L`art du biocarburant
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L`art du biocarburant
Le journal du groupe FOSS dédié aux technologies d’analyse des produits agroalimentaires Vol. 31, No 2, 2007 L’art du biocarburant Contribuer au succès dans le secteur en pleine expansion des biocarburants L’infrarouge rayonne sur la qualité du vin Pour un process plus rentable In Focus « In Focus », le journal du groupe FOSS dédié aux techniques instrumentales et analytiques, s’intéresse à l’analyse nutritionnelle, au contrôle qualité et à la recherche dans les secteurs alimentaire, laitier, agricole et connexes. « In Focus » est distribué gratuitement, sur simple demande écrite. Ecrivez à notre service lecteur, www. foss.dk/infocus, et vous recevrez auto- Demande croissante pour les solutions FOSS en raison de la flambée des prix des matières premières A l’heure où j’écris ces lignes, le baril de pétrole vient de dépasser la barre des 97 $. En fait, les prix ont plus que quadruplé depuis 2002, et le pétrole est déjà 40 % plus cher aujourd’hui qu’au début de l’année. Mais, ce n’est pas tout, le rapport 2006 de l’Agence Internationale de l’Energie sur la situation mondiale fait état d’une production pétrolière en baisse face à une consommation en hausse. Ce rapport prévoit en outre que les biocarburants vont jouer un rôle croissant dans le transport routier, fournissant 7 % de la consommation totale en 2030, avec cette mise en garde que la demande croissante de produits alimentaire vient limiter le potentiel. De plus, le dilemme entre aliment et carburant est aggravé par des facteurs comme la sécheresse et les mauvaises récoltes. Les stocks de céréales s’épuisent et le coefficient des reports céréaliers (la réserve en stock au moment où la nouvelle récolte commence) est à son niveau le plus bas depuis 30 ans. Dans l’UE, le stock de report pour le blé est actuellement de 32 jours. Mais avant prendre des airs de Sybille et prédire la fin du monde, je voudrais vite passer à des informations plus positives et vous montrer comment FOSS joue un rôle très actif pour accompagner les changements, ce dont je me félicite. Une histoire qui me vient à l’esprit est celle des Pays-Bas, où un analyseur FOSS XDS est employé pour faciliter la production efficace de biocarburant à partir de différents produits, dont de l’huile de friture usagée. Dans d’autres exemples, les solutions d’analyse de process FOSS aident à assurer la normalisation des produits et l’utilisation efficace des matières premières, sans compter les avantages liés aux coûts de production, à l’utilisation de l’énergie et à la constance de la qualité. Sur un autre front de la bataille des ressources, l’analyse des céréales, avec des appareils comme le nouvel Infratec™ 1241, aide à maintenir la qualité quelles que soient les conditions du marché ou de l’approvisionnement. Aux Etats-Unis, par exemple, le célèbre Infratec aide à garantir un haut niveau d’acides gras dans le soja, pour obtenir des produits alimentaires plus sains. De plus, les primes pour les céréales flambent en raison de la pénurie, ce qui rend les tests de qualité de plus en plus importants. La prime pour l’orge brassicole atteint 110 € la tonne par rapport à l’orge fourragère ! Tout cela me confirme que nous sommes sur la bonne voie avec notre stratégie de solution intégrée. A l’approche d’une nouvelle année de croissance et de succès, nous allons bien sûr maintenir notre investissement à long terme dans la recherche et le développement, afin d’être à la hauteur des défis de plus en plus pointus de l’agroalimentaire. Je suis heureux de vous annoncer que vous verrez bientôt les fruits de cet investissement sous la forme de nouvelles solutions d’analyse dédiées – des innovations qui vont élargir notre gamme de produits par de nouvelles applications passionnantes pour le secteur. Alors, soyez attentifs aux annonces et informations de FOSS sur les nouvelles façons d’améliorer la performance dans la production et le contrôle qualité. Tout indique que nous en aurons besoin plus que jamais. Meilleures salutations, Peter Foss, Président, FOSS A/S matiquement cette revue. Responsable de la publication : FOSS Analytical A/S Equipe éditoriale : Rédacteur en chef : Richard Mills ([email protected]) Designer / Coéditeur : Åsa Österberg ([email protected]) Adresse : FOSS 69, Slangerupgade DK-3400 Hilleroed Danemark E-mail [email protected] Imprimé en Suède : CA Andersson, Malmö Copyright 2007 par FOSS. Tous droits réservés. Image de couverture : Le biocarburant peut être fabriqué à partir de différentes huiles végétales Remarque à nos auteurs Vos propositions d’articles techniques sont les bienvenues. Vous pouvez les expédier à , en précisant que le texte est disponible pour la publication et en indiquant s’il a été déjà publié ou proposé la publication ailleurs. Un honoraire est payé pour chaque article original publié. Sommaire : Actualités FOSS Le Soxtec™ détecte le séneçon jacobée toxique dans le foin FoodScan™ reçoit l’approbation AOAC FOSS, un exemple dans les relations commerciales en Amérique du Sud Rapide, propre et silencieux 4-6 7 L’analyseur automatique d’échantillon intègre l’Infratec™ 1241avec l’aide de FOSS Data Link Les nouveaux tests sur les mix pour crèmes glacées promettent des améliorations de production Mesure du dioxyde de soufre par l’analyse en flux injecté 8 10 Protéger le vin contre les effets de l’oxydation L’art du biocarburant 14 La première usine de biocarburant des Pays-Bas utilise un analyseur FOSS XDS pour atteindre un haut niveau de qualité Une touche de qualité 17 Un process plus rentable 18 L’infrarouge rayonne sur la qualité du vin 22 Gérer des données non linéaires par calibrations ANN 23 Outils Vis-NIR et contrôle qualité du compost pour champignons 24 Patties Foods renforce la Sécurité alimentaire et la Qualité avec le MeatMaster™ 27 Les procédures analytiques dans le secteur laitier passent de l’analyse de laboratoire au contrôle continu des process at-line et on-line, page 18. Actualités FOSS Soxtec™ détecte le séneçon jacobée toxique dans le foin Pays-Bas : Alerte, une plante toxique, le séneçon jacobée (Senecio jabobaea), contenue dans le foin, menace la vie du bétail. Un appareil FOSS, Soxtec™ répond aux exigences d’analyse. Un taux de séneçon jacobée de plus de 1% dans le foin est considéré comme dangereux. Cette plante typique à fleurs jaunes est fréquente sur le bord des routes, et, ce qui est particulièrement alarmant pour les éleveurs, elle envahit également les prairies utilisées pour la production de foin naturel. Des troupeaux entiers sont morts – et cette situation a conduit un service vétérinaire de Deventer, aux Pays-Bas, à réagir en analysant des échantillons de foin suspectés de contenir cette plante toxique. M. Harry Kolk, Analyste aux services vétérinaires, explique : « Le problème est apparu en même temps que la mode du « foin naturel ». » Le foin naturel est obtenu sans engrais, qui détruisent normalement le séneçon jacobée. Une fois séché et mélangé au foin, le séneçon jacobée perd son amertume et sa couleur jaune, mais pas sa toxicité ! Les fournisseurs proposent maintenant du foin sans séneçon jacobée, mais c’est une affirmation difficile à prouver, et le foin contaminé peut aussi être mélangé à d’autres foins du marché, par exemple avec du foin produit sur des prairies conventionnelles. Le problème est particulièrement inquiétant pour les propriétaires de chevaux qui doivent souvent recouvrir à des aliments achetés, dont ils ignorent l’origine et la qualité. Les services vétérinaires ont mis au point une méthode pour analyser le foin suspect à partir du spectromètre de masse, avec le Soxtec 2050 FOSS pour le process de préparation d’échantillon. Trouver le bon échantillon Trouver le bon échantillon tout de suite est un défi, car le séneçon jacobée pousse souvent de façon aléatoire dans un champ. Sur 120 balles, une seule peut-être contient la plante toxique. Pour M. Kolk, les éleveurs de bétail doivent faire preuve de bon sens lorsqu’ils nourrissent les animaux et regarder soigneusement le foin pour détecter les plantes suspectes, mais il ajoute néanmoins que cela peut être difficile pour un œil non entraîné. « Aujourd’hui, beaucoup d’éleveurs n’ont pas cette « faculté ». Les anciens savaient précisément quelles plantes étaient toxiques, » ajoute-t-il. Une fois qu’on a trouvé un échantillon, le Soxtec est utilisé pour dissoudre les alcaloïdes (produits à caractère toxique) dans l’échantillon de foin. Les services vétérinaires de Deventer (GD), aux Pays-Bas, dispensent des connaissances sur les animaux et leurs caractéristiques en termes de santé, bien-être et production d’aliments sains. Vous pouvez visiter leur site Internet : www.gddeventer.com. par Marc Vendrig, FOSS, Pays-Bas ([email protected]) Approbations du nouvel l’Infratec™ 1241 Un nouveau modèle du célèbre analyseur de céréales Infratec™ 1241a été lancé au début de l’année, voir In Focus, no.1, 2007. Les procédures d’approbation sont en cours, et cet appareil a déjà été approuvé par le Physikalisch-Technische Bundesanstalt (PTB), en Allemagne et le Laboratoire National de Métrologie et d’Essais (LNE) France. 4 L’approbation a également été reçue du National Type Evaluation Program (NTEP) aux Etats-Unis pour la mesure du poids spécifique dans toutes les classes de blé et orge, ainsi que pour le soja, le maïs et le sorgho avec le Module de contrôle du poids spécifique Infratec. Ce qui fait de l’Infratec 1241 le seul analyseur de céréales approuvé aux Etats-Unis pour l’humidité, l’huile, les protéines et le poids spécifique. D’autres approbations devraient être annoncées prochainement sur notre site Internet FOSS. Vol. 31, No 2, 2007 Actualités FOSS Le FoodScan™ reçoit l’approbation AOAC L’analyseur FoodScan™ FOSS a reçu l’approbation AOAC pour l’analyse de l’humidité, de la matière grasse et des protéines dans la viande et les produits carnés en utilisant les modèles de prédiction ANN (artificial neural network). La méthode porte le numéro 2007-04. L’approbation permet aux producteurs de l’agroalimentaire d’exploiter la première solution d’analyse de viande sur le marché avec toute la confiance que donne une méthode approuvée officiellement. Une méthode éprouvée Le FoodScan est une solution analytique bien connue, très utilisée dans l’industrie agroalimentaire. Il est fourni avec d’importantes calibrations ANN qui garantissent des résultats d’analyse stables sur différents appareils et sites. Cet appareil est couramment utilisé dans le contrôle de production de routine. Il permet d’optimiser la proportion de viande grasse, moins coûteuse, et de viande maigre, plus onéreuse, ce qui permet de réduire les coûts avec des produits de qualité plus constante. L’approbation AOAC est une source de crédibilité pour étendre l’utilisation du Foodscan à d’autres opérations de contrôle de qualité. Les utilisateurs du FoodScan peuvent désormais se référer à une méthode documentée et testée, pour aborder les démarches de labellisation des produits, par exemple. Les producteurs qui utilisent FoodScan peu- vent en toute confiance fournir à leurs clients une information fiable basée sur une méthode approuvée. Une étude collaborative L’approbation AOAC repose sur une étude réalisée en collaboration par 15 laboratoires aux