Mémoire C.A.F.I.P.E.M.F.

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Mémoire C.A.F.I.P.E.M.F.
Mémoire C.A.F.I.P.E.M.F.
Option Ressources Educatives et
Technologie
« Les Technologies de l’Information
et de la Communication ( T.I.C.)
modifient-elles les conditions d’accès
au savoir et la nature même du
savoir ? »
Jean-Charles Prat
Professeur d’école
Animateur Informatique
Circonscription de Auch 1
Mars 2000
A propos de l’enseignement …
Ce qui manque, semble-t-il, a notre enseignement [...], ce n'est certes pas le
contenu mais la structure1 . Il ne s'agit pas d'apprendre le plus de choses possible Si l'on
ne sait pas comment elles sont reliées entre elles, dans l'espace et le temps, de la
géographie à l'histoire, des mathématiques à Victor Hugo.
Chaque chose apprise n'a aucun intérêt si elle ne s 'inscrit pas
dans un cadre plus vaste, par niveaux d'organisations et régulations
intermédiaires, aussi bien dans le sens horizontal du présent, que vertical
du passé et de l'avenir.
Chaque heure passée, pour un enfant ou un adolescent assis sur un banc
d'école, devrait commencer par définir la structure de ce qui va être dit et se
terminer par la mise en place de ce qui a été dit dans les structures d'ensemble.
Extrait de
Biologie et structure - Henri Laborit (Folio - Essais N0 74 - p 103)
(en italique : sélection personnelle...)
Une structure est l'ensemble des relations existant entre les éléments d'un ensemble.
Structurer consiste donc à tenter d'établir l'ensemble de ces relations.
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Sommaire
Sujet du mémoire
Mon parcours professionnel
Les technologies de l’information et de la communication
Définition
Historique des TICE dans l’école
Les TICE et les Instructions officielles
Les nouvelles conditions d’accès au savoir
Les activités en classe
En tant que maître de cycle 3, à Viella, pendant 10 ans.
En tant qu’animateur informatique
Evaluation
Enjeux dans le domaine des apprentissages
Enjeux dans le domaine de la citoyenneté
Glossaire
Annexe
Bibliographie
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Sujet de mémoire pour le CAFIPEMF-Session 2001
Les Technologies de l'Information et de la Communication ( TIC)
modifient les conditions d'accès au savoir et la nature même du savoir.
Ainsi, en pédagogie, à l'école, comment prendre en compte ces nouvelles
conditions ? Dans mon mémoire, je m'attacherai à :
1) Déterminer les nouvelles conditions d'accès au savoir.
2) Définir la nouvelle nature du savoir.
3)Faire le compte-rendu des activités de classe, à la lumière de cette
analyse. Dans ce travail, j'apporterai deux témoignages : Celui de
l'enseignant dans sa classe (cycle 3 à Viella) et celui de l'animateur
informatique ( ma mission depuis deux ans).
Quelques actions menées en classe et/ou en animation :
* Ecriture d’Hypertextes
* Création de Sites Internet
• Messagerie Electronique
4) Enfin, évaluer les actions menées afin de tracer des pistes de
travail dans le domaine mouvant des nouvelles technologies et
en préciser les enjeux dans les domaines des apprentissages et de
la citoyenneté.
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Mon parcours professionnel
→ 75-77 : Ecole Normale de Lescar (64) .
→ 77-79 : Poste de Jeune à Pau . Engagement associatif avec les Francas .
→ 79-81 : Ecole des Gens du Voyage à Pau .
→ 81-82 : Ecole Primaire de Garlin , CP .
→ 82-83 : Classe de perfectionnement à Arzacq .
→ 83-87 : RPI
Aurensan-Corneillan-Lannux-Ségos , classe des petits et
moyens .
→ 1987-1997 : RPI Maumusson-Viella , classe de CM1-CM2 puis cycle III .
→ 1997-1998 : Intérim de conseiller pédagogique, circonscription de Auch 1.
→ 1998-1999 : Titulaire remplaçant
→ Depuis 1999 : Animateur Informatique, circonscription de Auch 1
J’ai eu la chance, pendant 25 ans d’exercice de la profession d’instituteur puis de
professeur d’école, de balayer le champ complet de ma profession, y compris les
fonctions de formateur.
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Les technologies de l’information et de la communication
Historique des TICE dans l’école
Le Plan Informatique pour Tous (1985) marque la généralisation de l’équipement des écoles,
la formation du personnel, et l'initiation à l'outil informatique.
Ce plan, très volontariste permet la généralisation de l’usage de l’ordinateur.
Malgré l'insuffisance technique du matériel ainsi que le manque de logiciels adaptés et utiles
aux élèves et aux enseignants qui n'ont pas permis le développement espéré de cette
technologie le Plan Informatique pour Tous (Plan I.P.T) marque le début de l’utilisation des
TICE à l’école. L’utilisation de l'outil informatique est inscrit dans les programmes de l'école
primaire de 1995.
A partit de 1994, l'introduction d’Internet à l'école s'est développée grâce à des initiatives
d'enseignants passionnés de technologies informatiques et des actions expérimentales
engagées à l'échelon national et académique.
La circulaire du Premier ministre du 15 mai 1996 précise que la France doit conserver un rôle
de premier plan pour le développement des autoroutes de l'information et particulièrement
pour le réseau Internet.
Le Plan de novembre 1997 consacré à l'introduction des nouvelles technologies dans
l'enseignement prévoit que d'ici l'an 2000, tous les établissements scolaires de la maternelle à
l'université seront équipés d'ordinateurs mis en réseau et dotés d'une liaison Internet.
Afin de convaincre l'équipe éducative, le Ministère de l'Education Nationale souligne les
mérites de l'ordinateur à l'école et montre l'intérêt de ces nouvelles technologies et en
particulier Internet pour lutter contre l'isolement rural afin d'assurer l'égalité des chances, pour
lutter contre l'échec scolaire en donnant aux enfants une motivation pour la maîtrise de la
lecture et de l'écriture.
Cette politique nationale est relayée très fortement dans notre département, depuis trois ans,
par un partenariat DATAR, Académie, Conseil Général, Collectivités locales qui aboutira à la
rentrée scolaire 2001 à l’équipement de toutes les écoles du département d’au moins un
ordinateur multimédia, connecté à l’internet.
Les TICE et les Instructions officielles
Les Instructions Officielles de 1995
Cycle 2
Le maître familiarise l'élève avec l'utilisation de l'ordinateur qu'il met au service des
disciplines et dont il fait comprendre les différentes possibilités.
Cycle 3
Quelques utilisations de l'informatique à l'école et dans l'environnement quotidien ;
Utilisation raisonnée d'un ordinateur et de quelques logiciels (traitement de texte, tableur et
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logiciels spécifiques à l'école primaire) dans le cadre de l'enseignement des champs
disciplinaires ; approche des principales fonctions des micro-ordinateurs (mémorisation,
traitement de l'information, communication).
BOEN N°10 du 7 mars 1996
L’utilisation du réseau Internet est un moyen d’enrichir les enseignements disciplinaires,
d’initier les élèves aux TICE, en favorisant leur autonomie.
BOEN N° 18 du 1e r mai 1997
Une note du Directeur de l’Information Scientifique invite à une généralisation du
développement des TICE et définit les compétences à acquérir pour former « de futurs
citoyens vigilants et adaptés ».
Conférence de presse de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale qui prévoit, à
l’issue d’un plan pluriannuel, la généralisation de l’usage des TICE à l’école.
L’informatique en tant que telle n’est pas une discipline à l’école élémentaire.
L’utilisation des TICE transcende les disciplines, les TICE deviennent un instrument
d’apprentissage.
Le brevet Informatique et Internet ( Novembre 2000 )
« La rapide évolution des technologies de l'information et de la communication a engendré au
cours de ces dernières années une progression notable des applications disponibles dans la vie
courante et dans la vie professionnelle. Toute personne est aujourd'hui concernée par l'usage,
désormais banalisé, d'outils informatiques.
Le Gouvernement engage un effort particulier pour favoriser la maîtrise de ces nouveaux
outils de production, de transformation et de diffusion de l'information par l'ensemble de la
société. L'éducation nationale contribue naturellement à ce projet gouvernemental d'une
société de l'information pour tous qui nécessite un effort éducatif ambitieux. Son rôle est de
dispenser à chaque futur citoyen la formation qui, à terme, le mettra à même de faire des
technologies de l'information et de la communication une utilisation raisonnée, de percevoir
les possibilités et les limites des traitements informatisés, de faire preuve d'esprit critique face
aux résultats de ces traitements, et d'identifier les contraintes juridiques et sociales dans
lesquelles s'inscrivent ces utilisations.
Depuis plusieurs années, diverses mesures ont engagé les enseignants à intégrer les
technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement des disciplines et
dans les pratiques pédagogiques. Les collectivités territoriales ont d'emblée entrepris un
important effort pour mettre à la disposition des enseignants le matériel nécessaire à cette
évolution. En outre, l'équipement des écoles et des établissements, normalement à la charge
des collectivités territoriales, a bénéficié d'un soutien notable de l'État. Dans le même temps,
des formations, spécifiques ou intégrées à des thèmes disciplinaires ou transversaux, ont été
organisées à l'intention des personnels. En parallèle, la circulaire n° 91-117 du 14 mai 1991,
puis les programmes de l'école primaire de 1995, actuellement en vigueur, ont accompagné
cette évolution. Il en va de même des programmes de 6ème, parus en 1995, puis de 5ème et
4ème, parus en 1997 et de 3ème, publiés en 1998. L'ensemble des programmes et directives
pédagogiques concernant l'école et le collège accordent donc une place effective aux
technologies de l'information qu'il convient aujourd'hui de conforter, compte tenu de l'essor
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rapide de la société de l'information et notamment de l'extension des utilisations du réseau de
communication internet.
