Dossier de présentation - Le blog de glace

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Dossier de présentation - Le blog de glace
Projet Arctika
Dossier de présentation
Amandine LAMBERT
Octobre 2009
Rédaction : Amandine LAMBERT
Assistante rédaction : Mélissa SANTOZ-COTTIN
Documentation : Amandine LAMBERT et Mélissa SANTOZ-COTTIN
Responsable photo : Mélissa SANTOZ-COTTIN
Conception et réalisation : Séverine BRUN-COSME
Sommaire
I - Présentation du projet
04 - 05
II - Préparatifs et organisation
05 - 06
III - Cartographie et itinéraire
06
1- Présentation et descriptif de l’expédition
2- Définition de l’objectif
3- Détails chiffrés
1- Etapes intermédiaires
2- Entraînement préalable
3- Mise en condition physique
4- Suivi médical
IV - Climat et description de l’environnement polaire
1- Nature du terrain
2- Températures et saisons
3- Historique
4- Données générales :
V - Matériel et moyens requis
1- Estimation des besoins
2- Matériel
3- Equipement spécifique, et vêtements particuliers.
5- Evaluation des ressources financières nécessaires.
07 - 10
10-11
VI - Recherches de sponsors
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VII - L’équipe et les contacts 11-12
VIII - Les sources 12-13
IX - Annexes
13-14
1- Soutiens associatifs et autres
2- Adresses et liens utiles
1- Bibliographie
2- Internet
3- Conférences et expositions
1- Budget prévisionnel
2- Association
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I- Présentation du projet
1- Présentation et descriptif de l’expédition
J’ai 28 ans, je suis née à Grenoble. Cela fait plusieurs années que je marche (7000 km par an, en moyenne) dans ma belle
région, l’Isère, au milieu des montagnes dans les Alpes. Mais voilà quelques temps que mon regard se porte vers le Grand
Nord. Mon amour pour les régions polaires, et l’Arctique en particulier, n’a fait que grandir. C’est ainsi que l’idée m’est
venue de combiner mes aptitudes à la marche endurante, et mon rêve d’aller sur la banquise.
N’ayant pas aujourd’hui l’expérience des milieux polaires, je sais que cela
ne jouera pas en ma faveur sur le terrain avant tout, sur ma crédibilité
également. Mais aussi sur mes chances de survie dans cet environnement
extrême, je ne le sais que trop bien.
Cependant, au bout de tant de temps à rêver toujours d’aventure et
de glace, je compte bien mettre toutes les chances de mon côté pour
compenser ce manque d’expérience, en mettant les bouchées doubles,
et surtout limiter le plus possible les risques là-bas, en me préparant à
cette expédition à 200%. Réaliser son rêve ; c’est mettre tout en œuvre
pour l’atteindre, en se donnant les moyens d’y arriver. C’est aussi savoir
prendre son temps pour mettre en place ce projet, obtenir le plus de
conseils pratiques possibles, ne rien négliger. Le fait de manquer
d’expérience, plutôt que de me décourager, doit au contraire me forcer
à m’entraîner d’autant plus. J’ai en effet un an et demi environ pour
être physiquement et matériellement au niveau. (voir "préparatifs et
organisation").
L’idée de me retrouver confrontée à l’hostilité de ce type de climat, ne
me décourage pas. Il me donne en fait une motivation supplémentaire
de me dépasser pour atteindre mon objectif. Après avoir lu et écouté
attentivement bon nombre de récits de plusieurs explorateurs, et autres
sportifs de l’extrême, ayant traversé le Grand Nord, j’ai pris conscience
de toute la difficulté et des dangers liés à ce type d’aventure. J’ai aussi retenu leurs très nombreux conseils, que leur
expérience en conditions extrêmes rend d’autant plus crédibles et indispensables.
Aujourd’hui je n’envisage pas le fait de passer à côté de cette expérience; malgré les risques réels, l’envie est devenue plus
forte que la peur, pourtant elle-même bien présente évidemment ! En fait, maintenant ce qui me fait le plus peur, c’est
de ne pas y aller.
2- Définition de l’objectif :
L’objectif final et à long terme, reste la tentative d’atteinte du Pôle Nord géographique, cet endroit de la planète dont
tous les amoureux d’exploration polaire rêvent depuis toujours, depuis le cap Arkticheskiy, au nord de la Sibérie, en
solo. Plusieurs femmes ont déjà atteint le Pôle, accompagnées. D’autres l’ont tenté seules, mais aucune n’a jamais réussi
à ce jour.
