Ensemble, pour revaloriser le second degré - snes
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Ensemble, pour revaloriser le second degré - snes
N° 56 - Octobre-novembre 2014 S3 de PARIS - SNES (FSU) 3, rue Gouyon-du-Verger, 94112 Arcueil Cedex - Tél. : 08 11 11 03 81 - [email protected] © Thomas Bagniol Ensemble, pour revaloriser le second degré SU, F a l c e v A ! » sà « x i o v a l e d nne sur l’esplanade des Inv5ahliedueres o d n o i t a c u l’Éd bre à Paris, rassemblemeelantChimie de 13 heures à 1 m nd Le 22 nove g à la Maiso n ti e e m is u 11 heures p Le SNES Paris L’équipe militante du S3 de Paris Secrétariat général Thierry ANANOU, Anne CAMBOULIVES Lycées (contenus, réformes…) Klarisse BROUWER, Ketty VALCKE Agrégés Stagiaires François FOURN, Thierry MENUELLE Magali DELRANC, Alexis LACROIX, Nathalie DEHEZ Certifiés, AE Pascal CALLAC, Thomas BANIOL CHSCT, Action sociale CPE [email protected] Pascal CALLAC, Thierry MENUELLE Pascale JOHNEN Web, Publications, Trésorerie Assistants d’éducation [email protected] Anne CAMBOULIVES, Eva ARNOLD-VENZLAFF [email protected] Tristan SADEGHI CO-Psy/DCIO Catherine DEANA Informatique CPGE Patrick DUCHEMIN Thierry ANANOU ENT, TICE TZR Jean-François CLAIR Ludovic VAN ROMPU Retraités Emploi [email protected] Pascal CALLAC Robert JACQUIN, Gérard NIOT Pour vous accueillir au S3 Non titulaires Thomas BANIOL, Klarisse BROUWER, Pascal CALLAC, Magali DELRANC, François FOURN, Laetitia FAIVRE, Alain MENOU, Annie NETTO, Frédérique TASTET, Ketty VALCKE, Ludovic VAN ROMPU [email protected] Thomas BANIOL Collèges (contenus, réformes, ULIS…) Laetitia FAIVRE, Frédérique TASTET, Elsa LE GOUPIL S’informer La newsletter Venir à la section académique du SNES-FSU Paris Le site internet www.paris.snes.edu envoyée aux adhérents. Deux publications • Le PARISNES bimensuel envoyé aux adhérents. • Le PARISNES Infos hebdomadaire envoyé selon l’actualité en direction des établissements. 2 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 3, rue Guy-de-Gouyon-du-Verger 94112 ARCUEIL Cedex Bus 187, 197, 297 Arrêt Croix d’Arcueil zone 2 RER B Station Arcueil Cachan zone 3 Nous contacter : [email protected] Tél. : 01 41 24 80 52 / Fax : 01 41 24 80 59 Permanence du lundi au vendredi 10 heures - 12 heures / 14 heures - 17 heures Au niveau national : Le S4 (section nationale du SNES-FSU) 46 avenue d’Ivry - 75647 PARIS Cedex 13 Tél. : 01 40 63 29 00 Édito SOMMAIRE Statuts et carrières p. 4-5 Hors-classe des agrégés p. 6 Certifiés p. 7 Le mouvement intra p. 8-9 Les CPE p. 10 Les CO-Psy p. 11 Les non-titulaires p. 12 Les stagiaires p. 13 Les AED-AESH p. 14 Le SNES dans les CAPA p. 15 Élections à la CAPA p. 16-17 Au CTA et CTM p. 18-19 Représentativité FSU p. 20 Collèges et lycées p. 22-25 GRETA p. 26 CHSCTA p. 27 Le vote p. 30-31 PARISNES (FSU) 3, rue Guy-de-Gouyon-du-Verger 94112 ARCUEIL Cedex Bimestriel – Prix : 1 euro Directeur de la publication : Nicole Sergent Commission paritaire : 0717 S 07412 Création/Réalisation C.A.G. (Paris) Impression SIPE (Grigny) Toutes les photos et illustrations sont copyrights de leur propriétaire respectif. Nous remercions Hyppolite Berthier et Guillaume Duchemin pour les dessins. Du 27 au 4 décembre, toute la Fonction publique vote Le numéro de PariSnes que vous avez dans les mains a entièrement été réalisé par des enseignants de collège et de lycée parisiens. Vous nous en excuserez les faiblesses, nous ne sommes ni des professionnels de la presse, ni des syndicalistes à plein temps. Nous essayons de faire le bilan de notre présence en CAPA et CAPN que vous êtes appelé, par votre vote, à renouveler. Mais la signification de ce scrutin va au-delà de l’élection de commissaires paritaires. En votant pour les Comités techniques (académiques et nationaux) vous indiquerez d’abord votre attachement à la démocratie et à la représentativité des organisations syndicales. La baisse, de 60 à 40 % de la participation au scrutin de 2011, affaiblit notre capacité à peser collectivement sur les choix gouvernementaux. Le passage au vote électronique que le SNES et la FSU contestent – il n’est ni plus facile, ni moins cher – ne doit pas vous arrêter. Le sens d’un vote Au lendemain de ce vote, les commentaires se porteront sur l’essentiel : combien de fonctionnaires ont-ils voté ? Quelles sont les forces dominantes ? Dans l’Education nationale, les résultats de la FSU seront observés à la loupe. En recul, ils seront le signe d’un éparpillement et d’une difficulté de la profession à se défendre. Une progression du SNES et de la FSU indiquera clairement que nous ne comptons pas baisser les bras. Nous sommes prêts à défendre nos métiers et nos qualifications parce que notre enseignement n’est pas seulement pour nous un travail : c’est un engagement auprès de la jeunesse, et une volonté de démocratisation de la culture, du savoir et de la société. Cette mission ne peut se faire pour nous que dans le cadre de l’Ecole publique, un Service public d’éducation laïque assuré par des professeurs qualifiés, concepteurs de leur enseignement et respectés dans leur métier, leur rémunération et leurs conditions de travail. Sur qui pouvez-vous compter ? Il y a moins de trois ans nous nous sommes battus contre la réforme de la notation que l’on voulait nous imposer en faisant du chef d’établissement le seul évaluateur, y compris pédagogique. Nous avons gagné. L’an dernier, nous avons obtenu de nouveaux décrets statutaires conformes à notre conception du métier d’enseignant, sans dégradation, confortant notre liberté pédagogique. Ce n’est pas rien. Avec la FSU, nous avons obtenu la suppression de la journée de carence. Ce n’était pas acquis d’avance, sans mobilisation. Le SNES et la FSU savent se battre, mais pas sans vous. Ils savent également enregistrer des avancées, avec vous. Du 27 novembre au 4 décembre, vous indiquerez clairement votre choix d’un syndicalisme indépendant des partis et des gouvernements, qui ne fondent son orientation que sur l’intérêt des professeurs et la conception de leur métier, des représentants que vous connaissez, sur qui vous pourrez compter dans les années qui viennent. Thierry Ananou, Anne Camboulives PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 3 Nos statuts et nos carrières Nos statuts et nos carrières : Quels statuts, quelles obligations de service en 2015 ? Un nouveau décret organisant nos obligations de service se substituera en septembre 2015 à celui de 1950. Issu des discussions initiées par Vincent Peillon sur les métiers, il est le fruit de longues discussions et a fait l’objet de nombreux débats avec les personnels constamment informés et mobilisés par le SNES-FSU. Retour sur une mobilisation “ Il fallait garder “l’esprit” des décrets de 50 que le SNES a toujours défendu tout en les actualisant et les sécurisant, en un décret de 2014. “ 4 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 Dès la parution des premières « fiches métiers » en octobre 2013, les organisations syndicales se sont divisées. Pour les uns, SGEN et UNSA, elles correspondaient aux attentes des personnels et il suffisait de le « signer », pour d’autres, FO, CGT et SUD il fallait immédiatement en demander le « retrait » et ne rien discuter. Le SNESFSU a choisi d’émettre de fortes critiques mais d’entrer dans le dialogue et une démarche de réécriture. En suivant les premiers, le texte initial aurait été adopté et c’est le sens même du métier qui en aurait été altéré en imposant en particulier un « horaire hebdomadaire de référence de 18 heures », ce qui aurait laissé toute latitude à interprétation pour une possible annualisation. Les discussions engagées ont permis de revenir à la formule des décrets de 50 d’un maxima de service hebdomadaire de 15 heures et 18 heures, ce qui exclut toute possibilité d’annualiser les services. L’esprit des décrets de 50 maintenu En suivant les seconds, au mieux, nous aurions obtenu, en effet, le retrait du projet et donc un maintien du décret de 1950. Ce texte, complètement dépassé par la réalité de nos métiers et du système éducatif, laissait béantes des brèches dans lesquelles, déjà, s’engouffraient tous les adeptes de la dérèglementation, de l’individualisation et de l’autonomie des établissements. D’autant que tous les textes postérieurs au décret qui l’encadraient avaient été supprimés par Gilles de Robien quand celui-ci avait tenté de revenir sur le décret, sans être jamais réinstaurés. Un refus systématique nous faisait également courir le risque qu’il soit réécrit BTS Concernant les BTS, comme en pré-bac l’heure de première chaire disparaît. La pondération de 1,25 sur toutes les heures permet de compenser, plus ou moins, cette dégradation. Néanmoins, y perdront certains collègues effectuant auparavant moins de 4 heures non pondérées, ce qui est inacceptable. C’est pourquoi le SNES revendique une augmentation de la pondération en BTS et formations assimilées à 1,3. Désormais, un agrégé effectuant 12 heures en STS (14,5 heures pour un non-agrégé) effectuera un service complet, classes parallèles ou non, classe entière ou non. Contrairement au système ancien de plafonnement de la réduction de l’obligation de service, ils pourront se limiter à ce service. Par ailleurs, la mise en œuvre de quotas de bacheliers professionnels sans aucun dispositif permettant d’améliorer leur accueil en BTS augure mal de l’avenir de ces formations. La poursuite d’études, fussent-elles courtes, ne se décrète pas ; l’accueil des bacheliers professionnels en BTS exige qu’on se donne les moyens de leur réussite, par exemple grâce à une vraie mise à niveau tant en enseignement général qu’en méthodologie Les BTS sont des formations qui ont fait leurs preuves en matière de démocratisation. Il s’agit de les développer. ORS DES CPGE INCHANGÉS OUI MAIS POUR COMBIEN DE TEMPS ENCORE ? Dès le projet de Vincent Peillon connu (le 16 novembre), le SNES dénonce clairement l’opération de division entre professeurs de ZEP et de CPGE (prendre aux CPGE pour donner aux ZEP…) Pour le SNES Paris, il s’agissait de l’attaque la plus radicale depuis Allègre. sans que nous puissions intervenir. Il fallait garder « l’esprit » des décrets de 50 que le SNES a toujours défendu tout en les actualisant en un décret de 2014. La situation politique ouvrait cette possibilité, c’était une occasion à ne pas manquer. Dans le décret, la mission principale d'un professeur reste définie en assurant « principalement un service d’enseignement » dans sa discipline de recrutement. Sa « liberté pédagogique » telle que reconnue par la loi est placée en frontispice de la mission principale. Il s’agissait pour le SNES d’un préalable. Sans ce rappel indispensable auquel l’UNSA – fédération majoritaire chez les chefs d’établissement – était farouchement défavorable, jamais le SNES n’aurait donné son accord. Retour sur une mobilisation exceptionnelle En liaison avec le secteur prépa du SNES national, le SNES Paris contribue à mettre en place l’intersyndicale et inter-associations et lance la proposition d’une AG des établissements de la région parisienne à Paris le 5 décembre au lycée Pierre Gilles de Gennes suivie d’une manifestation. À cette occasion, nous faisons réaliser la banderole dont nous proposons l’intitulé : ZEP-PREPA : Une même exigence Nous assurons la réussite matérielle de cette journée. L’intersyndicale (SNES-FSU/SNALC) et inter-associations appellent à la grève le 9 décembre qui réunira l’immense majorité des collègues. La manifestation du 9 réunira plus de 4 000 participants. Nous participons le mercredi suivant à l’AG du lycée Saint Louis et au rassemblement devant la Sorbonne. Nous obtenons, enfin, le lendemain, une audience auprès du Recteur dont nous ouvrons la délégation aux associations. Le lendemain matin, Vincent Peillon annonce que les discussions sont ré-ouvertes… Et maintenant ? Comme nous le pressentions, le ministère n’a jamais réuni de groupe de travail sur les services des professeurs de CPGE. Le calcul des services des professeurs effectuant tout leur service en CPGE reste donc inchangé. Cette situation n’est pas pour autant satisfaisante. Elle est fragilisée par des jugements défavorables du juge administratif sur les heures de sous effectifs et ne tient qu’à une circulaire et une « lettre » qui n’a aucune valeur règlementaire. Le tout séparé des statuts des professeurs assurant leur service en pré-bac qui sont, eux, sécurisés. Dans ces conditions, rester attaché aux décrets de 50, comme nous disions en octobre 2013, est dangereux pour l’avenir. Une nouvelle réforme pourrait se préparer, dans d’autres conditions car elle ne concernerait que les professeurs de CPGE. Comme nous l’avons malheureusement constaté, une campagne d’opinion démagogique orchestrée contre nos statuts et les classes préparatoires supposées élitistes et coûteuses peut rencontrer une certaine adhésion. Il est donc important d’envisager la sécurisation de nos statuts, une simplification et une grande justice pour l’ensemble des professeurs enseignant en CPGE, agrégés ou chaire supérieure y assurant la totalité ou une partie de leur service et pour toutes les voies et disciplines. Les rapprochements des enseignements de CPGE avec les cursus universitaires sont nécessaires, surtout dans certaines filières. Pour autant, ils ne sauraient se traduire par des dégradations d’ordre statutaire (annualisation, tâches administratives…) Pour