Le Brevet Informatique et Internet établit un référentiel très précis des compétences qui
devront être acquise à l’école (niveau 1) et au collège ( niveau 2).
Voir en annexe les objectifs et le référentiel pour le niveau 1
On peut définir trois grands objectifs des TICE à l’école élémentaire :
1) Les logiciels éducatifs : Travail avec des logiciels éducatifs sur les
disciplines : mathématiques, français… que ce soit à la maternelle ou en
primaire ( approfondissement du travail de classe). C’est une autre façon
d’aborder une matière avec des exercices systématiques sur une notion
précise ou des exercices de révision des notions abordées. Ce peut être un
moyen de venir en aide aux enfants en difficultés.
2) Les logiciels encyclopédiques : Ils permettent une recherche sur un thème
précis à l’occasion d’une leçon ou d’une enquête. On peut aussi les
consulter de façon libre selon les envies et il s’agit alors d’enrichir sa
culture générale ou de répondre à des questions que l’on se pose, pour le
plaisir.
3) Communication par l’Internet : La création d’un site Web de l’école,
l’utilisation de la messagerie électronique : échange de courrier, de
productions, d’idées avec des enfants du monde entier. Les News Group
sont des lieux de dialogue en direct où l’élève doit produire un texte « à
chaud » afin d’échanger des idées avec les autres.
Définition
Les TICE pourraient se définir par le recours à la machine. Ce serait bien réducteur, même si
l’ordinateur est indispensable pour accéder aux TICE. De la même façon, on ne définit pas la
lecture par l’usage du livre.
Pierre Lévy parle de Technologie de l’Intelligence.
Ce qu'il est convenu d'appeler les nouvelles technologies de l'information et de la communication
(NTIC) suscite actuellement un grand intérêt dans les milieux de l'enseignement. Ayant pris
conscience de la place croissante que ces technologies occupent dans de nombreuses sphères de la vie
sociale et de l'attrait qu'elles exercent, sous de multiples formes, auprès des jeunes, on s'interroge sur
l'attention que le système scolaire devrait leur accorder et, plus spécitiquement, sur la contribution
qu'elles pourraient apporter à l'apprentissage des élèves.
L'expression «nouvelles technologies de l'Information et de la communication renvoie ici à un
ensemble de technologies parmi lesquelles figure habituellement l'ordinateur et qui, lorsqu'elles sont
combinées ou interconnectées, se caractérisent par leur pouvoir de mémoriser, de traiter, de rendre
accessible (sur un écran ou un autre support) et de transmettre, en principe en quelque lieu que ce soit,
une quantité quasi illimitée et très diversifiée de données. En outre, il convient de souligner que cellesci se présentent de plus en plus fréquemment sous diverses formes: texte, schéma, graphique, image en
mouvement, son, etc.
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Ces technologies étant, par définition, nouvelles, il n'est pas possible de dresser le bilan de leur
«apport» de la même manière que s'il s'agissait d'une technologie éducative déjà familière. Dans une
forte proportion des cas, les applications de ces technologies que l'on retrouve dans le système scolaire
s'inscrivent à l'intérieur de projets-pilotes ou d'expériences encore jeunes et dont l'environnement n'est,
la plupart du temps, que partiellement en osmose avec leurs caractéristiques et leurs possibilités.
Les applications des TICE à l’école
Internet : Historiquement, internet est un réseau d’ordinateurs mis en place par le département
de la défense des états unis pour permettre le maintien des communications dans le contexte
de la guerre froide, dans les années 60-70. Le réseau s’est ouvert ensuite aux universitaires.
En 1972, une cinquantaine d’universités américaines et de centres de recherches sont reliés au
réseau internet.
Le réseau internet permet la transmission de l’information même si un des nœuds du réseau
est en panne. L’information est codée suivant un protocole universel : le protocole TCP/IP.
Chaque ordinateur connecté au réseau est identifié par une adresse IP.
On peut dire actuellement que Internet est devenu un réseau de réseaux. La France compte
actuellement plusieurs millions d’abonnés auprès d’un fournisseur d’accès internet.
L’aspect matériel : Pour se connecter au réseau, il faut : un ordinateur multimédia, un modem,
un navigateur ou butineur et un abonnement auprès d’un fournisseur d’accès internet. La
plupart des logiciels nécessaires sont disponible gratuitement sur le Web.
Les usages d’internet :
Echanger, communiquer :
Le courrier électronique : Chaque utilisateur d’internet possède une adresse
électronique du type : dupont@fournisseurd’accès.fr (.fr indiquant que la personne est en France.
Le fonctionnement du courrier électronique est similaire au fonctionnement du courrier
traditionnel si ce n’est qu’il en démultiplie les possibilités et élimine les problèmes de coût :
un courrier pour Tokyo ne revient pas plus cher qu’un courrier pour Toulouse. On peut
également joindre à la lettre toutes sortes de documents : images, sons, vidéos.
L’IRC ou Chat : C’est un outil de communication écrite instantanée entre les
utilisateurs connectés à un instant t. L’internaute, par le chat, peut dialoguer avec des
personnes situées à l’autre bout du monde pour le prix d’une communication téléphonique
locale. Le Chat est peu à peu supplanté par la visioconférence et la téléphonie par internet qui
présentent le même intérêt tarifaire avec la convivialité en plus.
Les listes de diffusion : Elles regroupent des personnes partageant les mêmes
centres d’intérêt. En s’abonnant ( gratuitement) à une liste de diffusion, on reçoit tous les
messages adressés à la liste, quand on écrit, le message est expédié à tous les abonnés. Il
existe des milliers de listes de diffusion dont plusieurs dizaine traitant de pédagogie. Il existe
aussi des listes de diffusion dédiées aux élèves. Il est assez simple et souvent gratuit de créer
sa propre liste de diffusion.
Les forums : Ce sont des lieux d’échanges ouverts à tous sur des sujets précis.
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Les contributions des abonnés sont mises à la disposition de tous. Il existe de nombreux
forums dédiés à l'éducation et à la pédagogie.
Diffuser de l’information
La diffusion de l’information est facile et ouverte à tous, par le courrier électronique, les
listes de diffusion.
Internet permet aussi le transfert de fichiers (FTP). Les internautes qui le souhaitent mettent
leurs fichiers ( textes, images, sons, vidéos...) à la disposition de tous sur un serveur FTP. Il
suffit alors de se connecter au même serveur et de prélever une copie. L’accès à un serveur
FTP peut être protégé par un mot de passe et un nom d’utilisateur.
Tout abonné à un fournisseur d’accès internet dispose d’un espace sur le serveur de son
fournisseur pour créer un site Web. Sur cet espace tout un chacun peut publier des
informations consultables dans le monde entier.
Rechercher
Internet permet d’accéder à des ressources immenses : fichiers, logiciels, textes, images,
musiques, vidéos et cela sans se déplacer ! Il existe des logiciels (moteurs de recherche qui
aide l’internaute dans sa quête d’information. La question de la validité des informations
trouvées est un problème important. Tout le monde peut publier sur le Web, donc on y trouve
tout et n’importe quoi. L’enseignant a une grande responsabilité dans l’accompagnement de
ses élèves. C’est aussi un des enjeux majeurs d’internet à l’école : former des utilisateurs
citoyens.
Les nouvelles conditions d’accès au savoir
Les TICE sont entrées dans l’école, on l’a vu dans ce qui précède : volonté politique, volonté
de l’institution, volonté des usagers ( parents d’élèves et élèves eux-mêmes), volonté des
enseignants, dans un premier temps, surtout des enseignants passionnés qui pressentait
l’intérêt des TICE pour leur pédagogie.
Avec la généralisation de l’équipement des écoles, tous les enseignants donc tous les élèves
sont concernés par l’usage des TICE dans l’enseignement.
Essai de définition de l’hypertexte
Dans son livre, « Les technologies de l’Intelligence, Pierre Levy donne six caractères de
l’hypertexte :
1) Principe de métamorphose : Le réseau Hypertexte est sans cesse en
construction et en renégociation.
2) Principe d’hétérogénéité : Les nœuds et les liens d’un réseau hypertextuel
sont hétérogènes : ils peuvent renvoyer à des mots, des images, des sons…
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3) Principe de multiplicité et d’emboîtement des échelles : L’hypertexte
s’organise sur un mode fractal : n’importe quel nœud, n’importe quel lien
peut être lui-même composé de liens, de nœuds et ainsi de suite, à l’infini.
4) Principe d’extériorité : Le réseau ne possède pas d’unité organique ni de
moteur interne. Sa croissance, sa diminution, sa composition, sa
recomposition permanente dépendent d’un extérieur indéterminé :
adjonction de nouveaux éléments, branchements sur d’autres réseaux.
5) Principe de Topologie : Dans les hypertextes, tout fonctionne à la
proximité, au voisinage. Tout ce qui se déplace doit emprunter le réseau tel
qu'il est ou est obligé de le modifier. Le réseau n’est pas dans l’espace, il
est l’espace.
