Epreuve orale sur dossier concernant pour une part le
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Epreuve orale sur dossier concernant pour une part le
Epreuve orale sur dossier concernant pour une part le cinéma Durée de la préparation : deux heures. Durée de l'épreuve : une heure maximum exposé : 30mn maximum entretien : 30mn Coefficient : 3 Membres du jury Martine Cabanel, Yvan Caroff, Patrick Credeville, Mireille Dussy, Catherine Erman, Chantal Ferrand, Marie-Juliette Rebillaud, Camille Rey, Patrice Roturier. Rapport collectif Cette épreuve comporte un exposé suivi d'un entretien avec le jury. En ce qui concerne l’option Cinéma, elle prend appui sur un dossier proposé par le jury. Ce dossier comprend un extrait de film d’une durée de 2 à 3mn, des documents visuels appartenant au domaine des arts plastiques (considérés dans leurs acceptions traditionnelles et contemporaines) et d’un document textuel faisant émerger une problématique précise. Le candidat est invité à présenter et à analyser l’ensemble des documents, notamment en les mettant en relation avec la problématique proposée, avant d'en tirer parti pour une exploitation pédagogique dans un cycle donné du collège ou du lycée. 97 candidats se sont présentés à cette épreuve pour la session 2003. Les 3 commissions du jury ont été confrontés à des prestations allant de l’indigence à l’excellence. La moyen ne des notes (10,25) et leur répartition équilibrée sur l’ensemble de l’échelle de notation mettent en évidence une grande disparité entre les candidats. Les meilleures prestations ont démontré une très bonne capacité à organiser un propos clair et maîtrisé prenant en compte l’ensemble des documents. Les commentaires utilisent un vocabulaire précis et adapté à une éducation du regard. Les références sont choisies dans l’ensemble de l’histoire des arts visuels et sont inscrites naturellement dans la démarche. Les aptitudes à l'expression orale, à la synthèse et à la communication mettent en évidence les futures compétences du candidat à exercer le métier d’enseignant. En revanche certains candidats démontrent une impréparation notoire à ce type d’épreuve. Méthodologiquement, cette épreuve comprend trois temps : une présentation raisonnée de l’ensemble des documents, une mise en relation (ou en opposition) de ces documents vis à vis de la problématique énoncée et enfin le choix d’une séquence pédagogique s’appuyant sur le corpus des documents proposés . Une présentation raisonnée suppose que le candidat ne se contente pas de lire les « cartouches » du sujet. Il est souhaitable et pertinent de resituer l’extrait du film ou les œuvres plastiques reproduites dans leur contexte (références historiques, esthétiques, muséographiques, sociales, culturelles, …). Etant donné la brièveté de l’extrait filmique, le jury attend du candidat une analyse rigoureuse et détaillée. Les termes utilisés doivent mettre en évidence une maîtrise du langage cinématographique. Inscrire le film dans un genre et dans l’histoire du cinéma, définir une typologie des plans, qualifier le montage, être sensible au traitement sonore, affirmer les partis pris du réalisateur, du jeu d’acteur ou de la mise en scène devraient structurer chacune des interventions. 54 Trop fréquemment l’extrait est commenté « de mémoire » avec toutes les approximations voire les inexactitudes inhérentes à ce type d’approche. Les analyses s’appuyant sur un bon usage du magnétoscope s’avèrent très souvent plus précises et par-là même plus convaincantes. De nombreux candidats ont d’ailleurs enrichi leurs prestations lorsqu’ils ont été invités par le jury à soutenir leur propos par un arrêt sur image. En ce qui concerne les documents d’arts plastiques, l’exposé doit rendre compte d’un niveau de compétences correspondant à trois années d’études supérieures. Décrire une image dans ses composantes graphiques, chromatiques ou compositionnelles ne devraient poser aucun problème aux candidats. Malheureusement la pauvreté et l’imprécision du vocabulaire, notamment en ce qui concerne l’analyse des rapports