les prévenir, il est urgent que le statut de Chaire supérieure deviennent la référence pour tous les professeurs de CPGE : Un corps dont les effectifs doivent être doublés pour accueillir dans un bref délai tous les enseignants de CPGE et revalorisé par la création d’une hors classe donnant accès aux indices de l’échelle B. Clarification et équité Un système de pondération et d’indemnités se substitue aux anciennes « décharge de service ». Plus aucune distinction n’est faite entre les différentes heures (anciennes « heures parallèles », groupes en effectifs réduits, TPE, AP etc.). Ceci ferme la porte aux manipulations des états de service auxquels se livrent nombre de chefs d’établissement pour faire des économies sur la DHG. La pondération qui remplace l’heure de première chaire en lycée se fera sur toutes les heures de Première et Terminale et pour toutes les disciplines, de même pour les collèges REP+. Cela entraîne également l’abolition de la majoration de service pour effectifs faibles qui figure dans les décrets de 1950, mais aussi de la minoration de service pour effectifs pléthoriques, que le ministère a prévu de remplacer par une indemnité. Contre l’avis du SNES-FSU, les équivalences en heure (ou demi-heure) des missions complémentaires disparaissent (cabinet d’HistoireGéographie, laboratoires de Langue, Technologie, SVT, Sciences physiquesChimie, etc.), le ministère ayant aussi prévu de les remplacer par un système indemnitaire. Par contre l’heure dite « de vaisselle » est maintenue. Les « missions liées », initialement non définies dans le projet et pouvant donc laisser place à interprétation, sont dorénavant strictement définies par la reprise de la loi déjà existante, elles ne rajoutent donc rien à nos obligations statutaires et ne peuvent faire l’objet d’une quelconque comptabilisation. Les « missions complémentaires » sont fondées sur le principe du volontariat. Autres avancées importantes vis-à-vis du décret de 50 : les compléments de services, y compris pour les TZR, dans d’autres disciplines ressortent également du volontariat. Au moment où réapparait dans certains milieux la volonté de revenir sur la bivalence, il était important de réaffirmer notre spécialisation disciplinaire. En s’abstenant sur le projet soumis au CTM, le SNES-FSU a acté que si le décret respectait le cœur du métier pour autant, il ne répondait pas à l’exigence de réduction du temps de travail. Face aux tentatives managériales, il sera aux côtés des collègues pour contrer toute tentative de remise en cause de la liberté pédagogique ou de dénaturation du métier et pour faire avancer nos revendications d’allègements de service. Des « interprétations » diverses du décret statutaire qui circulent actuellement, désinforment les collègues et, par leur lecture volontairement erronée du décret, encouragent l’administration et les chefs d’établissement à faire pression pour imposer une lecture du décret qui ne correspond pas à la règlementation. Cela va malheureusement contre les intérêts de la profession et n’a d’autres visées que de tenter de justifier aujourd’hui les « chaises vides » d’hier à des fins électoralistes. ◗ PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 5 La hors-classe des agrégés La hors-classe des agrégés : Quels débouchés de carrière ? Quel avenir pour la catégorie ? Depuis que la hors-classe existe, les élus du SNES interviennent en CAPA et en CAPN pour qu’elle devienne un débouché de carrière accessible à tous les professeurs agrégés. “ Notre carrière doit s’ouvrir sur l’échelle lettre B comme celles des autres corps de la catégorie A+. “ 6 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 Au départ, elle était destinée aux seuls professeurs de CPGE. Depuis qu’un barème existe, ce sont nos interventions qui ont permis que tous les collègues parisiens au 11e échelon bénéficient de l’avis exceptionnel du recteur (90 pts sur un total de 300), que les avis des premiers évaluateurs (IA-IPR et chefs d’établissement) soient « très favorable » ou « favorable ». Nous sommes aussi intervenus, depuis le début, avec succès, en faveur des « hors-barèmes », ces collègues qui avaient atteint les 10 et 11es échelons à l’ancienneté et qui étaient privés, de ce fait, des points de carrière (80 ou 90 points selon l’ancienneté dans le 11e échelon). Progressivement, tous ont pu être nommés à la hors-classe. Aujourd’hui, dans leur quasi-totalité, les collègues parisiens sont nommés à la hors-classe lorsqu’ils accèdent au 11e échelon, au plus tard, l’année d’après. Cela ne signifie pas que nous soyons parfaitement satisfaits de la situation : nous combattons les avis « réservés » ou « défavorables » des premiers évaluateurs, rédhibitoires pour l’obtention d’un avis exceptionnel du recteur, il en reste quelques-uns. Il y a un problème aussi pour les collègues entrés tard dans la carrière ou qui, pour toutes sortes de raisons, ont dû l’interrompre, ils sont parfois proches du départ à la retraite et loin encore du 11e échelon. La question de l’accès à la horsclasse pour les collègues devenus agrégés par liste d’aptitude depuis moins de cinq ans est posée aussi : nous militons, là encore, pour que les plus avancés dans la carrière puissent être nommés aussi rapidement que possible. Pour l’accès à la hors-classe, nous reconnaissons quelques avancées, sans doute, mais nous les tenons pour très insuffisantes. L’essentiel reste à faire pour la revalorisation de nos carrières et de nos salaires. Revaloriser, créer des nouveaux débouchés de carrière : l’urgence Parce que l’accès aux indices de la hors-classe tend à se généraliser, parce que certains collègues les atteignent désormais longtemps avant l’âge de leur départ à la retraite, nous demandons la reconstruction de toute la grille indiciaire. Nous demandons une carrière revalorisée en onze échelons, intégrant les indices terminaux de la hors-classe actuelle, avec un déroulement accéléré. Notre carrière doit s’ouvrir sur l’échelle lettre B comme celles des autres corps de la catégorie A+. Nous demandons que tous les collègues agrégés qui enseignent en CPGE deviennent professeurs de chaire supérieure, qu’une hors-classe soit créée pour ce corps avec, là aussi, un accès aux indices de l’échelle lettre B. Ces mesures doivent être accompagnées d’une revalorisation salariale rattrapant les pertes de pouvoir d’achat dues, notamment, au gel du point d’indice. ◗ Certifiés Certifiés : revaloriser pour recruter. La hors-classe et après ? Les pertes de pouvoir d’achat pour les enseignants ne sont plus à démontrer. La dernière mesure de revalorisation catégorielle – la hors-classe – date de 1989. Elle seule, permet, en fin de carrière de compenser tant bien que mal, la dévalorisation des rémunérations sur toute la carrière. Prévue au départ pour les plus « méritants », la détermination du SNES-FSU et nos mobilisations hors et dans les CAPA ont permis, progressivement, de faire accéder la très grande majorité de collègues à la hors-classe avant leur départ à la retraite. Les nouveaux statuts affirment – c’est une avancée certaine – que tous les certifiés ayant eu un déroulement de carrière normal devront pouvoir accéder à la hors classe. Sur cette base, le SNES-FSU se voit confirmé dans sa revendication d’une reconstruction totale de la grille de la classe normale intégrant les indices terminaux de la hors classe. Restent ceux qui n’ont pas eu de « déroulement normal de carrière » et ils sont nombreux : concours tardif, ex. AE ou PEGC, interruption pour des raisons diverses... ils ne doivent pas être oubliés et abandonnés à une pension de misère. C’est la raison pour laquelle les commissaires paritaires SNES-FSU argumentent auprès du rectorat pour faire modifier la liste des attributions des points exceptionnels (10 % du contingent) en les faisant attribuer à des collègues selon des principes clairs et énoncés en instance (l’an dernier, pour les certifiés nés avant 1954, obtention de 22 rattrapages sur 28 possibilités). L’an passé, l’académie de Paris a pu bénéficier d’un contingent de 290 promotions (345 en 2013). Le barème académique a permis de promouvoir la quasi-totalité des collègues ayant atteint le 11e échelon depuis plus d’un an. Il a permis également la promotion de quelques professeurs conjuguant grand choix et point ZEP ou bi-admissibilité. Parmi les collègues exerçant dans le second degré, pour être promu en 2014, il fallait avoir une note pédagogique de 50 et la note administrative de 39,9 et être au 11e AVANCEMENT DES CERTIFIÉS 2013-2014 : BARÈME DERNIER PROMU Échelon Grand choix Choix Barre Ancienneté dans le corps 4e au 5e 77.30 4a00m01j 12/10/1981 5e au 6e 79.50 6a00m01j 25/05/1983 76.00 8a00m01j 7/07/1973 6e au 7e 81.50 9a00m01j 4/06/1981 78.70 10a00m01j 29/03/1978 7e au 8e 85.00 10a10m15j 9/09/1977 80.00 12a00m01j 27/07/1964 8e au 9e 86.20 12a06m01j 23/03/1975 81.40 17a00m01j 12/02/1966 e Date de naissance Barre Ancienneté dans le corps Date de naissance e 9 au 10 87.60 17a00m01j 20/08/1970 82.80 15a00m01j 15/01/1969 10e au 11e 90.00 20a00m01j 19/07/1968 84.90 13a00m01j 16/01/1956 RÉVISION DES NOTES ADMINISTRATIVES Les élus du SNES-FSU étudient l’ensemble des dossiers de demande de révision de note. Surtout, c’est l’une des CAPA où nos interventions empêchent d’évidence l’arbitraire et obligent l’administration à ne pas céder aux tentations locales d’autoritarisme de certains chefs d’établissement (tentative de porter appréciation sur l’activité pédagogique ou de régler d’autres problèmes…) et permettent de rétablir dans leur droit des collègues pour qui la note était gelée (exemple pour congé de maternité). Ainsi, nos arguments enrichis par notre connaissance des établissements et de leurs conditions d’exercice ont permis de faire revenir le rectorat sur de nombreuses propositions de gel ou même de baisse de note administrative. Connaissance fine des textes statutaires et des établissements parisiens, notamment par les informations que nous donnent les sections locales du SNES, c’est sur tout cela que s’appuie notre efficacité en CAPA. échelon, ce qui correspond à un barème indicatif de 119,9. Les certifiés accèdent à la horsclasse, pour les plus jeunes, autour de 45 ans et à l’indice terminal quelques années plus tard pour un départ à la retraite repoussé à 62 ans voire plus. Une dizaine d’années au même indice, au même salaire quand le point d’indice est gelé et, avec l’augmentation des cotisations, aboutit à des salaires nets en recul ! Nous ne pouvons accepter que des carrières commencées relativement tard aujourd’hui (23-25 ans), à des salaires très bas, s’arrêtent à un âge aussi précoce. Le SNES-FSU revendique une poursuite de la carrière en classe normale au-delà de l’indice terminal de la hors-classe. ◗ PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 7 Le mouvement intra-académique Le mouvement intra-académique La mobilité choisie des personnels est un des leviers de la revalorisation de nos carrières et de l’efficacité du Service public d’éducation “ Pour le SNES-FSU, la possibilité de changer d’établissement participe de l’égalité du droit à une éducation de qualité, par des enseignants qualifiés pour tous. “ 8 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 Malheureusement, à Paris, malgré un barème certes perfectible mais qui respecte les équilibres entre les différentes situations des candidats à mutation, nous ne pouvons que regretter le faible taux d’affectation en établissement lors du dernier mouvement. Les raisons en sont parfaitement connues et dès le 28 avril dernier, la section académique lançait un signal d’alerte en écrivant au directeur d’académie. Les suppressions d’emplois, ajoutées à l’arrivée annoncée comme massive de collègues stagiaires pour lesquels les services du rectorat préemptaient des supports vacants, allaient totalement scléroser le mouvement. Tous les collègues devant ou souhaitant muter allaient être impactés, avec pourtant des situations alarmistes comme en anglais, avec 35 postes vacants mis au mouvement pour 45 entrants ; en histoire-géographie, 27 postes vacants pour 45 entrants ; en mathématiques 64 postes vacants pour 87 entrants ; en SVT, 8 postes vacants pour 24 entrants ; en espagnol, 4 postes vacants pour 17 entrants. L’analyse complète d’avril est toujours disponible : http://www.paris.snes.edu/publications/ paris-snes/parisnes1314/psi301.pdf Le ministère étant dans l’incapacité de fournir au rectorat des chiffres fiables de lauréats de concours alors même que le SNES les lui transmettait, les services refusaient de réinjecter des postes vacants au mouvement alors même que ces derniers ne trouveraient pas de stagiaires, les concours de recrutement n’ayant pas eu le succès escompté. Devant cette situation, et après avoir partagé notre analyse, le rectorat acceptait une de nos POSTES SPÉCIFIQUES – POSTES À PROFIL : ATTENTION AUX DÉRIVES Si nous convenons que certaines affectations nécessitent que la spécificité des conditions d’exercice soit connue des candidats à mutation (horaires d’exercices décalés par exemple) ou même que certaines ne puissent convenir à tous les candidats (établissements hospitaliers…), nous ne voulons pas que ce mouvement particulier permette au corps d’inspection ou aux chefs d’établissement de flécher tel ou tel candidat. À titre d’exemple, nous avons argumenté notre refus de voir profiler