La prudence et la raison impliquent donc de ne pas brûler les étapes, avant de penser au pôle je dois me concentrer sur
la plus proche étape, et ma toute première approche du milieu polaire : la traversée du Groenland.
Cette première expédition m’apportera une très bonne expérience. Cette approche dans des conditions moins rigoureuses
qu’au pôle nord est une excellente mise en conditions qui me familiarisera avec le milieu polaire.
Il ne s’agit donc pas de minimiser cette expédition, bien au contraire.
Itinéraire choisi : Départ Angmagssalik (côte Est) - Arrivée Camp Victor (côte Ouest) : plus de détails, voir chapitre
itinéraires et cartographies.
Des objectifs annexes en lien avec ce projet ont été déterminés :
Il s’agit de sensibiliser la population de la région rhône-alpes au réchauffement climatique de la planète et notamment
à la fonte des glaces polaires. Car la calotte glaciaire qui constitue le Groenland est la deuxième plus grande masse
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de glace sur Terre après l’inslandis de l’Antarctique. C’est
2,85 millions de kilomètres cubes de glace qui menacent
de fondre, et d’entraîner une immense élévation du niveau
de la mer.
Le second objectif qui en découle est de promouvoir auprès
du public et des jeunes la protection de l’environnement.
La traversée d’Est en Ouest à ski du groenland permettra
d’observer et informer de l’état de l’inlandsis et des côtes de
ce territoire, ainsi que l’impact visuel sur la faune et la flore
de la fonte des glaces.
Par la suite, l’expédition au pôle nord sera envisagée
pour retransmettre les conséquences observées du
réchauffement climatique à l’extrème de la planète.
3- Détails chiffrés :
D’Est en Ouest, la traversée en ski du Groenland, que j’ai
choisie de faire depuis Angmagssalik sur la côte Est de l’île,
jusqu’au Camp Paul-Emile Victor, vers Illulisat, sur la côte
Ouest, représente environ 750 kilomètres.
Malgré les multiples éléments changeants, comme le sens et la force des vents, qui peuvent m’empêcher d’avancer et
me forcer à rester sur place, je me fixe quand même comme objectif (car il en faut bien un) de parcourir vingt-cinq
kilomètres par jour (au minimum), soit une moyenne de deux kilomètres et demi par heure. Autrement dit, j’espère
mettre moins de quarante jours pour atteindre la côte Ouest.
Si cette traversée se passe bien (c’est-à-dire si j’arrive de l’autre côté ! ), l’objectif suivant pour moi sera d’atteindre le Pôle
Nord (géographique) depuis le Cap Arkticheskiy, soit environ 965 kilomètres. Mais pour évaluer une moyenne sur ce
parcours, je préfère attendre d’avoir recueilli les moyennes réelles réalisées au Groenland. Cette seconde expédition fera
l’objet d’un dossier spécifique lorsque le moment sera venu de l’organiser. Pour le moment, je me centre sur la traversée
du Groenland qui est d’ores et déjà en préparation.
Autre chiffre, difficile à évaluer pour l’instant, les kilos de mon traîneau avec son chargement (mon matériel), que je tirerai
durant l‘expédition et qui devrait avoisiner les 80 kilos. Ce poids devant diminuer au fur et à mesure que j‘entamerai
mes provisions.
De plus, c’est en milliers de calories (6000 quotidiennes) qu’il faudra calculer ces rations qui constitueront mon
alimentation, et ce sur avis de nutritionnistes et diététiciens évidemment.
II- Préparatifs et organisation
1- Etapes intermédiaires :
Rien ne doit être laissé au hasard, en effet il faut penser à tout, ne rien négliger, la moindre petite chose a son importance.
Chaque élément du matériel (c’est-à-dire tout ce qui sera emporté avec moi pour cette expédition) devra être vérifié
soigneusement, adapté à mes besoins spécifiques si nécessaire, et surtout testé et retesté jusqu’à ce que je maîtrise le
moindre objet, la moindre fermeture et ouverture... Je dois absolument me familiariser avec mon équipement, pour
pouvoir l’utiliser en plein vent ou par moins quarante degrés.
Tout doit être léger, solide, résistant aux conditions extrêmes, facile à réparer et à utiliser.
Mais pour que rien ne soit incomplet, n’ayant pas d’expérience malheureusement, j’espère obtenir une aide, précieuse, de
ceux et celles qui connaissent bien ces régions et ce genre de traversée.
Encore une fois, seule je n’arriverai à rien, j’ai conscience d’avoir besoin de temps encore pour être vraiment prête, et
beaucoup de conseils pratiques aussi !