Etats-Unis, tous utilisateurs de Foodscan. Au total 17 appareils ont été inclus dans cette étude, deux laboratoires étant équipés de deux appareils ; dans ce cas, ils analysaient un même échantillon sur les deux. Dix échantillons différents représentant une large diversité de composition ont été utilisés : bœuf, porc, volaille, produits de finition et émulsions de process. Ils ont été envoyés aux collaborateurs comme paires d’échantillons aveugles, ce qui fait un total de 20 échantillons de test. L’AOAC L’AOAC est une association scientifique à but non lucratif dont l’objectif est de promouvoir dans le monde la confiance dans les résultats d’analyse. Elle fait autorité dans l’agroalimentaire aux Etats-Unis. Pour plus de détails sur cette étude collaborative qui a conduit à l’approbation AOAC, vous pouvez lire l’article publié dans le Journal de l’AOAC, intitulé : Mesure des matières grasses, de l’humidité et des protéines dans la viande et les produits carnés avec le Spectrophotomètre NIR FoodScan™ de FOSS avec le modèle de calibration ANN (Artificial Neural Network)de FOSS et la Base de données associée : Etude collaborative, N° ISSN: 1060-3271, Volume: 90 | Parution : 4, Juillet 2007. Vous pouvez télécharger gratuitement cet article sur le site FOSS en utilisant ce lien : www.foss.dk/aoac-approval. par Richard Mills, FOSS ([email protected]) Garantie neige : les gagnants du concours organisé l’an dernier pour le jubilée de FOSS ont pu profiter d’une balade en traîneau à chiens lors de leur séjour au Groenland. Le groupe, qui comptait également des clients FOSS du monde entier, a également pu voir des bœufs musqués et des rennes, et pratiquer la pêche à la morue sous la glace. Vol. 31, No 2, 2007 5 Actualités FOSS FOSS, un exemple dans les relations commerciales en Amérique du Sud Le premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussens s’est rendu en visite officielle en Argentine et au Brésil début 2007, dans le but de consolider les relations commerciales entre ces pays et le Danemark. Peter Foss, président de FOSS faisait partie de la délégation invitée. En visite dans une laiterie ultramoderne, de la société Mastellone Hermanos S.A., il a eu l’honneur de démontrer comment les solutions analytiques dédiées FOSS contribuent à la création de valeur ajoutée par la qualité et le contrôle de la production. Mastellone est le premier producteur de produits laitiers frais en Argentine. FOSS, présent en Amérique du Sud depuis de nombreuses années, a lancé le 1er mai 2007 une filiale commerciale en Argentine et au Chili. Le premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, visite la laiterie Gral Rodríguez de Mastellone La valeur du contrôle qualité : Peter Foss présente les solutions FOSS utilisées dans la laiterie La Fédération Internationale de la Laiterie en visite chez FOSS FOSS a eu le plaisir de recevoir la visite de la Fédération Internationale de la Laiterie (FIL), suite à la nomination en 2007 de Steen Kold-Christensen du groupe laitier FOSS au Comité National Danois de l’IDF. Cette visite a été l’occasion de réaffirmer la collaboration sur des projets et événements. Steen représente le Danemark dans la Commission Permanente «Assurance Qualité, Statistiques des Données d’Analyse & Echantillonnage » (QASADS) ; il est également membre de l’Equipe d’Action Conjointe (JAT) sur les méthodes automatisées de la Commission Permanente QASADS, et membre du Groupe de Travail Danois sur les méthodes d’Analyse. Comment tout a commencé : Steen Kold-Christensen, membre de la Commission de la FIL (au milieu), fait visiter le musée FOSS au Directeur Général de la FIL Christian Robert (à droite) et à son Directeur Technique Jörg Seifert (à gauche) 6 Vol. 31, No 2, 2007 Rapide, propre et silencieux Le nouvel analyseur automatique d’échantillons Bitzer, intègre l’Infratec™ 1241 grâce au logiciel FOSS Data Link La préparation des céréales pour l’analyse peut produire de la poussière et du bruit. De plus, cela prend du temps, surtout lorsqu’un responsable des silos attend pour décider de l’attribution des lots selon la qualité. L’analyseur automatique d’échantillons BITZER facilite ce process. Il automatise la préparation des échantillons, puis détermine les qualités importantes : impuretés, grains propres, petites graines, poids spécifique, humidité, protéines, valeur de sédimentation, gluten et huile. Une étiquette est imprimée avec les résultats. Le nouveau système intègre l’Infratec™ 1241 FOSS pour la partie analyse du grain, et le logiciel de transmission de données FOSS assure la communication bidirectionnelle entre l’analyseur d’échantillons et l’Infratec 1241. Dans une direction, le BITZER informe l’Infratec sur le matériau à analyser, et dans l’autre, l’Infratec renvoie les résultats. Le système peut également intégrer des données du pont à bascule grâce au logiciel de pesée BITZER AGRAR. Dans ce cas, un récépissé de livraison complet peut être produit en une seule opération de réception. Comment ça marche L’analyseur automatique d’échantillons BITZER ressemble à un distributeur automatique de boissons qui produirait un échantillon de Vol. 31, No 2, 2007 grain purifié au lieu d’un gobelet de café. Pour commencer, l’opérateur scanne une étiquette d’identité et verse l’échantillon en haut de l’analyseur. Les grains passent ensuite dans le nettoyeur d’échantillon, qui comporte un système automatique de pesage. L’échantillon purifié est amené automatiquement à l’Infratec 1241 FOSS. Les résultats de l’Infratec sont transmis à l’analyseur d’échantillons et affichés sur un écran tactile intégré. Le nettoyeur d’échantillons et l’Infratec 1241 peuvent opérer simultanément. Enfin, l’Analyseur automatique d’échantillons imprime une étiquette. L’échantillon est conservé pour référence. Avec ce nouveau système simple à manipuler, l’analyse peut être confiée à du personnel non spécialisé; la procédure d’analyse est plus rapide, plus propre et plus silencieuse que les méthodes conventionnelles. par Mikael Persson, FOSS ([email protected]) FOSS DataLink™ • Assure la transmission des données entre les analyseurs Infratec™ et les applications Windows® • Simplifie l’intégration des analyseurs dans SCADA (Supervisory Control And Data Acquisition) et d’autres applications • Commande à distance de l’analyseur et transmission des données par le lien • Installation facile • Kit de développement de logiciel inclus L’analyseur automatique d’échantillons BITZER • Protection contre la poussière et isolation phonique par la construction fermée • Process fermé pour éviter les erreurs d’opérateur • Economie de temps et meilleur rendement au laboratoire • Opération simultanée du nettoyeur d’échantillon et de l’analyseur de grain possible • Impression de l’étiquette d’échantillon conservé • Données qualité et pesée fusionnées dans une base de données (en option) • Production de récépissés de livraison complets (en option) 7 Les nouveaux tests sur les mix pour crèmes glacées promettent des améliorations de production Quand on produit environ 400 millions de litres de crème glacée par an, il est intéressant d’étudier tous les moyens d’optimiser le process de production. L’entreprise américaine Wells’ Dairy Inc. a bien voulu tester l’analyseur InfraXact™ et sa calibration pour crème glacée prête à l’emploi, susceptible de remplacer les méthodes d’analyse de routine existantes. Les résultats de ces essais annoncent une analyse plus simple et plus rapide des mélanges pour crème glacée, avec d’importants bénéfices dérivés. Wells’ Dairy, Inc., plus grande laiterie familiale du monde, est leader sur le marché américain. Cette entreprise est basée dans le Midwest, à Le Mars, Iowa – qui se proclame Capitale mondiale de la Crème Glacée. Pour fabriquer de la crème glacée à grande échelle, il faut savoir se projeter dans l’ave- Wells’ Dairy, entreprise du Midwest, située à Le Mars, Iowa – proclamée Capitale mondiale de la Crème Glacée – produit des glaces de la marque ”BLUE BUNNY®”. Ice Cream Capital of the World® – Capitale mondiale de la Crème Glacé – est une marque déposée de LeMars Area Chamber of Commerce Corporation. 8 nir, et l’entreprise est considérée comme l’une des plus modernes du secteur. C’est ainsi que Well’s Dairy, Inc. possède un centre de recherches où les nouvelles technologies sont surveillées et testées pour pouvoir les mettre en œuvre dans la production de nombreuses crèmes glacées variées de la célèbre marque ”BLUE BUNNY®”. M. Mayur Acharya Ph.D., l’un des chercheurs de ce centre, a mené récemment une étude pour évaluer un analyseur InfraXact™ dans l’analyse de routine de mélanges pour crème glacée, comparant les méthodes NIR (Proche Infrarouge) avec les méthodes existantes basées sur la spectroscopie Micro-ondes et Résonance Magnétique Nucléaire. « J’ai voulu considérer le NIR comme une méthode de routine susceptible de remplacer la solution actuellement utilisée dans la production, » explique M. Mayur. « FOSS semblait vraiment prêt à nous aider, et j’ai été particulièrement intéressé par la disponibilité d’une calibration prête à l’emploi pour l’InfraXact, élaborée à partir d’une immense base de données de mélanges pour crèmes glacées. » Etude comparative L’étude a porté sur des échantillons de mélanges pour crème glacée prélevés juste avant la congélation. Les échantillons ont été divisés en trois fractions, l’une pour la méthode d’analyse existante, l’autre pour l’InfraXact, et la troisième pour une analyse par méthode officielle dans un laboratoire de chimie réputée. La calibration InfraXact est élaborée à partir d’une base de données qui réunit des échantillons d’Amérique du Nord et d’Europe. Les échantillons comprennent des mélanges à base de matière grasse animale ou végétale, et de nombreux arômes. La teneur en matière grasse des échantillons varie entre 4 et 16%. Au total, trente échantillons de divers secteurs de la production ont été mesurés pour former un lot de validation indépendant. Les mesures portent sur le taux de matière Vol. 31, No 2, 2007 grasse et l’extrait sec total. « Notre objectif premier était de déterminer l’exactitude des résultats obtenus avec l’InfraXact en comparaison avec la méthode officielle », poursuit M. Mayur. D’autres facteurs tels que l’utilisation de consommables, la facilité d’emploi et la rapidité ont également été examinés. Précision et répétabilité améliorées Selon les résultats de l’étude, l’InfraXact est comparable aux méthodes d’analyses existantes pour la matière grasse et l’extrait sec. « La conclusion générale est que la précision de l’InfraXact FOSS est équivalente, voire meilleure que la méthode existante, en comparaison avec les valeurs des méthodes officielles » indique M. Mayur. « La répétabilité est également améliorée ». Des économies significatives en vue Les améliorations potentielles en précision promises par cette études sont très intéressantes, du fait du volume élevé de la production chez Wells’ Dairy, Inc. Selon les explications de M. Mayur, la méthode actuelle produit une sous-estimation d’environ 0,3 %, alors que InfraXact est pile sur la cible. « Si vous visez un taux de 10 % de matière grasse dans un mélange, mais que vous utilisez constamment 10,3 %, c’est une perte, » commente M. Mayur. Bien sûr, il reste à tester le concept dans des conditions réelles, mais le potentiel