certains postes de BTS en économie-gestion. Nous soutenons qu’un professeur dont les compétences ont déjà été reconnues par le concours, n’a en aucun cas à devoir refaire ses preuves. De la même manière, nous nous sommes opposés au profilage des postes de STI dans quatre établissements dont la vocation première n’est pas l’enseignement technologique, tandis que les postes des établissements technologiques ne l’étaient pas. Pour quelle raison ? L’absence de chefs des travaux est un argument qui ne nous a pas convaincu. Lorsqu’il est avéré que le profilage est nécessaire (afin que le poste ne soit pas attribué à un candidat qui ne l’a pas demandé, sur un vœu large, par exemple), nous sommes attentifs à la définition du poste et à ce que ce dernier ne soit pas écrit en fonction d’un éventuel candidat qui serait attendu… En groupe de travail, nous examinons les avis défavorables et sollicitons les avis des inspecteurs. Nous argumentons pour que tous les avis favorables soient départagés en fonction d’un critère indiscutable et qui prenne en compte l’avancement dans la carrière : ce ne peut être que le barème global (somme des points ancienneté de poste et ancienneté de carrière). S3 de PARIS - SNES (FSU) 3, rue Gouyon-du-Verger, 94112 propositions : la mesure de sauvegarde des 175 points. Mesure qui a permis à des entrants dans notre académie, donc candidats soumis à l’extension, de ne pas perdre tous leurs points pour une affectation définitive non souhaitée, après souvent des années passées à accumuler des points. Dans ces conditions, la compréhension de l’affichage des postes vacants, comme la stratégie à adopter deviennent pour les candidats au mouvement une source d’angoisse. Les élus SNES ont pris toutes leurs responsabilités pour renseigner tous ceux qui leur avaient demandé leur concours. Nous devons donner acte à l’administration rectorale d’avoir respecté la totalité des règles dont elle s’est dotée dans le cadre du mouvement intra. L’étude des améliorations principalement proposées par le SNES s’est faite dans une ambiance propice à ce travail fastidieux mais nécessaire. Gageons qu’avec cet esprit, et les postes nécessaires mis au mouvement, chacun des enseignants parisiens puisse le moment venu, demander et obtenir l’établissement correspondant à ses souhaits. w Arcueil Cedex - Tél. : 08 11 11 03 81 - [email protected] Mouvement intra-académique 20 14 TZR La situation des TZR reste difficile et la spécificité de la fonction qui accroît la pénibilité, est bien réelle : prise de connaissance de son affectation quelques jours après la rentrée, services partagés sur deux et, de plus en plus souvent, sur trois établissements, multiplicité importante des niveaux d’enseignement, emploi du temps imposé, tentatives d’attribuer des missions pédagogiques (soutiens, aides au devoir…) dans une autre discipline que celle de recrutement, difficultés d’insertion dans les équipes et les projets, ISSR ou HSA versées seulement après nos interventions auprès du rectorat… En début d’année, nous avons été saisis par plusieurs TZR au sujet des conditions dans lesquelles ils devaient prendre leur service. Arrêtés d’affectation datés au 1er septembre tandis que le collègue vient juste d’en être informé, ce qui est loin d’être sans conséquence sur le versement des ISSR, volonté de certains chefs d’établissement de voir compléter les services par des « missions » qui nécessitent le volontariat, emplois du temps sur cinq jours y compris pour des collègues en temps partiel… autant de difficultés rencontrées par des collègues remplaçants, alors même que l’accueil des enseignants qui ne sont pas en poste fixe reste profondément à améliorer et que ces derniers sont très souvent isolés les premiers jours de septembre. Depuis plusieurs années, le rectorat refuse la tenue d'une commission d'affection au mois d’août. La raison invoquée est de pouvoir donner de la flexibilité aux services et permettre un maximum d'affections avant la prérentrée. Malheureusement, il n’est pas rare de constater que nombre d'entre nous sommes affectés quelques jours plus tard et que l’attribution d’un arrêté d’affectation ne se fait pas sans difficultés. Les demandes de révision d'affectation, assez nombreuses, n'aboutissent que très peu, le rectorat ne voulant pas dégarnir les établissements. Par ailleurs, la pénurie de TZR dans certaines disciplines ne permet plus une gestion suffisamment souple des suppléances dans l’académie et participe à la dégradation des conditions d’exercice. Un professeur devant chaque classe, quelles que soient les conditions, devient alors l'objectif du rectorat. De plus en plus fréquemment, les collègues TZR affectés par le rectorat sur plusieurs établissements doivent chercher à ajuster les emplois du temps non seulement pour leur permettre simplement de déjeuner, ou leur laisser suffisamment de demi-journées pour préparer leur cours, mais aussi d’éviter les chevauchements de cours. Il est indispensable que tous prennent conscience que le travail d’un enseignant ne s’arrête pas au moment de la sonnerie. Le logiciel itinéraire de la RATP ne peut être la référence : le TZR n’est pas un sprinteur ! C’est un enseignant amené à renseigner les élèves, rencontrer les parents. Il est anormal aussi de lui reprocher de ne pas assurer l’ensemble de ses cours sur l’ensemble de ses établissements d’affectation au moment des conseils de classe surtout quand ses chefs d’établissement lui imposent d’assister à l’ensemble des conseils de l’ensemble de ses classes. Le TZR n’a pas le don d’ubiquité. Il n’est pas normal non plus que le TZR au moment de son évaluation administrative, soit parfois amené à devoir faire l’intermédiaire entre son chef d’établissement d’exercice et de celui de son rattachement administratif. Trop souvent oublié au moment des campagnes d’inspection, sa note globale en pâtit et le risque de retard au moment des changements d’échelon est patent. En CAPA, les commissaires paritaires SNES restent vigilants sur les dossiers des TZR, qui, comme tous, doivent pouvoir voir leurs conditions d’exercices s’améliorer, leur professionnalisme reconnu, leur carrière réévaluée. Être TZR, ce n’est pas accepter d’être corvéable à merci. PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 9 CPE Conseiller principal d’Éducation : pour un métier reconnu et de meilleures conditions de travail Sur le plan national, le SNES s’est battu pour un référentiel des compétences libéré de toute dérive managériale et qui respecte l’esprit de la circulaire de 1982, fondatrice d’un métier centré sur l’éducatif. En ce qui concerne le passage à la hors-classe, le ratio promus/ promouvables pour les CPE a enfin été aligné sur celui des enseignants, ce qui a représenté pour l’académie de Paris une augmentation significative du nombre de collègues promus à la hors-classe, soit dix-neuf promus au lieu de treize chaque année avec l’ancien ratio. Dernièrement, nous avons appris que le ministère avait donné suite à une revendication ancienne du SNES, à savoir l’alignement de l’IF des CPE sur l’ISOE des enseignants. Ces avancées, significatives, ne sont cependant pas suffisantes pour notre catégorie et le SNES-FSU continue à avancer les revendications suivantes : • un texte national rappelant clairement que, pour les CPE, c’est 35 heures toutes tâches confondues et que tout dépassement horaire doit être soit récupéré soit payé en heures supplémentaires ; • la suppression de la semaine des petites vacances sans aucune contrepartie ; “ • l’actualisation de la circulaire des missions, actuellement encore en cours de négociation au ministère, doit rester dans l’esprit de la circulaire de 1982 et réaffirmer un métier centré sur le suivi éducatif, individuel et collectif, des élèves ; • le refus des transferts de tâches administratives et non statutaires ; • un CPE qui n’est ni membre de l’équipe de direction, ni membre de droit du Conseil d’Administration ; • un CPE pour 250 élèves ou pour 10 classes, une NBI de 30 points au-delà de 250 élèves en responsabilité. • la fin des postes à recrutement spécifique. Le CPE est capable de travailler dans tout type d’établissement, du collège aux classes préparatoires. • la création d’une Inspection issue du corps des CPE et qui soit source d’aide et de conseil et non de sanction pour les CPE. • l’amélioration des perspectives de carrière par la création d’une agrégation d’éducation. Dans les CAPA, nous continuerons à veiller au respect des règles pour tous les collègues, adhérents ou non. Nous ne nous inscrivons pas dans une perspective clientéliste, nous défendons l’intérêt collectif, et non l’intérêt personnel de quelques-uns. ◗ “ La mandature 2011-2014 a connu des avancées positives pour la catégorie. Voter la liste SNES-FSU, c’est donner à vos élus CPE les moyens de porter vos revendications en toute indépendance 10 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 CO-Psy CO-Psy : reconnaître et revaloriser notre métier. Faire respecter nos droits et nos statuts Conseillers d’orientation-psychologues, Directeurs de CIO. Le SNES, syndicat de la FSU, agit pour une véritable revalorisation de notre métier dans toutes ses dimensions. Le SNES-FSU défend le maintien de la totalité du réseau parisien de CIO de proximité contre les tentatives de regroupement et dissolution dans le SPRO Ile de France. Le SNES-FSU réclame le remplacement de tous les départs des CO-Psy à la retraite par une augmentation significative des postes aux concours et à défaut par des personnels contractuels. À Paris, le SNES-FSU a obtenu l'année dernière une augmentation du nombre d'entrants titulaires dans l'académie grâce au dialogue avec le Rectorat qui, pendant de nombreuses années, n’avait pas demandé d’entrants au Ministère. Dans la circulaire de rentrée, il est proposé par le CSAIO, une amplitude d’ouverture des CIO sur la base de 40h hebdomadaires. Le SNES-FSU s’interroge sur l’origine de cette demande qui ne correspond à aucun texte. Il rappelle également que dans ce contexte de pénurie, l’objectif d’une nocturne parait difficilement réalisable. “ “ Défense des services, du titre et des conditions d'exercice des personnels: Ensemble, pour revaloriser le second degré. Défense des carrières: Lors des commissions paritaires, les élus du SNES-FSU assurent la défense individuelle de tous les collègues, le suivi personnalisé lors des mutations, la révision des notes administratives, les avancements d'échelon, l'accès au grade de directeur, les congés de formation professionnelle… Le SNES-FSU défend l'accès à la horsclasse ainsi que l'avancement au grand choix pour tous. Le SNES-FSU soutient une revalorisation des salaires à la hauteur de notre niveau de formation. le SNES-FSU a obtenu après de nombreuses interventions une « simulation de reclassement » pendant les deux années de formation et un reclassement des ex contractuels en sortie de formation, correspondant à leur salaire antérieur. Le SNES-FSU demande une réelle formation, sur le temps de service, des néocontractuels. Les élus du SNES-FSU s'opposent à toute atteinte au fonctionnement du paritarisme car c'est dans ce cadre qu'ils peuvent veiller au respect de règles équitables et lisibles par tous (droit aux promotions, mutations, notation...). Ils luttent contre tout arbitraire dans la gestion du personnel. Voter pour le SNES, syndicat de la FSU, majoritaire dans la profession, c’est : Être représenté au sein des CAPA par des élus travaillant à vos cotés, déterminés à peser et lutter pour améliorer vos conditions d’affectation, de formation, de carrière et de rémunération. Donner plus de force à des syndicats attachés à l’unité et la cohérence du second degré, fortement implantés dans les établissements, soucieux de défendre l’intérêt de chacun et de faire évoluer le système éducatif dans le respect des missions et statuts des personnels. PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 11 Enseignants non titulaires Enseignants non-titulaires : en finir avec la précarité, garantie de réemploi et plan de titularisation pour tous ! À ce jour, ce sont 1 053 non-titulaires principalement enseignants, dont 267 en contrat à durée indéterminée, qui contribuent chaque jour à assurer la continuité du service public d’éducation dans les collèges et lycées de l’académie de Paris. “ La FSU revendique la mise en place d’un véritable plan de titularisation. “ 12 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 Les enseignants non-titulaires sont appelés à renouveler leur CCP. Cette instance est obligatoirement consultée pour les licenciements. À Paris, les cas examinés concernaient pratiquement que des collègues ayant épuisé leur droit à congés de longue maladie. À Paris, la CCP est également convoquée pour l’étude de l’avancement d’échelon des maîtres Auxiliaires et l’attribution des congés de formation professionnelle. À l’instar de la CAPA des titulaires, la FSU revendique un élargissement des compétences de la CCP à tous les actes de gestion et en particulier les affectations dont les conditions doivent être améliorées. Depuis de nombreuses années, la FSU Paris demande la tenue d’une CCP d’affectation, en juillet, et ce tout particulièrement pour les disciplines déficitaires pour lesquelles il n’y a que peu ou pas de TZR et la création d’un barème pour l’affectation des enseignants non titulaires. elle