6) Principe de mobilité des centres : Le réseau n’a pas de centre ou plutôt, il
possède en permanence plusieurs centres.
Les activités en classe
En tant que maître de cycle 3, à Viella, pendant 10 ans.
Je suis resté en poste 10 ans à l’école de Viella, en charge du CM1-CM2
Dans mon mémoire pour le CAFIMF, option généraliste, EN 1994, je disais :
Il est certainement primordial que les ruraux , tout autant que les citadins , sinon davantage ,
maîtrisent les technologies nouvelles .C'est une nécessité absolue à une époque ou
apparaissent les concepts de télé-travail et de délocalisation . En effet , si le monde rural veut
saisir la chance offerte par les nouvelles technologies , il est indispensable que l'école forme
les élèves dans ce sens . Si les distances géographiques n'ont plus d'impact sur la transmission
des informations , on peut imaginer un nouvel aménagement du territoire favorisant la
création de nombreux emplois dans les secteurs enclavés comme le Gers. Il faut que les
ruraux désireux de rester à la campagne maîtrisent ces outils pour saisir cette chance .
A l’époque, cette position de principe pouvait paraître novatrice. Elle ne l’est plus aujourd’hui
et c’est heureux !
Organisation de la classe :
Les élèves sont installés de façon à permettre le travail en groupes .
La B.C.D est contiguë à la salle de classe .
Un équipement relativement conséquent est à la disposition des élèves et du maître :
2 ordinateurs Compatibles P.C
Minitel et imprimante .
Téléphone .
L'équipement et l'aménagement de la classe sont particulièrement importants car ils
conditionnent pour une bonne part la qualité de la pédagogie pratiquée . Ce n'est pas une
condition suffisante mais nécessaire à la mise en place d'une pratique professionnelle qui
permette d'atteindre les objectifs fixés par la loi d'orientation .
Tout est pensé pour favoriser :
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>Le conflit socio-cognitif . ( Travail en groupes )
>L'autonomie des élèves avec en corollaire la prise en charge et la
gestion des apprentissage par les enfants eux-même .
>L'individualisation des apprentissages .
>L'éducation à la solidarité , à la coopération , à la communication .
Les apprentissages s'effectuent plus efficacement lorsqu'il y a interaction entre pairs et,
mieux même , coopération. On a vu combien l'adhésion au projet éducatif est nécessaire à la
réussite de la démarche d'apprentissage. L'atout premier de l'école rurale est là .
Les enfants du milieu rural sont ancrés dans la réalité et adhèrent pleinement au projet
pédagogique et aux valeurs proposées par l'école. Ici, pas de rejet de l'école. Alors qu'on peut
assister dans les zone urbaines à un refus de l'institution scolaire lorsque l'école est vécue
comme une partie de la société marginalisante. Les ruraux sont bien intégrés dans leur village,
ils n'ont pas d'à priori contre la société et donc rien contre l'école qui la représente.
L'apprentissage sous entend un projet à long terme , dans l'agriculture , on est habitué
à travailler avec le temps .
J.S. Bruner a montré l'importance des modèles proposés à l'enfant : celui-ci apprend à
agir sur son environnement grâce à la médiation sociale et aux interactions avec autrui.
L'enfant crée son savoir à partir des expériences vécues : " On ne perçoit que ce que l'on
conçoit ".
Les parents donnent l'exemple du travail à long terme. Les enfants prennent conscience que
rien n'est facile, que tout se gagne; ils voient leurs parents travailler, parfois durement. La
nécessité de travailler est une évidence. Ce n'est pas toujours le cas des enfants des villes qui
voient de plus en plus leurs parents au chômage et si les parents travaillent, le lieu de ce
travail n'est pas connu de l'enfant.
C'est une activité qui vise à apprendre aux élèves à être constamment à l'écoute du monde en
utilisant les supports médiatiques mis à leur disposition. La veille documentaire a aussi pour
objectif d'exercer les enfants à affiner leur sens critique, à ne pas se contenter de l'information
brute.
Ma classe de cycle III participe depuis 3 ans à " La semaine de la presse à l'école " .
La revue de Presse
Chaque semaine , les élèves sont invités à consulter les journaux , revues ... dont ils peuvent
disposer chez eux ou à l'école . La consigne , donnée par le maître étant de choisir un article et
d'être capable de :
* Dire pourquoi on l'a choisi .
* Le résumer et le présenter à la classe .
* Répondre aux éventuelles questions .
Cette activité est pratiquée tout au long du cycle III, les enfants y sont rompus.
Ce faisant , ils développent leurs compétences en lecture sur des supports variés, ils travaillent
aussi leurs capacités à s'interroger, à présenter leur travai .
Le journal scolaire .
Ecrire en situation vraie pour communiquer .
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Quand les élèves sont amenés , sur proposition du maître , à élaborer un journal
scolaire , ils entrent de plain pied dans l'écrit "pour de vrai ". Un journal scolaire est une
publication appelée à sortir de l'école , il est même proposé à la vente par les élèves .
Ceci entraîne deux impératifs incontournables :
Une qualité d'écriture , de contenu et de présentation irréprochable.
Un contenu susceptible d'intéresser le lecteur-acheteur.
Quand les élèves ont pris conscience des enjeux et des contraintes d'une telle
démarche , ils abordent l'écrit dans une toute autre optique : ils vont écrire et être lus ; pas
seulement par le maître mais par leurs pairs et par les habitants du village !
Une démarche de projet .
Les élèves , dans cette activité sont confrontés à la démarche du projet qui implique
une discussion préalable , un débat contradictoire où chacun est amené à avancer des
arguments pour conforter ses propositions ou au contraire réfuter celles de ses pairs (
Situation de conflit socio-cognitif ) . Chacun apprend ainsi à écouter l'autre , à tenir compte de
ses idées ou à les contester .
Le travail des groupes prend ici toute sa signification . Les projets d'articles sont
rédigés en groupes , présentés à la classe , relus et réécris si nécessaire .
La pratique de la démarche de projet est d'autant plus nécessaire dans l'école
rurale que les enfants restent plus ou moins confinés dans leur milieu familial dans
lequel ils sont de moins en moins reconnus comme acteur . Les enfants sont moins
intégrés dans le travail de la ferme qu'autrefois .
Une vie coopérative .
La fabrication du journal est prise en charge par les élèves : relecture et corrections ,
saisie sur ordinateur à l'aide du traitement de texte WORD* sous Windows* et impression ,
maquettage , illustration , tirage à la photocopieuse , façonnage sont autant de tâches
accomplies de façon coopérative , le travail de chacun devenant une condition de la réussite
du projet de tous . La réalisation du journal scolaire s'inscrit dans le temps , c'est une tâche
complexe , longue . L'enfant prend ainsi conscience de la nécessité de planifier pour mener à
bien son projet et s'aperçoit que la coopération va bien au-delà du simple échange de service .
La coopération est un moyen important de construction de la personnalité . Les évolutions
économiques nationales et mondiales , en particulier en ce qui concerne le monde rural
rendront de plus en plus nécessaires les attitudes de coopération vraies .
* Marques déposées .
La correspondance scolaire .
La correspondance dont il est question ici est , au-delà d'un simple échange de courrier
, une démarche réfléchie et adoptée parce qu'elle permet de poursuivre et d'atteindre des
objectifs : ouverture sur le monde , sensibilisation aux données historiques et géographiques ,
prise de conscience de l'appartenance à une société qui dépasse largement les limites du
village . Cet échange
revêt deux aspects : un aspect collectif par l'envoi de lettres classe à classe et un aspect
individuel par l'échange de courrier individu à individu .
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Ce mode de fonctionnement de classe n’est pas très ancien, j’ai quitté ma classe de Viella en
septembre 1997 lorsque l’on m’a proposé d’assurer l’intérim de CPAIEN à Auch 1.
Cependant, à l’époque, l’introduction des TICE était loin d’être achevée et je me souviens des
difficultés que j’ai eu pour obtenir de la municipalité de Viella, le Minitel puis les ordinateurs.
Aujourd’hui, si j’avais à retourner dans une classe, je pratiquerai la même pédagogie en
mettant l’apport des TICE au service d’une communication vraie et je transposerai les
activités « classiques » en les passant au crible des TICE :
Correspondance scolaire
Journal scolaire
Revue de Presse
→Courrier électronique
→Publication d’un site Web
→Recherche documentaire
En tant qu’animateur informatique
Dans le cadre de la démarche de recherche-action-formation dans laquelle je me suis engagé
en prenant mes fonctions d’instituteur animateur informatique, en accord avec l’IEN et le
CPAIEN de la circonscription d’Auch 1, j’ai mené une action centrée sur l’écriture d’un
hypertexte à l’école de Saramon, en CM1-CM2, en collaboration avec le maître de la classe,
M. Jean-Claude Lasserre.
La démarche
Objectif : Mettre du sens derrière les mots.
Un texte (du latin textus de texere=tisser) est un réseau ( hypertexte) dont les niveaux de
lecture sont activés par le lecteur. L’activation des niveaux de lecture ( qui donne du sens au
texte) nécessite d’être un bon lecteur.
En écrivant un hypertexte avec les élèves, on va matérialiser la démarche du bon lecteur pour
la rendre visible afin de permettre aux élèves de la réinvestir dans la lecture de textes
conventionnels, d’hypertextes, de documents non écrits (Monde des objets, paysages, œuvres
d’art, fait scientifique…).
