Université Senghor Programmation Stratégique

Transcription

Université Senghor Programmation Stratégique
Université Senghor
Université internationale de langue française
au service du développement africain
Opérateur direct de l a Francophonie
UNIVERSITE SENGHOR D’ALEXANDRIE
Programmation Stratégique
Quadriennum 2 0 1 4 - 2 0 1 7
L’Université Senghor d’Alexandrie doit rester un pôle d’excellence, ancré solidement
dans la Francophonie et adapté aux besoins actuels du développement de l’Afrique.
Dans un environnement caractérisé, notamment, par la crise des universités africaines
et la fermeture relative des pays du Nord, l’Université Senghor qui propose des
formations pluridisciplinaires consacrées au développement durable dans un contexte
de mondialisation, remplit une mission essentielle : Former des cadres de haut niveau,
des secteurs public et privé, dans des conditions optima, comparables à celles d’une
grande école.
Le continent africain connait une révolution démographique qui devrait porter sa
population, selon les spécialistes, à plus de deux milliards d’habitants en 2050. Les
besoins de formation, déjà considérables, vont devenir immenses. De leur satisfaction
dépendra l’avenir économique des pays concernés et la stabilité du continent.
C’est pourquoi, l’Université de la Francophonie pour l’Afrique aborde naturellement
une évolution rendue indispensable afin d’apporter, à sa place et selon ses moyens,
une réponse efficace à ces nouveaux besoins.
Elle participera à cet effort collectif, conformément à sa mission, en se fixant d’abord
pour objectif stratégique la formation de dix mille cadres supérieurs, originaires du
continent africain ou d’Haïti, dans les dix prochaines années, soit quatre mille
cadres pour le prochain quadriennum.
L’Université Senghor mettra, dès lors, à la disposition de l’Afrique, comme elle a
commencé à le faire, une plateforme de formations correspondant à des besoins réels et
urgents du continent, qui concrétisent une vision globale du développement durable.
Avec l’aide du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES),
les universités nationales s’efforcent d’adapter leurs offres de formation, jusqu’à
présent trop généralistes, aux nouveaux besoins émanant des économies africaines et
des marchés du travail.
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L’Université Senghor doit venir en appui aux politiques de modernisation et de
réforme menées par les responsables politiques et académiques africains. Les
filières Senghor, hautement spécialisées, ouvertes en partenariat avec les
établissements nationaux, sur leur sollicitation, permettront en quatre ans au moins,
de former les spécialistes dont les pays ont besoin et qui leur font défaut.
A
cette
fin,
l’Université
Senghor
doit
affirmer
et
renforcer
son
rôle
d’accompagnement des mutations nécessaires des systèmes de santé publique, de
gestion culturelle, de protection de l’environnement et de bonne gouvernance en
Afrique.
Cette politique de développement doit permettre, avant toute autre chose, avec la
formation de formateurs, de mettre en œuvre un ensemble de partenariats
équilibrés autour de formations professionnelles qui constituent le cœur de mission de
l’Université Senghor.
Ainsi, l’objectif stratégique affiché est la mise en place d’une grande communauté
universitaire composée de campus ouverts dans les pays africains et rattachés à son
centre d’Alexandrie par un espace numérique de travail.
La stratégie retenue se situera en continuité du plan stratégique de l’Université adopté
par le Conseil d’administration en 2009 et respectera le cadre stratégique décennal de
la Francophonie.
La mise en œuvre de cette stratégie nous conduit à poursuivre trois grands objectifs :
I.
II.
III.
Renforcer l’enseignement et la recherche à l’Université
Accroître le rayonnement de l’Université
Améliorer le fonctionnement administratif et financier de l’Université
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I.
RENFORCER L’OFFRE D’ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE
1.
Actuellement, le Master en Développement comprend 10 spécialités :
◦
Management de projets
◦
Gouvernance et management public
◦
Gestion du patrimoine culturel
◦
Gestion des industries culturelles
◦
Communication et médias (spécialité ouverte en septembre 2011)
◦
Santé internationale
◦
Politiques nutritionnelles
◦
Gestion de l’environnement
◦
Gestion des aires protégées (spécialité ouverte en septembre 2011)
La dixième, à distance, concerne la « Gestion des systèmes éducatifs ».
Le Master en développement est reconnu par le CAMES et par l’Egypte.
Des formations nouvelles seront créées dans les domaines où la demande existante
rejoint les priorités politiques de la Francophonie. Ces formations pourront être
ouvertes à Alexandrie ou sur place, dans les pays qui en feront la demande, pour
répondre à un besoin spécifique.
L’Université Senghor, dans le cadre de partenariats, apportera son concours aux
institutions africaines de formation pour l’ouverture, en accompagnement des
masters, de cursus plus courts, comme les licences professionnelles, réclamés par le
marché du travail.
L’objectif est désormais de multiplier les formations autofinancées en
partenariat, chaque fois que cela est possible, avec d’autres universités
francophones et pouvant déboucher sur des co-diplômations.
