Numéro Treize / mauvais présage

Transcription

Numéro Treize / mauvais présage
Numéro Treize / Mauvais
présage
?
BASTIEN DUVERDIER
©2009 VANS, INC. PHOTO: LOïC BENOIT
SKATE.VANS.COM
octobre
&
novembre
2009
10 LE JEUNE
Bon trick de jeune, le jeune !
14 LE VIEUX
« Tout drop droppable doit être droppé. »
20 ORGY PORGY
He’s back !
22 SHUT UP AND SKATE I
Dernière tendance : la coupe pas très catholique.
28 Pontus Alv
« Out of the Blue and into the Black » disait la
chanson de Neil Young. Elle disait aussi « It’s
better to burn out than it is to rust », je vous
laisse méditer là-dessus.
40 BASEL ESC 2009
Spéciale cacedédi à Marc Haziza, qu’on aime bien !
46 L’oregon
Duverdier balance ses dossiers.
54 SHUT UP AND SKATe II
Du curb qui tourne, du combo de wheeling, du
saut de marches et même du curb dans des
marches.
60 Colin fiske’S wonderfull
horrible life
Tant qu’à tomber, autant que ce soit spectaculaire, et
David Martelleur connaît bien la recette. Comme vous
le découvrirez plus loin dans ce magazine, il sait aussi
tomber bêtement dans un bateau, sans skater, juste en
marchant et ça lui permet encore de gagner des trucs !
Il est bon ce Martelleur.
Photo : Davy Van Laere
Il a commencé au même endroit, mais il n’ a pas
vraiment pris la même direction que PJ Ladd et
Jereme Rodgers.
68 The King of wood 2009
Kikoo LOL. P’tit Ludo au stylo.
70 The french old
schoolskate jam 2009
Cure de jouvence. Part II.
80 Le bateau pirate (de ouf)
Vous voulez pas qu’on vous fasse un dessin,
non-plus ?
88 le fameux vrac
Un horoscope ? N’importe quoi !
Couverture
Bien sûr, on avait une super photo de Tony Hawk, mais…
Le Finlandais Simo Mäkelä nous a conquis avec ce très
beau kickflip drop in. Ce qu’on ne voit pas sur la photo,
c’est que la surface de ce toit, d’un des plus vieux bâtiments
du port de Rotterdam, est un revêtement un peu mou,
qui ne roule donc pas très bien, et qui surtout, rend les
replaquages périlleux. Si vous êtes un peu trop en avant,
vous bloquez direct et vous allez vous écraser en bas
du plan incliné… Encore une photo de Davy Van Laere
(quatrième cover de Soma !).
#13
Directeur de la publication Fred Demard
Rédaction en chef David Turakiewicz [[email protected]] / Fred Demard [[email protected]]
Publicité David Turakiewicz [[email protected]]
Rédacteurs Vivien Feil / Scott Bourne / Ludovic N’Guyen
Illustrations David Lanaspa (Da) / Soy Panday / Pontus Alv
Graphisme David Lanaspa (Da) p.30 à 41 et P.78-79/ Jad Hussein p.48 à 61 / le reste par Tura
Photographes Loïc Benoît / Scott Bourne / Jean Feil / Lars Greiwe / Vincent Coupeau / Périg Morisse / Jonathan Peters
Davy Van Laere / Nils Svensson / Eric Antoine / Fred Ferand / Cédric Crouzy / Fred www.sk8.net / Alberto Polo / Marc Gérard
Kévin Métallier / Bertrand Trichet
Soma est édité par Les éditions du garage
SARL au capital de 8000 euros
ISSN : 1959-2450
WWW
.
S O M A S K AT E
COM
.
[email protected]
Impression Tuerlinckx, Belgique, sur papier recyclé.
Toute reproduction partielle ou intégrale est interdite, faudrait voir à
pas déconner non-plus. Oh !
Texte Tura
TEAM
INTRO
Résistance . Design . Technologie . Histoire
« on ne remplit pas un magazine uniquement de hippie jumps et
de wallrides sur des spots improbables... »
Julien Béchet, flip to fakie sur un spot improbable... / © Kevin METALLIER
Outre le côté artistique d’une photo de skate, celle-ci montre un trick (une figure, en français),
et pour qu’elle paraîsse dans un magazine, il faut qu’elle soit un tant soit peu difficile à faire, non ?
Ou alors, que l’angle soit différent, le spot original, le cadrage surprenant, la lumière parfaite. C’est
donc là toute la difficulté du choix des photos qui paraissent dans les magazines : parfois le côté
artistique prime sur le trick, et parfois l’inverse.
Ceci impose donc au photographe d’être aussi bon que le skateur qu’il photographie s’il veut
avoir un maximum de photos publiées. (Le style joue aussi, prenez un tré-flip de Jason Lee, même
pas besoin qu’il soit sur des marches, rien qu’en flat, ça rendra toujours bien en photo…)
Chaque nouveau magazine relève ainsi le niveau et voilà aujourd’hui où nous en sommes :
pour se faire une place au soleil, la jeune génération est obligée, en plus d’avoir du talent, de se
balarguer plus haut que les autres, de prendre plus de risques, juste pour une photo, une parution.
Ou alors d’être très créatif, mais depuis “Fully Flared”, là aussi, la barre est encore plus haute…
Quant à nous, on essaye de ne pas trop rentrer là-dedans, mais que voulez-vous, c’est
inévitable, on ne remplit pas un magazine uniquement de hippie jumps et de wallrides sur des
spots improbables…
Pierre DELACROSE dans le Team G-Shock
“ La résistance de ma G-Shock me permet de skater sans me soucier de ma montre,
une autre finirait en miette. Le design et les modèles sont variés et me permettent
de passer du look « classe » au look « sportif » tout en correspondant parfaitement
à mon style. Ma montre évoque un phénomène, une histoire… qui ne fait que
commencer. ”
Mise à l’heure exacte et automatique
Économique et écologique
GW-M5600-1ER
Arc’ad+ • 01 30 21 50 50
Si l’on regarde les photos parues dans les magazines d’il y a dix ans, cinq ans ou même
trois ans, on se rend compte que le niveau général a tellement augmenté qu’on n’oserait plus en
publier les trois-quarts. La barre est devenue si haute qu’un flip BS tail slide sur un petit ledge ne
suffit plus, même avec un shove-it à la fin. Avec un big spin à la limite, mais je doute que c’est ce que
vous ayiez envie de voir dans un magazine de skate aujourd’hui.
G-9100R-4ER
G-7800-7ER
Galeries Lafayette, Louis Pion, Europa Quartz, Goldy, Piery, Marc Orian, Cléor, Heures & Montres,
Horlogers bijoutiers, Citadium, Hawai Surf, Wallkicks, Black Rainbow, Lukalimiti, Chez Maman, Kiliwatch, Colette…
www.g-shock.fr
LEJEUNE
VINCENT TOUZERY
Date de naissance
Vidéos de référence
29 octobre1993
« Back in black », « And now »,
« Time to shine ».
Lieu de naissance
Paris
Où seras-tu et que feras-tu
dans 15 ans ?
Paris
Je ferai du skate, ailleurs qu’à
Paris. Je serai partout !
Première board
Sponsors
Lieu de résidence actuel
© V. COUPEAU
Une World Industries, avec la
goutte d’eau.
Non
Années de Skate
6
Skateurs de référence
TH E S KYTOP IN BLACK TAPE SUPRATUF®
Chris Troy, Dylan Reider...
LI ZAR D K I N G
S U P R AFO OTWEAR.C O M
Gap to BS lip shove it, Paris / © Loïc BENOÎT
11 soma
FRANÇOIS MACQUIN
Date de naissance
28 novembre1975
comme ça ! Partaix aussi... et puis
les gars avec qui je skate.
Lieu de naissance
Vidéos de référence
Dunkerque
Lieu de résidence actuel
Cambrai
Première board
Une board de chez Auchan, sinon
une Alva Bill Danforth
Années de Skate
A peu près 20 ans, 1988, quoi...
Skateurs de référence
gsm europe: +33 (0)5 58 700 700 - V7 distribution: +33(0)1 56 739 777
LEVIEUX
Levi brown
« Useless Wooden toys », « Video
Days », les videos Alien et Habitat
Où étais-tu et que faisais-tu il
y a 15 ans ?
Rien de spécial, j’étais au lycée
à Dunkerque, en première ou en
terminale, je faisais du skate avec
les potes.
Sponsors
Non
Arto Saari, Busenitz, des gars
Drop in, Dunkerque / © TURA
13 soma
FLatLight is a premium seven pLy construction pressed with Lower nose and taiL angLes and more FLat behind the
trucks For quicker response. For more about FLatLight construction visit elementskateboards.com/proformance
" L’art et la manière "
ABC
Le ROCK’N ROLL
par Bertrand « Bébert » Soubrier et Kévin « K-Rod » Rodriguez
Le rock ‘n roll, à part un truc de cinquantenaires
en Santiag qui tentent, non sans difficulté, de faire tenir leur
banane avec le peu de cheveux qu’il leur reste, c’est aussi un
trick de skate qui existait bien avant l’invention du ollie. Ne
me demandez donc pas pourquoi ça s’appelle comme ça, je
n’en ai pas la moindre idée, je dois encore être trop jeune.
Ce qui est sûr, c’est que c’est un trick qui plaît aussi bien aux
« vieux » comme Bébert, qui a dépassé la trentaine il y a un
petit moment, ou aux p’tits jeunes comme Kévin, qui sort
tout juste de cette période ingrate qu’on appelle la puberté.
Enfin, au moins, lui, il n’a pas connu Les Forbans, un groupe
qui prétendait jouer du « Rock’n roll ». Non seulement à leur
époque ils étaient déjà ringards, mais en plus, Lemmy Kilmister
commençait déjà ses concerts par « Hi, we’re Motörhead, and
we play rock’n roll ! ». Lui, il pouvait se permettre et il peut
toujours d’ailleurs. Oui bon, tout le monde s’en fout. Voyons
plutôt comment qu’on fait un rock’n roll, en skate.
15 soma
Alors voilà, ça se joue en 5 étapes :
1 vous trouvez un spot super rad, limite inskatable, genre
la jersey barrier à Austerlitz.
2 vous montez dessus coûte que coûte, je ne veux pas
entendre pleurnicher parce qu’il y a le nose qui racle à
cause de l’absence de transition.
3 vous vous calez là-haut en tendant bien la jambe avant,
vous tournez bien les épaules dans le sens du retour et
vous tordez un peu ce pied arrière pour avoir la Classe
(ne cherchez pas sur cette page, ils galèrent un peu les
deux…)
4 finalement vous feriez mieux de commencer par une
petite courbe de skatepark ou une mini, même en métal.
5 maintenant vous faites pareil en arrivant à fond et de
travers et vous vous prenez pour Jeff Grosso en rockslide
dans le combi pool. - DT
JANI TRIBE S
COLORWAYS BY JANI
LAITIALA
VISIT: DCSKATEBOARDING.TV
TT BOURNE
O
C
S
E
D
E
U
Q
I
N
LA CHRO page 94)
(Traduction en
The Beauty of the Bikini
Marc and I are in a car headed to
the beach with a young woman by the name of
Aurelie, that I have only just met. It is the
first time we have found a moment with one
another since his return this morning. Immediately the two of us fall into an English
conversation that Aurelie can only partially
follow.
Marc has just finished reading Lolita
and goes on to tell me how it has completely
freed him of any guilty feelings he has harbored for the beautiful young model he has been
seeing, whom is more than 10 years younger
than he. My head bobs up and down as I lift
my eyebrows and look over at him. Aurelie,
who is our age, smiles and gently laughs at
the two of us, but we are unashamed. There
are few men that share my love for women;
Marc is one of these men and we speak openly
on the subject under any circumstance but I
am unsure if she is amused, flattered or her
English is like my French, which leaves much
to the imagination.