Lire derrière les mots, pour aller au fond des choses et se questionner.
On reproche parfois aux TICE de « fabriquer des enfants « zappeurs ».
La démarche met en jeu les TICE pour remédier à cette tendance.
C’est un paradoxe !
Cette démarche se situe dans le domaine expérimental, compte tenu de la technologie mise en
œuvre.
Compétences travaillées et mises en œuvre dans un projet d’écriture d’un hypertexte.
Compétences communes à tous les types de textes :
•Lecture
•Recherche documentaire
•Coopération, respect et prise en compte de l’autre
•Anticipation
•Prise en compte du destinataire
•Utilisation d’un code particulier
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•Planification d’un travail
•Souci de présentation, de lisibilité
Compétences spécifiques à l’écriture de documents hypertextuels :
•Structuration d’un document non linéaire :
Liens, Nœuds
•Icônes dynamiques
•Méthode
•Prise en compte et gestion d’une masse de données
•Tri, synthèse, classement
•Transferts dans les lectures ( images mentales). C’est à dire la
capacité à « mettre en scène » un texte dans son cerveau, à mettre des
images derrière des mots
•Abstraction
•Education à l’image
•Citoyenneté, dans un nouvel espace ( espace du savoir ), dont les
règles ne sont pas encore bien définies.
Le document élaboré à la fin de la démarche sera mis en ligne sur Internet, via le site de la
circonscription d’Auch 1. C’est à dire que le travail des élèves de l’école de Saramon sera
accessible au monde entier.
Objectif de la programmation :
→ Lire « derrière » les mots.
→ Trouver la notion qui se trouve sous un fait.
→ Dans un texte écrit par les élèves, dégager ce qui est du domaine de l’imaginaire de
ce qui est du domaine du réel.
→ Prendre contact avec la technologie de l’Hypertexte.
→ Réinvestir la technologie de l’Hypertexte dans les lectures.
Séquence 1 : On lit le texte ( écrit par les élèves de l’an dernier), on le comprend, on
se rend compte que c’est l’histoire d’une graine qui germe. C’est un écrit fictionnel qui rend
imparfaitement compte de la réalité du fait scientifique. Démarche scientifique : Comment
germe une graine ? Hypothèses, mises en place d’expériences qui permettront de confirmer ou
d’infirmer les hypothèses formulées.
O.H.E.R.I.C
→Observation
→Hypothèses
→Expériences
→Résultats
→Interprétation
→Conclusion
Séquence 2 : Réalisation d’un document scientifique sur la biologie de la graine (
reproduction des plantes). A partir des expériences mises en place, de recherches en BCD et
sur Internet, les élèves trient les informations, les organisent pour réaliser le texte scientifique
sur la germination de la graine de haricot.
Séquence 3 : (épreuve du CAFIPEMF) Chercher les notions scientifiques derrière les
faits romancés : Mettre derrière le fil continu de l’histoire la réalité d’un fait scientifique.
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Séquence 4 : Finalisation de la production.
La démarche est transférable à d’autres écrits.
Réalisation finale : Relier l’écrit romanesque à la réalité scientifique en réalisant un
hypertexte qui le permette afin de se situer dans le réel devant une œuvre fictionnelle. Le
document produit sera mis en ligne sur le site internet de la circonscription d’Auch1.
Prolongements : Prise en compte de l’apport des nouvelles technologies, connaître
l’hypertexte et l’internet ( qui est un hypertexte mondial) et anticiper sur les limites des
nouvelles technologies en particulier la virtualité.
Déroulement
Séquence 1 : Les élèves lisent le texte fictionnel écrits par leurs pairs, l’année dernière. Mise
en évidence du caractère fictionnel de l’écrit qui fait cependant référence à un fait
scientifique : la reproduction des plantes.
L’écrit fictionnel est mis en ligne sur le site de la circonscription d’Auch 1.
Mise en place du projet : écrire un texte scientifique sur la reproduction des plantes.
Mise en place des expériences sur la germination des graines de haricot qui permettront
d’enclencher la démarche scientifique pour répondre à la question : Quelles sont les
conditions nécessaires à la germination de la graine ?
Séquence 2 : Les élèves rédigent le texte scientifique à partir des documents trouvés à la
BCD et sur Internet : tri de documents écrits et iconographiques. Suivi des expériences,
premières constatations.
Les élèves consultent des hypertextes de classes et d’adultes pour se familiariser avec
l’architecture particulière de ces documents.
Séquence 3 : Mise en perspectives des deux types de textes, recherche des « passerelles » qui
permettent de créer des liens entre les deux textes.
« Quels sont les mots évocateurs qui permettront de naviguer entre les deux documents ? ».
Organisation des correspondances : Sur quels éléments du texte fictionnels faut-il prévoir des
liens pour réaliser le projet d’écriture ?
Séquence 4 : Finalisation de la démarche : création du document.
Prolongement possible :
A la fin de l’histoire d’Aricouette, que se passerait-il si, au lieu d’être abandonnée, Aricouette
continuait sa croissance ?
Détail du déroulement de la troisième Séquence
> Durée : Environ 45 minutes
> Organisation de la classe : Groupes de 4 élèves
> Matériel : Un réseau de 4 ordinateurs permettant l’échange de données pour un travail en
commun.
> Documents à usage des élèves (un exemplaire par groupe) :
- Le texte d’Aricouette (au format internet).
- La galerie des images (sélectionnées lors des séances précédentes).
- Le texte scientifique élaboré lors des séquences précédentes.
Objectif de la séquence : « Vous devez relire l’histoire d’Aricouette écrite par les élèves de
l’an dernier et le texte scientifique que vous avez écrit en classe. Votre travail consiste à
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trouver les mots, dans l’histoire d’Aricouette, qui permettront de mettre les deux textes en
relation pour le transformer en hypertexte ».
« Vous devez vous mettre à la place du lecteur qui consultera votre document sur internet et
réfléchir aux question qu’il se posera ».
« Avez-vous bien compris ce que je vous demande ? ».
« Avez-vous des questions avant de commencer ? ».
« Quelqu’un peut-il dire ce que vous devez faire ? ».
Travail en groupe pendant 15 minutes.
Synthèse au tableau (durée : 10 minutes) : Chaque groupe fait part à la classe de ses
propositions concernant les liens à établir entre les deux textes.
(Le Maître note les propositions retenues au tableau).
« Vous allez maintenant réfléchir aux images que nous allons mettre dans L’hypertexte ».
A la fin de la séquence, les liens entre les deux textes sont matérialisés sur papier. La mise en
forme informatique se fera lors de la séquence suivante.
A la fin de la séquence : phase de métacognition :
Avez-vous rencontré des problèmes ? Si oui, lesquels ?
Avez-vous appris quelque chose ?
Eprouvez-vous le besoin de poursuivre ce travail ?
Evaluation
1) L’apport des Nouvelles Technologie à l’apprentissage des élèves.
Les apprentissages spécifiques faits
La motivation des élèves
Le rapport des élèves avec la connaissance
2) Les conséquences d’une utilisation appropriée des Nouvelles Technologies sur la fonction
d’enseignement.
La planification de l’enseignement
L’intervention auprès d’un groupe d’élèves
L’évaluation des apprentissages
L’apprentissage des élèves dépend de la connaissance que les personnes qui utilisent une
nouvelle technologie ont de cette technologie et de leur habileté à en tirer parti.
Enjeux dans le domaine des apprentissages
Limites de L’hypertexte :
Le morcellement de l’information dans les médias de masse comme dans les hypermédias
pédagogiques conduit à une modification culturelle du mode de pensée ( Jacques Rhéaume,
université de Laval, Canada). La désarticulation des messages et leur multiplication dans le
temps et l’espace crée une illusion de connaissance dont l’aspect superficiel est la
conséquence la plus tragique. Les visions trop nombreuses et trop rapides occultent la vision
d’ensemble. Il n’y a pas de solution technique à ce problème, la solution réside chez l’usager
qui consulte l’hypermédia pour répondre à un objectif qui lui est propre. Si l’usager veut
acquérir le mode de pensée de l’expert, en consultant un hypermédia, il devra rester le
capitaine de sa propre navigation..
Les possibilités de l’hypertexte
17
L’accès à une base de données spécifique ( hypermédia limité ) réduit l’ampleur de la base de
données au domaine proposé à l’apprenant. Comme dans une approche pédagogique
traditionnelle, seule l’information pertinente est disponible. La navigation laisse un sentiment
de liberté mais il n’y a pas risque d’égarement. C’est ainsi que l’enseignement peut
s’individualiser. L’hypertexte répondant aux besoins de l’élève n’apporterait que des
élaborations pertinentes, sans surcharge cognitive, au moment opportun.
L’hypertexte qui a un rôle didactique doit posséder certains caractères de composition. Encore
plus que dans un manuel, la matière doit être structurée de manière à être regardée sous divers
angles. Chaque îlot d’information doit être suffisamment explicite et autonome pour ne pas
exiger de cheminement préalable.
Au risque de créer un néologisme, il faut parler d’hyperapprenant qui serait une personne
capable de lire entre les lignes, disons entre les nœuds. Mais l’hyperprofesseur ( autre
néologisme !) bienveillant doit s’efforcer de rapprocher les rives de ces nœuds pour que les
ponts soient traversés par l’hyperapprenant avec gain et non perte cognitive.