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2- Entraînement préalable :
Afin de me familiariser à l’environnement extrême de cette expédition, je
préparerai dès cet hiver mon entraînement en haute montagne avec comme
objectif de parcourir le plus grand nombre de kilomètres, en traînant
derrière moi une charge de 80 kilos.
Le ski, le yoga (car il fait marcher tous les muscles du corps), et les sports
d’endurance (car ils forcent la persévérance), seront mes principales
sources d’entraînement. à tout ceci s’ajoutent mes traditionnels kilomètres
de marche quotidiens.
Pour le reste, j’essaie d’absorber le plus d’informations et de conseils pratiques
possibles, de ceux qui ont vécu ce genre d’aventure dans l’Arctique, et qui
le racontent soit dans leurs livres, soit dans des articles. Je prends note de
leur expérience, qui me fait défaut pour l’instant (il faut bien commencer
un jour !), qui m’apportera un précieux soutien là-haut.
3- Mise en condition physique :
Le physique et le mental humains peuvent parfois nous réserver de grosses
surprises aussi face à certaines situations extrêmes, et révéler des aspects de
nous-mêmes que nous ignorions, des aspects positifs, et négatifs bien sûr.
J’en apprendrai donc sûrement beaucoup sur moi-même, et sur mes
capacités, notamment à m’adapter aux froids intenses, capacité bien
difficile à appréhender sous nos latitudes.
La mise en condition pour la traversée du Groenland doit débuter dès maintenant, sans plus attendre. Nous avons la
chance d’avoir ici un terrain d’entraînement immense : les Alpes. Je dois notamment m’exercer en altitude, ses effets étant
multipliés sous les hautes lattitudes.
4- Suivi médical :
Un bilan médical ainsi que des tests d’effort et d’hypoxie, entre
autres, seront bien sûr obligatoires avant le départ, et sont prévus
dans les jours à venir, mais un suivi médical continu devra être
tenu également à distance durant l’expédition, en échangeant des
contacts réguliers avec au moins un médecin, que je tiendrai au
courant de mon état au jour le jour, afin que tout se passe dans les
meilleures conditions possibles. Les risques sont déjà assez présents
là-haut sans en prendre inutilement.
Le nom du médecin qui me suivra sera rajouté ultérieurement.
III- Cartographies et itinéraires
Comme je le disais précédemment, cette traversée du
Groenland, qui est schématisée ci-contre, représente environ
750 km.
Il faut également prendre en compte le raliement entre l’aéroport de
Tasilaq et le point de départ à Angmagssaliq, ainsi qu’entre l’arrivée
au camp Paul-Emile Victor et l’aéroport d’Ilulisat.
Ici sur la carte, le point de départ de l’expédition se situe à Tasilaq
(ammassalik) sur la côte Est. L’arrivée se trouve sur la côte Ouest,
sous la Baie de Disko.
Les coordonnées GPS seront rajoutées ultérieurement.
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IV- Climat et description de l’environnement polaire
1- Nature du terrain :
Les calottes polaires de l’antarctique et du Groenland sont des dômes de glaces et même si la pente n’est pas bien visible,
ils sont bien convexes. Le Groenland est formé de deux dômes, un au Nord qui atteint 2 760 m d’altitude, et un au Sud qui
culmine à 3 000 m. C’est sur la bande de terre montagneuse périphérique que l’on retrouve exclusivement les habitants
ainsi que la faune et la flore. En hiver, cette bande côtière est cernée par la
banquise, à l’exception du sud-ouest de l’île. En effet une branche du courant
du Gulf-Stream y empêche la mer de geler. La côte Est n’en bénéficiant pas,
elle possède un climat plus hostile et un dégel de la banquise plus court. Ceci
explique que seuls deux villages y existent : Angmagssalik et Ittoqqortoormiit.
Ce dégel, qui se déroule de la fin mars jusqu’en juillet, s’appelle la débâcle .
La reformation progressive de la banquise a lieu vers le mois de novembre.
Aucun réseau routier n’existe entre les différents villages et seuls des
ferries (rarement des avions) relient les villages entre eux en été. En hiver,
des hélicoptères permettent d’assurer certains ravitaillements des villages pour la plupart
isolés par la banquise.
Le point de départ de mon parcours se situe sur la côte est, à Angmagssalik. La première
étape consistera donc à atteindre le plateau situé à plus de 3000 mètres d’altitude. Cette
ascension sera la seule de mon aventure, puisqu’une fois arrivée sur le plateau, le terrain
reste à forte dominance plat.