We arrive at the beach before the
others and immediately the three of us find
ourselves in the water bobbing up and down
in the cool refreshing movements of the
Atlantic. Marc swims ashore to grab diving
mask for the three of us. When he returns I
quickly place the mask over my face and dive
under the ocean in exploration.
It is impossible to focus on the sea
when diving in the same waters as a beautiful
woman in a bikini. I take great pleasure in
this distraction watching the movements of
Aurelie’s ass as she dives just beneath me.
Her movements are ones that no young woman in
her 20’s could possibly make with her body.
It shakes and shimmers as she dives beneath
the water; a thin piece of material strapped
securely over her vagina keeps the tiny beast
from escaping back into the sea from which it
first came. It is beautiful to admire these
movements that one cannot see on the shore,
19 soma
nor the form of young flesh. Marc can keep
his Lolita, my body calls to Aurelie.
Back at the house I watch the women as they
prepare a meal for the men. All of us are in
our 30’s and single except for my ex, Laure,
whose new boyfriend is a young 21. I watch
myself and the other men, our way with the
world and how the women of our small group
worry slightly at the things we embrace. They
watch us watch other women as they watch us.
In these days not only do I watch other women,
but I watch children and mothers with their
children. I am amazed, often confused by how
women can incite me to such vastly different
emotions. One demands sex and war. Her simple
presence makes me desirous of pussy, pussy I
will fight and die to lie inside...to wallow
in! Another makes me want to bare children,
build a home and family...to lay safe inside
her womb and make love. They are magical,
mystical beast whose secrets lay far beyond
my reach.
In this time I have a deep desire
to father a child, to watch it grow in its
mothers body where I have left the building
blocks of my genetic mess, my problems, my
addictions, my passions, my knuckles bruised
and broke from where I left the womb to grant
my father his wish of parent ! There is MAGIC
in the Bathing Suit, that small piece of
material that covers this tiny TABOO. Never
before has man been allowed so many quick and
tender flashes of this piece of a woman...
this wet wall that holds back the babies.
Through the miracle of this tiny piece of
material I have had a glance at all these
young ladies ports of pleasure of which is
even more splendid when seen out of context.
When a woman’s panties are simply re
named “bikini” they seem miraculously freed
of their sexuality. No longer beast but works
of beauty, ease and femininity. They sit with
their legs uncrossed, they wear tiny, tiny
mini skirts, they will sit easily as well as
joyfully upon ones knee as the cloth brushes
back and forth upon thy flesh, a closely cut
beast just beneath its surface !
It was just last
night that I noticed Laure
laying on the couch with
a book. Her wonderful
crotch revealed beneath
her dress. Upon closer
inspection
I
realized
that this was not her
bikini at all but in fact
the soft cotton coils
of her panties! She had
obviously forgotten that
she was no longer in her
bikini but merely in its
habit. It was then that
I lay close to her and
slipped my fingers around
the edge of its seam and
petted the tiny beast as
she continued to read.
Finally, in an agitated
smile she reached over
and with a moan, reluctantly pushed my hand away
saying; “Scott I can’t, I
have a boyfriend!” Then
later, at the dinner table, I watched Elisa in a
short shirt lift her leg
over the bench to take
her seat. As she did so
I was allowed a rather
long, sensual shot of her
crotch. She smiles at me
as I admire the little
monster, its lips pressed
up against her bikini’s
surface smile back at me!
She even laughs as she
leans forward allowing me
a quick glimpse of her breast buried shallow
beneath her loose fitting shirt.
Aurelie sits smoking after dinner in
a pair of short shorts, her legs uncrossed
reveal her crotch in the shadow and shade of
the short pant leg...it creates a mystery
and I remember how I watched her body move
earlier as she dove in the sea.
What a wonderful thing to admire in
this time of my life, and how grand that
one can easily have the pleasure of seeing
a woman’s crotch merely by taking her to the
beach and renaming the garments that cover her
body.
August, 14th, Ahetze, France 2007
Copyright S.H.Bourne
soma 20
jake johnson
Numéro Treize
José Noro FS rock’n roll
Maroc © Lars Greiwe
23 soma
soma 24
Bram De Cleen Blunt to fakie / Barcelona © Bertrand Trichet
25 soma
Tom Derichs FS nose grind / Barcelona © Bertrand Trichet
soma 26
Lennie Burmeister FS ollie / Berlin © Jonathan peters
27 soma
Samy Idri FS crail grab / Miramas © Cédric Crouzy
soma 28
Jarne Verbruggen BS nose blunt / Veldhoven, Pays Bas © Davy Van Laere
Oscar Candon switch 180° / Paris © TURA
29 soma
Julien Morin BS wallride / Annecy © Stéphane ZAnette
soma 30
Quand
on a commencé à réfléchir
à l’idée d’un nouveau mag avec Tura, il
était très clair que Pontus, d’une manière ou d’une
autre, devait faire partie du projet. L’idéal eut été qu’il nous
fournisse deux pages à chaque numéro, comme le fait Scott
Bourne (oui, oh, ce mois-ci il remonte la pente, ça parle de cul au
moins). Deux pages pour tenter de canaliser le trop plein d’énergie créatrice accumulé en deux mois par Pontus, ça ne devait
être qu’une formalité. Mais pour diverses raisons, ça n’a pas pu
se faire, et à vrai dire, on n’a pas eu beaucoup de nouvelles
de Pontus pendant nos deux premières années d’activité.
Jusqu’à un e-mail au début de l’été, intitulé “Out of
the blue” dans lequel Pontus expliquait que, quand
même, il fallait qu’on arrive à faire quelque
chose ensemble, même avec deux
ans de retard…
Pontus est donc parti
en mission photo dans les rues de
Malmö avec son pote Nils et en quelques
semaines, l’article était bouclé. Pour le
texte, au lieu de faire parler Pontus, et
donc pour éviter que « Out Of The Blue »
ne se transforme en « Into The Black »,
on a demandé à d’autres gens de nous
parler du phénomène. Un Malmösien :
son pote et photographe Nils Svensson,
un ex-employeur : Jérémie Daclin chez
Cliché, un employeur actuel : Oli Buergin chez
Emerica et un poête américaino-parisien également
compagnon de team chez Carhartt, vous l’avez reconnu : Scott Bourne. En espérant que ces quelques
pages vous motivent tout autant que nous, je vous
souhaite de passer un bon moment en compagnie de
monsieur Pontus Alv. - FD
Photos Nils Svensson
Illustrations Pontus
FS wallride
soma 32
Nils Svensson
« Selon toute logique, la ville de Malmö devrait verser un salaire à Pontus Alv pour l’ensemble de son travail au service
de la cité. Il est un peu à Malmö ce que la tour Eiffel est à Paris : un véritable aimant à touristes. Une sorte de statue
monumentale au cœur de la ville qu’ont vient visiter des quatres coins du globe. Des « skate tourists » réservent leurs
billets au moment où j’écris ceci. Ils veulent tous voir les fameuses œuvres de Pontus Alv : les vestiges de Steppeside ou
le plus récent « TBS » (Train Bank Spot). Je les vois débouler tout au long de l’été, avec leurs sacs à dos et leurs sacs
de couchage, grimpant sur les ruines de Steppeside, se prenant en photo au milieu des décombres avant de poursuivre
BS crailslide
leur visite vers un autre site rendu fameux par la main de Pontus. Les plus chanceux auront droit à une apparition du
maître sur le site mais la plupart rentreront chez eux avec de simples souvenirs de vieilles briques et de béton mixé à la
pelle. Et avec un peu de chance, ils se lanceront ensuite dans la construction de leur propre « Pontus Land ».
Oui bon, soyons sérieux deux minutes : Pontus et son dévouement inconditionnel au Skateboard ont réussi à rendre Malmö
intéressante sur le plan skateboardistique. En dix ans la ville est passée du statut de médiocre à l’une des villes Européennes
dont on parle le plus et tout cela est dû, en grande partie, à la capacité qu’a Pontus à faire avancer les choses. »
BS bluntslide
FS five-0
Jérémie Daclin
Pourquoi est-ce que tu as pris Pontus chez Cliché, et pourquoi t’en es-tu séparé ?
Je le connaissais un peu parce qu’il était venu à Lyon filmer pour Mad Circle, non, pas Mad Circle, le truc d’après,
avec Jason Rogers en Team manager. Tu trouveras.. . (C’était Arcade skateboards, et c’est Gégé qui a trouvé plus tard,
moi j’avais zappé- ndf). Puis une autre fois à Paris, quand j’avais fait le boardslide à Bercy, il était là, et bref, on se
connaissait un peu. Il avait eu cette histoire aux U.S. où il s’était un peu embrouillé avec tout le monde puis il avait
disparu, et c’est là qu’il nous avait envoyé un courrier. Et voilà, c’était un super bon gars, et donc on a fait des efforts
financiers, c’est le premier gars qu’on a payé.
Ah oui, donc vous le vouliez vraiment…
Non, c’est pas ça. C’est lui qui le voulait aussi. Il avait un discours cohérent sur l’Europe, il revenait des États-Unis,
il avait fait son truc là-bas et ça ne lui convenait pas et donc ça collait bien avec Cliché. Et puis on filmait la vidéo
« Europa » à l’époque et c’est vrai que c’est un « gros nom » et ça a fait un bon boost au niveau de Cliché… Il est donc
venu s’installer chez moi et on a eu des super moments. Des moments super créatifs où on s’est bien bougés, ça filmait
35 soma
à fond, parce qu’il est débordant d’énergie. Donc ça a été super bien pendant un moment, mais le problème c’est qu’il
est égocentrique à fond et qu’au bout d’un moment, quand c’était plus lui le centre du monde, quand il y a commencé à
y avoir Lucas et tout ça qui sont arrivés, il s’est mis à faire des petites « scènes », pour capter l’attention et puis petit à
petit, c’était plus ça… Et puis il est plein de contradictions, il se plaignait de trucs, alors que deux jours avant il faisait
le contraire, et du coup c’est vrai que c’était compliqué… Toi qui a bossé avec lui, tu sais l’enfer que ça peut être alors
que tu lui laisses carte blanche, et c’est vraiment ce qu’il avait pour la vidéo, on voulait le laisser faire son truc, mais il
en veut toujours plus, et quand tu lui donnes tout, il se plaint… et bref, lui comme nous, on a décidé que c’était fini.
Donc vous vous êtes séparés d’un commun accord.
Oui, plus ou moins. En fait, il est parti d’un Tour parce qu’il n’arrêtait pas de faire des scènes et de toute façon il a
toujours été « boarderline », à toujours pousser les gens à bout, etc. Et donc voilà, on lui a filé tous ses footages, ce qui
lui a fait une bonne grosse base pour sa vidéo. C’est dommage, d’autant que la boîte avait quand même « investit » sur
lui, tous les voyages, lui payer sa bouffe tous les jours etc. Une vidéo c’est un sacré investissement pour une marque…
soma 36
FS boardslide to fakie
C’est sûr que c’est dommage parce que c’est surtout un super gars.
Oui bien-sûr, mais c’est l’éternelle complexité de Pontus. C’est quelqu’un de super bien, il amène quelque chose d’autre
mais malheureusement son ego le rend incompatible avec une marque de skate, avec le travail en équipe… On a besoin
de gars comme lui dans le skate, c’est sûr, mais il faut juste ne pas avoir à bosser avec lui… Je peux te dire que j’ai vu
le couple Scott Bourne – Pontus, ensemble, c’est complètement fou (rires) !
C’est vrai que les deux ensemble ça doit être pas mal…
Oui c’est grave… mais en même temps c’est des super gars, Il faut qu’ils restent des électrons libres c’est tout. Et c’est
tant mieux parce que c’est comme ça qu’ils deviennent respectables aussi... c’est quand tu es hors du système que tu
peux te permettre de le critiquer et de le remuer, quoi… Mais encore une fois, Pontus c’est un super gars.
