gerer au mieux la « ventilation manuelle

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gerer au mieux la « ventilation manuelle
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
- RECOMMANDATION PRATIQUE CSS14 -
GERER AU MIEUX LA « VENTILATION
MANUELLE »
Savoir quand et combien de temps aérer les locaux en l’abscence de ventilation
hygiénique organisée.
PRINCIPES
CONTEXTE
La qualité de l’air dépend de la concentration de polluant dans l’ambiance. Ces polluants
peuvent être de la vapeur d’eau, du CO2, du CO, des poussières, matières allergènes,
composés organiques, etc., qui s’accumulent dans les endroits ou les locaux fermés. Pour
assurer la qualité de l’air, il est nécessaire d’éviter les sources de pollution intérieures par un
choix judicieux de matériaux et d’aérer suffisamment les locaux (voir fiche CSS07 « Assurer
la qualité de l’air »).
Dans les bâtiments neufs ou rénovés, des systèmes de ventilation conformes aux exigences
imposées par la PEB doivent être prévus. Un renouvellement suffisant de l’air est alors assuré
de façon permanente. Une fiche spécifique explique comment réaliser cette ventilation à
moindre coût énergétique. Dans les bâtiments existants par contre, cette aération ne peut
souvent se faire que par une gestion manuelle des fenêtres.
Il est difficile, de cette façon, de s’assurer que la ventilation est « optimale ». Or, une aération
mal gérée peut mener soit à des risques pour la santé (aération insuffisante), soit à un
gaspillage énergétique (aération exagérée). En région bruxelloise, plus de la moitié des
logements qui ont été étudiés par le CRIPI (Cellule Régionale d'Intervention en Pollution
Intérieure) présentent au moins une pièce avec des problèmes de moisissure1.
L’objet de cette fiche est donc de répertorier une série de conseils relatifs à la bonne gestion
de l’aération.
OBJECTIFS
Minimum :
o Aérer les locaux après toute activité polluante (prendre une douche, un bain, cuisiner,
un nuit de sommeil, etc.)
o Pour les activités très polluantes (travaux de peinture, utilisation de produits d’entretien
ménager, etc.), une aération par ouverture des fenêtres sera nécessaire même si l’on
dispose d’un système de ventilation hygiénique.
1
Fiche 27 . « CRIPI, analyse et résultas des enquêtes, 6 ans de fonctionnement» ; Les
données de l'IBGE : "Interface Santé et Environnement" ; décembre 2007
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS14
Conseillé :
o Suivre les recommandations synthétisées dans le document « Aération et ventilation
naturelle de logements existants et en rénovation en Région de Bruxelles-Capitale »,
publié par Bruxelles Environnement - IBGE. Outre des conseils relatifs à l’aération,
dont certains sont repris ci-dessous, ce document donne une série de conseils
permettant de limiter les polluants dans l’ambiance intérieure.
ELEMENTS DE CHOIX
ASPECTS TECHNIQUES
> Créer un appel d’air
Pour avoir une bonne aération en peu de temps, il faut créer un appel d’air. Cela peut se faire
de deux manières :
o Dans une maison, on ouvrira des fenêtres à différents étages, ainsi que toutes les
portes entre ces fenêtres. Cela permet de profiter d’un effet de cheminée.
o Dans un appartement, si c’est possible, on ouvrira des fenêtres sur des façades
opposées, pour profiter d’un éventuel courant d’air dû au vent.
Dans les appartements ne s’ouvrant que sur une seule façade, il ne sera pas possible de
renforcer le débit d’air. On laissera donc la fenêtre ouverte un peu plus longtemps.
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
> Déperditions thermiques
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’ouverture d’une fenêtre pendant un temps limité
ne coûte pas beaucoup d’énergie de chauffage.
o Par exemple, un renouvellement total de l’air d’un living de 25m² lorsque l’air extérieur
est de 10°C demande seulement un peu moins d’un ¼ de kWh soit un peu plus de 1
centime d’euro !