Relief
Le Groenland s’étend sur 2 600 km, du Nord (Cap Morris Jesup à 700 km du pôle Nord), au Sud (cap Farewell). Il atteint
une largeur maximale de 1290 km d’Ouest en Est.
Le Groenland est recouvert par un inlandsis qui peut atteindre 3 400 m d’épaisseur au centre de l’île.
Il est relativement plat en ses terres. Il est cependant formé de deux dômes séparés par le col de Quervain qui forme une
dépression, à 3 230 m d’altitude.
Le contour de cette île est très accidenté mais les principaux reliefs montagneux sont localisés sur la côte Est. Le plus haut
sommet du Groenland est le Gunnbjorn Fjeld qui culmine à 3 700 m d’altitude.
La côte Ouest est riche en presqu’îles, celle à l’Est est découpée par des Fjords importants. Le relief passe vite du plat de
la côte à des formes raides et abruptes (Altitude de 1 800 m pour l’Ouest à 2 500 m pour l’Est). L’inlandsis a une surface
qui reste accidentée par l’érosion due aux eaux de fonte. Les lacs sont nombreux et de taille considérable.
2- Températures et saisons :
La meilleure saison, le meilleur moment au Groenland pour tous ceux qui veulent tenter leur
chance, se situe entre Mars et Avril.
Au-delà, la fonte des neiges rend plus instable la surface, et avant le mois de Mars la nuit
polaire est encore installée sur ces régions, rendant la visibilité médiocre bien entendu, mais
également les températures encore plus glaciales.
C’est donc selon ces critères que le choix de la date de mon départ s’est porté aux environs du 15 mars 2011.
Climat
Froid et humide dans le Sud, sec et glacial dans le Nord. Vents violents, surtout dans les terres.
Températures
La température moyenne reste en dessous de 0°C.
L’intérieur des terres a une température de - 40°C en hiver et de - 2°C en été. Les côtes Sud oscillent entre - 8°C et 8°C, et
celles au Nord varient entre - 25°C et - 8°C.
Les moyennes les plus froides sont à - 20°C et les plus chaudes à 8°C.
Les températures sont plus douces au Sud qu’au Nord et bien plus froides dans les terres.
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Les mois les plus chauds sont les mois de juillet-aout et les plus froids sont mars-janvier-février.
Le meilleur moment pour partir en trek est le printemps (avril) car la fonte des neiges est minime et les risques sont
moins grands. Les rivières sont alors gelées et donc plus praticables.
Quelques exemples de températures au mois d’octobre :
Nuuk : 1°C
Thule : - 24°C
Nord : - 24°C
Eismitte : - 29°C
Vents
Au Groenland, les perturbations vont de l’Amérique vers l’Europe et traversent la grande moitié Sud de la calotte glacière.
Une force, dite "de Coriolis" dévie le vent vers l’Ouest.
Une particularité arctique, les vents répondent au système des vents catabatiques, ces vents glacials qui dévalent des
sommets pour se faire de plus en plus violents et épais en descendant jusqu’aux côtes.
L’air froid (de - 30°C à - 50°C) est emprisonné contre la glace et monte à une centaine de mètres d’altitude. Grâce à la
légère pente du dôme, le vent s’écoule des hauts plateaux vers la bordure côtière où il peut alors avoir une intensité sans
égale à cause du relief.
Exemples de vents dans le Sud-ouest du Groenland les 19 et 20 mars 2007 :
180 km/h (50 m/s) à Nuuk, 130 km/h (36 m/s) à Sisimut, 108 km/h (30m/s) à Qaqortoq, et 144 km/h (40 m/s) à Maniitsoq.
3- Historique :
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Le Groenland est une île.
Pourtant géographiquement rattachée à l‘Amérique du nord, le territoire est juridiquement rattaché à l’Europe comme
territoire d’outre-mer. Il s’agit en fait d’une province autonome du Danemark.
Mais l’histoire du Groenland est surtout celle de la survie et de l’adaptation des hommes aux conditions climatiques
extrêmes de l‘Arctique. La couverture de glace recouvrant environ 95% du territoire, l’activité humaine est cantonnée
aux seules régions côtières.
Le Groenland est resté inconnu des Européens jusqu’au Xe siècle. à cette
époque il a été découvert par des vikings islandais, mais il avait été habité
auparavant, pendant près de trois millénaires, par des peuples de l’Arctique.
Lors de l’arrivée des Vikings, il était en revanche très probablement inhabité.
Les premiers arrivants avaient en effet disparu, et les peuples Inuits qui vivent
actuellement au Groenland ne s’y sont établis qu’au début du XIIIe siècle.