est considérable. Collaboration et problèmes de calibration Un problème courant dans l’utilisation des appareils d’analyse NIR est la nécessité de collecter des données pour obtenir une calibration fiable. Cet aspect a pu, dans le passé, faire obstacle à l’utilisation de la technologie NIR, mais, depuis quelques années, la coopération entre l’industrie de la crème glacée et FOSS a nettement amélioré la disponibilité de données de calibration pour le profit de tous – comme l’illustre la nouvelle calibration pour crème glacée de l’InfraXact. Grâce à de nouvelles techniques avancées de calibration, une même calibration peut désormais couvrir un grand nombre de recettes, ce qui réduit les coûts de calibration pour les utilisateurs. Les problèmes de calibration étant résolus, la souplesse d’utilisation de l’InfraXact par rapport aux autres méthodes présente un avantage certain, comme le souligne M. Mayur. Avec un équipement MW/NMR, vous ne pouvez mesurer que le taux de matière grasse et d’extrait sec, tandis que l’InfraXact peut être calibré pour déterminer d’autres paramètres. « En cas de besoin, il est possible de développer des calibrations pour les sucres ou encore les protéines. Ces équations sont ensuite transférables d’un appareil à un autre. » La possibilité de mise en réseau Internet avec le logiciel FOSS RINA™ présente un fort intérêt, car elle permet de commander et de contrôler plusieurs appareils depuis un poste central, quel que soit l’emplacement des instruments. D’autres avantages Contrairement à la méthode RMN, l’InfraXact n’utilise pas de consommables, ce qui représente une économie de 40 centimes d’euro par test. Mais le plus important est la simplicité d’emploi de l’appareil, sans manipulation des échantillons, ce qui élimine les éventuelles sources d’erreur dans les résultats. De plus, l’InfraXact est bien plus rapide. « La méthode RMN prend six à sept minutes pour un test, contre 35 secondes avec l’appareil FOSS », explique M. Mayur. Cela permet des gains de temps de production, spécialement dans les usines qui analysent des centaines, voire des milliers, d’échantillons chaque mois. Le temps opérateur étant réduit et le délai de réponse écourté, la réactivité est nettement améliorée en production. Pour l’heure, Wells’ Dairy prévoit une nouvelle étude avec des analyseurs InfraXact installés directement sur les sites de production. Pour plus de renseignements sur la société, consultez le site www.wellsdairy.com. par Richard Mills, FOSS ([email protected]) InfraXact™ pour l’analyse des mélanges de crème glacée • Prend moins d’une minute, contre six à sept minutes pour les méthodes existantes • Pas de consommables • Selon l’étude de la Wells’ Dairy, la précision est nettement plus proche de celle de la chimie conventionnelle, ce qui permet un contrôle plus serré de la production et des économies de matières premières • La matière grasse, l’extrait sec et d’autres paramètres peuvent être mesurés avec le plus haut niveau de confiance • La transférabilité de la calibration garantit la constance des résultats entre différents appareils et sites • Une calibration couvre une grande gamme de mélanges de crème glacée • La simplicité d’utilisation réduit l’effet opérateur Vol. 31, No 2, 2007 Mélanges pour crème glacée Les mélanges pour crème glacée sont réalisés selon des formules définies par la demande des consommateurs et les normes éditées par des organismes comme la FDA. Ces formules utilisent divers ingrédients : crème de lait cru, lait concentré, édulcorants, stabilisateurs, etc. Ils sont homogénéisés et pasteurisés pour obtenir le mélange pour crème glacée. L’étude chez Wells’ Dairy a porté sur des mélanges crus et non pasteurisés. Les paramètres testés étaient la matière grasse et l’extrait sec total. InfraXact™ peut mesurer d’autres paramètres sous réserve de la disponibilité des calibrations. Par exemple, cet appareil est idéal pour l’analyse de la poudre de lait, où il donne le taux de matière grasse, humidité, protéines, cendres, acidité et lactose en une minute. L’InfraXact est une solution d’analyse relativement récente qui combine une technologie approuvée avec la facilité d’emploi d’une analyse de routine NIR, accessible à tous. 9 Le FIAstar™ en Allemagne : Mesure du dioxyde de soufre par fl De nombreux vins rouges et blancs mis sur le marché sont insuffisamment protégés contre l’oxydation car ils contiennent trop peu de dioxyde de soufre libre (SO2). D’autre part, une trop forte teneur en SO2 libre n’est pas souhaitable. Il faut donc disposer d’une méthode rapide et précise pour mesurer le taux de SO2 libre, afin d’optimiser la protection du vin contre les effets de l’oxydation. Différentes méthodes de mesure du taux de SO2 libre et total ont donc fait l’objet d’une évaluation par l’Institut d’Analyse du Vin et de Recherches sur les Boissons. L’accent a été mis sur la comparaison entre différentes méthodes et la méthode de référence de l’UE. Cette méthode de distillation, trop longue pour une analyse de routine, est remplacée en Allemagne par des alternatives. Cet article se penche sur un nouveau système de mesure du SO2 par analyse d’injection de Flux (FIA). Le FIAstar™ 5000 de FOSS est un système qui a fait ses preuves et intègre des composants utilisés dans l’analyse de l’eau, des sols et des produits alimentaires. Le système comprend deux modules spécifiques pour la détermination du SO2 [Möller, 2005], ce qui permet d’analyser en même temps le dioxyde de soufre libre et total dans une soixantaine d’échantillons de vin à l’heure. Cette méthode a été développée par les Laboratoires ETS [G.Burns, I.Herve 2004] en coopération avec FOSS [S Anderson 2004]. Méthode FIA de mesure du SO2 libre Regardez la figure 1. Les échantillons sont injectés dans un vecteur aquatique (C) et mélangés à un acide dilué (R1). Le SO2 libéré diffuse par une membrane en téflon dans une cellule vers un courant receveur (R2), qui est additionné d’un réactif DNTB (R3) pour former un colorant jaune qui est mesuré dans le détecteur (D). La diffusion gazeuse du FIA est une technique de séparation des interférents, qui permet une mesure fine et fiable de petites quantités de SO2 libre. Méthode FIA de mesure du SO2 total Regardez maintenant la figure 2. Les échantillons sont injectés dans un tampon au phosphate (C, R1) et mélangés à un réactif DTNB (R2). Après une réaction à 50°C, le colorant jaune qui en résulte est dilué et séparé des interférents par dialyse. Un flux accepteur (R3) 10 porte le produit vers la cellule du détecteur. La calibration est réalisée à l’aide de solutions de bisulfite de sodium titrées à 1-50 mg/l pour le SO2 libre et 5-250 mg/l pour le SO2 total. Cette gamme de concentration permet d’obtenir une fonction de calibration linéaire. Les échantillons plus concentrés peuvent être dilués. L’éthanol mentionné dans la note d’Application FOSS peut être remplacé par du méthanol, mais il faut éviter d’employer de l’éthanol dénaturé. Référence et autres méthodes Pour les références et la comparaison, les résultats pour le SO2 libre ont été comparés avec la méthode décrite dans la Directive CEE 2676/90, et pour le SO2 total avec la méthode de distillation selon la norme IFU 7a. IFU 7a est une version modifiée de la méthode CEE 2676/90, qui utilise un acide plus fort et donne des valeurs légèrement plus élevées pour le SO2 total. Dans les deux méthodes, l’acide phosphorique est utilisé pour expulser le SO2 vers une solution contenant du peroxyde, où il est oxydé en sulfate. Le titrage à l’hydroxyde de sodium permet ensuite de calculer le taux de SO2. De nombreuses méthodes alternatives ont également été comparées avec les méthodes de référence. Ce sont entre autres la coloration directe au DTNB [Berger, 2002], différentes méthodes enzymatiques et titrimétriques, le titrage iodométrique direct de SO2 libre et total en utilisant l’amidon et le titrage utilisant une électrode double platine. Les substances réductrices qui peuvent interférer dans le résultat des méthodes de titrage ont été déterminées séparément et prises en compte. L’électrode double platine est fréquemment utilisée pour le titrage des vins rouges, pour lesquels un point final visuel est difficile à détecter. La figure 3 donne un aperçu des différentes techniques analytiques utilisées pour mesurer le taux de SO2. A l’intérieur de chaque groupe, de nombreuses variations des conditions analytiques sont possibles : température, acide, Vol. 31, No 2, 2007 flux injecté Cellule de diffusion gazeuse Fig. 1: Schéma de flux pour la mesure FIA du SO2. libre. C : Porteur (eau distillée), R1: 1N HCl, R2: Tampon Phosphate, R3: DNTB; MC : Boucle, D: Détecteur, W : Déchets, S : Echantillon [Möller, 2005] Dialyseur à membrane « C » Fig. 2: Schéma de flux pour la mesure FIA du SO2 .total. C : Porteur (eau distillée), MC : Boucle, D : Détecteur, W: Déchets, R1 : Tampon Phosphate, R2: DNTB, R3 : Eau distillée,S: Echantillon[Möller, 2005] gaz, agent d’oxydation. La détermination du SO2 total est encore plus diversifiée, puisque ici, on peut employer tout aussi bien les méthodes directes que les méthodes colorimétriques. Pour mesurer le SO2 libre, le titrage iodométrique est la méthode de routine la plus fréquemment appliquée, bien que les influences de substances interférentes comme l’acide ascorbique et les phénols puissent être importantes. Même après correction des substances réductrices déterminées séparément, une différence significative par rapport à la méthode de référence peut subsister. Pour éviter les artefacts provenant d’autres substances volatiles en utilisant la méthode de référence, les effets d’interférence de différentes substances, comme l’acide acétique (jusqu’à 20 g/l), l’acétaldéhyde et le sucre, ont été étudiés. Aucune réaction d’interférence dans la solution réceptrice n’a été mise en évidence pour l’une de ces substances. Avec le porteur azote (gaz), seuls les gaz libérés comme le CO2 et le SO2 sont transférés à la solution réceptrice, et pas l’acide acétique ou d’autres substances qui pourraient être libérées en cas de distillation à la vapeur d’eau. Une Vol. 31, No 2, 2007 détermination plus sélective du sulfate dans la solution réceptrice, par exemple par gravimétrie, néphélométrie ou chromatographie ionique est également possible. En général, la méthode de référence ne définit pas de « réelles » valeurs pour le dioxyde de soufre, mais c’est une méthode consensuelle qui est capable de fournir des valeurs comparables si les instructions sont suivies à la lettre. Les limites légales pour le SO2 sont basées sur les valeurs obtenues avec cette méthode de référence, et non sur la teneur « réelle ». Les recherches menées avec un système Biosenseur HPLC – ont montré que la teneur réelle en SO2 total peut atteindre jusqu’à 33 % de plus que la valeur obtenue par la méthode de référence [Patz and Galensa et al., 1997]. En tout cas, en termes de limites légales, ce sont les valeurs obtenues par la méthode CEE 2676/90 qui font référence. FIA vs CEE 2676/90 Nous avons donc procédé à une comparaison entre la méthode de référence et la méthode FIA, au niveau des résultats obtenus. Cette étude porte sur différents vins rouges et blancs internationaux en vente dans le commerce en Allemagne. Dioxyde de soufre libre Les figures 4 et 5 montrent les résultats de la mesure