir alors que le comité de sélection, désormais présidé par David Douillet, doit établir les équipes de France pour le rendez-vous européen. Jean-Luc Rougé veut avancer vite. Il pourrait bien boucler ce premier gros dossier avant l’assemblée générale. ( A L L O N G E Z - VO U S ) Nouveau fauteuil « New Style, CLUB ANA » *, ANA réinvente la classe affaires. Vol quotidien Paris–Tokyo. * à partir du 12 mai 2005 www.ana.fr ÉTIENNE BONAMY MERCREDI 16 MARS 2005 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 23 tennis, c’est un formidable bonus. Entre 2000 et 2003, les forces étaient plus dispersées. Aujourd’hui, on est revenu aux rivalités de mon enfance, comme McEnroe-Connors ou Edberg-Becker. C’est parfait pour notre sport et cette situation représente un challenge supplémentaire pour moi. » La meilleure manière, aussi, d’oublier un certain « Sunday, maudit Sunday ». Bleu Rouge 14 4 1/2 compagnons du carré magique (Federer, Safin, Hewitt) : « C’était très excitant qu’on se retrouve tous ensemble en demi-finales de l’Open d’Australie, avoue-t-il. Je ne me souviens pas de la dernière fois que c’était arrivé mais, à Melbourne, c’était très fort. On a tous gagné un tournoi du Grand Chelem, on a tous été numéros 1 mondiaux, on est tous jeunes, on a tous des personnalités différentes, on a grandi dans des coins différents… Même pour le marché du dis que c’est mon job, et que je n’ai qu’à bien jouer pour en profiter. » À dix-sept ans, la vie de Tatiana Golovin évolue à la vitesse grand V. Et pas seulement parce qu’elle est devenue propriétaire d’un grand appartement à Miami. Encore que, comme elle dit : « Il faut devenir de plus en plus intelligente sur le court et en dehors. Savoir s’adapter à tout. Le bon mot c’est "gérer" les situations. » En discutant le coup avec sa sœur aînée, Olga, qui la chaperonne. La jolie blonde, qui connaît le tennis pour avoir parcouru le circuit en qualité de fiancée d’un joueur de haut niveau allemand, rencontré chez Nick Bollettieri à l’époque où Tatiana y faisait ses classes, est devenue la personne de référence de la joueuse française. « Je n’ai plus besoin de ma maman, à présent, et pas besoin d’un coach. Je ne suis pas le genre de personne à qui il faut répéter ce qu’il faut faire. Ça me saoulerait. » Hier évidemment, on fut tenté de lui demander si un coach ne l’aurait pas aidée à mieux préparer le match, ou bien à en tirer des enseignements. La réponse fusa comme une flèche : « Non ! » M||e Golovin sait ce qu’elle veut. M||e Golovin prend ses responsabilités : « Ma maman m’a appris à ne compter que sur moi-même. Il faut suivre ses instincts. De toute façon, tout le monde ne sera pas d’accord avec ce que vous faites, alors autant faire ce que vous voulez. À une seule condition : être contente de soi, le soir en se couchant. » Jaune Bleu Jaune 7 3 19 20 6 5 1/4 ou six jours entre la Coupe Davis et Indian Wells. Je pense aussi que ça m’a fait du bien d’avoir dû enchaîner la défaite contre Ljubicic avec un match aussi dur que celui contre Verdasco. D’avoir dû puiser au fond de moi pour m’en sortir. Je crois que le pire aurait été d’attendre deux semaines de plus avant le prochain tournoi… » Roddick sait qu’il lui faudra regrouper ses forces s’il veut lutter avec la crème de ses rivaux. Notamment, bien sûr, ses de notre envoyée spéciale Noir Noir Dotation : 4 200 000 $SIMPLE HOMMES. – Troisième tour : Nalbandian (ARG) b. Björkman (SUE) 6-1, 3-6, 6-1 ; Kiefer (ALL) b. Gaudio (ARG) 6-3, 6-1 ; Agassi (USA) b. Pavel (ROU) 6-3, 6-4 ; Coria (ARG) b. Srichaphan (THA) 6-4, 6-2 ; Roddick (USA) b. Novak (RTC) 6-1, 6-2 ; Gonzalez (CHL) b. Blake (USA) 6-4, 0-6, 6-3 ; Santoro b. F. Lopez (ESP) 6-4, 6-2 ; Moya (ESP) b. Ferrer (ESP) 6-3, 6-4 ; Hewitt (AUS) b. Llodra, 6-2, 7-6 (7-3). SIMPLE FEMMES. – Troisième tour: Kirkland (USA)b. Craybas(USA) 6-3, 6-3 ; Dechy b. Stosur (AUS) 6-4, 6-7(9-11), 7-6 (7-4) ; Sharapova (RUS) b.Safina(RUS)6-2,6-3 ; Petrova(RUS) b. Raymond (USA) 6-7 (7-9), 6-3, 6-3, 6-3 ; Zuluaga (COL) b. Hantuchova (SLQ) 4-6, 6-3, 7-5. j’ai gagné en quarante-cinq minutes ! rigola l’Américain. Ça ne m’était plus arrivé depuis l’âge de dix ans ! » Déjà requinqué par son show aux côtés de Marat Safin lors de l’exhibition en faveur des victimes du tsunami (voir L’Equipe du 13 mars), Roddick retrouve petit à petit le sourire : « Après chaque échec marquant, on doit essayer de rebondir, de tirer avantage d’une défaite, dit-il, comme pour mieux s’en convaincre. Heureusement, il y a eu cinq La Française est passée tout près de sortir Elena Dementieva, tête de série no 4, mais n’a pas pu conclure. 14 Bleu Rouge Noir Jaune BOXE ATHLÉTISME Asloum enfin libéré L’hiver tranquille de Keita Le Français a balayé, lundi, à Paris, son décevant challenger. Reste maintenant à durcir l’opposition. INDÉNIABLEMENT, Brahim Asloum a produit bien plus forte impression, lundi soir, au Palais des Sports de Paris, que le 14 novembre 2003 à Levallois. À chaque fois, il fut confronté à l’Espagnol Juan Antonio Lopez Bueno en Championnat d’Europe des mouche. Mais autant la première fois, le Français s’imposa difficilement aux points et risqua d’être arrêté sur blessure, autant il a brillé lundi en envoyant quatre fois à terre l’Espagnol, K.-O. au troisième round. Après sept victoires d’affilée aux points, Asloum (26 ans) a donc renoué avec un succès expéditif. Son entourage l’explique par ses progrès, sa maturité et sa position en gaucher. Il est également possible d’estimer que Lopez Bueno n’était lui non plus pas le même. Autant le Français s’est montré plus incisif qu’à son habitude, affichant plus d’assurance et surtout une gauche plus explosive, autant l’Espagnol n’opposa pas la même résistance. Il n’avait d’ailleurs pas fait grandchose pour mériter une revanche. « C’est la nouvelle mode de boxer en gaucher, comme on l’a vu lundi aussi avec le super-moyen Jackson Chanet, commente Dominique Nato, directeur technique national de la boxe. Concernant Brahim, je dirai qu’il a été plus à l’aise en gaucher contre Lopez Bueno qu’il ne l’avait été, en gaucher pour la première fois, devant le Vénézuélien Noel Arambulet en novembre dernier. Je pense que le problème, pour Asloum, n’est pas de savoir s’il est devenu mature en changeant de couleur de cheveux ou s’il se sent mieux en gaucher – il frappe des deux mains, on le sait. L’essentiel est qu’il boxe libéré, qu’il exprime toutes ses qualités. » Le médaillé de bronze du 400 m haies à Athènes a passé son hiver à se préparer, loin de l’excitation des compétitions. PARIS. – Brahim Asloum, à gauche, a pu faire étalage lundi soir de ses nets progrès. Reste à espérer que la faible opposition proposée par le décevant Espagnol Lopez Bueno n’était pas un leurre. (Photo Pierre Lablatinière) Une première compétition sur 400 m plat Protestation de Furgoni ANDRÉ-ARNAUD FOURNY I LA FRANCE EN POLOGNE SANS THOMAS. – L’équipe de France amateurs dispute le Tournoi de Pologne à partir de ce soir à Varsovie (finales samedi prochain). Cinq Français sont présents : le mi-mouche Redouane Asloum, le coq Ali Hallab, le plume Khedafi Djelkhir, le welter Xavier Noël et le super-lourd Mohamed Samoudi. « Nous avions déjà disputé ce tournoi il y a deux ans, il rassemble l’élite européenne, rappelle l’entraîneur national Aldo Cosentino. Il va permettre à nos garçons de se situer, de prendre leurs repères. » Le mouche Jérôme Thomas est absent, car, au moment où la FFB avait réservé les billets d’avion, le vice-champion olympique souffrait des côtes. « Il est aujourd’hui rétabli, remarque Cosentino, comme on l’a vu pendant le stage à Cuba du 17 février au 3 mars. Là-bas, nous avons disputé cinq test-matches contre d’excellents juniors cubains. Lors des trois premiers, les Français étaient fatigués du voyage et du décalage horaire. Mais, lors des deux derniers, ils ont pris le dessus. » Thomas fera donc sa rentrée au tournoi allemand de Halle (14-17 avril). Dans la peau d’un monarque Individuel En remportant la « Course des deux mers », Oscar Freire a fait preuve d’une autorité qu’on ne lui connaissait pas. de notre envoyé spécial IL ÉTAIT UN PEU PLUS de 16 heures. Alessandro Petacchi venait de s’attribuer le sprint, selon un rituel désormais bien rodé, quand une marée humaine déferla sur la Viale Buozzi de San Benedetto del Tronto. La 40e édition de la « Course des deux mers », organisée par la RCS Gazzetta dello Sport, s’achevait dans un climat de liesse populaire. Mais, contrairement aux apparences, ces débordements d’enthousiasme, que les carabiniers avaient grand-peine à contenir, ne visaient pas le chef de file de la Fassa Bortolo, vainqueur pour la troisième fois en l’espace d’une semaine, et encore moins Oscar Freire, le chef de file espagnol de l’équipe néerlandaise Rabobank, qui pouvait savourer son triomphe et sa place de leader du Pro Tour (où il devance de trois points Bobby Julich, vainqueur de Paris-Nice dimanche dernier). Cette ferveur à l’italienne visait celui qui s’était classé deuxième, un homme de la Liquigas, en l’occurrence Mario Cipollini, le vétéran du peloton italien, qui, on le sait, nourrit l’espoir insensé de remporter samedi Milan - San Remo, à près de trenteneuf ans (il les aura le 22 mars prochain). Et tous ces Italiens qui débordaient des trottoirs, en se jouant des cerbères de l’organisation, n’en croyaient pas leurs yeux : sitôt la ligne franchie, Alessandro Petacchi s’était dirigé vers son ancien rival et les deux hommes se donnaient l’accolade, devant eux, un spectacle inhabituel, hier encore inimaginable. Nul n’aurait pu dire lequel des deux était le plus heureux mais ils se congratulaient avec une telle effusion qu’il ne pouvait en aucun cas s’agir d’une mise en scène à l’adresse des photographes. « On nous a très souvent opposés mais moi, j’ai beaucoup de respect pour Mario. Je crois qu’on devrait l’admirer d’être encore là, à lutter pour la victoire, à son âge, après quinze longues années d’une merveilleuse carrière… », exultait Petacchi, d’ordinaire plus réservé. De son côté, Mario Cipollini éprouvait une pointe de regret, qu’il n’exprima pas sur le moment, par crainte de froisser son rival. « Si Marco Velo ne m’avait pas gêné aux 200 mètres, j’aurais peut-être trouvé en moi les ressources suffisantes pour gagner… », lâcha-t-il par la suite. Une confrontation directe Freire-Petacchi Il en tirait une forme d’encouragement, la confirmation que rien n’est perdu d’avance, pour peu qu’on garde en soi un minimum de conviction et de passion. Il pouvait maintenant envisager sa présence dans Milan - San Remo avec la plus grande sérénité, conscient qu’il n’a plus rien à perdre, tout à gagner, du moins au regard du public. « Pour la première fois, je vais aborder Milan - San Remo sans pression, car plus personne ne croit vraiment en moi, ajouta le Toscan. Alors, dans ces conditions, qui sait ce dont je suis capable ? » Le verdict de cette dernière étape, disputée en circuit, sous la forme d’une kermesse, sur le bord de mer de San Halgand, du bon pied Neuvième au classement final, le puncheur du Crédit Agricole refait surface. SAN BENEDETTO DEL TRONTO – de notre envoyé spécial APRÈS TOUT, CE N’EST DÉJÀ pas si mal. Deux Français ont inscrit leurs premiers points au classement du Pro Tour à l’issue de Tirreno-Adriatico, et c’est déjà beaucoup mieux que sur le front de Paris-Nice. Pour le premier d’entre eux, c’est le contraire d’une surprise. Car Laurent Brochard (cinquième) demeure l’une des principales références de notre cyclisme (voir L’Équipe d’hier). Pour l’autre, ce sont les prémices d’un certain renouveau, espérons-le, puisque Patrice Halgand (neuvième) n’a plus gagné depuis sa grande année 2002 (lorsqu’il s’offrait l’étape de Pau du Tour, le Tour du Limousin plus des succès d’étape sur les Quatre Jours de Dunkerque et le Dauphiné) et que, la saison dernière, il ne fut jamais en mesure de tenir son rang. « J’avais commencé par attraper une tendinite dès le stage de janvier et, à partir de là, j’ai traîné. J’ai toujours été obligé de courir après la condition. Je progressais, mais les autres aussi. Il n’y a que dans le Tour où je me suis senti mieux et que j’ai bien bossé pour l’équipe. » Cette frustration est peut-être l’occasion d’une remise en cause. En tout cas, Patrice Halgand entre bien dans la saison, lui qui est plutôt de nature à marcher aux beaux jours, habituellement à partir du mois de mai. « J’ai repris un mois plus tôt que d’habitude, sachant que je devais courir le Tour Down Under en Australie (fin janvier), souligne-t-il. Et c’est vrai que je pars du bon pied. » Les résultats sont encourageants : dixième à Bessèges, deuxième au GP de Lugano (battu par le Belge Rik Verbrugghe), il est entré « dans les points » sur Tirreno-Adriatico, sa première épreuve du Pro Tour. « C’est une bonification en bosse (3’’ sur un sprint intermédiaire) qui me permet d’entrer dans les dix premiers. Et si l’on regarde bien, ce sont presque tous des sprinteurs qui sont devant moi (à l’exception de Laurent Brochard), mais ça montre au moins que je reviens à mon niveau. » Pour autant, il ne sera pas au départ de Milan - San Remo, samedi, car il préfère chercher à renouer avec la victoire au plus vite, si possible dès dimanche à l’occasion de Cholet-Pays de Loire, ou pourquoi pas sur le Critérium International le week-end suivant, autour de Charleville-Mézières, où il avait remporté l’épreuve de côtes voilà quatre ans. « Quand on voit les Freire ou Petacchi, on se dit que jouer la gagne à San Remo, c’est pratiquement mission impossible. Alors, si c’est pour faire trentième, je préfère essayer de gagner à Cholet ou Paris-Camembert, parce que ça commence à faire long sans victoire. » En revanche, cette bonne entrée en matière a déjà décidé l’équipe Crédit Agricole à inscrire Patrice Halgand pour l’expédition du Tour d’Italie, où son rôle consistera à épauler Pietro Caucchioli, le grimpeur italien troisième du Giro 2002, recruté en fonction des nouvelles obligations créées par le Pro Tour. L’essentiel, pour Patrice Halgand, consiste à refaire surface. Car chacun s’accorde à reconnaître qu’il possède l’un des punchs les plus redoutables de tout le peloton français, particulièrement en côte. « La Flèche Wallonne, Liège, ce sont des courses qui peuvent me convenir », pense-t-il à juste titre. À trente et un ans, Patrice Halgand semble saisir l’urgence certaine qu’il y a à concrétiser plus complètement son potentiel, indéniable. PHILIPPE BOUVET Benedetto del Tronto, s’inscrivait dans la continuité d’une épreuve qui s’était résumée, pour une grande part, à une confrontation directe entre Oscar Freire et Alessandro Petacchi, les deux hommes s’étant attribué chacun trois étapes, les victoires de l’un faisant écho à celles de l’autre. Dans l’affaire, l’Italien a tenu son rôle à la perfection, en s’imposant dans toutes les arrivées massives, grâce au soutien de son fameux train bleu. Pour sa part, Oscar Freire a démontré une autorité nouvelle, grandissante, en particulier dans les côtes (Brochard en sait quelque chose !), ce qui n’a pas manqué d’impressionner ses rivaux. Elle pourrait lui permettre de réaliser le doublé, samedi, sur la Via Roma de San Remo, où il avait surpris l’an passé l’Allemand Erik Zabel sur la ligne. Interrogé sur ses chances de succès, l’Espagnol ne s’attend pourtant pas à jouer une partie facile. « Et pour cause, a-t-il dit, quoi que je fasse, je serai très surveillé… » PHILIPPE BRUNEL Hibernations forcées UCI Pro Tour CLASSEMENTS 7e et dernière étape, San Benedetto del Tronto - San Benedetto del Tronto : 1. Petacchi (ITA, Fassa Bortolo), les 164 km en 4 h 23’22’’ (moy. : 37,3 km/h), bonif. : 10’’ ; 2. Cipollini (ITA, Liquigas), m.t., bonif. : 6’’ ; 3. Hondo (ALL, Gerolsteiner), m.t., bonif. : 4’’ ; 4. O’Grady (AUS, Cofidis) ; 5. Guidi (ITA, Phonak) ; … 17. Hinault (Crédit Agricole) ; 18. Halgand (CA) ; 26. Brochard (Bouygues Telecom) ; 28. Freire (ESP, Rabobank), t.m.t. Classement final : 1. Freire (ESP, Rabobank) en 32 h 37’19’’ ; 2. Petacchi (ITA, Fassa Bortolo), à 9’’ ; 3. Guidi (ITA, Phonak), à 25’’ ; 4. Hondo (ALL, Gerolsteiner), m.t. ; 5. Brochard (Bouygues Telecom), à 33’’ ; …29. Zabel (ALL, T-Mobile),à 3’49’’ ; 44. Vasseur (Cofidis), à 5’40’’ ; 54. L. Auger (Française des Jeux), à 7’35’’ ; 59. Bénéteau (Btl), à 8’48’’ ; … 72. Basso (ITA, CSC), à 11’46’’ ; 85. Bettini (ITA, Quick Step), à 16’11’’ ; 91.Klöden (ALL, Tmo), à 17’43’’ ; 119. Cipollini (ITA, Liquigas), à 34’51’’. