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De bonnes stratégies pour prendre position sur l’échiquier du développement durable! Mémoire Déposé dans le cadre de la consultation publique sur le Plan de développement durable du Québec Mars 2005 Table des matières INTRODUCTION .......................................................................................3 PRÉSENTATION D’ENVIRONNEMENT JEUNESSE ESTRIE .........................................3 DES JOUEURS QUI SE PASSIONNENT POUR LA RÉALITÉ!.........................................4 UNE PIÈCE IMPORTANTE : LE PION DE L’ÉDUCATION ............................................4 LA REINE DE LA FORÊT ET BIODIVERSITÉ..........................................................5 AIRES PROTÉGÉES ET TOURISME ..................................................................................................... 5 VIVE LES PISSENLITS! ...................................................................................................................... 6 LE ROI DE LA CONSOMMATION RESPONSABLE ....................................................7 LES CHOIX ALIMENTAIRES............................................................................................................... 7 UNE POLITIQUE D’ACHAT ................................................................................................................ 8 LE FOU DE LA GESTION RESPONSABLE DES DÉCHETS ............................................8 LA TOUR ÉOLIENNE ...................................................................................9 SAVOIR ÊTRE EFFICACE EN TOUT TEMPS ......................................................................................... 9 TRANSPORT EN COMMUN .............................................................................................................. 10 UN CIEL LIBRE DE BRILLER ............................................................................................................ 10 LE CAVALIER HIPPOCAMPE ........................................................................ 11 INVESTISSEMENTS PUBLICS....................................................................... 11 AU JEU!.............................................................................................. 12 ANNEXE 1 ........................................................................................... 13 ÉCORÉGIONS .................................................................................................................................. 13 2 Introduction Nous sommes très heureux de la volonté du gouvernement de prendre la voie du développement durable. En tant que jeunes environnementalistes de l’Estrie, c’est avec enthousiasme que nous vous faisons parvenir nos idées de stratégie afin de passer de la volonté à l’action. Nous croyons que les principes du développement durable doivent dépasser la théorie et se traduire par une pléiade de gestes quotidiens. Nous sommes des jeunes membres d’ENvironnement JEUnesse, fondateurs de la première cellule régionale du mouvement. Nous tenions à apporter notre point de vue dans le présent mémoire qui se veut un complément à celui d’ENvironnement JEUnesse provincial qui a été déposé le 15 février dernier. Présentation d’ENvironnement JEUnesse Estrie ENvironnement JEUnesse travaille depuis plus de 25 ans à stimuler le développement d’une conscience écologique chez la population québécoise et de la soutenir concrètement dans les actions environnementales qu’elle entreprend. ENvironnement JEUnesse est aussi la voix des jeunes pour faire connaître leurs positions, leurs espoirs, leurs préoccupations et leurs solutions concernant les enjeux environnementaux actuels. Dans l’objectif de favoriser l’implication des jeunes en région, ENvironnement JEUnesse a lancé sa première cellule régionale en Estrie au mois de février 2004. La cellule estrienne a pour objectif de stimuler un réseau de 80 membres, incluant 10 institutions scolaires. Ainsi, les jeunes de la région bénéficient d’un meilleur appui dans la réalisation d’actions locales. Pendant sa première année d’activités, plus d’une cinquantaine de bénévoles ont été impliqués au sein de l’organisme. La cellule ENvironnement JEUnesse Estrie a notamment réalisé une tournée de formation en milieu scolaire sur les enjeux alimentaires et déposé un mémoire dans le cadre de la consultation sur le plan de matières résiduelles de la Ville de Sherbrooke. Nous avons également collaboré à l’organisation de la Bise hivernale, le colloque annuel d’ENvironnement JEUnesse, qui se déroulait sous le thème du développement durable. Impliqués dans notre communauté, nous siégeons au conseil d’administration du Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE), sommes membres de la Table estrienne de récupération et recyclage (TERR) et participons activement au développement du mouvement Estrie Zone Verte. 