Alors que les Vikings de la côte sud-ouest disparurent au cours du
XIVe siècle, les Inuits, quant à eux, ont survécu jusqu’à nos jours. Ils ont
développé une société capable de vivre sous ce climat extrêmement rude.
Ainsi, ils demeurèrent pendant plusieurs siècles le seul peuple à habiter
l’île du Groenland.
Au XVIIIe siècle, le Royaume du Danemark et de Norvège fit cependant
valoir ses droits sur le territoire, malgré le fait qu’il n’ait eu aucune nouvelle
des Vikings partis coloniser l’île depuis plusieurs centaines d’années.
Craignant qu’ils ne soient retombés dans le paganisme, les autorités
danoises organisèrent une expédition missionnaire en 1721. Ne trouvant
aucun descendant des Vikings groenlandais, les membres de l’expédition
se consacrèrent à la conversion des Inuits et à l’établissement de colonies
commerciales le long de la côte. L’île repassa donc sous domination
scandinave et conservera son statut de colonie jusqu’en 1953.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le Groenland se détacha socialement et économiquement du Danemark, alors
occupé par les Allemands. En revanche, de nombreux liens se créèrent avec les Etats-Unis et le Canada. Après la guerre,
le Danemark reprit certes le contrôle du Groenland, mais dut transformer le statut de l’île : de colonie, il passa à celui
de comté d’outre-mer, avant d’acquérir l’autonomie interne en 1979. Enfin, en 1985 les habitants décidèrent de quitter la
Communauté Economique Européenne à laquelle le Danemark avait adhéré en 1973.
Suite à la loi sur l’autonomie du Groenland votée par le parlement danois en 2009, le Groenland a accédé le 21 juin 2009
à une autonomie renforcée. Le Danemark lui cède 32 domaines de compétences, dont ceux de la police et de la justice. Le
groenlandais devient une langue officielle, suite à un référendum consultatif qui a eu lieu au Groenland le 25 Novembre
2008. Beaucoup de choses restent sous le contrôle du Danemark, notamment les autorisations d’entrée sur le territoire
Groenlandais pour les expéditions.
Le Groenland et ses explorateurs :
Les sommets les plus hauts du pays sont situés dans le même massif sur la côte est. Le point culminant est le mont
Gunnbjørn, haut de 3733 m. Le plus connu est le mont Forel (3360 m). Il porte le nom du professeur suisse FrançoisAlphonse Forel qui, en 1912, organisa une souscription pour financer une expédition suisse au Groenland. On signalera
qu’un autre mont proche porte le nom de Paul-Émile Victor, explorateur et ethnologue français. Deux autres Français
ont contribué à la connaissance de ce pays : Jean-Baptiste Charcot et Jean Malaurie.
Le drapeau du Groenland, conçu et adopté en 1985 :
Le drapeau du Groenland se présente sous la forme de deux demi-lunes
accolées de couleurs différentes. Elles caractérisent toutes deux le moment
à mi-chemin entre la montée vers la lumière et la descente dans l’obscurité.
Une moitié est blanche et une moitié est rouge. Les parties blanches du
drapeau représentent la glace et la neige qui recouvrent la plus grande
partie de l’île. Les parties rouges représentent le soleil
4- Données générales
Groenland
Capitale : NUUK
Superficie : 2 175 000 km2
Population : 55 000 hbts
Langues : Groenlandais, Danois, Anglais
Villes principales : Sisimut, Illulisat, Maniitsoq, Qaqortoq.
Monnaie : Couronne Danoise (DKK). 1 DKK = 0,135 euro
Horaire : - 4 heures en été. ( s’il est 12h à Paris, il est 8h au Groenland)
Aspect pratique
Transport
Avion
Lieux desservis par la société Air Greenland au Groenland, au départ de Copenhague au Danemark : Tasilaq (6 310),
Illulissat (1 770), Nuuk, Kangerlussuaq, Kulusuk (île), Aasiaat, Narsarsuaq, Paamiut, Qaarsut, Qaqortoq, Sisimut,
Upernavik (île), Uummannaq (île)
Les tarifs notés à côté des villes et s’entendent hors taxes, en Couronne Danoise.
Les vols ont lieu du lundi au vendredi, excepté le mercredi. Les jours les moins chers sont le jeudi, puis le mardi.
1 DKK = 0, 135 euro. 5 000 DKK = 675 euros.
Les seuls aéroport s à l’Est sont Kulusuk et Tasilaq. Kulusuk est situé à 15 mn en hélicoptère de la côte et à 1h en bateau
à moteur.