37 soma
soma 38
Oli Buergin
Jérémie dit que Pontus est difficilement gérable, notamment en Tour. Toi qui a survécu à un bon paquet de
voyages avec lui, quel est ton point de vue sur la question ?
Au début j’avais du mal avec Pontus, il me semblait difficile et compliqué. Maintenant on a établi une sorte de respect
mutuel qui rend les choses plus faciles. Ce qui est sûr, c’est que les tournées avec lui n’ont jamais été ennuyantes. On a
eu « Hip Hop Pontus » avec nous au Portugal, « Dieu Pontus » qui a essayé de nous pisser dessus à Malaga et c’est vrai
qu’on a parfois un Pontus qui peut être assez négatif si par malheur les choses ne se passent pas selon ses goûts. Il a
déjà plus ou moins essayé de détourner le voyage pour qu’on fasse les choses comme il l’entendait. Ce qui est bien avec
lui, c’est que quand les spots lui plaisent, il est vraiment très motivé pour skater.
Comment est venue l’idée de lui offrir un « colorway » ? C’est pour le remercier pour l’étendue de son oeuvre ?
C’est pour relancer sa carrière ?
L’ idée est née en 2007 pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Pontus a vu qu’Emerica avait fait un colorway pour
Vaughan Baker (avec Blueprint) pour l’aider avec son opération des ligaments croisés. Pontus trouvait qu’il méritait
aussi un colorway. Mais on a aussi lancé le projet parce que Pontus skate pour Emerica depuis un bon moment et qu’à
l’époque, il venait juste de sortir sa vidéo « Strongest of the Strange » que tout le monde aimait vraiment bien. En gros,
c’était pour lui montrer qu’on apprécie ce qu’il fait.
Nollie BS flip
Wallride
Scott Bourne (traduit par Aurélia Ruetsch)
« Dès l’instant où j’ai fait la connaissance d’Alv, il m’était absolument impossible de le considérer comme un
skateur. C’était un artiste doté d’une intransigeance qui confinait souvent à la violence. Contrairement aux
skaters qui nous entourent aujourd’hui, Alv savait très bien qui il était. Il avait une grande vision des choses,
aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de lui ; et il reste un individu passionné dont le skate n’exprime qu’une
petite facette de sa personnalité. Passer du temps seul avec lui, devant un verre, à discuter de la vie, des
femmes, de la politique ou sous l’examen approfondi de son objectif, est un plaisir que peu d’hommes me
procurent. J’ai entendu Alv se faire traiter de tous les noms, de génie à trou du cul. Qu’on l’apprécie ou pas,
on peut avoir l’assurance que lorsqu’il colle son nom à quelque chose, c’est un gage d’intégrité ; et si ce n’était
pas le cas auparavant, cela n’a jamais été aussi vrai aujourd’hui. »
41 soma
soma 42
resso
r
ts
!
Photos Tura
Texte Fredd
L’ a v a n t - d e r n i è r e
fois que j’ai vu Marc Haziza,
c’était il y a plus d’un an, et
j’étais bien content, parce
que, d’une, je l’avais pas
vu depuis longtemps, et de
deux, je l’aime bien. Il me
fait marrer. Sauf que pour le
coup, il n’a même pas pris le
temps de me dire bonjour, il
m’a directement pris la tête
parce qu’il comprenait pas
qu’il n’y ait pas de photos de
lui dans Soma, et pourquoi
est-ce qu’on le boycottait
etc, etc. « Oui, heu… Bonjour
Marc, ça fait longtemps… »
Je lui ai expliqué que si on ne
mettait pas de photos de lui
dans le mag, c’est parce qu’on
en avait pas, et que le jour où
on aurait des bonnes photos
de lui on les publierait avec
43 soma
BASEL
ESC ’09
plaisir. Fin de l’acte un. L’autre
jour, à Bâle, devinez sur qui je
tombe en arrivant… Ce coupci, j’étais confiant, on venait
juste de publier une photo de
lui, un chouette stalefish en
Vert’, donc il allait sûrement
prendre le temps de me dire
bonjour, avant de trouver un
bon sujet pour me prendre
la tête avec. En effet, il était
d’humeur joviale et nous nous
sommes cordialement salués.
Ma joie fut d’assez courte
durée puisque le jour d’après,
il a commencé à me parler
d’un article que mon collègue,
David Turakiewicz, avait écrit
dans Freestyler à propos d’un
vieux Teenage Tour. Il n’avait
pas du tout aimé le texte
parce que Tura parlait de ce
qui se passait dans le public
plutôt que des tricks… Selon
Marc, ce que veulent « les
jeunes » (souriez, c’est de vous
qu’on parle), c’est du skate,
des tricks, et basta. Notre
point de vue sur la question
c’est que les listes de tricks,
ça nous passionne autant
qu’un contrat d’opérateur de
téléphonie mobile. Et donc
malgré tout le respect que j’ai
pour Marc Haziza, je vais
raconter ça à notre manière,
la seule qui nous intéresse,
la seule qui nous permette de
nous faire casser la gueule de
temps en temps par un lecteur
excédé (personne ne l’a encore
fait d’ailleurs, des menaces,
ça on en a eu, mais y’en a pas
un qui serait foutu de passer à
l’acte…).
soma 44
Rob Maatman, feeble BS revert
Bram De Cleen, BS lipslide to drop
Axel Cruysberghs, nose blunt slide
45 soma
De toute façon, zapper les tricks ça
m’arrange bien, par ce qu’honnêtement, je n’ai
pas vu grand chose. Le premier jour, j’ai regardé
vite fait les modules, colorés et plutôt vachement
bien, puis avec les copains, on est allés au petit
skatepark tout pourri vers la gare. Les copains,
ce sont les collègues : Tura, Bertrand Trichet
ainsi que deux Alsaciens : Eric Antoine et Nicolas
Schneider, une bonne équipe quoi. Tiens, je vais
faire plaisir à Marco, c’est cadeau : Tura et BT
ont défoncé le curb en FS et BS nose grind, et
même en FS bluntslide pour Tura. BT a aussi
fait des 360 shove-it de malade, mais il appelle
ça des « pâte à pizzas ». Les Alsaciens ont tué la
mini à grands coups de BS smiths, BS tailslides
et je crois me rappeler d’une tentative de FS
feeble grind revert d’Éric, du lourd quoi. Moi j’ai
pas réussi à faire FS 360 sur l’euro-gap de vingt
centimètres de haut (dix ?). On s’est bien marrés
et on est ensuite retournés au contest voir les
champions sur la mini-rampe. C’était chouette à
voir, mais on a quand même filé au Black Cross
Bowl pour avoir une chance de le skater avant
la foule (et les champions…). Bertrand a tué le
spot, ce coup-ci c’est vrai, il l’a vraiment bien
dans les pattes ce con. Moi j’ai préféré faire
semblant de dormir sur un banc, mais hé, j’étais
complètement mort. Je voulais juste rentrer me
coucher à l’hôtel. Mais à 22 heures, il y avait
un concert du groupe de Christian Vanklest,
légende du skateboard belge et actuel TM
Element Europe, et j’ai bien fait d’attendre
parce qu’ils étaient super bons. Du « stoner
rock », genre Kyuss, mais en mieux parce que
là, on connaît le bassiste et ça impressionne
toujours les meufs quand le gars vient vous
taper dans le dos après le concert. Pendant
que tout le monde continuait lamentablement
de se bourrer la gueule, je suis vite rentré à
l’hôtel me coucher, sans finir ma seule bière
du jour, parce que je suis responsable et que je
voulais skater le lendemain. Et encore une fois,
j’ai sacrément bien fait parce qu’il y a eu deux
très bons documentaires d’affilée à la télé : un
sur Polnareff, l’autre sur Jean-Luc Lahaye.
Vlam ! Quand je pense à ces cons qui faisaient
la fête…
Sur le coup des 3h du mat’, les filles
sont arrivées, et attention, pas n’importe qui :
Lisa Jacob, Claire Alleaume et David Tura, l’élite
du skate français féminin, qui s’avérait être mes
compagnes de chambrée. Elles m’ont bien fait
marrer, elles étaient « pompettes » alors elles
riaient bêtement en disant « chuuuuut ». À leur
place, je serais rentré en beuglant du Renaud et
j’aurais essayé de me bastonner avec quelqu’un,
mais bon, c’est des filles aussi, faut pas trop
leur en demander.
BASEL
ESC ’09
soma 46
Adrien Bulard, BS flip
Le deuxième jour, j’avais la patate !
Et… Il pleuvait. J’aurais dû en profiter pour
regarder le contest de street, mais avec ce
temps c’était vraiment trop « cafardisant ».
J’ai passé la journée avec Lisa et Claire, mes
deux nouvelles copines. On a un peu regardé
le spectacle, mais pas trop, on a surtout talkshitté. J’ai aussi revu un vieux pote et deux
heures plus tard j’étais complètement saoul.
Merci FX.
Le soir, la pluie s’est arrêtée et c’était
encore la fête au « Bol de la croix noire ». Julien
Bénoliel a super bien skaté, il a notamment fait
une sorte de fastplant to noseblunt d’un bowl
à l’autre, chouette à voir. Et puis bien sûr, Oli
Buergin qui est le meilleur a assuré le spectacle.
Moi aussi, d’après ce qu’on m’a raconté, j’ai
pas mal assuré le spectacle, à côté du bowl...
Heureusement que je ne me souviens de rien.
Je ne suis pas sûr d’avoir chanté
du Renaud en rentrant, mais
je suis sûr de m’être « frité
» avec David Martelleur et
Boulbi, son fils, qui ont bien
abusé de moi...
Juergen Horrwarth, FS air from over-vert
47 soma
Le troisième et dernier
jour, je me suis donc réveillé dans les
bras de Martelleur et plus tard, avec
Lisa et Claire ont est allés regarder
les finales. Comme ça commençait à 16h et que
j’avais mon train à 17h, je n’ai pas vu grandchose. Ce que je retiendrai c’est qu’Adrien
Bullard est complètement incroyable, vraiment,
c’en est choquant. Lui aussi il est bon en « pate
à pizzas »... Je retiens aussi que Phil Zwijsen
a toujours autant la classe, pareil pour Rob
Maatman qu’on ne connaît pas assez en France.
Quant à la polémique sur Axel Cruysberghs, qui
selon certains n’aurait gagné que parce qu’il
s’est enfin coupé les cheveux, c’est sûr qu’en
mini, ils ont plané, mais en park, il est vraiment
incroyable, y’a pas à dire. La canette de jus de
couille de taureau pour monter sur le podium,
par contre, c’était pas obligé.
Voilà, on va se quitter là, ne pleurez
pas. L’an prochain c’est les dix ans de l’ESC,
donc ça risque d’être encore mieux que d’hab’…
Alors bien sûr, Bâle est un peu hors de prix,
mais en faisant des réserves et en dormant au
camping, vous pouvez éviter la banqueroute.
Vous y verrez du bon skate, vous pourrez en
faire aussi, et le Black Cross Bowl, c’est un truc
à voir au moins une fois dans sa vie. Y’a un gros
Zoo aussi, pour les amateurs.
BASEL
ESC ’09
Park
1 Axel Cruysberghs
2 Phil Zwijsen
3 Sven Kilchenmann
4 Adrien Bulard
5 Simon Stricker
Mini rampe
1 Axel Cruysberghs
2 Micky Iglesias
3 Julian Dykmans
4 Juergen Horrwarth
5 Jarne Verbruggen
Filles
1 Candy Jacobs
2 Sabrina Göggel
3 Ianire Elorriaga
4 Aura Bredart
5 Marta Nery
P.S. : Marc, fais pas la gueule,
c’est juste pour rire.
soma 48
Bastien Duverdier, BS smith grind, Lincoln City
.
SAFE
WAY
UN VOYAGE EN OREGON PLUS OU MOINS ORGANISÉ PAR VANS
Texte par BASTIEN DUVERDIER Photos par LOÏC BENOÎT
49 soma
soma 50
Hugo Liard, FS tailslide, Burnside.