de SO2 libre dans les vins rouges et blancs avec le FOSS FIAstar 5000 et la méthode CEE 2676/90. Les vins blancs font apparaître un taux de SO2 libre de 0-37 mg/l, les vins rouges de 5-41 mg/l. Tous les échantillons ont été mesurés directement, sans aucune dilution. La méthode FIA s’est montrée très bien adaptée à ces mesures. L’intercept des lignes de régression pour ces deux méthodes est légèrement plus élevé pour les vins rouges (+ 2,6 mg/l) que pour les blancs (+ 0,7 mg/l). Cela signifie qu’en moyenne, la méthode FIA donne des valeurs légèrement plus faibles pour le vin rouge que la méthode CEE 2676/90. Comparé avec les méthodes titrimétriques employées dans l’analyse de routine, la méthode FIA produit intrinsèquement des résultats plus fiables et plus précis. Le nombre de résultats déviants dus à la composition du vin (phénols et acide ascorbique) est plus élevé pour les méthodes de titration. La méthode FIA est excellente pour une mesure rapide et fiable du SO2 libre. La méthode de référence Suite page 12 11 titration distillation destillation SO2SO libre free 2 FIA / CFA Dioxyde de Sulphur dioxide sulfuric acid distillation destillation soufre titration p-rosaniline photométrie photometric SO2SO total total 2 DTNB FIA / CFA enzymatic biocapteur biosensor / /ampérometrie amperometric HPLC Fig. 3: Méthodes de mesure du dioxyde de soufre dans le vin SO2 libre SO2 total conductivité conductivity Biais [mg/l] SO2 Ecart-type [mg/l] SO2 R2 Vin blanc 0,7 2,6 0,915 Vin rouge 1,4 2,7 0,898 Vin blanc 3,2 4,4 0,986 Vin rouge 6,2 9,9 0,909 Tableau 1 : Biais et Ecart-type (SD) de différence entre la méthode de référence et la méthode FIA pour la mesure du SO2 libre et total dans les vins rouges et blancs Suite de la page 11 demande au moins 15 minutes d’analyse pour une mesure simple, et l’écart entre les doubles est nettement plus élevé qu’avec la méthode FIA. Avec le FIA, les mesures de doubles peuvent être réalisées en 2 min., et donnent en même temps les résultats pour le SO2 libre et total. Une mesure exacte et fiable du SO2 est absolument nécessaire, en particulier pour le contrôle des process et l’embouteillage. Au cours du Troisième Atelier sur l’Analyse du Vin, qui s’est tenu en Allemagne en 2005, il a été estimé que de nombreux vins blancs distribués en Allemagne présentent un taux de SO2 trop faible pour offrir une protection suffisante contre l’oxydation. Toutefois, l’usage de plus en plus répandu d’acide ascorbique L, en prévention du goût défectueux UTA, impose un taux minimum de SO2, puisque la dégradation de l’acide ascorbique produit du peroxyde, un puissant agent d’oxydation. Dans ce contexte, il est impératif de pouvoir mesurer de façon fiable et correcte le taux de SO2 libre. REMARQUE : L’UTA (pour « untypical aging off-flavor ») est un goût défectueux que l’on retrouve surtout dans les vins blancs jeunes. Ce goût défectueux provient principalement 12 de la formation, durant le stockage, de 4-amino-acéto-phénones. Le vin a un goût de « fleurs d’acacia ». Ce goût défectueux est un problème majeur, car de nombreux vins blancs ne sont plus buvables après un an ou deux de stockage. Dioxyde de soufre total Les figures 6 et 7 montrent les résultats pour les vins blancs (de 70-250 mg/l) et rouges (de 38-195 mg/l). Les valeurs de biais et écartstypes sont nettement plus élevées pour les vins rouges que pour les blancs. Le biais moyen entre la méthode FIA et la méthode de référence est de 3 mg/l pour les vins blancs et l’écart type de la différence (sD) est de 4,4 mg/l. Pour les vins rouges, le biais moyen est de 6 mg/l et l’écart type de la différence (sD) est de 10 mg/l. Comparée avec la méthode de titration directe, la méthode FIA présente une plus nette adéquation avec la méthode de référence et une répétabilité nettement supérieure. La méthode FIA est donc plus fiable que la méthode de titration directe, en particulier pour un nombre élevé d’échantillons à analyser. C’est un élément important, puisque la méthode de titration est approuvée pour l’analyse AP. REMARQUE : Tous les vins allemands de qualité reçoivent un numéro officiel d’approbation, le Numéro AP. Pour obtenir un numéro AP, le vin doit subir des analyses chimiques et sensorielles. Le tableau 1 donne un aperçu des résultats. Par rapport à la méthode de référence, la méthode FIA donne des valeurs systématiquement plus faibles pour les vins rouges, en particulier pour le SO2 total (Cf. Fig. 7). Par rapport à la méthode de titration, la méthode FIA n’est pas sensible aux interférences, par exemple de l’acide ascorbique, de l’acétaldéhyde, des phénols et autres composés réducteurs. Les interférences des sucres résiduels sont très faibles et peuvent être négligées pour un taux de sucre ne dépassant pas 100 g/l. Pour le contrôle de routine des vins rouges, le biais négatif de la méthode FIA pour le SO2 total peut être pris en compte en appliquant la méthode de référence avant d’atteindre la limite légale pour le taux de SO2 total. Discussion Le FIA offre une méthode rapide et simple de mesure du dioxyde de soufre libre et total dans le vin. Cette méthode présente l’avantage d’un débit relativement élevé, environ 60 échantillons à l’heure, ce qui en fait la solution de prédilection pour un besoin de 30 analyses par jour ou plus. Grâce à cette rapidité d’analyse, il devient intéressant d’analyser plusieurs échantillons à la suite plutôt qu’un échantillon toutes les 30 minutes. Les résultats sont comparables à ceux de la méthode de référence, en particulier par rapport aux résultats d’autres méthodes approuvées. Pour le SO2 total dans les vins rouges, les résultats FIA sont systématiquement environ 10 - 15 mg/l inférieurs à ceux de la méthode de référence. Comparé à d’autres méthodes rapides, le FIA produit des résultats plus proches de la méthode de référence. Pour les échantillons isolés, les méthodes de titration utilisées produisent des valeurs aberrantes, comparées à la méthode de référence. Une mesure fiable du taux de SO2 libre n’est possible qu’avec le FIA ou la méthode de référence. Pour une mesure rapide et précise du taux de SO2 libre avant et après l’embouteillage, le FIA est la méthode la plus fiable en termes de précision et de répétabilité. Pour le dioxyde de soufre total, le principe est le même que pour les autres méthodes rapides : elles sont toutes valables pour un examen rapide, et doivent être validées par la méthode de référence dès qu’on s’approche des valeurs limites. Comparé avec les méthodes de titration, le FIA n’est pas, ou nettement moins, sujet aux interférences de l’acide ascorbique, des phénols, des sucres et de l’acétaldéhyde. Conclusion Le FIA est une méthode rapide et fiable qui permet un haut rendement d’analyse. La calibration quotidienne, avec des standards fraî- Vol. 31, No 2, 2007 Fig. 4: Dioxyde de soufre libre dans le vin blanc : FIAstar™ v CEE 2676/90 Fig. 5: Dioxyde de soufre libre dans le vin rouge : FIAstar™ v CEE 2676/90 Fig. 6: Dioxyde de soufre total dans le vin blanc : FIAstar™ v CEE 2676/90 Fig. 7: Dioxyde de soufre total dans le vin rouge : FIAstar™ v CEE 2676/90 chement préparés, et la validation au moyen d’un échantillon de contrôle de qualité s’inscrivent dans les BPL et devraient s’appliquer à toutes les analyses. Pour les contrôles de production, la méthode fournit des mesures très fiables du SO2 libre, ce qui offre une valeur pratique importante. Pour la mesure du SO2 total, en particulier dans les vins rouges, la méthode peut donner des résultats inférieurs à ceux de la méthode de référence. Toutefois, il est possible de corriger ce biais. La méthode FIA est nettement moins sujette aux interférences et aux erreurs que les méthodes de titration. Le contrôle précis du taux réel de SO2 libre est une nécessité et le FIA est la méthode de prédilection pour cela. En 2006, la méthode FIA a été comparée avec la méthode officielle de référence dans une grande étude en Allemagne. Cette étude a donné des résultats satisfaisants. L’approbation de la méthode FIA pour l’analyse AP en Allemagne n’est donc qu’une question de temps. Références Berger, P.: Optimisation de quelques paramètres d’analyse pour l’analyse des vins à l’aide de la spectroscopie par IR à Transformée de Fourier. Thèse de diplôme, Université spécialisée Wiesbaden, 1-81 (2002). Möller, J.: Mesure des sulfites libres et totaux dans les vins, analyse instrumentale GIT 5/05 (Anglais) ou GIT Fachz. Lab. (Allemand), 2-4 (2005). Patz, C.-D., Galensa, R., Dietrich, H.: Contribution à la mesure des sulfites dans les jus de fruits au moyen du biosenseur HLPC. Deutsche Lebensmittel Rundschau 93, 347-351 (1997). Le FIAstar™ pour mesurer le SO2 libre et total dans les vins. Gordon Burns et Isabelle Guillo-Herve des laboratoires ETS, St Helena, USA et Shirley Anderson FOSS Amérique du Nord. In Focus Juin 2004. Les méthodes IFU se trouvent sur le site : http://www.ifu-fruitjuice.com/ Les auteurs peuvent être contactés à l’adresse suivante : [email protected] par Claus-Dieter Patz, Markus Menold,Anja Giehl et Helmut Dietrich, Institut d’Analyse des Vins et de Recherche sur les Boissons,Geisenheim La méthode FIAstar™ permet de mesurer en même temps le dioxyde de soufre libre et total dans le vin Vol. 31, No 2, 2007 13 L’art du biocarburant La première usine de biocarburant des Pays-Bas utilise un analyseur FOSS XDS pour atteindre un haut niveau de qualité. In Focus a voulu savoir comment l’analyse de routine contribue au succès de ce secteur en pleine expansion. Wilfred Hadders, Directeur Général de Sunoil Biodiesel, sait parfaitement quelle est la clé du succès dans l’industrie des biocarburants. « La qualité est primordiale, » explique-t-il, en tenant d’une main un flacon de matière première, de l’autre un flacon de biocarburant, pour illustrer l’application du principe de qualité tout au long du process. Le biocarburant est un produit de plus en plus demandé, dont la consommation devrait augmenter rapidement. L’Europe représente aujourd’hui 90 % de la consommation mondiale, mais le reste du monde est en pleine évolution. Aux Etats-Unis, le nombre de points de vente est passé de 300 en 2005 à plus de 950 en 2006. Une étude réalisée par Emerging Markets Online prévoit que le biocarburant pourrait atteindre 20 % de la consommation 14 totale de carburant au Brésil, en Europe, en Chine et en Inde vers 2020. En y ajoutant les objectifs de l’Union Européenne pour la consommation de biocombustibles et biocarburants, les perspectives pour cette branche sont très positives. Mais il faut tenir compte des défis, tels que la concurrence d’usines plus grandes et mieux implantées en Allemagne. Il faut atteindre une qualité de niveau international, et les importations bon marché du reste du monde sont une menace permanente. Pour M. Hadders, la qualité est un atout essentiel pour l’avenir de Sunoil. Une jeune entreprise L’entreprise a démarré il y a deux ans, et la production tourne depuis un an environ. L’usine est propre et nette, rationnelle, et, pour le visiteur non averti, elle paraît étonnamment petite pour une production annoncée de 80 millions de litres de biocarburant par an. Si elle était située à quelques centaines de kilomètres plus au sud, elle ferait penser à une grande cave vinicole. Il y a un air de jeune pousse dynamique et une fierté évidente dans le fait de démarrer