Dans le cadre de cette traversée, j’arriverai sur le sol Groenlandais par l’aéroport de Tasilaq, et j’en partirai,
(malheureusement !), par Illulisat.
Pour aller à Copenhague : www.norwegian.com
Départ chaque jour de Paris-Orly sauf le samedi. Le jour le plus cher est le dimanche et le moins cher le mercredi.
Il faut compter de 45 euros (6 mois à l’avance) à 62, voire 186 euros pour le trajet.
Pour faire Lyon saint Exupéry - Paris Orly en avion, il faut compter entre 70 et 600 euros l’aller.
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Train
Trajet Grenoble - Paris : il faut compter entre 50 et 80 euros l’aller.
V- Matériel et moyens requis
1- Estimation des besoins :
Il ne s’agit en effet pour l’instant que d’une simple estimation, selon ce qui semble aujourd’hui vital pour ce type de projet,
quitte à modifier certains éléments au fur et à mesure.
La liste détaillée du matériel choisi à l’heure actuelle est détaillé dans l’annexe "budget prévisionnel".
Matériel
Il est nécessaire de bien me protéger les yeux du soleil, à cause entre autre de la réverbération
des rayons sur la glace, une paire de lunettes de soleil, indice UV 4 sera donc à emporter avec
moi. Également différentes crèmes et baumes, ainsi que de l’écran total.
Pour la vaisselle, une grosse "gamelle" et une tasse isothermes, une grosse cuillère, cela devrait
suffire pour manger chacun de mes repas.
Il me faudra aussi au moins un thermos, que je remplirai d’un liquide bouillant chaque matin
pour pouvoir me réchauffer durant mes quelques pauses de la journée, et une bouteille.
Niveau hygiénique, le stricte minimum, une brosse à dent, du dentifrice et du papier toilette.
également très utiles pour ramener mes déchets et ne rien laisser sur place, quelques petits sachets en plastique.
Un couteau suisse. Une brosse à vêtement, afin d’éliminer toute la neige, glace et givre présents dans les vêtements et la
tente, chaque matin et chaque soir.
Un réchaud à essence et du carburant contenu dans des bouteilles en aluminium, à disposer précautionneusement sur
le traineau, et une planche, qui sera utile pour stabiliser le tout lorsque je ferai la cuisine.
Les rations alimentaires, emballées sous vide, en suffisante quantité pour mes deux repas par jour, un le matin et un le soir.
équipement spécifique
C’est-à-dire tout pour évoluer sur le terrain glacé du Groenland, autrement dit une paire de ski, plus les fixations, une
paire de chaussures, deux bâtons, des mousquetons, un harnais, deux cordes (2 x 15 m) et des piolets.
Enfin bien sûr une pulka, voire deux, cela pourra être plus facilement évalué une fois tous les éléments du matériel à
emporter réunis. Une tente conçue pour les expéditions polaires.
Aussi quatre broches à glace, et un tapis de sol. Un sac de couchage étudié pour les températures extrêmes de marque
Valandré. Une pelle à neige, bien sûr la plus légère possible, afin entre autre, de pouvoir construire un rempart de neige
autours de ma tente pour la protéger du vent si besoin.
Prévoir aussi de se procurer les différents outils de navigation nécessaires (compas, GPS), de communication aussi (telsat
à iridium), et de sécurité (balise Argos).
Et enfin, une montre suunto X6HR, un thermomètre, et un nécessaire à pharmacie.
Vêtements particuliers
Les gants pour commencer, car ce sont en effet avec les pieds, les mains qui endureront le plus le froid, avec plusieurs
paires de sous-gants en soie, très fins, et deux paires de sous-gants en polaire. Aussi deux paires de gants en laine
épaisse, afin de pouvoir en changer lorsqu’une paire sera mouillée. Et enfin une dernière paire de gants plus larges et
surtout coupe-vent.
Les chaussettes, avec quatre paires, deux fines et deux plus épaisses, et des sacs en plastique à placer entre les deux
couches de chaussettes, bien que cela risque d’empêcher mes pieds de respirer.
Une parka en goretex (la pièce maitresse de l’équipement vestimentaire), un pantalon coupe-vent, une veste en fibre
polaire, et deux sous-vêtements.
Pour protéger mon visage du froid, sous ma capuche je devrai porter un épais bonnet coupe-vent, un deuxième bonnet
plus fin, et une cagoule, ou masque, couvrant quasi-intégralement ma figure.