LES ATHLÈTES
_Joseph Biais, véritable sex-symbol au début des années
2000, il a depuis sombré dans la pervertion.
_Aaron Sweeney, dont le régime se compose de quatre
litres de Dr Pepper par jour. Molaires et canines ont pris
un sérieux coup de vieux.
_Hugo Liard, qui nous rappelle à chaque fois qu’on
regarde un film avec Marion Cotillard qu’il sortait avec elle
quand il était jeune. Aujourd’hui elle vit à Hollywood et lui
dans une cabane construite dans un entrepôt abandonné.
_Samuel Partaix, vraie légende vivante. Un livre sur sa
vie palpitante devrait sortir d’ici peu, je le conseille d’ors
et déjà à ceux qui ont une table bancale.
_Jérôme Chevallier, babylone dans l’âme, il a pourtant
un groupe de Punk/Metal où il a presque l’air méchant,
mais en vérité, il broute de l’herbe.
_David Martelleur. Ses chevilles ne sont plus trés
souples, alors tous les soirs, il entretient son fond de
commerce de fétard infatigable.
_Moi-même, rien à dire, irréprochable.
_Loïc Benoit. Il arbore un tatouage sur son bras avec sa
date de naissance et plus loin : “soon”, pour nous rappeller
qu’il va passer l’arme à gauche un de ces quatre… comme
tout le monde.
_Paul Labadie, il est passionné par sa caméra et il a
toujours des bonbons dans sa poche, au cas ou quelqu’un
51 soma
se ferait une triple fracture du genoux, histoire de le
consoler.
_Alex Deron, (à lire avec l’accent anglais) qui fait du
“team rider managing” comme on dit dans le métier, un
“talkie walkie” toujours à portée de main, il “kick out”
la police du spot avec son “manager gominé”. Il balance
aussi les pires vannes cyniques pour que les “team riders”
soient plus “smooth” dans la “street”. L’un des meilleurs
“team manager” du “show business”, comme on dit dans
le millieu.
PORTLAND
Nous voilà donc arrivés à Portland. Le voyage s’est bien
passé malgré l’aèrophagie de tout le monde. La passagère
de derrière a mème demandé à Jérôme de se calmer, à
tort, puisque le fautif, c’était moi.
On file directement à Burnside. Ambiance chaleureuse,
cocktails et petits fours, nous rencontrons Choppy Omega
qui nous invite, après quelques bières, à dormir chez lui
(à 11). Chouette appart’. On se lave dans le jacuzzi de la
résidence... Le lendemain matin, un livreur dépose une
nouvelle télé pour Choppy. Tout content il la déballe et la
branche. Vingt minutes plus tard, Jojo fait basculer un
gros sac qui vient éclater l’écran. 400 dollars en moins
sur le compte en banque de Joseph.
soma 52
LINCOLN CITY
Lincoln City est la ville où réside Mark “Red” Scott, à
qui l’on doit la plupart des skateparks en Oregon, dont
Burnside. Il a chez lui une piste de motocross, une forêt,
un jacuzzi, un terrain de foot, une énorme maison et enfin
un bowl, profond de 4m avec un trou en forme de chatte
grindable. Le rêve américain !
Le matin, sa femme nous offre un énorme petit déjeuner,
peut être le plus copieux de ma vie, avant d’enfourcher
les petites motos et d’aller skater le gros bowl pour une
session suicide à onze heures du matin. L’aprés-midi, nous
rejoignons le skatepark démesuré de Lincoln. Dès que
Paulo sort sa caméra, des fermiers-skateurs viennent nous
montrer qu’ils sont les plus forts. Le maïs transgénique
les a rendus plus bourrins que prévu.
SEASIDE CITY
Un village comme un autre aux Etats-Unis. Les gamins
apprécient quelques tricks. L’Europe les intrigue et ils
nous posent des tas de questions. Le soir, nous allons à
la plage, squatter le feu de camp de trois prépubères qui
fument leurs premiers joints, avant de rejoindre le van
pour aller dans la montagne, camper sur le bord d’une
route. Mauvaise idée : le matin un type nous reveille
en nous pourrissant les narines avec son gros 4x4.
SAFEWAY
Safeway porte bien son nom, c’est le supermarché ouvert
24h/24, 7j/7, dans toutes les villes. Lieu de culte pour les
américains, il y a un parking pour les voitures “normales”,
et un pour les voiturettes pour les gros lards qui ne peuvent
plus marcher. Les gens sont honnêtes et respectent
aveuglement leur société de super-consommation. Si bien
qu’il n’y a pas de surveillance… Il est donc possible de
ressortir le caddie plein sans passer par la case « caisse »...
C’est d’ailleurs ce qu’il se passe tous les jours.
Joseph Biais, FS Boneless chez Mark "Red" Scott.
“L’ORGANISATION
EST PLUTÔT SIMPLE :
IL N’Y EN A PAS.”
53 soma
soma 54
ORCAS ISLAND
Comme son nom l’indique, Orcas Island est une île,
accessible uniquement par ferry. Nous y rencontrons
une espèce de « babylone » qui nous refile son numéro en
indiquant un endroit sympa pour planter les tentes. En
arrivant, il se trouve que c’est une sorte de communauté
bio où il est interdit de boire, fumer, crier... Une obèse
nous accueille gentiment et finit par nous dire que ça ne
va pas être possible. Tant pis. On rejoint quand-même
la babylone dans un bar, elle est venue avec toutes ses
copines les moins jolies. La troupe fait grise mine, mais
on rigole bien quand même !
55 soma
SEATTLE
Seattle est la ville de Kurt Cobain et Jimi Hendrix.
Bon prétexte pour aller boire JUSTE un petit verre. À
minuit, tout le monde est déja torchon, chiffon, carpette.
On rencontre alors une nana qui a l'air sympa et on lui
demande donc s’il est possible de dormir chez elle, tout
simplement. À 4h02 du matin, elle accepte ! Le chemin
est jonché de conneries en tout genre, entre Loïc qui
agite le drapeau américain par la fenêtre de la voiture en
braillant du Renaud, ou Sam qui pète un plomb à cause
de Marto qui lui roule des patins en même temps qu’il lui
met des claques. Arrivés à son appartement, on réalise
qu’il n’y a qu’une pièce, Pour en remettre une couche,
elle bosse le « lendemain » matin à 8h. Ce doit être la fille
la plus généreuse (ou la plus naïve) que j’ai rencontrée
sur cette planète (de cons).
Aaron Sweeney & Jérôme Chevallier,
Nollie 360° & Caballerial, Dept of Skateboarding, Portland.
soma 56
Aaron Sweeney, Lien Judo, West Linn.
57 soma
“MARTO LUI
ROULE DES PATINS
EN MÊME TEMPS
QU’IL LUI MET DES
CLAQUES”
Samuel Partaix, FS stalefish, Orcas Island.
soma 58
HOOTERS
Purement Américain, la spécialité de ces restaurants sont
les serveuses aux gros nibards qui viennent s’asseoir à votre
table pour prendre la commande. Un pur chef-d’oeuvre de la
gastronomie américaine qui méritait bien un petit
paragraphe.
FLORENCE
Cette ville possède l’un des plus incroyables skateparks,
que nous ne pouvons pas vraiment skater à cause d’un
vent de force 5, au moins. Aaron a malgré tout, tenté
McTwist ! Le soir nous tournons en bagnole pour trouver
un bon emplacement où poser les tentes, mais avec une
équipe à fond de pétards et de bière, le temps passe vite...
Et puis l’organisation est plutôt simple : il n’y en a pas.
D’ailleurs l’hygiène n’est plus d’actualité. On dirait que
j’ai fait une vidange avec mes pieds et tous les zizis sont
entourés de St Vergou. La crasse est donc à l’honneur. On
finit par dormir dans le bowl. La pire nuit du voyage.
Béton glacé + vent – matelas = cafard !
DONALD
Avec ses 1025 habitants, ce village nous donne une idée de
la vie à la campagne en Amérique. Les gamins s’ennuient
à mourir, ils parlent tout seul, et les adolescentes fument
des cigarettes en attendant de se faire déflorer. Une fois
sortis de la coopérative agricole, les hommes se rabattent
au bar du village. Quant à leurs épouses, elles grossissent
à vue d’oeil, en sirotant des litres de soda en attendant
que leur enfant ait fini de jouer au basket.
David Martelleur,
FS tailslide,
Tyggard.
Bastien Duverdier, BS wallride, Seattle.
59 soma
soma 60
Jérôme Chevallier, BS melon, Burnside.
Hugo Liard, Florence.
LE BILAN
• Loïc est allé dix fois au Safeway.
Il n’est passé à la caisse qu’une fois, pour le geste.
• Aaron a donc bu 60 litres de Dr Pepper
(4 litres par jour sur 15 jours…)
• Joseph a acheté une télé.
• Le team manager a traîté plus de 200 américains
de « gros tas d’merde ».
• Hugo a pris une douche le 5 juillet.
• Choppy Omega n’arrive à se concentrer
que 30 minutes par jour.
• Plus de 300$ de weed sont partis en fumée.
• Et Jérôme Chevallier ne s’est toujours pas rasé
(de toute sa vie).
61 soma
LE PARAGRAPHE
DU PHOTOGRAPHE
”Ce n’est plus vraiment un secret pour personne, les
Américains ont une fâcheuse tendance à être un peu « faux
cul ». Pour ceux qui ne sont jamais allés à leur rencontre,
sachez que les Etats-Uniens sont toujours dans l’extase et
en pleine admiration de tout et à tout moment. C’est assez
cool, oui, mais à la longue, l’alignement systématique des
termes “Noway ! Crazy ! Awesome ! Sick dude !” à la fin
de chacune de vos phrases, peut s’avérer pénible. Quand
ils t‘emmènent sur leurs spots, c’est forcément pour faire
« la meilleure session de leur vie », et si tu as le malheur
de les prendre en photos, alors là tu deviens carrément le
nouveau messie de la photographie, grâce à ton « meilleur
appareil photo » qu’ils n’avaient jamais vu, et du coup, je
te le donne dans le mille, c’est la plus belle photo qu’ils
n’ont jamais eu sous leurs yeux…
Après quelques jours de cohabitation, tu ne fais plus
vraiment attention, et tu rentres dans leur jeu. C’est un
peu comme Facebook et compagnie, tout le monde est
le MEILLEUR copain de tout le monde, mais juste sous
forme virtuelle…”
“AWESOME !”
soma 62
Numéro Treize
Martin Keller fakie nose grind switch FS big spin out
Paris © Tura
soma 64
Grégoire
Couger
uadrado
Wallieto/fakie
Parismanual
© Loïc/Benoit
authier R
Manual
Bordeaux © Eric Antoine
Willow Nollie BS flip / Barcelona © Alberto Polo
Joachin Froment tailslide big spin out / Montpellier © Marc Gérard
COLINFISKE'S
WONDERFULL
HORRIBLELIFE
Texte et photos Tura
Qu’est-ce qu’il s’est passé ensuite ?
Fiske : Oh… Les gars du shop [Coliseum - ndlr] ont pu
faire entrer PJ chez Flip et ont pu faire que je reçoive
des boards Krooked et Anti Hero. J’ai même reçu
quelques paires de Thunder. Ça a duré 2 ans je crois…
Pas mal !
Fiske : Hell yeah ! Et j’ai touché 1000 dollars. On m’a dit
que ça a été la vidéo la plus vendue de tous les temps…
1000 dollars sur les ventes, c’est pas mal non plus…
Fiske : Ouais, j’étais content ! Dave “king of freestyle”
Vey a touché autant, sauf que ses parents l’ont appris
tout de suite et l’ont obligé à aller chez le dentiste pour
se faire poser un appareil… A peine il avait touché
l’argent qu’on l’a vu arriver avec ça sur les dents !
Fucked up, right ?
Il a gagné des sérieux sponsors !
