Al-Ahram Hebdo, Arts | Fluiditť de sonoritťs fondues

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5/28/09 6:46 AM
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Arts
Musique. En Egypte, et dans la foulťe des concerts qui font du beau mťtissage, le clarinettiste syrien
Kinan Azmeh, accompagnť du pianiste sri-lankais Dinuk Wijeratne, síest produit au thť‚tre AlGuťneina, au parc Al-Azhar.
Fluiditť de sonoritťs fondues
Le clarinettiste syrien Kinan Azmeh, rťsidant entre Damas et New
York, accompagnť de son confrŤre le pianiste canadien díorigine
sri-lankaise Dinuk Wijeratne, ont choisi de libťrer, dans une
excursion de ę casserole arabe Ľ, leur nouvel album : Complex
stories (des histoires complexes, bruits simples). Cette promenade
a durť 5 jours consťcutifs, ŗ partir du 17 mai dernier, dans quatre
pays arabes, ŗ savoir la Jordanie, la Syrie, líEgypte et le Liban. Et
les musicians, unis depuis leur adhťsion en 2003, ŗ New York, ŗ
líensemble Neolexica, spťcialisť en multimťdias ťlectroniques,
aspirent ŗ faire le tour du monde.
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La soirťe tenue au thť‚tre Al-Guťneina, au Caire, sous le patronage
díAl-Mawred al-saqafi (ressource culturelle), le 21 mai dernier, a
affichť complet. Une belle manifestation musicale ę trŤs humaine Ľ, dont le but níest pas, selon Azmeh, de
jeter un pont Orient/Occident entre un ę exotique Ľ sri-lankais et un Syrien arabe. ę Wijeratne et moi, amis et
anciens collŤgues, nous nous sommes rencontrťs ŗ New York, une ville oý toutes les cultures coexistent. Et
vu que nous partageons une mÍme philosophie et les mÍmes influences musicales (musique classique,
orientale et jazz), on a voulu faire un mixage, expťrimentant de nouvelles aventures sonores Ľ, dťclare Azmeh
qui partage une musique qualifiťe ę díuniverselle Ľ, avec son confrŤre Wijeratne, actuellement chef en
rťsidence du Symphony Nova Scotia, et un ex-collŤgue de Julliard qui a ťtudiť la composition musicale au
Royal Northern College of Music (RNCM), ŗ Manchester, en Grande Bretagne.
La musique díAzmeh et Wijeratne dťfie, par son cŰtť inhabituel, voire provocateur. Elle níexige pas beaucoup
de connaissances musicales pour la comprendre. Il suffit de suivre le fil conducteur. Cíest une musique ŗ
amplitudes harmoniques et crescendos progressifs rťussis, qui síindique et saisit son auditeur sans
disparaÓtre, jusquíŗ ce que le tout dernier bruit se soit abaissť. Avec cette virtuositť musicale qui emprunte
souvent ses formules ŗ líart de líimprovisation, le duo clarinette/piano Azmeh et Wijeratne síengage ŗ
rechercher de nouvelles ressources musicales, centrťes essentiellement autour du jazz, du classique et de la
musique orientale, dans la forme, le rythme, la mťlodie et les sons. Un style qui níest pas loin du clarinettiste
syrien Kinan Azmeh, qui fait partie de cette gťnťration de musiciens ťvoluant avec aisance ŗ travers tous les
genres musicaux. Laurťat du premier prix de la compťtition internationale Nicolay Rubinstein ŗ Moscou, en
1997, ayant un doctorat sur les ę Performances interactives informatisťes Ľ ŗ la City University de New York,
Azmeh est aussi fondateur du groupe musical Hewar (ŗ renommťe mondiale et qui veut dire littťralement
dialogue). Celui-ci est formť díun sextuor de musiciens, tous issus de líInstitut supťrieur de musique, ŗ Damas.
Azmeh aime associer souvent dans ses concerts, ŗ sa solide formation classique acquise ŗ Julliard school de
New York, une approche sensible de ses racines et des autres cultures. ę Jíaime dans mes concerts partager
une connaissance de mon hťritage arabe, líamalgamant ŗ la tradition occidentale Ľ, dit Azmeh. Cette belle
fusion dans la musique díAzmeh, qui possŤde une sonoritť trŤs personnelle dominant sa clarinette avec une
habiletť, fluiditť et une souplesse telle quíil semblait ŗ certains moments jouer de la flŻte de pan ou de la
trompette, navigue entre musique indienne, classique, jazz, musique arabe, concept de musique ťlectronique
et techno, donnant ainsi une grande palette de sons et de musiques hybrides. Ensemble, Azmeh et Wijeratne
combinent des idťes orientales et des instruments occidentaux. Díoý une authenticitť, de líinspiration et du
talent cru que ces jeunes musiciens montrent dans leur nouvel album Complex stories. Six morceaux de cet
album ont ťtť jouťs en public au thť‚tre Al-Guťneina (au parc díAl-Azhar). De quoi permettre ŗ líauditeur de
savourer les sons singuliers et trŤs touchants du piano de Wijeratne, qui a admirablement rťussi ŗ rťinventer le
piano comme instrument. Il síest servi dans son jeu non uniquement des doigts du piano, mais aussi de ses
cordes, produisant des sons de tabla (percussion orientale), qanoun, guitare et mÍme de harpe.
Seul ou en duo, le piano de Wijeratne a rťussi ŗ engendrer des tonalitťs mystiques et tranquilles. Azmeh, avec
sa clarinette, a donnť aux auditeurs une nouvelle scŤne thť‚trale de caractŤre diffťrent, soit celui díun
clarinettiste connu, soit díun personnel. ę Nos instruments níont pas de limites. Tout dťpend de notre
imagination. Notre seul but, cíest de jouer ensemble pour le pur plaisir, crťant des crťations originales et un
monde musical diffťrent Ľ, exprime Wijeratne.
Nťvine LameÔ
http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2009/5/27/arts2.htm
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