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Freire (Rabobank) Julich (CSC) Petacchi (Fassa Bortolo) Valverde (Iles Baléares) Guidi (Phonak ) Zaballa (Saunier-Duval) Voigt (CSC) Hondo (Gerolsteiner) Brochard (Bouygues Télécom) Jaksche (Liberty Seguros) 53 50 43 41 35 35 31 30 25 25 … 17. Halgand (Crédit Agricole), 5. Par équipes 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Liberty Seguros Discovery Channel Fassa Bortolo Rabobank Davitamon-Lotto Saunier Duval CSC Cofidis Phonak T-Mobile Gerolsteiner Euskaltel Crédit Agricole Domina Vacanze Bouygues Télécom Îles Baléares Quick Step Lampre-Caffita Liquigas-Bianchi Française des Jeux 36 34 31 27 24 23 20 20 20 19 17 16 16 15 14 12 11 8 6 3 Prochaine épreuve : Milan-San Remo, le 19 mars -Quel maillot pour Freire ? PROPULSÉ EN TÊTE DU PRO TOUR, Oscar Freire, quoique champion du monde, disputera donc Milan - San Remo samedi avec le maillot de leader de la nouvelle compétition de l’UCI. « J’aurais préféré courir avec le maillot arc-en-ciel mais, si on m’y oblige, je serai donc à Milan avec le maillot du Pro Tour », a-t-il expliqué. L’Espagnol y est en effet contraint par le règlement qui donne priorité au maillot de leader du Pro Tour sur celui de champion du monde. « Ce règlement reste en vigueur, mais ce n’est pas l’idéal, convient toutefois Alain Rumpf, coordinateur du cyclisme sur route à l’UCI. Imaginons que Freire fasse une saison du tonnerre et qu’il reste leader du Pro Tour, on ne verrait pas le maillot de champion du monde de l’année dans les grandes épreuves. Alors, le comité directeur de l’UCI nous a demandé de réfléchir à cette question. » – Ph. Bo. I O’GRADY VA MIEUX. – Handicapé par une gastro-entérite sur TirrenoAdriatico, Stuart O’Grady a passé un week-end difficile mais il se rétablit. Au point d’avoir terminé 4e du sprint, hier, à l’issue de la dernière étape. « Il sera prêt », estime le directeur sportif Alain Delœil à propos de Milan - San Remo que l’Australien a terminé à la troisième place l’an dernier. Cofidis alignera : O’Grady, White (AUS) ; Vasseur, Casper, Coyot, Inaudi ; Koerts (HOL) ; Bertagnolli (ITA). I ALLER-RETOUR POUR BROCHARD. – Premier Français de Tirreno-Adriatico (5e), Laurent Brochard a regagné son domicile à l’issue de l’épreuve « pour régler des affaires personnelles », mais il revient en Italie en fin de semaine pour disputer Milan - San Remo. Bouygues Telecom alignera quatre coureurs issus de Tirreno (Brochard, Geslin, Renier, Hary), deux en provenance de Paris-Nice (Voeckler, Pineau) ainsi que les novices Mathieu Claude et Giovanni Bernaudeau. I GILBERT EN RENFORT. – L’équipe Française des Jeux s’alignera à Milan San Remo dans la même composition que sur Tirreno-Adriatico (Auger, Eisel, Guesdon, Mc Gee, Renshaw, Cooke, Wilson). À l’exception de Casar qui sera à Cholet et du Belge Philippe Gilbert qui arrive de Paris-Nice. I HUSHOVD MONTE EN PUISSANCE. – L’équipe Crédit Agricole misera sur son Norvégien Thor Hushovd pour Milan - San Remo. « Il est resté une bonne semaine sans rouler avec une bronchite tenace après le Tour Méditerranéen, mais il monte en puissance », note l’entraîneur Denis Roux. L’équipe pour Milan - San Remo : Hushovd (NOR), Dean (NZL), Hinault, Lequatre, Le Mével ; Bodrogi (HON) ; Kashechkin (KAZ) ; Wiggins (GBR). PAGE 14 MARC VENTOUILLAC I VANDENBROUCKE À LA SARTHE. – Frank Vandenbroucke n’arrête plus de différer sa rentrée. Le Belge de MrBookmaker, initialement prévu à Cholet-Pays de Loire dimanche prochain, envisage finalement de disputer sa première course au Circuit de la Sarthe (5-8 avril). I LAIDOUN RENTRE AU CRITÉRIUM. – Julien Laidoun, qui s’est fracturé un orteil avant le stage de l’équipe MrBookmaker en janvier, effectuera sa rentrée la semaine prochaine au Critérium International (26-27 mars). I EXAMENS POUR MEDEREL. – À l’arrêt depuis plusieurs semaines en raison d’une douleur au genou droit, Maxime Mederel (Auber 93) passera des examens plus approfondis dans les jours prochains afin de déterminer la cause de la gêne. NAMAN KEITA n’est pas le seul à avoir fait l’impasse sur la saison hivernale. Mais pour Muriel Hurtis, Manuèla Montebrun et Romain Mesnil, cette absence est liée à des considérations extérieures. Muriel HURTIS va connaître d’ici quelques jours un intense bonheur. Celui des nuits écourtées, des biberons à pas d’heure, des langes à changer et, surtout, des sourires à gogo. La championne du monde du 4 × 100 m doit accoucher dans les jours à venir. Elle tentera cependant de décrocher cet été une sélection avec le relais pour les Championnats du monde d’Helsinki. Romain MESNIL a recommencé à sauter il y a trois semaines. Des sauts à 5 mètres « pour jouer, pour prendre de bonnes sensations, dit-il. J’essaie surtout de bien travailler ma course pour reprendre de bons appuis, il me faut réadapter ma cheville. » Opéré le 20 octobre de la cheville droite suite à une entorse survenue le 11 septembre, Mesnil est dans les temps de ce qu’avait prévu les médecins. S’il compte être de retour pour les interclubs (1er tour le 8 mai), c’est vraiment début juillet qu’il compte être bien. Manuèla MONTEBRUN aurait aimé participer aux compétitions hivernales de lancers longs cet hiver. Las, le 9 février, lors d’un lâcher sur un jet, elle s’est blessée à un doigt : rupture de la poulie de l’annulaire droit et six semaines sans lancer à attendre que la blessure cicatrise. Elle compense par de la musculation et exécute des éducatifs sans engin, « histoire de tourner », dit-elle. Elle partira du 18 au 30 avril à La Réunion et espère pouvoir reprendre la compétition en mai, au moment des Interclubs. – M. V. Bekele à Saint-Galmier Après d’ultimes séances d’entraînement, Kenenisa Bekele a confirmé sa participation aux Championnats du monde de cross à Saint-Galmier, le week-end prochain. En retard dans sa préparation en raison du décès de sa fiancée début janvier, le champion olympique du 10 000 m n’était pas sûr d’être en mesure de défendre son titre. « Mais je dois cela à l’équipe d’Éthiopie. Il ne s’agit pas seulement de mon cas personnel. Mes camarades comptent sur moi et ma présence leur donne de la confiance », expliquait-il la semaine dernière. Auteur trois années de suite du doublé cross court-cross long, il ne s’alignera cette fois que sur le long. Une distance où il ne retrouvera pas son ami, le vice-champion olympique Silheshi Sihine, forfait en raison d’un problème au genou. Néanmoins, l’équipe d’Éthiopie restera favorite de l’épreuve avec notamment Abebe Dinkesa, particulièrement en forme. – J.-C. C. I AMSALEM CONSULTE. – Le président Bernard Amsalem poursuit ses consultations en vue de trouver un nouveau DTN. Alors que l’ancien hurdler Philippe Gonigam, aujourd’hui chef d’entreprise, a posé sa candidature, le président Amsalem devait recevoir hier Franck Chevallier, cadre technique responsable de la filière haut niveau, que nous n’avons pas pu joindre. Chevallier avait pourtant rejeté cette idée en décembre. Conséquence : le prochain comité directeur du 9 avril s’annonce pour le moins musclé si la situation devait rester en l’état. Aussi, de manière à apaiser les tensions, le vice-président délégué chargé du haut-niveau, André Giraud, propose qu’« il y ait un vrai débat pour expliquer le plan de développement. Il faut mettre de côté les problèmes de personne et en parler, que les vraies questions soient posées » – M. V. I DJHONE EN RÉÉDUCATION. – Suite à une déchirure de l’ischio-jambier, qui l’avait amené à mettre fin à sa saison hivernale, Leslie Djhone se trouve en rééducation au Havre. Son compère Ladji Doucouré partira lui comme chaque année en thalasso à Saint-Malo, du 27 mars au 2 avril. I AYHAN : SUSPENSION RÉDUITE EN APPEL. – Une commission disciplinaire turque a réduit de moitié la suspension infligée à Sureyya Ayhan. L’athlète turque avait été interdite de compétition pour deux ans, peu avant les Jeux d’Athènes, pour violation du règlement antidopage. Condamnée lors d’un premier jugement, celle qui fut championne d’Europe 2002 et vice-championne du monde 2003 du 1500 m avait fait appel. La réduction de sa sanction risque cependant de demeurer purement formelle, la fédération internationale devant maintenant faire appel devant le Tribunal arbitral du Sport qui, généralement, inflige la peine de deux ans liée à ce type d’infraction. I RADCLIFFE : RENTRÉE LE 26 MARS. – Ayant renoncé à tenter de décrocher samedi, à Saint-Galmier, un troisième titre mondial de cross, la Britannique Paula Radcliffe a décidé d’effectuer sa rentrée le 26 mars, à l’occasion des 10 km de La Nouvelle-Orléans. Cette course rentrera dans le cadre de sa préparation pour le marathon de Londres (17 avril). Retrouvez les résultats en page 17 MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TIRRENO-ADRIATICO quelque chose à prendre. Je pense en particulier à une demi-finale IBF contre l’Irlandais Damaen Kelly, 31 ans, 21 victoires, 2 défaites. » Auparavant, Asloum s’entraînera de la mi-avril à fin juin au Panama. « Brahim a montré lundi tous ses progrès, poursuit Michel Acariès. Mais il lui manque encore cette façon de se déhancher, de donner l’uppercut, des Sud-Américains. Il sait le faire, mais, à leur contact, il prendra l’habitude de le faire naturellement. Le but étant qu’il devienne champion du monde, le 5 décembre, à Paris-Bercy. » Bleu Rouge CYCLISME ger officiel à la place de Pozo. « Qu’on ne vienne pas me dire que Lopez Bueno n’était pas prêt, s’agace le promoteur Michel Acariès. S’il a été pesé à 50,200 kg comme Brahim, c’est qu’il l’était vraiment. Concernant Pozo, il n’est pas sûr que ce soit lui qui affronte Brahim en juillet. Ce qui est certain, c’est que Brahim disputera un combat officiel en douze rounds, avec quelqu’un pouvant le pousser dans ses derniers retranchements. Je veux en effet qu’il soit dans les conditions d’un Championnat, c’est-à-dire douze rounds, avec l’obligation de faire le poids et, surtout, un adversaire ayant Jaune Bleu Jaune Certes, Pozo est son challenger officiel au titre européen, mais, depuis sa défaite aux points (117-111, 119-110, 114-114) face à Asloum en avril 2004, Pozo n’a battu que les modestes, Jorge Tirado (1 victoire, 7 défaites) et Julio Vargas (1 victoire, 1 nul, 5 défaites) et affrontera, le 1er avril prochain, le Toulousain Adjib Guessab (6 victoires, 1 nul, 38 défaites). Président de la FFB, Humbert Furgoni va d’ailleurs intervenir auprès de la Fédération européenne, car il s’étonne que l’invaincu Bernard Inom, champion de France et de l’Union européenne, n’ait pas été désigné challen- Alors pendant que, Raquil en tête, les copains s’escrimaient à décrocher un titre de champion d’Europe en salle sur 4 x 400 m (« Ils ont fait du bon travail, c’est de bon augure pour l’été », lâche celui qui fut champion du monde du 4 x 400 m 2003), le médaillé de bronze des derniers Jeux s’attelait exclusivement à l’entraînement. Un mois de janvier passé au soleil du Sénégal, un retour en France partagé entre Colombes et Eaubonne. Au programme, beaucoup de musculation. Avec tous ses records éclatés. « Désormais, on se contente de maintenir, dit-il. Je ne vais pas devenir body-builder… On est passé à un type de musculation plus dynamique. On a commencé le spécifique haies, mais pas le travail sur les intervalles. » En cause, la neige qui a rendu ces exercices difficiles. Keita travaille sous la houlette d’Hervé Stéphan, son entraîneur depuis un peu plus d’un an, qui constate lui aussi les progrès de son protégé. « Il est nettement mieux par rapport à l’an passé, dit-il. Un peu dans tous les secteurs. Tout se déroule bien, il n’y a pas de raison que ça n’aille pas bien cet été. » Un été pour lequel chacun lui prédit de grandes choses. Troisième aux Jeux, c’était un pari incroyable au début de la saison dernière. Renouveler une telle place aux prochains Championnats du monde (6-14 août à Helsinki) paraît désormais envisageable. Le 400 m haies est une course d’expérience, et c’est sans doute un des domaines dans lequel Keita a le plus à gagner. Malgré ses 26 ans, il demeure encore un néophyte au plan international. Athènes constituait sa première grande finale individuelle, et ce n’est qu’en 2003 qu’il est pour la première fois descendu sous les 49’’. Avec un record de 48’’17, la prochaine étape chronométrique pourrait être celle des 48’’. Cela paraît logique, mais l’intéressé n’entend pas se focaliser dessus. « Je ne veux pas entendre parler de cette barrière », dit-il. Sans doute le meilleur moyen de la franchir. Le programme de ces prochaines semaines est partiellement arrêté. « Je suis sensé repartir en stage, mais courir, ce n’est pas sûr », dit-il. Comme beaucoup de gens à cette période de l’année, Keita va s’envoler à la recherche du soleil. Retour au Sénégal à compter du 26 mars jusqu’au 15 avril. Puis, après quelques jours en France, nouveau vol à destination de Lloret del Mar, en Espagne, avec tout le groupe du docteur Stephan, du 23 au 30 avril. Côté compétition, rien n’est arrêté. Il a renoncé à se rendre à la Guadeloupe en raison du décalage horaire et est déjà certain de participer aux Interclubs (1er tour le 8 mai). Mais il n’exclut pas de courir avant. Seule certitude, ce sera sur 400 m plat. « C’est bon sur le plan physiologique et pour se mettre