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Depuis la rentrée de septembre 2012, l’Université Senghor propose des masters
autofinancés, sur sites externalisés, dans des secteurs innovants, en partenariat avec
des opérateurs reconnus. Ainsi en République de Djibouti (Djibouti) : un master en
« Parcours en Gouvernance et Résilience », sur financement Banque Mondiale, devra
ouvrir en janvier 2014 au sein de l’université nationale.
Regroupées dans une capitale universitaire africaine, ces filières externalisées
constituent des Campus Senghor.
2.
Les Campus Senghor
Le Continent africain connaît des mutations socio-économiques et environnementales
rapides. Dès lors, les besoins en formation de cadres de haut niveau deviennent un
impératif pour affronter les grandes problématiques quotidiennes de son
développement.
L’Université Senghor, dont les diplômes sont internationalement reconnus, contribue
déjà, depuis plus de vingt ans, à partir d’Alexandrie, à l’offre de formations
francophones pour le développement de l’Afrique. Cependant, au regard des besoins
actuels, elle s’externalise dans plusieurs pays sous la forme de « Campus Senghor » qui
désignent l’ensemble des formations (masters, D.U., formations continues…) ouvertes
dans un pays (ex: Burkina) ou une ville (ex: Abidjan) au sein d’établissements
notoirement reconnus.
Lors de chaque campagne de recrutement, l’Université Senghor refuse plus de 2000
candidatures de qualité (2800 en 2013) ; il lui fallait donc se rapprocher de ses
publics, qui ne peuvent pas ou qui ne souhaitent pas, pour des raisons diverses venir
en Egypte, en ouvrant des formations tant au Maghreb que dans la partie
subsaharienne du continent.
L’Université Senghor a, dès lors, décidé de s’externaliser dans les pays, en proposant,
en partenariat avec des établissements nationaux reconnus, des filières spécialisées
formant des « Campus Senghor » qui ont vocation à accueillir et à former sur place des
étudiants de haut niveau, dans une période où les déplacements Sud-Nord sont rendus
plus difficiles.
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Cette formule permet, par sa souplesse, de décupler et d’adapter l’offre de formation à
la réalité et aux besoins du terrain, sans jamais sacrifier l’exigence d’excellence.
Pour autant, l’Université, dont l’unité est préservée, garde le contrôle total du
pilotage, l’entière maîtrise académique, pédagogique, administrative et financière des
externalisations dans une construction rationnelle, cohérente et solidement articulée.
Au surplus, les campus sont autofinancés. Correspondant à des besoins précis et
précédées par une demande locale, les filières Senghor sont financées par les secteurs
public ou privé qui prennent en charge les droits d’inscription.
En facilitant l’accessibilité des formations aux étudiants et aux cadres du public et du
privé (qui font l’économie d’un déplacement coûteux et incertain en Europe ou en
Amérique du Nord), en permettant aux étudiants africains, qui n’ont pas la possibilité
de quitter leur pays, d’obtenir un diplôme de qualité internationalement reconnu, les
campus constituent un substitut notable à la mobilité Sud-Nord. En proposant des
formations sur place, sur le continent africain, l’Université Senghor œuvre à endiguer
le fléau de la fuite de cerveaux.
Les « Campus Senghor » offrent encore plusieurs atouts majeurs sur la voie de la
réussite africaine :
-
Ils font ponctuellement appel aux ressources professorales et à l’expertise
professionnelle locales, assurant ainsi l’entière adéquation des enseignements
dispensés aux réalités nationales et le désenclavement des professeurs africains
désormais reliés aux réseaux universitaires de Senghor
-
En permettant de former rapidement (quatre ans…) les spécialistes qui font
défaut aux institutions nationales de formation et aux pays, ces campus nourrissent la
perspective à court terme d’une formation délivrée par les experts du Sud eux-mêmes,
ne faisant plus appel que ponctuellement aux expertises du Nord.
Les campus Senghor, actuellement ouverts, accompagnent le renforcement, la
spécialisation et l’adaptation de l’offre de formation aux besoins des pays :
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
Le Campus Burkina Faso (Ouagadougou) a démarré en 2011 avec la mise en
place du diplôme d’université (DU) sur la « Gestion des aires protégées » en Afrique de
l’Ouest, financé par l’UICN. En 2012, deux masters ont été ouverts :
-
« Management de projet » à l’Université de Ouaga II
-
« Audit et contrôle de gestion basé sur le risque dans le secteur public » avec
l’Ecole Nationale des Régies Financières et le Centre de Recherche Panafricain en
Management pour le Développement, (CERPAMAD).
Depuis 2011, l’Université Senghor vient en appui de l’Université de Ouagadougou pour
le master « Innovation et développement en milieu rural »
Dès 2014, plusieurs masters seront proposés :
Quatre masters à l’Université de Ouaga II : « Droit et politiques de l’environnement en
Afrique », « Gestion de l’environnement », « Santé Internationale », « Gouvernance et
management public ».
Deux masters à l’Université de Ouagadougou : « Industries culturelles », et
« Interprétation » (avec le soutien financier de l’OIF et de la Commission Européenne).
Un master à l’Université Aube Nouvelle : « Microfinance »