3 Des joueurs qui se passionnent pour la réalité! Projetés dans nos pensées, alimentés par nos discussions, constamment enrichis par nos échanges, nous osons rêver. Jeunes certes, mais consciemment maîtres de notre destinée, nous prenons part aux décisions stratégiques qui se jouent sur l’échiquier du développement durable de notre région. Les tactiques présentées dans ce document sont issues d’un partage de nos visions et actions pour devenir fin joueur… joueur concrètement engagé… La partie, débutée depuis des dizaines d’années, se joue de plus en plus serrée. Pourtant, certains joueurs posent tout juste leur pièce sur la case de départ. Il est primordial de savoir que tout citoyen peut être participant et que tout participant a le pouvoir d’influencer le cours de la partie. En tant que jeunes environnementalistes, nous sommes acteurs d’un développement durable qui cible l’épanouissement humain sur les cases du présent et du futur. Notre stratégie abonde dans le même sens que les règles du jeu qui stipulent qu’il n’y a pas de société saine, sans environnement sain et que l’environnement a une incidence sur tous les pôles de notre société. Jamais un coup ne doit être joué au hasard, cela risquerait de mettre en échec les générations à venir. Conséquents avec nos actes, nous demandons aux grands joueurs de l’équipe gouvernementale d’adopter et pratiquer illico une politique de jeu exemplaire. Par le biais du discours de nos pièces, nous leur proposons toutes les stratégies et astuces possibles pour briller sur l’échiquier du développement durable. Une pièce importante : le pion de l’éducation Pour manœuvrer avec habileté sur l’échiquier, encore faut-il connaître les règles du développement durable. Dans le monde dont nous osons rêver, les gens savent ce qu'ils font, ils l’ont appris. Et plus de gens veulent faire quelque chose. Ils ne sont pas impassibles devant les problèmes environnementaux, ils peuvent les solutionner en usant de bonnes stratégies. Des renseignements pertinents leur ont été transmis pour qu'ils puissent poser des actions concrètes afin d’améliorer la santé de notre planète. De petites actions à leur travail et à la maison sont synonymes de gestes quotidiens de conscience et de solidarité. En ce qui concerne l’éducation, nous tenons à reprendre, pour souligner notre appui, les recommandations qui apparaissent dans le mémoire d’ENvironnement JEUnesse provincial : Nous appuyons la réforme de l’éducation du gouvernement et son inclusion de l’environnement en tant que compétence transversale. 4 Les institutions scolaires devraient être tenues de se doter d’une politique environnementale sur le développement durable et d’un plan d’actions qui l’accompagne d’ici deux ans au plus tard. Au minimum, les enseignants, les députés et les hauts fonctionnaires devraient recevoir de la formation sur le développement durable appliqué à leur champ d’intervention. Les agences de publicité doivent être tenues de fournir un pourcentage plus élevé d’espace pour les messages d’intérêt public. Il faut reconnaître que les organismes environnementaux, par leur expertise en sensibilisation et formation de leaders sur les enjeux du développement durable, offrent de précieux services à la population québécoise. Il importe donc que le gouvernement contribue à un financement stable à long terme de ces groupes afin qu’ils puissent fonctionner et réaliser de nouveaux projets. La reine de la forêt et biodiversité Elle est partout. Nous en faisons partie. Elle nous précède et elle nous survivra. La forêt et la biodiversité, c’est la vie. Dans le monde que nous allons bâtir, le rapport que nous entretenons avec la forêt et la biodiversité dépasse la logique économique. La valeur de la vie des espèces animales et végétales est incalculable. Si, pour répondre aux besoins de notre société, nous utilisons les richesses de la nature, nous le faisons avec respect et souci de régénération. Aires protégées et tourisme