dans le rythme », souligne Hervé Stéphan. Stéphane Diagana a d’ailleurs lui-même fonctionné ainsi pendant toute sa carrière. Dans le genre modèle à suivre, on peut difficilement trouver mieux… Noir Noir Asloum fait effectivement mal quand il frappe. Encore faut-il qu’il donne des coups, ce qui n’avait pas toujours été le cas lors de sa série de victoires aux points. Lundi soir, en revanche, il s’est montré délié, explosif donc. Peut-être parce qu’il s’est rapidement aperçu que Lopez Bueno n’offrait pas la même résistance qu’en novembre 2003. L’opposer de nouveau à cet adversaire n’était d’ailleurs pas le meilleur service à lui rendre, de la même façon qu’il n’est pas forcément souhaitable que le Français retrouve l’Espagnol Ivan Pozo, le 9 juillet prochain, au CannetCôte d’Azur. SAN BENEDETTO DEL TRONTO – (ITA) IL FAUT INSISTER pour qu’il le reconnaisse. « Il y a quand même un petit manque : quand tu vois les copains s’amuser aux Championnats d’Europe en salle, tu as envie de courir. » De fait, c’est là le seul regret que nourrit Naman Keita d’avoir été absent des pistes cet hiver. Un choix raisonné qui n’est pas nouveau. « La dernière fois où j’ai fait de l’indoor, se souvient-il péniblement, j’étais junior et je faisais encore de la hauteur. Ça devait être en 1997. » De toute manière, la salle ne se prête pas à son gabarit. Lancer son 1,96 m sur les tourniquets de 200 m n’entre pas dans son rayon d’action. Il aurait pu aller concourir dans l’hémisphère Sud, du côté de Sydney ou du Cap, mais cela ne le tentait pas plus. « De toute manière, précise Keita, mon pic de forme n’a jamais été atteint en janvier. » 15 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE TOUS SPORTS Avant le « Baby blues » Armstrong distingué Les quinze titulaires de Dublin ont été reconduits pour Rome. Dans l’hypothèse d’une suspension de Baby, Traille a cependant été rappelé. VITE FAIT, bien fait. L’encadrement du quinze de France n’a pas mis longtemps avant de conclure à l’évidence. Le formidable match réalisé samedi en Irlande n’appelait aucune retouche. Il s’agit donc d’une première dans ce Tournoi. Après avoir changé deux équipes qui avaient gagné, face aux Écossais et aux Anglais, et une qui avait perdu, face aux Gallois, Bernard Laporte a décidé de reconduire la formation dans son intégralité. « C’est aussi la première fois qu’il n’y a pas de blessé », argumente-t-il. Certes ! Mais il y aura peut-être, sûrement, un suspendu quand le verdict de la commission de discipline, à laquelle Benoît Baby a été convoqué, livrera son verdict ce soir (lire par ailleurs). « Au cas où Benoît devrait nous quitter, avance l’entraîneur, nous avons fait appel à Damien Traille qui nous rejoindra ce soir (hier). ». Laporte assure que le centre biarrot, souffrant d’une inflammation de la cheville droite depuis France-Galles, a repris l’entraînement avec son club : « Ça va mieux et il m’a dit qu’il aurait été en état de jouer samedi… » En fait d’entraînement, Traille n’a couru, lundi, que deux fois dix minutes. Mais cela devrait suffire pour en faire un titulaire, samedi, au détriment de David Marty, qui resterait remplaçant. « Il faut que cette équipe continue de grandir », espère Jo Maso en établissant un lien entre les soucis disciplinaires de Baby et ce dernier match d’un Tournoi déjà perdu. « On ne se fait pas d’illusions, assure Laporte, l’Italie n’est plus une équipe à qui on met cinquante points, même si on essaiera de le faire. Et, surtout, je ne vois pas comment les Gallois perdraient chez eux de vingt points face aux Irlandais. Les Gallois ont fait ce qu’il fallait pour gagner ce Tournoi, il faut leur dire bravo ! » La mission, à Rome, sera donc de confirmer les progrès enregistrés à chaque so rt i e de l’ équi p e de Fr a n ce . « N’oubliez pas que nous avons changé la moitié de l’effectif et qu’il fallait du temps pour mettre le puzzle en place, plaide Maso. Et cela est allé plus vite que nous ne le pensions… » L’éclosion de talents individuels – Laporte cite Laharrague, Baby, Mas, Bonnaire, Nyanga… mais aussi Delaigue : « devenu le parfait pilote de notre ligne d’attaque » – a permis d’entamer pendant le Tournoi, ce que l’encadrement avait programmé pour la tournée du mois de juin en Afrique du Sud (deux tests) et Australie (un test). Mais, pour ce match le plus latin du Tournoi, Laporte avertit : « Il ne faut pas se noyer dans les louanges » . Hier matin, jeunes et anciens ont pareillement replongé dans l’effort. « Le pack italien est certainement un des plus performants du Tournoi en mêlée et il gagne ses balles en touche, prévient Laporte. Devant, il faudra être autant présent qu’à Dublin » . Même si, derrière, il pourrait y avoir un absent… CHRISTIAN JAURENA MARCOUSSIS. – Hier matin, à la fin de l’entraînement, les joueurs français ont spontanément souscrit à l’initiative de Reporters sans frontières en signant un cadre photographique contenant les portraits de Florence Aubenas et Hussein Hanoun, détenus en Irak. Fabien Pelous s’apprête ici à signer sous le regard de Robert Ménard, le père fondateur de Reporters sans frontières. (Photo Didier Fèvre) Convoqué aujourd’hui à 16 heures (17 heures française) dansun hôtel proche de l’aéroport de Londres Heathrow par la commission de discipline du Tournoi des Six Nations, Benoît Baby devra s’expliquer sur le coup de tête qu’il a donné à son vis-à-vis irlandais, Brian O’Driscoll, à la 47e minute du match remporté par l’équipe de France face à l’Irlande, samedi dernier à Dublin. Accompagné de Jo Maso, le manager duquinze de France, et de Jean-PierreMarque, avocat et président de la commission juridique de la FFR, le jeune centre toulousain risque plusieurs semaines de suspension mais espère la clémence de la commission. « APPRÉHENDEZ-VOUS la décision de la commission de discipline ? – Je la crains, oui. Mais, pour l’instant, je ne me suis pas posé de questions. Je n’ai pas encore revu l’action à la vidéo, je n’ai pas encore réfléchi à ce que je vais dire, mais je vais en parler avec Jo Maso et l’arbitre Joël Jutge, pour voir quel argumentaire trouver. Cela ne m’empêche pas de dormir, même si ça gâche un peu l’ensemble du match qu’on a réussi samedi. J’ai conscience que cela aurait pu coûter cher à l’équipe si l’arbitre m’avait sorti, déjà que cela a permis à l’Irlande de revenir à 18-12. Les entraîneurs n’auraient pas apprécié. – Regrettez-vous votre geste ? – Je l’ai toujours regretté. Je ne touche que son dos, mais je me suis excusé auprès de Brian, je ne voulais pas lui faire mal. Il m’a donné son maillot après le match, on a discuté au banquet, il ne m’en voulait pas. Par rapport à sa réaction et à celle des dirigeants irlandais, je CLERMONT Saisset s’en va, Agostini arrive SA DÉCISION ÉTAIT attendue. Olivier Saisset l’a officialisée hier. « Pour des raisons personnelles et familiales », l’ancien entraîneur a confirmé qu’il allait retourner vivre à Murviellès-Béziers, balayant au passage les velléités politiques que certains lui prêtaient. L’éloignement et une situation familiale douloureuse l’ont incité à revenir au pays, après avoir joué un rôle prépondérant dans le redressement du club qu’il a emmené de la zone de relégation à la neuvième place. Pour autant, Saisset ne souhaite pas couper avec le milieu du rugby et a clairement indiqué ses intentions de se mettre sur le marché pour « entraîner un club dans un rayon de 100 kilomètres », en confirmant également les contacts en cours avec Béziers. Pour lui succéder, les dirigeants clermontois ont engagé trois ans l’Ardéchois Philippe Agostini, quarante-cinq ans, actuellement en charge de l’équipe de France des moins de 21 ans avec Marc Lièvremont. Il sera l’entraîneur principal, en charge des avants, et sera épaulé par Jean-Pierre Laparra qui conservera ses prérogatives auprès des trois-quarts. Sa mission débutera en juillet mais, une fois le Tournoi terminé, l’ancien joueur de La Voulte et d’Aubenas viendra prendre des premiers contacts avec le groupe et l’encadrement. « Après sept années passées auprès des équipes de France de jeunes, j’ai été convaincu par le projet sportif clermontois que m’a présenté Jean-Marc Lhermet », explique Philippe Agostini. Les Clermontois ont aussi annoncé quelques prolongations de contrats : Pierre Mignoni s’est engagé pour deux saisons supplémentaires et une troisième en option, tout comme Aurélien Rougerie, Brice Miguel, Goderzi Shvélidze, et Gonzalo Longo ont aussi prolongé leur contrat dans les mêmes conditions, le troisième ligne Michel Dieudé ayant signé pour deux saisons de plus. Enfin, les jeunes deuxième ligne Pierre Vigouroux et Loïc Jacquet ont, eux, signé leur premier contrat professionnel. – J. P. M. ne m’attendais pas à être cité. Et puis l’arbitre a été clément avec moi, puisqu’il ne m’a pas mis de carton jaune. J’espère qu’il en sera de même à la commission. J’ai réagi au comportement de O’Driscoll par rapport à Marconnet… C’est une action que je regrette énormément, je m’en veux, oui. – Est-ce parce qu’il s’agissait de Brian O’Driscoll ? – On m’avait beaucoup parlé de lui, j’avaispour mission de l’agresser défensivement. Mais je m’étais préparé tout à fait normalement. Sur l’action, cela aurait pu être un autre. Je ne me suis jamais battu sur un terrain et je n’ai jamais pris de carton. – Ce voyage à Londres va perturber votre préparation… – D’autant que je n’ai commencé à m’entraîner avec l’équipe que jeudi dernier, après la blessure de Valbon. C’est pourquoi j’aurais aimé faire toute cette semaine de préparation avec l’équipe. Le jeu de ligne demande beaucoup de précisions, les courses doivent être parfaites. C’est embêtant pour moi et c’est embêtant pour l’équipe, même si je connais bien Yann (Delaigue) et Yannick (Jauzion). – Que retenez-vous de tout ce que vous venez de vivre ? – Fabien (Pelous) m’a dit que, comme ça, j’aurais tout connu en une semaine… d’autant que je n’ai jamais joué contre les Italiens, ni en club ni en sélection. Vous savez, il y a encore une semaine, je ne m’attendais pas à être là. Être titularisé encore une fois, c’est une belle preuve de confiance, je profite de tous ces moments, j’espère simplement être à Rome samedi. Ce qui est sûr, c’est qu’à ce niveau, dans ces matches où il y a beaucoup de caméras, il faut faire attention à tous ses gestes. J’ai retenu la leçon. C’est le genre de chose qui permet de grandir. » 13 Jauzion 11 Dominici (St. Français, 32/46) (Toulouse, 26/24) 10 Delaigue (Castres, 31/16) 7 Nyanga (Béziers, 21/6) 12 Baby 14 Heymans (Toulouse, 21/1) (Toulouse, 26/11) 9 Yachvili (Biarritz, 24/18) 8 Bonnaire (Bourgoin, 26/7) 5 Thion (Biarritz, 26/16) 3 Mas (Perpignan, 24/4) 6 Betsen (Biarritz, 30/47) 4 Pelous (cap.) (Toulouse, 31/100) 2 Bruno (Sale, ANG, 30/7) 1 Marconnet (St. Français, 28/50) Remplaçants : 16 Servat (Toulouse, 25/13) ; 17 De Villiers (Stade Français, 32/42) ; 18 Papé (Bourgoin, 24/8) ; 19 Lamboley (Toulouse, 23/4) ; 20 Mignoni (Clermont, 28/14) ; 21 Michalak (Toulouse, 22/29) ; 22 Marty (Perpignan, 22/0). JULIEN SCHRAMM I DOMENECH ET LES BLEUS INVITENT PELOUS. – La victoire de l’équipe de France à Dublin a donné des idées à Raymond Domenech, l’entraîneur de l’équipe de France de football. Les Bleus de Patrick Vieira, on le sait, iront disputer un match capital à Dublin, le 7 septembre, dans le cadre de la qualification à la Coupe du monde 2006 en Allemagne. À Lansdowne Road, dans un climat hostile compte tenu de l’enjeu, ils rencontreront les Irlandais, avec lesquels ils avaient fait match nul (0-0) au Stade de France, au mois d’octobre 2004. Donc, Raymond Domenech a invité Fabien Pelous à Clairefontaine, entre le match contre les îles Féroé, le 3 septembre, à Lens, et le match entre Irlande. Avec cent sélections au compteur et cinq matches là-bas (trois victoires, deux défaites), Fabien Pelous sait ce qui attend les joueurs de football tricolores à Lansdowne Road. Il sera certainement invité à parler du contexte particulier des rencontres sportives en Irlande à Fabien Barthez, Ariégeois comme lui et fils de joueur de rugby (Alain, son père, joua arrière à Narbonne avec Jo Maso, puis à Lavelanet) et aux autres, moins au fait des mœurs des sportifs irlandais. Un genre de préparation psychologique assez particulière qui, on l’espère, sera d’un précieux secours pour la France. – F. D. I RENÉ RADAL HOSPITALISÉ. – Victime d’un malaise, samedi, dans les tribunes de Lansdowne Road, René Radal, chargé des statistiques et du montage des images vidéo de l’équipe de France, a été transféré dimanche en fin d’après-midi au CHU de Grenoble. Accompagné par le docteur Thierry Hermerel, il fut admis dans le service des urgences de l’hôpital Saint-Vincent de Dublin, où il a passé la nuit de samedi à dimanche. « J’ai été appelé avant la fin du match et j’ai constaté que René Radal souffrait de troubles d’élocution et de vision, précise le docteur Hermerel. Il avait un début de paralysie du bras droit et il était impératif de l’évacuer vers un 15 J. Laharrague (Brive, 26 ans/2 sélections) hôpital. À Grenoble, il est dans le service du professeur qui le suit régulièrement et il est proche des siens. » Selon le souhait de sa famille, il a été rapatrié dimanche soir vers Grenoble dans un avion Falcon 10 affrété par la FFR. – S. T. I FRANCE A : TROIS CHANGEMENTS POUR LE MATCH EN ITALIE. – Trois changements de dernière minute ont été opérés dans l’équipe de France A qui s’est envolée hier après-midi pour l’Italie, où elle affrontera son homonyme transalpine, vendredi soir (19 h 30) à Prato, dans la banlieue florentine. En troisième ligne, Laurent Baluc-Rittener remplace celui qui est son capitaine à Narbonne, Jean-Marie Bisaro ; l’Agenais Pepito Elhorga laisse sa place à l’arrière au Bayonnais Daniel Larrechea, tandis que Brian Liebenberg, forfait, est remplacé par le Narbonnais Cédric Rosalen à l’ouverture. – G. N. I ANGLETERRE : MATT HAMPSON OPÉRÉ DU COU HIER SOIR. – Le jeune pilier de Leicester, Matt Hampson, devait être opéré hier soir d’une « sérieuse blessure au cou » , selon les termes de la Fédération anglaise de rugby (RFU), après avoir été touché lors d’une séance d’entraînement de l’équipe des moins de 21 ans, à Northampton. Soigné dans un premier temps par l’encadrement médical des moins de 21 ans, le jeune pilier de Leicester a été amené en ambulance au service des soins intensifs de l’hôpital général de Northampton. « Les AGENDA AUJOURD’HUI I ÉQUIPE DE FRANCE. – Convocation de Benoît Baby devant la commission de disciplne du comité des Six Nations (16 heures, 17 heures heure française). VENDREDI 18 MARS I ÉQUIPE DE FRANCE A. – ItalieFrance, à Florence. I ÉQUIPE DE FRANCE (– 21 ans). – Italie-France, à Viadana (19 heures). I COUPE DU MONDE DE RUGBY À 7 (1re journée). – France-Taïwan, France-Géorgie, France-Angleterre, à Hongkong. (En direct sur Eurosport.) I LIGUE CELTIQUE (Championnat, 18e