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LORSQUE REPETITION RIME AVEC DEVASTATION
Ayant appris que le célèbre Zébulon de la Chanson concoctait un spectacle au non
moins célèbre Quattro, notre équipe de pointe est allée assister – subrepticement et dans la
plus grande discrétion – à une de ses répétitions.
Tout d'abord nous informons nos fidèles lecteurs, toujours avides de croustillants ragots,
que nos envoyés spéciaux ont encouru des risques énormes, compte-tenu des conditions
« spéciales » où ce joyeux chef de chœur a l'habitude de mettre ses malheureux choristes...
Lorsque nos reporters sont arrivés sur les lieux du délit, malgré le froid régnant dans la salle,
ils ont constaté avec surprise que l'ambiance y était très chaude, voire torride !
Dangereusement perché sur une chaise – bancale – notre Zébulon bondissait, se trémoussait
tout en poussant les ricanements auxquels il a habitué son public.
Rien de neuf jusque là...
Puis deux fils furent tirés sous le nez des choristes et dans un désordre indescriptible, sous
les yeux effarés de nos gentils journalistes.
Ceci fait lesdits choristes surexcités y pendirent – avec force réflexions grivoises venant des
ténors et des basses, comme à leur habitude - diverses lingeries d'un goût plus ou moins douteux,
allant du soutien-gorge de grand-mère à la culotte fendue en passant par le string, le bonnet de nuit
et les chaussettes sales ! Une exposition digne du musée des horreurs !
L’excitation atteignit alors des sommets lorsque l'idée saugrenue fut lancée de projeter en
tous sens ces minables oripeaux !
Certains malheureux furent blessés par des agrafes de soutien-gorge, des baleines de corsets
et autres fanfreluches ! On vit même un trépied métallique écraser brutalement et douloureusement
le pied d'une choriste ! Une hécatombe digne de Brassens...
L'exercice suivant consistait à brandir en tous sens divers instruments de cuisine ! Hé oui,
cher lecteur, vous avez bien lu, des instruments de cuisine !
Outre les plaisanteries grivoises ou stupides lancées par les ténors et les basses, les
caquetages divers émis par les alti et les sopranes, on vit Mme la Présidente, d'habitude si douce, si
calme, si réservée et si polie, agiter furieusement une balayette – vert fluo de surcroît – au dessus
des sopranes... Même Zébulon n'en croyait pas ses yeux, contraint de lui préciser que cette batterie
de cuisine ne devait pas, surtout pas être lancée à l'instar de la précédente lingerie...
On vit aussi une main anonyme mais néanmoins frénétique tenir une sorte de poulet en
carton pâte, emmanché au bout d'un bâton, sous le nez d'un Zébulon dépassé !
Enfin tous purent constater que le pianiste lui aussi subissait la folle contagion : un confrère
courageux mais inconscient l'a photographié coiffé...... d'un mini-matelas mousse !
Craignant que cette répétition ne dégénère plus encore – malgré les sommets atteints – notre
équipe s'est vivement retirée, sur la pointe des pieds, sans tambour ni trompette, oh ça non, pour se
remettre de ses émotions sous des cieux plus cléments – et surtout plus calmes !