Nous appuyons également la volonté du gouvernement d’augmenter la superficie d’aires protégées dans chaque région du Québec. Selon la loi sur les parcs, un parc national a pour objectif prioritaire d'assurer la conservation et la protection permanente de territoires représentatifs des régions naturelles du Québec ou de sites naturels à caractère exceptionnel […] tout en les rendant accessibles au public pour des fins d'éducation et de récréation extensive1. En tant que jeunes, nous considérons avec fierté les 1 Site du ministère des Ressources naturelles, de la faune et des parcs, http://www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/parc_que/parc_loi.htm 5 parcs qui nous seront légués à titre de patrimoine dont la collectivité québécoise se tient responsable. Les jeunes de la cellule ENvironnement JEUnesse Estrie estiment que leur vocation première et leurs frontières ne devraient pas être remises en cause pour des questions économiques, comme dans le cas du Parc du MontOrford. Nous croyons que ce n’est pas sans raison que la loi prévoit que les terrains faisant partie d'un parc ne peuvent faire l'objet de vente ou d'échange2. Nous ne voulons pas que des promoteurs privés puissent s’approprier des territoires devenus biens collectifs en raison de leur diversité biologique exceptionnelle. Et ce, peu importe le projet d’investissement, mais de façon particulière lorsque les activités des promoteurs n’ont rien à voir avec l’objectif prioritaire des parcs nationaux. En ce sens, pour que les générations qui suivent puissent continuer à admirer les beautés de la reine Forêt et biodiversité, nous figurons que le gouvernement doit : Atteindre 12% de superficie d’aires protégées dans chacune des régions écologiques du Québec. Protéger les espaces verts et milieux humides en zones urbaines, périurbaines et agricoles. Respecter la loi qui interdit d’échanger les terrains faisant partie d’un parc national. Favoriser le développement de l’écotourisme par rapport à toute autre forme de tourisme en nature. Vive les pissenlits! La biodiversité a aussi sa place sur les terrains des citadins : les pissenlits sont meilleurs pour la santé que les pesticides! En ce sens, nous devons applaudire les municipalités qui ont banni l’usage des pesticides à des fins esthétiques. Il serait néanmoins plus efficace d’avoir une loi provinciale plutôt que de procéder municipalité par municipalité; les risques de toxicité étant les mêmes pour toutes et tous. C’est pourquoi le gouvernement doit : Bannir l’usage des pesticides, du moins à des fins esthétiques. 2 Site du ministère des Ressources naturelles, de la faune et des parcs, http://www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/parc_que/parc_loi.htm 6 Le roi de la consommation responsable Si dans le monde du commerce, le consommateur est roi, alors dans nos rêves, les rois sont responsables et pratiquent un commerce solidaire. Chacun sait d’où viennent sa nourriture et ses biens de consommation. Chacun connaît les impacts de ses choix de consommation sur l’environnement, la santé et la société. Le gouvernement, quant à lui, donne l’exemple. Les choix alimentaires Notre façon de nous nourrir a un impact important sur notre environnement. Depuis 20 ans, une augmentation des dépenses de 411% en achat de pesticides a été notée au Canada3. Selon les données de Statistiques Canada, la quantité d’engrais épandus dans la vallée du Saint-Laurent a presque doublée pendant ce même laps de temps.4 L’agriculture est aujourd’hui une des plus importantes sources de pollution au Québec. Pourtant, il est possible de réduire cette pollution en favorisant le développement de l’agriculture biologique. Être consommateur d’aliments biologiques est sans nul doute la façon la plus efficace de soutenir les cultivateurs dans cette voie. En ce sens, le gouvernement doit : Exiger des gestionnaires de cafétérias des édifices publics d’intégrer des aliments biologiques à leurs menus et d’offrir des repas entièrement biologiques. Sensibiliser les employéEs de la fonction publique à une consommation responsable. Subventionner les entreprises qui oeuvrent en agriculture biologique et instaurer des mesures d’appui favorisant la transition vers l’agriculture biologique. Nous croyons également que le développement durable doit être synonyme de développement local. Acheter au Québec est une stratégie efficace pour le 3 CD-ROM de L'AHE 2000 