la journée du 8 mars et la condition des femmes - Radio

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la journée du 8 mars et la condition des femmes - Radio
LA JOURNÉE DU 8 MARS ET
LA CONDITION DES FEMMES
Sondage d’opinion
auprès des Québécois
Pour :
Le Soleil
La Presse
Société Radio-Canada
Le 5 mars 2003
CROP inc.
500, place d'Armes, bureau 1935
Montréal (Québec) H2Y 2W2
Tél. : (514) 849-8086
Téléc. : (514) 849-0728
032848rap-LeSoleil
TABLE DES MATIÈRES
PAGE
MÉTHODOLOGIE DU SONDAGE .................................................................................... 3
POINTS SAILLANTS.......................................................................................................... 5
Tableaux statistiques (sous pli séparé)
La condition des femmes – mars 2003
3
MÉTHODOLOGIE DU SONDAGE
Les résultats du sondage reposent sur 500 entrevues téléphoniques effectuées
du 25 février au 3 mars 2003 pour les quotidiens Le Soleil, La Presse et la radio de
Radio-Canada.
Les répondants ont été choisis à l'aide d'une grille de sélection aléatoire parmi
les personnes de 18 ans et plus présentes dans les ménages sélectionnés au
moment du sondage et aptes à répondre aux questions en français ou en
anglais. L'échantillon de ménages a été tiré selon la méthode « probabiliste »
parmi des listes publiées des abonnés du téléphone de l'ensemble du Québec.
Les entrevues ont été réalisées à partir du centre d’appels de CROP à Montréal.
La provenance des répondants se distribue comme suit : Montréal métro 235,
ailleurs en province, 265.
Lors de leur compilation, les résultats furent pondérés sur la base du
recensement 2001 de Statistique Canada, afin de refléter la distribution de la
population adulte du Québec selon le sexe, l'âge, la région de résidence des
répondants et leur langue d'usage à la maison.
D'un point de vue statistique, un échantillon de cette taille (n=500) est précis à
4,4 points près, 19 fois sur 20. Rappelons que la marge d'erreur augmente
lorsque les résultats portent sur des sous-groupes de l'échantillon.
Claude Gauthier
Vice-président
La condition des femmes – mars 2003
RÉGION
Montréal-RMR
Reste du Québec
4
PROFIL DE L'ÉCHANTILLON
Population1
n=5 555 690
%
Brut
%
Total
(n=500)
Pondéré
%
47
53
47
53
47
53
SEXE
Masculin
Féminin
48
52
42
58
48
52
GROUPE D'ÂGE
18-34 ans
35-54 ans
55 ans et plus
29
42
29
25
45
30
28
43
29
LANGUE D’USAGE
Français
Anglais, autre
83
17
88
12
83
17
Population active2
63
65
66
Population âgée de 18 ans et plus, selon la région, le sexe, l’âge et la langue
d’usage.
Source : Recensement 2001.
1
2
Selon CROP-express, février 2003.
La condition des femmes – mars 2003
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POINTS SAILLANTS
La très vaste majorité (86 %) des Québécois estiment que la condition des
femmes, au Québec, s’est améliorée au cours des trente dernières années.
Plus d’hommes (91 %) que de femmes (82 %) partagent cette
opinion, de même qu’une proportion plus élevée de personnes
actives sur le marché du travail (90 %) que de personnes inactives
(80 %).
Pour ce qui est de la qualité de vie des hommes et des femmes
d’aujourd’hui, les Québécois sont proportionnellement plus nombreux à
croire que la qualité de vie des femmes d’aujourd’hui est meilleure que celle
de leurs mères (74 %) que celles des hommes d’aujourd’hui par rapport à
leurs pères (58 %).
Quant à savoir si les femmes et les hommes d’aujourd’hui sont plus heureux
ou moins heureux que ceux et celles de la génération précédente, la moitié
des Québécois estiment que tout compte fait les gens ne sont ni plus ni moins
heureux qu’il y a 30 ans, bien que 30 % pensent que les femmes
d’aujourd’hui sont plus heureuses et 26 % en ce qui concerne les hommes.
