Maurice Bompard Voyage en Orient

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Maurice Bompard Voyage en Orient
Dossier pédagogique
Maurice Bompard
Voyage en Orient
13 juillet – 16 nov. 2013
Service éducatif
Musée de Millau
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
SOMMAIRE
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
2
DE L’APPEL DE L’ORIENT À L’ORIENTALISME
3
L’appel de l ’Orient
3
L’Orientalisme
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La fin du rêve
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MAURICE BOMPARD, PARCOURS DE VIE
6
Extrai ts du catalogue Mauri ce Bompa rd, Voyage en Orient
Textes de Sophie Serra , Attachée de conserva tion, Musée Denys -Puech, Rodez
La jeunesse et les années de forma tion (1857-1882)
6
Les premiers voyages et la tenta tion orientaliste (1882-1889)
7
Les années algériennes (1889-1893)
8
Les années véni tiennes (1894-1918) et la fin de vie (1918-1935)
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PRÉSENTATION DES AUTRES ARTISTES ORIENTALISTES DE L’EXPOSITION
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L’ACCOMPAGNEMENT DU SERVICE ÉDUCATIF
15
LES ATELIERS D’EXPRESSION ARTISTIQUE ET CULTURELLE
16
Dessine-moi le désert, dès le cycle 1
16
Tissus d’Orient, dès le cycle 2
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Le désert, d’ombre et de lumière, dès le cycle 3
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Pa ysage d’Orient, secondai re
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BIBLIOGRAPHIE
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SERVICE ÉDUCATIF DU MUSÉE DE MILLAU
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
L’Orient et toute la part de rêve qui s ’i mprime dans l ’imaginai re a été et reste pour
de nombreux a rtistes source de créa tion. Ma uri ce Bompard, peintre ori ginaire de Rodez qui
a vécu à la fin du XIXème et au début du XXème siècle est de ceux-là .
La lumière des pa ys du sud a fait l ’objet de nombreuses études et toute sa puissance
transpa rai t dans les toiles de l ’Artiste. Dans son œuvre, Ma uri ce Bompa rd a offert en
premier lieu un Orient i maginai re où la fantasma gorie d’un monde illusoi re, a vec de
nombreuses s cènes de ha rems et de nus féminins, étai t dominante.
Sui te à ses nombreux voya ges , sa vision de l ’exotisme sera quelque peu modifiée au
profi t d’une représenta tion plus réaliste où les s cènes de la vie quotidienne deviendront le
sujet à peindre.
Plus ta rd, Ma uri ce Bompa rd abandonne la peinture sur le thème de l ’Orient et,
toujours à la recherche d’un ailleurs , c’es t la ville de Venise qui devient sa des tina tion de
choi x et son modèle.
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Les ori gines ruthénoises de l ’Artis te sont néanmoins restées au cours de sa vie un
ma rqueur i mporta nt et, régulièrement, il revient séjourner dans la région.
La ville de Rodez conserve dans ses collecti ons des tableaux et de nombreux
documents de et autour de Mauri ce Bompa rd. Le Musée Denys -Puech de Rodez et le Musée
de Millau ont donc organisé conjointement cette exposi tion qui permet d’appréhender
l ’œuvre de cet Artis te rouerga t et de le mettre en perspecti ve a vec d’autres peintres
orientalistes de la même période.
L’oued Chetma en été, Détail, Maurice Bompard, 1890
SERVICE ÉDUCATIF DU MUSÉE DE MILLAU
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
DE L’APPEL DE L’ORIENT À L’ORIENTALISME
L’appel de l’Orient
L’a ttrai t pour l ’Ailleurs et pour tout ce qui relève d’un exotisme plus ou moins lointain
résonne dans la société française et, notamment, dans l ’uni vers a rtis tique comme un appel
sans cesse répété tel une source d’inspi ra tion inta rissable. « Au fond de l ’inconnu, pour
trouver du Nouveau », Baudelaire. Le mys tère qui se déga ge de ces destina tions lointaines
fai t l ’objet de toutes les projections possibles.
Au fil des siècles, le voile a progressivement été levé sur cet Orient tant rêvé. Ainsi,
dès le Moyen-â ge, a vec les croisades dans le monde islamique, puis , a vec les premières
expl ora tions de Ma rco-Polo, c’es t un souffle oriental qui a a ttisé les curi osités européennes .
La notion d’«Orient », a vancée en tant qu’inspi ra tri ce des a rts i ntègre des uni vers
comme les pa ys d’Afrique du Nord qui, sans lien a vec leur situa tion géographique,
représentent l’exotisme aux yeux des européens .
