Bonjour, En tant que Secrétaire National de la Fédération, CFDT
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Bonjour, En tant que Secrétaire National de la Fédération, CFDT
Rassemblement 1er MAI 2005 – HAGETMAU Intervention Francis BILLAUDEAU Secrétaire National FNCB CFDT ----------En charge des Questions Economiques et Sociales du Bois, de l’Ameublement, Négoce de Bois et Pin Maritime Bonjour, En tant que Secrétaire National de la Fédération, CFDT Construction, je viens au nom de la Fédération et du Comité National Ameublement vous témoigner notre soutien dans votre action. Un soutien d’autant plus nécessaire que face à votre volonté d’agir et de transformer les choses et améliorer le sort des 1 200 salariés du Groupe CAPDEVIELLE, vous avez un employeur qui emploie des méthodes excessives et abusives. Car après avoir conclu un accord RTT avec la CFDT notamment, cet employeur n’hésite pas à ignorer la loi avec la complicité de certains tant dans l’entreprise et en particulier à Hagetmau qu’à l’extérieur avec des appuis et des compromis plus qu’étonnant. Sur cela, j’entends et je cite les acteurs syndicaux, publics et politiques dans le rôle respectif vis-à-vis du PSE (Plan Social). Abusives, les méthodes de l’employeur le sont car en voulant soi disant gagner en affaire, il a : - récupéré 3 millions d’Euros d’aide publique, - sacrifié, ou va sacrifier 166 emplois dont 145 à Chaumont en Haute Marne. car après les complicités avec les politiques de Saint Dizier en Haute Marne, il refuse de régler la taxe professionnelle et préfère ainsi livrer les 145 salariés à eux mêmes après les avoir eu employés en CIE (Contrat Insertion dans l’Emploi). Cet employeur, comme d’autres conservateurs dans la profession, ne marque pas de toupet. Je tiens aussi à vous témoigner notre soutien fédéral et national au nom de toutes les sections CFDT dans votre lutte avec les camarades de Chaumont. Avec vous, la CFDT Construction Bois demande : - une véritable réindustrialisation du site de Chaumont (52) car l’employeur est responsable de la situation et des 145 salariés laissés pour compte dans son mensonge sur Chaumont. Avec vous, la CFDT Construction Bois exige qu’il y ait un véritable redéploiement pour que l’entreprise puisse rebondir dans cette zone géographique mais aussi au Pays Basque. Ce redéploiement est nécessaire en utilisant les compétences existantes localement et en développant les savoir faire. Il en va de l’avenir de la région. La Fédération refuse que les employeurs puissent penser que, comme dans le textile et la chaussure, l’Ameublement ne pourrait pas se développer en France. Il en va de la créativité dans nos entreprises. Trop souvent, nos employeurs s’en remettent au profit à court terme ! Dans les années 80, nous avons vu les départs avec politiques conduites par les Gautier, la MIB, les Parisot et bien d’autres où des milliers de salariés ont été sacrifiés avec le concours des Pouvoirs Publics locaux et nationaux. Aujourd’hui, nous refusons cela et nous exigeons autre chose pour que l’emploi puisse se maintenir et se développer. Se maintenir avec de nouveaux produits en créant les réponses aux attentes des consommateurs. Se maintenir en formant les salariés trop souvent laissés pour compte car demain, dans 3 ans et avant 2010, nous allons être confrontés à des départs massifs avec le papy boom dans l’ameublement. Se développer en diversifiant les stratégies commerciales et industrielles sur lesquelles les employeurs de l’ameublement ont plutôt un regard en retrait. formation et faire reconnaître les qualifications, valoriser les salaires. Se développer en prenant des parts de marché à l’export. Mais, la CFDT Construction Bois avec toute les sections CFDT de l’Ameublement entend résolument combattre les suppressions d’emplois, les délocalisations et le manque d’attrait pour notre profession. Se développer en apportant des services aux consommateurs et en développant des politiques de marques (les réussites existent dans la cuisine et le meublant notamment). Se développer en refusant le diktat de la grande distribution française que ce soit celui du Meuble, les GSA, les GSB ou d’autres. Pour cela, la Fédération continuera de s’engager avec ses moyens à vos côtés d’autant plus que dans les années 90, elle a su investir pour aider les équipes CFDT des Landes et de l’interprofessionnel pour renforcer la CFDT chez CAPDEVIELLE. Le résultat est là aujourd’hui avec le développement du nombre d’adhérents chez CAPDEVIELLE. Le nombre d’adhérents le seul réel rapport de force pour être en phase avec les salariés et faire entendre VOS et nos revendications auprès des employeurs. Un rapport de force d’autant plus nécessaire que dans la profession, nous avons des salaires et des règles conventionnelles trop vieilles qu’il nous faut rénover. C’est notamment le