Fiske : Oui, et il a tellement d’argent aujourd’hui qu’il ne
doit même plus savoir quoi en faire…
Fiske : Fos m’a pris parce que j’ai utilisé Tom Waits pour
ma part’ ! [Fos est un inconditionnel de Tom Waits - ndlr]
FTC, Pit Crew ? Ils ont tous ces trucs super fresh comme
des Nike, alors que chez Coliseum, il n’y a rien de tout
ça, c’est un vrai skate-shop avec uniquement des trucs
de skate qu’ils aiment. Le fait qu’il soit situé en banlieue
fait que les loyers sont moins chers et attire les kids de
banlieue, c’est une ambiance différente… Pour moi c’est
le plus authentique des skate shops. On y a passé des
journées entières…
Fiske : on se faisait des batailles de shoes dans le shop !
Comment ça s’est
passé ?
« Le soir de la première, tout le monde est devenu fou.»
C’est là qu’on a su qu’on avait fait un truc cool !
Fiske : La vidéo… Hmmm… Personne n’était
sponsorisé, et moi [pour ma part’] je faisais n’importe
quoi. Je savais juste que je voulais faire plein de FS
flips et des gros ollies. Et le soir de la première, tout le
monde est devenu fou. C’est là qu’on a su qu’on avait
fait un truc cool. Seulement à ce moment-là.
Marty : je ne sais pas…
C’est fou comme une simple vidéo de shop a pu
changer de choses... Vous ne seriez pas là, Fos [de
Heroin Skateboards] ne t’aurait pas connu…
La première fois que Colin Fiske est apparu
c'était dans "PJ Ladd's wonder full,
écrans,
les
sur
horrible life", la vidéo du petit shop Coliseum qui avait
bien foutu la pression aux pros de l'époque. Depuis,
The Fiske, comme il aime s'appeler lui-même, surfe
sur les dernières vaguelettes du tsunami qu'avait
provoqué la vidéo. Il fait son truc, chez lui à Boston,
loin du grand cirque médiatique californien. Cela dit,
il est quand-même un peu dingue, mais dans le bon
sens du terme. Remarquez, être dingue, quand on est
américain, c'est plutôt normal, alors disons plutôt
qu'il est assez différent de l'américain moyen. Il est
passé par Paris, cet été, avec son pote Marty, c'était
l'occasion de discuter un peu...
Quel impact a eu la vidéo “PJ Ladd” sur ta vie ?
« Il [PJ Ladd] a tellement d'argent aujourd'hui
qu'il ne doit plus savoir quoi en faire... »
Tu as une idée de combien de vidéos ont été
vendues ?
Marty : Il paraît qu’on en a vendues plus que “In
bloom” [la vidéo TWS sortie au même moment - ndlr].
Ce qui est dingue si on regarde les coûts de productions,
proches de zéro ! Ah ah ah ! […] Ça a eu un gros impact
sur les kids de Boston, surtout parce qu’ils savaient que
PJ était comme eux, un gamin qui ne vivait que pour le
skate. D’ailleurs en voyant des vidéos aujourd’hui de lui,
j’ai l’impression que cette passion a disparu…
Fiske : je crois que son métabolisme s’est ralenti, son
cerveau maîtrise encore toute la technique mais son
corps le bloque !
Et puis il est parti en Californie et vous ne l’avez
plus jamais revu.
Fiske : Oui.
Marty : je crois qu’il a été un peu fâché qu’on utilise le
footage qu’il restait pour “Chainsaw massacre”. Mais en
même temps, pourquoi est-ce qu’il l’aurait été ? C’est
juste du footage… Ou peut-être qu’il pense qu’il n’a pas
reçu assez d’argent des ventes de la vidéo…
Combien il a pris ?
Marty McCue, fakie hippie jump to regular to... (suite page 72 !)
Fiske : En fait j’ai
habité pendant deux
mois chez Tony Vitello
en Californie, et Alex
Klein était venu me voir
en me disant que j’irais
bien dans le team de
la marque de ses potes
à Londres. Il m’avait
donné l’adresse du
site internet et j’avais
envoyé un e-mail à Fos.
Il m’avait répondu qu’il
aimait bien ma façon
de skater et qu’il allait
m’envoyer des boards.
Parce qu’il avait vu ta
part’.
Fiske : Oui, ça et la
musique de Tom Waits !
Comment est le shop
Coliseum ?
Fiske : Le shop est en
banlieue [de Bostonndlr], là où il y a le plus
de kids. C’est différent
dans les shops en
centre-ville où il y a plus
d’anciens qui viennent
traîner… Enfin bref,
les kids chez Coliseum
n’ont jamais plus de
vingt ans…
Marty : Tu vois ces
shops comme Supreme,
The Fiske, kickflip.
soma 72
« On se faisait des batailles de shoes,
imagine si on avait lancé des Nike,
on se serait fait tuer ! »
Imagine si on avait lancé des Nike Dunk, on se serait fait
tuer ! Une fois il y a même une chaussure qui est passé à
travers la vitrine !
Marty : on a filmé plein de trucs dans le shop aussi, le sol
est en carrelage…
Fiske : une fois Marty a fait un switch front foot
impossible late shove-it !
Marty : Ah ah ah, je me souviens, mais je crois bien que
c’était un accident ! […] Le gars du shop avait créé un
forum sur internet où il se lâchait complètement, si bien
qu’un jour les Mike Carroll et compagnie ont débarqué,
ils étaient super énervés, je ne sais plus à quel sujet
d’ailleurs… ah oui, il s’était bien foutu de “Chomp on
this” !
COLINFISKE'S
WONDERFULL
HORRIBLELIFE
Fiske : voilà l’ordre : d’abord le HJ [handjob, travail
manuel, quoi - ndlr], ensuite la pénétration, et enfin le BJ
[blowjob, travail de soufflage… - ndlr].
Marty : je ne me souviens plus de l’ordre, moi… je crois
bien que j’ai eu droit au BJ avant la pénétration…
Fiske : de toute façon c’est dégueulasse !
Bon, je crois que j’ai ce qu’il me faut là, on a un
petit format, je n’ai pas besoin de vous faire parler
pendant des heures.
Fiske : Attends, il faut que je te donne mes “stats” !
Taille : 6,3 pieds, poids : 156 livres, pointure : 10,5,
board : 8,25 par 33, trucks 8, roues : 55 mm !
L’âge où tu as perdu ta virginité ?
Fiske : ah oui, l’âge où j’ai perdu ma virginité : 17 ans.
Marty : moi j’étais un peu en retard, j’avais 20 ans.
J’étais super nerveux…
...hippie jump to kickflip.
73 soma
soma 74
KINGOF
WOOD'09
10/11 et 12 juillet, Rouen
« Voici venu le temps des cathédrales ! »
Kikoo. Le week-end dernier j'étais juge au King of Wood et ils m'ont bien mis la fièvre pendant des heures.
Pour ne pas perdre de temps et être "circoncis" je vais vous dire que tout s'est bien passé malgré la pluie, puisque
le park est couvert. Attention, ça va aller très vite.
Comme tous les ans, Wolnei Dos Santos etait
là avec son sourire, ses runs bien ficelés de contest-boy
de 1998. A noter un switch FS flip sur le “plusieursmarches-plat-plusieurs-marches" pendant le best trick.
Impressionnant pour ce concurrent brésilien des années
90 qui avoisine les 90 kilos.
On enchaine et voici donc venu le temps des
cathédrales et de la finale, avec de la fraîcheur dans les
runs de Phil Zwijsen. C’est fluide et sympa comme tout :
FS wallride tirette 180° replaqué dans un plan incliné,
wallie je-replaque-dans-un-plan-incliné-decalé, switch
flip sur la moyenne table et autres aerials qui font crier
"whhoooo" et qui finissent par le faire gagner le King
of Wood édition illimitée 2009. En ce qui concerne le
deuxième c'est super aussi mais il est roux, donc la sanction
tombe tout de suite. Pourtant dans son style de skate "à la
detendue", il fait vite oublier son handicap capillaire. 3-6
flip partout et où tu veux, FS feeble to fakie sur le rail
comme de la merde, il a l'aisance et la facilité d'un mec
qui n’habite pas à Rouen mais aux USA. Par contre pas
assez consistant pendant ses runs. Il paraîtrait aussi qu'il
n'aurait inventé le fil à couper le beurre et tant mieux car
c'est une compet' de skate donc on s'en branle, on n’est
pas là non-plus pour beurrer le barbu ! bref... Donc 2é
Adrien Bulard. Le 3é c'est le jeune Axel Cruysberghs qui
skate bien et puis voilà.
Allez hop, le bowl : deux poules de trois skateurs
(run de presentation + jam à trois), donc 6 riders en tout.
Première poule avec Marc Haziza, Axel Cruysberghs et
Julien Bénoliel. Ce dernier à le mieux utilisé le bowl,
style et vitesse étaient au rendez-vous, il finit 4é. Seconde
poule avec Alain Goikoetxea, Octavio Netto et Sébastien
Ici Axel Cruysberghs, FS feeble grind © Périg MORisse
En face, en haut Adrien Bulard, tré-flip © Jean Feil
En face, en bas Phil Zwijsen, wallride tirette to fakie © Jean Feil. Toujours les mêmes !
75 soma
Daurel. "Ca envoie du lourd" comme
dirait le mec qui distribue les flyers
pour la soirée Von Zipper. Y’a de
l'énergie dans le skate de chacun
et notamment celui de Seb Daurel
qui est bien "à bloc". Il skate vite,
se donne à fond mais pour autant
les lignes se ressemblent et les deux
autres ont des manoeuvres aussi
renversantes. Octavio va haut,
vite et prend des risques mais il
ne rentre pas tout, Alain est moins
présent mais remarquable dans ses
lignes, il enchaîne avec brio et gagne
devant Netto et Daurel qui conteste
la décision des juges car il se voyait
bien gagner et s'acheter une Audi à
crédit comme son copain Alain qui
lui va pouvoir changer ses pneus et
aller faire la chouille.
Le concours de la
meilleure manoeuvre est remporté
par Kevin Vu en BSNBS sur le
hubba "Metroplitan trademark".
Voilà, j'en peux plus, il
fait trop chaud pour tapoter sur mon
clavier, je vais aller me beurrer le barbu
avec les copains dans les cascades près
de chez moi. Je vous souhaite tout le
bonheur du monde ! - Ludo N'Guyen
Park 1 Phil Zwijsen / 2 Adrien Bulard / 3 Axel Cruysberghs
Bowl 1 Alain Goikotxea / 2 Octavio Netto / 3 Seb Daurel
Best trick Kevin Vu BS nose blunt slide.
soma 76
4-5 Juillet - Crolles
THEFRENCH
OLDSCHOOL
SKATEJAM’09
Réunion annuelle des rouloplanchistes vétérans
Plus de 40 ans
Plus de 50 ans
La 4ème année
Pas la dernière
2006 Blaye-les-Mines
2007 Nantes
2008 Marseille
2009 Crolles
2010 ?
Les légendes
On est tous des légendes
De tout et de rien
Plein d’histoires
Sans histoires
Champions du monde de la Fossj
Skate
Rencontre
Merguez
© Fred Ferand
Des grosses boards
Des grosses roues
Des gros bides
Des grandes gueules
… de bois !
Des barbes
Des cheveux longs
Des calvities surtout
Des dreads aussi, un peu
Des grosses teufs jour et nuit
Un soleil de plomb
Des jambes de plomb
Un poste à cassettes
Iron Maiden
Un porte-voix
Un chrono
Des plots de slalom
Un park flambant neuf avec du pool
coping
Le décor bucolique
Plus de 30 ans
A bientôt !
- Bad Professor
Kiki, ancien de Ste-Geneviève-des-Bois, FS air dans le grand bassin © 2-Fre (www.sk8.net)
Julio le Trucker, FS ollie jasonjesseesque © Fred Ferand
Merci à Vans, Thrasher fr., Soma,
tailtap.com, Bennett, Alligator, Overlord,
Kulte, Khiro, Concrete wave…
Bande de vieux cons !
