17-TP5-étude d`un prisme 2008-2009
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17-TP5-étude d`un prisme 2008-2009
Etude de la courbe de déviation d'un prisme Mesure de son indice au minimum de déviation 1 - RAPPELS SUR LA THEORIE DU PRISME 1.1 Formules du prisme Un rayon d’une lumière monochromatique SI tombant sous un angle d’incidence i sur la face d'entrée d’un prisme est réfracté selon IJ et ressort selon JR’ (fig 1). Les angles sont orientés, de la normale vers le rayon, le sens positif choisi étant celui des aiguilles d’une montre. L’angle A est, par convention, toujours choisi positif. On a donc : i < 0 ; r < 0 ; r’ > 0 ; i’ > 0 ; D > 0; A > 0. A + N’ N i J I r D i’ r’ R’ S n B C Fig.1. Les rayons incident et réfractés sont dans le plan de section principale du prisme. Les angles i’, r’, D et A sont positifs tandis que les angles i et r sont négatifs. L’application de la loi de la réfraction de Snell-Descartes, en I et J, ainsi que des considérations géométriques simples, permettent d'établir les formules du prisme : sin i = n sin r sin i’ = n sin r’ A = r’ - r D = i’ - i - A où : • • • n est l’indice du prisme pour la lumière monochromatique considérée, A est l’angle du prisme, D est l’angle de déviation du rayon incident. Optique TP5 1 1.2 Etude de la déviation D en fonction de l'angle d’incidence i 1.2.1 Domaine de variation de l’angle i Le rayon IJ ne peut se réfracter en J que si : - ro’ ≤ r’ ≤ ro’ où ro’ est l’angle limite défini par : ro’ = arcsin (1/n) De la relation r = r’ - A, on tire la condition suivante sur r : - ro’ - A ≤ r ≤ ro’ - A. L’angle r devant également satisfaire la condition de réfraction en I, on a aussi : - ro’ ≤ r ≤ ro’. On obtient ainsi l’intervalle de variation de l’angle r : - ro’ ≤ r ≤ ro’ - A (1) On en déduit que : n sin(- ro’) ≤ n sin r ≤ n sin(ro’ - A) soit, puisque [n sin (-ro’)] = -1 : -1 ≤ sin i ≤ n sin (ro’ - A) L’intervalle de variation de l’angle i est donc : - 90° ≤ i ≤ io avec : io = arcsin [n sin (ro’ - A)] (2) Remarques : • L’inégalité (1), montre que pour qu’un rayon puisse émerger en J, l’angle au sommet A du prisme doit vérifier la condition suivante : A ≤ 2 ro’ = 2 arcsin (1/n) • L’équation (2) montre que l’angle d’incidence i peut devenir positif (rayon incident au-dessus de la normale en I) si : A ≤ ro’ 1.2.2 Allure de la courbe D = f(i) En calculant la dérivée première de la fonction D = f(i), A et n étant constants, on montre que l’angle de déviation D passe par une valeur minimale Dm pour : i = - i’ = im avec : im = - arcsin [ n sin (A / 2)] Optique TP5 2 La figure 2 ci-dessous donne l’allure de la courbe D = f(i) : D Do Dm i − π /2 im io 0 Fig 2 : Pour i = io , dD / di = -∞ ; pour i = im , dD / di = 0 et pour i = -π /2, dD / di = -1. 1.3 Détermination de l'indice n du prisme Au minimum de déviation, pour lequel i = - i’ = im, les formules du prisme donnent : r = - r’ = rm = - A/2 et : im = - Dm + A 2 La relation sin im = n sin rm conduit alors à : D +A sin m 2 = n(λ) n= A sin 2 Remarque : L'indice d’un milieu dépend de la longueur d'onde λ de la lumière utilisée ; il est d'autant plus élevé que la longueur d'onde est plus faible. Pour une lumière incidente polychromatique, la déviation est ainsi plus grande pour les faibles longueurs d'onde (vers le bleu) que pour les grandes (vers le rouge). 2 - BUT DE LA MANIPULATION L'objectif de cette manipulation est de : • Tracer la courbe de déviation D = f(i) du prisme. • Calculer la valeur de l'indice n du prisme pour la longueur d'onde de la raie verte de la lampe à vapeur de mercure. Cette valeur sera déduite de la mesure de l’angle A du prisme et de celle de l’angle de déviation minimum Dm pour cette longueur d'onde. Optique TP5 3 • Optique TP5 4 LEGENDE DE LA PHOTOGRAPHIE DU GONIOMETRE Lunette A : tirage du tube portant l'oculaire de la lunette (bague de réglage de la lunette) Platine E : blocage de la platine supportant le prisme Collimateur F : fente F’ : réglage de la largeur de fente C : réglage de l'inclinaison de la lunette (ne pas modifier) E’ : vis micrométrique commandant la rotation du support de la platine D : blocage de la plate-forme de la lunette V : vis calantes de la platine (ne pas B : tirage du tube portant la