journée) I SUPER 12 (4e journée). – Chiefs (NZL) - Reds (AUS) SAMEDI 19 MARS I TOURNOI DES SIX NATIONS (5e journée) 14 HEURES Italie-France, à Rome (en direct sur France 2) 16 H 30 Galles-Irlande, à Cardiff (en direct sur France 2) MERCREDI 16 MARS 2005 médecins, après avoir consulté les parents de Matt, ont décidé d’opérer afin de réajuster son cou plus tard dans la journée (de mardi) », a précisé un communiqué conjoint de Leicester et de la RFU. I BRIVE : VALBON AU REPOS. – Blessé le 9 mars dernier lors d’un entraînement de l’équipe de France, à Linas-Marcoussis, et contraint de déclarer forfait pour le match Irlande-France (19-26), Ludovic Valbon est au repos complet toute la semaine. Il souffre d’une déchirure de l’aponévrose de la cuisse droite, qui devrait le maintenir hors service pendant deux à trois semaines. Dans le meilleur des cas, Valbon pourrait reprendre en Championnat le 25 mars à Toulouse. Dans le moins bon, le 3 avril, en à Brive, pour la demi-finale aller de Challenge Européen match contre Pau. – F. D. 19 HEURES Angleterre-Écosse, à Twickenham (en différé sur France 2 dimanche à 2 h 30) I ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES. – E sp ag n e - F ra n c e , à La Fo ix ar d a (16 heures). I TOP 16 (match en retard de la 18 e journée). – Bourgoin-Auch (16 heures) I COUPE DU MONDE DE RUGBY À 7 (2 e journée). – France-Samoa, France-Italie, à Hongkong (en direct sur Eurosport). I SUPER 12 (4e journée,suite). – Cats (AFS) - Brumbies (AUS), Hurricanes (NZL) - Bulls (AFS), Sharks (AFS) - Highlanders (NZL), Blues (NZL) - Crusaders (NZL), Waratahs (AUS) - Stormers (AFS). DIMANCHE 20 MARS I COUPE DU MONDE DE RUGBY À 7 (3e journée). – Quarts de finale, demifinale et finale, à Hongkong. (En direct sur Eurosport.) I LIGUE CELTIQUE (18e journée, suite) I PRO D 2 (match en retard de la 21 e journée). – Oyonnax-Tarbes (15 heures). Un grand Hackett EN L’ABSENCE – pour cause d’année sabbatique – de Ian Thorpe, Grant Hackett est bien le grand monsieur des sélections australiennes pour les Mondiaux de juillet à Montréal. Déjà vainqueur des 200 m et 400 m, distances sur lesquelles il a donc obtenu son billet pour le Canada, le double champion olympique en titre du 1 500 m a en effet de nouveau enflammé la piscine de Sydney, hier, sur 800 m, où il s’est imposé avec la quatrième performance de tous les temps (7’43’’16), à quatre secondes tout juste du record du monde de Thorpe (7’39’’16) : Hackett, champion du monde de la distance, a été sur les bases du record du monde jusqu’aux 600 mètres où il passa en 5’48’’78 (contre 5’48’’66). Aux 700 mètres, il titillait encore la meilleure marque planétaire (6’47’’36 contre 6’45’’93), avant de caler dans les deux dernières longueurs. Son dauphin et partenaire d’entraînement, l’ex-Canadien récemment naturalisé Kurtis Mac Gillivary, ne touchait la plaque que près de seize secondes plus tard ! « Ça a semblé si facile, confiait Hackett. Je n’ai pas eu du tout à me battre. C’est une performance vraiment agréable à ce stade de ma préparation pour les Mondiaux. Je sais que je peux nager plus vite et vraiment mettre en danger ce record du monde. » Celui qui visera cet été un deuxième or planétaire d’affilée sur 800 m détient désormais six des dix meilleures performances de tous les temps. Un autre nageur traverse ces sélections avec brio : Brenton Rickard. Un an après avoir manqué sa qualification aux JO, il s’est offert hier, sur 50 m brasse, un deuxième visa pour les Mondiaux après celui décroché dimanche sur 100 m brasse. Et de nouveau, avec un record national à la clé. Hier, il a abaissé sa propre marque à 28’’02. Sur 200 m papillon, Travis Nederpelt (1’57’’03) et Andrew Richards (1’57’’48) sont restés au coude à coude pour s’emparer tous les deux de leur billet pour les Mondiaux, dans des temps qui les auraient qualifié pour la finale des Jeux à Athènes. Chez les femmes, trois jours après avoir obtenu sa qualification sur 400 m, Linda MacKenzie a remis ça sur 200 m en conservant son titre national en 1’58’’70, à seulement vingt-cinq centièmes de la marque qui avait offert le bronze olympique à la Française Solenne Figuès en Grèce. Elle a devancé Shayne Reese (1’59’’28), qui décroche sa première sélection individuelle dans une grande compétition. Lisbeth Lenton, deuxième temps des demi-finales, ne s’est pas présentée au départ, se satisfaisant d’être une option pour le relais. – M. E. Chaque mardi dans « L’Équipe », le débat est ouvert sur une question d’actualité. Aujourd’hui, les lecteurs reviennent sur la prestation de l’équipe de France de rugby. « Pensez-vous, comme " L’Équipe " l’a titré dimanche, qu’une équipe de France de rugby est née samedi à Dublin ? » « Pour moi, c’est non ! » CE SERAIT MANQUER de respect à celle qui a gagné les deux premiers matches, quelle qu’en soit la qualité. Ce serait oublier que les deux derniers Grands Chelems gagnés par la France l’ont été dans la douleur et l’approximation pour certains matches. Enfin, la même exclamation avait fait les titres des journaux de l’époque après la tournée dans l’hémisphère Sud qui avait vu l’éclosion de Jeanjean, Bouilhou, Poitrenaud et Michalak. Les surperlatifs avaient été employés au point d’étourdir certains joueurs. Moins loin, les éloges étaient dithyrambiques après le match contre l’Australie à l’automne 2004 et la suite n’a pas été merveilleuse. Prenons garde à la passion aveugle et préservons Baby, qui a excellemment joué mais n’a qu’un seul match international au compteur, même si les vrais amateurs de rugby le connaissent depuis au moins deux, trois ans. GÉRARD AMIEL « Elle est née à Twickenham » OUI, JE SUIS TOUT À FAIT d’accord pour dire qu’une nouvelle équipe de France de rugby est née pendant le Tournoi mais, pour moi, cela ne date pas de samedi et de la victoire à Dublin mais remonte à la victoire à Twickenham. Car si certains ont trouvé la victoire étriquée contre les Anglais, d’autres l’ont savourée à sa juste valeur. Le faux pas contre les Gallois n’était dû qu’à un excès de confiance après une première mi-temps de rêve au terme de laquelle les Bleus ont cru que le match était « plié »... La France vient de se trouver en la personne de Julien Laharrague un arrière de titulaire indiscutable (bons placements, bonnes relances, appuis solides en attente du soutien... qui ne tarde pas à rappliquer) et d’autres jeunes, comme Baby, Nyanga, Mas... etc., permettent d’envisager un avenir très prometteur. Les choix de Bernard Laporte consistant à intégrer ces jeunes dans l’équipe dans la perspective de 2007 ne sauraient, dans ces conditions, être remis en cause. JEAN-LOUIS LAPLAGNE « Un peu hâtif » APRÈS DEUX PREMIÈRES rencontres dans ce Tournoi extrêmement décevantes sur le plan du jeu (malgré une abnégation et un courage exemplaires à Twickenham), l’équipe de France a retrouvé un allant et un jeu très alléchant et agréable à regarder lors de ses prestations face au Pays de Galles et en Irlande, qui laissent entrevoir des jours ensoleillés pour l’avenir et semblent montrer que cette équipe est sur la bonne voie sur la route de la Coupe du monde 2007, dont l’unique objectif doit être le titre mondial. Il paraît toutefois un peu hâtif de dire qu’« une équipe est née ». Dans ce sens, la rencontre de samedi en Italie et, plus encore, la tournée de juin dans l’hémisphère Sud seront riches d’enseignements quant à l’avenir de cette équipe de France dont on attend beaucoup. JULIEN BEYSSI PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « Je regrette énormément » SÉLECTIONS AUSTRALIENNES (grand bassin) Bleu Jaune Rouge Samedi, 14 heures, à Rome, Stadio Flaminio, France 2. NATATION Jaune Le quinze de France contre l’Italie CRAVATE JAUNE ET COSTUME SOMBRE du plus bel effet, Lance Armstrong était hier soir sous les ors du palais des Affaires étrangères, quai d’Orsay, à Paris, pour y recevoir du ministre locataire des lieux, Michel Barnier, le Grand Prix 2004 de l’Académie des sports, qui récompense chaque année le plus bel exploit accompli dans le monde. C’est bien entendu la sixième victoire d’affilée du champion américain dans le Tour de France, en juillet dernier, qui était honorée par l’Académie présidée par Alain Danet, qui compte notamment parmi sa cinquantaine de membres Pierre Albaladejo, Roger Bambuck, Guy Drut, Pierre Durand, JeanClaude Killy, Christian D’Oriola et le ministre des Sports, Jean-François Lamour. L’ancien capitaine du quinze de France, Jean-Pierre Bastiat, l’aventurier Emmanuel Coindre, l’athlète handisport Assia el-Hannouni et ses guides Guy Mormin et Denis Augé, la gymnaste Émilie Le Pennec, l’athlète Ladji Doucouré, le manager d’Arsenal (football), Arsène Wenger, la véliphanchiste Faustine Merret, le navigateur Michel Desjoyeaux, le vététiste Julien Absalon, l’escrimeur Brice Guyard et la nageuse Laure Manaudou (Grand Prix olympique) ont également reçu leurs récompenses 2004 de l’Académie des sports, de même que notre confrère et ami Alain Luzenfichter, médaillé d’or. Le Prix du journal L’Équipe (Henri-Desgranges), récompensant le journaliste ou l’auteur ayant le mieux servi la cause sportive, a été remis à l’écrivain Denis Tillinac. Noir Bleu Noir BENOÎT BABY regrette son coup de tête sur O’Driscoll et espère la clémence de la commission de discipline. I LE QUINZE DE FRANCE SOUTIENT FLORENCE AUBENAS. – Cela fait soixante-dix jours, ce matin, que Florence Aubenas, notre consœur de Libération, et son chauffeur syrien Hussein Hanoun sont détenus par leurs ravisseurs en Irak. Poursuivant son incessante quête de soutiens afin de sensibiliser les opinions et d’aider à la libération des deux otages, Robert Ménard, le père fondateur de Reporters sans frontières, est passé hier à Marcoussis faire signer aux joueurs du quinze de France un cadre photographique avec les deux portraits de Florence et Hussein. C’est de bonne grâce et avec spontanéité que les vingt-deux sélectionnés pour Italie-France ont apposé leurs signatures sur les photos. « Ce cadre sera remis à Florence lorsqu’elle rentrera en France, expliqua Michel Gourdin, notre confrère de France Inter, à l’origine de la visite. Il lui sera remis le jour de la finale du Championnat. » En espérant que la libération de la reporter de Libération et de son chauffeur interviendra avant le 11 juin. Samedi, au stade Flaminio, durant leur échauffement d’avant-match, joueurs français et italiens arboreront des tee-shirts à l’effigie des deux otages en Irak. – G. N. PARIS. – Lance Armstrong, au palais des Affaires étrangères hier soir, entre le ministre Michel Barnier (à droite) et Alain Danet, président de l’Académie des sports. (Photo Alain de Martignac) 16 BASKET EUROLIGUE FEMMES (quarts de finale aller) Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL PECS - BOURGES : 70-61 LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (demi-finales, tirage au sort) gros calibre Bourges reste sur sa fin Un pour Montpellier Après un mauvais départ, il a manqué précision et lucidité à Bourges dans les dernières minutes. PECS – RÉSULTATS de notre envoyée spéciale EUROLIGUE FÉMININE QUARTS DE FINALE ALLER. – HIER : Samara (RUS) - Valence (ESP), 62-51 ; LR Vilnius(LIT) - DynamoMoscou (RUS), 73-77 ; Pecs (HON) Bourges, 70-61 ; Brno (RTC) - Gdynia (POL), 66-63. Matches retour le vendredi 18 mars, matches d’appui éventuels le jeudi 24 mars. Final Four chez l’un des quatre participants les 22 et 24 avril. UN PETIT RIEN, un peu de fraîcheur de vision et de lucidité dans la tourmente, il n’en aurait pas fallu plus pour passer par un trou de souris. Car Bourges, revenu de l’enfer à huit minutes de la fin, sur le seul tir primé réussi de sa shooteuse patentée Anete Jakobson (52-52, 32e) avait fait le plus pénible, après une entame ratée. Mais, comme trop souvent ces temps-ci, au grand dam du coach Pierre Vincent, les Berruyères ont manqué de calme dans leur effrénée débauche d’énergie pour réussir les bons choix dans les minutes cruciales. Et l’absence de leur ailière « Luba » Drljaca, fauchée par une entorse de la cheville gauche juste avant la pause n’est pas un alibi suffisant. « Il nous aurait fallu un peu plus de concentration, de tranquillité dans la tête pour faire les bons choix dans les dernières minutes, concédait Nina Bjedov, dont le dos avait bien voulu tenir. On les arrête sur certains points, mais on laisse aussi des paniers faciles. Il y a eu certaines mésententes. On vole beaucoup de balles (huit en deuxième période) mais quand c’est chaud, il faut aussi savoir travailler, garder sa lucidité. » Ainsi, Pecs, toujours invaincu cette saison en Euroligue dans sa poudrière (9 matches et autant de victoires), aura senti le frisson glacial du doute lui couler le long de l’échine, avant que Karolyi, et ses dix points dans le dernier quart, ne scellent le sort du match. Les filles de Ratgeber, troisièmes du Final Four organisé chez elles l’an passé, s’avanceront donc le coeur léger au Prado, vendredi prochain, avec la perspective d’une belle chez elles, si accroc. Et Bourges pourra méditer sur les erreurs défensives de sa première mi-temps, qui ont laissé trop de champ à la tornade hongroise, et la capacité à Pecs de s’installer trop vite dans la match. « On a fait une entame en deux temps, où défensivement on fait d’abord ce qu’on a à faire et on n’est pas récompensées. Puis on ne fait plus ce qu’on a prévu de faire et on donne des paniers faciles. À un moment, elles ont fait ce qu’elles voulaient », admettait le coach berruyer. LAÏA PALAU, l’ailière espagnole de Bourges, décèle du positif dans cette défaite. « Je reste optimiste » Elle a été le détonateur du jeu berruyer. Sa rapidité, ses jaillissements, ses passes lui permettent de terminer meilleure marqueuse du match (15 pts), meilleure passeuse (3 p.d.), rebondeuse (9 rbds) et d’être en tête aux interceptions (5). LILIANE TRÉVISAN PECS. – La blessure de l’ailière serbe Ljubica Drljaca, balle en main, victime d’une entorse de la cheville, a handicapé Bourges en fin de match lorsque Andrea Karolyi a donné une accélération décisive. (Photo Attila Kisbenedek / AFP) PECS 70 Min Pts Tirs 2/2 0/2 0/4 3/4 3/4 4/7 2/4 4/6 18/33 Fegyverneky 12 4 Dapo 23 8 Hlede 19 0 Ivanyi 38 13 Branzova 30 10 Keller - Beres 32 10 Vilipic 16 6 Karolyi 30 19 Lisina - TOTAL 200 70 Entraîneur : Ratgeber 3pts 0-1 0/1 1/5 1/5 2/5 4/17 Lf 8/8 4/4 1/3 2/2 2/2 5/6 22/25 Ro-Rd 2-0 0-2 0-8 1-6 4-3 2-2 0-1 9-22 Pd 2 1 8 3 2 1 17 BOURGES 61 Min Pts 2 15 14 12 2 14 2 0 61 Chieze Godin 33 Palau 32 Jekabsone 31 Dumerc 31 Drjlaca 15 Bjedov 23 Krawczyk 12 Reghaissa 14 Bertal 9 TOTAL 200 Entraîneur : Vincent Tirs 1/9 5/11 3/6 4/8 1/1 5/7 1/4 0/1 20/47 3pts 0/2 1/3 1/3 0/1 1/1 3/10 Lf 5/7 5/5 1/2 1/1 12/15 Ro-Rd 6-3 1-8 0-1 1-3 1-0 0-2 0-1 9-18 Pd 1 3 1 2 2 9 JACQUES MONCLAR explique son arrivée surprise à Dijon à la place de Nicolas Faure. bien Jean-François Evert (entraîneur des