Il ne faut donc pas hésiter à ventiler les pièces en hiver. En effet, en aérant pendant un quart
d’heure, on se contente de renouveler l’air, sans refroidir les murs ni évacuer toute la chaleur
qu’ils ont accumulée. Une fois la fenêtre refermée, l’air froid sera très vite réchauffé au contact
des murs ou du radiateur.
Par contre, il ne faut pas oublier de couper le chauffage avant d’ouvrir la fenêtre, sinon on va
« chauffer l’extérieur ».
> Santé
La fiche CSS07 « Assurer la qualité de l’air » revient en détail sur cette question. Notons
simplement que la salubrité d’un logement et sa bonne aération sont directement liées. D’une
part la ventilation dilue les polluants, mais elle permet aussi de réguler l’humidité et donc les
risques de développements de moisissures.
Une ventilation basée sur l’ouverture manuelle des fenêtres n’est pas optimale d’un point de
vue sanitaire, car très souvent l’ouverture n’intervient qu’au moment où l’occupant perçoit que
l’ambiance est viciée (odeur désagréable, condensation sur les fenêtres, …). Or il est alors trop
tard. L’odorat n’est en effet pas un indicateur suffisamment fiable de la qualité de l‘air, dans la
mesure où l’odorat ne permet de détecter que certains polluants, et parfois dans des
concentrations trop élevées.
Il est donc primordial d’acquérir des réflexes d’aération régulière des locaux.
ASPECTS SOCIAUX ET CULTURELS
Les réflexes et comportements pénalisant la qualité de l’air sont malheureusement fréquents.
Certains viennent d’un souci de réduire la facture de chauffage, d’autres d’une
méconnaissance des risques encourus. Par exemple, ne pas ventiler en hiver pour limiter le
chauffage, boucher les grilles d’aération lorsqu’elles sont présentes, etc.
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On ne saurait trop insister ici sur l’importance d’aérer correctement son habitation, et de perdre
ces réflexes négatifs.
DANS LA PRATIQUE
Cette fiche ne traitant pas à proprement parler de construction ou de rénovation durable, il est
peu pertinent de classer les mesures à prendre selon une logique de projet de construction.
Nous ne distinguons ici que deux étapes :
AVANT-PROJET
En cas d’intervention architecturale, voici les mesures à prendre au stade de l’avant projet :
o Prévoir un système de ventilation hygiénique conforme aux exigences de la PEB
o Prévoir en outre une possibilité de ventilation intensive dans chaque local par la
possibilité d’ouvrir des fenêtres. Privilégier également la construction d’appartements
traversants, pour permettre l’établissement de courants d’air.
En cas de petits travaux, on peut veiller à :
o Prévoir des passages d’air sous les portes, d’une hauteur de 1cm.
o Installer dans les salles de bain, buanderies, WC, etc. des ventilateurs couplés à
l’éclairage mais pouvant continuer à fonctionner, sur base d’une minuterie, après
extinction de la lumière, pendant environ 15 minutes.
USAGE
Nous reprenons ici certaines des recommandations relatives à l’aération de l’outil « Aération et
ventilation naturelle de logements existants et en rénovation en Région de Bruxelles-Capitale»,
publié par Bruxelles environnement - IBGE. Ces recommandations sont classées par type de
local.
> Séjours, bureaux, salle de jeu, chambre
o
o
Ce qui caractérise ces locaux, c’est que l’occupation est prolongée et donc que
l‘émission de polluant est continue. Dans ces cas là, il est préférable de ventiler en
continu par une petite ouverture plutôt que d’ouvrir de grandes fenêtres pendant une
courte période. En effet, en ouvrant les fenêtres par à coup, le niveau de pollution va
rapidement diminuer mais pour une courte durée ; le reste du temps, le risque d’être
au-delà du seuil de pollution admis est réel.