© Fred Ferand
Illustrations Da
Vous vous souvenez peut-être de l’improbable
bateau pirate skatable que Carhartt avait construit pour
le HellFest (festival de Heavy Metal) l’an dernier ? Vous
vous souvenez peut-être aussi, que quand les hard-rockeux
sont rentrés chez eux, le bateau avait été démonté,
puis entièrement remonté à l’arrière du Carhartt Shop
à Hossegor ? Eh bien cette année, s’il n’y a pas eu de
skateboard au HellFest, il y a quand même eu la fête au
bateau pirate, et même du Heavy Metal aussi, un peu.
C’était fin juin et c’est un week-end qui aura
été complètement fou à bien des égards : au niveau du
skate déjà, Daurel, Goikoetxea, Ivan Rivado, Ferit Batir,
Damien Marzocca, Julien Bachelier, Bram De Cleen,
Martelleur, Julien Bechet, etc. j’en passe et pas des
branquignoles. Le bateau, tout aussi difficile à skater
qu’il est, en a pris plein la gueule… Mais c’est surtout
au niveau de la fête que ce week-end reste mémorable.
Pour le coup, c’était très « pirate » comme ambiance.
De la piraterie belge surtout, si je puis me permettre
de dénoncer un peu… C’était assez dingue, tellement
dingue qu’il ne reste rien de vraiment racontable dans
un magazine. Disons juste qu’une biche aura terminé
79 soma
décapitée à grands coups de pelle, mais que je ne
rentrerai pas dans les détails pour laisser planer un peu
le mystère. En tout cas l’an prochain, si Carhartt a le
courage de remettre ça, je planterai ma tente un peu
plus loin… Dix kilomètres plus loin !
_Best « overall » : Alain Goikoetxea. Il a skaté à fond et il a
encore été incroyable. Il a gagné un billet pour San Fransisco.
_Best line : Sébastien Daurel. Très très en forme
Daurel en ce moment. C’est chouette à voir. Il a gagné
un vélo de zazou, un Schwinn/Vans, genre lowrider
de chicanos avec des suspattes, guidon torsadé et tout
le tintouin. Juste parfait pour lui. On l’a croisé le
lendemain à la plage, il présentait son vélo à tous les
touristes, ils avaient l’air ravis…
_Best trick : FS feeble grind dans l’oververt du craddle
le plus rad au monde. Julien Bechet : Bravo. Il a gagné
une planche de surf « Al Merrick » avec une déco Elzo
(www.elzo.be).
_Best Slam : David Matelleur. Il est tombé de la
plateforme en marchant, comme ça, naturellement.
Du coup il a gagné une série de boards Yama qu’il a
instantanément redistribué à la foule. Quel talent ! - FD
soma soma 8080
Nixon & Crew
1 une « Girl » pour Brian Anderson qui n’est pourtant pas très efféminé / 2 un Tish Element ambiance « nature
et découverte » / 3 une Joey Brezinski de chez Cliché-Dwindle qui brille dans la nuit / 4 un T-shirt Volcom avec
un collage très… Volcomiste / 5 un logo Wesc sur un T-shirt jaune pâle / 6 quatre roues de type vertes, rondes
et translucides de chez Chaka Wheels / 7 une Gravis « Filter » en matière bizarre traitée à l’huile d’olive, c’est
assez difficile à décrire mais ça semble tout aussi efficace qu’élégant / 8 un lot de roues « Chaka X Soma » pour
les blaireaux que nous sommes ! 55mm et 98A dans toutes les bonnes boutiques / 9 une authentique chemise de
bûcheron pour aller couper des arbres dans la forêt. Merci Analog / 10 des rails H-Street pour se prendre pour
Lance Mountain en cover de Skateboarder à 45 ans / 11 une DC « True S » basique, fonctionnelle, vulcanisée,
verte et jaune / 12 un Souèt’cheurte équipé de fines rayures, de poches zippées, d’une capuche et d’un logo Analog
13 un blue jean Element, coupe droite, pas délavé, pas « abîmé exprès », pas de chichis… Parfait / 14 une Supra
« sport » qui n’est pas montante et qui ne fait pas mal aux yeux / 15 une Gravis « Viking Hi », le modèle de Arto,
montante et grisonnante / 16 un Tisheurte Ambiguous « London Calling », sans les Clash / 17 une Chemise à
damier noir et blanc de chez Ambiguous / 18 une casquette de la marque Suèdoise « Bellows », pour réveiller la
Creature
69€
caillera qui est en vous.
18
1
17
Plan B
N k 66.00
Nike
69€
Le plus grand choix de l’hexagone
300 Boards, 100 trucks, 150 roues
3
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Disponibles et mises à jours en temps réel.
Livraison 24h, 48h ou gratuitement
DGK
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Airwalk
Jart Pro-Model
49€
69€
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ZooYork
D.C.
D..C.
69
€
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Illustrations : Da
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Magasin
parisien
01 46 720 710
69 av. Danielle Casanova 94200 1vry sur Seine
MyPack
1 un pantalon beige coupe “chino” de chez KR3W / 2 un t-shirt Element cintré et bariolé
3 une board ZooYork Aaron Suski en 8,25 / 4 un t-shirt Mabasi “j’suis un outil” / 5 un bonnet
Ambiguous qui tient tout seul / 6 une chaussure droite Old Skool “San Francisco” de chez
Vans / 7 une casquette ZooYork sans sticker (c’est important de le préciser) / 8 une veste
coupe-vent “Versus” de chez Carhartt / 9 un blue-jean Element en taille 32 / 10 un t-shirt avec
écrit ZooYork en gros dessus / 11 la même chaussure Vans que le #6 mais quelques tailles en
dessous, et en velcro / 12 un plateau Western Edition pr Yoshiaki Toeda en hommage à Paul
Chambers du quintet formé par Miles Davis en 1959 / 13 un t-shirt Vans simple mais efficace
14 une chaussure gauche Supra Vaider fluo mais pas trop / 15 une chemise à capuche de chez
Element / 16 un t-shirt Carhartt mieux rayé qu’un pull Marc Johnson / 17 le 3è épisode de la
chaussure Paul Rodriguez Jr de chez Nike / 18 l’outil indispensable Mabasi pour aller avec le
t-shirt / 19 le t-shirt Nike pour faire du sport !
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Zoo York infos: 01 56 55 53 60
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L a
bible
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jetable
L ’ H orrorscope
Disposable (tome 2)
Sean Cliver a commencé sa carrière
d’illustrateur dans le skateboard chez PowellPeralta, puis chez Steve Rocco (World
Industries, 101, Blind, etc.) où, avec Marc
McKee, il a totalement redéfini les règles du jeu
en matière de déco de board. En 2007, il sortait
« Disposable », un bouquin archi-complet et absolument
génial sur les décos de skateboards. Aujourd’hui, après
deux années de boulot, il remet ça avec « The Disposable
Skateboard Bible » et à vrai dire je n’ai pas tout de suite
compris pourquoi le monde avait besoin d’une deuxième version de
Disposable. La première me satisfaisant déjà pleinement. Mais après
tout, pourquoi pas ? J’avais juste un peu peur, en ouvrant cette deuxième
version pour la première fois, qu’elle ne soit pas à la hauteur… Crainte vite balayée par les 368 pages de boards des années
60 à aujourd’hui, des milliers de boards donc, de témoignages de pros (dont plusieurs de Mark « Gator » Rogowski !),
d’illustrateurs, de collectionneurs, de patrons de marque de skate, etc. Eh oui, cette seconde « Bible jetable du skateboard »
est encore mieux que la première. Encore plus complète, encore plus captivante, encore plus débilisante… Vous allez pouvoir
passer des heures et des heures, à regarder des vieilles boards que vous avez eu ou rêvées d’avoir. Vous allez surtout pouvoir
apprendre des milliers de choses toutes aussi indispensables que l’histoire de Blockhead, l’influence de Neil Blender sur les
décos des Gator, les malheurs des frères Godoy, l’histoire de V.C. Johnson, etc. Cette « Bible » est absolument indispensable
à tous ceux qui sont capables de passer des heures sur Ebay à traquer leur première planche et à tous ceux pour qui le
skateboard est important tout simplement. Que les autres aillent brûler en enfer. - FD
L e
jeu - concours
1 Qui est le personnage représenté
sur la planche ?
Capricorne
Pontus Alv
Sébastien Daurel
Jesus Christ
3 Dans la vraie bible (pas
« Disposable ») qui est le fils de
Dieu ?
Christ-ian Hosoi
Jesus Christ
Chris Taïg
Adressez vos réponses
avant le 31 nov. 2009 à :
Soma - Concours Cliché,
13 rue de l’Isère,
38000 Grenoble.
soma
Par Mme Baisamour (AKA V. Feil)
Verseau
2 Lequel de ces riders n’a jamais
skaté pour Cliché ?
87 Réussite :
10/20. Doit fournir plus
d’efforts. Tirs brouillons.
Santé :
8/20. Vous mangez n’importe
quoi et donc hygiène dentaire
carrément répugnante.
Reprenez-vous !
Amour :
17/20. Bravo ! Superbe
travail sur la petite blonde du
stand à sandwichs. Vous l'avez
touchée en plein coeur.
Continuez dans ce sens.
Cliché s’est adjoint les services de sean cliver, l’auteur du gros
bouquin d’au-dessus, le temps d’une board ultra limitée, et donc ultra
collector. À raison de 300 boards pressées et sérigraphiées, dont
seulement 90 pour l’europe, ça va pas être facile d’en chopper une, à
moins de la gagner ici, en répondant correctement aux questions
ci-dessous. Ne tardez pas, il n’y a qu’une planche à gagner, ce serait
dommage de la laisser filer, et puis elle ira bien sur votre mur à
côté de la gabriel rodriguez…
Chris Haslam
Jesus Christ
Ricardo Fonseca
le scoop de ouf
Ce n’est pas vraiment dans nos habitudes
d’annoncer un évènement dans ces colonnes
de “Vrac”, mais une fois n’est pas coutume…
Alors attention au scoop : le grand, l’unique
Tony Hawk, mesdames et messieurs, le seul,
le vrai sera à Paris les 20 et 21 novembre
pour un grand show à l’américaine sous la
grande verrière du Grand Palais, à Paris.
A 40 berges, “l’omme oiseau” n’a pas fini
de déplacer les foules, alors avant qu’il ne
devienne grabataire, mesdames et messieurs,
si vous n’avez jamais eu l’occasion de le voir en
live et d’aller récolter un autographe du plus
grand showman du skate toutes générations
confondues (bon, y’avait bien Bill Weiss à un
moment mais c’était un autre style…), eh bien
ce sera le moment. Nous en tous cas, on ne
manquerait ça pour rien au monde ! - DT
Illustrations Soy Panday
de Sean Cliver
R. : Vénus entrera en collision avec Neptune le 17. Les experts s’accordent à dire que la déflagration
résultante mettra fin à la civilisation brutalement dans un délai de 4 à 6 heures après l’impact, alors
vos petits soucis de kickflips, on s’en fout pas mal.
S. : Evitez de vous ruiner en consultation chez l’urologue en début de mois. Serrez les dents, après le
17, vos hémorroïdes ne vous empêcheront plus jamais de dormir, c’est garanti sur facture.
A. : Bien que ça m’étonnerait beaucoup de vous, si amour il y a, mettez-en un bon coup tant qu’il est
encore temps.
R. : Vous battrez votre record personnel en complétant un Rubik’s Cube en 5 minutes. Par contre sur
une planche de skate, vous êtes toujours aussi nul. C’est déprimant.
S. : À part une petite attaque cardiaque le soir du 23 qui vous laissera paralysé à vie du côté droit, tout ira bien.
A. : Un capricorne, ça ressemble à un bouc. C’est peut-être pour ça que vous êtes monté comme un
cheval. Dame Nature vous a ainsi mis à l’abri des turpitudes sentimentales du commun des mortels. Les
astres sont formels dans les cas similaires : protégez vous !