Espoirs). Éric Lecerf est assistant. Il y a un préparateur physique. On va travailler comme ça pour les dix matches qui restent et la Coupe de France. Ensuite, on verra. « La seul stat, c’est le tableau d’affichage » – Vos premiers objectifs ? – Il y a des objectifs de résultats qui sont d’assurer les matches qu’il faut pour le maintien et ensuite de rester dans les douze premiers pour accéder aux play-offs. Le calendrier n’est pas spécialement facile. Cela fait aussi partie du challenge. Arriver maintenant permettra d’affronter la fin de saison et de se mettre en place pour la suite, se fondre dans le club. Dijon accueillera les As en février 2006. C’est aussi un objectif à plus long terme. Mais aujourd’hui, vue la situation mathématique, on ne peut pas fixer d’autres objectifs que redonner des envies de partage, de jouer au basket de manière totale avec un investissement majeur pour soi-même et pour le club. LA QUATRIÈME JOURNÉE du Top 16 peut déjà livrer des conclusions définitives pour six des équipes encore engagées. Grand favori, le CSKA Moscou peut se qualifier pour les quarts dès ce soir s’il bat Barcelone. Avec 18 victoires d’affilée, à cheval sur deux saisons, le CSKA a battu le record du Maccabi Tel Aviv (16 succès en Coupe d’Europe en 1981-82). En comptant le championnat, le CSKA reste sur 40 victoires. Les Russes, qui organiseront le Final Four, visent maintenant un autre record, celui des Italiens de Varese, invaincus pendant la saison européenne en 1974-75 (mais seulement onze matches disputés). Pour casser cette série, le FC Barcelone devrait pouvoir compter sur Dejan Bodiroga, qui n’a joué que 40 secondes ce week-end (blessure au coude). Tenant du titre, le Maccabi Tel Aviv peut aussi assurer sa place en quarts en cas de victoire à Istanbul face à l’Ulker. Le Maccabi et le CSKA visent tous les deux la première place de leur groupe pour s’éviter en quart. L’AEK Athènes, en déplacement à Trevise obtiendra aussi son billet en cas de succès. Zagreb, Kaunas et Sopot n’ont plus le droit à l’erreur, sous peine de jouer les deux derniers matches pour l’honneur. GROUPE D. – DEMAIN : U. Istanbul (TUR) - M. Tel-Aviv (ISR) ; C. Zagreb (CRO) Sienne (ITA). Classement : 1. M. Tel-Aviv, 6 pts ; 2. Sienne, 5 ; 3. U. Istanbul, 4 ; 4. C. Zagreb, 3. GROUPE E. – AUJOURD’HUI: CSKAMoscou(RUS) - FC Barcelone(ESP). DEMAIN: Pesaro (ITA) - Real Madrid (ESP) (en différé sur Sport + à 21 h 45). Classement : 1. CSKA Moscou, 6 pts ; 2. FC Barcelone, Real Madrid et Pesaro, 4. GROUPE F. – AUJOURD’HUI : F. Bologne (ITA) - Vitoria (ESP). DEMAIN : Panathinaïkos (GRE) - Z. Kaunas. Classement : 1. Vitoria, Panathinaïkos et F. Bologne, 5 pts ; 4. Z. Kaunas, 3. GROUPE G. – AUJOURD’HUI : Trévise (ITA)- AEK Athènes (GRE) ; Sopot (POL) - EP Istanbul (TUR). Classement : 1. AEK Athènes, 6 pts ; 2. EP Istanbul, 5 ; 3. Trévise, 4 ; 4. Sopot, 3. « Mon métier, c’est coach » « POURQUOI AVOIR répondu favorablement à l’appel de Dijon ? – D’abord parce que j’avais envie de coacher. Je pensais que cela se ferait après cette saison. Mais il y a eu une demande de disponibilité de la part de Dijon et c’est souvent comme ça que se font les bons trucs. Et puis, arriver avant la fin de saison, cela permet de prendre la température d’un club, de connaître les gens... – Dans quel état d’esprit quittez-vous Paris, où votre situation était plutôt confortable ? – Quitter Gordy (Gordon Herbert, l’entraîneur du PBR) et l’équipe a été un moment très émouvant. On a été bien ensemble et je leur souhaite plein de bonheur. Mais c’est une vie de coach. Et mon métier, c’est coach. Gordy l’a très bien compris. De toute façon, rester à Paris n’était pas, me semble-t-il, possible sur du long terme. – Comment sera composé votre staff ? – Dans un premier temps, on va faire avec la structure existante. Je connais Moscou, Tel-Aviv et l’AEK en quarts ? PROGRAMME PECS - BOURGES : 70-61 (21-12 ; 21-20 ; 10-17 ; 18-12) Environ 4 500 spectateurs. Arbitres : MM. De Coster (BEL) et Gologanov (BUL). Plus gros écart. – Pecs : + 13 (27-14, 12e). PECS. – Fautes : 18. Contres : 2. Balles perdues : 17. Interceptions : 9. BOURGES. – Fautes : 21. Contres : 6. Balles perdues : 13. Interceptions : 12. PRO A Comme nous l’annoncions hier, Jacques Monclar (48 ans) a décidé de relancer une carrière d’entraîneur que l’arrivée de repreneurs américains au Paris Basket Racingavait mise entre parenthèses. Son arrivée faitsuite à l’éviction deNicolas Faure (32 ans),officiellement relevéde ses fonctions après une série de cinq défaites en six matches, dont trois en une semaine, qui place la JDA dans une position difficile au classement, à la douzième place ex-aequo, la dernière qualificative pour les play-offs. « Il y avait une insuffisance de résultats par rapport à nos objectifs, à l’engagement financier. On a changé des joueurs et les résultats n’ont pas suivi. C’est le business. Nicolas était proche de la fin de son contrat (fin de saison) mais je tiens à dire qu’on a respecté EUROLIGUE HOMMES (4e journée) NBA EXPRESS la personne », justifiait hier le manager général de la JDA, Yann Boisson. Premier entraîneur débarqué en Pro A cette saison, Nicolas Faure quitte le club nanti d’un bilan contrasté, très moyen en championnat de France (36 victoires-38 défaites en saison régulière Pro A, deux défaites pour deux matches en play-offs) mais couronné d’une Semaine des As à Mulhouse en 2004 et d’une finale européenne quelques semaines plus tard dans la peu relevée Coupe FIBA Europe. Son successeur, ancien coach d’Antibes, Pau-Orthez, Limoges et Paris, nommé directeur des opérations basket au PBR l’été dernier, a rejoint Dijon par la route, hier après-midi, afin de signer un contrat de seize mois qui prend effet dès cette semaine. – Est-ce une allusion à l’ailier américain Rico Hill, dont le talent est voilé par un comportement très suspect en ce moment ? – On ne va pas se fixer que sur Hill. On va se rencontrer dans peu de temps. Il y aura des entretiens individuels, un stage de trois jours prochainement. Le basket est un sport de confiance individuelle et collective. Si cela doit passer par une méthode, quelle qu’elle soit, on essaiera de la trouver. L’équipe a un potentiel mais elle vit aussi un aprèstitre (Semaine des As 2004), avec tout ce que cela implique. Je veux faire comprendre que la seule vraie stat, c’est le tableau d’affichage. – Est-ce une relance dans votre carrière ? – Pfff… Je ne raisonne pas en terme de carrière. Si les gens croyaient que j’étais devenu commentateur, même si j’adore ça, eh bien, ce n’est pas le cas. L’homme veut encore coacher. Voilà, j’aime ça… Faire passer la passion sera mon premier objectif à Dijon. – Allez-vous abandonner vos activités médiatiques ? – A priori, je vais en conserver certaines. Je garderai bien la NBA le dimanche soir et les chroniques à L’Équipe TV au moins jusqu’en juin. Suivre l’Euroligue sera plus compliqué mais le fait d’être resté au contact du haut niveau aux côtés de Gordy sur le banc à Paris et en commentant des matches était tip-top… » ARNAUD LECOMTE Coup de chaleur sur Miami PAGE 16 Club fondé en 1992 Salle : Quijote Arena (5 107 places assises), inaugurée en décembre 2003. Entraîneur : Juan de Dios Román Principaux joueurs : Talant Dujshebaev, Mirza Dzomba, Olafur Stefansson. Palmarès : champion d’Espagne (2004), vainqueur de la Coupe de la Ligue (2004), vainqueur de la Coupe du Roi (2003), deux fois vainqueur de la Coupe des Coupes (2002, 2003). Parcours en Ligue des champions en 2004-2005 : premier du groupe E (Winterthur (SUI), Ljubuski (BOS), Kölding (DAN)) avec six victoires. Élimine les Danois de Gog Gudme en huitième de finale (victoires 45-29 et 34-31) et les Hongrois de Veszprem en quart de finale (victoires 29-22 et 34-33). Précédente confrontation : quart de finale de la Coupe des Coupes en 2001-2002, Montpellier-Ciudad Real, 27-25 ; Ciudad Real-Montpellier, 26-21. D’UN CHAMPION À L’AUTRE. Après avoir éliminé Flensburg, le champion allemand, au terme d’une rencontre épique (36-22, 19-32), Montpellier s’apprête à défier celui d’Espagne, Ciudad Real (aller 2-3 avril ; retour 9-10 avril). Un autre colossal adversaire pour les partenaires de Laurent Puigségur : « On aurait préféré affronter l’un des deux autres demi-finalistes (Celje ou Barcelone), même si nous aurons l’avantage de disputer le retour chez nous. » Montpellier, en effet, n’a plus perdu à Bougnol en Coupe d’Europe depuis le 31 octobre 1999 (Kiel, 19-23) et y a réussi des retournements inouïs, face à Kolding récemment ou Pampelune en 2003 pour son premier sacre européen. Même si les septuples champion de France auraient préféré affronter Barcelone, l’entraîneur Patrice Canayer se félicite d’offrir une affiche aussi alléchante à son public : « C’est fabuleux de jouer Ciudad Real, c’est le Real Madrid du handball, avec une pléiade de stars, les meilleurs joueurs mondiaux à chaque poste. » Canayer est également convaincu que Montpellier peut franchir la marche de la seconde demi-finale de son histoire. « Nos chances sont réelles, mais conditionnées par l’équilibre pour l’heure fragile de notre effectif. Si nous n’avons pas de pépins physiques supplémentaires, si Sébastien Bosquet est rétabli, nous aurons notre mot à dire. » Si le Tunisien Sobhi Sioud, opéré de l’épaule gauche le 7 février, sera indisponible pour affronter son ancien club, l’autre arrière droit Sébastien Bosquet sera en mesure de tenir sa place. Victime d’une fissure du radius du bras gauche le 19 février devant Paris, il reprendra l’entraînement une semaine avant le déplacement en Castille. L’autre motif d’espoir de Montpellier réside dans le souvenir du quart de finale de la Coupe des Coupes, où il avait chahuté Ciudad Real. « Il y a trois ans, nous avions tenu pendant cent dix minutes. C’est le signe que nous sommes capables de battre cette équipe qui n’a pas l’habitude d’être bousculée », prétend le capitaine Laurent Puigségur. Avant d’ajouter : « Ce sera du 50-50. » Puigségur : « Ce sera du 50-50 » Outre quatre joueurs de l’équipe d’Espagne, sacrée championne du monde en Tunisie en février, le club castillan recèle dans son effectif l’ailier croate Mirza Dzomba, l’arrière islandais Olafur Stefansson ou encore le demi-centre Talant Dujshebaev, élu deux fois meilleur joueur au monde (1994 et 1996). Distancé à la quatrième place en Liga, où ils comptent 3 points de retard sur les coleaders Barcelone et Pampelune, les partenaires de l’ancien Montpelliérain Didier Dinart vont concentrer leur énergie sur la Ligue des champions. Dans cette compétition qu’ils n’ont jamais remportée, ils sont les seuls cette saison à être invaincus. « C’est une équipe plus forte que nous. Nous n’avons cependant aucun complexe à nourrir face au plus riche club au monde. Je suis persuadé que nous pouvons éliminer cette équipe », prévient l’ailier Grégory Anquetil, qui a sauvé Montpellier à Flensburg en quart de finale. L’entraîneur Patrice JEAN-MARC CHAMSEN Dinart : « On est favoris sur le papier » Le Français de Ciudad Real se veut méfiant avant d’affronter ses anciens partenaires. « QUELLE A ÉTÉ votre réaction à l’annonce du tirage au sort ? – Je suis content de revenir à Bougnol et de jouer face à des joueurs avec lesquels je fais des grillades pendant l’été. Pour moi, ce sera un match à gagner, comme les autres. Au sein de l’équipe, personne n’avait de préférence. On voulait simplement éviter Barcelone, car on se connaît trop. – Serez-vous favori ? – Flensburg l’était au tour précé- dent... Ciudad Real peut avoir ce statut sur le papier, même s’il n’a jamais remporté la Ligue des champions. À la différence de Montpellier. – Comment les jugez-vous ? – Montpellier joue très bien : il dégage une forte cohésion, un bon état d’esprit. Jusque-là, cette équipe a souvent fait la différence à domicile grâce à sa défense. Mais elle semble se transcender un match sur deux. » – J.- M. C. DIVISION 1 HOMMES (17e journée) Sans Karabatic Montpellier, toujours privé de Sioud et Bosquet, se déplace à Villefranche sans Nikola Karabatic. L’international a passé une échographie hier matin, qui a révélé une béquille à la cuisse droite. Il sera remplacé par Geoffroy Krantz. Villefranche devra, lui, se passer d’Olivier Alba, de nouveau blessé à un genou. – (avec nos correspondants) AUJOURD’HUI : Villefranche-Beaujolais - Montpellier (20 h 30). DÉJÀ JOUÉS : Istres Livry-Gargan, 30-28 ; Paris - Nîmes, 26-16 ; Créteil - Ivry, 21-21 ; Dunkerque - Toulouse, 28-24 ; Sélestat - Angers, 24-21 ; Chambéry - Saint-Raphaël, 36-23. Classement : 1. Paris, 45 pts ; 2. Montpellier, 43 ; 3. Créteil, 43 ; 4. Ivry, 42 ; 5. Chambéry, 40 ; 6. Sélestat, 38 ; 7. Istres, 37 ; 8. Dunkerque, 36 ; 9. Nîmes, 30 ; 10. Toulouse, 28 ; 11. Angers, 25 ; 12. Villefranche-Beaujolais, 23 ; 13. Livry-Gargan, 21 ; 14. SaintRaphaël, 21. METZ : GUEHL BLESSÉE. – Lors du match à Leipzig, samedi en quarts de finale de la Coupe de l’EHF, l’ailière gauche internationale de Metz a été victime d’un arrachement osseux de l’astragale de la cheville gauche et souffre aussi d’une fracture non déplacée du tibia. Plâtrée aujourd’hui, elle sera à l’arrêt trois semaines. – L. W. VOLLEY-BALL LES RÉSULTATS Charlotte-Boston, 110-119 ; Washington - LA Lakers, 95-81 ; Miami-Milwaukee, 110-71 ; Atlanta-Detroit, 108-114 a.p. ; Memphis-Portland, 104-83 ; San Antonio - New Orleans, 112-89 ; Golden State - Houston, 94-97. LE FAIT DU JOUR MIAMI A LE VENT EN POUPE. Et Milwaukee n’était certainement pas de taille à empêcher le Heat de remporter lundi soir sa 9e victoire d’affilée. Résultat, une promenade de santé pour le club floridien et 39 points d’écart à l’arrivée. « Tout le monde est au meilleur de sa forme en même temps », expliquait avec le sourire Dwyane Wade, après s’être fendu de 29 points, à 10/12 aux tirs, en seulement 26 minutes. « Notre jeu collectif est un régal et on se trouve au bon moment, juste avant les play-offs. » Une montée en puissance qui ne passe pas inaperçue en NBA puisque, en plus d’avoir remporté ses neuf derniers matches sur un écart moyen de 17,6 points, Miami (49-16) est désormais dans les roues des deux leaders du Championnat, San Antonio et Phoenix, tous deux avec 48 victoires et 15 défaites. Miami tentera maintenant d’égaler le record du club avec une 14e victoire de rang à domicile, jeudi contre les Lakers et un certain Kobe Bryant… LES FRANÇAIS Mickaël PIETRUS a réalisé sa 2e performance offensive de la saison avec 21 points (7/13 aux tirs, dont 4/8 à trois points) contre Houston, auxquels il a ajouté 7 rebonds, 2 passes et 2 balles perdues en seulement 26 minutes. Victime d’une béquille à la cuisse gauche, Tony PARKER est resté sur le banc contre New Orleans, ainsi d’ailleurs que Manu Ginobili. Le Slovène Beno Udrih a profité de sa première titularisation NBA pour établir son record offensif avec 25 points (9/13 aux tirs, dont 3/3 à