la production de biocarburant de qualité. Le directeur du Laboratoire, Marc Arends, décrit comment il fabriquait son propre biocarburant à la maison lorsqu’il a appris que Sunoil voulait construire une usine dans sa ville. Cela a été le déclic pour faire de son passe-temps un job à temps complet. Un process industriel lié à l’analyse Sunoil applique la méthode la plus courante Vol. 31, No 2, 2007 pour produire du biocarburant. Il s’agit de prendre de l’huile brute et d’en extraire la glycérine par catalyse, un processus appelé transestérification, voir figure 1. Tout d’abord, l’huile est versée dans une cuve où elle est mélangée. Puis, on y ajoute un catalyseur à base d’hydroxyde de potassium et de méthanol. Après un moment, le carburant plus léger se sépare du résidu, plus lourd, de glycérine. Le processus est répété pour obtenir une conversion aussi complète que possible, de l’ordre de 99,5 %. Le carburant est purifié de tout reste de catalyseur et de méthanol, qui sont réutilisés dans le process suivant. La glycérine est utilisée pour la production de biogaz ou pour l’alimentation animale, une fois séparée du méthanol. Le biocarburant est utilisé pur (B100) ou en mélange avec des produits pétroliers, de type B10 ou B20. L’analyseur XDS Rapid Liquid™, installé dans le laboratoire de l’usine, est utilisé à différents stades de la production pour contrôler : 1. toutes les matières premières à la réception, 2. le process de conversion et 3. la qualité du produit fini. M. Hadders souligne l’importance de disposer d’un bon laboratoire pour contrôler les matières premières. « Chaque lot est différent, et il est important de tout contrôler pour optimiser la méthode de transformation, » explique-t-il. Cette flexibilité est importante. Un jour, l’usine peut transformer de l’huile de colza, et le lendemain, peut-être de l’huile de soja ou de l’huile de friture. Sunoil mène également des recherches sur d’autres sources potentielles, dont le Jatropha, une plante non comestible qui pousse bien dans des conditions arides, dans des pays comme l’Afrique ou l’Inde, et qui pourrait fournir une source de biocarburant. Des mesures tout au long du process Quelle que soit leur provenance, toutes les matières premières sont soumises à réception à une mesure de l’humidité et des acides gras libres. Une trop forte concentration d’acides gras libres pose des problèmes à la production, car on peut obtenir du savon, ce qui n’est pas le but recherché. En général, le colza est la meilleure matière première, avec un taux typique d’acides gras libres de 0,7 %. L’huile de soja raffinée en contient environ 0,01 % et l’huile de friture jusqu’à 5 %. Si la concentration en graisses saturées est élevée, il est difficile d’obtenir un carburant adapté aux basses températures ; l’huile de friture est donc surtout utilisée pour le carburant d’été. Le taux d’humidité est important pour l’utilisation comme carburant à basse température, et la norme internationale EN 14214 a fixé la limite supérieure à 500 mg / kg. Après cette analyse des matières premières, une analyse est réalisée juste après la conversion pour tester le rendement du process. Le produit fini est également testé pour vérifier sa conformité aux normes internationales, dont la norme EN 14214. Suite page 16 Huile brute Adapté au process ? Acides gras et humidité Transestérification process de conversion Conversion optimale ? Taux de glycérides et acide Purification Biocarburant Glycérine Conforme aux spécifications et normes ? Taux d’acidité, d’humidité et de glycérides Fig.1 Description schématique de la production de biocarburant et des points de contrôle. La transestérification est une méthode courante pour fabriquer du biocarburant, parce qu’elle fonctionne à basse température et pression, avec un taux de rendement élevé et une conversion directe, sans composés intermédiaires. Vol. 31, No 2, 2007 Les avantages du proche infrarouge : les mesures avec l’analyseur XDS sont rapides, précises, et ne requièrent aucune compétence particulière 15 Sunoil Biodiesel produit actuellement 80 millions de litres de biocarburant par an Suite de la page 15 Les avantages du proche infrarouge : L’usine Sunoil a utilisé tout d’abord la chromatographie en phase gazeuse pour analyser les glycérides. Les mesures prenaient environ une heure, contre deux minutes environ avec l’appareil XDS NIR. Mais pour Marc Arends, le premier avantage du XDS est sa simplicité d’utilisation. Tout le personnel de l’usine peut désormais faire une analyse fiable, ce qui autorise des mesures plus fréquentes, sans le risque d’erreur humaine que présente la chromatographie en phase gazeuse utilisée par un opérateur non qualifié. Avec le XDS, il suffit de placer un échantillon liquide dans l’analyseur, et les résultats s’affichent sur un écran d’ordinateur. « Auparavant, les résultats d’analyse étaient toujours un peu incertains, car tout le personnel de l’usine n’a pas suivi une formation de technicien de laboratoire, » explique M. Arends. « Mais aujourd’hui, l’analyse avec le XDS est tellement simple que le risque d’erreur humaine est écarté, et je peux faire autre chose que de vérifier la validité des mesures. » Cette simplicité d’utilisation offre les mêmes avantages pour contrôler le process de conversion et détecter les problèmes potentiels, comme un mauvais rendement lié à un faible taux de conversion. « En cas de problème, nous pouvons réagir plus vite, » commente M. Arends. Outre les paramètres de contrôle fournis par XDS, bien d’autres analyses seraient à faire, « Nous rêvons de pouvoir tout mesurer aussi vite et aussi facilement qu’avec le XDS, » ajoute M. Hadders. Les paramètres spécifiques mesurés avec l’analyseur XDS NIR en cours de production 16 sont : Mono-, Di- et Triglycérides, Glycérine libre, eau et taux d’acidité. L’analyse NIR n’est pas réservée aux grandes usines Si certains pensent que l’analyse NIR n’est intéressante que pour de grandes unités qui réalisent un grand nombre de tests chaque jour, chez Sunoil, on voit les choses différemment. Cela s’explique par une approche particulière qui tient compte du savoir-faire, de l’expérience et d’une certaine dose d’instinct. « C’est un atout d’être une petite société », explique M. Hadders. « On a le sentiment que toute l’usine poursuit un objectif commun : produire la meilleure qualité possible, ce qui est rare dans les grandes entreprises. » Le flacon de carburant que M. Hadders a utilisé pour expliquer le process peut sembler banal pour un œil non averti, mais pour tout le personnel de Sunoil, il est la preuve de leur succès pour allier qualité et rentabilité. Le XDS joue un rôle vital pour assurer ce succès, car il offre un moyen direct pour tout membre du personnel de surveiller la production et de veiller sur la marge de compétitivité de la société par rapport aux acteurs économiques de grande taille. « Nous pouvons faire plus d’analyses, nous savons ce qui se passe, nous savons que nous avons des produits de haute qualité et c’est tout pour nous, » souligne M. Hadders. par Richard Mills, FOSS ([email protected]) Biocarburant Le biocarburant est fabriqué en transformant une matière grasse végétale ou animale brute en carburant, par catalyse. Ce carburant peut être utilisé directement dans les moteurs Diesel ou mélangé à des produits pétroliers. Le process produit également de la glycérine mélangée avec du méthanol. Ce sous-produit peut être utilisé pour la production de biogaz ou pour l’alimentation animale, une fois séparé du méthanol. Il est également utilisé dans l’industrie pharmaceutique. Différentes matières premières peuvent être mises en œuvre selon leur prix, leur disponibilité et la conscience environnementale. Les matières premières utilisées sont l’huile de colza, de soja, de palme, de tournesol, et même l’huile de friture. D’autres sont envisagées, comme le Jatropha, plante non comestible qui pousse bien dans des conditions arides et les sols pauvres. Le rendement de conversion de l’huile en carburant est bon : un litre d’huile de colza peut donner un litre de biocarburant. Vol. 31, No 2, 2007 Une touche de qualité La laiterie américaine Oakhurst Dairy a testé le nouveau logiciel à écran tactile sur le MilkoScan™ FT2. Toucher l’écran, c’est tout Le logiciel d’écran tactile a été testé au laboratoire de CQ pour l’analyse des matières grasses et de l’extrait sec sur les produits finis et des protéines, du lactose et de l’extrait sec sur le lait cru. Il a également été testé par des opé- rateurs de production, pour contrôler le taux de M.G. et l’extrait sec au début de la production, puis la M.G. au milieu et à la fin. Le nouveau logiciel a été très apprécié des opérateurs de production, comme nous l’explique Wendy : « C’est un logiciel très convivial, et les opérateurs l’utilisent 24 h sur 24. Il suffit d’appuyer sur une touche, et cela fait gagner beaucoup de temps ». La simplicité d’utilisation est une qualité essentielle. « Grâce à cet équipement, ils ont cessé de m’appeler en pleine nuit » ajoute Wendy. Pour faire une analyse avec l’écran tactile, l’utilisateur n’a qu’à sélectionner le produit sur un icone à l’écran. Si le produit demandé n’est pas affiché, il peut être sélectionné à partir d’une liste complète des produits. Puis, le test est lancé, c’est tout. L’appareil installé chez Oakhurst a été programmé pour réaliser un nettoyage automatique une minute après l’analyse. « Nous avons simplifié au maximum la sélection du produit, l’affichage du résultat, et ils n’ont rien d’autre à faire », commente Wendy. Cette simplicité d’utilisation est parfaitement adaptée à la politique de surveillance de laiterie. « Nous conservons tous les résultats, et les opérateurs remplissent un rapport sur papier. Ainsi, si nous avons une plainte d’un client sur une bouteille de lait entier dont le taux de matière grasse est bas, je peux voir si ce lait a été contrôlé. Et les opérateurs de remplissage sont entièrement responsables. » Sélectionnez du bout du doigt : Avec le logiciel à écran tactile, la sélection des produits est très simple Du FT120 au FT2 Le MilkoScan FT2 est en même temps un appareil connu et moderne. Les calibrations du FT120 ont été transférées, et de nouvelles calibrations, prêtes à l’emploi, ajoutées. L’installation du nouveau FT2 a duré un jour et demi. Le FT120 était utilisé en parallèle pour contrôler les résultats avec des échantillons en double, avec des résultats très cohérents. L’écran tactile et le logiciel ont été installés en trois heures, et les opérateurs se sont initiés à leur fonctionnement en dix minutes. Pour la Responsable du Contrôle Qualité d’Oakhurst, le verdict sur ce logiciel à écran tactile est clair. « Il m’a fallu cinq minutes pour m’ha- Wendy Donovan Landry, Responsable du Contrôle Qualité chez Oakhurst Dairy est responsable de la régularité de la qualité des produits de la marque Oakhurst livrés aux consommateurs de la Nouvelle Angleterre. Dès qu’il y a un problème de contrôle qualité, c’est Wendy qu’on appelle, de jour comme de nuit ! On comprend aisément qu’elle s’intéresse de près à l’efficacité des opérations d’analyse. Pour elle, l’analyse est une exigence constante au quotidien, depuis le contrôle du lait à la réception jusqu’à celui des produits finis. Le laboratoire est certifié pour les contrôles officiels du lait