La personnalisation de la base de données fait ressortir la dimension utilitaire de
l’hypermédia : L’outil permet de refaçonner une base de données existante pour répondre aux
besoins spécifiques de l’apprenant. Par la classification, la compilation, l’analyse de données,
la représentation visuelle et l’enchaînement des données, l’hypermédia devient porteur de
sens.
L’outil devient agent créateur et facilitateur. Si l’information peut susciter l’apprentissage,
alors l’hypertexte peut contribuer à une pédagogie de la construction, de la réparation, de
l’innovation, de l’ajout, essentiellement de trois manières :
1) Possibilité de juxtaposer des îlots d’informations.
2) Possibilité d’annoter la base de données en y ajoutant des
commentaires qui laissent la trace du nouvel auteur.
3) Possibilité de créer des liens personnalisés.
A partir de la base de données, une nouvelle structure peut être construite pour répondre à un
objectif particulier. Un tel Hypermédia n’est jamais un produit terminé mais demeure un lieu
d’expression, de mémoire et de communication en constante évolution. Comme le principe de
l’hypermédia est de créer des liens entre des nœuds d’information, pour faire un parallèle avec
la science cognitive, toute mise à jour ou relecture crée au moins des appendices à la structure
de base. Ce changement peut apparaître comme une amélioration ou une détérioration aux
yeux de l’auteur de première génération qui revisite son œuvre transformée. Il reste à savoir
comment le nouvel auteur prétend avoir appris en modifiant ou comment il prétend avoir
amélioré l’hypertexte.
La construction d’un hypertexte fait de tout usager un auteur au sens véritable. La
collaboration peut s’effectuer avec le professeur mais surtout entre les élèves dans le contexte
de l’apprentissage par les pairs.
Dans un contexte d’apprentissage individualisé, l’hypertexte en devenir s’impose puisque
l’élève a pour tâche de bâtir son propre système de connaissance, à partir de sa réflexion et de
ses lectures ou en réorganisant une base de données. L’apprentissage devient un procédé actif
où l’apprenant travaille avec l’information en la façonnant jusqu’à ce qu’il parvienne à y
découvrir une pertinence, un sens.
Les systèmes hypermédias conçus pour être construits par tous les usagers répondent
parfaitement à cette quête pour l’apprentissage actif.
L’apprentissage par la construction d’un hypermédia est un domaine neuf dont tous les
principes n’ont pas encore été élaborés.
Il semble y avoir une parenté entre le mode de pensée humain et l’hypertexte. Nous apprenons
en replaçant mentalement toute nouvelle information en relation avec des idées que nous
possédons déjà. L’apprentissage ne se fait pas par des idées isolées mais par des relations
18
établies par l’apprenant. Ces relations se font par des relations significatives et des
associations d’idées : C’est le réseau sémantique. « Il faut faire à sa tête, comme on le veut,
mais il faut aussi le faire comme on le pense ». L’hypermédia devient un outil de structuration
de la pensée au même titre que la langue.
La structure du document Hypermédia est celle de notre pensée.
Structure d’un hypertexte :
Composer un hypertexte, c’est essentiellement créer des nœuds et des liens. Ces nœuds
doivent contenir une seule idée bien articulée et bien identifiée par un titre. La grosseur d’un
nœud devrait correspondre à l’espace de la mémoire à court terme selon la technique de
« l’information mapping ». Les nœuds sont caractérisés par quatre principes :
1) L’information est partagée en petites unités ou blocs
2) Un noeud ne comporte que l’information relative à un aspect
de la question.
3) Les blocs d’information doivent présenter une certaine unité
de présentation
4) Les liens doivent établir des relations pertinentes entre les
nœuds.
La présentation doit être soignée, la lisibilité de tous les éléments graphiques ou textuel doit
être bien assurée, l’écran doit être agréablement disposé, sans surcharge qui pourrait créer une
désorientation cognitive. Les idées ou nœuds d’information doivent être reliés mais les textes
et les écrans doivent être suffisamment autonomes et complets par eux-même.
Le sens est, bien entendu, la qualité d’un hypertexte qu’il faut surveiller le plus ! Dans un
livre ordinaire, il est facile de situer un paragraphe, une phrase ; dans un hypertexte, c’est le
lien entre les nœuds qui établit la pertinence et qui fait ressortir le sens.
Enjeux dans le domaine de la citoyenneté
L’hypertexte est omniprésent dans notre société et donc à l’école. Il est, pour employer un
mot à la mode devenu « incontournable. Que ce soit via internet, au travers des cédéroms, ou
même, comme on l’a vu plus haut, dans des écrits traditionnels.
L’école ne peut donc pas ignorer ce média et se doit de former des utilisateurs éclairés,
responsables, en un mot : citoyens
19
Bibliographie
Textes Officiels
Ecole Elémentaire . Programmes et Instructions. ( Ministère E.N 1985 )
Contenus de formation au cycle moyen. ( Ministère EN CNDP 1980 )
La maîtrise de la langue à l'école. ( Ministère E.N 1992 )
Note d’orientation pour la désignation d’écoles et d’établissements scolaires pilotes en
matière d’usage des TICE
Charte pour bâtir l’école du XXIème siècle
20
Extraits du rapport de l’Inspection Générale, chapitre 3 : les Technologies de l’Information et
de la Communication
Moniteur 92, publication du CRDP de Versailles Un autre rôle pour les enseignants
Discours du Premier Ministre sur la société de l’information
Publications
Actes de l'université d'été " Ecole en milieu rural fragile " . IUFM Clermont-Ferrand Août
1993 .
Nouveau départ pour l'informatique à l'école.
Informatique 32 )
( J-P. Laguerre , équipe animation
Les Entretiens de l’Education, Colloque du 22 novembre 2000.
Conférence de presse de M. Jack Lang, Ministre de l’Education Nationale.
Hypermédias et acquisition des connaissances Cari Info.
Les Hypertextes et les Hypermédias Jacques Rhéaume Université de Laval.
L’apport des Technologies de l’Information et de la Communication à l’apprentissage des
élèves du primaire et du secondaire Publication de l’université de Laval et de l’université
McGill.
Les Technologies de l’information… Mémoire CAFIPEMF Pierre Valade Ecole de Piquecos
1998.
Courrier de L'UNESCO : oct. 91 , sept. 92 , Jan. 92 , Nov 91 , Juin 93
Production d'écrit et publication scolaire. Mémoire CAFIMF E. Saint-Martin.
Ouvrages
Emile,reviens vite , ils sont devenus fous. ( P.Meirieu et M. Develay ed:ESF )
Le développement de l'enfant . Savoir faire-Savoir être. (J.S. Bruner . ed:PUF )
Le choix d'éduquer. Ethique et pédagogie. ( P. Meirieu
ed : ESF )
Le Macroscope ( J. de Rosnay ed : Points )
Apprendre ... oui , mais comment ? ( P. Meirieu ed:ESF )
Controverses en éducation. ( A . de Peretti ed : Hachette )
Pierre Lévy Les technologies de l’intelligence Points Sciences Editions de la Découverte 199à
21
Pierre Lévy Cyberculture Rapport du Conseil de l’Europe Editions Odile Jacob 1997
Jean-Pierre Changeux L’Homme Neuronal Editions Fayard Pluriel 1983
Jean-Rostand L’Homme Editions Gallimard Idées 1940 réédition 1961
Henri Laborit Biologie et Structure Editions Gallimard Idées 1968
Joël de Rosnay L’Homme Symbiotique Regard sur le troisième millénaire Editions Seuil
1995
François de Closets Le Bonheur d’apprendre Editions Seuil1996
L'évaluation formative . ( Roland Abrecht ed : De Boeck )
Tous les enfants peuvent réussir.
( A de La Garanderie et G. Cattan
ed : Bayard )
Glossaire
Adresse électronique
(ou adresse e-mail) Système d'identification universel des internautes disposant d'une "boite
aux lettres" électronique. Une adresse e-mail s’écrit "nom@fournisseur" : "nom" est en
général le patronyme de l'internaute et "fournisseur" celui de son serveur de courrier
électronique (entreprise, école, fournisseur d'accès).
Analogique
Se dit d'un signal électrique pouvant prendre n’importe quelle valeur entre deux limites
données. Le réseau téléphonique est analogique. Il véhicule des signaux d'une fréquence
variable comprise entre 300 et 3400 oscillations par seconde (Hertz). Par opposition, un signal
numérique ne peut prendre que deux valeurs, le 0 et le 1.
Archive
Se dit parfois des fichiers compressés. Les archives sont créées à partir des logiciels de
compression (Winzip) et peuvent regrouper plusieurs fichiers.
Bit
Abréviation de "Binary Digit", le bit est la plus petite unité d’information gérée par un
ordinateur. Ce chiffre binaire peut prendre la valeur 0 ou 1. Il faut 8 bits pour coder un
caractère (un octet). A ne pas confondre avec "byte" qui en anglais signifie "octet", soit un
groupe de 8 bits.
Bitmap
Par opposition aux images vectorielles, les images bitmap sont définies par un ensemble de
points élémentaires, appelés aussi pixels. Les formats d'image bitmap supportés en standard
par les navigateurs sont le GIF et le JPEG.
22
Bookmarks
(ou "signets" ou "favoris"). Utilisés par certains logiciels de consultation Internet (navigateur,
lecteur de news), cette fonction permet de garder en mémoire l'adresse d'un site ou d'un forum
déjà visité afin de ne pas avoir à en ressaisir l'adresse ultérieurement. Très pratiques, les
bookmarks permettent de créer son propre carnet d’adresses Web.