Balance
R. : Le 10 à 16h38, en route pour aller vous faire rembourser votre pompe agrandisseuse défectueuse,
au coin de la rue Biconde et du passage Dutrou, vous trouverez un billet de 5 euros. Pas mal !
S. : Vous étiez déjà une épave, votre membre sectionné à la base par l’engin censé l’allonger fait de vous un déchet.
A. : Voilà un souci de moins à gérer pour vous.
Gémeaux
R. : Le matin du 4, vous vous réveillerez dans la
peau de Ryan Sheckler. Votre réussite est totale.
S. : Le corps de Ryan Sheckler. Dois-je rajouter
quelque-chose ?
A. : RYAN SHECKLER on vous a dit : des
TONNES de gonzesses, bordel !
Scorpion
R. : Non.
S. : Médiocre.
A. : Négatif.
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L ’ H orrorscope
Bélier
R. : Ce mois-ci, vos kickflips seront salement dégueulasses, genre fusée. Vous devriez avoir honte.
S. : Vos poils tomberont à partir du 13.
A. : Vous ferez une rencontre à la fin du premier cycle lunaire (autour du 9). Vous vivrez une intense
passion érotique. Le 26, vous découvrirez que Mona s’appelle en fait Patrick. Soudain, on entendra
moins votre grande gueule.
Taureau
R. : Le 6, vous rentrerez enfin 3-6 flip sur le gap du parking de Carrefour.
S. : Le 19, vous vous tuerez en trébuchant dans les escalators du Monoprix.
A. : Votre mère ira régulièrement acheter de quoi fleurir votre pierre tombale chez Auchan (les
fleurs, pas la tombe).
Vierge
Cancer
R. : Vos efforts porteront leurs fruits le week-end du 6 au 12.
S. : Comme vos efforts portent visiblement plus sur la masturbation que sur le skateboard, vos fruits
abondants vous vaudront le sobriquet de « Fontaine Champenoise » ou de « Geyser du Limousin »
selon votre terroir d’origine. Profitez bien de votre gloriole car dès le 27, vos frasques vous vaudront
de perdre totalement l’ouïe.
A. : Ce mois-ci encore, vous resterez puceau.
R. : Mercure vous sourit dans la première quinzaine ! On se demande pourquoi vu les immondes
slappys noseslides que vous infligez sans relâche au ledge de la mairie depuis 2 mois.
S. : La foule n’en pourra plus de vos snakages permanents pour assouvir votre soif de slappys et vous
lynchera en beauté le 17 à 16h18 GMT.
A. : Sans dents, vous perdrez de votre superbe le samedi soir au Super Macumba.
Poissons
Lion
R. : Vous perdrez vos FS flips en même temps que vos clefs de bagnole à une partie de poker.
S. : Le 14, vous vous surprendrez en train d’enregistrer un épisode de "Plus belle la vie". La médecine
traditionnelle ne peut officiellement plus rien pour vous.
A. : Votre femme, cette salope, vous lâchera pour un homme plus jeune qui danse la tecktonik comme un dieu.
L e
bouquin
V ulcanisé
Stories of sole
from Vans originals de Doug Paladini
Vans et le skateboard ont une histoire commune qui remonte
à l’époque où Stacy Peralta, Jay Adams, Tony Alva etc. ont
décidé que ces chaussures en toile, pas chères, pas forcément
indestructibles mais avec une semelle qui accroche étaient
parfaites pour surfer le bitume. C’était au tout début des
années 70 et depuis, Vans a toujours fait des chaussures
de skate. Comme dans toute bonne histoire, il y a eu des
moments difficiles, d’autres sombres et d’autres carrément
honteux, mais au final, ce qu’on retient c’est une vraie belle
épopée, un peu comme dans « Autant en emporte le vent »,
et… Mais en fait non, ça n’a rien à voir.
Pourquoi ce bouquin retraçant l’histoire de Vans vaut-il le
détour ? Parce que Chris Miller (qui n’a jamais skaté pour
Vans) et Salba nous y parlent du Combi Pool première version
et de sa réplique, que John Cardiel nous donne une nouvelle
leçon de vie, que Cab nous raconte une belle histoire, que les
photos de Rowley, tout gamin (avec des Vision aux pieds…),
nous fait bien marrer, même Tony Alva m’a intéressé dans ce
bouquin alors qu’en général, il m’agace un peu. Alors bien
sûr, il n’y a pas que du skateboard dans ce bouquin, ça parle
aussi de surf, de musique, de snowboard et de chaussures,
tout simplement, mais les parties qui parlent de skateboard
sont vraiment intéressantes. Moi, je vous le conseille, après,
vous faites comme vous le sentez. - FD
R. : Aucune amélioration à attendre de vos boneless
avant le dernier cycle solaire qui démarre le 19.
S. : Tout ira bien si vous évitez de manger du chou.
A. : Regardez-vous dans une glace. Ne rêvez pas.
L e
contest
1. Benji Galloway USA
2. Steven Reeves USA
3. Stu Graham SCO
4. Johnny Turgesen USA
5. Kevin Wenzke GER
6. Tim Johnson USA
89 soma
scandinave
Depuis que le skatepark de Malmö existe (2006), le Bowlriders y avait posé ses valises. Mais cette année, c’est la crise
mes enfants, Quiksilver n’a plus les moyens de partir en vacances en Suède, ni même à Marseille comme avant. Du
coup, les Malmösiens ont décidé de se débrouiller tout seuls et ils ont organisé l’un des plus gros contest de Pool qu’on
puisse imaginer : le « Malmö Ultra bowl contest ». La liste des skateurs invités et présents était tout simplement
folle. Il y avait même Bill Danforth aka Nomad, une putain de légende des 80’s, qui poussait, et pousse toujours, en
mongo. Bref, ce n’est pas vraiment le type d’événement dont vous entendrez parler dans les autres mags français…
Heureusement que « El Gato » (celui de Bordeaux, pas l’autre) était sur place pour nous ramener cette photo de Stu
Graham, qui n’a pas gagné, il a fait troisième, mais hé, c’est quand même lui le plus beau non ? -FD
Stu Graham, FS air straight legs © Fred Ferand
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L e questionnair E A léatoire
A quand remonte ta dernière gueule de bois ? Hmmm,
je ne sais plus vraiment, ça fait longtemps que je n’ai pas
été bourré, j’ai préféré me concentrer sur le skate… Donc
ça remonte à un moment. Quel plat es-tu capable de
cuisiner ? Du riz frit, c’est ma mère qui m’a appris !
Jerry Hsu
Quelle est la rumeur la plus folle à ton sujet qui soit
remontée jusqu’à toi ? J’en ai entendu beaucoup, toutes
aussi incroyables les unes que les autres, mais le plus
souvent, c’est que je suis gay ! Ah ah ah ! Dans combien
d’accident de voiture as-tu été impliqué ? Juste des
petits accidents, quand j’apprenais à conduire… Le dernier
CD que tu as acheté ? Je crois bien que c’était un CD
de Animal Collective. Qu’est-ce qu’il faudrait pour que
tu sautes la mega-rampe ? Hmmm, je ne crois pas que
j’essayerais. Mais il me faudrait beaucoup de protections,
et beaucoup d’encouragements ! Et que tous mes potes
soient là ! Les endroits les plus dingues où tu aies dû
signer des autographes ? Il y a quelques semaines, j’ai
signé sur le ventre d’une fille enceinte, elle devait en être
à 8 mois ! J’ai aussi signé sur des voitures, et même sur un
petit chien, un chihuahua ! Nomme 3 riders qui figurent
dans la première vidéo Emerica et qui ne sont plus
sponsorisés par Emerica aujourd’hui. Tu veux dire
dans la vidéo “Yellow” ? Oui. Tim Brauch, Phil Shao,
Marc Johnson. Quel livre tu conseillerais de lire ? Il
faut lire “The Wisdom of Insecurity” d’Allan Watts. Ou
“Tropic of cancer” de Henry Miller. Où étais-tu il y a un
an ? Laisse-moi réfléchir… L’été dernier… Je crois que
j’étais sur le “Wild ride”, une tournée en moto qu’on a fait
sur la Côte Est des Etats-Unis. On devait être en Caroline
du Nord, là ! Quel cliché tu avais sur les français et
qui s’est par la suite avéré totalement faux ? Avant,
on me disait que les français étaient “rudes”, alors qu’en
fait, tout le monde est sympa… même au restaurant, la
plupart du temps, les gens sont cools avec moi. J’aime
le
les français ! J’aime la France ! Quelle est la mode la
plus stupide dans le skate actuellement ? Les willygrinds. Les kids commencent à tous le faire alors que c’est
l’un des tricks les plus moches… Ou le fait d’acheter des
trucs plus gros que les autres, en fait, toute la frime que
certains font actuellement. Certains croient qu’ils sont
des stars de cinéma... Certains le sont ! Ah ah, c’est vrai !
Quelle question tu me poserais, à moi ou à un autre
skateur français ? Hmmm… Est-ce que c’est bien la
Corse où Napoléon a dû s’exiler ? Oui, en fait, non, il
est né en Corse, mais il est mort dans une petit île
à l’est, entre la Corse et l’Italie je crois, et dont j’ai
oublié le nom… [l’île s’appelle Ste Héléne, et elle se
situe dans l’Atlantique sud, en fait… j’ai confondu
avec l’île d’Elbe, faudra que je lui dise la prochaine
fois !] - DT
C
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
pro T arlé
« Y’a deux choses essentielles dans le skate : l’autocollant Spitfire et l’autocollant
Indy. Tout le reste c’est du vent ! » - Hugo Liard (via MSN)
L’ I N T E R L U D E
FéDéRAL
Il y a un type dont je tairais le nom (parce que c’est toujours le même), qui voulait que l’on fasse un sujet sur la fédé ou
les marques de modules en plastique vendus aux mairies, un article assassin rempli de mots comme “corrompus”, “qui
servent à rien”, voire “fils de putes”… Je suis assez d’accord avec l’idée de dénoncer ces marques, c’est intolérable, mais
je ne vois pas comment faire quelques colonnes là-dessus pourrait enrayer le problème.
Tenez, à ce sujet, je suis allé à une réunion de la fédé, l’autre jour. Ils avaient réservé une salle à Paris et avaient convié
tout un tas de “gens du skate” pour leur soumettre l’idée d’un guide comme il en existe un aux Etats-Unis, qui explique
clairement aux municipalités les démarches à suivre et les erreurs à ne pas commettre lorsqu’elles se lançent dans un
projet de skatepark. L’idée était ma foi plutôt bonne, restait à savoir si les mairies prendraient le temps de le lire avant
qu’un fabriquant de “baliroad” ne leur tombe dessus. Personnellement, j’étais pour, si ça pouvait les occuper un moment
et éviter de se pencher sur l’équipe de France de skate, c’était toujours ça de pris. Parce que la fédé, on ne sait pas trop
comment elle est apparue, mais le fait est qu’elle existe, alors autant qu’elle nous soit utile, notamment sur des sujets
comme ça. Leur tirer dessus c’est toujours drôle, facile aussi (on ne s’en prive pas), et ça nous fera toujours croire qu’en
se foutant de leur gueule, le skate est encore un peu subversif… - DT
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la photo de derri è re les fagots
cette photo de bien piètre qualité date du
12 juillet 1998. Arto n’était alors qu’un gamin de seize
ans qui pour la première fois avait quitté sa Finlande
sans ses parents, pour passer l’été en Europe avec
deux potes plus âgés et pour participer aux contests de
Copenhague, Lausanne et Montpellier.