cru livré à l’usine. « Les consommateurs paient la marque Oakhurst, notre rôle est de la protéger », explique Wendy. La laiterie Oakhurst Dairy a acquis un MilkoScan™ FT2 en avril 2007 pour remplacer un MilkoScan FT120 en service depuis des années. Le nouveau FT2 a été conçu pour prendre la suite du FT120, utilisé pour tester le lait cru à la réception ainsi que les produits finis. La laiterie a accepté la proposition de FOSS de tester le nouvel écran tactile pendant trois mois. Vol. 31, No 2, 2007 bituer à cet écran tactile, et j’aime beaucoup l’utiliser ». par Richard Mills, FOSS ([email protected]) L’entreprise Oakhurst Dairy du Maine est la plus grande laiterie familiale, indépendante, de la Nouvelle Angleterre du Nord. Le contrôle qualité est primordial pour la protection de la marque. La laiterie utilise un MilkoScan™ FT120 depuis neuf ans, et le passage au MilkoScan FT2 s’est fait en 2007. Le logiciel a écran tactile a été testé pendant trois mois. www.oakhurstdairy.com 17 Pour un process plus rentable 18 Vol. 31, No 2, 2007 Les procédures analytiques dans le secteur laitier passent de l’analyse de laboratoire au contrôle continu des process at-line et on-line. Mais quelles sont les entreprises qui peuvent réellement en bénéficier, et dans quelle mesure l’installation d’une solution de contrôle de process peut-elle être rentable ? Henrik Boisen de FOSS présente les options disponibles sur le marché. Le contrôle de process – c’est bien beau, mais est-ce que c’est vraiment pour moi ? C’est une question courante, à laquelle je réponds toujours par une autre question. Avezvous besoin de trouver des moyens d’améliorer la productivité et de réduire les coûts dans votre process laitier ? Si la réponse est oui, cela vaut le coup d’examiner les différentes options pour améliorer la rentabilité des process par l’analyse en cours – des options qui ne font que s’accroître et se diversifier avec les avancées de la technologie. L’automatisation a été le mot-clé de ces dernières décennies pour améliorer l’efficacité de la production, par exemple, par la standardisation avec les contrôles « indirects » (« indirect » signifie ici que des signaux autres que les mesures directes fournies par un analyseur de composants sont à la base du contrôle de process et de la standardisation). Diverses solutions de mesure de densité et mélange des flux sont couramment utilisées dans les méthodes indirectes pour contrôler la composition du lait dans les produits laitiers finis et intermédiaires. Composants protéiniques Dans la standardisation du lait, l‘accent est mis sur l’ajustement du niveau de protéines, et il est devenu courant d’employer différentes sources de protéines pour un même lot. C’est un défi difficile et complexe de standardiser en temps réel plusieurs composants. C’est pourquoi les solutions de process sont en plein développement pour les laiteries tournées vers l’avenir, qui cherchent les moyens d’obtenir les résultats de la standardisation sans délai. Ce type de solution permet de libérer des capacités de stockage, d’améliorer le rendement et l’efficacité, et de garantir une qualité optimale. De nombreux fabricants veulent bénéficier des avantages de la technologie et améliorer le profit tout en protégeant leurs marques. La technologie d’analyse a été développée pour accéder aux lignes de fabrication, elle of- Vol. 31, No 2, 2007 fre désormais des applications dédiées ou plus polyvalentes. Parmi ces technologies, on peut citer : la diffusion de lumière, l’infrarouge (IR), le proche infrarouge (NIR) et la Transformée de Fourier IR (FTIR), ainsi que d’autres nouvelles technologies qui ciblent de nouvelles applications intéressantes dans l’industrie laitière. Et de nombreux fabricants récoltent déjà les bénéfices de ces avancées technologiques de l’analyse. Parmi les exemples à l’œuvre aujourd’hui, on peut citer le FOSS ProcesScan™ FT (Figure 1 – FTIR) pour les applications liquides et le XDS Process Analytics™ (Figure 2 – NIR) pour les produits visqueux ou poudreux, ainsi que les solutions de contrôle réunies sous l’appellation ProcessTouch™ (Figure 3). Le contrôle de process aujourd’hui Produits en poudre Les process de fabrication de produits laitiers en poudre ont beaucoup évolué en quelques années. L’analyse et le contrôle de process en ligne sont la clé d’une surveillance et d’un traçage constants de ce qui se passe dans le circuit de fabrication, ils peuvent même piloter directement l’alimentation de l’évaporateur. En même temps, le contrôle de process utilise les résultats d’analyse des intrants pour maintenir automatiquement les niveaux cibles de composition au cours du process. Une solution dédiée de contrôle permet en outre de compenser automatiquement les perturbations du process, ce qui donne un système plus élaboré, plus réactif. Avec la standardisation des protéines comme second composant, ou des recettes spéciales plus élaborées, les écarts dans la composition du produit fini sont limités de façon significative. Les économies de matière première compensent l’investissement dans le contrôle de process en ligne. Fromage Dans la production fromagère, les questions cruciales de contrôle et de rentabilité ont motivé les investissements dans le contrôle en ligne, avec, depuis une dizaine d’années surtout, la standardisation du taux de protéines, qui bénéficie pleinement du contrôle en ligne. La standardisation du taux de matières grasses et de protéines est un domaine particulièrement rentable. Lorsqu’on doit gérer différentes sources de protéines ou d’autres produits instantanément et en temps réel, la réponse est Suite page 20 Fig. 2 Fig. 3 Fig. 1 Parmi les exemples à l’œuvre aujourd’hui, on peut citer le FOSS ProcesScan™ FT (Figure 1 – FTIR) pour les applications liquides et le XDS Process Analytics™ Microbundle Multiplexer (Figure Fig.2 – NIR) pour les produits visqueux ou poudreux, ainsi que les solutions de contrôle telles que le ProcessTouch™ (Fig. 3) 19 Suite de la page 19 une solution de commande de process. En réduisant les écarts entre les cuves dans le taux de protéines, qui détermine le rendement fromager, et le taux de matière grasse, et donc la teneur en M.G. sur matière sèche, le responsable de production fromagère acquiert la possibilité d’optimiser le taux de matière grasse et d’humidité, tout en garantissant une qualité stable, un poids constant et une meilleure productivité. Concentré protéique de lactosérum Jadis considéré comme un sous-produit de la production fromagère, le concentré protéique de lactosérum, Whey Protein Concentrate (WPC), est devenu une source importante de revenus, dont la teneur en protéines est un élément majeur contribuant à optimiser la boucle de production. Ici aussi, plusieurs laiteries ayant opté pour la solution de process en ligne bénéficient d’un retour sur investissement de quelques mois. Lait La standardisation du lait liquide implique typiquement la standardisation du taux de M.G., et une solution de contrôle de process fournit les bases d’un calcul tangible et du retour sur investissement. D’autres aspects du process, comme la flexibilité, la capacité de stockage, les besoins en main d’œuvre et la standardisation instantanée ajoutent par ailleurs une valeur intangible à cette installation. Dans certains cas, la standardisation des matières sèches, et, à l’avenir, la standardisation des protéines ou par l’ajout de matières grasses végétales sont des domaines où une solution de process permet de faire face à la complexité par une performance accrue. Dans la plupart des cas, le retour sur investissement est obtenu en quelques mois. Beurre Le beurre est le domaine de prédilection pour les solutions de process NIR dans l’industrie laitière. Ainsi, l’analyse en temps réel contrôle la teneur en humidité au plus haut degré sans dépasser les limites légales. Le démarrage ou redémarrage de la baratte en continu est facilité et la valeur cible est atteinte rapidement. La standardisation d’autres paramètres comme le sel et la matière sèche, ainsi que le contrôle du taux de M.G., contribuent également à la valeur tangible de cette installation. Ces installations ont, dans la plupart des cas, une interface manuelle pour l’ajustement du flux de contrôle basé sur un système de visualisation et, en outre, un contrôleur de régulation qui accroît l’efficacité de la solution globale. Il existe d’autres applications NIR pour le fromage frais, le fromage blanc, le fromage fondu, la mozzarelle, les produits en poudre, etc. 20 Avantages du contrôle de process Les technologies d’analyse du process ont leurs avantages et leurs inconvénients qui régissent les applications dans lesquelles elles sont mises en œuvres. Les technologies diffèrent par leurs performances de prédiction et la stabilité des calibrations en fonction des composants mesurés. Le choix de la technologie et du fournisseur associé est donc important à étudier au préalable. Des économies à l’installation peuvent aisément tourner en pertes par la suite, si, par exemple, la calibration s’avère insuffisamment stable ou la performance médiocre. De plus, certains capteurs de process sont normalement utilisés pour des analyses de tendance. Dans ce cas, le contrôle de process doit être ajusté manuellement selon les résultats d’analyse d’échantillons manuels mesurés en laboratoire. Les interférences du process et les variations dans les lots de matière premières, etc. peuvent facilement changer la situation et les résultats finaux du process. Un facteur commun observé sur les différentes applications disponibles est que le contrôle de process fonctionne au mieux lorsqu’il est mis en œuvre à grande échelle. Il n’est pas très efficace s’il n’est mis en place que partiellement. Ainsi, une solution analytique de process implique de voir grand pour inclure un capteur ou analyseur dédié, la solution de commande optimale, la communication par câbles électriques et l’ingénierie nécessaire à une telle installation. Lorsque la bonne solution est installée, on observe de continuelles améliorations du process. L’avenir du contrôle de process : une optimisation continuelle Le principal avantage des mesures précises de Vol. 31, No 2, 2007 ProcessScan™ FT Fig. 4 Alimentation à contre-courant l’analyseur de process est de disposer automatiquement et en continu des données pour optimiser le process. Vous n’avez pas à vous soucier des résultats après l’élaboration d’un lot, et vous évitez la standardisation à posteriori, ce qui économise du temps et des capacités de stockage. De plus, vous évitez d’avoir à gérer des silos de stockage intermédiaire dans de nombreux process. La configuration la plus précise de contrôle est l’alimentation à contre-courant (Fig. 4), mais dans certains cas, il est plus avantageux de combiner l’alimentation à contre-courant et par devant (Fig. 5). L’alimentation par devant est parfois mise en œuvre dans les flux de process liquides, mais également pour les ingrédients secs, dans les sections poudre du process de séchage. Pour une exploitation optimale, il faut disposer d’un analyseur de process en temps réel avec contrôle avancé de régulation, qui n’est Vol. 31, No 2, 2007 pas programmable avec une communication par câbles électrique. Ce type de programme procède à des ajustements simples sur des points de réglage, tandis que les solutions de contrôle dédiées et personnalisées peuvent répondre à tous les défis sophistiqués de standardisation imaginables. Pour réaliser ce scénario, il faut disposer d’analyseurs de process dédiés combinés à des solutions de contrôle pour améliorer la qualité, la flexibilité, et bien sûr la rentabilité de votre production. par Henrik Boisen, FOSS ([email protected]) Fig. 5 Alimentation à contre-courant et par devant Définition du contrôle de process At-line, On-line et In-line Dans le contrôle de process At-line, un analyseur isolé est utilisé tout près ou directement dans l’environnement du process, pour réaliser des analyses manuelles rapides. Dans le contrôle de process On-line (comme le FTIR), un capteur ou analyseur prélève automatiquement un petit échantillon dans la ligne de fabrication pour analyse. Les résultats d’analyse sont transmis à un système de contrôle. Dans le contrôle de process In-line (comme le NIR), un capteur ou analyseur procède automatiquement à des mesures non destructives de la concentration du produit en un composant dans le flux du process. 