Carnet d'adresses électronique
Liste d'adresses électroniques gérée par un logiciel de courrier. Cette fonction permet
d'envoyer des messages sans avoir à saisir manuellement l'adresse du destinataire.
Chat
Provenant du verbe anglais "to chat" (discuter), ce terme générique désigne toute forme de
discussion en direct entre internautes. Les Chat sont hébergés sur des serveurs IRC (Internet
Relay Chat), ou au sein de mondes virtuels en 2D ou en 3D. Plus récemment, les chats
s’intègrent directement dans les pages Web grâce, entre autres, au langage Java.
Cliparts
Bibliothèques d'images ou de sons numériques dont l'utilisation est libre de droits.
Communauté
Groupe de personnes ayant des centres d'intérêts communs. Sur Internet, des communautés
peuvent se créer autour d’une liste de diffusion, d’un forum, d’un serveur IRC ou encore dans
un monde virtuel.
Compression
Opération visant à réduire la taille d’un fichier ou d’un groupe de fichiers. Elle s’effectue au
moyen d'un logiciel de compression (Winzip) dont le rôle est de coder les informations
numériques sous une forme plus compacte. La compression peut être destructive dans le cas
d'une image, d'une vidéo ou d'un son ou non destructive lorsqu'il s'agit de fichiers de données
ou d'un logiciel.
Contribution (à un forum)
Nom donné à un message électronique adressé à un groupe de discussion (forum).
Courrier électronique
(ou messagerie électronique ou E-Mail)
Ce service majeur d'Internet permet aux usagers munis d'une adresse électronique de
s'envoyer instantanément des messages à travers le monde.
E-mail
Voir courrier électronique.
E-zine (ou Webzine)
Acronyme construit à partir des mots anglais "electronic" et "maga zine". Il s'agit d'une
publication électronique disponible exclusivement sur Internet. On trouve sur le Web des ezine généralistes, mais le plus souvent ces magazines s'adressent à des publics restreints (fans
clubs, groupuscules...).
23
Editeur HTML
Appelé aussi éditeur de pages Web, il s'agit d'un logiciel dédié à la création de pages Web.
Les éditeurs HTML récents disposent d'une interface conviviale proche des logiciels de PAO
et évitent au créateur du site de manipuler du code HTML.
Emoticons
Les «emoticons », «smileys» ou autres «souriards » sont des petits graphismes créés à partir
de caractères ASCII. En mimant l'expression du visage, ils introduisent une note d’émotion
(humour, rire, colère etc..) dans les e-mails ou les contributions à un groupe de discussion.
En ligne
(ou "Online")
Terme signifiant que des données (pages Web, site) sont disponibles aux utilisateurs sur un
serveur. Se dit par exemple lorsqu'un internaute publie ses pages personnelles sur un serveur
Web : il met ses pages "en ligne".
Le terme anglais "online" s'emploie aussi pour qualifier des supports de type réseau (Internet)
par opposition aux supports hors réseau de type cédérom ou disquette.
Extranet
Un réseau Extranet consiste à créer des passerelles entre le réseau local Intranet d'une
entreprise et les réseaux de ses partenaires, clients et/ou fournisseurs.
FAQ (Foire aux questions)
Terme provenant de l'anglais "Frequently Asked Questions", il désigne un ensemble
d'informations pratiques se rapportant à un groupe de discussion, à un site Web
ou à un logiciel. Les FAQ sont censées répondre aux interrogations les plus fréquentes. Elles
évitent ainsi aux néophytes de poser toujours les mêmes questions aux participants d'un forum
ou au responsable d'un site Web.
Favoris
(ou "signets" ou "favoris"). Utilisée par certains logiciels de consultation Internet (navigateur,
lecteur de news), cette fonction permet de garder en mémoire l'adresse d'un site ou d'un forum
déjà visité afin de ne pas avoir à en ressaisir l'adresse ultérieurement. Très pratiques, les
bookmarks permettent de créer son propre carnet d’adresses Web.
Filtrage (logiciel de contrôle)
Logiciel permettant de contrôler l’accès à l'Internet en fonction de certains paramètres (motsclés, adresses IPÉ). Les logiciels de surveillance parentale fonctionnent sur le principe du
filtrage. Deux modes d'action sont proposés : tout est autorisé sauf ce qui est interdit ou tout
est interdit, sauf ce qui est autorisé !
Firewall (ou pare-feu)
Dispositif à la fois logiciel et matériel destiné à interdire l’accès d'une personne non autorisée
à un réseau local.
24
Forum
(ou Groupe de discussion ou "Newsgroup"). Espaces de discussion sur Internet, les forums
sont de véritables places publiques où chacun peut venir poser des questions, lancer un débat
ou répondre aux contributions des internautes. Classés de manière thématique, il existe plus
de 20 000 forums dans le monde traitant de toutes sortes de sujets.
Fournisseur d’accès
Fournisseur d’accès à l’Internet, nommé aussi Provider ou IAP (Internet Access Provider).
Société commercialisant des accès à l’Internet sous forme entre autres d'abonnements.
FTP
(File Transfer Protocol). Protocole de Transfert de Fichier. Cette technologie d'Internet
permet de télécharger des fichiers (logiciels, images, documents) stockés sur des serveurs
spécialisés.
GIF
(Graphics Interchange Format). Format de fichier spécialement créé pour la diffusion
d'images sur les réseaux. Le GIF produit des images compactes mais limitées à256 couleurs.
Une option de ce format, le GIF animé, permet d’intégrer de petites animations dans des
pages Web en vue de les embellir.
Groupe de discussion
(ou forum ou "newsgroup") Espaces de discussion sur Internet, les forums sont de véritables
places publiques o chacun peut venir poser des questions, lancer un débat ou répondre aux
contributions des internautes. Classés de manière thématique, il existe plus de 20 000 forums
dans le monde portant sur tous les sujets imaginables.
Hébergeur
Disposant d'un ou plusieurs serveurs reliés à l’internet, l'hébergeur est une société ou un
organisme spécialisé dans l’hébergement de sites Web ou d'autres services d'Internet (forums,
listes de diffusion, commerce électronique...).
HTML (langage)
Abréviation de Hypertext Markup Language, langage utilisé pour concevoir les pages Web
d'Internet (dites aussi pages HTML) et d'écrire les liens hypertexte. Le logiciel navigateur
utilise les informations contenues dans le langage HTML pour restituer à l’écran l'aspect des
page Web.
HTTP
(HyperText Transfer Protocol). Protocole de télécommunication reposant sur le principe de
l'hypertexte et sur lequel s'appuie la technologie du World Wide Web.
Hypermédia
Equivalent aux liens hypertexte, les liens hypermédia ne sont pas placés sur du texte mais sur
une image, sur une portion d'image voire sur un autre média (vidéo...).
25
Hypertexte
(ou hyperlien) Méthode de consultation permettant de naviguer d’une page Web à une autre
en cliquant sur des liens (mots clé, phrases, images...) présents dans les pages graphiques de
type Web.
Internaute
Nom donné aux utilisateurs d'Internet. On parle parfois de Cybernaute, de Netsurfer ou de
Websurfer.
Internet
Nom générique signifiant Interconnexion de Réseaux. Internet (nommé parfois "Net") est né
en 1983 avec l'instauration du protocole de télécommunication universel TCP/IP et la jonction
des principaux réseaux informatiques américains.
Intranet
Réseau local reposant sur les normes, les protocoles et les outils d'Internet : courrier
électronique, pages Web, forums... Ce type de réseau est aujourd’hui de plus en plus utilisé au
sein des entreprises ou des établissements scolaires.
JPEG
(Joint Photographic Expert Group). Format de fichier spécialement créé pour la diffusion de
photographies numérisées. Contrairement au format GIF, les images JPEG supportent les
millions de couleurs et peuvent être plus ou moins compressées, au risque de dégrader la
qualité de l'image originale.
Kilobit/seconde (Kbps)
Unité de mesure du débit pour les transferts sur un réseau. Les unités de mesure supérieures
sont le Mégabit/seconde (Mbps), le Gigabit/seconde (Gbps).
Lecteur de news
Logiciel permettant de consulter et de participer aux groupes de discussion (newsgroups). Les
navigateurs récents (Internet Explorer 3.0 ou 4.0, Netscape 3.0 ou 4.0) intègrent directement
cette fonction, évitant aux internautes de recourir à un logiciel spécialisé.
Listes de diffusion
Elle permet à un groupe d'internautes partageant les mêmes intérêts de discuter en cercle
restreint via leur courrier électronique. Les messages expédiés par chaque abonné auprès de la
liste de diffusion peuvent être lus par tous les autres abonnés.
Logiciel de courrier
Logiciel permettant d'envoyer, de recevoir et de classer ses messages électroniques sur
Internet. Cet outil peut être dédié exclusivement à cette fonction ou être intégré dans un
logiciel de navigation ou un traitement de texte.
Mise en ligne
Action consistant à ouvrir aux internautes l’accès à un service d'Internet (site Web, forum...).
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Modem
Abréviation de modulateur-démodulateur. Périphérique permettant de convertir un signal
numérique en signal analogique à modulation de fréquence et vice versa. Le modem permet
aujourd’hui aux ordinateurs de communiquer par l’intermédiaire du réseau téléphonique, et
demain par le réseau cablé...