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2- évaluation des ressources financières nécessaires :
Selon plusieurs avis, pour une expédition comme celle de la traversée du Groenland d’Est en Ouest, en solitaire, il faudrait
estimer le coût total entre 20 000 euros et 25 000 euros, selon le type de matériel, de moyens, et d’aides auxquelles nous
aurions droit, et en incluant les frais de déplacements pour moi et 2 autres membres de l’équipe qui viendront sur le sol
groenlandais.
VI- Recherche de sponsor
Naturellement nos recherches se portent essentiellement sur du sponsoring de marques de matériels sportifs, car cela
nous offrirait une chance de nous procurer les équipements spécifiques nécessaires à tarifs beaucoup plus abordables.
Mais il nous faut surtout un mécène principal, public ou privé, afin de s’occuper de l’aspect purement financier de
l’expédition (voir évaluation des ressources).
VII- L’équipe et les contacts
1- Soutiens associatifs et autres :
Le soutien de la Région Rhône-Alpes, ainsi que celui de la ville de Grenoble ou de Saint Martin d’Hères (38), seraient les
bienvenus. étant donné qu’il leur est déjà arrivé de soutenir ce genre de projet, il est donc possible d’espérer leur aide.
Nous attendons également une réponse du Centre National Cinématographique d’accord pour s’investir à nos côtés.
Mais ce voyage se doit aussi de s’étendre à d’autres domaines que le sport, c’est pourquoi la projet de travailler avec des
classes de lycéens et collégiens de la région grenobloise est en cours de concrétisation. Ce type de partenariat est très
important pour partager cette aventure avec le plus grand nombre, afin de sensibiliser les plus jeunes à ce qui se passe
dans ces régions, et les changements qu’elles rencontrent depuis quelques années.
2- L’équipe :
Amandine LAMBERT : qui réalisera la traversée du Groenland. 28 ans vivant à Grenoble (38). Elle passe la majorité de
son temps dehors à marcher, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige ! à plus qu’envie de pouvoir réaliser son rêve, ce qui lui
changera très certainement la vie ! Passionnée par la faune et la flore, un moral d’acier et de la motivation
à revendre, elle n’a pas eu de mal à convaincre pour rallier du monde à son projet. à suivre ...
Mélissa SANTOZ-COTTIN, Chef logistique et photographe : 28 ans, infirmière, Chambéry (73). Amatrice
de photographie, amoureuse de la nature et de tout ce qu’elle apporte, tempérament plutôt créatif, elle
espère bien vous faire partager cette expérience. Pour elle, les rêves sont faits pour être réalisés, et rien
n’arrive par hasard ! Elle ne supporte pas la chaleur et aime la marche dans la neige ou en forêt. C’est avec
grand plaisir et impatience qu’elle se joint à l’aventure.
Ali, Réalisateur documentaire : très enthousiaste quand le dossier lui a été présenté
oralement, il devrait être à l’origine d’un reportage vidéo sur l’expédition ainsi
que sur le mode de vie des groenlandais qui subissent en première ligne une
modification de leur mode de vie à cause du réchauffement climatique, entre autres.
Marie-Hélène GENAS, Nutritionniste conseil : médecin diététicienne au CHU de
Grenoble en néphrologie, et longtemps au service de médecine du sport, où
elle a beaucoup travaillé sur des expéditions sportives en tout genre. Une
spécialiste des rations alimentaires et des régimes spécifiques nécessaires
en cas d’efforts très soutenus sur de moyennes et longues distances.
Médecin : à venir
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Adresses et liens utiles :
Pour tout contact
E-mail : [email protected] ou [email protected]
Par téléphone : 06.32.63.93.30
Blog : www.projet-arctique.over-blog.com
IX- Les sources
1- Bibliographie
“La Logistique des expéditions polaires à ski”, Pascal Lièvre, GNGL Productions.
Mike HORN :
- “Lattitude zéro”
- “Conquérant de l’impossible”
- “A l’école du grand Nord”
- “Objectif : Pôle Nord de nuit”
Nicolas VANIER :
- “L’Odyssée Blanche”
- “L’Odyssée Sibérienne”
- “Mémoires glacées”
- “Loup” (ainsi que vu le film).
Jean-Louis ETIENNE :
- “Complainte de l’ours”
- “Mission banquise”
Laurence DE LA FERRIERE
- “Seule dans le vent des glaces”
Lucia SIMION :
- “Antarctique”
Daniel JOURDAN et Jacques VIGNE :
“Marcher, méditer».