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Ouled Naïls,
Emile Fréchon
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
L’Orientalisme
C’es t autour du XVIIIème siècle que s’es t développé en Europe un a rt inspi ré de
l ’Orient a vec une foncti on plutôt décora ti ve et légendai re dans un premier temps et,
ensui te, dans un registre plus réaliste et social .
De nombreux peintres ont donné à voi r une vision de l ’Orient idéalisée, souvent
prétexte à la représenta tion d’une sensualité romantique qui a alimenté les canons admis de
la peinture a cadémique. Pa rmi ces a rtistes , nombreux étaient ceux qui n’a vaient ja mais foulé
la terre d’Orient, tel Ingres (1780-1867) qui a pourtant peint quanti té de tableaux inspi rés
pa r ces régions dont, nota mment, Le Bain turc conservé au Musée du Louvre.
Cette tentati on d’idéalisation de l’ailleurs exotique a progressivement été détrônée
pa r des représentations plus réalistes . Cela grâ ce au développement d’échanges réels et
concrets a vec ces régions du monde.
Dès 1798, la campa gne de Bonapa rte en Égypte, a permis à quelques a rtistes de
découvri r l ’Orient véri table a vec ses mœurs , ses cos tumes , ses monuments et surtout sa
lumière vi ve et ses couleurs éclatantes .
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C’es t a vec la conquête de l ’Al gérie pa r la France en 1830 que va se développer da ns
notre pa ys une réelle approche du monde oriental et donner ainsi naissance à un
mouvement a rtis tique exotique qui s ’es t étendu dans la li ttéra ture, la musique et les a rts
visuels .
De nombreux peintres ont alors entrepris leur « Voya ge en Orient » qui a été
d’autant pl us facili té au cours de la seconde moi tié du XXème siècle grâ ce au développement
des transports ma ri ti mes et ferroviai res à vapeur.
Pour certains d’entre eux, un seul voya ge a été suffisant pour donner à l ’ensemble de
leur œuvre un souffle et un vocabulaire venu d’ailleurs. Tel Eugène Dela croi x (1798-1863),
qui a séjourné si x mois en Afrique du Nord en 1832 où il a réalisé une mul titude de croquis
et d’aqua relles qui a nourri son i nspira tion pendant de longues années .
Pour d’autres, ce sont de longs voya ges qui ont permis d’alimenter une peinture
orientale au plus près de la réalité sociale observée. Au cours de leurs séjours pa rfois
répétés , ils ont pu s’identifier aux populati ons indigènes en s ’associant à leurs usages et
leurs coutumes .
Pa rmi eux, on peut ci ter Eugène Fromentin (1820-1876), peintre et écri vain qui , da ns
ses tableaux et dans ses écri ts a relaté son expérience de l ’Orient. Eugène Fromentin, en se
rendant dès 1848 dans le Sud Algérien, et nota mment à Biskra où il trouva un exotisme
authentique, a en quelque sorte ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffrés de
nombreux a rtistes .
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Mauri ce Bompa rd a commencé l ui aussi à fréquenter régulièrement l ’oasis de Biskra
dès 1889, année à pa rti r de laquelle cette localité fut a ccessible pa r le chemin de fer au
dépa rt d’Alger, Cons tantine ou Tunis , créant ainsi , au fil de nombreux séjours , son œuvre
orientaliste aujourd’hui exposée.
La fin du rêve
Cette nouvelle proximi té de l’Orient, permise pa r le développement des moyens de
communi ca tions , va à la fois permettre d’a tteindre l ’apogée du mouvement a rtistique
évoqué et entra îner son déclin. Au début du XXème siècle, les orientalistes vont
progressivement être considérés comme des témoins insensibles à la misère qui les inspi re
et être associés au colonialisme dont on commence à rejeter le pri ncipe.
Le rêve es t devenu réalité, le voile oriental es t levé, le conte peuplé de somptueuses
odalisques se termine.
Rue du vieux Biskra, Roger Prouho
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
MAURICE BOMPARD, PARCOURS DE VIE
Extraits du catalogue Maurice Bompard, Voyage en Orient
Textes de Sophie Serra, Attachée de conservation, Musée Denys-Puech, Rodez
La jeunesse et les années de formation (1857-1882)
Né à Rodez le 11 février 1857, Ma uri ce Bompa rd es t le septième des hui t enfants
d’une fa mille de négociants aisés. Il quitte la ville en 1865 a vec sa fa mille pour s ’ins taller à
Ma rseille. […]. En 1873, il entre à l ’école des Beaux-Arts de Ma rseille où il devient l ’élève de
Dominique-Antoine Magaud.