fente (bague de réglage du collimateur) modifier). D’ : vis micrométrique déplaçant le support de lunette le long du cercle gradué G : mise au point pour la lecture du vernier H : basculement de la lame semi-transparente (ou semi-réfléchissante) inclinée à 45° L : lampe éclairant le réticule O : bague de réglage de l'oculaire Optique TP5 5 3 - DESCRIPTION DU GONIOMETRE Graduation circulaire visible dans l’oculaire G du goniomètre 90° platine A 180° collimateur lunette lampe 0° B prisme C objectif réticule oculaire fente 270° Fig 3 : Schéma du goniomètre. Le goniomètre comprend (voir la figure 3 et la photo avec sa légende, pages précédentes) : 1 - Une lunette constituée : • • • d’un objectif d’un oculaire d’un réticule (deux fils fins perpendiculaires) Elle est correctement réglée (avec la bague A) si les foyers, image de l'objectif et objet de l'oculaire, coïncident avec le réticule. On a ainsi un système optique afocal permettant une vision nette du réticule et des objets situés à l'infini. Cette lunette peut tourner autour de l'axe vertical du goniomètre et sa direction angulaire θ est déterminée à l’aide d’une graduation circulaire fixe. 2 - Un collimateur constitué : • • d’une fente F réglable en largeur avec la vis F’. d’une lentille, d’axe perpendiculaire à celui du goniomètre. La fente, dont la position par rapport à la lentille est réglable avec la bague B, est éclairée par une lampe à vapeur de mercure émettant principalement trois raies caractéristiques, de couleurs bleue, verte et jaune. Le collimateur est correctement réglé quand la fente est située dans le plan focal objet de la lentille, donnant ainsi un faisceau lumineux émergent parallèle. 3 - Une platine centrale montée sur trois vis calantes V pouvant pivoter, de façon indépendante, autour de l'axe de l'appareil. Sous cette platine, on trouve une vis de blocage E ainsi qu'une vis micrométrique E’ pour effectuer des petites rotations. 4 - Une graduation circulaire (en degrés), visible à travers l'oculaire G du goniomètre, devant laquelle se déplace un micromètre solidaire de la lunette. Celui-ci est gradué en minutes d’arc dont le symbole est : ( ’ ). On rappelle que : 1° = 60’. La position de la lunette est donnée, pour les degrés, par le chiffre de la graduation principale se trouvant dans la plage du micromètre et, pour les minutes, par la division du micromètre coïncidant avec cette même graduation. Optique TP5 6 Ainsi sur la figure 4, la valeur lue sera : θ = 251° 43’ Pour une autre position du micromètre on pourrait lire, par exemple, 251° 60' ou 252° 00' (dans ce cas, chacun des deux grands traits coïncideraient avec une extrémité de la plage du micromètre). Graduation principale 251 60 50 40 30 20 10 252 0 micromètre Fig.4. La graduation 251 du cercle coïncide avec la graduation 43 du micromètre, d’où : θ = 251° 43’. 4 - MANIPULATION 4.1 Réglages préalables du goniomètre Pour régler le goniomètre se reporter à l’annexe B, à la fin de ce chapitre. 4.2 Mesure de l'angle A du prisme ♦ Placer le prisme au centre de la platine, sa base BC tournée vers le collimateur, puis immobiliser la platine à l'aide de la vis de blocage E. ♦ Basculer vers l'avant le levier H situé à droite de l’oculaire de la lunette pour éclairer, avec la lumière de la lampe O et par l’intermédiaire d’une lame semi-réfléchissante, le réticule de la lunette (voir fig.8 en annexe). ♦ Vérifier que de la lumière est bien émise vers le prisme. ♦ Orienter l'axe de la lunette perpendiculairement à la face AB du prisme qui, jouant le rôle de miroir, donne une image du réticule. ♦ Bloquer la lunette avec la vis D et faire coïncider très précisément, à l'aide de la vis micrométrique D’, le fil vertical du réticule et celui de son image. ♦ Repérer dans l’oculaire G la valeur de l’angle θ1 : θ1 ± ∆θ1 = θ1 B θ croissant A α C θ2 collimateur Fig. 5. Les directions θ1 et θ2 sont normales aux faces réfléchissantes AB et AC du prisme. ♦ Opérer de la même façon pour la face AC en faisant pivoter la lunette. Soit θ2 sa nouvelle position : θ2 ± ∆θ2 = Optique TP5 7 ♦ En déduire la valeur de l’angle α dont a tourné la lunette : α= ♦ Calculer la valeur de l’angle A du prisme sachant qu’il est supplémentaire de l’angle α (fig 5) : A= Faire vérifier le résultat de la mesure de l’angle A par l’enseignant avant de poursuivre la manipulation. 