Le Campus Côte d’Ivoire (Abidjan) : onze masters sont proposés en « Industries
culturelles », « Patrimoine culturel », « Communication et médias », « Gestion des aires
protégées », « Santé internationale », « Politiques nutritionnelles », « Management de
projets », « Gestion des PME-PMI », « Gestion des ressources humaines et management
public », « Développement local et régional » et « Formation de formateurs en travail
social » ; l’ouverture des Masters est prévue à partir de l’année 2014.

Le Campus Maroc (Rabat) : Un master « Gestion des PME-PMI » est proposé à
Fès (I.G.A.). Trois licences professionnelles sont proposées à Rabat et Marrakech en:
« Gestion des ressources humaines et Technologies de l'Information et de la
Communication » ; « Métiers de la comptabilité et de la gestion - spécialité révision
comptable », « Sécurité des systèmes et réseaux informatiques ». Ces formations
ouvriront en janvier 2014.
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Il est prévu d’ouvrir un nouveau campus à Saint-Louis du Sénégal et en Afrique
Centrale. La création de ce dernier est déjà amorcée par l’ouverture, depuis 2012, d’un
D.U. « Gestion des Aires Protégées » financé par l’U.I.C.N. et le programme ECOFAC de
l’Union Européenne à La Lopé (Gabon).
En revanche, des filières Senghor seront ouvertes en partenariat avec les
établissements nationaux qui solliciteront l’Université Senghor pour former les
spécialistes qui leur font défaut.
3.
Garantir la qualité des externalisations
Les externalisations suscitent des inquiétudes légitimes dans la mesure où elles
peuvent influer sur l’image de l’institution d’origine et ce négativement si l’opération
est mal organisée.
En effet, les programmes proposés en externalisation sont exposés à des difficultés
relatives au choix du partenaire dont les structures, les stratégies et les références ne
sont pas toujours les mêmes, surtout lorsqu’il s’agit d’établissements privés.
Au surplus, l’institution qui externalise peut éprouver quelques difficultés à maintenir
la densité et la qualité d’un encadrement scientifique et pédagogique d’un niveau
conforme aux standards internationaux sur toute la durée des formations.
Par conséquent, les conventions d’externalisations doivent avoir pour finalité de
mettre en œuvre des partenariats avec les établissements et les acteurs locaux
présentant des garanties académiques et éthiques indiscutables. Dans toute la mesure
du possible, les partenariats envisagés doivent tendre à soutenir les efforts de
modernisation et de renforcement mis en œuvre dans les pays d’accueil, à
l’initiative des autorités publiques ou des responsables académiques.
L’organisation du contrôle des connaissances et les procédures de collation du
diplôme doivent donner lieu à un contrôle permanent ; la plus grande vigilance est
requise pour tout ce qui concerne le contrôle des connaissances : les modalités de
recrutement des étudiants, le choix du sujet des épreuves, les conditions de
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corrections de ces épreuves, l’établissement des procès-verbaux, la constitution et la
réunion des jurys, l’établissement des listes de diplômés requièrent en particulier une
vigilance sans faille. L’Université qui externalise doit respecter une démarche de
qualité, vérifiable par un certain nombre d’indicateurs : la qualité académique des
cursus, la viabilité économique des projets, l’adéquation des formations avec les
besoins locaux.
Il est au demeurant important de souligner que les externalisations permettent