sur le site de Statistiques Canada, Chapitre 6.3, Sources de pollution de l’eau, http://www.statcan.ca/francais/kits/hae2000/agenv1_f.htm (page consultée le 17 mars 2005) 4 Voir annexe 1 7 développement économique de la province. De plus, l’achat local réduit la demande de transport et les polluants qui en découlent, notamment les émissions de gaz à effet de serre. Logiquement, le gouvernement doit : Exiger des gestionnaires de cafétérias des édifices publics de favoriser les fournisseurs aliments locaux. Cependant, certains produits ne trouvent pas leur équivalent au Québec. C’est le cas, entre autres, du café. Afin d’améliorer les conditions des travailleurs qui le produisent, on peut maintenant très facilement se procurer un café équitable. Il est donc impératif que le gouvernement doive : Servir du café équitable aux employéEs et visiteurEs des bureaux gouvernementaux par solidarité pour les travailleurs du Sud. Une politique d’achat Il n’y a pas qu’au point de vue alimentaire que notre gouvernement doit se faire un consommateur exemplaire. Pour tous les autres biens de consommation, nous estimons que les normes ISO 14 001 (gestion environnementale) et ISO 14 040 (analyse du cycle de vie) sont des outils intéressants pour amener les entreprises vers un processus d’amélioration continue. Le gouvernement doit : Promouvoir les normes ISO 14 001 et 14 040 en choisissant des fournisseurs qui y adhèrent. Le fou de la gestion responsable des déchets C’est souvent grâce à la folle énergie d’ENvironnement JEUnesse que, depuis 25 ans, des écoles implantent des systèmes de recyclage. Rivalisant d’imagination, nous invitons ceux qui nous entourent à transformer les déchets en ressources. Alors pourquoi ne pas inviter le gouvernement pour nous aider à bâtir un monde où rien ne se perd et tout se crée! Si le gouvernement se fait le promoteur d’une gestion écologique des matières résiduelles, il va de soit qu’il doit montrer l’exemple. C’est-à-dire 8 qu’il doit se mettre à l’avant-garde et démontrer une gestion des déchets impeccable! Tous les bureaux de ministères et bâtiments publics doivent être dotés d’un système de collecte des matières recyclables et putrescibles. Lorsqu’un organisme public ou parapublic organise un événement, celui-ci devrait être un événement «zéro-déchet». La tour éolienne Le monde de nos espérances connaît la force du vent et la chaleur du soleil. Cette société que nous travaillons à bâtir saura relever les défis de l’efficacité énergétique afin d’amoindrir les effets des changements climatiques. Du haut de nos tours éoliennes, le regard porté loin devant, nous réfléchissons également aux moyens de se déplacer efficacement. Notre monde de mouvement sera de vélos, de trains et d’autobus. Savoir être efficace en tout temps Nous croyons fermement que l’efficacité énergétique doit être priorisée. Nous saluons avec enthousiasme l’intérêt qu’Hydro-Québec y accorde depuis peu et encourageons la société d’état à poursuivre ses actions en ce sens. De plus, les efforts accrus dans le domaine des énergies renouvelables sont appréciés. Cependant, toujours dans l’objectif de donner l’exemple, le gouvernement doit : Poursuivre les actions en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique et de la saine gestion de l’énergie de tous les bâtiments publics. Établir une politique d’achat qui priorise l’équipement écoénergétique. Sensibiliser la population et particulièrement les employéEs de la fonction publique à l’économie d’énergie et à sa saine gestion. 9 Sur une même lancée, tout ce qui implique la construction de nouveaux bâtiments nous préoccupe. En effet, construction rime trop souvent avec étalement urbain, réduction des espaces verts, diminution de la qualité de l’air et de l’eau. On en arrive à une incidence négative sur la qualité de vie des habitants. Afin de réduire ces impacts sur notre santé et celle des écosystèmes qui nous entourent, le gouvernement doit : Encourager la conception, la construction et la rénovation écologiques des bâtiments publics, c’est-à-dire en incluant les notions de matériaux non-toxiques, d’efficacité énergétique et de toits végétaux. Transport en commun Au Québec, le transport cause le tiers des émissions de gaz à effet de serre. Des mesures pour encourager le développement du transport en commun s’imposent. En tant que jeunes estrienNEs, nous sommes fiers de l’initiative de l’Université de Sherbrooke