4.3 Détermination de la courbe D = f(i) Faisceau incident 4.3.1 Principe de la détermination de D et i ♦ Noter, tout d’abord, la valeur θo (inscrite sur la plate-forme du goniomètre) de la direction fixe du faisceau incident : θ croissant 0° B θ0 = i -i • L’angle i est déterminé à partir de la direction θR du faisceau partiellement réfléchi sur la face AB du prisme et de la direction θ0 du faisceau incident. On a, en effet (fig 6) : A θR C D Faisceau partiellement réfléchi - 2 i = θR - (θ0 – 180°) • Faisceau réfracté émergent L’angle de déviation D est donné par : D = θE - θ0 θE 4.3.2 Détermination de la courbe D = f(i ) pour la raie verte de la lampe à vapeur de mercure. θo Fig 6 : Le faisceau incident se réfléchi partiellement sur la face AB du prisme. ♦ Avant de tracer cette courbe, observer sur un écran l’évolution de la déviation du faisceau émergent lorsque l'angle d'incidence i varie (voir comment procéder dans l’annexe A). ♦ Placer le prisme sur la platine de façon que son arête déborde de quelques millimètres le centre de celle-ci et que sa base BC soit à gauche du faisceau incident (fig 6). ♦ Oter la lame semi-réfléchissante en basculant en arrière le levier H. Pour obtenir avec précision les valeurs de i notées dans le tableau de la page suivante, procéder comme suit : ♦ ♦ Pour une valeur de i choisie, calculer la valeur de θR correspondante (voir ci-dessus) Fixer la lunette sur cette valeur de θR (pour le réglage fin, utiliser la vis D’ après avoir bloqué la lunette avec la vis D). Optique TP5 8 ♦ ♦ Tourner la platine à la main (sans toucher à ses vis calantes !) jusqu'à ce que l’image, de couleur bleu-ciel, de la fente donnée par la réflexion partielle sur la face AB du prisme, apparaisse dans la lunette. Amener cette image en parfaite coïncidence avec le réticule en jouant sur la vis micrométrique E’ après avoir bloqué la platine avec la vis voisine E : le faisceau est alors incident sur le prisme selon l’angle i choisi. Pour déterminer la direction θE du faisceau émergent correspondant, procéder comme suit : ♦ Desserrer la vis D et faire pivoter la lunette jusqu'à ce que les raies d'émission caractéristiques de la lampe à vapeur de mercure y apparaissent. ♦ Pointer très précisément la raie verte et noter dans le tableau ci-dessous la valeur de θE correspondante. Faire vérifier votre première mesure par l’enseignant. ♦ ♦ Recommencer cette procédure pour les autres valeurs de l’angle i du tableau et compléter celui-ci. Tracer la courbe D = f(i). On prendra les échelles suivantes : • en abscisse : 2 mm pour 1° • en ordonnée : 4 mm pour 1° i θR (- 90° < i < 0°) (30° < D < 70°) θE D ..... - 85° 00’ -80° 00’ - 75° 00’ -70° 00’ - 65° 00’ - 60° 00’ - 55° 00’ - 50° 00’ - 45° 00’ - 40° 00’ - 35° 00’ ♦ L'allure de la courbe expérimentale est-elle en bon accord avec la courbe théorique présentée sur la figure 2 ? ♦ Discuter, en particulier, la pente des tangentes pour les valeurs i0, im et - 90° de l’angle i. Optique TP5 9 4.4 Détermination de l'indice du prisme pour la raie verte de la lampe à vapeur de mercure Pour calculer la valeur de l’indice n du prisme, on utilise la relation : D +A sin m 2 n= A sin 2 Cependant la courbe précédente ne permet pas d’obtenir une valeur très précise de Dm et donc de n. Procéder alors comme suit : ♦ Repérer dans le tableau ci-dessus la plus petite valeur de D obtenue et identifier les valeurs de θR et de θE correspondantes. ♦ Replacer le prisme et la lunette dans cette configuration. ♦ Observer la raie verte à travers la lunette. ♦ Tourner la platine dans un sens ou dans l'autre : le mouvement en résultant pour la raie verte doit changer de sens en passant par une position extrême (ou point de rebroussement). Si ce n'est pas le cas, déplacer légèrement la lunette et recommencer. ♦ Bloquer la platine à ce point de rebroussement de la raie (affiner le réglage avec la vis E’). ♦ Pointer la raie verte et relever la valeur de θEm : θEm = ♦ En déduire la valeur de Dm : Dm = ♦ Calculer la valeur numérique de n et l’incertitude ∆n (voir en annexe C le calcul d'incertitude sur n et l’expression du résultat