d’assurer le maintien et le développement d’une coopération universitaire
francophone sans charge particulière pour les deniers publics.
4.
Les Formations à distance
Depuis 2008, conformément à la Déclaration de Bucarest (Sommet 2006), une dixième
spécialité de Master en Gestion des Systèmes Educatifs, consacrée à la formation de
formateurs de directeurs d’établissements scolaires, est ouverte, entièrement à
distance, pour
tous les pays francophones, en collaboration avec l’Organisation
Internationale de la Francophonie (OIF); l’Agence universitaire de la Francophonie
(AUF); l’Ecole Supérieure de l’Education Nationale ; l’Université Laval ; l’Institut de
Recherche sur l’Economie de l’Education ; l’Université de Montréal ; l’Institut
International de planification de l’éducation ; la Conférence des Ministres de
l’Education des pays ayant le français en partage (CONFEMEN) et l’Association
Francophone Internationale des Directeurs d’Etablissement Scolaires (AFIDES).
Au cours des prochaines années, notre objectif est de développer l’offre de formations
à distance dans des domaines prioritaires, en s’appuyant sur l’AUF et son réseau de
campus numériques, l’Institut de la Francophonie Numérique (IFN) et l’Université
Numérique Francophone Mondiale (UNFM).
◦
En projet :
 Master à distance M2 en Santé Internationale
 Master à distance en Droit International de la Santé (co-diplômation avec Toulouse 1)
 Master à distance en Droit des Affaires (OHADA) avec l’IDEF
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5.
Les Formations continues, secteur clé du développement de l’Université
Un catalogue de formations continues a été édité fin 2008. Désormais, chaque
département propose des formations courtes, d’une à huit semaines organisées à
Alexandrie, pour un large public africain, ou dans un pays d’Afrique francophone pour
répondre à des demandes locales ou à des besoins régionaux spécialisés.
Depuis 2009, les formations continues doivent être totalement ou partiellement
autofinancées ; les stagiaires étant le plus souvent pris en charge par les
administrations, les entreprises publiques ou privées concernées. Elles sont si possible
organisées en collaboration avec les autres opérateurs (OIF, AUF, AIMF, IFDD…) et les
partenaires locaux.
Ces formations professionnelles privilégient la formation de formateurs sur les
questions essentielles qui se posent dans les différents secteurs du développement
durable.
Programme de Formations Continues
Année
Nombre de participants Nombre de femmes Nombre de semaines
2008
587
183
37
2009
693
162
32
2010
460
168
21
2011
432
141
31
2012
791
429
49
TOTAL
2963 participants
1083 femmes
170 semaines
Les formations continues qui ont permis ces dernières années de former près de
3000 cadres africains, permettront, au cours de la prochaine programmation
quadriennale, de perfectionner 3000 cadres africains supplémentaires qui
seront ainsi à même de mieux contribuer au développement de leurs
pays respectifs.
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6.
Développer la recherche
Les professeurs de l’Université Senghor s’affirment comme les moteurs de la recherche
en multipliant les publications à partir de sujets académiques ou des rapports de stage.
Ainsi, les thèmes de recherche portent sur plusieurs disciplines des sciences humaines
et sur les grands sujets du développement.
De nombreux articles concernant l’administration, la culture, la santé publique,
l’environnement sont sous presse ou en attente de publication dans les grandes revues