21 L’infrarouge rayonne sur la qualité du vin Premier producteur de vins d’Alsace, le groupe Wolfberger affiche son ambition d’optimiser la qualité des apports de raisin. Avec une production annuelle de 100 000 hl de vin répartie sur cinq sites de production, le groupe Wolfberger reste le premier metteur en marché de vins d’Alsace. Depuis quelques années, le pôle recherche-développement du groupe, piloté par Stephan Grappe, s’interroge sur la pertinence d’intégrer des paramètres représentatifs de la qualité dans le mode de rémunération du raisin. «C’est sur une requête des adhérents eux-mêmes que nous avons initié ces recherches», précise l’œnologue. Des coopérateurs estiment que pour les apports de raisins à richesse équivalente en sucres, l’état sanitaire et la concentration en acides organiques doivent contribuer à établir un prix «plus équitable». L’analyseur GrapeScan™, construit et commercialisé par la société FOSS, exploite une technologie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF). Utilisée dans d’autres secteurs de l’agroalimentaire (lait, jus de fruit, etc.), elle convient aussi à l’analyse du vin et du moût. «Les analyses IRTF confortent nos observations, et la rapidité d’exécution - environ deux minutes entre la prise d’échantillon et le résultat - permet d’effectuer les orientations de la vendange en temps réel, en particulier sur des critères de qualité sanitaire», explique Stephan Grappe. Un avantage particulièrement appréciable cette année en raison des nombreuses attaques de pourriture enregistrées dans le vignoble alsacien. L’appareil est utilisé sur un poste avancé à côté du pont-bascule pour gérer les apports pendant les vendanges. Le reste de l’année, il est utilisé dans le laboratoire pour les analyses de routine et de suivi des chaînes d’embouteillage. Lors de la pesée, un carottage est aspiré dans la benne ou dans les bottiches. II permet une analyse réfractométrique et une mesure IRTF après filtration. «L’appareil est connecté à notre propre réseau informatique, ce qui permet d’éditer le ticket d’apport dès que l’analyse est terminée et d’indiquer la destination qualitative entre plusieurs quais de déchargement.» À Eguisheim (Haut-Rhin), siège de la coopérative, le vendangeoir est équipé de huit pressoirs qui permettent d’effectuer jusqu’à quatre sélections différentes, sans interrompre le process de pressurage. Outre le TAP (titre alcoolimétrique potentiel), l’acidité, le pH et d’autres 22 En pleines vendanges, le site d’Eguisheim traite une moyenne de 400 tonnes de raisins par jour. Avec un apport estimé à 2 tonnes par coopérateur, le GrapeScan que manipule Stephan Grappe, œnologue chez Wolfberger, réalise près de 200 analyses de maturité. paramètres usuels, le GrapeScan fournit des indices pour estimer l’activité microbiologique du moût. Ainsi, pour évaluer le degré de dégradation sanitaire du raisin, l’appareil détecte la présence de métabolites (acide gluconique et glycérol), synthétisés par Botrytis cinerea, agent pathogène responsable de la pourriture. Pour affiner cette mesure, «nous calibrons trois références à partir de moûts issus respectivement de raisins sains, pourris et d’un mélange constitué pour moitié de raisins sains et pourris». Cet indice de pourriture grise entre dans la composition d’une note sanitaire intégrant les activités microbiologiques du moût (pourritures grise et acide, activités fermentaire et lactique). Elle dépend essentiellement du TAP et de la concentration en acide malique et tartrique, deux traceurs de la maturité physiologique du raisin. Ces deux notes pondérées par une moyenne établie quotidiennement sur chaque site, en fonction de tous les apports de vendanges, contribuent à calculer le prix du raisin. «Grâce au GrapeScan, nous optimisons depuis deux ans notre planning vendange», confirme l’œnologue. Les cépages réputés sensibles, comme le pinot noir et le pinot gris, subissent une analyse systématique, ainsi que les 19 appellations grand cru vinifiées par le groupe. Sachant que la qualité des vins est directement corrélée à la qualité des raisins, il y a un très grand intérêt à mieux connaître la matière première pour progresser dans la maîtrise de la qualité des vins élaborés. Pour un bon fonctionnement du GrapeScan, « il faut respecter rigoureusement les procédures de manipulation et d’entretien de l’appareil ». Les bases de données, fournies par le constructeur et établies sur 12 campagnes de vendanges, permettent d’utiliser des calibrations extrêmement fiables. Et grâce au « réseau maturité » mis en place avec les coopérateurs, « nous affinons ces étalonnages avec nos propres analyses pour tenir compte de l’effet millésime ». L’entreprise a consenti un investissement de près de 300 000 € pour équiper ses cinq sites. « Chaque année, nous organisons des séances plénières en rapprochant les résultats analytiques observés avec les modes de conduite adoptés par les viticulteurs ». Pour Stephan Grappe, cet investissement réfléchi contribue à sensibiliser l’ensemble des coopérateurs et entérine tous les efforts consentis dans la conduite de la vigne, en amont de la cave. RÉGINE SÉRANGE, Publié avec la permission de Viticulture Magazine, France Vol. 31, No 2, 2007 Gérer des données non linéaires par calibrations ANN L’ANN, Artificial Neural Network, ou réseau neuronal artificiel, joue un rôle important en chimiométrie. FOSS utilise cet outil depuis plus de 10 ans, à la fois pour les appareils NIR et le traitement de l’image. Martin Lagerholm, chercheur chez FOSS, nous présente cette technique. Un Réseau Neuronal Artificiel est une construction inspirée par certains aspects du fonctionnement du cerveau des mammifères. On pourrait dire que le Réseau Neuronal Biologique est la base de toute vie intelligente. Il serait tentant d’ajouter que le Réseau Neuronal Artificiel est à la base des calibrations intelligentes, mais ce serait un peu exagéré. En fait, un neurone artificiel est une construction très simple inspirée par les neurones biologiques. Un neurone isolé ne peut réaliser que des calculs très simples, typiquement en répondant à une entrée d’une façon non linéaire, par exemple en produisant un simple nombre comme sortie. Mais un réseau de neurones fortement connectés peut théoriquement réaliser tous les calculs possibles dans un ordinateur. L’intérêt majeur de l’ANN est que ces réseaux sont forts (tout comme un cerveau) là où l’ordinateur conventionnel est faible, par exemple pour les prévisions, l’apprentissage par l’exemple, les tâches de reconnaissance et d’optimisation. Dans un champ NIR, la méthode de calibration standard est PLS (Partial Least Square = Plus Petit Carré Partiel), méthode fondamentalement linéaire qui fonctionne très bien dans de nombreux cas, lorsque la bonne approximation peut se trouver par voie linéaire. La nonlinéarité est un problème qui peut avoir différentes sources : la dispersion, les écarts entre plusieurs appareils, les effets de la température, la méthode de référence… De plus, la loi fondamentale en ce domaine, loi de BeerLamberts, qui exprime une relation linéaire entre l’absorbance de la lumière et la concentration de matière, est une approximation de lois physiques sous-jacentes plus complexes. Même avec un traitement préalable intelligent visant à éliminer les effets non-linéaires, on trouve souvent que les méthodes linéaires sont moins performantes que l’ANN. Et particulièrement lorsque de grandes bases de données sont disponibles et que la calibration est évaluée sur une large population d’appareils. On le constate avec les appareils FOSS, par exemple dans l’analyse de viande avec FoodScan™ et du blé avec Infratec™. Dans Vol. 31, No 2, 2007 certains cas, l’approximation linéaire est particulièrement faible, et l’ANN peut être utilisé même avec une petite base de données et pour un appareil isolé, par exemple pour mesurer l’humidité dans les céréales entières lorsque les taux varient fortement, ou pour la matière grasse dans la viande. L’ANN est aussi largement employé pour l’analyse des images. Parmi les appareils FOSS, le meilleur exemple est le Cervitec™ utilisé pour classer les dégradations du grain dans le riz et le blé. Avec un phénomène aussi complexe que la dégradation du grain (Figures 1 et 2), on ne peut supposer que la réponse à l’image sera linéaire. L’ANN s’impose alors comme technique de calibration. Et même si certains phénomènes sont de nature linéaire, l’ANN les gère de façon excellente. Même avec des paramètres à mesurer complexes, le développement de la calibration est direct : tout ce qu’il faut est une base de données avec les grains triés dans leurs classes finales ; cela permet d’entraîner l’ANN de façon « intuitive ». Figure 1. Exemple de riz long grain capturé par un Cervitec™ 1625, où l’ANN saisit rapidement les différences entre les classes et apprend à prédire les exemples inconnus avec précision. Il y a, dans l’ordre, 13 grains sains, un cassé, deux crayeux et deux décolorés. S’il est très facile pour nous de distinguer les grains non sains avec nos yeux et notre réseau neuronal biologique, lorsqu’il faut analyser des dizaines de milliers d’images à l’heure, cela devient un travail très difficile et pénible. Figure 2. Exemple d’images d’un Cervitec™ 1642 montrant du blé dur australien. Une calibration ANN a prédit que les six premiers grains sont vitreux (blé dur donnant une semoule bonne pour faire des pâtes), le suivant non-vitreux (grain opaque) et le dernier blanchi (la surface ne permet pas de voir à travers le grain). par Martin Lagerholm, Ph.D., FOSS ([email protected]) 23 Outils Vis-NIR et contrôle qualité du compost pour champignon L’industrie du champignon, comprenant les composteurs, les producteurs de mycélium, les groupes de producteurs (cultivateurs), les groupes de marketing et les autres secteurs associés, pèse environ 2 billions d’Euros dans l’économie européenne et emploie 120 000 personnes, principalement dans les zones rurales. Depuis quelques années, des études sont menées pour identifier les paramètres clés des matières premières telles que la paille de blé et les déchets de volaille, les modifications importantes du substrat avant l’arrosage, puis au cours des phases I, II et III (croissance