trois points), 4 passes et 4 rebonds. Boris DIAW n’a pas joué contre Detroit. LES NEWS NIAKATÉ À L’ESSAI À ROANNE. – La Chorale de Roanne a confirmé la mise à l’essai, lors des entraînements de cette semaine, de l’arrière franco-malien Modibo Niakaté (1,85 m, 24 ans). Sorti de l’université américaine de Cleveland State en 2003, meneur de jeu de l’équipe nationale du Mali, Niakaté jouait depuis un mois avec Braunschweig (D 1 allemande), où il était peu utilisé. La Chorale (seizième de Pro A) reste sur neuf défaites d’affilée en Championnat et cherche à renforcer son secteur extérieur. Zach Randolph, le meilleur marqueur et rebondeur (18,9 pts, 9,6 rbds) des Portland Trailblazers, a mis un terme à sa saison en raison d’une blessure récurrente au genou droit. Il subira une arthroscopie la semaine prochaine… Boston a remporté huit de ses neuf matches depuis le retour sous le maillot vert d’Antoine Walker. Les Celtics (35-29) sont désormais solidement installés en tête de la Division Atlantique. COUPE DE FRANCE HOMMES (quarts de finale) Le Grand Huit à Tourcoing TOURCOING – de notre correspondant FORMULE TESTÉE la saison dernière à Mont-de-Marsan avec un joli succès, la phase finale de la Coupe de France s’étend encore cette année sur quatre jours, d’aujourd’hui à samedi à Tourcoing, et rassemble huit équipes. Surtout, elle décernera le premier billet pour la prochaine Ligue des champions, le second étant attribué au futur champion de France. En cas de doublé Coupe et Championnat, c’est le finaliste du Championnat qui accompagnera le vainqueur de la Coupe en ligue des champions. À suivre, car nombre d’observateurs n’hésitent pas à pronostiquer une razzia tourangelle. Le TVB, qui ouvrira le bal des quarts en début d’après-midi face à Sète, est en tout cas le favori logique en vue de la victoire finale. Avec une interrogation majeure toutefois concernant sa disponibilité, physique et mentale, une grosse semaine seulement avant sa participation au Final Four de la Ligue des champions (26 et 27 mars à Salonique). « La blessure de Sammelvuo nous handicape et on a un petit peu la tête ailleurs », confirme Pascal Foussard, le manageur général, occupé à chercher un joker médical avant les play-offs du Championnat. Avec Cannes (opposé à Poitiers en soirée), le principal outsider s’appelle Tourcoing. « En jouant chez nous, au complet, nous sommes placés dans les meilleures conditions, admet Marcelo, l’entraîneur nordiste. Mais cette Coupe, il va falloir aller la chercher ! » Du côté de Paris, le tenant du trophée, qui affrontera en quarts le seul représentant de la Pro B, Toulouse, Éric N’Gapeth, le coach, mesure le chemin à parcourir : « On va se battre mais, avec deux de nos trois centraux blessés (Strehlau et Grapentine), ce sera tout sauf facile. » JOSÉ MERCHEZ PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Quarts de finale : Tours - Sète, à 13 h 30 (Match A) ; Toulouse (Pro B) - Paris, à 16 heures (Match B) ; Tourcoing - Montpellier, à 18 h 30 (Match C) ; Poitiers - Cannes, à 20 h 30 (Match D). VENDREDI. – Demi-finales : vainqueur Match A - vainqueur Match B, à 18 h 30 ; vainqueur Match C - vainqueur Match D, à 20 h30. SAMEDI : finale, à 18 heures (Eurosport). MERCREDI 16 MARS 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge la reprise sur son trio d’arrières Céline Dumerc-Laïa Palau- Anete Jekabsone que Bourges retrouvait du corps. « C’était une option, ça n’est pas arrivé souvent qu’elles jouent ensemble cette saison, il fallait prendre des risques », expliquait le coach. Et les Berruyères y trouvaient une grosse agressivité, une autre pression défensive et des opportunités de jeu rapide. Le duo Palau-Jekaone s’envoyait six lancers sur sept, le rythme revenu permettait aux filles de Pierre Vincent de voler du jeu. Un 8-0 bienvenu (de 52-41 à 52-49, 30e) amorçait un autre match, quand Anete Jekabsone, dans le mouvement, ramenait enfin les deux clans épaule contre épaule (52-52, 32e). Ensuite, dans la foulée de la torpille Laïa Palau, volant quatre balles en deuxième période, Bourges y allait de tout son cœur. Mais des hésitations de la jeune garde (Krawczyk, Bertal), un lay-up raté de Jekabsone sur une interception du feu-follet espagnol, à 58 secondes de la fin (65-61) remettaient Pecs d’aplomb… CIUDAD REAL Bleu Rouge Jaune À savoir, mettre la balle sous le cercle, jouer outrageusement dans l’axe, et provoquer rapidement des fautes pour se donner l’avantage des mains de Branzova ou Beres (10-2, 4e). Bourges, un peu désemparé par cette furia, concédait même un 8-0 (13-2, 6e), et souffrait aussi dans son désarroi de l’autre côté du terrain, dans l’incapacité de se créer du jeu. Privées de mouvement par l’intransigeance et la belle anticipation de la défense hongroise, vigilante sur les lignes de passe, agressive sur la porteuse de balle, prompte aux prises à deux, Bourges attendait la 6e pour voir Palau inscrire le premier panier berruyer (13-4). Elodie Godin déployait une grosse énergie sous le cercle, mais sans réussite offensive, à l’image d’une équipe fébrile dès l’approche du cercle (4 sur 13 aux tirs dans le premier quart !). Dans sa douleur, Bourges trouvait quand même Nina Bjedov, agressant la défense intérieure hongroise. Les cinq points à suivre de la longue dame brune (29-22, 14e) et la remarquable agressivité de Céline Dumerc, déterminée en percussion, donnait une autre âme à Bourges. Le duo scorait 12 des 14 points berruyers annonçant un réveil (33-26, 15e). Mais finalement, après la sortie de « Luba » au repos (42-32), circonstances du match obligent, c’est en s’appuyant à de notre correspondant Jaune Palau, voleuse de balles MONTPELLIER – Noir Bleu Noir « COMMENT VIVEZ-VOUS cette frustration d’être revenues de si loin pour échouer de si peu ? – On a bien joué, il ne faut pas tout jeter. Pecs est une grande équipe, difficile chez elle, et on les a tenues à dix points. Ce qui compte c’est qu’on n’a jamais laissé partir ce match. On les laisse trop jouer au début, et sur la fin on leur laisse trop de paniers faciles. – Qu’est-ce qui a manqué à Bourges pour passer ? – On a fait des erreurs, c’est sûr, mais globalement j’ai trouvé qu’on a été homogènes. On a fait de gros progrès en défense, mais après, on se précipite trop. Dès qu’on a joué agressif et pris des risques, ça a marché. C’est comme ça qu’on doit jouer. – Comment voyez-vous le match retour ? – Je reste optimiste. Chez nous, on sera encore plus agressives, surtout en défense. Il nous faut juste trouver une agressivité mieux organisée. Sur ce match, elles qui sont si sûres d’elles, je les ai vues douter. On les a poussées à l’erreur et elles n’étaient plus aussi sereines sur la fin. C’est là qu’on doit chercher à les amener. » – L. T. L’équipe de Patrice Canayer devra éliminer Ciudad Real, le champion d’Espagne, pour disputer la finale. 17 Bleu Rouge Noir Jaune RÉSULTATS AUTOMOBILE I ESSAIS F 1 (Fiorano [ITA], 15-16 mars). – Badoer (ITA, Ferrari), 57’’936 (154 tours). Reprise des tests de la F2005, hier à Fiorano, où Badoer, par une température oscillant de 12 à 17 degrés, fit 3 de ses 154 tours sur le petit tracé, cumulant 454,221 km. « Nous savons encore peu de choses sur le potentiel réel de cette voiture mais il est certain qu’il est supérieur à celui de la F 2004 M », déclare le pilote italien. En s’attachant à la fois aux réglages et à l’étalonnage de nouvelles pièces de développement, il commença sans doute pour la première fois, hier, de travailler sur la performance. Il continuera sa tâche aujourd’hui. BASKET I LIGUE FIBA (hommes). – Quarts de finale aller. HIER : Fenerbahçe (TUR) Besiktas (TUR), 70-67 ; Khimki Moscou (RUS) - Kazan (RUS), 95-85 ; Saint-Pétersbourg (RUS) - Mariupol (UKR), 88-77. AUJOURD’HUI : Nahariya (ISR) - Kiev (UKR). Matches retour les 18 et 19 mars ; matches d’appui éventuels le 23 mars. BATEAUX I TOUR DU MONDE EN MULTICOQUE EN ÉQUIPAGE (Ouessant - Ouessant, départ le 24 janvier). – Positions hier, à 20 heures, après 50 jours et 9 heures de mer : B. Peyron (Orange-II), 47°41’04 N - 9°14’92 O, à 171 milles du but. Records à battre : Fossett (Cheyenne), 58 j 9 h 32’ ; Trophée JulesVe rne , de Ke rsauson (Geronimo), 63 j 13 h 59’. Avance sur les records : respectivement 2 978 milles et 4 229 milles. I ORYX-QUEST (course autour du monde en équipage sans escale, Qatar - Qatar, 22 950 milles). Positions hier, à 13 heures, après 38 jours de mer : 1. Tompson (GBR, Doha-2006), 45°20’47 S, 3 milles) 3°35’33 E, à 6 316 milles de l’arrivée ; 2. Bullimore (GBR, Daedalus), 49°58’40 S, 62°46’87 O, à 3 605 milles du leader. Abandons : de Kersauson (Geronimo), Scully (USA, Cheyenne). BIATHLON I CHAMPIONNATS DU MONDE JEUNES ET JUNIORS (Kontiolahti [FIN], 14-20 mars). – Jeunes. HOMMES. Individuel (15 km) : 1. Svendsen (NOR), 43’54’’7 (dont 1 minute de pénalité) ;… 7. Porret à 3’23’’1 (3) ; 30. Gehin, à 6’35’’3 (4) ; 38. Jay, à 6’55’’6 (6) ; 40. Fourcade, à 7’02’’6 (7). FEMMES. Individuel (12,5 km) : 1. Preussler (ALL), 45’11’’7 (2). AUJOURD’HUI Individuels juniors HOMMES et FEMMES (sprint). BOXE battu en Championnat d’Europe des superwelters contre l’Ukrainien Dzindziruk, je n’avais plus envie dès le deuxième round, justement à cause de cette fatigue de l’entraînement. J’espère maintenant que Morrade Hakkar s’emparera du titre européen des moyens, le 26 mars à Besançon, contre l’Espagnol Sendra, et qu’il me donnera ma chance. Je n’irai pas l’encourager, car ma femme mettra au monde notre troisième enfant à la fin du mois. » CYCLISME NATATION I SÉLECTIONS AUSTRALIENNES (grand bassin, Sydney, 12-19 mars). – Finales. HOMMES. 800 m : 1. Hackett, 7’43’’16 ; 2. Mac Gillivary, 7’58’’97. 50 m brasse : 1. Rickard, 28’’02 (record d’Australie) ; 2. Riley, 28’’08. 200 m papillon : 1. Nederpelt, 1’57’’03 ; 2. Richards, 1’57’’48. FEMMES. 200 m : 1. Mac Kenzie, 1’58’’70 ; 2. Reese, 1’59’’28 ; 3. Davenport, 1’59’’49. Demifinales. HOMMES. 100 m : 1. Klim, 49’’28. 200 m 4 nages : 1. Brodie, 2’2’’57. FEMMES. 50 m dos : 1. Rooney, 28’’65 ; 2. Edington, 28’’67 ; 3. Zimmer, 29’’90.200 m papillon : 1. Rice, 2’10’’88. Les deux premiers de chaque finale sont qualifiés pour les Mondiaux à Montréal (17-31 juillet). AUJOURD’HUI 100 m FEMMES séries et demi-finales ; 200 m dos HOMMES séries et demi-finales ; 200 m brasse F et H séries et demi-finales ; 50 m dos F finale ; 100 m H finale ; 200 m papillon F ; 200 m 4 nages H finale. PATINAGE ARTISTIQUE I CHAMPIONNATS DU MONDE (Moscou [RUS], 14-20 mars). – HOMMES. Après le programme court : 1. Lambiel (SUI), 118, 28 pts (qualifications [25 %] : 38 [éléments TENNIS I HÔ CHI MINH-VILLE ([VIE], ATP challenger, dur, 42 500 /, 14-20 mars). – Premier tour : Gicquel b. Kimmich (AUS), 6-3, 6-1. I SARAJEVO ([BOS], ATP challenger, indoor, 21 250 /, 14-20 mars). – Premier tour : Mutis b. J. Minar (RTC), 7-6 (7-2), 6-2 ; Bozoljac (SEM) b. de Chaunac, 7-6, 6-4. I SALINAS ([EQU], ATP challenger, dur, 21 250 /, 14-20 mars). – Premier tour : Serra b. Burgsmüller, 6-4, 6-4 ; RogerVasselin b. Marach (AUT), 7-6 (7-5), 5-7, 6-4 ; Tsonga b. Campozano (EQU), 6-3, 6-3 ; Vicente (ESP) b. Jeanpierre, 4-6, 6-4, 6-1. EXPRESS I SKI DE FOND VITTOZ EN QUÊTE DE POINTS. – Même si ce n’est pas – encore –sa tasse de thé, Vincent Vittoz participera aujourd’hui au sprint disputé à Göteborg (Suède), dans l’enceinte même de l’Ullevi, le stade de football de la ville. Avec l’espoir d’y cueillir quelques points qui lui permettraient de se rapprocher de l’Allemand Teichmann, toujours leader de la Coupe du monde. Teichmann, qui se remet doucement d’un virus grippal et a repris l’entraînement, espère être de nouveau en course samedi prochain où, à Falun, toujours en Suède, le Globe devrait se jouer à l’issue d’une double poursuite dont, rappelons-le, le Cluse est champion du monde en titre. Mais gare à Hetland, le Norvégien, roi du sprint cette saison, qu’une victoire aujourd’hui propulserait en tête du classement, hors de portée de Vittoz… Notons, chez les filles, l’absence de Karine Philippot, récente 3e du 10 km de Lahti. Elle aussi ira samedi à Falun avec de grosses ambitions : sa deuxième place au Marathon de l’Engadine, dimanche, prouve qu’elle est toujours dans une forme étincelante. – P. Laf. AUJOURD’HUI. – Sprint (1 km) HOMMES et FEMMES à Göteborg (Suède) à 17 h 30 (qualifications) et 19 h 30 (finales). Français engagés. – HOMMES : Darragon, Fanjas-Claret, Jonnier, Vittoz ; FEMMES : Jaeggy, Vina. Coupe du monde 2005 (après 20 épreuves sur 22). – HOMMES : 1. Teichmann (ALL), 548 pts ; 2. Hetland (NOR), 507 ; 3. Vittoz, 466 ; … 41. Darragon, 94 ; 57. Jonnier, 69. FEMMES : 1. Bjoergen (NOR), 1 165 pts ; 2. Neumannova (RTC), 671 ; 3. Kuitunen (FIN), 638 ; … 39. Philippot, 103 ; 49. A. Storti, 62. I AVIRON IMPRESSIONNANTES JUMELLES. – Championnes olympiques du deux de couple à Athènes, les Néo-Zélandaises Caroline et Georgina Evers-Swindell ont réalisé une impressionnante passe de cinq à l’occasion des Championnats nationaux qui se sont disputés sur le lac Ruataniwha. Elles se sont en effet imposées dans les cinq disciplines où elles étaient engagées, en particulier dans le deux sans barreuse où elles ont dominé leurs compatriotes Haigh et Coles, sixièmes sur le bassin olympique de Schinias. (Photo DR) Peugeot passe à la 407 LA TRANSITION EST LOGIQUE : puisque la Peugeot 406, dont la version Silhouette remporta, l’an dernier, la catégorie Supertourisme en Championnat de France des circuits, n’est plus commercialisée, elle est remplacée cette saison, en compétition, par la 407 Silhouette (notre photo). Toujours confiée à Pescarolo Sport, qui alignera de nouveau Soheil Ayari, champion en titre, et Éric Hélary, son dauphin, cette voiture répond aux mêmes spécifications que sa devancière (V6 de 3 litres, 300 chevaux, poids à vide 950 kilos) et disputera sa première épreuve du 26 au 28 mars, à Nogaro. « Participer au développement d’un projet est toujours motivant, indique Ayari. Le look de la voiture est magnifique ! Comme une Silhouette déplace beaucoup d’air, sur chaque circuit, il faudra beaucoup travailler sur l’aéro en repartant d’une feuille blanche par rapport à la 406. » I LA FIA VISE LES MOTEURS. – Tant en F 1 qu’en Rallye, la règle du moteur pour deux courses suscite des contestations. Au GP d’Australie, les BAR-Honda abandonnèrent volontairement en fin d’épreuve pour pouvoir monter un moteur neuf ce week-end en Malaisie, ce que Williams-BMW devrait aussi faire pour Heidfeld. Au Rallye du Mexique, Citroën, qui comme Skoda avait déjà changé un moteur après le shakedown, fit, en course, abandonner Duval au terme de l’ultime spéciale, afin qu’il puisse avoir un moteur neuf en Nouvelle-Zélande. Forte de ces exemples, la FIA devrait, lors de son conseil mondial, préciser les conditions d’application de ces changements de moteur, pour les rendre plus restrictives. « Cette voiture fait l’unanimité, elle