Concrètement cela implique de :
o S’il y a des grilles de ventilation, ne pas les obstruer, et les nettoyer une fois
par an. De la même façon, ne pas boucher les passages d’air sous les portes
intérieures.
o En l’absence de telles grilles, s’il y a des fenêtres oscillantes, basculer une
fenêtre la nuit dans les chambres et dès que plus de deux personnes sont
présentes dans le local.
o En l’absence de telles grilles, s’il y a des fenêtres classiques, les ouvrir au
moins 3 fois 30 minutes si plus de deux personnes occupent la pièce. Dans la
chambre, ouvrir 30 minutes avant et après aller dormir. En ouvrant pendant
plusieurs périodes de 30minutes, on peut limiter l’amplitude du niveau de
pollution atteint (voir la première figure ci-dessus en pointillés).
Remarque : dans les enquêtes susmentionnées du CRIPI, il est intéressant d’observer
que ce sont les chambres à coucher des parents et non les salles de bains ou les
cuisines qui sont les locaux qui montrent le plus de traces de moisissures. Le réflexe
de ventiler les chambres n’est donc pas encore usuel !
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Principe de la variation du taux de pollution dans un local occupé selon qu’on ventile par ouverture
occasionnelle des fenêtres (au-dessus), ou de façon permanente via un système de ventilation mécanique
ou naturel répondant aux normes (en-dessous).
> Salle de bain, buanderie, WC
o
o
o
o
Si ces locaux sont ouverts sur une autre pièce, via une grille dans un mur intérieur ou
un espace sous la porte (1cm de haut), s’assurer que l’amenée d’air frais du local
adjacent est suffisante. Ne jamais y boucher les grilles de ventilation. Les entretenir
tous les ans.
Créer cette possibilité de transfert d’air entre les locaux si elle n’existe pas.
S’il n’est pas possible de créer un transfert d’air, et que le local ne dispose pas de
grilles de ventilation donnant sur l’extérieur, ouvrir les fenêtres complètement pendant
l’activité et 15 minutes après celle-ci, ou uniquement 30 minutes après l’activité
polluante (bain, douche, etc.).
S’il y a une cheminée, équipée d’un ventilateur, nettoyer celui-ci une fois par an. Veiller
à ce qu’il se mette en marche pendant l’activité et pendant encore 15 minutes après
celle-ci.
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> Cuisine
o
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Appliquer les mêmes recommandations que pour les salles de bain, si ce n’est que les
espaces sous les portes devraient représenter 140 cm² (deux centimètres de haut).
Si une hotte de plus de 500 m³/h est utilisée, le passage d’air sous les portes ou grilles
intérieures ne suffira pas. Il faudra placer en parallèle une grille ou un ventilateur de
pulsion complémentaire. Si ce n’est pas possible, ouvrir une fenêtre ou une porte
pendant l’utilisation de la hotte.
Si une hotte de <300 m³/h est utilisée, la laisser fonctionner 15 minutes après avoir fait
la cuisine, pour compenser sa faible puissance.
Nettoyer le filtre de la hotte tous les ans.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
AUTRES ELEMENTS A GARDER A L’ESPRIT
Voici une liste de fiches dont les thématiques croisent celles de l’aération manuelle :
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CSS07 - Assurer la qualité de l'air des locaux
CSS08 - Limiter les sources de pollution intérieure : pollution chimique et physique
CSS11 - Limiter les sources de pollution intérieure : biocontaminants
ENE07 - Permettre une ventilation intensive
ENE23 - Choisir un mode de ventilation énergétiquement efficace
BIBLIOGRAPHIE
Documents source :
o Aération et ventilation naturelle de logements existants et en rénovation en Région de
Bruxelles-Capitale, Bruxelles Environnement – IBGE, 2007
Normes :
o Dispositifs de ventilation dans les bâtiments d’habitation, NBN D50-001, 1991
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