colorés, nuisent considérablement à la pertinence des propos. Ce qui a été dit pour les extraits de film vaut pour les documents plastiques. S’agissant d’un concours visant à recruter des futurs enseignants d’arts plastiques, le jury est en droit d’espérer un minimum de maîtrise dans l’expression graphique lorsque celle ci est mise en œuvre au tableau. Décrire la composition d’une œuvre, mettre en évidence un point de fuite, établir un schéma de la mise en perspective, révéler la spécificité d’un cadrage, … ne doivent pas donner lieu à quelques tracés malhabiles et imprécis. Affirmer l’horizontalité d’un cadrage cinématographique en dessinant un rectangle au format portrait très prononcé laisse le jury perplexe ! S’il est important de contextualiser les documents et par-là même de citer des références, Il ne s’agit pour autant de lister des œuvres sans les articuler à la problémat ique. Il est possible de créer des rapprochements audacieux entre des pratiques, encore faut-il les justifier. Enfin il est important que le candidat démontre sa capacité à bien gérer la durée de son exposé, une façon d’anticiper sa compétence future dans la gestion d’un cours ; Le séquençage et la maîtrise du temps sont des facteurs importants de l’acte pédagogique. Trop de candidats n’utilisent pas l’intégralité des 30mn d’exposé, ou à l’inverse font preuve d’affolement lorsque le jury leur annonce les cinq dernières minutes et qu’ils n’ont toujours pas évoqué la proposition pédagogique. 33 sujets ont été proposés lors de cette session 2003. il est possible de les synthétiser sous la forme du tableau suivant : Artiste(s) Arts Plastiques Raetz Auteur texte Mondzain Bruegel Mondzain A. Chabat Puissance de la parole Astérix et Obélix : mission Cléopâtre Gérome Stengers A. Warhol Sleep Bataglia/Michals T. Burton Mars Attacks Le bon, la brute et le truand Réalisateur 01 L. Bunuel 02 J-L.Godard 03 Titre du film Cet obscur du désir 04 05 06 S. Leone 07 F. Fellini 08 C. Nolan Intervista Mémento P ierre&Gilles/ Bouguereau David Carton : Histoire de filiation Pignon 55 Problématique La représentation de la figure, La place du corps et de l'expérience sensible du monde et des autres La citation et les emprunts Le corps dans l'espace et dans le Fernand Léger temps La place du corps et de l'expérience sensible du monde et Alloway des autres La place du lieu construit et ou Alloway imaginé Sherie Levine La citation et les emprunts Lherminier Le rapport du fragment au tout (continuité spatiale ou temporelle) 09 R. Benigni La vie est belle Spiegelman/Friedman/Mu zic Semprun A. Resnais Nuit et brouillard Picasso Antelme Psychose La régle du jeu Caron De Hooch Truffaut Bazin Partie de campagne Hopper Zola Le mystère Picasso Hölbein/Richter Picasso Le mystère Picasso Monet Bazin F-W. Murnau Le dernier des hommes Schwitters/Mc Cay Mondzain F-W. Murnau Le dernier des hommes L'homme aux bras L. Gorgiard ballants Grotz/Richter Cabanne Gozzer/D’Amico Vinci L.Visconti Senso Les 4 lieutenants Français Le bal des vampires Uccello/Garbuglia Seuphor Rousse Vélasquez Bazin Aumont Danse avec les loups Bourgeois Perec La mort aux trousses Lavier/Duchamp/Buren Grange 10 11 A. Hitchcock 12 J.Renoir 13 J. Renoir 14 G-H. Clouzot 15 G-H. Clouzot 16 17 18 19 20 P. Jeudy 21 R. Polanski 22 K. Costner 23 A. Hitchcock 24 M. Scorcese 25 A. Kiarostami 26 J-J. Annaud 27 Y. Marciano 28 P. Chéreau 29 Z. Yimou 30 JD.Verhaeghe 31 K. Kieslowski 32 S. Spielberg 33 F-F. Coppola Casino Rembrandt/Loriot-Mélia 0ù est la maison de mon Bacon/ ami? Le nom de la rose Piranese/Escher Emilie Muller Goya/Lichenstein La reine Margot Calle/Schlosser/Rubens Epouses et concubines Chardin/Baugin La controverse de Trenet Valladolid Trois couleurs : Blanc Hockney/Poussin Amistad Apocalypse now Wang Du/Dietman Gursky Meredieu Merleau Deleuze DidiHuberman DidiHuberman Prévert Deleuze DidiHuberman DidiHuberman Makarius (continuité spatiale ou temporelle) La question des limites de la représentation La question des limites de la représentation La question de la perception et de