cas avec le dernier accord de salaires étendu datant de 1998 et le dernier sur l’ancienneté. Une situation que nous ne pouvons accepter qui est d’autant plus démotivante pour les salariés et non sans risque sur l’envie de faire au sein de la profession. C’est pour cela que nous sommes aux côtés de nos homologues Français qui trop souvent n’ont pas les mêmes approches que nous, dans le concert Européen au sein de notre fédération Européenne la FETBB (Fédération Européenne des Travailleurs du Bâtiment et du Bois). En ce sens, la FNCB-CFDT est partie prenante au sein de la Fédération des travaux conduits sur la politique industrielle et la politique conventionnelle. Dans ce cadre, elle a un représentant qui participe aux travaux européens sous l’égide de la Commission Européenne concernant le dialogue social sectoriel. Nous avons participé aux travaux avec les employeurs dans les Pays de l’Est sur le dialogue social sectoriel. Dans ce cadre, la délégation française des employeurs de l’UNIFA à laquelle est affilié le Groupe CAPDEVIELLE a confirmé et a insisté sur l’urgence de mettre à niveau le dialogue social, les normes techniques, juridiques et sociales pour réduire les écarts entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest. Mais, depuis février 2004, date de l’initiative, les employeurs sont restés ou plutôt rejettent les demandes syndicales européennes sur l’indispensable harmonisation. Une profession qui va être confrontée au-delà de la concurrence internationale à sa propre Au plan Européen, les syndicats revendiquent : situation avec : - une garantie négociée de l’évolution annuelle - un manque de main d’œuvre qualifié ; des salaires sur la base de l’inflation constatée - un manque d’innovation ; et complétée d’un partage des gains de - un risque évident de fermeture d’entreprise productivité, avec le vieillissement des actionnaires qui - un horaire de travail maximal de 1 620 h par an vont passer la main sans avoir osé proposer et par travailleur pour tous, 1 500 h pour les postés, des successeurs, ceci afin d’assurer leur - un droit à l’apprentissage et à la formation propre responsabilité en matière d’emploi professionnelle tout au long de la vie au sein de l’Hexagone. - une retraite basée sur 80 % du dernier Raison pour lesquelles, la CFDT Construction salaire. Bois se bat au sein de la profession pour rénover la Convention Collective, développer la Avec la FETBB, nous avons participé en 2004 à une étude sur 37 Conventions Collectives dans 25 Pays Européens. Nous avons pu voir les avancées et les faiblesses tant à l’Ouest qu’à l’Est dans ces industries qui couvrent 2 millions d’emplois dont 1 million dans l’Ameublement. Battons nous, battez vous chez CAPDEVIELLE pour que le droit soit respecté, les hommes et les femmes reconnus, les emplois soient maintenus et pour que la recherche soit diversifiée pour favoriser la croissance, et pour réduire la précarité vecteur trop utilisé par le Groupe CAPDEVIELLE. Des faiblesses que les employeurs utilisent mais aussi que ces derniers refusent de combattre face à une grande distribution qui s’en sert ! Se battre ici pour de nouveaux emplois et gager de la reconnaissance pour trouver de nouveaux débouchés. Nous devons aussi en tant que salarié et consommateur réagir face à ces situations compte tenu que les salariés dans ces Pays se voient exploiter par des actionnaires qui se refusent à respecter les normes de qualité, de salaires, de conditions de travail. Avec la CFDT, c’est possible. Raison pour laquelle nous devons être encore plus combatifs avec une Europe forte que nous construisons depuis 60 ans avec le Traité de Rome. C’est en ce sens que le 25 février 2005, la FNCB CFDT a participé seule en tant qu’organisation syndicale à la Conférence de Bruxelles sur l’avenir de l’Industrie de l’Ameublement dans une Europe élargie. Face aux 250 participants (patrons, Commission Européenne, syndicalistes, Ministères, Chambre de Commerce,….), nous sommes intervenus avec nos homologues allemands de l’IG Métal et Italiens de la CISL pour développer nos approches avec la FETBB. Nous avons pu exposer nos propositions tant industrielles qu’en matière de formation, que de créativité, sociale. Nous avons demandé à la Commission et aux patrons que l’avenir de l’ameublement passe surtout aussi par un soutien à la création de nouveaux marchés, solvables avec des produits de qualité et fabriqués et commercialisés dans le respect d’une éthique sociale et commerciale et en rejetant la concurrence par le bas avec les prix qui se moquent des conditions d’emploi et de travail. Pour cela, battons nous tous Européens, chez CAPDEVIELLE, en France pour plus de justice sociale et faire avancer et respecter nos droits, nos emplois pour vivre et travailler au pays dans des conditions respectables. Merci. Hagetmau, 1er mai 2005