Monde virtuel
Univers virtuel représenté en deux ou trois dimensions dans lequel l’internaute peut évoluer à
sa guise ou interagir avec l'environnement ou d’autres utilisateurs. Les mondes virtuels sont
hébergés sur de puissants serveurs et font aujourd'hui appel à des techniques avancées
d'imagerie de synthèse.
Moteur de recherche
Nom donné à certains sites de recherche d'informations sur Internet. Ces sites sont équipés de
logiciels puissants parcourant le Web à longueur de journée en quête de nouvelles pages,
lesquelles sont référencées dans une gigantesque base de données. Quelques moteurs de
recherche sont néanmoins dédiés aux forums ou aux adresses e-mail.
MPEG
Abréviation de Motion Picture Expert Group. Format d'image numérique utilisé pour la vidéo
et le son numérique. La technologie MPEG repose sur de puissants algorithmes de
compression et décompression de données. Elle est au cœur des standards DVD et de la
télévision numérique par satellite.
Navigateur
(ou «Fureteur» ou «Browser») Logiciel permettant d'afficher des pages de types Web, et de
naviguer (de surfer) aisément d'une page à une autre, par la technique des liens hypertexte.
Les versions récentes des navigateurs (Netscape Navigator, Microsoft Internet Explorer)
intègrent aujourd’hui d’autres fonctions, comme le courrier électronique, les groupes de
discussions et le téléchargement de fichiers.
Netiquette
Ensemble de règles de savoir-vivre sur Internet, dictées par la courtoisie et le bon sens. Créé
par les premières communautés d'internautes, "Netiquette" est la contraction du mot anglais
"net" (réseau) et du mot français "étiquette" (au sens protocolaire du terme).
NewsGroups
Voir groupe de discussion ou forum).
Espaces de discussion sur Internet, les forums sont de véritables places publiques où chacun
peut venir poser des questions, lancer un débat ou répondre aux contributions des internautes.
Classés de manière thématique, il existe plus de 20 000 forums dans le monde portant sur tous
les sujets imaginables.
Numérique (ou digital)
Technologie consistant à coder en langage binaire sous forme de 1 et de 0 toute forme de
donnée (texte, son, image, vidéo) afin de permettre son exploitation et sa transmission par des
moyens informatiques. Cette opération de codage se nomme digitalisation ou numérisation.
27
Numéris
Appellation commerciale du réseau numérique à intégration de services (RNIS) mis en place
en France par France Télécom. Débit : 128 Kbps.
Numériser
Action de convertir une source analogique (image fixe, vidéo, son) en informations
numériques (suite de 0 et de 1). La numérisation des images passe par un scanner, tandis que
les sons et les vidéos sont numérisées par des cartes d'acquisition spécifiques.
Octet
En informatique, l'octet est l’unité de mesure standard de la mémoire. Elle représente un
groupe de huit bits. Il faut par exemple un octet pour mémoriser un caractère alphanumérique.
Les unités de mesure supérieures sont le kilo-octet (Ko), le Mega-octet (Mo) et le giga-octet
(Go).
Offline
En français "hors connexion". Ce terme s'emploie entre autre lorsqu'un utilisateur télécharge
des données sur un serveur pour pouvoir, une fois la connexion refermée, les consulter
tranquillement à partir de son disque dur. Le terme "offline" s'emploie aussi pour qualifier les
supports d'informations autres que le réseau, comme les cédéroms ou disquettes.
Online / En ligne
Terme signifiant que des données (pages Web, site) sont disponibles aux utilisateurs sur un
serveur. Se dit par exemple lorsqu'un internaute publie ses pages personnelles sur un serveur
Web : il met ses pages "en ligne". Le terme anglais "online" s'emploie aussi pour qualifier des
supports de type réseau (Internet) en opposition aux supports hors réseau de type cédérom ou
disquette.
Page Perso
(ou "home page"). Les internautes «branchés» disposent de leur propre page Web (ou site
Web), appelée aussi Home Page ou Pages Perso. Hébergées par leur fournisseur d’accès, ces
pages leur permettent de se présenter à travers Internet ou de partager leurs passions.
Pages Web
Nom donné aux pages d'Internet liées entre elles par des liens hypertexte ou hypermédia. On
les nomme aussi pages HTML (Hypertext Markup Langage), en raison du langage qui préside
à leur fabrication.
Paquet
Toutes les données transitant sur Internet sont préalablement découpées par le protocole
TCP/IP en petits blocs, les paquets, puis reconstituées une fois parvenues à leur destination
finale.
Piéce jointe
Les pièces jointes sont une des fonctions offertes par le courrier électronique. Elles permettent
à l'internaute de joindre à son message un ou plusieurs fichiers (image, son...) qui seront
transférés au correspondant en même temps que le texte de son courrier.
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Points d’accès Internet
Numéros de téléphone mis en service par les fournisseurs d’accès Internet pour la connexion
de leurs abonnés au réseau. Les points d’accès peuvent être de type local ou national
(numéros débutant par le préfixe 08 36).
Protocole
Convention précisant un ensemble de règles et de spécifications techniques à respecter dans le
domaine des télécommunications. Un protocole est le langage utilisé par les ordinateurs pour
communiquer entre eux.
Pseudo
Abréviation de pseudonyme. Surnom choisi par l’internaute pour figurer par exemple dans
une discussion («chat») sur un serveur IRC.
Ram
Abréviation de Random Access Memory. Mémoire vive d’un ordinateur, composée d’unités
de stockage rapides d’accès. On parle aussi de VRam (RAM vidéo) pour les mémoires
destinées à l'affichage des images sur le moniteur.
Réalité virtuelle
Technique consistant à immerger un utilisateur (nommé "cybernaute") dans un environnement
en image de synthèse. L’équipement de base du cybernaute virtuel : des lunettes à cristaux
liquides pour la restitution des images et différents dispositifs d'interaction avec son
environnement virtuel tels que gants, capteurs de mouvements…
Requête
En informatique, une requête consiste à interroger un serveur. Sur le Web, les internautes à la
recherche de nouveaux sites interrogent les moteurs de recherche en formulant des requêtes.
Réseau local
En anglais LAN, Local Area Network. Ensemble d'ordinateurs et de périphériques reliés
ensemble au sein d'une structure (câbles, liaison radio) leur permettant d’échanger des
informations entre eux.
RNIS
Acronyme de Réseau Numérique à Intégration de Services. Réseau de télécommunication à
haut débit permettant l'acheminement de sons, d'images et de fichiers informatiques à grande
vitesse.
Robots
Sur Internet, par analogie, les termes "robot" ou "automate" se disent d'un logiciel capable de
s'acquitter automatiquement d’une tâche complexe et répétitive (robot de messagerie, robot de
serveur de liste).
Routeurs
Tels des échangeurs autoroutiers, ces puissants ordinateurs situés aux carrefours des réseaux
acheminent («redoutent») les informations d'une zone d'Internet à l'autre grâce aux adresses
IP.
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RTC
Réseau Téléphonique Commuté. Appellation technique du réseau téléphonique classique.
Scanner
Périphérique permettant de numériser des documents imprimés, des photos ou des films. La
qualité d’un scanner est déterminée par sa résolution (points/pouce) maximale et sa vitesse
d'analyse.
Serveur (en général)
Ordinateur hébergeant des ressources (informations, images, logiciels) mises à la disposition
d’autres ordinateurs par l’intermédiaire d’un réseau. Sur Internet, on trouve des serveurs de
tous types : serveurs Web, serveurs FTP, serveurs de noms.
Serveur de mail
Serveur spécialisé dans la gestion du courrier électronique. Il abrite les "boîtes aux lettres" des
internautes contenant leurs messages. Le serveur de mail d'un internaute est souvent géré par
son fournisseur d’accès.
Serveur de news
Ordinateur qui héberge et distribue les newsgroups (forums). Reliés entre eux au moyen du
protocole NNTP (Net News Transfer Protocol), les serveurs de news expédient entre eux les
nouvelles contributions qui leur parviennent, afin que celles-ci soient visibles de tous, sur tous
les serveurs.
Serveur de noms (DNS)
(Domain Naming System/Domain Name Server). Serveurs formant une base de données
mondiale destinée au transcodage des adresses de type URL (adresses texte) en adresse IP
(adresses numériques).
Serveur IRC
Internet Relay Chat. Serveur permettant aux internautes de discuter en direct. Les serveurs
IRC comportent des "canaux" thématiques traitant des sujets les plus variés. Les dialogues s'y
font exclusivement par l’intermédiaire du clavier. Les serveurs de Chat sont l’équivalent
international des messageries du Minitel.
Signet
(ou bookmark). Utilisée par certains logiciels de consultation Internet (navigateur, lecteur de
news), cette fonction permet de garder en mémoire l'adresse d'un site ou d'un forum déjà
visité afin de ne pas avoir à en ressaisir l'adresse ultérieurement. Très pratiques, les signets
permettent de créer son propre carnet d’adresses web !
Site Web
Se dit de tout serveur Internet délivrant des informations sous la forme de pages Web. Un site
Web est identifiable par le protocole utilisé pour y accéder (http:// ) ou par le début de son
adresse URL(www...).
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Spycam
Voir Webcam
TCP/IP
(Transmission Control Protocol/Internet Protocol). Ce protocole universel définit le format
des données transmises sur Internet ainsi que l'adressage hiérarchique des ordinateurs. Ce
protocole permet également de contrôler que les données transmises soient toutes bien reçues
par le destinataire.