Deux ans pl us ta rd, il pa rt à Pa ris et fréquente penda nt quelques temps l ’Académie
Julian a va nt de s’ins cri re à l ’Ecole des Beaux-Arts où il es t l ’élève du peintre orientaliste
Gus ta ve Boulanger et de Jules Lefebvre, peintre d’Histoi re. Il es t présenté pa r ses cama rades
comme doué, sérieux et tra vailleur mais doté d’un tempéra ment enjoué et d’un naturel
aimable : « Il peignait, comme il pa rlait, a vec a ccent, abondance, fa cilité » a ffi rme Paul
Buffet.
En 1878, à vingt-et-un ans , il expose pour la première fois au Salon des Artis tes
Fra nçais et présente deux portrai ts de s tyle académique.
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En 1880 il reçoi t une première récompense pour un nu inti tulé Le repos du modèle. Il
produi ra ensui te de nombreux nus dans des décors approcha nts ; il connait ses premiers
succès a vec ces œuvres dans la plus pure tradi tion a cadémique.
Maurice Bompard
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Les premiers voyages et la tentation orientaliste (1882-1889)
En 1882, Mauri ce Bompa rd reçoit une bourse pour un voya ge d’étude : il pa rt visiter
l ’Espagne et la Tunisie ; cela ma rquera un tournant dans sa vie et dans sa ca rrière.
Dans le Sud de l ’Espagne, il respi re pour la première fois le pa rfum d’un orient rêvé :
il visite très certainement le palais de l’Alha mbra dont il utilisera pl us ta rd certains moti fs
a rchi tectura ux dans ses ta bleaux. Sur pla ce, il se plait à recréer des « ambiances orientales »
en a telier en s’aidant de figurants costumés comme en témoi gnent plusieurs photos non
da tées mais très certainement prises à Grenade, Cordoue ou Séville. […]. Il fai t aussi escale
en Tunisie mais l ’on ne sai t pas précisément où. Il revient fas ciné par la l umière de l’Afrique
du Nord et a ffamé d’exotisme. Sa peinture en sera profondément changée. Mais ce premier
voya ge ne ma rque pas seulement ses débuts « d’orientalis te », il es t surtout un prélude à sa
vie de « peintre voyageur ». Ma uri ce Bompa rd découvre sans doute lors de ce voyage la
nécessité qui l ’habi te de s ’exiler pour créer ; après ce premier essai, il cherchera toute sa vie
à aller « ailleurs » pour trouver l’inspi ra tion et captera l ’essentiel de ses sujets au cours de
ses nombreux voyages , d’abord en Al gérie, puis à Venise. Quel que soit le lieu, il ne s ’agi ra
pas pour lui de peti tes es capades exotiques mais de longs séjours où il s ’installera
durablement à l ’étranger, revenant à de nombreuses reprises da ns les mêmes lieux pour
s ’imprégner des a tmosphères et des modes de vie, croquant a vec précision et sensibilité les
pa ysa ges et les coutumes des habi tants . Ainsi de février 1889 à octobre 1893, il a séjourné
quasiment si x mois par an dans le Sud Algérien ; entre deux séjours , il fai t une es cale
indispensable à Pa ris pour présenter ses œuvres au Salon et vendre ses tableaux. […].
De 1884 à 1889, Ma uri ce Bompa rd se laissera volontiers porter pa r s on goût pour un
« Orient de pacotille » prétexte à croquer de jeunes beautés alanguies , de mâles guerriers
a rmés de cimeterres ou des ga rdiens de ha rem enturbannés . […].
Scène de harem,
Maurice Bompard
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Les années algériennes (1889-1893)
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Premier Voya ge (ma rs à mai 1889) : Biskra
Le 26 février 1889 Mauri ce Bompa rd épouse Amélie Perretti , une jeune musi cienne
de vingt ans . Ils pa rtent quelques jours plus ta rd dans la régi on de Biskra , dans le Sud
Algérien, pour un séjour de trois mois, de ma rs à mai 1889.
Biskra es t la ca pitale de la région présaha rienne des Ziban, dans le Sud Constantinois,
au pied des Aurès : elle est cons tituée d’un chapelet d’oasis a vec des palmeraies où les
da ttiers se comptent en centaines de mille. Depuis la prise de possession des Français en
1844, c’es t la région du Sud Algérien la plus fréquentée pa r les peintres fra nçais en mal
d’exotisme mais on y croise aussi de nombreuses autres na tionali tés.