constitue un point d’appui important pour l’amélioration de nos rémunérations. La FSU agit également contre les interruptions de contrat sans fondement. Le congé de formation professionnelle est un droit dont chaque agent doit pouvoir bénéficier pour préparer les concours afin d’accéder à la titularisation. Pour en faire la demande, il faut remplir la condition de 36 mois de service au premier septembre de l’année de la demande. Cinq demandes de congé ont été acceptées l’an dernier. Au-delà de ces améliorations ponctuelles, la FSU revendique la mise en place d'un véritable plan de titularisation, qui n’écarte personne, à tous les niveaux et dans toutes les disciplines. Elle intervient pour la mise en place de stages de préparation aux concours de recrutement dans toutes les disciplines. La CCP interroge également les services sur le niveau d’avancement de la CDIsation et contrôle si nécessaire les reclassements. La FSU se bat pour un plan valorisant l'expérience. Notre action a permis qu’une interruption de contrat de moins de quatre mois n’annule plus le décompte de l’ancienneté pour un CDI et que tous les types de services soient pris en compte. C’est la preuve que l’action syndicale est déterminante. La FSU a obtenu la fin de la vacation et l'évolution de la rémunération avec l’ancienneté. Ces droits commencent à être mis en œuvre. À Paris, une grille des rémunérations des contractuels en CDI existe. Les salaires y sont délibérément inférieurs à ceux de Créteil, et ce malgré le coût de la vie dans la capitale, afin, paraît-il, de ne pas « vider » Créteil de ses non titulaires. Même si elle est insuffisante, Trop souvent isolés dans leurs établissements, face à leurs problèmes spécifiques, les enseignants contractuels ont besoin d’une instance comme la CCP afin que les élus (deux sur trois aujourd’hui) des syndicats nationaux de la FSU (SNES, SNEP, SNUEP, SNUipp) portent auprès de la direction académique leurs difficultés et leurs revendications. ◗ Ces mesures permettraient de limiter l’arbitraire des affectations et faciliteraient le travail de préparation des cours des collègues. Stagiaires Professeurs stagiaires : enseigner, à quel prix ? Le SNES-FSU s'est battu pour une élévation du niveau de recrutement. Même si ce niveau est maintenant porté au Master, tous les problèmes sont très loin d'être réglés. Contre le SNES-FSU, le ministère a maintenu un recrutement à BAC + 4 avec obligation de passer un master après le concours. Cette disposition complique considérablement les conditions de formation de nos collègues stagiaires comme l'obligation, plus ou forte selon les académies, de suivre pour ceux qui sont déjà titulaires d'un master, une formation en MEEF. “ La crise du recrutement est réelle et ne se résoudra pas sans une revalorisation immédiate du métier. Pour les lauréats des concours rénovés, le volume horaire devant élèves correspond dorénavant à un mi-temps, le reste du service étant dévolu à la formation (au lieu d’une simple décharge de 3 heures l’année passée). Cette avancée se rapproche des revendications du SNES-FSU pour une entrée progressive dans le métier d’enseignant. Mais pour un pas en avant, un pas en arrière ! Les stagiaires mi-temps sont désormais rémunérés à l’échelon 1, soit une diminution de 14 % sur l’année et un impact sur la suite de la carrière. Par ailleurs, la situation entre stagiaires est pour le moins inégalitaire, puisque les lauréats du concours exceptionnel sont, eux, à temps plein devant élèves. Certes, pour ceux-là, la rémunération à l’échelon 3, obtenue en 2010 comme une compensation de la « mastérisation », est maintenue, mais la formation est sacrifiée. En somme, on se retrouve avec de nouveaux collègues bénéficiant d’une formation à l’ESPE (ex-IUFM) et qui doivent se loger à Paris tout en touchant moins de 1 300 € net par mois, tandis que d’autres, à peine mieux payés, sont catapultés à temps plein devant élèves tout en devant, en plus des cours, préparations et corrections, suivre une formation sur leur temps libre. Lesquels sont les mieux lotis ? Le SNES-FSU n’a de cesse de dénoncer cette approche scandaleuse de l’entrée dans le métier. La crise du recrutement est réelle et ne se résoudra pas sans une revalorisation immédiate du métier, aussi bien financière que dans les conditions de travail et le respect des enseignants et CPE. Par ses actions sur le terrain (accueil de prérentrée, présence à l’ESPE, réunions d’information...) et ses interventions dans les instances académiques (CTA et CAPA), le SNES Paris accompagne au mieux les stagiaires. Malgré des affectations très tardives cette année et opérées dans l’urgence, il a pu obtenir une amélioration de la situation de nombreux stagiaires (rectifier la quotité horaire, éviter l’affectation sur deux établissements, etc.) La bataille est cependant loin d’être terminée et elle impacte toute la profession, en particulier dans notre académie : les stagiaires, recrutés à la fin du M1, doivent achever leur formation dans leur académie de recrutement. Nombreux à être issus des universités parisiennes, ils doivent être accueillis au mieux, en leur évitant les établissements les plus difficiles. Dans une académie où le mouvement intra-académique est déjà contraint, le caractère judicieux de ce recrutement entre les deux années de master se pose plus qu’ailleurs. Pour toutes ces raisons, le SNES milite pour des prérecrutements (sur le modèle des IPES) afin d’inciter vraiment les étudiants à se tourner vers l’enseignement et pour un concours après le M2, suivi d’une entrée progressive dans le métier, avec une formation de qualité. C’est là le prix du service public d’éducation de qualité pour tous que nous revendiquons. ◗ PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 13 “ AED-AESH AED-AESH Chargés de la surveillance, du soutien ou de l’accompagnement des élèves en siutation de handicap, étudiants ou non, les AED sont soumis à toutes les pressions et ne disposent que de très peu de garanties dans leur emploi. Le SNES-FSU se bat à leurs côtés pour une amélioration de leurs conditions de travail et une sécurisation de leur parcours. Cela passe pas un élargissement des compétences de la commission paritaire dans laquelle ils siègent et un vote massif des AED aux prochaines élections. 14 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 Le SNES consulte les AED sur les problèmes qu’ils rencontrent dans l’Académie de Paris. La question de la précarité des contrats (contrats annuels sans garantie de renouvellement) revient très régulièrement. Cette précarité empêche les AED de se projeter au-delà de quelques mois. De nombreux AED estiment que cette précarité confère, potentiellement, un pouvoir de pression de l'Administration. En cas de conflit, ce pouvoir peut s’avérer très dangereux. Le SNES-FSU revendique donc que les contrats soient d'une durée de 3 ans renouvelable une fois et la mise en place d'une nouvelle prolongation de 2 ans en cas de poursuite d'études, permettant ainsi aux étudiants d'être AED durant 8ans (durée limitée à 6 ans actuellement). Le SNES a obtenu pour les étudiantsAED une possibilité d'absence les jours d'examen ainsi que 2 jours de préparation, sans récupération (bulletin officiel du 28/08/2008.) Toutes les administrations d'établissement ne respectent pas cette disposition, tous les étudiants-AED ne la connaissent pas. Nous constatons également un grand manque d'information des AED concernant les concours internes (ouverts pour certains après 3 années en tant qu'agent public) ou pour l'obtention d'un diplôme par Validation des Acquis de l'Expérience (VAE). Les AED-étudiants n'arrivent pas dans tous les établissements à négocier une souplesse d'emploi du temps qui s'adapterait à leurs impératifs universitaires : le SNES-FSU demande donc moins de rigidité et la possibilité par exemple d’échange de service entre collègues-AED en attendant la création d'un statut d'AED exclusivement réservé aux étudiants et donc pensé pour répondre aux impératifs que rencontrent les étudiants travailleurs. Par ailleurs, depuis le début de l’année, de nombreux AESH ont pâti d’une mauvaise gestion de personnel du rectorat du fait, selon l'Académie, d’une réorganisation du circuit administratif : une cinquantaine d’entre eux n’ont pas été payés pour le mois de septembre et de nombreux contrats n’étaient pas signés après plusieurs semaines de travail. Le SNES-FSU et le SNUipp-FSU, reçus le 1er octobre par la secrétaire générale et le DRH du rectorat, ont dénoncé ces dysfonctionnements, reconnus par le Rectorat qui a assuré vouloir régler rapidement ces problèmes et garantir le paiement du salaire de septembre pour tous les AESH, quelle que soit la date de signature du contrat. Au 5 novembre, ce n’était toujours pas le cas ! Concernant la baisse unilatérale de quotité (de 75 à 65 %) d’un certain nombre de personnels AESH, nous avons obtenu l’assurance par le rectorat d’un rétablissement à 75 %. Le SNES-FSU et SNUipp-FSU insistent sur la nécessité de pourvoir entièrement les postes d’AVS, des difficultés se faisant connaître dans certains établissements. Au CTA du 4 novembre, le rectorat affirmait qu’il faisait encore tout son possible mais que les difficultés de recrutement étaient réelles, la Maison du Handicap continuant, au mois de novembre donc, à préconiser un accompagnement pour une cinquantaine d’élèves supplémentaires toutes les semaines. ◗ Le SNES dans les CAPA Le SNES dans les CAPA C.A.P. pour Commission Administrative Paritaire (académique et nationale) Tous les quatre ans les professeurs sont appelés à renouveler leurs représentants à la CAPA et à la CAPN de leur corps. Ce sont des instances connues de tous car elles sont chargées de donner leur avis sur toutes les opérations de gestion des carrières individuelles qui font la vie professionnelle de chacun : passage d’échelon, hors-classe, mutation… Vous êtes régulièrement informés par les organisations syndicales des résultats vous concernant. Vous savez moins ce qui s’y passe vraiment : les interventions des uns et des autres, le travail réel de vos élus, les « commissaires paritaires », leur poids réel dans les décisions finales… Les C.A.P. ont-elles réellement une influence sur les décisions de l’administration ? Les CAP sont partie intégrante du statut des fonctionnaires, elles ont un rôle consultatif. Mais dans l’Éducation nationale, compte tenu de nos effectifs – plus de 850 000 enseignants – l’administration est, dans les faits, tenue, dans une certaine limite, de tenir compte des avis des CAP. A titre d’exemple, lors des opérations de mutation, le « barème » est « indicatif » : l’administration n’est pas règlementairement tenue de respecter un barème, qui d’ailleurs n'existe pas dans de nombreux corps, comme celui des chefs d'établissement, mais elle doit alors être en capacité de justifier chacun de ses choix. C’est ce qui se passe pour les affectations de certains collègues sur des postes spécifiques au nombre heureusement limité. Pour nos catégories, compte tenu de la représentativité des syndicats, surtout quand ils sont majoritaires et combatifs comme le SNES-FSU, les avis solidement argumentés des commissaires paritaires sont souvent convaincants et l’administration en tient compte. Quelle est l’attitude des commissaires paritaires SNES-FSU à ces CAP ? L’administration discute avec les organisations syndicales des règles, d’un barème pour les mutations intra par exemple, et l’adopte dans une circulaire. Ensuite, elle s’y conforme, nos commissaires sont aussi là pour le vérifier. Répartition des sièges CAPA Paris (Agrégés, certifiés, CPE, CO-Psy, PEGC) Élections professionnelles 2011 SNALC 4 FO 6 SGEN-CFDT 6 SE-UNSA 1 SUD 1 faire avancer nos mandats. A titre d’exemple, si de nouveaux textes sur nos statuts reconnaissent aujourd’hui que la hors classe doit être obtenue par tous les collègues en fin de carrière, cela fait des années que nous le réclamons et que, dans la pratique, nous l’avons obtenu pour de très nombreux collègues avant leur départ à la retraite. Le SNES fait-il une différence entre syndiqués et non syndiqués ? SNES-FSU 27 Parce que nous sommes attachés à l’égalité de traitement, même si le barème ne nous convient pas pleinement, nous le ferons respecter. L’attitude des commissaires est guidée, d’abord, par des principes dont nous discutons au niveau national. Nous considérons que les personnels de l’Éducation nationale doivent être traités de la même façon partout en France. Les tentatives, ces dernières années, de déléguer au niveau académique une bonne partie de la gestion des personnels nous obligent, en permanence, à échanger avec nos collègues des autres académies pour harmoniser nos pratiques, et éviter aussi que des collègues ne soient lésés lors d’un changement d’académie. Il revient ensuite, en amont de la CAPA, lors du travail de vérification exhaustive, puis en commission à faire valoir les droits des personnels. Mais les CAP sont aussi l’occasion de Nous le voudrions que nous ne le pourrions pas ! Tous les collègues sont traités de la même façon, selon les mêmes règles. En favorisant un collègue, nous en défavoriserions un autre que nous avons de grande chance de connaitre tout autant que le premier. La différence, et elle est importante, se fait par notre fine connaissance de la situation des collègues adhérents et en amont dans les conseils que nous donnons, dans les informations dont nous disposons. Pour le mouvement intra, c’est une évidence. La complexité de la carte des établissements parisiens rend la procédure compliquée ce qui requiert d’être aidé dans la formulation de ses vœux et dans sa stratégie sur plusieurs années. Nous ne pouvons pas décider à la place d’un collègue mais nous l’aidons à se poser les bonnes questions : mon objectif est-il de rester dans l’Académie ? Combien de temps suis-je prêt à patienter dans mon poste pour obtenir une mutation ? ◗ PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 15 Élections à la Commission Admi AGRÉGÉS Hors-classe : 1. M. FOURN François – Histoire-Géographie – Lycée Victor-Duruy, Paris 75007 2. Mme DUFFAURE Marie-Paule – Éducation musicale – Lycée Georges-Brassens, Paris 75019 3. M. RIFFIER Jean – Lettres classiques – Lycée Louis-le-Grand, Paris 75005 4. Mme POLETTO FORGET Christine – Philosophie – Lycée Henri-IV, Paris 75005 M. DELRANC Classe normale : 1. Mme DELRANC Magali - Lettres classiques – Collège Léon-Gambetta, Paris 75020 2. M. MENUELLE Thierry – Sciences économiques et sociales – Lycée Colbert, Paris 75010 3. Mme VALCKE Ketty – Histoire-Géographie – Lycée Louis-Armand, Paris 75015 4. M. NASS Benoit – Éducation physique et sportive – Lycée Edgar-Quinet, Paris 75009 5. Mme DEHEZ Nathalie – Sciences physiques – Lycée Victor-Duruy, Paris 75007 6. Mme CHAUMONT-STURTEVANT Jennifer – Anglais – Université P.