Réussir ses études

ping pong...
par Véronique Gérardin
Dans son livre « Je
réussis mes études »,
Etienne livre à tous
les jeunes de son âge
ses trucs et ses
conseils de réussite.
Avec des mots
simples et de
nombreux exemples,
il y détaille la méthode
qu’il a lui-même mise
au point.
Trucs et conseils
d’un lycéen
pratiqué le karaté à haut niveau, avec
10 à 15 heures d’entraînement par
semaine. Depuis peu, j’essaie d’autres
sports, le vélo, le tennis. En planifiant
ses activités, on peut mener beaucoup
de choses de front.
Sais-tu déjà quel métier tu
veux faire ?
Je suis assez intéressé par le conseil en
stratégie d’entreprise. Je pourrais ainsi
travailler pour plusieurs clients, mais
aussi communiquer, interagir avec du
monde, j’aime bien ça.
D.R.
« Je réussis mes études, trucs et conseils
d’un lycéen », par Etienne Lapointe. éd.
Fabert, 96 p., 6,90 €.
D.R.
Etienne, (à gauche) lors de son dernier voyage
sur le site du Machu Picchu au Pérou.
Comment t’est venue l’idée d’écrire
ce livre ?
J’ai commencé à y penser en 2004, à 16
ans. J’aidais souvent mes amis à
résoudre leurs problèmes de maths, je
leur donnais des conseils pour organiser leur temps, voir leurs amis, faire du
sport... Certains pensaient que, pour
avoir des bonnes notes, il fallait travailler et ne faire que ça. Moi, je leur
expliquais que ça ne marchait pas
ainsi. Un jour, je me suis dit que si je
mettais tout sur papier, je pourrais
venir en aide à d’autres jeunes.
L’objectif est que chacun y puise de
quoi atteindre ses objectifs.
As-tu connu des difficultés au cours
de ta scolarité ?
Ma faiblesse, c’était les productions
écrites, les dissertations en français.
J’ai travaillé là-dessus et je me suis mis
à lire, un peu de tout. Cela m’a aidé à
structurer mes phrases, j’ai progressé.
Les trucs que tu dévoiles dans ton
livre, les as-tu trouvés seul ou as-tu
été, toi aussi, conseillé ?
Beaucoup viennent de moi. Certains
m’ont été donnés par des profs. Par
exemple, un prof d’histoire m’a
conseillé, pour développer ma
mémoire à long terme, d’étudier 10
minutes tous les soirs les matières où il
y a des choses à retenir. Avec cette
méthode, on garde très longtemps en
mémoire ce qu’on a appris, et cela
donne de bons résultats aux examens.
Quand on essaie de tout retenir par
cœur la veille d’un contrôle, on utilise
sa mémoire à court terme. Cela peut
marcher pour ce coup-là, mais au prochain examen, tout est à refaire.
On retient 5 % de ce qu’on entend
20 % de ce qu’on lit
80 % de ce qu’on fait
90 % de ce qu’on est capable d’expliquer
Le cerveau fonctionne par liens et non par informations
isolées. Pour optimiser sa mémoire, il faut, avant un
cours, se repasser dans sa tête ce qui s’est dit au précédent, être attentif pendant le cours, puis se reformuler
dans sa tête, et avec ses mots, ce qu’on a entendu. « J’ai
eu une adolescente qui le faisait à la fin de chaque heure
en rangeant ses affaires. » Le soir-même, il faut réviser
son cours et se le reformuler avec ses propres mots. La
veille de l’examen, tout est mémorisé, et pour longtemps.
Enrichir son vocabulaire.
Quand on ne comprend pas un cours, c’est parfois parce
qu’on ne connaît pas le vocabulaire utilisé par le prof.
« Il n’y a pas de miracle. Chaque jour, il faut repérer les
mots non compris, chercher leur définition, les épeler, les
écrire et inventer une phrase pour chaque mot nouveau.
À raison de cinq à dix mots par jour, ça finit par produire de l’effet. »
150 sites à explorer
Ce guide propose une sélection de sites web
classés par grandes disciplines scolaires, 9 fiches pratiques pour devenir un internaute averti, et un cahier
sur l’école numérique pour les enseignants.
Mon guide pour réussir à l'école,
64 pages, 4,70 €. www.fabert.com
« L’échec scolaire n’est pas
une fatalité ».
Ancien cancre,
Alain Sotto sait
de quoi il parle.
Au lycée, il était
un cas désespéré : « J’ai triplé ma première et, comme tous les cancres, j’avais le
sentiment d’être nul, j’ai beaucoup souffert. » Et puis, un
jour, l’horizon s’est éclairci. « Mon prof de philo et mon
prof de français, malgré toutes mes difficultés à écrire et
à exprimer ma pensée, ont mis en relief ce que je faisais
de bon. Ils m’ont fait comprendre que j’avais des idées,
de l’envie, de la curiosité. Cela a changé l’image que
j’avais de moi, ça m’a donné confiance… » Soyez-en
sûrs : les bons élèves n’ont pas de pouvoirs magiques.
« Ils ont des stratégies qui leur permettent de réussir. »
Doper sa mémoire.
Quels sont les trois principaux secrets
de ta réussite ?
Le plus important est de travailler au
Le savais-tu ?
08 • novembre/décembre 2008 • Imagine > ton futur #18
jour le jour, sans attendre la dernière
minute pour s’y mettre. Quand on
rencontre une difficulté ou qu’on ne
comprend pas quelque chose, il faut
aussi demander de l’aide, tout de
suite, à ses amis, ses parents, ses profs.
Si on attend trop, les choses se compliquent et on perd pied. Et si, pour réussir, il faut travailler, il est très important de ne pas faire que ça, sinon ça
devient ennuyeux. Voir des amis, aller
au cinéma, sortir, faire de la musique,
du sport… Et donc organiser son
emploi du temps, c’est essentiel, c’est
motivant et permet de se sentir bien
dans sa peau. Pendant onze ans, j’ai
Alain Sotto est un neuropédagogue
spécialisé dans les stratégies
d’apprentissage pour jeunes et
adultes. Auteur de nombreux ouvrages
sur la pédagogie de la réussite, il a
créé le site cancres.com et y donne
des clés pour réussir en classe.
D.R.
Réussir ses études...
« Les bons élèves n’ont
pas de pouvoirs magiques »
Analyser ses erreurs.
Lorsqu’un prof rend un contrôle, on se borne parfois à
prendre la correction et on s’arrête là. « Cela ne sert à
rien. Il faut tout reprendre et comprendre pourquoi on a
fait des erreurs, cette analyse est le seul moyen de les
éviter. »
Plus d’infos sur www.cancres.com
novembre/décembre 2008 • Imagine > ton futur #18 •
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