scientifiques francophones.
La création en ligne de la revue de l'Université Senghor permettra de publier une série
d’articles, sur des supports thématiques définis en Conseil scientifique ainsi que les
meilleurs mémoires des étudiants .A cette fin, une coopération a été engagée avec
l’EHESS afin de créer un atelier d’écriture permettant de donner une visibilité
scientifique à la production senghorienne.
Depuis 2013, la Renaissance française, association reconnue d’utilité publique,
a décidé de récompenser le meilleur mémoire de chaque promotion. Il s’agit, pour
2011-2013 du mémoire portant sur « La création d’un centre pour la sauvegarde et la
valorisation du patrimoine audiovisuel rwandais », soutenu par Mlle Nelly BAZIKAMWE,
diplômée rwandaise du Département Culture. Ce prix continuera à être attribué
lors de la prochaine programmation quadriennale en étant effectif au mois de
juin 2015 et 2017.
Il est apparu nécessaire de compléter les formations de l’Université Senghor par un
étage pédagogique supplémentaire conduisant à la thèse et à la délivrance de
doctorats. Ces inscriptions ne concernent, assurément, que quelques étudiants et sont
effectuées en partenariat avec l’École doctorale d’une autre université francophone,
par le procédé de la cotutelle. La soutenance de thèses à Alexandrie donnera de l’éclat
à la réputation scientifique de notre université et conduira les étudiants concernés à
obtenir à la fois le doctorat de Senghor et le doctorat français, canadien, suisse,
burkinabé ou ivoirien…
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
L’Université Senghor doit délivrer des doctorats
◦
en codiplômation avec des universités de la Francophonie;
◦
susciter des thèses en cotutelle portant sur le développement africain;
◦
Accueillir des doctorants venus de Francophonie, notamment avec l'aide de l'AUF,
dans le cadre de mobilités étudiantes.
Il serait également opportun que l’Université Senghor délivre à l’avenir des doctorats
Honoris Causa pour accroitre sa notoriété et remercier les bienfaiteurs de l’Institution.
La Collection Université Senghor a été créée en 2013 aux éditions Riveneuve (Paris).
Deux ouvrages ont déjà été publiés :
•
Jérôme Pallazolo et Christian Mesenge : L’homosexualité en Afrique, regard
anthropologique et psychologique- L’exemple de la Côte d’Ivoire et du Mali-.Ed.
Riveneuve, juin 2013.
•
Collectif, direction Danièle Bordeleau : Les Finances locales, moteur du
développement ; Ed. Riveneuve, octobre 2013.
Un troisième ouvrage est sous presse « Solidarités, vivre ensemble dans les espaces
francophones »- Collectif.
La participation de l’Université Senghor à différents colloques, l’animation de
conférences et la publication régulière d’articles et d’ouvrages de qualité contribuent à
sa réputation et à son rayonnement.
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II.
ACCROITRE LE RAYONNEMENT DE L’UNIVERSITE
L’Université Senghor jouit d’une réputation enviable et exerce un incontestable attrait,
comme le montre le nombre croissant des candidats à ses formations.
Il faut encore mieux faire connaître l’Université Senghor et développer son
rayonnement :
1. En Egypte
2. En Afrique
3. Dans le monde
4. Avec les Opérateurs de la Francophonie
1. En Egypte
Installée en Égypte, l’Université Senghor doit être utile à son pays d’accueil, à
l’Université égyptienne.
Des accords de coopération ont été signés avec les universités égyptiennes qu’il s’agit
d’intensifier et de développer.
Il faut aller plus loin et animer le Pôle Universitaire Francophone Egyptien :