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En 1889, le chemin de fer vient de rallier Biskra ; des hôtels confortables a ccueillent
les occidentaux, on trouve aussi une caserne et un cercle militai re, un hôpital , une église,
une école et de très beaux ja rdins a ménagés pour la promenade. Mauri ce Bompa rd ne pa rt
donc pas véri tablement à l ’a venture dans un terri toi re reculé et sauva ge. Mais le ma rché de
Biskra , où pouvaient se rencontrer des ma rchands venus de toute la région des Ziban a vec
da ttes et légumes mais aussi des conteurs , des musiciens et des ca ra va niers du Grand Sud
venus de Tombouctou a vec des denrées plus exotiques ; le qua rtier proche du ca ra vansérail
où s ’installaient les ca ra vanes qui a rri vaient quotidiennement ; les souks où les a rtisans
tailleurs et sa vetiers proposaient leurs ma rchandises ; le qua rtier des Ouled Naïls ,
courtisanes et danseuses aux cha rmes raffinés et les ri ches ba za rs situés près des hôtels
offraient encore aux peintres et a ux écri vains en villégia ture de nombreux sujets d’étude.
[…].Mauri ce Bompa rd revient à Pa ris en mai 1889 ; il en rapporte de nombreuses
s cènes de vie quotidienne quasi intimis tes […] qui témoi gnent d’un souci réel de retra ns cri re
a vec une gra nde précision les a mbiances et les modes de vie des habi tants du vieux Biskra . Il
s ’est aussi exercé à dépeindre le village lui-même […] a vec beaucoup de jus tesse.
Souvenir de Biskra,
Maurice Bompard, 1892
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Deuxième Voya ge (octobre 1889 à février 1890) : Sidi Okba et l’oasis de Chetma
Il repa rt dès le mois d’octobre 1889 pour un second séjour de cinq mois dans la
région de Biskra . Au cours de second voya ge, il s ’a venture hors de la ville pour découvri r Sidi
Okba, peti t village en terre aux rues étroi tes bordées de boutiques et surplombé pa r une très
belle mosquée a ncienne […]. Il visi te également la petite oasis de Chetma située à quelques
kilomètres de Biskra et que l ’on décri t comme « un bouquet de verdure que néglige la grand
route mais où les palmiers sont ma gnifiques et les jardins l uxuriants ». Cela deviendra son
lieu de prédilection : il y séjournera à plusieurs reprises et fera de l ’oasis et de ses habi tants
le sujet de nombre de ses tableaux. […]. Mauri ce Bompa rd n’a plus besoin de recouri r à des
cli chés ou des ponci fs pour Pa risiens en mal d’exotisme : il s’a tta che à décri re ce qu’il voi t.
-
Troisième Voya ge (août à novembre 1890) : l’oasis de Chetma
Revenu à Pa ris en février 1890, il repa rt en a oût pour son troisième séjour dans le
Sud Algérien. Dura nt qua tre mois , d’août à novembre 1890, il semble s ’être consacré
exclusi vement à dépeindre l’oasis de Chetma et ses habi tants. C’es t de ce voya ge que da te
Une rue de l’oasis de Chetma et L’oued Chetma en été ; l ’i ntérêt de Mauri ce Bompa rd se
porte désormais autant sur les s cènes inti mistes que sur le cadre de vie des ha bitants de
l ’oasis de Chetma : le village, l’oued, la mosquée de Si di Messaoud…
-
Qua trième Voyage (août à novembre 1891) : El Kantara et l’oasis de Chetma
Il y reviendra encore l ’année sui vante pour peindre La Diffa ou La récolte des dattes,
ou un si mple Anier à Biskra mais son qua trième voyage dans le Sud Algérien, d’août à
novembre 1891, l ’amène aussi à El Kanta ra , « la porte du désert », au nord de Biskra . […].
Une rue de l’oasis Chetma,
Maurice Bompard, 1890
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Cinquième Voya ge (juillet 1892 à ma rs 1893) : El Kantara et M’Chounech (El Abiot)
En juillet 1892, Mauri ce Bompa rd enta me son cinquième et plus long séjour dans le Sud
Algérien ; il res tera près de neuf mois essentiellement dans la région d’El Kanta ra . […]. Il
continu à croquer a vec bonheur de peti ts i nstants de la vie quotidienne : Enfant arabe à la
rivière d’El Kantara […].
-
Si xième Voyage (bref aller-retour en août 1893)
En 1893, il retourne à Biskra pour son dernier séjour mais , alors qu’il es t de passage à
El Kanta ra , son domes tique lui révèle que des bandi ts qui venaient d’assassiner un
concessionnai re en tra vaux publi cs pour lui enlever sa sa coche projetaient de lui réserver le
même sort. […]. Mauri ce Bompa rd rentre alors précipi tamment à Pa ris. […]. C’était un
homme qui appréciait le dépa ysement, pas un a venturier.
Dès l ’année sui vante, il pa rt à la découverte de Venise, porte de l ’Orient, qui lui
offrait une quali té de l umière très pa rti culière, des s cènes pi ttoresques comme il les
appréciait, et la sécurité qu’il craignait de ne plus a voi r dans le Sud Algérien.