l'interprétation Les fonctions du cadre La question du point de vue et de l'angle de vue La question du point de vue et de l'angle de vue La prise en compte du temps et du hasard La place du corps et de l'expérience sensible du monde et des autres La question de la représentation du mouvement La question de la lumière La question du rapport espace/mouvement La question de déplacement (du point de vue et de la narration) La question du hors champ La question du point de vue et de l'angle de vue La question de la signature et de ses enjeux La question du matériel et l'immatériel Le lieu comme espace à investir Le lieu comme espace à investir La question de l'image de soi et de l'autre La question du corps et de son enveloppe La prise en compte des rapports représentation/fragmentation La prise en compte du rapport histoire/Histoire Les codes et fonctions de la couleur La question du cadre et du cadrage La question de la transparence Exemples de dossier 1) Dossier 14 Documents visuels – Jean RENOIR, La règle du jeu, 1939, 115mn.(scène de la balançoire) 56 – Pieter DE HOOCH, La buveuse, 1658, Huile sur toile, 69 x 60cm, Musée du Louvre, Paris. Document textuel - André BAZIN, Jean Renoir, 1971, Editions du Champ libre. ..."Plastiquement, l'écran est le plus souvent assimilé au cadre du tableau, dramatiquement à celui de la scène. En fonction de ces deux références, on ordonne la matière de l'image par rapport aux cotés du rectangle comme font le peintre et le metteur en scène de théâtre..." Vous présenterez et analyserez en les confrontant les divers éléments du dossier. Vous vous intéresserez notamment aux fonctions du cadre. Vous serez attentif aux exploitations et implications didactiques dans le cycle concerné: premier cycle (collège) ou second cycle (lycée) 2) Dossier 20 Documents visuels – Laurent GORGIARD, L’homme aux bras ballants, 1997, film d’animation noir et blanc 35mm, 3mn54, Production Vivement Lundi ! , Rennes. D’après une nouvelle illustrée de Gilles GOZZER. – Gilles GOZZER, L’homme aux bras ballants, 1993, le cheval sans tête, éditions l’Association. – Alicia D’AMICO, La Sombra, 1962, Photographie, extraite de Des lumières et des ombres, Henri ALEKAN, Editions du Collectionneur, 1996, Paris, p. 55. Document textuel – LEONARD DE VINCI, Le TRAITÉ de la PEINTURE , 1977, Jean de Bonnot, Paris, p. 217. 535 . D’où provient l’ombre ? L’ombre provient de deux choses dissemblables entre elles, l’une étant corporelle et l’autre spirituelle. La chose corporelle est le corps opaque, et la spirituelle est la lumière. Lumière et corps sont donc ensemble la cause de l’ombre. Vous présenterez et analyserez en les confrontant les divers éléments du dossier. Vous vous intéresserez notamment au rapport ombre/lumière. Vous serez attentif aux exploitations et implications didactiques dans le cycle concerné : premier cycle (collège) ou second cycle (lycée) Dossier 34 Documents visuels – Krzysztof KIEŒLOWSKI, Trois couleurs : Blanc, 1994, 95mn, deuxième volet d’une trilogie consacrée à la devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité. – Nicolas POUSSIN, Adonis pleuré par Vénus, Toile, 57 x 128cm, 1626-1627 ( ?), Musée des Beaux-arts, Caen. – David HOCKNEY, a bigger splash, 1967, Acrylique sur toile, 242,6 x 243,8cm, Tate Gallery, Londres. Document textuel – Georges DIDI-HUBERMAN, L’homme qui marchait dans la couleur, Les Editions de Minuit, 2001, p28-29 57 …pour l’instant, l’homme qui marche s’éprouve lui-même comme devenant flou, à l’image de ces corps égarés, dilués dans les aquarelles de Turner…Tandis que, devant lui, c’est exactement le contraire qui apparaît : un rectangle écarlate (mais sourdement écarlate), un rectangle incandescent (mais fixé dans son incandescence) d’une invraisemblable netteté de contours… Vous présenterez et analyserez en les confrontant les divers éléments du dossier. Vous vous intéresserez notamment aux codes et fonctions chromatiques. Vous serez attentif aux exploitations et implications didactiques dans le cycle concerné: premier cycle (collège) ou second cycle (lycée) 58