En multipliant les liens entre les étudiants de l’Université Senghor et les étudiants
francophones des universités égyptiennes (Sport, sorties, animations, conférences,
colloques, programmes de recherche communs...) avec l’Université Française
d’Egypte (UFE).

En faisant profiter les FFU égyptiennes des professeurs étrangers (européens,
canadiens, africains) venant à l'Université Senghor

En faisant en sorte que les étudiants des filières francophones dépourvues de
masters puissent accéder à Senghor.
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2. En Afrique
L’Université Senghor joue un rôle régional majeur : la formation des cadres des
secteurs public et privé ainsi que l’appui aux universités.
A cette fin, l'Université Senghor doit s'appuyer sur son réseau d’étudiants,
ambassadeurs de la Francophonie dans leur pays (AIDUS).
Elle doit rayonner par ses formations continues et ses formations à distance.
Il faut renforcer et multiplier les partenariats avec les universités africaines, faire
d'avantage appel à leurs professeurs, multiplier les codiplômations, coopérer plus
étroitement avec le CAMES.
Il faut également développer les partenariats avec les entreprises travaillant en
Afrique qui peuvent donner des bourses, accorder des stages, participer aux
formations professionnelles et à l’insertion des diplômés.
3. Dans le Monde
La notoriété de l’Université Senghor va bien au-delà de l’Afrique : les candidatures
qu’elle suscite dépassent largement le monde de la Francophonie : Afrique du Sud,
Arabie Saoudite, Ethiopie, Russie, Ukraine, Roumanie…
Il convient :

De renforcer les partenariats avec les universités d’Europe et du Canada
(enseignement, codiplomations, cotutelles).

D’établir des relations de coopération avec les Universités du Moyen-Orient et du
Monde Arabe avec l’aide de l’AUF (Liban, Jordanie…).

D’ouvrir l'Université Senghor aux étudiants francophones des différentes régions
de la Francophonie qui n’ont souvent besoin que d’une simple mise à niveau
linguistique pour suivre le cursus.
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
De développer les formations au développement africain
L’Afrique est aujourd’hui un grand continent émergeant avec des taux de croissance
qui avoisinent ou dépassent 10%. Plusieurs pays (Chine, Vietnam, Hongrie) ont
sollicité l’Université Senghor pour la formation de diplomates et de cadres appelés à
travailler avec l’Afrique. Un master en « développement africain » et des modules de
formation dans cette spécialité sont en cours d’élaboration. Si cette demande se
multiplie, il sera opportun de mettre en place un centre de formation dans un Campus
Senghor en Afrique (Ouagadougou ou Abidjan).
4. Développer les coopérations avec les Opérateurs de la Francophonie

En nouant des partenariats avec l’O.I.F. pour la mise en œuvre des programmes de
la Francophonie : Répertoire des médias, Interprétation de conférences,
PROFADEL, GSE, etc.

En s’appuyant sur les moyens de l’AUF : réseaux de chercheurs, Instituts, filières,
programmes de soutien, campus numériques. La coopération avec l’AUF doit être
très étroite.

En Utilisant TV5 pour mieux faire connaître l’Université Senghor dans le monde et
en Afrique.
 l’Université Senghor peut fournir à TV5 des experts pour des émissions
thématiques sur le développement durable.
 TV5 peut accueillir des étudiants stagiaires et assurer la promotion des formations.