1893, l ’année qui ma rque son dépa rt d’Algérie, est aussi l’a nnée où il adhère à la
Société des Peintres Orientalistes Français […].
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Mauri ce Bompa rd semble a voir tenté de se rapprocher le plus possible de la véri té de
ses modèles sans fai re d’eux (ou d’elles) une évoca tion de la simpli ci té et de la rudesse
antique, comme a pu le fai re Landelle, ou des fai re-valoi r d’un exotisme facile.
Au cours de ces qua tre années où Ma uri ce Bompa rd a fréquenté le Sud Al gérien, il
n’a pas seulement « changé de sujet » en passant des Nus dans l ’a telier aux portrai ts
d’Ouled Na ïls, il a vérita blement renouvelé son rapport à la peinture. Son s tyle évolue, sa
touche est plus libre, il abandonne la fa cture lisse qui ca ractérisai t ses tableaux précédents
ma rqués pa r un a cadémisme convenu. Il s ’a ttache à capter la lumière du Sud Algérien, à la
mettre en valeur pa r un clai r obs cur maitrisé, les blancs et les ocres qui enva hissent sa
palette lui permettent de trans mettre la sensa tion de luminosi té a veuglante qui a ma rqué
tous les pei ntres de passage à Biskra.
Un campement dans le désert,
Maurice Bompard
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Les années vénitiennes (1894-1918) et la fin de vie (1918-1935)
En 1894, il découvre Venise et y séjourne trois mois d’octobre à décembre. Il y
retournera ensui te régulièrement pour s’y ins taller jusqu’à si x mois pa r an. Il s’a tta che à
dépeindre les ca naux et la vie quoti dienne des Véni tiens comme il s ’étai t pris à peindre celle
des habi tants de Biskra . Il vi t simplement et s ’ins talle au bord du gra nd ca nal dans un vieux
palais déca ti loué pour une bouchée de pain. Il considère al ors la ci té des Doges comme
« une seconde pa trie » […]. Il produi t au cours de ces qua torze années une très grande
quantité de vues de Venise qui lui assurent la renommée et l ’aisance financière qu’il
espérai t. Il ne met fin à ses séjours qu’après la première guerre mondiale, les voya ges étant
devenus beaucoup plus coûteux. Il se contente ensui te, pour tout exotisme, de son a telier
pa risien, qu’il a aménagé somptueusement, de sa maison près d’Yport en Sei ne-Ma ri time et
de ses nombreux séjours à Rodez et en Aveyron.
Vue de Venise,
Maurice Bompard
Mauri ce Bompa rd expose au Salon jusqu’à sa mort, à Pa ris , en 1935. Il est connu
essentiellement pour ses œuvres véni tiennes ; l’épisode orientaliste n’aura été pour lui
qu’un court intermède et pourtant ces quelques années lui ont permis de réaliser ses
œuvres les plus originales , celles où il fai t véri tablement montre de toute sa personnalité de
peintre.
Anier à Chetma,
Maurice Bompard, 1891
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
PRÉSENTATION DES AUTRES ARTISTES ORIENTALISTES DE L’EXPOSITION
Etienne Dinet (Paris 1861 – Bou Saada 1929)
Sur une terrasse,
un jour de fête à Bou Saâda
Cet ancien élève de l ’Ecole des Bea ux-Arts de
Pa ris découvre l ’Algérie en 1883. L’année sui vante, la
bourse a ttribuée pa r le Salon des a rts plastiques du
Palais de l ’Indus trie lui permet d’y retourner. Il
effectue alors un grand péri ple jusqu’à Oua rgla et
Laghoua t. La découverte du Sud algérien va
profondément ma rquer sa vie. […]. Il s ’ins talle à BouSaâda en 1904, se converti t à l ’Islam en 1913 et fai t un
pèlerina ge à la Mecque en 1929. En quête
d’authenti ci té, il s ’atta che à décri re le quotidien et les
di fférents aspects de la vie sociale et reli gieuse.
Eugène Alexis Girardet (Paris 1853 – Paris 1907)
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Le tailleur à El Kantara
Elève de Gérôme qui l ’incite à faire s on
premier voya ge en Afrique du Nord (1874),
Gi ra rdet va effectuer hui t voya ges en Al gérie à
pa rti r de 1879. Il séjourne princiaplement dans le
Sud al gérien et découvre les oasis de Biskra , BouSaâda et El Kanta ra . Ebl oui par la lumière et
l ’a tmosphère du désert, Gi ra rdet modifie dès l ors
sa technique et éclairci t sa palette. Il s ’atta che
essentiellement aux s cènes de la vie nomade et
aux sites pi ttoresques du désert.