Télécharger
Action de transférer un fichier d’un ordinateur distant vers son propre ordinateur.
«Télécharger une image», «Télécharger une application».
Transfert de fichiers
Technique consistant à transférer des fichiers d'un ordinateur vers un autre. Sur Internet, le
transfert de fichiers s'appuie sur des serveurs utilisant le protocole "FTP" (File Transfert
Protocol). Le transfert s'effectue à l'aide du navigateur ou d'un logiciel spécialisé.
URL
(Uniform Resource Locator) Adresse électronique permettant d'identifier un site, un service
ou un fichier sur le World Wide Web.
Visiophonie
Technique consistant à transmettre en temps réel, via le réseau téléphonique, à la fois du son
et de l’image. Deux (ou plusieurs personnes, dans le cas de la visioconférence) peuvent ainsi
communiquer à condition que leurs PC respectifs soient équipés d’une caméra et d’un micro.
Ils devront néanmoins se contenter d’une image de petite dimension et de qualité réduite.
Wave
Format de fichier audio standard dans l'environnement Windows. Les sons au format Wave
sont généralement signés du suffixe ".wav".
Web (WWW)
World Wide Web : «toile d’araignée planétaire». Les serveurs de type Web délivrent des
informations sous forme de pages graphiques parsemées de liens hypertexte et hypermédia :
les pages Web. En cliquant sur ces liens (mots-clé ou images), l'internaute peut naviguer
d’une page à l'autre dans le monde entier sans notion de distance.
Webcam
Caméra reliée au réseau via un ordinateur et permettant de filmer le monde en temps réel.
Parfois utiles (certaines caméras filment par exemple les plages pour informer les surfeurs sur
l’état de la vague) elles sont la plupart du temps futiles (certaines Webcam sont braquées sur
les distributeurs de boissons dans les bureaux des entreprises).
Webmaster
Appelé aussi "Webmaistre", le Webmaster assure la maintenance technique d'un site Web et
la mise à jour de son contenu. Sur les groupes de discussion ou les listes de diffusion, le
Webmaster peut jouer le rôle de modérateur en veillant à ce que les internautes respectent la
netiquette.
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Websurfeur
Internaute tout à fait à l’aise dans la consultation du Web et, le plus souvent, y passant pas
mal de temps. Par extension, personne employée par une entreprise pour faire de la recherche
d’information sur l’Internet.
Annexes
Brevet Informatique et Internet
Compétences requises pour le brevet informatique et internet de niveau 1
À ce niveau, l'élève utilise de manière autonome et raisonnée les technologies de l'information
et de la communication disponibles à l'école pour lire et produire des documents, pour
rechercher des informations qui lui sont utiles et pour communiquer au moyen d'une
messagerie. Pour ce faire, il est appelé à maîtriser les premières bases de la culture
informatique dans ses dimensions technologique et citoyenne.
Maîtriser les premières bases de la technologie informatique
Pour répondre à ses besoins concernant l'utilisation des technologies de l'information et de la
communication, l'élève doit être capable :
• d'utiliser à bon escient le vocabulaire spécifique nécessaire à la désignation des composants
matériels et logiciels utilisés pour permettre la saisie, le traitement, la sortie, la mémorisation
et la transmission de l'information ;
• de recourir avec à propos à l'utilisation de la souris et à quelques commandes-clavier
élémentaires ;
• d'ouvrir un fichier existant, enregistrer un document créé dans le répertoire par défaut, ouvrir
et fermer un dossier (répertoire).
Adopter une attitude citoyenne face aux informations véhiculées par les
outils informatiques
Lors de manipulations de données utiles aux activités d'apprentissage et à la suite de débats
organisés au sein de la classe, l'élève témoigne de sa capacité à :
• vérifier la pertinence et l'exactitude de données qu'il a saisies lui-même ;
• prendre l'habitude de s'interroger sur la pertinence et sur la validité des résultats produits par
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le traitement des données au moyen de logiciels et, plus généralement, témoigner d'une
approche critique des données disponibles ;
• reconnaître et respecter la propriété intellectuelle.
Produire, créer, modifier et exploiter un document à l'aide d'un logiciel de
traitement de texte
L'élève doit être capable de recourir au logiciel de traitement de texte qui lui est familier pour
: • consulter en vue de son utilisation un document existant ;
• saisir ou modifier un texte, le mettre en forme en utilisant à bon escient les minuscules et les
majuscules, les formats de caractères, les polices disponibles, les marques de changement de
paragraphe, l'alignement des paragraphes, les fonctions d'édition copier, couper, coller ;
• organiser dans un même document, pour une communication efficace, texte et images issues
d'une bibliothèque d'images existantes ou de sa propre composition ;
• utiliser de façon raisonnée le correcteur orthographique.
Chercher, se documenter au moyen d'un produit multimédia (cédérom,
dévédérom, site internet, base de données de la BCD ou du CDI)
L'élève doit être capable de :
• mettre en œuvre une consultation raisonnée du support d'information (en présence du maître
pour internet) et conduire une recherche selon les modalités les plus adaptées (arborescence,
lien hypertexte, moteur de recherche ; l'utilisation des connecteurs logiques ET, OU, etc. n'est
pas exigée) ; exploiter l'information recueillie (par copie et collage ou par impression) ;
• comparer, pour choisir à bon escient, l'intérêt d'une consultation sur supports numériques ou
sur d'autres supports (encyclopédies écrites, dictionnaires, ouvrages documentaires,
annuaires...) ;
• faire preuve d'esprit critique face aux documents, en recherchant quelques critères propres à
évaluer leur validité : auteur, source, date de création et de modification.
Communiquer au moyen d'une messagerie électronique
Dans le cadre d'une correspondance authentique, l'élève doit être capable :
• d'adresser (à un ou plusieurs destinataires), recevoir, imprimer un message électronique, y
répondre ou le rediriger, au moyen du logiciel de messagerie habituel, déjà configuré ;
• d'utiliser les codes d'identification des interlocuteurs et les règles de la correspondance sur
internet ;
• de recevoir et exploiter un fichier (texte, image ou son) comme pièce jointe (ou attachée) au
moyen du logiciel de messagerie habituel, déjà configuré ;
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• de comparer pour choisir à bon escient le service apporté par internet, à d'autres services de
communication (téléphone, télécopie, courrier postal).
Référentiel
1 - Maîtriser les premières bases de la technologie informatique
• Je désigne avec précision les différents éléments qui permettent la saisie, le traitement, la
sortie, la mémorisation et la transmission de l'information :
clavier, touche, souris, microphone, scanneur, unité centrale, logiciel, moniteur, imprimante,
haut-parleur, mémoire, disque dur, disquette, lecteur de disquette, cédérom, lecteur de
cédérom, modem...
• J'utilise la souris pour déplacer le pointeur et fixer la position du curseur, ou pour valider un
choix. Je maîtrise suffisamment le clavier pour saisir les caractères en minuscules, en
majuscules et les différentes lettres accentuées usuelles, pour déplacer le curseur, valider et
effacer.
• Je sais ouvrir un fichier existant, enregistrer dans le répertoire déterminé par l'enseignant un
document que j'ai créé moi-même.
• Je sais ouvrir et fermer un dossier (ou répertoire).
2 - Adopter une attitude citoyenne face aux informations véhiculées par les outils
informatiques
• Je m'assure que les résultats et les documents présentés ou produits par l'ordinateur sont
vraisemblables.
• Je sais que les données et les logiciels ont un propriétaire. Je sais que je dois respecter cette
propriété.
3 - Produire, créer, modifier et exploiter un document à l'aide d'un logiciel de traitement
de texte
• Avec le logiciel de traitement de texte que j'utilise habituellement, je sais ouvrir un
document existant, le consulter ou l'imprimer.
• Je saisis et je modifie un texte. Je sais modifier la mise en forme des caractères. Je sais créer
plusieurs paragraphes, les aligner. J'utilise les fonctions copier, couper, coller.
• J'insère dans un même fichier du texte et des images pour produire un document facile à lire.
• J'utilise le correcteur orthographique en sachant identifier certains types d'erreurs qu'il peut
ne pas détecter.
4 - Chercher, se documenter au moyen d'un produit multimédia (cédérom, dévédérom,
site internet, base de données de la BCD ou du CDI)
• Lorsque je recherche une information, je me préoccupe de choisir le cédérom, le dévédérom,
le site internet ou le document imprimé sur papier le plus approprié pour la trouver.
• Je sais consulter un cédérom, un dévédérom ou un site internet pour trouver l'information
que je recherche.
• Je sais copier, coller ou imprimer l'information que j'ai trouvée.
• Lorsque j'ai trouvé une information, je recherche des éléments qui permettent d'en analyser
la validité (auteur, date, source...).
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5 - Communiquer au moyen d'une messagerie électronique
• Je sais adresser un message électronique à un ou plusieurs destinataires. Je sais recevoir et
imprimer un message électronique. Je sais y répondre ou le rediriger.
• Je sais identifier le nom et l'adresse électronique de l'auteur d'un message que j'ai reçu.
• Je sais recevoir et utiliser un fichier de texte, d'image ou de son en pièce jointe (ou attachée).
• Lorsque je dois communiquer une information à un ou plusieurs interlocuteurs, je choisis le
moyen le plus approprié entre le courrier électronique, le téléphone, la télécopie et le courrier
postal.
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