En collaborant avec L’AIMF, notamment pour les actions concernant la
coopération décentralisée (expertises, séminaires…).
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III.
MAITRISER LE DEVELOPPEMENT DE L’UNIVERSITE EN AMELIORANT SON
FONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF ET FINANCIER
1. Garantir la qualité des formations et leur suivi :
Avec la mise en place:
 D’une Cellule de décentralisation
 D’un Espace Numérique de Travail
 D’un Comité de la vie Universitaire
La Cellule de décentralisation
Elle est directement rattachée au Recteur et aux Directeurs de département (pour les
formations qui les concernent) qui ont seuls le pouvoir de décision. Chargée d’une
mission de suivi et d’alerte, elle traite les informations brutes émanant de l’Espace
Numérique de Travail en élaborant un tableau de bord pour chaque formation
(recrutement des étudiants, des professeurs, jurys…)
 Elle élabore les documents administratifs type; elle établit un échéancier, pour chaque
formation, des décisions à prendre et alerte, à cette fin, l’équipe de direction.
 Composée d’une assistante de direction et d’une secrétaire Elle suit en permanence
la vie des Formations.
L’Espace Numérique de Travail (E.N.T.)
La mise en place d'un Espace Numérique de Travail (E.N.T.), au sein de la Direction
FAD & TICE, adossé à un système global d'information intégré, permettra à Senghor de
mettre en œuvre une meilleure gouvernance.
L’E.N.T. met à la disposition des acteurs les indispensables tableaux de bord et la
maîtrise des circuits de décision; Il offrira à chaque acteur (enseignants, chercheurs,
étudiants, personnels, partenaires, etc…) un accès unifié simple, dédié, sécurisé et
personnalisé à l’ensemble des outils, services et contenus dont il a besoin;
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La mise en place d’un espace numérique de travail au sein duquel les professeurs, les
étudiants, les personnels des différents campus pourront dialoguer et échanger leur
expérience, nous permettra de faire de l’Université Senghor, à partir des campus situés
dans les différents pays, une grande université internationale en réseau, une grande
communauté virtuelle d’apprentissage en appartenance partagée par tous les
francophones.
Le Comité de la Vie Universitaire (C.V.U.)
Le CVU est présidé par le Recteur et comprend :
 Les directeurs de département et de service,
 Quatre représentants élus des étudiants;
Soit 15 membres.
Instance de réflexion et de dialogue. Il étudie toutes les mesures susceptibles
d'améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants (logement, transport…) et
de favoriser les activités culturelles et sportives à l'Université. Il conseille l’équipe de
direction. Grace notamment à l’E.N.T., il établit avec les campus externalisés un
dialogue relatif aux conditions de vie et de travail des étudiants.
2. Elargir le financement :
Ce développement ne peut être accompagné par les subventions étatiques qui ont
tendance à stagner ou à baisser. Il est donc nécessairement autofinancé.
Un effort considérable de rationalisation des dépenses, de réduction des coûts de
fonctionnement, d’augmentation de la productivité du personnel administratif et
technique, a été effectué.
Il faut, au surplus, élargir le nombre de bailleurs de fonds : Faire appel :

Aux Etats qui peuvent au moins donner des bourses en faveur de leurs nationaux.

Aux collectivités locales (villes, régions) et aux réseaux de collectivités
locales(AIRF) intéressées par la formation des cadres dans les pays où elles ont des
coopérations
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
Aux entreprises travaillant sur l’Afrique : IL faut se mettre en rapport avec les
entreprises qui travaillent en Afrique pour connaître les formations qui les
intéressent et qu’elles pourraient financer.

Aux Banques de développement (BAD). Banque Mondiale, Banque Ouest
Africaine pour le Développement.

A l’Union Européenne.
L’objectif stratégique est de passer progressivement d’un système totalement
subventionné, dans lequel tous les coûts sont supportés par les subventions étatiques,
à un financement mixte dans lequel ces subventions ne couvriront in fine que 51%
des dépenses; l’autre partie provenant du paiement des frais de formation par les
bénéficiaires qui feront financer leurs études, le plus souvent, en sollicitant des
bourses de leurs Etats, de collectivités décentralisées, d’organismes financiers ou
d’entreprises.
L’Université Senghor a déjà beaucoup avancé dans cette voie. Durant l’année scolaire
2012-2013, elle a accueilli à Alexandrie, 220 étudiants dont 110 était bousiers de
l’Université, la moitié restante ayant obtenu d’autres financements.
Entre avril 2011 et décembre 2013, elle a obtenu pour ses formations continues, des
financements dépassant 900.000 €.
Contrairement aux idées reçues, la Francophonie Universitaire, lorsqu’elle est de
qualité et qu’elle correspond aux besoins peut, en s’appuyant sur les deniers publics, se
développer sans qu’il soit nécessaire de faire à nouveau appel à eux.
Il devient alors envisageable d’augmenter de manière significative le nombre
d’apprenants de l’Université Senghor.
Ce chiffre va s’accroitre à la rentrée avec les nouvelles ouvertures de diplômes.
A partir de 2014, l’Université Senghor devrait former plus de 1000 étudiants
par an. Tel est l’objectif majeur que se fixe l’Université Senghor pour le prochain
quadriennum.
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