Émile Fréchon (Blangy-sur-Bresle 1848 – Alger 1921)
Issu d’une famille rurale aisée, Emile Fréchon es t journaliste
à Boulogne sur Mer quand il décide de s ’adonner à la photographie
vers 1885-1886. En décembre 1887, il pa rt tra vailler à Al ger. Il
réalise des reporta ges sur la Ka bylie et la Tunisie. En 1890, il
découvre Biskra , désormais desservie pa r le chemin de fer, et
décide d’y passer les hi vers sui vants . Son a rt excelle dans les
contre-jours dont il se fait une spécialité et pri vilégie l ’intemporalité
des scènes de la vie quotidienne a u pittoresque de l ’anecdote.
Ouled nails
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Victor-Pierre Huguet (Le Lude 1835 – Paris 1902)
Elève à Ma rseille dans l ’a telier d’Emile Loubon,
il rejoint ensui te Eugène Fromentin à Pa ris . Il visite
l ’Egypte en 1852 et, l ’année sui vante, a ccompagne
Henri Durand-Bra ger en Cri mée. Il a urait fai t son
premier séjour à Al ger en 1861 et découvre pa r la suite
les oasis du Sud algérien. Dans la veine d’Eugène
Fromentin et de Paul La zerges , il peint essentiellement
la vie nomade a vec ses ca ra vanes et ses ca mpements.
Présent aux Salons de Pa ris et de Ma rseille depuis 1859,
il expose régulièrement a ux Salons de la Société des
Caravane traversant un gué
Peintres orientalistes fra nçais.
Charles Zacharie Landelle (Laval 1821 – Paris 1908)
Ce peintre obtient très tôt la reconnaissance du pouvoi r grâ ce
à ses sujets historiques et religieux. Il découvre le Ma roc en 1866 dans
le cadre d’une mission offi cielle mais ne se rend en Algérie qu’en 1880
en compa gnie de son fils, Georges , également a rtis te peintre. Il y
séjourne pa r la suite à qua tre reprises , visite Alger, Biskra , El-Ka ntara
et fai t pa rtager à Renoi r et à Paul Leroy son amour de l’Al gérie. Il est
l ’un des membres a ctifs de la Société des peintres orientalistes
français.
L’aveugle de Biskra
Hippolyte Lazerges (Narbonne 1817 – Mustapha 1887)
Fils de colons ins tallés en Al gérie, Hippol yte La zerges revient
en Fra nce en 1838 afin de sui vre l ’enseignement de l ’Ecole des
Bea ux-Arts . Il débute au Salon de 1840 et acquiert très vi te la
notoriété pour ses composi tions religieuses . Séjournant
régulièrement en Al gérie, il mène également une ca rrière de peintre
orientaliste mul tipliant les portrai ts et s cènes de genre dans un s tyle
désuet. En 1861, il s ’installe défini ti vement à Alger et contribue à la
créa tion de l ’Ecole des Beaux-Arts .
A la fenêtre
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Edouard Verschaffelt (Gand 1874 – Bou Saâda 1955)
Elève de l’Ecole des Beaux-Arts d’Anvers , Edoua rd
Vers chaffel t es t atti ré pa r l ’impressionnisme. Il vient en Al gérie en
1919 a vec son épouse pour fui r l ’occupa tion allemande de la
Bel gique durant la Première Guerre mondiale. Il éprouve tout de
sui te une fas cinati on pour Bou Saâda qu’il adopte d’emblée. Il y
rencontre Etienne Dinet, converti à l ’Islam, qui es t devenu notable
de la ville. Après la mort de son épouse, Vers chaffel t se ma rie a vec
une Al gérienne de la tri bu des Ouled Sidi Brahi m, qui appa ra ît dans
de multiples tableaux qu’il lui consacre. Profondément enra ciné
Jeune fille au foulard rouge
en Al gérie, Vers chaffelt va peindre la réali té locale de l ’intérieur
a vec une pâte impressionniste qui lui est propre.
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SERVICE ÉDUCATIF DU MUSÉE DE MILLAU
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
L’ACCOMPAGNEMENT DU SERVICE ÉDUCATIF
Le Servi ce éduca tif propose aux classes de les a ccueillir et de les a ccompa gner dans la
découverte de l ’exposition Maurice Bompard, Voyage en Orient. Une approche l udique et
pédagogique permettra à cha cun de découvri r les œuvres présentées dans l ’exposition et de
se plonger dans l ’uni vers orientaliste.
Les élèves découvri ront, à tra vers ces peintures , la vie exotique de l ’Afrique du Nord
a vec ses éléments ca ra ctéris tiques qui a tti raient et a tti rent encore quantité d’occidenta ux et
ont inspi ré nombre d’a rtistes . Ceux-ci , sensibles à leur terre d’asile, la présentent a vec un
réel souci de réalisme.