Plus d’hommes (36 %) que de femmes (24 %) croient que les femmes
d’aujourd’hui sont plus heureuses.
Les personnes âgées de 55 ans et plus, inactives et peu scolarisées sont
plus portées que la moyenne à penser que les femmes d’aujourd’hui
sont moins heureuses. A l’inverse, ces mêmes catégories de population
sont plus enclines que la moyenne à croire que les hommes
d’aujourd’hui sont plus heureux.
En trente ans de lutte pour l’égalité des droits entre les hommes et les
femmes, les Québécois font le constat que les femmes n’ont pas obtenu
assez de pouvoir dans quatre domaines bien précis : politique, profession et
métiers traditionnellement occupés pas des hommes, économie et affaires,
travail. À l’inverse, on leur concède suffisamment de pouvoir ou d’influence
dans les champs de l’éducation et de la culture.
La condition des femmes – mars 2003
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ÉVALUATION DU POUVOIR EXERCÉ PAR LES FEMMES
DANS CERTAINS DOMAINES
Travail en général
Économie et affaires
Politique
Culture
Éducation
Professions et métiers
traditionnellement masculins
Trop de
pouvoir
%
3
3
3
2
6
Assez de
Pouvoir
%
47
38
31
58
66
Pas assez
de pouvoir
%
47
54
64
35
27
NSP
%
3
5
2
5
2
6
35
57
2
Q.6 En 30 ans de lutte pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, diriez-vous que
les femmes
du Québec ont obtenu trop de pouvoir, suffisamment de pouvoir ou pas assez de
pouvoir (d’influence) dans les domaines suivants?
Notons que dans la plupart des domaines étudiés les femmes sont plus
portées que les hommes à dire qu’elles n’ont pas assez de pouvoir.
Environ huit Québécois sur dix (78 %) qualifient de très (31 %) ou assez (47 %)
important l’objectif visant à ce que la moitié des postes dans les divers
domaines d’activité et de pouvoir soient occupés par des femmes.
Deux fois plus de femmes (41 %) que d’hommes (20 %) trouvent cet
objectif « très important »; à l’inverse, deux fois plus d’hommes (28 %)
que de femmes (11 %) accordent peu ou aucune importance à cet
objectif d’égalité homme-femme.
Dans la lutte pour l’égalité des femmes, les domaines prioritaires, parmi les
quatre proposés aux répondants se présentent comme suit : équité salariale,
45 %; conciliation travail – famille, 25 %; partage des tâches au foyer, 16 % et
place des femmes au travail, 10 %.
Environ un Québécois sur cinq – 19 % chez les femmes, 27 % chez les hommes
et 29 % chez les jeunes de 18 à 34 ans – se disent d’accord avec l’opinion
selon laquelle « l’avancée des femmes au Québec s’est faite au détriment
La condition des femmes – mars 2003
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des hommes ». Précisons que 71 % des personnes interrogées ne partagent
pas cette opinion.
La très vaste majorité (88 %) de la population croient que les pères séparés
ou divorcés devraient avoir autant de droits que les femmes quant à la
garde des enfants.
Au moins un Québécois sur cinq pense qu’il existe un lien direct entre les
progrès des femmes au Québec et certains phénomènes néfastes de
société :
taux de suicide élevé chez les hommes : 20 %;
décrochage scolaire des garçons : 27 %;
violence faite aux femmes et aux enfants : 33 %.
On ne note pas de différence significative entre les opinions des
hommes et celles des femmes sur ces questions.
Les personnes plus âgées, inactives et peu scolarisées sont un peu plus
portées que les autres catégories de population à établir un lien entre
les avancées des femmes, le décrochage scolaire et la violence faite
aux femmes et aux enfants.
88 % des Québécois et 82 % des Québécoises se considèrent féministes,
c’est-à-dire favorables à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.
Trois personnes sur quatre (76 %) croient que la Journée de la femme est
encore pertinente et nécessaire en 2003 et ce, pratiquement autant chez les
hommes (72 %) que chez les femmes (79 %).
Pour ce qui est de la création d’une Journée de l’homme, 55 % des
Québécois y seraient favorables et ce, davantage parmi les femmes (61 %)
que chez les principaux concernés (48 %).