À l’époque je bossais pour le mag « Freestyler »
et cet été là, Arnette, la marque de lunettes, nous avait
prêté, à mon collègue et moi, leur camping-car, pour
faire le tour du pays basque avec Marc Haziza, Alexis
Jauzion et Kévin Besset. Nous avions aussi embarqué
notre pote photographe Timo Hypponen, qui avait luimême embarqué deux skateurs Finlandais : Aki Karjä,
légende locale et Arto Saari. À la base, Arto n’était même
pas prévu, mais peu de temps avant le départ, Timo nous
avait demandé s’il restait de la place pour un autre pote
à lui, un petit jeune qui apparemment skatait super bien,
mais qui était surtout très cool, « vous verrez, il prend pas
de place, et il fera pas chier ». Il nous avait aussi envoyé
sa « sponsor me video » pour qu’on la passe à Cliché,
des fois que… Comme en plus, Jauzion nous faisait faux
bond au dernier moment, finalement, ça tombait bien.
Bien sûr, on avait tous halluciné sur Arto. Déjà,
c’était le gamin le plus cool qu’on puisse imaginer, on
l’appelait « sweet sixteen » et Kévin Besset et lui formait
un couple assez improbable… Mais sur un skateboard,
c’était vraiment fou. Je me rappelle l’avoir empêché de
faire un rail, un truc El Toro-esque parce que ça me faisait
trop peur, même à regarder… Il n’avait pas compris.
Ce 12 juillet donc, nous étions revenus du pays
basque et Arto avait participé à la finale du Grand Prix
de Lausanne, il avait terminé cinquième, mais il avait
surtout fait trembler le monde du skateboard avec son
aisance et son sac de tricks sans fond. Je me souviens que Kareem Campbell lui avait direct sauté dessus pour lui proposer
de skater pour City Stars (avec d’autres jeunes : Paul Rodriguez, Mikey Taylor, etc.), que Rowley avait fait pareil pour
Flip mais qu’en gros, tout le monde lui avait proposé de skater pour sa marque… Arto ne comprenait pas trop ce qui lui
arrivait, d’autant plus que Cliché n’avait jamais donné de nouvelles (en fait, ils ont direct compris en regardant les images
qu’il allait être débauché par une marque américaine une fois qu’il aurait participé aux contests de l’été). Arto était donc
à bloc, Rowley, son héros, lui avait proposé de le sponsoriser… Bref, ce soir-là, les trois Finlandais, mon collègue et moi
étions rentrés à Grenoble pendant qu’une équipe de France mettait trois buts à une équipe du Brésil en finale de la coupe
du monde de Football. On a eu le temps d’arriver, de faire cette photo du champion posant avec tout ce qu’il avait ramené
de son week-end en Suisse, puis on est allé prétendre qu’on se passionnait pour le foot au milieu de fous furieux qui
hurlaient leur joie d’être champions du monde de foot (ou champions du monde de beauferie, comme vous voulez).
« Je me rappelle l’avoir empêché de faire un rail,
un truc El Toro-esque parce que ça me faisait trop peur, même à regarder… »
Je me souviens que le week-end d’après, au contest de Montpellier, Moses Itkonen, Colin McKay et peut-être
même Danny Way (pas sûr pour le dernier) lui étaient tombés dessus. Moses avait usé de ses origines finlandaises et de
son parfait finnois pour l’enrôler plus ou moins de force chez Platinium. Arto n’avait pas réussi à refuser, et il ne savait
pas trop s’il devait être content ou le contraire. Devoir dire non à Rowley l’avait un peu bouleversé, mais bon, à seize ans,
t’envoie pas bouler les « Red Dragons »… Heureusement pour tout le monde, l’aventure Platinium n’a duré que quelques
semaines, Arto a vite filé chez Flip et la suite de l’histoire, vous la connaissez aussi bien que moi.
Aujourd’hui, il ne vient plus trop à Grenoble et je crois qu’il a arrêté de se faire prendre en photo chaque fois
qu’on lui donne deux boards, des stickers et quelques centaines d’euros.
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the w orld famous 3 ’ s
3 tricks que tu ne sais pas faire : switch BS tail slide, switch BS lipslide, varial kickflip.
3 tricks pour s’échauffer : FS grind, ollie et ollie 180.
3 objets indispensables à emporter en voyage : de la musique, un livre, des chaussettes.
3 skateurs français que tu aimes voir skater : JB, Jérémie Daclin, Lucas.
3 spots que tu voulais absolument skater à Paris : le grand quarter blanc, celui où Busenitz
Spanky
fait BS lipslide, mais comme ce n’est pas la première fois que je viens, j’ai à peu près skaté tous
les spots que je voulais, comme les plan inclinés en brique [Créteil], ou Bercy…
3 choses à faire quand il pleut, en tournée : boire, se ballader dans la ville, aller au restau…
3 personnes qui pourraient avoir la dernière part’ dans “Staygold” : tout le monde
pourrait… Andrew, Jerry, ou même Herman !
3 pers. avec qui faire la fête : Ako et Atiba Jefferson, mon collocataire Steve, et Brian Anderson.
RNE
DE SCOTT BOU
E
U
Q
I
N
O
R
H
C
A
L
Marc et moi sommes en voiture, en
route pour la plage en compagnie
d’Aurélie, dont je viens à peine de
faire connaissance. Avec Marc, c’est la première fois que nous nous
retrouvons tous les deux depuis son retour, ce matin. Presque aussitôt
nous entamons une conversation en anglais qu’Aurélie n’arrive à
suivre que partiellement.
Marc, qui vient tout juste de finir de lire Lolita, m’explique à quel point
ce livre l’a complètement libéré de tout sentiment de culpabilité qu’il
éprouvait par rapport au ravissant jeune mannequin qu’il fréquente
actuellement, de plus de 10 ans sa cadette. Je hoche la tête et je
lève les sourcils en le regardant. Aurélie, qui a notre âge, sourit et
se moque gentiment de nous, mais nous n’avons pas honte. Il y a peu
d’hommes qui partagent mon amour pour les femmes et Marc en fait
partie. Nous parlons ouvertement de ce sujet, dans n’importe quelles
circonstances, mais je n’arrive pas déterminer si elle est amusée,
flattée ou si son anglais est comme mon français et qu’il laisse une
vaste place à l’imagination.
Nous arrivons à la plage avant les autres et très vite nous nous
retrouvons tous les trois dans l’eau à flotter parmi les courants
rafraîchissants de l’Atlantique. Marc rejoint la plage pour aller nous
chercher des masques. À son retour, j’en enfile un rapidement sur
mon visage et je plonge dans l’océan explorer les fonds.
Mais il est impossible de se concentrer sur l’environnement marin
quand on plonge dans les mêmes eaux qu’une belle femme en
bikini. J’éprouve un immense plaisir en me laissant distraire par
les mouvements des fesses d’Aurélie alors qu’elle plonge juste en
dessous de moi. Ses mouvements seraient inimitables par une jeune
femme âgée de la vingtaine. Son corps tremble et brille alors qu’elle
plonge sous la surface ; un petit morceau de tissu bien ficelé sur son
pubis empêche la petite bête de s’échapper dans l’océan où elle est
née. C’est un spectacle magnifique que d’admirer ces mouvements,
invisibles depuis le rivage et impossibles dans un corps juvénile. Marc
peut bien garder sa Lolita, mon corps est attiré par Aurélie.
De retour à la maison, j’observe les femmes alors qu’elles préparent
à manger pour les hommes. Nous avons tous la trentaine et sommes
célibataires, à l’exception de mon ex, Laure, dont le nouveau
copain est un jeunot de 21 ans. Je m’observe et j’observe les autres
hommes, notre manière de percevoir le monde et celle des femmes
de notre petit groupe qui s’inquiètent légèrement de notre penchant.
Elles nous regardent observer d’autres femmes. Ces temps-ci, non
seulement je regarde d’autres femmes, mais en plus je regarde des
enfants et des mères avec leurs enfants. Je suis étonné et souvent
confus par le vaste éventail d’émotions différentes que les femmes
parviennent à éveiller en moi. L’une veut du sexe et la guerre. Sa
simple présence me fait désirer sa chatte et pour cette chatte je
me battrais en mourant d’envie de la pénétrer… et de me ballotter
95 soma
etsch
n : Aurélia Ru
Traductio
gmail.com
fairplay.translation@
dedans ! Une autre me donne envie de porter un enfant, d’avoir une
maison et de fonder une famille… de me reposer en toute sécurité
dans son ventre et de faire l’amour. Ces femmes sont des créatures
magiques et mystiques dont les secrets m’échappent complètement.
En ce moment, j’ai une envie profonde de procréer, de voir un enfant
grandir dans le corps de sa mère. Ce même corps où j’aurais déposé
ma matière génétique tourmentée, mes problèmes, mes dépendances,
mes passions, mes poings meurtris et brisés ; ce ventre que j’ai moimême quitté pour que mon paternel accède à la paternité !
Un maillot de bain est quelque chose de MAGIQUE, ce petit bout de
tissu qui couvre le tout petit TABOU. Jamais auparavant l’homme
n’a-t-il eu l’occasion d’apercevoir soudainement, de si nombreuses
fois, cette partie d’une femme… Ce petit mur mouillé qui retient
les bébés. Grâce à ce miraculeux petit morceau de tissu, j’ai pu
apercevoir les portes du plaisir de toutes ces jeunes femmes qui sont
d’autant plus splendides lorsqu’elles surgissent hors contexte.
Quand les culottes des femmes sont tout simplement rebaptisées «
bikini », elles semblent miraculeusement libérées de leur sexualité.
La petite bête devient une œuvre de toute beauté, évoquant la facilité
et la féminité. Les femmes décroisent les jambes quand elles sont
assises, elles portent des mini-jupes riquiquis, elles s’installent tout
aussi joyeusement sur les genoux d’autrui alors que le petit morceau
de tissus se frotte, d’avant en arrière, sur votre peau, et que la petite
bête bien taillée frôle la surface !
Hier soir encore j’ai remarqué Laure vautrée sur le canapé avec un
livre. Son entrecuisse magnifique se dessinait sous sa jupe. Après
une inspection plus minutieuse, je me suis rendu compte qu’en fait
il ne s’agissait pas de son bikini mais des délicats plis en coton de sa
culotte ! Elle avait évidemment oublié qu’elle n’était plus en bikini et
qu’elle portait ses vêtements. C’est à que je me suis allongé à côté
d’elle et que j’ai glissé mes doigts sous la couture et caressé ses petits
seins alors qu’elle finissait sa lecture. Et puis, avec un sourire agité et
dans un soupir elle a attrapé et rejeté ma main en disant : « Scott, je
ne peux pas, j’ai un copain ! » Ensuite, à table, au dîner, j’ai regardé
Elisa qui portait une chemisette enjamber le banc pour s’installer. Et
pendant ce temps, j’ai pu admirer son long entrejambe sensuel. Elle
m’a souri alors que j’admirais le petit monstre, ses lèvres pressées
contre la surface de son bikini qui me renvoyaient mon sourire ! Ellemême rigolait alors qu’elle se penchait en avant pour me permettre
d’avoir un aperçu rapide de sa poitrine qui frôlait la surface de son
ample chemisette.
Après le repas, Aurélie fumait vêtue d’un petit short. Ses jambes se décroisaient
et révélaient son entrecuisse dans l’ombre de la jambe de son short… le
mystère m’envahit et je me suis souvenu comment j’avais regardé son corps
bougé plus tôt dans la journée, alors qu’elle plongeait dans la mer.
Quelle merveilleuse chose de pouvoir admirer ce moment de ma
vie et d’avoir le plaisir de facilement apercevoir l’entrejambe d’une
femme rien qu’en l’emmenant à la plage et en donnant un autre nom
à un vêtement qui recouvrent sa merveilleuse petite bête.
« Si vous vous êtes mal comporté, repentez-vous, faites amende honorable et
promettez de mieux vous comporter la fois prochaine. Ne ressassez pas vos erreurs.
Se traîner dans la boue n’a jamais été le meilleur moyen de se nettoyer. »
Aldous Huxley - Le meilleur des mondes

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