Pour les groupes qui le souhai tent, la visi te sera sui vie d’un a telier d’éduca tion
a rtistique et cul turelle. Ce dernier permet de prolonger de manière pédagogi que, en
s ’appuyant sur une pra tique plas tique, les thèmes abordés lors de la visi te.
Autour de cette exposition sur la peinture orientaliste, les a teliers proposés seront
surtout prétexte à l ’observa tion fine des ta bleaux et des éléments exotiques propres aux
lieux représentés . Ces observa tions seront ensui te réinves ties en pra tique en utilisant
plusieurs techniques pi cturales : la peinture mais aussi, pour les plus jeunes , l ’utilisation de
ma tière et de texture (sable, tissus).
La réalisation plas tique des enfants va rie sui vant le ni veau du groupe et s’ins cri t da ns
une déma rche globale de respect des progra mmes s colaires .
Dans les pa ges sui va ntes, nous proposons , à titre indi ca tif, quelques a teliers qui
seront proposés aux classes. Néanmoins, ces derniers peuvent évoluer en fonction de leur
mise en œuvre et des projets éventuels des enseignants .
Pour a ccueillir au mieux les classes, nous demandons a ux enseignants de
s ’ins cri re le plus tôt possible auprès du Servi ce éducati f du Musée.
Souvenir de Biskra, détail, Maurice Bompard, 1892
SERVICE ÉDUCATIF DU MUSÉE DE MILLAU
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
LES ATELIERS D’EXPRESSION ARTISTIQUE ET CULTURELLE
Ni veau
Dès le cycle 1
Inti tulé
Dessine-moi le désert
Œuvres de
référence
L’oued Chetma en été, Ma uri ce Bompa rd, 1890
Des cripti f
Visite de l ’exposition et découverte de l ’uni vers orientaliste. Observa tion des
éléments retrouvés dans les di verses toiles qui ca ra ctérisent les pa ysages
désertiques (sable, lumière, végéta tion, animaux…).
Enfant arabe à la rivière d’El Kantara, Mauri ce Bompa rd
En a telier, à pa rti r d’une trame graphique où figure l ’esquisse d’un pa ysa ge
désertique, les enfants différencieront les deux zones ciel/terre en les
mettant en couleurs à la gouache a vec des teintes adaptées.
Ensui te, sur le fond ainsi réalisé, des palmiers, s ymbole des espa ces
désertiques, seront mis en couleurs au pas tel gras ou à l ’acrylique.
Enfin, sur la zone préalablement peinte représentant le sol , du sable sera
collé, créant ainsi un effet de ma tière et évoquant le lieu présenté.
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Exemple de réalisation
Techniques
Peinture, pastel , collage.
Ma tériaux
Goua che, pas tel gras, sable.
Objecti fs
-
Découvri r la peinture orientaliste.
-
Découvri r de nouveaux hori zons géographiques et artis tiques .
-
Identifier di vers éléments ca ra ctéristiques de la peinture orientaliste.
-
Composer en utilisant di verses techniques pi cturales et en tra vaillant
la ma tière.
-
Développer la créa ti vité.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
L’oued Chetma en été, Maurice Bompard, 1890
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
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SERVICE ÉDUCATIF DU MUSÉE DE MILLAU
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Ni veau
Dès le cycle 2
Inti tulé
Tissus d’Orient
Œuvres de
référence
Le tailleur à El Kantara, Eugène Gi ra rdet, 1897
Ouled Naïl de Biskra, Mauri ce Bompa rd, 1898
Scène de la vie arabe, le tissage à Biskra, Cha rles Za charie Landelle, 1891
Des cripti f
Visite de l ’exposition et découverte de l ’uni vers orientaliste. Observa tion des
s cènes de la vie quotidienne représentant la cul ture orientale. Rega rd s ur les
métiers que donnent à voi r les a rtistes et nota mment ceux liés au tra vail de la
fi bre, du tissu et des vêtements.
En a telier, à pa rti r d’un graphisme évoquant le tableau d’Eugène Gi ra rdet où
fi gure un tailleur, mise en couleurs à la goua che du personnage et de
l ’envi ronnement dans lequel il est ins tallé.
Ensui te, pour fai re écho au tableau où de nombreuses étoffes orientales aux
couleurs cha toyantes sont dessinées en a ccumulation, les enfants
disposeront de morceaux de tissus à coller, créant des plissés et des drapés si
bien saisis pa r l ’Artiste.
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Exemple de réalisation
Techniques
Peinture, collage.
Ma tériaux
Goua che, tissus.
Objecti fs
-
Découvri r la peinture orientaliste.