Frédéric GROS :
- “Marcher, une philosophie”
Agnès BIAU
- “Groenland : passé + présent “
2- Internet
www.Wikipedia.fr
www.raidgroenland09.canalblog.com
http://images.google.fr (pour la majorité des photos illustrant le dossier, excepté les photos représentant Amandine
LAMBERT et le portrait de Mélissa SANTOZ-COTTIN)
3- Conférences et expositions
“Les jeudis de l’altitude” - 26 Novembre 2009
intervenants : Dr Emmanuel Cauchy de l’Ifremont de Chamonix, André Bailly et Dr Bernard Wuyam.
Thème de la conférence : “froid et montagne “, ou les signes visibles et les effets de l’hypotermie.
12
“The Age of stupid” projection du film
Lieu : salon Naturrissima de Grenoble.
Intervenant : Fernand Pareau, guide de haute montagne, notamment du Mont-blanc.
“Groenland : passé + présent “ - 10 avril 2010
Lieu : Galerie Eurêka, Chambéry
Sujet : présentation et photos de Agnès BIAU
X- Annexes
1- Budget prévisionnel
Liste non exhaustive ni définitive. Prix en euros.
assurance
location
caution
nourriture
transport
DIVERS
D.P.C
GNGL
Balise et téléphone
GNGL
lyophilisée
80 euro par journée
avion
Lyon-paris A/R
avion
Paris-Copenhague A/R
avion
Copenhague-Tasilaq
avion
Illulisat-Copenhague
total divers
MATéRIEL
lunettes
Catégorie 4
masque Catégorie 4
tente
EV 2
fixations
Stubai
Free heels
ski
Outbound crown
bâtons
traverse
pulka
Fjellpulken
Expedition X-Plorer
boussole
DP 6G
crampons
Air tech light new classic
pelle
Mini telesnow light
corde
Rando golden dry 40m
k-way
Fjellduk pro
sac de couchage
Valandre
Thor 1350
broches glace
Turbo ice srew
matelas Prolite plus women’s
mousqueton
Oz fil
drap polaire
Polaire confort 250 sarco
lampe frontale
Duobelt led (piles)
lampe solaire
Solaire 6 leds
lampe
Mini 8 leds avec piles
piolet
Corsa light
sonde à neige
240 eco
chaussures
Sorel
glacier
total matériel
1000
650
3000
4000
300
2
400
2
870
2
240
2
1000
650
3000
4000
600
800
1740
480
12270
60
2
70
599
110
189
57
849
71
125
45,5
91
99
649
36,9
2
98
10,5
4
49,2
121
14,9
9,5
78,9
2
19,9
130
120
70
599
110
189
57
849
71
125
45,5
91
99
649
74
98
42
49,2
121
14,9
157,8
19,9
130
3781
13
soutien-gorge
culotte
slip
débardeur
t-shirt long
collant respirant
collant chaud
bonnet
cagoule
sous chaussette
chaussettes
combinaison
surmoufle
moufles
gants laine
gants
sous gants
polaire
micropolaire
VêTEMENTS
Brassiere medium balance fit
Comfort panty Shorty sans couture
Comfort slip
Débardeur femme
TS ML col zippe femme
TS ML col rond femme
TS ML femme
TS ML col zippe femme
Collant femme
Collant femme
Collant femme
WS hight point
Baclava light
Powerstrech face mask
Tetras (soie)
Mi bas extrême (laine)
Froid extrême mi bas
TEPAP (extrême)
Combinaison polaire
Svalbard
Svalbard
Wool heavyweight
Laine Venture powerstrech
Lifa warm merino
soie
Lofoten w Delta sv w
Twilight ride
total vêtements
47
2
26
2
18
2
23
2
35
2
64
62
99
82
62
2
48
79
40
42
30
11,5
4
29,9
34,5
54,9
135
39
79
30
30
30
27
25
5
5
179
165
49
46
29,9
34,5
54,9
135
39
79
30
30
30
27
25
25
179
165
49
1916,30
réchaud
thermos
couverts
tasse
bouilloire
ALIMENTAIRE
dragonfly
High perf 1l
titane
titane
titane
total alimentaire
123
36
23
36
59
123
36
23
36
59
277
TOTAL expédition
2- Association
94
52
36
46
70
64
62
99
82
124
48
79
40
42
18244
Nous avons choisi de créer une association loi 1901, qui soutiendra le projet et permettra de mener des actions. Nous
l'avons nommée ARCTIK SOLO.
Par ce biais, nous ne serons pas totalement dépendants de budgets aloués par des bourses et des sponsors. Ceci permettra
de faire connaitre l'expédition à un plus grand nombre de personnes de la région Rhône-alpes puisque l'objectif est de
pouvoir atteindre la population de notre région.
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Projet Arctika

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