-et M.-Curie, Paris 75005 7. M. DAUGE Benoit – Lettres modernes – Collège Guy-Flavien, Paris 75012 8. Mme ARNOLD-VENZLAFF Eva – Économie-Gestion – ENC Bessières, Paris 75017 9. Mme SEBBANE Virginie – Histoire – Collège Germaine-Tillion, Paris 75012 10. M. GLOAGUEN Anthony – Éducation physique et sportive – Coll. Octave-Gréard, Paris 75008 11. Mme BLUM Joelle – Mathématiques – Lycée Henri-Bergson, Paris 75019 12. Mme MARSAL Dora – Arts plastiques – Collège François-Couperin, Paris 75004 13. M. CLAIR Jean-François – Mathématiques – Collège Georges-Rouault, Paris 75019 14. M.RILLING Stéphane – Allemand – Lycée Carnot, Paris 75017 15. Mme LE PAIGE Anne – Lettres classiques – Collège Molière, Paris 75016 16. Mme SIPAHIMALANI Valérie – Sc. de la vie et de la Terre – Lycée Jules-Ferry, Paris 75009 F. FOURN CERTIFIES ET ADJOINTS D’ENSEIGNEMENT Hors-classe du corps des professeurs certifiés : 1. M. CALLAC Pascal – Sciences physiques – Lycée Janson-de-Sailly, Paris 75016 2. Mme CAMBOULIVES Anne – Économie-Gestion – Lycée des Métiers Boulle ESAA, Paris 75012 3. Mme BROUWER-OREFICE Klarisse – Histoire-Géographie – Lycée Sophie-Germain, Paris 75004 4. M. DUCHEMIN Patrick – Industries graphiques – LT Estienne ESAIG, Paris 75013 5. Mme TASTET Frédérique – Allemand – Collège Jean-Moulin, Paris 75014 6. M. CASSIAUX Daniel – Histoire-Géographie – Lycée Gabriel-Fauré, Paris 75013 7. Mme BROVELLI Milène – Lettres modernes FLE – Lycée Jacques-Decour, Paris 75009 8. Mme SAVARY Armelle – Anglais – Lycée Honoré-de-Balzac, Paris 75017 L. FAIVRE PASCAL CALLAC Classe normale du corps des professeurs certifiés et corps des adjoints d’enseignement : 1. Mme FAIVRE Laetitia – Anglais – Collège La Grange-aux-Belles, Paris 75010 2. M. BANIOL Thomas – Technologie – Collège Guy-Flavien, Paris 75012 3. Mme DIAMANTIS Nathalie – Mathématiques – Lycée Lamartine, Paris 75009 4. M. VAN ROMPU Ludovic – Sciences physiques – Collège La Fontaine, Paris 75016 5. Mme LE GOUPIL Elsa – Anglais – Collège Pilâtre-de-Rozier, Paris 75011 6. M. MENOU Alain – Histoire-Géographie – Collège Rodin, TZR, Paris 75013 7. Mme DEROBERT-MAZURE Anne – Sciences physiques – Collège Colette-Besson, Paris 75020 8. M. LEDON Fabrice – Économie-Gestion – IUT, Université Paris V-Paris-Descartes, Paris 75016 9. Mme DOUZIL Laurence – Lettres classiques – Collège Lucie-Faure, Paris 75020 10. M. VEISSIERE Olivier – Économie-Gestion – ENC Bessières, Paris 75017 11. Mme DESFOUGERES Claire – Documentation – Lycée Carnot, Paris 75017 12. Mme LECHEVALLIER Caroline – Sc. de la vie et de la Terre – Lycée Claude-Monet, Paris 75013 13. Mme BAUDONNE Anne – Lettres modernes – Collège Robert-Doisneau, Paris 75020 14. M. YAHIAOUI Khaled – Génie électronique – Lycée Diderot, Paris 75019 15. Mme SARRASIN Aurélia – Allemand – Collège George-Sand, Paris 75013 16. M. CHARON Christophe – Histoire-Géographie – Collège Gustave-Flaubert, Paris 75013 17. Mme CHENUT Odile – Lettres modernes – ENC Bessières, Paris 75017 18. M. GULENER Fatih – Mathématiques – Collège Molière, Paris 75016 19. Mme CHARLES Régine – Histoire-Géographie – Collège Lamartine, Paris 75009 20. M. LACROIX Alexis – Sciences physiques – Lycée Edgar-Quinet, TZR, Paris 75009 21. Mme PAPON-VOGLER Bénédicte – Sc. économiques et sociales – Lycée Gabriel-Fauré, Paris 75013 22. M. EL KHIARI Hamda – Lettres modernes – Collège Stéphane-Mallarmé, Paris 75017 23. Mme VARACHE Nadège – Arts plastiques – Collège Jules-Verne, Paris 75012 24. Mme LASBOUYGUES Caroline – Éducation musicale – Collège Buffon, TZR, Paris 75015 25. M. PANOS GARCIA Oscar – Espagnol – Collège Valmy, Paris 75010 26. Mme FRIDE Isabelle – Sciences de la vie et de la Terre – Lycée Voltaire, Paris 75011 27. M. PASCAL Laurent – Mathématiques – Collège Daniel-Mayer, Paris 75018 28. Mme HERVÉ-DANNHAUER Géraldine – Arts appliqués – LT Estienne ESAIG, Paris 75013 29. Mme HAYES Ingrid – Histoire-Géographie – Collège Robert-Doisneau, Paris 75020 30. Mme POUTRAIN Laurence – Sc. et techniques médico-sociales – Lycée Rabelais, TZR, Paris 75018 NOS CANDIDAT(E)S AUX CAPA 2014 16 Comme à l’habitude, le SNES présente aux suffrages de tous, des listes à l’image de la profession dans toutes les catégories : 86 au total, issus d’établissements très divers, dans tous les arrondissements. 56 candidats sont des femmes, 34 sont affectés en collège, 42 en lycée et 2 dans le supérieur, 5 sont TZR. L’âge moyen des candidats est de 46 ans et 21 ont moins de 40 ans. nistrative Paritaire Académique CONSEILLERS PRINCIPAUX D’ÉDUCATION Hors-classe des conseillers principaux d'éducation : 1. Mme GOLDBERG Betty – Collège Voltaire – Paris 75011 2. M. GRANGE Bernard – Lycée Fénelon, Paris 75006 Classe normale des conseillers principaux d'éducation : 1. Mme JOHNEN Pascale – Collège Pierre Mendès-France – Paris 75020 2. M. DRIF Rachid – Lycée Chaptal, Paris 75008 3. Mme DUBOIS Rahiba – Collège Rognoni, Paris 75005 4. M. LAMOUROUX Guilhem – Collège Doisneau, Paris 75020 5. Mme LE PENVEN-DUVAL Brigitte – Collège Alviset, Paris 75005 6. Mme POMMIER Agnès – Collège Guillaume-Budé, Paris 75019 7. M. CHERIET Ahcène – Lycée Honoré-de-Balzac, Paris 75017 8. Mme LERVILLE Olivia – Lycée Lucas-de-Nehou, Paris 75005 9. M. ANNET Jean-Charles – Lycée Rabelais, Paris 75018 10. Mme EYCHENNE Valérie – Lycée Marcel-Deprez, Paris 75011 11. Mme BOUCHIER Jessica – Collège Claude-Bernard, Paris 75016 12. Mme ZARIFIAN-GROSSI Marie-Pierre – Lycée des Métiers Boulle ESAA, Paris 75012 13. Mme SCHMITT Fabienne – Lycée Henri-IV, Paris 75005 14. Mme FÈVRE Lucile – Collège Doisneau, Paris 75020 P. JOHNEN PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL DE COLLÈGE J.-M. JACQUES Classe normale, hors-classe, classe exceptionnelle 1. Mme HAUATA Françoise – Lettres – Histoire-Géographie – Collège de Punaauia, Punaauia 98 2. Mme TAIARUI Charleen – Lettres – Histoire-Géographie – Collège de Arue, Arue 98 3. M. JACQUES Jean-Marc – Mathématiques – Sciences physiques – Collège de Punaauia, Punaauia 98 4. Mme LALOT Véronique – Technologie section 13 – Collège Paul-Gauguin, Paris 75009 DIRECTEURS DE CIO ET CONSEILLERS D’ORIENTATION-PSYCHOLOGUES Directeurs de centre d’information et d’orientation 1. Mme STRUILLOU Maria de Lourdes – CIO 20e, Paris 2. Mme HAMEL Antoinette – CIO 11e/12e, Paris C. DEANA-RENAUDON Conseillers d’orientation-psychologues 4. Mme PAUCHE Ariane – CIO spécialisé Tribunal des Enfants, Paris 75001 1. Mme DEANA-RENAUDON Catherine – CIO 6 /14 , Paris 5. Mme CHAGNON Karine – CIO Enseignements supérieurs, Paris 75005 2. Mme LEDIGARCHER Isabelle – CIO 5e/13e, Paris 6. Mme GELLERT Michèle – CIO Enseignements supérieurs, Paris 75005 3. Mme SCHWARZ Corinne – CIO 19e, Paris e e Non-titulaires exerçant des fonctions d’enseignement, d’éducation et d’orientation vous votez aussi du 27 novembre au 4 décembre pour les CCP Non-titulaires exerçant des fonctions de surveillance et d’accompagnement des élèves vous votez aussi du 27 novembre au 4 décembre pour les CCP 17 Comité Technique Académique Au CTA et CTM : votons FSU Pour un service public d’éducation qui assure la réussite de tous les élèves • pour des contenus d’enseignement rénovés et ambitieux pour tous les élèves ; • pour une augmentation du budget assurant des recrutements à la hauteur des besoins ; • contre la mise en concurrence des établissements, imposer la mise en oeuvre d’une sectorisation scolaire allant à l’encontre des logiques d’exclusion ainsi qu’une relance ambitieuse de l’éducation prioritaire permettant d’assurer l’égalité des droits ; • exiger dans tous les établissements et les écoles deséquipes pluriprofessionnelles complètes et formées. Pour le respect des personnels défendre nos droits, en conquérir de nouveaux • défendre et améliorer le statut de la fonction publique (recrutement par concours, déroulement de carrière, droit à mutation et à mobilité professionnelle...) ; F.S.U. • améliorer les conditions de travail, contre l’alourdissement des tâches et l’autoritarisme ; • combattre la précarite par des plans de titularisation et la création de nouveaux métiers ; • revendiquer une formation professionnelle initiale rémunérée et développer une formation continue de qualité ; • obtenir le dégel du point d’indice et un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, une augmentation des salaires tenant compte du coût de la vie à Paris et qui rendent nos métiers attractifs ; • revenir sur les régressions consécutives aux réformes des retraites depuis 2003. Pour une société plus juste et plus solidaire • contre la politique d’austérité, préserver et développer des services publics rénovés garantissant un égal accès pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire en renforçant l’emploi public ; • garantir les libertés publiques (liberté d’expression, droit syndical, laïcité...) et l’égalité des droits quels que soient le genre, 18 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 l’orientation sexuelle, la nationalité... Des élu-es alliant expertise et capacité de mobilisation Combatifs et déterminés, les élu-es de la FSU pèsent sur les décisions de l’administration et obtiennent des avancées pour les personnels et pour les élèves. Présent-es sur le terrain, pour toutes les catégories de personnels, elles et ils portent la parole des collègues avec détermination et organisent les mobilisations tant nationales que locales pour la défense de l’école publique et de ses agents. Une fédération de syndicats nationaux ancrés sur la réalité des métiers Parce que la FSU, a fait le choix d’un syndicalisme de masse au plus près des réalités des personnels, ses militant-es, ses élu-es sont à l’image de nos professions : • Certifié-es, agrégé-es, chaires supérieures, PEGC, CPE, CO-Psy représenté-es par le SNES. UN VOTE QUI COMPTE Le Comité Technique Académique est obligatoirement consulté sur de nombreux sujets qui sont d’une importance fondamentale pour la vie des écoles et des établissements, des personnels : • Les créations et les suppressions de postes • Les ouvertures et fermetures de classes, de formations et d’options, • L’étiquetage et le profil des postes spécifiques dans le second degré • Le régime indemnitaire pour les personnels administratifs, les infirmièr-es, les assistant-es sociaux • La carte des agences comptables • Les barèmes de mutation et la répartition de la DHG dans le second degré • Le plan académique de formation... Le vote au CTA déterminera aussi le nombre de sièges que la FSU occupera • au Comité Départemental de l’Education Nationale (carte scolaire 1er degré, collèges...), • au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail... • au Comité Académique d’Action Sociale. • Instituteurs-trices et professeur-es des écoles représenté-es par le SNUIPP, LIMINAIRE DU 3 JUIN 2014 (suite aux résultats des élections municipales de mai 2014) • Professeur-es, chargé-es d’enseignement et agrégé-es d’EPS représenté-es par le SNEP • PLP représenté-es par le SNUEP • Personnels administratifs et ITRF représenté-es par le SNASUB • Infirmièr-es représenté-es par le SNICS • Agent-es non titulaires enseignant-es et non enseignant-es représenté-es par les différents syndicats de la FSU • AED/CUI représenté-es par le SNES et le SNUEP • AVS représenté-es par le SNES, le SNUIPP et le SNUEP • Personnels TOS représenté-es par le SNUACTE • Personnels de direction représenté-es par le SNUPDEN • Assistant-es sociales représenté-es par le SNUAS-FP “ “ Le vote au CTA déterminera la représentativité de la FSU et de ses syndicats notre capacité collective à imposer d’autres choix Comme tous ici présents, les résultats des dernières élections nous alarment au plus haut point. Comme tous nos collègues nous sommes sous le choc mais pas surpris. Nous n’avons pas l’habitude de commenter les résultats de scrutins politiques, considérant qu’une organisation syndicale réunit, dans la défense des personnels, des hommes et des femmes, et ce, quelque soit