qui permet aux étudiants d’utiliser le transport en commun gratuitement. Il serait souhaitable de développer des initiatives semblables pour l’ensemble du Québec. En ce sens, le gouvernement doit : Encourager le développement de politiques incitatives à l’utilisation du transport en commun en se basant sur l’exemple de l’Université de Sherbrooke. Un ciel libre de briller Nous aimerions mettre en lumière l’enjeu de la pollution lumineuse. En Estrie, cette pollution représente non seulement un gaspillage d’énergie, un impact négatif sur la faune et la flore, mais a aussi pour effet de réduire l’efficacité des observations faites à l’Observatoire du Mont-Mégantic. Donc, afin de préserver la capacité de recherche de l’Observatoire du MontMégantic ainsi que le potentiel récréotouristique de l’ASTROLab et du parc national du Mont-Mégantic5, nous croyons que le gouvernement doit : Favoriser la mise en place de dispositifs d’éclairage de qualité (flux lumineux contrôlés et orientés vers le sol) Modifier graduellement les dispositifs présents sur les bâtiments publics. d’éclairage non adéquats 5 LEGRIS, Chloé, Projet de lutte contre la pollution lumineuse dans la région du mont Mégantic, Parc national du Mont-Mégantic, août 2003, 24 pages. 10 Le cavalier hippocampe L’eau, c’est la vie. Avec une énergie cavalière, nous ferons jaillir un courant de lucidité afin que tous participent à éviter la pénurie. La protection de cette vie implique de larges responsabilités par rapport à ce qui en est la source. Nous allons mettre un terme au flot de gaspillage et imaginer des solutions afin de cesser d’empoisonner l’eau des nappes phréatiques, des lacs et des rivières. Considérant l’eau comme un bien commun sur lequel nous avons droit et responsabilités, le gouvernement doit : Appliquer à tous les bâtiments publics des mesures d’économie d’eau potable telles que décrites dans le Guide pratique d’économie d’eau potable à l’intention des édifices municipaux, industriels, commerciaux et institutionnels.6 Faire l’entretien des bâtiments publics avec des produits nettoyants écologiques. Investissements publics Pourquoi nos billets verts ne pourraient-ils pas servir à reverdir notre monde? L’argent pourrait aussi être investi afin que l’eau qui tombe du ciel et coule dans les rivières demeure propre et potable. En ce sens, nous jugeons que : La création d’un Fonds vert est une bonne initiative, mais les critères de financement devront être clairement établis et ne devront pas être sujets à des modifications arbitraires ou à d’autres utilisations. 6 DE SERRES, Lucie, Guide pratique d’économie d’eau potable à l’intention des édifices municipaux, industriels, commerciaux et institutionnels, Conseil régional de l’environnement de l’Estrie, 2004, 66 pages. 11 Au jeu! Sur l’échiquier du développement durable, des défis de taille nous attendent. En entamant l’élaboration d’un plan de développement durable, le gouvernement se positionne en bon stratège. Mais le jeu, plus qu’un loisir philosophique, doit se vivre au quotidien. Pour gagner la partie, chaque pièce doit poser des gestes concrets. Nous demandons aux joueurs de l’équipe gouvernementale de porter attention aux conseils de nos pièces maîtresses en ce qui concerne l’éducation, la forêt et biodiversité, la consommation responsable, la gestion des déchets, de l’énergie et de l’eau. Il est vrai que l’élaboration d’une société basée sur des principes de développement durable demande à chaque citoyen d’influencer la partie en adoptant des habitudes respectueuses de l’environnement et de la société humaine. À titre de jeunes impliqués en éducation relative à l’environnement, nous serons heureux de jouer notre rôle pour sensibiliser la population. En contrepartie, nous demandons au gouvernement de montrer l’exemple, sans quoi, son appel à l’implication citoyenne ne saura être crédible. Ainsi, doit-il mettre en œuvre toutes les stratégies afin d’être une ressource et une source d’inspiration pour résoudre les problèmes sur l’échiquier du développement durable! 12 Annexe 1 Écorégions Basses terres du cours inférieur du fleuve Saint-Laurent Caractéristique: Basses terres du cours inférieur du fleuve Engrais épandus, total estimé, 1971, dixième de tonne 2 378 388 Engrais épandus, total estimé, 1996, dixième de tonne 4 186 311,9 Statistiques Canada, http://estat.statcan.ca.ezproxy.usherbrooke.ca/cgiwin/CNSMCGI.EXE (17 mars 2005) 13