final) : nvert = Pour cette position particulière de la platine correspondant au minimum de déviation, on souhaite vérifier expérimentalement que : i = - i’ = im ♦ Mesurer l’angle θRm correspondant : θRm = ♦ En déduire l’angle im : im = ♦ Décrire une méthode permettant de mesurer l'angle i’m (faire un schéma explicatif) : Optique TP5 10 Effectuer la mesure puis conclure : i’m = ………… Optique TP5 11 ANNEXE A - Observation sur un écran de la déviation du faisceau ♦ ♦ collimateur Ouvrir très largement la fente F du collimateur avec la vis F’ et placer un écran à la place de la lunette sur la partie avant du pourtour du goniomètre (fig 7). + Faisceau incident B ii Tourner la platine pour que l’angle d'incidence i soit voisin de -90° (le faisceau incident est rasant sur la face AB). A ♦ Faire varier l’angle i en tournant la platine dans le sens indiqué sur la figure. Sur l'écran, le faisceau dévié se rapproche d’abord du faisceau direct puis s'en éloigne. L'angle de déviation D passe donc par une valeur Dm minimale. C D Sens de rotation de la platine écran Faisceau réfracté Faisceau direct Fig 7. La rotation de la platine permet d’observer sur l’écran le minimum de déviation du faisceau réfracté. B - Réglages du goniomètre Ils doivent s'effectuer dans l'ordre suivant : • • • réglage de l'oculaire de la lunette réglage de la lunette sur l'infini réglage du collimateur sur l'infini B.1 Réglage de l'oculaire de la lunette ♦ Mettre sous tension le coffret d'alimentation. ♦ Mettre au point sur le réticule par rotation de la bague O de l'oculaire. Optique TP5 12 B.2 Réglage de la lunette sur l'infini par autocollimation Face réfléchissante du prisme Lame semi-réfléchissante Levier H Oculaire O Réticule R R’ Objectif Bague de réglage A de la lunette Bague de réglage C de l’oculaire O Lampe L Fig 8. Le réticule et son image ne sont pas superposés : la platine n’est pas horizontale. ♦ Basculer vers l'avant le levier H pour interposer une lame semi-réfléchissante permettant l’éclairage du réticule avec la lumière de la lampe L (fig 8). ♦ Viser avec la lunette la normale à une des faces du prisme qui, partiellement réfléchissante, joue le rôle de miroir. ♦ Mettre au point, sur le réticule avec la bague G et, avec la bague A, sur son image donnée par la face du prisme : leurs fils horizontaux doivent alors être au même niveau ou très voisins comme sur la figure 9. Si ce n’est pas le cas appeler l’enseignant pour régler l’horizontalité de la platine supportant le prisme. Fig 9 : La platine est horizontale mais la visée n’est pas parfaite. B-3 Réglage du collimateur sur l'infini ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ Oter le prisme de la platine. Eclairer la fente du collimateur à l’aide de la lampe à vapeur de mercure. Elargir la fente en tournant le bouton F' dans le sens des aiguilles d’une montre. Escamoter la lame semi-réfléchissante en poussant le levier H vers l’arrière. Amener la lunette dans l’axe du collimateur. Par rotation de la bague B, obtenir une image nette de la fente : le faisceau émergent du collimateur est alors parallèle. ♦ Replacer le prisme sur la platine. Optique TP5 13 C - Calcul de l’incertitude sur l'indice On a la relation : D + A sin m 2 n= A sin 2 Pour simplifier l’écriture, on pose : Dm = D. A+D A ln n = ln sin − ln sin 2 2 On a : d’où : A A + D d sin d sin dn 2 2 − = n A+D A sin sin 2 2 soit : dn dA 1 1 = − n 2 A+D A tan 2 tan 2 + dD 1 2 A+D tan 2 Le premier terme est négatif car la fonction 1/tan est décroissante, d’où : ∆n ∆A = n 2 1 1 − A A+D tan tan 2 2 + 1 ∆D 2 A+D tan 2 Si on estime que les incertitudes ∆A et ∆D sur les angles A et D sont identiques, on obtient : ∆n ∆A = × n 2 1 A tan 2 Exemple de calcul : Supposons que : A = 69° 56’ ; Dm = 51°23’ et ∆A = ∆D = 2’ = 6.10 - 4 radians (rad). On obtient alors (résultats provisoires) : ∆n -4 1 n = 1,52105 ; = 1,4299 ; = 4,2.10 A n tan 2 On en déduit que ∆n = 6,4.10 - 4, valeur que l’on arrondit à ∆n = 7.10 – 4. On écrira donc, finalement : n = 1,5211 ± 0,0007 Remarque : On notera la très grande précision de cette mesure puisque ∆n/n est de l’ordre de 10 - 4. Cette manipulation est donc la plus précise de toutes celles effectuées durant ce semestre. Optique TP5 14