va assurer le spectacle », affirme Hélary qui, après Nogaro, en découdra avec son équipier, et d’autres concurrents dont la liste n’est pas définitive, à Lédenon, Dijon, Val-de-Vienne, Albi, Le Mans et Magny-Cours. Car, même si le plateau sera maigrelet, Peugeot Sport « reste convaincu de l’importance du sport automobile à l’échelle nationale ». I LA SÉRIE A 1 GRAND PRIX S’ORGANISE. – Après bien des errements, la série A 1 Grand Prix, lancée par Skeikh Maktoum, qui appartient à la famille régnant sur Dubaï, semble être lancée. Son principe est d’aligner une monoplace (châssis Lola, moteur Zytek V 8 de 3,4 l) franchisée par pays (23 sont cités, dont la France), dans une série hivernale d’épreuves qui devrait démarrer par Brands Hatch, le 25 septembre. Au cours des derniers jours, le Pakistan, l’Inde, le Mexique et le Brésil, où Ronaldo participe à l’opération, ont confirmé leur adhésion. SNOWBOARD Ruby à l’arrêt La Française, après une mauvaise chute à l’entraînement, souffre des vertèbres dorsales et devra observer plusieurs mois de repos. APRÈS PLUS DE QUARANTE-HUIT heures à l’hôpital cantonal de Genève (Suisse), Karine Ruby est rentrée chez elle, hier après-midi, à Chamonix, le buste cintré dans un corset en résine mais pouvant marcher. La double médaillée olympique de parallèle (or en 1998, argent en 2002), passée depuis avec succès au boardercross avec deux titres mondiaux et une médaille d’argent planétaire, devra porter cet encombrant partenaire pendant deux à trois mois et ne peut envisager reprendre une pleine activité que dans quatre à cinq mois. La faute à une mauvaise chute le week-end dernier en Sierra Nevada (Espagne), à l’entraînement, lors d’une étape de Coupe du monde. Bilan : un trait de fracture à la neuvième vertèbre dorsale, sans déplacement, et un tassement de la onzième. La jeune femme a d’abord été transportée à l’hôpital de Grenade, avant d’être transférée samedi à Genève, où elle a été suivie dans le service de neurochirurgie. L’opération ne s’est pas révélée nécessaire. lippe Rousseau-Blanchi, le médecin fédéral. Pendant le port du corset, la vice-championne du monde de boardercross pourra poursuivre une activité musculaire au niveau des jambes et des bras et faire du vélo d’appartement. Même si elle intervient en fin de saison, cette blessure est un nouveau coup d’arrêt pour la Chamoniarde. Opérée du genou gauche en juin 2004, la demoiselle n’avait en effet fait son retour en compétition qu’en janvier dernier, à l’occasion des Championnats du monde à Whistler, au Canada. Avec éclat certes, puisqu’elle s’était alors parée d’argent. Elle s’était ensuite offert une sixième place lors de sa rentrée en Coupe du monde, à Lake Placid (États-Unis), le 6 mars. En Sierra Nevada, elle n’a pas eu le loisir de confirmer… Ce nouveau pépin ne devrait cependant pas l’empêcher d’envisager la saison prochaine, avec comme point d’orgue les Jeux de Turin, où le boardercross va faire sa première apparition. Cette perspective n’était cependant pas la priorité hier. « On va d’abord la laisser récupérer. Toutes ces questions ne se sont pas posées au fin fond de l’Espagne », affirmait Joël Gaillard, l’un des responsables du groupe France de boardercross. « Le problème aujourd’hui n’est pas de savoir si elle a le moral ou pas. Elle l’avait forcément cet après-midi puisqu’elle est sortie de l’hôpital », assurait Marie-Philippe Rousseau-Blanchi, après avoir discuté avec Ruby, qui n’a pas souhaité s’exprimer hier. – M. E. I FINALES DE COUPE DU MONDE. – Les finales de Coupe du monde se tiennent d’aujourd’hui à samedi à Tandadalen, en Suède. Les meilleures chances françaises reposent sur les épaules de Xavier Delerue et de Deborah Anthonioz, respectivement leader et deuxième de la Coupe du monde de boardercross, ainsi que sur celles de Mathieu Crépel, leader du classement général en half-pipe. « Le neurochirurgien s’est montré optimiste. Il m’a confirmé que ce serait plutôt deux mois que trois mois de corset. Karine est jeune, elle va recalcifier vite ! » confiait, hier soir, Marie-Phi- AUJOURD’HUI Géant parallèle. DEMAIN : boardercross.VENDREDI : half-pipe. SAMEDI : big-air. Français engagés. – HOMMES : Cosnier, Bozzetto, Dufour, X. Delerue, Valéry, Duclos, Mermoz, P.-H. Delerue, Bourgault, David, Crépel, Zebrowski, Delfour. FEMMES : Pomagalski, Desmares, Anthonioz, Laissus, Rodriguez, Fleury, Thermoz, Rodriguez, Achard, Alzina. Vous avez l’info gagnante du jour. GRAND JEU Du 13 mars au 5 avril 2005 PARMI CES 3 INFOS, LAQUELLE AVEZ-VOUS PU LIRE DANS D’HIER ? 1 Batistuta p arle d’un jubilé à la F iorentina Pour fêter se s dix- Fioren sept ans de carrière jubi tina. «Pour mon lé, je rêve d’ et des centai insne buts, Batigol ve s de crire mon dernier but ut finir sous en beauté à A rtemio- Viol le maillot de la a, l’é Franchi, le stad e de la cœur quipe de mon », promet-il. Joubert ad méthode opte la Monship Le boxeu our r champion français, sais qu e Brochard vers la retraite Après quatorze saisons chez les professionnels, Laurent Brochard a décidé de tourner la page. « J’ai tellement donné au cyclisme pendant toute ma carrière. Maintenant, j’aspire à une seule chose : rester avec ma petite famille», a déclaré l’ancien champion du monde. LA SAISON PROCHAINE, VIVEZ EN EXCLUSIVITÉ 100% de L1. (VALEUR : 320 € HORS ACHAT ET INSTALLATION DE LA PARABOLE) • Vous avez les 6 infos gagnantes de la semaine. RENDEZ-VOUS CHAQUE DIMANCHE POUR GAGNER : 5 WEEK-ENDS À LONDRES* 3 2 À GAGNER AUJOURD’HUI : 10 ABONNEMENTS DE 6 MOIS À super-coq WBA des , préparatio assure la n de Brian physique « Sincèrem Joubert. ent, je pen - ça plus facil allait être e mière séa . La prence, j’ai m is une sema in remettre » e à m’en , souffle le patineur fr ançais. POUR ASSISTER À DEUX À UN MATCH DE PREMIER LEAGUE. (VALEUR : 2 190 €) • Vous détenez toutes les infos gagnantes du jeu. RENDEZ-VOUS LES 4 ET 5 AVRIL POUR GAGNER : 1 MG TF 135 CABRIOLET* (VALEUR : 24 850 €) • Vous avez l’Info Gagnante et le n° de la page où vous l’avez trouvée : jouez dès maintenant sur www.lequipe.fr ou téléphonez au 0 892 68 36 24 (0,34€/min). • Pour jouer, c’est très simple : rendez-vous tous les jours dans votre quotidien sportif pour retrouver les infos gagnantes (1 seule est vraie sur les 3 proposées) ou sur www.lequipe.fr et remporter de fabuleux cadeaux. *Jeu gratuit sans obligation d’achat du 13 mars au 5 avril 2005. Les modalités gratuites de participation au jeu figurent dans le règlement complet déposé à l’étude de Maîtres Simonin & Le Marec, huissiers de justice associés à Paris. Vous pouvez obtenir une copie gratuite de ce règlement à l’adresse suivante : Antéos – L’Info Gagnante – 94262 FRESNES Cedex. Le règlement des opérations est adressé, à titre gratuit, à toute personne qui en fait la demande et est également librement consultable sur le site Internet www.lequipe.fr. MERCREDI 16 MARS 2005 ET 1000 UNES DU JOUR DE VOTRE NAISSANCE (VALEUR : 23 €) RENDEZ-VOUS DEMAIN POUR CONTINUER À JOUER ! PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge I LIGUE MAGNUS. – Quarts de finale (au meilleur des 5 matches). 3e match. HIER : Amiens (8)-Rouen (1), 1-2 a.p. ; Briançon (5)-Mulhouse (4), 4-3 ; Angers (7)-Tours (2), 3-2 t.a.b. ; Morzine (6)-Grenoble (3), 3-4 a.p. J AMIENS-ROUEN : 1-2 a.p. (0-0, 1-0, 0-1, 0-1) I ESSAIS IRTA (Barcelone, 15-20 mars). – 1re séance 125. Luthi (SUI, Honda), 1’52’’789 (60 tours) ; Pasini (ITA, Aprilia), 1’52’’797 (71) ; Talmacsi (HON, KTM), 1’52’’879 (71) ; Simoncelli (ITA, Aprilia), 1’53’’022 (87) ; Poggiali (RSM, Gilera), 1’53’’117 (69) ; P. Nieto (ESP, Derbi), 1’53’’153 (72) ; Kallio (FIN, KTM), 1’53’’191 (92) ; Di Meglio (Honda), 1’53’’201 ;… Masbou (Honda), 1’54’’668 (75) ; etc. Goncharov (UKR), 41,30 (18,76 + 22,54) ; 4 . D e n k o v a - S t a v i s k i ( B UL ) , 4 0 , 8 1 (18,41 + 22,40) ; 5. Dubreuil-Lauzon (CAN), 40,51 (19,04 + 21,47) ; 6. Delobel-Schoenfelder, 40,51 (18,54 + 21,97) ; 7. ChaitSakhnovski (ISR), 39,13 (17,78 + 21,35) ; 8. D om nin a- Sh ab alin ( RU S), 36 , 2 6 (16,80 + 19,46) ; 9. Faiella-Scali (ITA), 36,19 (16,82 + 19,37) ; 10. Wing-Lowe (CAN), 35,11 (16,59 + 18,52) ; 11. Gregory-Pethukov (USA), 34,40 (15,62 + 18,78) ; 12. S. KerrJ. Kerr (GBR), 32,63 (15,74 + 16,89) ; 13. Koul ikova-Novi kov (RUS), 31 ,21 (14,17 + 17,04) ; 14. Fraser-Lukanin (AZE), 31,16 (14,53 + 16,63) ; 15. Hoffmann-Elek (HON), 30,17 (14,37 + 15,80) ; 16. Pechalat-Bourzat, 30 (14,79 + 15,21) ; 17. Watanabe-Kido (JAP), 29,20 (14 + 15,20) ; 18. Grebenkina-Azrojan (ARM), 28,53 (13,86 + 14,67) ; 19. Goudina-Beletski (ISR), 28,40 (13,39 + 15,01) ; 20. Yang Fang-Gao Chongbo (CHN), 27,57 (13,62 + 13,95) ; 21. C. Beyer-W. Beyer (ALL), 27,24 (13,66 + 13,58) ; 22. Kauc-Zych (POL), 26,58 (13,43 + 13,15) ; 23. Golovina-Voiko (UKR), 25,24 (12,77 + 12,47) ; 24. Akimova-Shakalov (OUZ), 24,25 (12,87 + 11,38) ; 25. La. Munana-Lu. Munana (MEX), 23,95 (12,06 + 11,89) ; 26. Aureli-Vaturi (ITA), 23,83 (12,02 + 11,81) ; 27. HaunstetterHönlein (ALL), 22,91 (12,09 + 10,82) ; 28. Buck-Nelson-Bond (AUS), 21 ,85 (11,60 + 10,25) ; 29. D. Keller-F. Keller (SUI), 21,05 (10,90 + 10,15) ; 30. GalcheniukKrupen (BLR), 13,36 (5,45 + 7,91). AUJOURD’HUI Qualifications femmes, à 8 heures et à 12 heures ; programme libre couples, à 17 heures (heure française). Bleu Rouge HOCKEY SUR GLACE MOTO techniques : 77,90 + composantes artistiques : 75,10 – déductions : 1] + court : 80,28 [42,56 + 37,72]) ; 2. Joubert, 112,66 (33 [58,90 + 74,10 - 1] + 79,66 [41,95 + 37,71]) ; 3. Plushenko (RUS), 111,26 (37,98 [76,20 + 75,70] + 73,28 [35,99 + 38,29 - 1]) ; 4. Buttle (CAN), 109,39 (32 [57,40 + 71,60 - 1] + 77,39 [40,50 + 36,89]) ; 5. Lysacek (USA), 105,55 (32,13 [64,30 + 65,20 - 1] + 73,42 [38,71 + 34,71]) ; 6. Li Chengjiang (CHN), 104,84 (32,23 [65,70 + 63,20] + 72,61 [38,86 + 33,75]) ; 7. Weir (USA), 102,70 (32,20 [55,18 + 73,60] + 70,50 [35,93 + 35,57 - 1]) ; 8. Takahashi (JAP), 102,31 (30,13 [57 + 63,50] + 72,18 [39,58 + 32,60]) ; 9. Griazev (RUS), 100,23 (29,54 [56,34 + 61,80] + 70,69 [37,41 + 33,28]) ; 10. Sandhu (CAN), 97,03 (29,73 [49,40 + 69,50] + 67,30 [33,72 + 33,58]) ; 11. Dambier, 96,58 (28,48 [56,20 + 59,70 – 2] + 68,10 [37,03 + 31,07]) ; 12. Van der Perren (BEL), 96,43 (29,92 [59,58 + 62,10 – 2] + 66,51 [34,68 + 31,83]) ; 13. Berntsson (SUE), 92,75 (28,21 [59,34 + 54,50 – 1] + 64,54 [35,29 + 29,25]) ; 14. Goebel (USA), 92,73 (29,78 [55,52 + 65,60 – 2] + 62,95 [31,95 + 32 – 1]) ; 15. Dobrin (RUS), 90,28 (31,70 [65,80 + 61] + 58,58 [28,32 + 30,26]) ; 16. Dinev (BUL), 86,37 (30,71 [60,42 + 62,40] + 55,66 [26,27 + 29,39]) ; 17. Chiper (ROU), 86,12 (29,25 [56,80 + 60,20] + 56,87 [30,25 + 28,62 – 2]) ; 18. Lindemann (ALL), 85,96 (32,50 [62 + 70 – 2] + 53,46 [22,18 + 33,28 - 2]) ; 19. Serov (ISR), 85,02 (26,89 [53,86 + 53,70] + 58,13 [32,46 + 25,67]) ; 20. Zhang Min (CHN), 84,93 (30,12 [59,66 + 60,80] + 54,81 [27,42 + 28,39 – 1]) ; 21. Zelenka (ITA), 83,45 (27,90 [58,90 + 53,70 – 1] + 55,55 [29,19 + 26,36]) ; 22. Othman (SUI), 81,97 (27,08 [54,20 + 54,10] + 54,89 [26,35 + 28,54]) ; 23. Pfeifer (AUT), 80,42 (25,48 [51,42 + 50,50] + 54,94 [29,90 + 25,04]) ; 24. Davydov (BLR), 78,97 (29,38 [58 + 59,50] + 49,59 [22,03 + 28,56 – 1]) ; 25. Murvanidze (GEO), 77,66 ; 26. Contesti, 77,62 (30,82 [62,08 + 61,20] + 46,80 [20,17 + 28,63 – 2]) ; 27. Toth (HON), 75,26 ; 28. Nurmenkari (FIN), 73,68 ; 29. Hamer (GBR), 71,06 ; 30. Zivanovic (SEM), 68,34. Les vingt-quatre premiers participeront demain soir au programme libre. DANSE. Midnight blues imposé : 1. NavkaKostomarov (RUS), 45,97 pts (21,58 + 24,39) ; 2. Belbin-Agosto (USA), 42,18 (19,56 + 22,62) ; 3. Groushina- Jaune Bleu Jaune I TIRRENO-ADRIATICO (Pro Tour, ITA, 9-15 mars). – 7e et dernière étape, San Benedetto del Tronto-San Benedetto del Tronto : 1. Petacchi (ITA, Fassa Bortolo), les 164 km en 4 h 23’22’’ (moy. : 37,3 km/h), bonif. : 10’’ ; 2. Cipollini (ITA, Liquigas), m.t., bonif. : 6’’ ; 3. Hondo (ALL, Gerolsteiner), m.t., bonif. : 4’’ ; 4. O’Grady (AUS, Cofidis) ; 5. Guidi (ITA, Phonak) ; 6. Renshaw (AUS, Française des Jeux) ; 7. Quaranta (ITA, Domina Vacanze) ; 8. Dean (NZL, Crédit Agricole) ; 9. Bettini (ITA, Quick Step) ; 10. Bonomi (ITA, Lampre) ; 11. M. Zberg (SUI, Gst) ; 12. D’Amore (ITA, Acqua e Sapone) ; 13. Bileka (UKR, Discovery Channel) ; 14. Klier (ALL, TMobile) ; 15. Zabel (ALL, Tmo) ; 16. Vierhouten (HOL, Davitamon-Lotto) ; 17. Hinault (CA) ; 18. Halgand (CA) ; 19. Hincapie (USA, Dsc) ; 20. Honchar (UKR, Dom) ; 21. Ascani (ITA, Naturino) ; 22. Marzoli (ITA, Acq) ; 23. Cooke (AUS, Fdj) ; 24. Isasi (ESP, Euskaltel) ; 25. Pospyeyev (UKR, Acq) ; 26. Brochard (Bouygues Télécom) ; 27. Bertagnolli (ITA, Cof) ; 28. Freire (ESP, Rabobank) ; 29. D. Lopez (ESP, Eus) ; 30. Forster (ALL, Gst) ; … 40. Guesdon (Fdj) ; 47.Bénéteau (Btl) ; 53. Inaudi (Cof) ; 54. Talabardon (CA) ; 68. Le Mével (CA) ; 74. L. Auger (Fdj) ; 81. Renier (Btl) ; 84. Vasseur (Cof), t.m.t. ; 112. Charteau (Btl), à 58’’ ; 114. Bonnaire (Btl) ; 123. Geslin (Btl) ; 125. Basso (ITA, CSC) ; 134. Klöden (ALL, Tmo), t.m.t. ; 144. Hary (Btl), à 1’25’’. – 152 classés. Non partant : Nuyens (BEL, Qst). 4 abandons dont : McEwen (AUS, Dvl). Classement final : 1. Freire (ESP, Rabobank), 32 h 37’19’’ ; 2. Petacchi (ITA, Fassa Bortolo), à 9’’ ; 3. Guidi (ITA, Phonak), à 25’’ ; 4. Hondo (ALL, Gerolsteiner), m.t. ; 5. Brochard (Bouygues Télécom), à 33’’ ; 6. Hincapie (USA, Discovery Channel), à 36’’ ; 7. Vicioso (ESP, Liberty Seguros), à 37’’ ; 8. M. Zberg (SUI, Gst), à 40’’ ; 9. Halgand (Crédit Agricole), m.t. ; 10. Klier (ALL, T-Mobile), à 42’’ ; 11. Honchar (UKR, Domina Vacanze), à 43’’ ; 12. Pospyeyev (UKR, Acqua e Sapone) ; 13. Bertagnolli (ITA, Cofidis) ; 14. Mazzanti (ITA, Panaria) ; 15. Sella (ITA, Pan) ; 16. Sacchi (ITA, Fas) ; 17. Wesemann (ALL, Tmo) ; 18. Tiralongo (ITA, Pan) ; 19. Caruso (ITA, Lst) ; 20. D. Lopez (ESP, Euskaltel) ; 21. Van Huffel (BEL, Davitamon-Lotto), t.m.t. ; 22. Devolder (BEL, Dsc), à 57’’ ; 23. Mori (ITA, Saunier Duval), à 59’’ ; 24. Landaluze (ESP, Eus), m.t. ; 25. Marinangeli (ITA, Naturino), à 1’ ; 26. Di Luca (ITA, Liquigas), à 1’2’’ ; 27. Hruska (RTC, Lst), à 1’44’’ ; 28. Boogerd (HOL, Rab), à 2’ ; 29. Zabel (ALL, Tmo), à 3’49’’ ; 30. Aldag (ALL, Tmo), m.t. ; … 44. Vasseur (Cofidis), à 5’40’’ ; 54. L. Auger (Française des Jeux), à 7’35’’ ; 59. Bénéteau (Btl), à 8’48’’ ; 66. Talabardon (CA), à 9’54’’ ; 69. Le Mével (CA), à 10’16’’ ; 72. Basso (ITA, CSC), à 11’46’’ ; 77. Guesdon (Fdj), à 13’39’’ ; 85. Bettini (ITA, Quick Step), à 16’11’’ ; 91. Klöden (ALL, Tmo), à 17’43’’ ; 96. Hinault (CA), à 19’15’’ ; 100. Bonnaire (Btl), à 21’10’’ ; 107. Geslin (Btl), à 26’11’’ ; 109. Charteau (Btl), à 26’57’’ ; 117. Hary (Btl), à 32’29’’ ; 118. Inaudi (Cof), à 33’31’’ ; 119. Cipollini (ITA, Liquigas), à 34’51’’ ; 149. Renier (Btl), à 59’35’’. 