leurs opinions politiques. Mais le score obtenu par le Front national ne peut pas nous laisser indifférents car nous ne considérons pas ce parti sur le même plan que les autres. Nous pensons qu’il fait courir un réel danger à la démocratie, que son programme divise les citoyens, projette de supprimer l’égalité des droits. Il propose un modèle de société où dominent la surveillance, la répression et la violence. Cette société est invivable, désespérante et mortifère. Son accession au pouvoir, seule ou en alliance, ferait courir des risques graves à notre système éducatif et au droit à l’éducation pour tous. L’Ecole ne peut se dégager de toute responsabilité en la matière. Trop d’exclusion, trop d’inégalités, trop de démagogie. L’Ecole n’offre pas suffisamment de perspectives à tout une partie de notre jeunesse, en butte au chômage et à la déqualification. Même si nous ne sommes pas souvent d’accord, Monsieur le Directeur, nous savons que nous avons des ennemis communs : l’ignorance et l’exclusion. Contre l’ignorance nous serons toujours du côté de l’Education et des valeurs de la République. Mais, aujourd’hui, cela ne suffit pas. La jeunesse a besoin de perspectives, et pas seulement de valeurs. Elle a besoin que nous lui permettions de se construire un avenir dans une société plus juste et plus solidaire. PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 19 Représentativité FSU La représentativité de la FSU au niveau national et à Paris “ Aux CAPA et CAPN je vote SNES Si la représentativité de la FSU au niveau académique et national sont comparables, la situation parisienne diffère totalement pour les autres fédérations. Au niveau ministériel, la deuxième force derrière la FSU est l’UNSA surtout que de manière quasi systématique cette fédération s’allie aujourd’hui avec le SGENCFDT. C’est sur ces deux forces que s’appuient depuis des années les différents ministres quand il s’agit de faire passer des « réformes » comme celle du livret de compétences, du socle commun version 2005, de la réforme chatel des lycées... Elles sont toujours pour. En dehors de ces deux « pôles » (UNSA + SGEN d’un coté et FSU de l’autre) les trois autres fédérations pèsent peu. Répartition des sièges au CTM Élections professionnelles 2011 SE-UNSA 4 SNES-FSU Au niveau académique, L’UNSA a perdu un poste sur les deux qu’ils occupaient au précédent scrutin au bénéfice de la FSU et le SGEN, fragilisé, obtient le dernier des 10 sièges. Ce « pôle » est donc très nettement minoritaire. La CGT n’est pas représentée. 7 Répartition des sièges au CTA Paris Élections professionnelles 2011 SE-UNSA 1 FO 2 SUD 1 CFDT 1 SNES-FSU 20 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 CFDT 1 SUD 1 “ Aux CTA et CTM je vote FSU FO 1 CGT 1 5 ÉLECTION AU COMITÉ TECHNIQUE ACADÉMIQUE DE PARIS Scrutin du 27 novembre au 4 décembre 2014 Liste présentée par : Fédération Syndicale Unitaire (SNASUB, SNEP, SNES, SNICS, SNPI, SNUAS-FP, SNUEP, SNUIPP, SNUPDEN, SNUACTE) 1. M. ANANOU Thierry 2. M. WALLET Nicolas 3. Mme FAIVRE Laetitia 4. Mme CORNILLON Marie-Dolorès 5. M. LAMBERT Jérôme 6. M. GIRAUD Julien 7. Mme BRUNEL GUEZ Clélia 8. M. CALLAC Pascal 9. M. INGUAGGIATO Santo 10. Mme VALCKE Ketty 11. Mme ROCHEDEREUX Joëlle-France 12. M. BARTHEL Nicolas 13. Mme BEN AMEUR Imène 14. Mme CRAUSAZ Emeline 15. Mme CAMBOULIVES Anne 16. Mme CZALCZYNSKI Danielle 17. M. SADEGHI Tristan 18. Mme CHARLES Sylviane 19. Mme STASSI Cécile 20. Mme JOHNEN Pascale Professeur de chaire supérieure Professeur des écoles Professeure certifiée Attachée d’administration Professeur des écoles Professeur d’EPS Professeure lycée professionnel Professeur certifié Professeur des écoles Professeure agrégée Infirmière Attaché d’administration Enseignante contractuelle Professeure des écoles Professeure certifiée Professeure des écoles Agent non titulaire/AED Professeure des écoles Agent non titulaire/AESH Conseiller principal d’éducation Lycée Claude-Monet (13e) Rectorat de Paris Collège Grange-aux-Belles (10e) Lycée Victor-Duruy (7e) École élém. 31, rue Etienne-Dolet (20e) Collège Aimé-Césaire (18e) Lycée professionnel Théophile-Gautier (12è) Lycée Janson-de-Sailly (16e) Circonscription 11A Voltaire (11e) Lycée Louis-Armand (15e) Lycée des métiers Raspail (14e) Lycée Maurice-Ravel (20e) Lycée professionnel Marcel-Deprez (11e) École mat. 19, rue des Amiraux (18e) Lycée des métiers Boulle ESAA (12e) École élém. 119, av. Simon-Bolivar (19e) Lycée Janson-de-Sailly (16e) École élém. 97, rue des Pyrénées (20e) École élém. 16, rue du Renard (4e) collège Pierre Mendès-France (20è) PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 21 Collège et lycée Collège et lycée Collège : un changement qui se fait attendre “ Au cœur de nos revendications l’élévation du niveau de qualification et d’étude de tous les élèves et l’unité du second degré. Au cours de ces dix dernières années, le collège a subi des réformes qui visaient à limiter les enseignements, pour un grand nombre d’élèves, aux apprentissages de base, afin qu’à 16 ans ils soient orientés de manière précoce soit vers des formations en alternance soit vers la voie professionnelle. Ceci se vérifie tout particulièrement dans certains collèges de l’Éducation prioritaire. Le SGEN-CFDT, le SE-SNPDENUNSA comme une bonne partie des cadres de l’administration soutiennent cette orientation et préconise une « école fondamentale » – du CP à la Troisième avec, pour contenu, le « socle » et des enseignants polyvalents, suivant en cela les recommandations de l’OCDE. D’autres comme Force Ouvrière et le SNALC, développent une vision étriquée de l’enseignement réduit à « l’instruction » – comme s’il était possible de séparer Éducation et Savoirs – et une politique d’éviction des élèves en difficulté. Cette perspective est figée dans les réalités des années 60, où moins de 20 % d’une tranche d’âge avait le bac et où les emplois non qualifiés existaient encore massivement. Les élèves des milieux populaires étaient massivement et très tôt orientés vers des filières courtes. Les très rares élèves qui échappaient à l’époque à ce déterminisme alimentent une nostalgie qui dissimule mal la violence sociale de la sélection de cette époque. “ Nous combattons ces conceptions de l’École en mettant au cœur de nos revendications l’élévation du niveau de qualification et d’étude de tous les élèves et l’unité du second degré : collège et lycée. Cela passe par l’allongement de la scolarité obligatoire à 18 ans et des enseignants dont le statut peut les amener à enseigner en collège comme en lycée. La fin de la scolarité obligatoire à 16 ans n’a pas de 22 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 sens quand 90 % des jeunes sont encore scolarisés à 18 ans. L’objectif des 50 % d’une génération à Bac+3 – la France est en retard sur cet objectif par rapport à ses voisins européens – ne pourra se réaliser à moyens constants en se contentant d’amener de plus en plus de lycéens munis du bac pro à la licence professionnelle. La Loi d’Orientation de l’École dite de Refondation aurait pu être l’occasion d’engager ce processus d’élévation de la scolarité obligatoire et de rompre avec les politiques précédentes, mais les collèges n’ont pas vu venir de changement réel. Plus grave encore, la loi crée le Conseil École-Collège, dont les membres sont désignés par le Chef d’Établissement et l’objectif, selon l’implicite de la dernière circulaire de rentrée, est de mettre en place la déconnexion du collège au lycée, tout particulièrement dans l’Éducation prioritaire. À Paris, les effectifs augmentent et pour la plupart des collèges : 28, 30 élèves par classe est devenue une norme, ce qui place l’Académie de Paris DOUBLE INSCRIPTION POUR LES ÉLÈVES D’ULIS ET D’UPE2A Avec les DHG insuffisantes, les conditions d’accueil et d’inclusion des élèves primoarrivants ou allophones des UPE2A se sont aussi dégradées, et alors que les textes le stipulent, on ne compte plus les élèves privés d’inclusion dans les classes ordinaires parce que les effectifs de ces dernières dépassent déjà les seuils tolérables. L’inclusion des élèves en situation de handicap (si leur PPS le permet) relevant d’une ULIS est aussi prévue par la loi, mais encore une fois le rectorat et le ministère ne prévoient pas les moyens nécessaires pour permettre une réelle inclusion des élèves, il faut prévoir, dans les classes accueillant des élèves de ces dispositifs, une double inscription: une dans le dispositif, une dans les classes ordinaires. en dernière position de toutes les académies. Les DHG étant insuffisantes les groupes en effectif réduit, disparaissent. Il faut ajouter à cela des injonctions multiples et contradictoires : épreuve d’histoire des arts, LPC, autoritarisme de certains chefs d’établissement sur l’exercice de nos métiers et la mise en œuvre des contenus. À ce sujet, la formation continue (le PAF) reste insuffisante et basée sur le socle de 2005, elle laisse peu de place aux disciplines, à la recherche universitaire et la mise à jour de nos connaissances. L’entretien des locaux est dans de nombreux collèges largement insuffisant et quand le patrimoine est correctement entretenu, le cadre d’apprentissage reste encore trop souvent austère et peu propice à l’épanouissement intellectuel. Le département de Paris, est le département francilien qui, rapporté au nombre d’élèves, investit le moins dans La réforme de l’Éducation prioritaire est en marche La réforme de l’Éducation prioritaire est en marche. Pour le SNES-FSU, il s’agit bien de redonner du souffle et des moyens à des collèges qui souffrent, surtout à Paris, d’une ghettoïsation accentuée ces dernières années par la crise économique et sociale qui frappe de plein fouet les familles populaires. Nous voulons une réforme de l’Éducation prioritaire qui fasse confiance aux collègues de ces établissements. Qu’on ne se contente pas de leur « donner la parole ». Ce sont eux, d’abord, qu’il faut écouter. Ils affirment massivement leur volonté de ne pas déroger au système éducatif. L’Éducation prioritaire en constitue une composante. Cela signifie que ces collèges se fixent les mêmes objectifs que pour l’ensemble des collèges, qu’on y enseigne les mêmes disciplines, les mêmes contenus avec les mêmes enseignants. Ils s’en distinguent par les moyens qu’on doit leur attribuer sous toutes les formes : réduction du nombre d’élèves par une augmentation de la DHG, aide massive à la liberté pédagogique, financement et évaluation de projets d’innovation pédagogique en lien avec la recherche, amélioration des conditions d’enseignement par une réduction importante des obligations de service... Ce n’est pas cette voie qui, ces dernières années, a été choisie. La mise en place des collèges CLAIR puis ÉCLAIR dans l’Éducation Prioritaire a ouvert la porte à une déréglementation où des hiérarchies multiples ont été installées à l’opposé de la cohésion nécessaire des équipes. La prime au mérite dite « prime ÉCLAIR modulable » achevait le tableau d’un collège où l’affichage et la communication prenait le pas sur le traitement de la difficulté scolaire. La création des REP + en substitution des ÉCLAIR est une bonne nouvelle. Un temps de décharge par pondération, le doublement de la prime, c’est une avancée et une reconnaissance des difficultés à exercer dans ces établissements. les collèges. Le SNES-FSU Paris interpelle régulièrement en CDEN les autorités de tutelle sur ce point et exige un plan de rénovation des collèges. w Selon les informations en notre possession, quatre collèges seraient à la prochaine rentrée classés REP+. Le collège Gérard Philipe, actuel ÉCLAIR, ne ferait pas partie de ceux-là. Alors que ce collège a longtemps constitué la vitrine de l’Académie, il semble mal récompensé. À moins que les collègues de cet établissement reçoivent ainsi les fruits de leurs efforts en perdant des moyens… Concernant les autres collèges de l’Éducation prioritaire, dix-neuf collèges seraient maintenus dans l'éducation prioritaire, six collèges y entreraient et dix collèges sortiraient. Au total donc, Paris compterait quatre collèges de moins en Éducation prioritaire. Cette méthode n’est pas la bonne. À Paris, quatre REP + sont prévus. Les discussions s’ouvrent sur les trois collèges qui devront se rajouter à l’actuel collège Clemenceau. Le SNES-FSU Paris est très attentif à la mise en place de la pondération. En aucun cas, elle ne doit se traduire par un surcroît de travail, encore plus de réunions et un autoritarisme accru des chefs d’établissement ! Nous le disons clairement : si le Ministère ou le Rectorat allait dans ce sens, il PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 23 Collège et lycée s’exposerait à un conflit dur et prolongé avec toute la profession. La carte de l’Éducation prioritaire à Paris doit être revue. Des GT sont prévus pour étudier les indicateurs REP et REP+. Les quatre indicateurs composant un indice social utilisé pour classer les collèges sont les catégories socioprofessionnelles, le nombre de boursiers, les élèves issus de Zone Urbaine Sensible et le retard à l’entrée en sixième. Le SNES-FSU avec sa connaissance des dossiers, des situations, des difficultés locales interviendra pour faire en sorte que les critères soient transparents et compréhensibles par tous. Mais au-delà des critères objectifs, nous pensons que des collèges trop vite sortis de l’Éducation prioritaire