-
Découvri r de nouveaux hori zons géographiques et artis tiques .
-
Identifier les a cti vi tés a rtisanales représentées dans les toiles
ca ra ctéristi ques du Sud al gérien au XIXème.
-
Composer en utilisant di verses techniques pi cturales et en jouant a vec
la ma tière.
-
Développer la créa ti vité.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Le tailleur à El Kantara, Eugène Girardet, 1897
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Ni veau
Dès le cycle 3
Inti tulé
Le désert, d’om bre et de lumière
Œuvres de
référence
Les marchands de dattes à Biskra, Ma uri ce Bompa rd, 1890
Des cripti f
Visite de l ’exposition et découverte de l ’uni vers orientaliste. Observa tion des
pa ysa ges du Sud al gérien représentés pa r les peintres et nota mment de la
lumière visible sur les toiles et qui est trans cendée pa r l ’ombre.
Enfant arabe à la rivière d’El Kantara, Mauri ce Bompa rd
A pa rti r d’un relevé graphique évoqua nt le pa ysage représenté dans le
tableau Les marchands de dattes à Biskra de Mauri ce Bompa rd, les enfants
seront invi tés à défini r les zones ensoleillées et les zones ombra gées .
En a telier, sur cette tra me, un fond aqua rellé sera réalisé à la gouache en
utilisant des teintes très nuancées. Ensui te, à l ’acrylique, cha cun pourra
mettre en couleurs son désert en utilisant les couleurs adaptées pour donner
à voi r ombre et lumière.
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Exemple de réalisation
Techniques
Peinture, dessin.
Ma tériaux
Goua che, a crylique.
Objecti fs
-
Découvri r la peinture orientaliste.
-
Découvri r de nouvea ux hori zons géographiques a vec les éléments
ca ra ctéristi ques qui s ’y réfèrent.
-
Percevoi r en peinture les techniques permettant de créer des effets
d’ombres et de lumières .
-
Utiliser la peinture comme mode de représenta tion du réel .
-
Développer la créa ti vité.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Les marchands de dattes à Biskra, Maurice Bompard, 1890
MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Ni veau
Secondaire
Inti tulé
Paysage d’Orient
Œuvres de
référence
L’oued Chetma en été, Ma uri ce Bompa rd, 1890
Des cripti f
Visite de l ’exposition et découverte de l ’uni vers orientaliste. Observa tion des
pa ysa ges du Sud al gérien représentés pa r les peintres , des jeux d’ombre et de
lumière, du type de sol et de végéta tion.
Enfant arabe à la rivière d’El Kantara, Mauri ce Bompa rd
En observant les tableaux de Ma uri ce Bompa rt, cha cun définit le type de
pa ysa ge qu’il souhaite représenter (désert complet, présence de
végéta tion…). Sur une feuille les élèves tra cent différentes zones qu’ils
mettront ensui te en couleurs (terre, eau, végétation, ciel …).
En a telier, un fond es t réalisé en va riant les couleurs sui vant les espa ces
préalablement définis. Ensuite, à l ’a crylique une peinture plus fine es t
réalisée pour créer le pa ysage. Les touches s ’inspi reront de celle de Ma uri ce
Bompa rt dont la peinture, pa r son souci de réalisme, semble annoncer les
prémi ces de l ’impressionnisme.
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Exemple de réalisation
Techniques
Peinture, dessin.
Ma tériaux
Goua che, a crylique.
Objecti fs
-
Découvri r la peinture orientaliste.
-
Découvri r de nouvea ux hori zons géographiques a vec les éléments
ca ra ctéristi ques qui s ’y réfèrent.
-
Percevoi r et utiliser une techni que pi cturale permettant de trans cri re
la réali té d’un lieu.
-
Utiliser la peinture comme mode de représenta tion du réel .
-
Développer la créa ti vité.
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
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Enfant arabe à la rivière d’El Kantara, Maurice Bompard
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MAURICE BOMPARD, VOYAGE EN ORIENT
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
BIBLIOGRAPHIE
-
MAURICE BOMPARD, Voya ge en Orient – Musée Denys -Puech, Rodez – Musée de
Millau et des Grands Ca usses – Au fil du temps – 2013.
-
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-
His toi re de l’a rt – Sous la di recti on d’Albert Châ telet et Berna rd-Philippe Groslier – In
extenso – La rousse – 2001.
-
L’encyclopédie de l ’a rt – Edi tions de La Ma rti nière – 1997.
Revue Le Peti t Léona rd :
-
N°24 – Ma rs 1999 – Dossier Ingres.
-
N°138 – juillet/août 2009 – Dossier L’a rt hispano-ma uresque.
-
N°153 – Décembre 2010 – Gérôme, peintre de 1001 his toi res .
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