3 500 spectateurs. Arbitre : M. Mendlowictz. Pénalités. – Amiens : 22’ (11x2’). Rouen : 32’ (11x2’ + 10’). Buts. – AMIENS : 31’21’’, L. Chauvel (Mortas, Zwikel). ROUEN : 42’11’’, Salminen (Elofsson) sup. num. ; 61’21’’, Briand (Salminen). Rouen mène la série 2-1. J BRIANÇON-MULHOUSE : 4-3 (1-1, 2-1, 1-1) 2 000 spectateurs. Arbitre : M. Durand. Pénalités. – Briançon : 16’ (8x2’). Mulhouse : 18’ (9x2’). Buts. – BRIANÇON : 15’58’’, Rycroft (Filip, Kramny) sup. num. ; 20’51’’, Desrosiers (Trabichet) sup. num. ; 30’59’’, Filip (Kramny) ; 42’32’’, Filip (Terglav, Divisek) sup. num. MULHOUSE : 6’55’’, Kiviharju (Catil) ; 26’24’’, M. Rozenthal (Reinprecht) sup. num. ; 43’22’’, Virtanen (Day). Mulhouse mène la série 2-1. J ANGERS-TOURS : 3-2 t.a.b. (0-0, 1-1, 1-1, 0-0, 1-0) 1 200 spectateurs. Arbitre : M. Bocquet. Pénalités. – Angers : 12’ (6x2’). Tours : 12’ (6x2’). Buts. – ANGERS : 39’39’’, S. Lacroix (Irani) ; 50’53’’, Rodrigue (Hovora, J. Bellemare). TOURS : 32’49’’, J. Roy (Gleize, Perricone) ; 52’44’’, Millar (J. Roy, Sopko). Tirs au but. – Angers : 3 (Rodrigue, Hovora, M. Lacroix). Tours : 2 (J. Roy, Millar) Tours mène la série 2-1. J MORZINE-GRENOBLE : 3-4 a.p. (1-1, 2-0, 0-2, 0-1) 1 270 spectateurs. Arbitre : M. Bergamelli. Pénalités. – Morzine : 28’ (9x2’ + 10’). Grenoble : 14’ (7x2’). Buts. – MORZINE : 16’49’’, Hakansson (Ference, Billieras) ; 20’44’’, Billieras (Ference) sup. num. ; 24’12’’, Magnusson (Lindgren) inf. num. GRENOBLE : 6’51’’, Meunier (Amar, Jonsson) ; 44’15’’, Lehtonen (Jonsson, Jarvinen) ; 45’31’’, Podlaha (Jonsson, Jarvinen) ; 68’46’’, Podlaha (Lehtonen, Jarvinen). Grenoble mène la série 2-1. 4e match. – AUJOURD’HUI. 20 heures : Amiens-Rouen ; Angers-Tours ; 20 h 30 : Briançon-Mulhouse ; Morzine-Grenoble. SUPER SÉRIE FFSA Noir Noir I RÉUNION DE PRIVAS (15 mars). – Super-légers (4×3) : Moukraloua et Delsahut, nul. Super-welters (6x3) : Madani b. Didanovic (SEM), abandon à l’appel du 4e round sur blessure. Moyens (6×3) : Bayram b. Nkuku aux points. Super-plume (12×3) : Kirakossian (ARM) b. N’Zau (KEN) aux points. Les débuts en moyens de Hussein Bayram (29 ans, 1,82 m, 73,5 kg., désormais 18 victoires, dont 10 avant la limite, 2 défaites), exchampion de France des super-welters, se sont révélés positifs. Même si le Grenoblois n’a pas réussi à conclure avant la limite, il a ébranlé plusieurs fois, en particulier dans le troisième round, le gaucher Didier Nkuku Mupeko (1,73 m, 71,5 kg., 6 victoires, 4 nuls, maintenant 18 défaites face aux meilleurs Européens). « Je me sens tout à fait à l’aise en moyens,commente Bayram. J’ai davantage de fraîcheur musculaire qu’en super-welters. En plus, mon nouvel entraîneur, Mabrouck Cherrad, a su me canaliser, c’est-à-dire qu’il m’a fait comprendre que ça ne servait à rien de s’entraîner comme un fou, car c’est en combat où il faut tout donner. Quant j’ai été AUTOMOBILE 18 Bleu Rouge Noir Jaune BATEAUX RECORD DU TOUR DU MONDE EN ÉQUIPAGE Mercredi 16 mars 2005 Un tour à bord d’« Orange » Depuis plus de cinquante jours, quatorze hommes n’ont vécu que pour un record. Au quotidien, leur vie est ultra-organisée. L’ ÉQ UI PA GE D’ ORANGE II (14 membres) est organisé en trois quarts de quatre équipiers chacun et de deux hommes hors quart, le skipper et le navigateur. Au sein de chaque quart, les fonctions sont réparties entre un chef de quart (Yann Éliès, Philippe Péché et Lionel Lemonchois) chargé de prendre les décisions pendant sa période d’activité sur le pont ; un barreur (Ludo Aglaor, Sébastien Audigane, Bernard Stamm) ; un régleur (Jacques Caraës, Jean-Baptiste Epron et Yves Le Blévec) qui contrôle toujours l’écoute de grand-voile à la main et un numéro 1 (Florent Chastel, Nicolas de Castro et Ronan Le Goff), responsable de la plage avant du bateau et capable de monter en tête de mât à tout moment. Pendant qu’un quart est sur le pont, un autre est en stand-by dans la partie abritée du cockpit, prêt à intervenir lors des manœuvres, et le dernier est au repos complet à l’intérieur. Les hommes de quart se relaient toutes les quatre heures. Bruno Peyron (skipper) et Roger Nilson (navigateur) sont hors quart et ne sont pas soumis à ce rythme régulier. Le skipper est le capitaine du bateau. Il travaille sur les choix de route, la stratégie et les relations avec la terre. Le navigateur travaille sur les fichiers de vent et sur les routes optimales en fonction de la météo et du potentiel du bateau. Ces deux hommes échangent leurs points de vue et établissent la stratégie à court terme (choix d’un empannage) ou à long terme (choix d’une route à suivre). ORANGE II en chiffres Longueur : 36,80 m Largeur : 18 m Hauteur de mât : 45 m (presque deux fois l’Obélisque él de la Concorde) Voilure : 800 m2 au près 1100 m2 au portant Cuisine Miam…miam…: C’est écrit sur le mur, alors comment ne pas faire honneur aux lyophilisés, qui constituent l’essentiel de l’alimentation. Les repas sont pris à heures fixes, 12 heures et 19 heures, horaires évoluant bien sûr en fonction du passage des fuseaux horaires. Les provisions ont été établies pour 58 jours, soit 735 kg d’avitaillement. Des dessalinisateurs permettent de produire au fur et à mesure l’eau douce dont l’équipage a besoin, évitant ainsi une surcharge de 2 à 3 tonnes. Cuisine W-C Sommeil : Complètement noires, afin de faciliter la relaxation, les deux cellules de repos (une dans chaque coque) comptent deux modules de trois couchettes superposées, séparés par un bloc de rangement destiné aux affaires personnelles des équipiers. À l’exception de Bruno Peyron et de Roger Nilson, le navigateur, qui bénéficient d’un lit approprié, tous doivent se relayer et «faire bannette chaude», », soit se glisser sur la toile libérée par un compagnon. 6 couchettes Bureau de Peyron Atelier Cabine de navigation W-C Trappe accès moteur Chauffe-bottes Dressingg : Située à côté de la cuisine, une penderie permet d’’étendre les vêtements de mer. Les bottes sont rangées dans un râtelier à air chaud. La panoplie du marin se décompose ainsi : huit ensembles de sous-vêtements polaires, deux pulls, une salopette, une veste de quart, un ciré, une paire de bottes, des chaussures, huit paires de chaussettes, deux tee-shirts et un short. 6 couchettes Loisirs : Chacun a droit à un livre, en général, un roman plutôt consensuel pour l’échanger avec les autres. Un cybercafé, minuscule bureau avec un ordinateur, est à disposition de tous. Ordinateur «Cybercafé» Cabine de montage vidéo Infographie L’ÉQUIPE (Hervé Ridoux) PHOTOS : Orange Couchettes Navigation La méthode Peyron Rouge Conception et construction Gilles Ollier Chez Canon, nous savons à quel point une gestion efficace de l'information est cruciale pour le développement de votre entreprise. Avec nos ingénieurs et nos spécialistes, nous mettons constamment en œuvre des solutions logicielles et matérielles innovantes pour mieux vous aider à créer, organiser, partager et archiver efficacement vos documents, en toute simplicité mais aussi en toute sécurité. Que votre information soit de source papier ou électronique, vous serez séduits par les nouvelles perspectives d'exploitation que nous vous offrons. Cette vision complète la vôtre ? Contactez votre interlocuteur Canon privilégié ou rejoignez-nous sur www.canon.fr UNE MEILLEURE VISION POUR DE MEILLEURS RÉSULTATS. *Bien sûr, vous pouvez Jaune EN FIN DE NUIT, ou au petit jour ce matin, Bruno Peyron devait, sauf incident, décrocher son troisième Trophée Jules-Verne au large d’Ouessant. Le skipper d’Orange-II et ses treize équipiers auront alors avalé les 27 000 milles du tour du monde en moins de 51 jours, pulvérisant de plus de 7 jours le record absolu de Steve Fossett (Cheyenne, 58 j 9 h 32’24’’). À quelques heures de la consécration dans le goulet de Brest, Peyron savourait hier les derniers milles au milieu de ses hommes. « Ce serait presque criminel de ne pas profiter de ces moments magiques, commentait le skipper, comblé et fier de toute son équipe. Ils sont trop rares pour avoir le droit de les manquer. Quand je monte sur le pont, ce n’est que du bonheur. Tout le monde est content, heureux. Il n’y a pas besoin de longs discours pour comprendre ce qui se passe entre nous. On aura vécu une aventure superbe. On ne pouvait rêver de meilleure fin. » Acteurs du projet et spécialistes reviennent sur les principaux paramètres qui ont conduit à une telle performance. * iRC2620N Services Solutions logicielles Systèmes d’impression Pour rejoindre nos équipes commerciales: [email protected] Bleu Rouge Noir Jaune patron de Multiplast « En sport mécanique, les recettes sont bien connues, explique le patron du chantier Multiplast, où fut conçu et construit Orange-II. La première qualité est la fiabilité. C’est la chose la plus difficile à obtenir, notamment quand on se lance dans une course de deux mois, sur des mers exceptionnelles et à des vitesses exceptionnelles. On n’a pas le droit d’avoir des avaries. Pour cela, il a fallu identifier les principaux efforts, choisir les matériaux, puis appliquer des coefficients de sécurité, aux alentours de 2, afin que les pièces supportent deux fois l’effort maximal calculé. La deuxième qualité est la vitesse moyenne qu’est capable de tenir le bateau, et non la vitesse maxi. Elle procède d’un équilibre entre la performance et la fiabilité. Jusqu’à présent, elle était d’environ 20 nœuds autour du monde, notre objectif était de l’améliorer de 10 % : si Orange-II tient 22 œuds, le pari est gagné (hier soir il en était à 22,2 nœuds). La troisième consiste à permettre à l’équipage de gérer les efforts d’un tel engin grâce à un accastillage adapté à la taille du bateau. Les hommes peuvent alors l’exploiter à son plein potentiel. » Préparation et management Halvard Mabire directeur technique du projet « Nous sommes partis sur de très bonnes bases avec l’expérience d’Orange-I et l’apport de l’équipe composée d’Yves Le Blévec, Ronan Le Goff et Florent Chastel. Le bateau arrive sans avoir rien cassé de majeur. À part les problèmes de direction rencontrés l’an dernier, gommés depuis par le changement des safrans, nous n’avons jamais dû faire face à de sérieuses difficultés techniques. On a fait de la mise au point, de l’optimisation. Sur ces bateaux, tout ce qui n’a pas été anticipé peut vite engendrer une réaction en chaîne. Rouge de notre envoyé spécial Bleu BREST – Jaune Le skipper d’« Orange-II » devait établir la nuit dernière un nouveau record. Les clés de cet énorme succès. Noir Bleu Noir Manque de clarté dans la gestion de vos documents ? Les temps de passage ge ré Équateur (remontée) Équateur (aller) Orange II : 40 j 19 h 5’ Cheyenne : 50 j 3 h 3’ Orange II : 7 j 3 heures Geronimo : 6 j 11 h 26’21’’ Encore deux jours gagné gagnés és,s Peyron a plus de neuf jours dd’avance ’aavance sur Cheyenne. Peyron n’e ’est pas encore dans leeess temps du record, record il comppte presque une journée de retaard sur Geronimo. Bonne Espérance Orrange II : 14 j 8 h 19’ Geeronimo : 17 j 22 h 58’ Chheyenne : 17 j 23 h 29’ Pey eyron a ddé déj éjà éjà éj jà trois j urs d’avance jou ’a Cap Leeuwin Cap Horn Orange II : 32 j 13 h 29’ Cheyenne y : 39 j 16 h 16’ Peyron gagne encore trois jours. » Ce succès technique et sportif révèle par ailleurs la qualité d’organisation de Bruno Peyron. C’est un super gestionnaire, il a su mettre en place un super équipage, et c’est quelqu’un qui délègue énormément. Chacun est roi dans son domaine. Il récupère aujourd’hui le fruit d’un travail collectif. » Des pilotes à la barre Franck Proffit vainqueur de The Race avec Grant Dalton sur « Club-Med » « De par la puissance et les efforts qu’engendre ce type de bateau, il est impératif d’avoir des barreurs habitués aux hautes vitesses. Sur Club-Med, entre un bon et un moins bon barreur, il y avait environ 2 nœuds de différence. Ces bateaux sont très exigeants, il faut être capable de suivre une trajectoire assez fine, de manière à aller vite sans faire souffrir la machine. Le barreur doit rester concentré (durant une heure à une heure et demie) quels que soient le temps et l’état de la mer, sans donner de coups de barre qui pourraient provoquer des tensions et augmenter le risque de casse. Aujourd’hui, le barreur devient pilote, comme en F 1. La moindre petite erreur peut coûter très cher. C’est devenu un poste clé. C’est vraiment du pilotage, du sensitif. Le bon barreur est censé naviguer sans les instruments, car l’électronique est toujours en retard par rapport aux réactions du bateau. Il doit être en osmose avec le bateau, anticiper et bien négocier les vagues, c’est-à-dire sans buter violemment dedans : taper à 35 nœuds avec une machine de trente tonnes, ça fait mal. » Des safrans sur mesure Sandrine Lescaudron ingénieur hydrodynamique « C’est une des clés de la réussite, au milieu d’autres », explique cette jeune femme de vingt-sept ans à qui Peyron a rendu hommage il y a quelques jours : « Elle a fait un travail rigoureux Oraange II : 21 j 13 h 54’ Cheeyenne : 25 j 14 h 8’ Pey augmente son Peyron avance d’une d’uune journée encore encore. et le résultat est au-delà de nos espérances. » « Les précédents safrans, poursuit-elle, posaient des problèmes dans le contrôle des trajectoires à grande vitesse, avec des risques de décrochage sur les phases d’accélération. Du coup, l’équipage avait du mal à exploiter le potentiel du bateau. Après discussion avec les barreurs pour avoir leur retour de sensation, nous avons opté pour des safrans plus longs (2,40 m contre 1,80 m) et nous avons aussi augmenté leur surface pour mieux gérer les contraintes structurelles et les problèmes de vibrations. Cela leur permet d’attaquer dans les mers formées et dans la brise. » Une météo favorable Jean-Yves Bernot expert en stratégie météo « Un record est toujours le fruit des progrès du bateau, du skipper et de la météo. Cet hiver, on a pu constater que les conditions étaient favorables au départ en raison de l’anticyclone bloqué au large de l’Irlande qui engendrait un flux de nord au lieu de l’habituel fort vent de sud-ouest qu’il y a cette période de l’année. Du coup, que ce soient les solitaires du Vendée Globe, Ellen MacArthur (record autour du monde en multicoque en solitaire) ou Bruno Peyron, ils ont tous connu une descente idéale vers l’équateur. À l’inverse, ils auront eu, en toute logique, une remontée de l’Atlantique nord plus compliquée. On s’aperçoit par ailleurs que dans le Grand Sud, contrairement à certaines années, il y a eu un puissant flux d’ouest bien organisé qui a permis à Orange-II de suivre une route autour de l’Antarctique relativement droite, sans buter sur de grosses dorsales l’obligeant à faire d’importants écarts. Et comme Orange est arrivé dans le Sud dans un bon timing, il est parvenu, grâce à une vitesse élevée (ce qui est impossible pour les monocoques du Vendée), à rester devant le système dépressionnaire qui l’a propulsé, comme sur le flux d’une rivière, vers le Horn. » PASCAL SIDOINE