risquent de voir leur situation se dégrader si des moyens trop importants leur étaient repris et, surtout, nous nous interrogeons sur la pertinence de la notion de « réseau » École/collège délimité à partir des flux d’élèves surtout dans une grande ville comme Paris où la situation des collèges et des écoles alentour ne concordent pas souvent. Le contournement de la carte scolaire est très différent du Premier au Second degré du fait de la présence de l’enseignement privé ou de l’obtention d’une dérogation. De fait, un collège défavorisé peut très bien être environné d’écoles socialement mixtes parce que les flux d’élèves sont de nature très différente selon les écoles et les quartiers, les parents acceptant la mixité sociale à l’école mais plus au collège ou, phénomène connu, déménagent à l’entrée en Sixième ou inscrivent leurs enfants dans l’enseignement privé. Nous craignons surtout qu’une nouvelle fois, à lire l’insistance mise par les autorités académiques sur les conseils écoles-collèges, la reconfiguration de la carte de l’Éducation prioritaire soit l’occasion d’engager la primarisation du collège et sa coupure avec le lycée. w DES ATTEINTES RÉCURRENTES AU PRINCIPE DE LA LAÏCITÉ Cette année encore, dans certains établissements comme le lycée Buffon ou le collège de Staël, les collègues – professeur principaux – ont eu la surprise de trouver dans la pochette d’accueil à distribuer à leurs élèves une invitation de l’aumônerie. Bien évidemment, par un « saint » réflexe laïque, les collègues se sont refusé à servir d’intermédiaires à des autorités qui ne sont pas les leurs. Lors des épreuves du DNB, ou du baccalauréat, nous sommes nombreux à refuser d’interroger les candidats sous un signe religieux. Les sections SNES de la région parisienne rappellent régulièrement au Directeur du SIEC, l’obligation faite aux présidents de centre de neutraliser les locaux d’examens (salles de délibération des jurys incluses) et de veiller à ce que les examinateurs portent une tenue vestimentaire sans signe ostentatoire. Lycée : une réforme qui ne passe toujours pas ! Entre les tirs croisés de la « réforme » et les attentes contrariées du « changement » : les lycées parisiens à la recherche de conditions d’enseignement décentes. Renforcement des inégalités entre établissements, emplois du temps dilatés, déréglementation, tentatives plus ou moins déguisées d’annualisation des services, affaiblissement de la voie technologique... dans les lycées parisiens, les dégradations entraînées par la réforme des lycées continuent de brouiller le sens du métier pour de nombreux collègues soumis aux injonctions pressantes et parfois contradictoires de dispositifs aux contenus flous mis en œuvre de façon erratique. Alors qu’il est plus que nécessaire de 24 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 remettre à plat une réforme dont les objectifs affichés apparaissent toujours plus en contradiction avec la mise en pratique, et que la cote d’alerte des effectifs a été dépassée dans de nombreux lycées, le ministère a récemment repoussé « à moyen terme » le bilan que nous réclamons. C’est autour des « points chauds » suivants que se cristallisent les problèmes dans les établissements. maintenance informatique n’est toujours pas prise en compte sérieusement. Filières toujours hiérarchisées Il n’y a pas eu de rééquilibrage entre les séries de la voie générale : la réforme a favorisé la série S. Les séries technologiques, elles, semblent bien sacrifiées par les réformes. Emplois du temps Effectifs Dans de nombreux établissements, les classes et les salles « débordent » : Secondes à 36-37 élèves, Premières à 39 ! Situation intolérable tant sur le plan pédagogique que sur celui des conditions d’accueil et de sécurité dans des locaux parfois mal adaptés, où la Les effets de la réforme continuent à creuser les inégalités entre établissements, poser localement des problèmes d’emplois du temps (dédoublements, AP, et autres groupes à effectifs réduits), et servir de prétexte à des tentatives d’annualisation... La demande d’un INTERVENTION DU SNES-FSU AU COLLOQUE SUR LES INÉGALITÉS ENTRE LES LYCÉES ORGANISÉ PAR LE CONSEIL RÉGIONAL D’ILE-DE-FRANCE EN JUIN 2014 Globalement de votre étude, nous retenons surtout le rôle que joue la concurrence entre les établissements dans la ségrégation sociale et scolaire. La concurrence du privé. Il nous semble qu’elle joue un rôle fondamental. À Paris (près de 40 % des élèves) cette concurrence pousse à une ségrégation forte entre les établissements publics. Ailleurs, vous nous avez montré que quand cette présence du privé est forte, elle contribue à une politique de ségrégation active à l’intérieur de l’établissement. cadrage national pour les heures dédoublées reste d’actualité alors que les techniques de gestion « managériales » pervertissent les relations dans certains établissements. Le bac, à quel prix ? Le développement du contrôle local par des épreuves sous forme de CCF et autres « évaluations en cours d’année » engendre une charge de travail importante, souvent sans rémunération, entraîne des disparités de traitement entre candidats et entre établissements, ce qui affaiblit le caractère national du baccalauréat. Parallèlement, les pressions croissantes sur les correcteurs et les membres des jurys se multiplient et décrédibilisent l’examen aux yeux des enseignants et des familles. Ceci semble se conjuguer de plus en plus avec la volonté de mise en place d’une sélection systématique dans l’enseignement supérieur, préfigurée par APB. w Le rôle des politiques scolaires et de l’offre de formation : elles ont encouragé la ségrégation. Voir la politique des options et leur répartition entre les établissements, options plus nombreuses dans les établissements attractifs qui permettent de renforcer une ségrégation active à l’intérieur même de l’établissement. Rôle par la même occasion de la réforme Chatel et du renforcement de l’autonomie pédagogique des lycées qui fait que les horaires disciplinaires varient considérablement d’un lycée à un autre : de 4 heures à 7 heures de maths en Première S selon le lycée ! Nous relevons également l’importance du choix des parents, d’autant plus grand que ce choix porte sur un nombre élevé d’établissements. À ce titre, le rétablissement d’une véritable carte scolaire doit être interrogé. Si l’on veut limiter l’importance des notes dans AFFELNET dans le processus ségrégatif, il est nécessaire d’accorder plus d’importance à la localisation géographique. À Paris, comme ailleurs, la mixité sociale à l’intérieur des établissements doit aller de pair avec une politique des territoires de mixité sociale. Nous voulons aussi insister sur des points qui n’ont pas été traités. L’importance des collèges et des contenus qui y sont enseignés. Nous pensons que le cantonnement de certains collèges à des contenus limités au socle commun de Fillon a fortement contribué ces dernières années au processus ségrégatif au collège comme au lycée. De ce point de vue, la mixité sociale et scolaire ne pourra se faire que si les mêmes contenus sont exigés dans tous les établissements scolaires de la République. De ce point de vue aussi, l’existence de cité scolaires, nombreuses à Paris doit fortement être interrogée. De ce point de vue encore, le SNES ne comprend pas qu’une nouvelle fois l’Académie de Paris fasse l’objet d’une exception. Nous ne comprenons pas, nous n’accepterons pas que les collèges parisiens fassent exception à la réforme des compétences et restent du ressort de la Ville de Paris. Nous ne le comprendrons d’autant moins que la politique de la Ville de Paris en la matière n’a pas été ces dernières années convaincante y compris dans les investissements immobiliers. Je termine en remerciant très sincèrement la Région pour ces ateliers et la richesse des échanges auxquels nous avons assisté. LE SIEC, LES EXAMENS ET NOS INDEMNITÉS DE JURYS ET CONCOURS Le SNES (Paris, Créteil, Versailles) organise chaque année une rencontre avec la direction du SIEC (Service interacadémique des examens et concours), de façon à établir un bilan de la session précédente des examens, en faisant remonter les problèmes et questions que vous avez soulevés, et envisager la session de l’année en cours : calendrier, fraude, nombre de copies, convocations... autant de points sensibles ! Tout au long de l’année, nous intervenons directement pour les retards de règlement d’indemnités que vous nous soumettez, en essayant d’activer les dossiers laissés en souffrance. Pensez à nous contacter si vous vous trouvez dans ce cas ! PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 25 GRETA GRETA : ils sont rétablis ! La mobilisation des personnels des GRETA en 2012 a permis l’ouverture de discussions entre le ministère et l’intersyndicale et la réinscription des GRETA dans le code de l’Éducation par la loi de refondation dès 2013. La circulaire de rentrée de 2013 réaffirmait la mission de formation continue des adultes dans l’Éducation nationale et le GIP-GRETA était abandonné. Un protocole entre le ministère et les organisations syndicales a permis la mise en place d’un groupe de suivi ministériel dans le but de redéfinir la FCA et les GRETA avec un échéancier sur deux ans. La nouvelle organisation “ Le CA de l’établissement support reste la structure juridique par laquelle doit passer toute décision concernant le GRETA. w Académique : la DAFCO Le recteur et la DAFCO sont les maîtres d’œuvre de la mise en application des politiques nationales et du fonctionnement de la FCA. Le recteur doit présenter sa stratégie académique au conseil consultatif académique de la FCA (CCAFCA qui remplace le CACFOC) et en CTA. Le GIP-FCIP (Groupement d’intérêt public-Formation initiale et continue) qui existait déjà voit ses fonctions étendues. Le CA de chaque établissement support doit voter l’adhésion au GIP, sur la base d’une convention constitutive. w Locale : le GRETA Les GRETA – dont la carte est décidée académiquement – sont des groupements géographiques ou de spécialités (sept à Paris). Chaque GRETA est animé par une assemblée générale qui doit se réunir au moins trois POUR LA SAUVEGARDE DU SERVICE PUBLIC DE LA FORMATION CONTINUE : VOTEZ SNES VOTEZ FSU fois par an. Les personnels sont représentés dans cette AG avec voix délibérative. Le CA de l’établissement support reste la structure juridique par laquelle doit passer toute décision concernant le GRETA. w Nous avons obtenu l’ouverture de la discipline CPIF Coordination Pédagogique Ingénierie de Formation dans le cadre des concours Sauvadet pour les collègues contractuels des GRETA et de la MLDS. Pour le SNES-FSU l’étape suivante doit être la pérennisation de cette discipline. Lors de la Commission Consultative Compétente à l’égard des Conseillers en Formation Continue du 6 juin 2014, le SNES-FSU est intervenu sur les demandes de mobilité interne, la baisse du nombre de jours de formation, le bilan social des CFC et les conséquences pour les personnels des regroupements de GRETA. “ La réunion du CNS (Comité national de suivi de la réforme des GRETA) du 24 septembre 2014 a été annulée. Le SNES-FSU demande la mise en place rapide du groupe de travail spécifique aux personnels de la FCA : pour ne pas laisser le champ libre à des définitions locales des règles nationales doivent être instaurées. 26 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 CHSCT CHSCTA : un champ d’intervention syndicale important Durant ces trois dernières années, le CHSCTA (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail académique) a poursuivi ses missions et a pu consolider ses pratiques. En effet, si nous avions l’habitude de traiter les questions d’hygiène et de sécurité, celles concernant les conditions de travail (risques psychosociaux, troubles musculosquelettiques…) n’étaient jamais abordées précédemment. Avec les autres représentants des personnels (la FSU en compte aujourd’hui quatre sur huit), les chefs de service du rectorat, les médecins de prévention, les représentants du recteur, il a fallu que nous nous trouvions un langage commun, que nous inventions des pratiques nouvelles pour aborder par exemple, des situations extrêmement douloureuses d’établissements en crise. Le champ de responsabilité du CHSCTA est vaste. Il intervient dans les écoles, les collèges, les lycées mais aussi le rectorat, le SIEC et les services de la Sorbonne. Et si nous devons parfois intervenir en urgence sur des situations de conflits, nous devons aussi réfléchir sur la prévention de ces crises, à travers la formation de l’ensemble des personnels sans exclusive, sur la définition de critères d’études des risques psychosociaux. En parallèle, le CHSCTA étudie et tente de minimiser l’impact sur les conditions de travail d’événements aussi divers que le H1N1, le virus Ebola, le plan Vigipirate, la crue du siècle... Nous travaillons aussi sur la question du délabrement de certains établissements en pointant la responsabilité des autorités locales et celles du rectorat ainsi qu’à la popularisation de documents pourtant obligatoires comme le Document Unique d’Exposition aux Risques. Nous avons également donné notre expertise sur la mise en place de la réforme des rythmes éducatifs dans le 1er degré. Mais malheureusement, ces trois dernières années, la plus importante de nos missions a consisté à intervenir dans des établissements où les pratiques managériales de leurs chefs exposaient la communauté éducative à des risques psychosociaux pathogènes. En accord avec la direction académique, et après examen des témoignages reçus, nous décidons de la liste des urgences. La visite se déroule en deux temps. En premier lieu, une visite bâtimentaire (salles de cours, laboratoires, gymnases, vie scolaire, salles de repos des agents...). C’est l’occasion pour nous de rencontrer les personnels sur leur lieu de travail et de rappeler certaines consignes ou droits, comme celui à l’action sociale ou au congé de formation professionnelle. En second lieu, nous recevons les personnels pour un temps d’écoute. Ce dernier prend la forme que souhaitent les personnels : individuel ou collectif. Nous revenons dans l’établissement (DRH, médecin de prévention, chef du service de prévention des risques, inspecteur Sécurité Santé au travail, psychologue clinicien du travail, représentants des personnels) tant que tous n’ont pas pu s’exprimer pleinement. Nous établissons alors un diagnostic que nous soumettons au recteur d’académie et nous établissons des sujétions de préconisations. Nous ne souhaitons pas stigmatiser certaines fonctions, comme celle de direction d’établissement, mais le constat est accablant. Les pratiques managériales mal assimilées en provenance de l’entreprise et transposées, sans dialogue, au système éducatif, l’autoritarisme de certains chefs d’établissement confondant autonomie de l’établissement avec celle de son chef, la volonté de certains de vouloir imposer leur conception de l’évolution du système éducatif, leur refus de sanctionner (un professeur, lors d’une audition a parlé de démagogie politique), la formation par l’échange de « bonnes pratiques » sans que ces dernières aient été évaluées, confrontées, conduisent à des situations de crise qui nous ont amenés à faire des préconisations fortes tant les personnels se trouvaient en situation de détresse. Le rectorat nous a suivis. Certes, les personnels peuvent penser que certaines mesures restent insuffisantes. Nous comprenons et partageons leur impatience. Mais l’inscription dans le projet académique du bien-être au travail, le travail respecté du CHSCTA sont des signes d’une prise de conscience par les autorités académiques de la souffrance de certains personnels. En liaison avec l’action syndicale menée par les sections d’établissement du SNES, de la section académique et des autres syndicats nationaux de la FSU, nous sommes déterminés à poursuivre notre mission dans l’intérêt du Service public d’éducation et de ceux qui y travaillent. w PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 27 Retraite Retraite : pas de fatalité aux dégradations Futur retraité, vous aurez encore et toujours besoin d’un syndicat majoritaire et fort pour vous défendre ! “ “ Dans le corset européen de baisse des dépenses publiques... 28 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 Actifs comme retraités, en tant que fonctionnaires, nous relevons du même employeur : l’État. Comme les actifs, les retraités sont payés sur le même budget, financés par les mêmes recettes : impôts et taxes. Les prélèvements qui figurent sur nos fiches de paie sont fictifs puisque qu’il n’existe pour nous aucune caisse où figurerait d’un coté les recettes et de l’autre des dépenses. Parler de déficit n’a donc aucun sens. Pendant des décennies, d’ailleurs, la balance aurait fait apparaitre un excédent considérable à une époque où les retraités étaient peu nombreux et où l’État était « gagnant » sur les prélèvements qu’il effectuait sur nos salaires… L’âge de départ effectif à la retraite n’a cessé de reculer. Pour beaucoup de collègues, le calcul des 37,5 ans au moment où ils ont commencé leur carrière leur permettait d’envisager une retraite à 60 ans, à taux plein. Les réformes successives depuis 2003 n’ont cessé de faire reculer l’âge de départ effectif à la retraite et ont dégradé la pension, surtout pour ceux qui sont entrés tardivement dans la carrière, qui l’ont interrompue ou qui ne peuvent pas poursuivre, pour diverses raisons, audelà d’un certain âge. Combien faudra-t-il de réformes inefficaces pour assurer le financement des retraites et pour que l’on prenne la question par le bon bout? Nous savons que les réformes n’assurent pas la pérennité du financement des retraites du privé. Dans la fonction publique, nos retraites, relevant du budget de l’État, sont partie prenante des politiques budgétaires. Dans le corset européen de baisse des dépenses publiques, dans l’austérité sans fin programmée par les différents gouvernements, les pensions des fonctionnaires seront une cible (voire une manne...) Nous aurons encore plus besoin du SNES et de la FSU regroupant actifs et retraités se battant ensemble pour un retour à des conditions acceptables de liquidation de la pension (suppression de la décote, réduction de la durée de cotisation, prise en compte des années d’étude, maintien de la clause des six derniers mois...) et pour le retour à l’indexation des pensions sur les salaires. w Public/Privé à Paris : les vrais chiffres Le rapport de l’inspection générale de 2004 l’évoquait dejà : la progression globale des effectifs scolarisés dans le second degré (hors post-bac) est due à la seule augmentation des effectifs de l’enseignement privé, alors que ceux du public sont en léger repli. C’est ce qui avait permis au privé de passer de 30 à 32 % de 1998 à 2003. Depuis la progression n’a pas cessé : à la rentrée 2013, 38,6 % des élèves parisiens dans les collèges et les lycées sont scolarisés dans le privé sous contrat. L’académie de Paris se retrouve ainsi à la troisième position derrière Rennes et Nantes. À la rentrée 2014, les effectifs du privé augmentent encore de 0,5 % quand ceux du public baissent de 0,3 %, la part du privé dans l’enseignement secondaire se rapproche des 40 %. Quels moyens supplémentaires l’enseignement privé peut-il mobiliser pour scolariser de plus en plus d’élèves à Paris alors que ses moyens sont, légalement, en proportion fixe de ceux du public ? La réponse est simple : l’enseignement privé fonctionne comme une entreprise. Alors que le Service public est obligé d’assurer une place à tous les RESF RESF a pour vocation d’empêcher les expulsions des jeunes étrangers sans papiers, de mettre en place un réseau de solidarité auprès des familles menacées et de contribuer à leur régularisation. Le SNES Paris et la FSU, membres fondateurs de RESF, interviennent régulièrement à l’occasion d’arrestations ou d’expulsions en interpellant le Recteur élèves, le secteur privé gère ses moyens nationalement. Il ajuste donc ses capacités d’accueil aux flux : il calibre l’offre à la demande. En clair, il ferme des classes en zone rurale ou semi-urbaine pour en ouvrir à Paris ou ailleurs. Le secteur privé fonctionne ainsi comme une entreprise privée en hiérarchisant strictement ses écoles pour capter la plus grosse part du gâteau (les élèves). Ces établissements sélectionnent leurs élèves de manière stricte et n’hésite pas à les renvoyer quand ils ne correspondent plus au modèle, d’abord vers d’autres écoles privées puis vers le public. Le 10e arrondissement offre un parfait exemple de ce système. Alors que tous les collèges publics sont classés ZEP, trois établissements privés sont solidement installés. Ils correspondent, chacun, à un niveau scolaire des élèves et dans ces quartiers, les parents savent précisément dans quel ordre les classer. L’enseignement privé sous contrat déstabilise complètement la carte scolaire à Paris. Il permet le contournement du collège de secteur renforçant la ghettoïsation de certains autres, ce qui pousse les parents à scolariser leurs enfants dans l’enseignement privé... Ceci est bien antérieur à 2007 et à l’assouplissement Sarkoziste de la carte scolaire, qui n’a pas fait exploser le nombre de dérogations, mais a laissé penser aux parents qu’ils étaient en droit de « choisir leur école ». w SOMMES-NOUS TOUS « PRO-BUSINESS » ? On ne compte plus les événements sponsorisés par des entreprises qui en profitent pour insérer logos et produits en arrière plan de photos d’un responsable académique ou, pire, d’élèves qui participent à un prix, un concours… Cela ne semble plus choquer grand monde puisque la cause est bonne : encourager les filles à devenir des scientifiques par exemple, qui pourrait en contester l’objectif ? Ces initiatives en direction des élèves trouvent un relais au plus haut niveau. La Direction académique dans une lettre adressée aux chefs d’établissement les encourageait à inscrire « au moins une classe de première ou de terminale » au colloque de l’association « Jeunesse et Entreprises » le 16 octobre 2014 présidée par Yvon Gattaz. La présence du Premier Ministre était annoncée, a-t-il demandé aux élèves de répéter en cœur « nous sommes tous pro-business » ? Des moyens sont mobilisés. Une cellule Ecole-Entreprise au Rectorat gère. Pourquoi pas ? Mais a-t-on demandé aux syndicats de salariés des entreprises concernées une quelconque participation ? Pour nous, ils représentent autant « le monde de l’entreprise » que le MEDEF. Cela devient encore plus inquiétant quand ces interventions touchent à notre formation : des stages inscrits au PAF (Plan Académique de Formation) sponsorisés par des entreprises, des incitations à participer aux stages de « croissance responsable », « croissance + », « l’Institut de l’Entreprise » « la finance pour tous ». Enfin, un mel reçu par tous les professeurs de SES les informant d’un concours organisé par le site Melchior, site du Medef. Si l’Inspection s’y met aussi… PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 29 LE VOTE Le vote : qui vote ? à quoi ? et comment ? “ CAP CCP académique académique Voter SNES aux CAPA et aux CAPN “ Voter FSU au CTA et au CTM CAP nationale Certifié titulaire Agrégé titulaire Chaire supérieure CPE titulaire DCIO, CO-Psy titulaire PEGC Stagiaire Enseignant non titulaire AED Comment voter ? 1. Créer son espace électeur A Allez sur la page https://vote2014.education.gouv.fr et cliquez sur l’onglet « Créer mon compte ». 30 • PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 B Vous arrivez sur l’onglet cicontre. Vous renseignez alors: ◗ votre adresse de messagerie professionnelle sous la forme [email protected], ◗ le mot de passe que vous souhaitez (attention aux contraintes : le mot de passe doit faire plus de 8 caractères et contenir au moins 1 lettre majuscule, 1 lettre minuscule et 1 chiffre), ◗ une nouvelle saisie de votre mot de passe (copier/coller impossible) ◗ les informations qui figurent sur l’image (nombre ou mot) à recopier. CT CT académique ministériel C D Vous validez la création du compte en cliquant sur : Vous vous rendez sur votre messagerie professionnelle. Vous avez alors reçu le message suivant : La messagerie professionnelle Chaque enseignant dispose d'une messagerie professionnelle – différente d’Iprof – dont l’adresse est sous la forme [email protected] Pour vous connecter à votre messagerie https://webmail.ac-paris.fr Nom d’utilisateur Votre nom d’utilisateur est constitué de la première lettre de votre prénom, immédiatement suivie de votre nom de famille (minuscules sans accent, sans espace, sans cédille). Mot de passe Vous ne connaissez pas votre mot de passe Si vous ne l’avez pas modifié, il s’agit de votre NUMEN (en majuscules) Il vous suffit de cliquer sur l’adresse indiquée dans le message pour valider votre mot de passe. E Rendez-vous sur votre espace électeur en utilisant votre adresse de messagerie professionnelle et le mot de passe que vous vous êtes créé et que vous venez de valider. Vous verrez ainsi les scrutins auxquels vous êtes appelé à participer. Depuis le 15 octobre, les chefs d’établissement doivent avoir affiché un exemplaire : tous les électeurs de l’établissement avec, en regard de chacun, les scrutins auxquels il est inscrit. Si vous êtes absent de la liste électorale vous devez remplir un formulaire de réclamation sur le site académique http://www.ac-paris.fr/portail/elections2014 2. Remise de la notice de vote Vous avez dû recevoir dans votre établissement en main propre contre émargement, entre le 4 et le 12 novembre une notice de vote sous pli confidentiel, comportant une information sur les élections, et un identifiant de vote. N. B. : Les personnels en congé parental, congé longue durée... et les titulaires remplaçants sans affectation à l’année recevront de leur service gestionnaire la notice à leur adresse personnelle. 3. Le vote Entre le 27 novembre 2014 10 heures et le 4 décembre 2014 17 heures, à partir de n’importe quel ordinateur connecté à Internet. Votez en allant sur votre espace électeur : https://vote2014.education.gouv.fr A Choix du bulletin E B Accès à l’isoloir Épreuve de vote Sélection du scrutin C Choix du bulletin D Confirmation de vote Confirmation de vote F Retour au choix du scrutin Vous avez égaré votre NUMEN Demandez-le au secrétariat de votre établissement ou à la division des personnels du rectorat. Vous n’avez pas reçu ou perdu votre notice de vote, vous pouvez récupérer votre identifiant de vote en vous connectant sur le portail électeur Vous avez perdu votre mot de passe connectez-vous à votre espace électeur https://vote2014.education.gouv.fr/ et suivez la procédure mot de passe oublié. PARISNES - Octobre-novembre 2014 n° 56 • 31