du mycélium), et pour évaluer la technologie NIR comme méthode d’analyse rapide. Les résultats montrent que l’analyse Vis-NIR permet une surveillance rapide de l’évolution des paramètres du substrat en cours de production. La culture industrielle des champignons en UE Le champignon de Paris (Agaricus bisporus) est cultivé à grande échelle en Pologne, Hollande, Belgique, Irlande, au RU et dans d’autres pays membres de l’UE. Les tech24 nologies utilisées sont différentes, depuis le compostage en serre en Hollande jusqu’aux protocoles de production I, II et III adoptés en Irlande et en Pologne. La préparation du compost vise à trouver un équilibre entre permettre la synthèse des nutriments pour l’Agaricus bisporus qui confèrent sa sélectivité au substrat et réduire les pertes de la fraction de carbone. Le contrôle du taux d’humidité est critique pour optimiser le process de décomposition, car il influence l’activité microbienne, mais aussi l’aération et les échanges gazeux à l’intérieur du compost. Dans la phase I, les matières premières sont d’abord arrosées, puis mélangées, et laissées en vrac 1 à 3 jours avant de former un andain ou de les transférer dans silo pour un séjour de 7 à 11 jours. Ensuite vient la phase II, qui commence par la pasteurisation et se poursuit par un conditionnement de 5 à 7 jours en tunnel isolé. Les chercheurs européens ont étudié les changements de la composition du compost, en mesurant la matière azotée, la matière sèche, le pH, le taux de carbone, de cendres, de lignine et d’acides phénoliques, les micro- organismes thermophiles et les fractions de fibres dans le substrat. Au cours de la phase III, de développement du mycélium et récolte des carpophores, l’évolution de la concentration en matières azotées, en biomasse dormante, en fractions de fibres et certains enzymes a également été mesurée. De nombreux facteurs ont des répercussions sur la productivité des substrats, comme le taux de disponibilité des nutriments clés cités ci-dessus, le type de mycélium utilisé, la conduite de la récolte et les conditions environnementales dans la champignonnière, ainsi que le régime d’arrosage adopté durant les différentes phases de maturation et récolte. L’industrie européenne est un marché très compétitif, influencé par les directives financières et politiques de l’Union Européenne. La chaîne d’approvisionnement est suffisamment souple pour importer des matières premières comme la paille de blé depuis les Etats membres voisins, selon le coût et la disponibilité des matières adaptées. Un autre exemple est la commercialisation de compost de phase I d’origine polonaise Vol. 31, No 2, 2007 vendu à des composteurs anglais ou d’autres pays pour les stades suivants de la production, les substrats préparés en Pologne revenant moins cher qu’en Europe occidentale, du fait du coût salarial. Les groupes de producteurs hongrois, polonais, irlandais et hollandais vendent par ailleurs des champignons sur le marché de gros du RU. Contrôle qualité des substrats Depuis une quinzaine d’année, l’Europe a connu plusieurs projets associant composteurs, producteurs et instituts de recherche. Ces programmes d’étude avaient principalement pour objectif d’identifier les paramètres clés des substrats durant les stades de production, et de développer des outils rapides à partir du spectromètre FOSS 6500. Ils devaient en outre établir un barème de valeurs cibles pour les paramètres de contrôle qualité aux phases I, II & III. La base de données pouvait être utilisée pour rapprocher l’évolution des paramètres clés en cours de production des résultats du spectre. Des jeux d’échantillons extensifs ont été fournis par les composteurs commerciaux pour analyse, et des essais randomisés de récolte ont été menés pour mesurer les différences dans les paramètres clés et la productivité des substrats. L’analyse Vis-NIR des substrats L’application des calibrations Vis-NIR comme outils a permis d’améliorer les pratiques de mesure dans l’industrie du champignon. En voici les principaux aspects : 1. Un composteur peut envoyer des matières brutes et des lots de production de compost à un laboratoire de recherches équipé de calibrations Vis-NIR appropriées, et les valeurs prédites pour les paramètres clés peuvent être utilisées pour contrôler la formulation de l’assemblage du substrat et les modifications qui se déroulent à chaque stade. Les facteurs cibles clés pour les matières brutes sont la teneur en humidité, en matières azotées, en ammoniac et en fibres, y compris la lignine. Durant l’arrosage et le mélange mécanique de la paille avec les déchets de volailles, le mélange peut également être contrôlé en mesurant les mêmes paramètres à partir de scans Vis-NIR pour chaque échantillon, ce qui permettra au responsable de l’aire de compostage de mesurer et comparer le rendement de production des différents lots. 2. Le spectre d’échantillons peut identifier des modifications dans des segments spécifiques Vol. 31, No 2, 2007 Arrosage de piles de paille de blé et de déchets de volailles avec de l’eau recyclée. du spectre, qui signalent des changements du taux de matière sèche, matière azotée, fibres, micro-organismes thermophiles et teneur en humus-lignine des substrats en cours de production et récolte. Cette connaissance ouvre de nouvelles possibilités d’intervenir en cours de production pour améliorer la qualité, en pilotant les conditions environnementales dans les champignonnières et en adaptant le plan de récolte. Avantages potentiels pour les composteurs et les producteurs • Evaluation qualitative des matières premières : paille de blé, fumier de cheval et déchets de volaille. • Meilleure précision dans la formulation des matières premières • Meilleur contrôle de l’évolution durant les phases I, II et III. • Réduction de l’utilisation de produits chimiques dans la gestion de la récolte. • Amélioration de la qualité des produits. Précisions Les paramètres importants pour la qualité du substrat de champignon sont le taux de matière azotée, de matière sèche, le pH, les fractions de fibres y compris le complexe humus-lignine, la population microbienne, la cendre et certains minéraux (Sharma et al, 2002; Lyons et al, 2006). Les calibrations spectrales et la relation entre les paramètres du substrat à cha- Guide rapide de la production de champignons Le substrat à champignons est préparé par compostage de paille de blé, fumier de cheval (source de carbone) & déchets de volailles (source de protéines). Les balles de paille doivent être arrosées et ouvertes par un moyen mécanique. La paille (1000 kg) est mélangée avec des déchets de volaille (450 kg) et du gypse (10 kg) dans ce qui est appelé l’étape I. Les micro-organismes thermophiles décomposent la cellulose, l’hémicellulose et la dépolymérisation de la lignine se produit, produisant la formation de fractions d’humus de lignine dans la paille. Ensuite vient la phase II, avec la pasteurisation (58 °C durant 18 – 20 H) et le conditionnement du substrat à 45 °C environ dans un tunnel isolé. La dernière phase est la phase III qui se déroule dans un environnement contrôlé sous tunnel isolé. Dans le substrat de phase II, on inocule du mycélium à un taux de 2 %, puis le compost est soumis à incubation à 25 °C durant 15 à 20 jours. Suite page 26 25 Le spectromètre Vis-NIR analyse la qualité des matières premières et des substrats Cont’d from page 25 que stade de la production ont été publiées par notre groupe de recherche (Sharma, 2000, Sharma et al, 2005a ; Sharma et al, 2005b). Ces publications exposent principalement comment des calibrations ont été développées pour évaluer les paramètres clés de la paille fraîche, du compost de champignons (phase I et II) et de la productivité de substrats de phase II au moyen de l’appareil utilisé pour les recherches (FOSS 6500). Mais les systèmes de production ont évolué en Europe, y compris en Irlande du Nord, depuis 3-4 ans, pour diverses raisons dont l’élargissement de l’Union Européenne, la diminution de la production au RU et en Irlande, le renforcement de la législation environnementale et la disponibilité des matières premières adaptées. Par conséquent, il va falloir actualiser les calibrations existantes au moyen de nouveaux échantillons avant de pouvoir les transférer sur d’autres appareils. Il faut en outre développer les protocoles de gestion des calibrations pour maintenir les équations développées à partir des programmes de travail. Les problèmes liés à la maintenance des calibrations ont été exposés par Sharma (2004). Conclusion La qualité des substrats peut varier en raison d’écarts dans la qualité des matières premières utilisées et du manque de contrôle au cours des différentes phases de la production. Les producteurs subissent régulièrement des pertes pour cause de pathologies ou de baisse de 26 productivité. Avec l’introduction de normes de mesures objectives utilisant les outils Vis-NIR, les coûts de production et d’analyse des substrats pourraient être abaissés à chaque stade de la production. Remerciements Je remercie vivement Mme M. Kilpatrick, le Dr S. Watson et le Dr. G. Lyons pour leur contribution aux programmes d’études et pour la mise à disposition de personnel pour l’assistance au cours de l’échantillonnage, l’analyse et la récolte d’échantillons de compost, ainsi que le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, qui a subventionné les Projets 0083 et 0129. Références 1. SHARMA, H.S.S. (2000). Utilisation potentielle de l’analyse NIRS pour le contrôle qualité du compost de champignons (Agaricus bisporus) en cours de production. Dans Near Infrared Spectroscopy, Publié par A. Davis, The 9th Near Infrared Spectroscopy, NIR publications, Chichester, pp. 617-628. 2. SHARMA, H.S.S., KILPATRICK, M., LYONS, G. and MURRAY, J. (2002). Spectroscopie du Proche Infrarouge, un système de contrôle de process adaptatif pour la production de compost pour champignon (Agaricus bisporus). Dans : Mushroom Biology and Mushroom Products IV Publié par J. E. Sanchez, Chiapas, Mexico, pp. 255-264. 3. SHARMA, H.S.S. (2004). Protocoles de maintenance des calibrations NIR pour le contrôle qualité du compost pour champignon. Dans Science and cultivation of Edible and Medicinal Fungi, Publié par Romaine, P., Keil, C.B., Rinker, D.L. & Royse, D.J. Penn State, pp. 221-228. 4. SHARMA, H.S.S., KILPATRICK, M. et LYONS, G. (2005a). Contrôler la qualité du compost à champignon en cours de production et récolte. Publié par Q. Tan, J. Zhang, M. Chen, H. Cao et J.A. Buswell, Mushroom Biology and Mushroom Products, Acta Edulis Fungi, Shanghai, pp.221-235. 5. SHARMA, H.S.S., KILPATRICK, M. LYONS, G., STURGEON, S., ARCHER, J., MOORE, S., CHEUNG, L. et FINEGAN, K. (2005b). Développement de calibrations Vis-NIR pour évaluer des paramètres clé du compost frais pour champignons aux stades I et II. Applied Spectroscopy, 59: 1399-1405. 6. LYONS, G., SHARMA, H.S.S., KILPATRICK, M., CHEUNG, L. et MOORE, S. (2006). Surveillance de l’évolution des substrats caractéristiques dans la production de compost pour champignon. Journal of Agriculture and Food Chemistry 54: 4658-4667. Synthèse d’articles publiés par le Prof H. S. Shekhar Sharma, Applied Plant Science Division, Agri-Food Biosciences Institute and Department of Applied Plant Science, School of Agriculture and Food Science, Queen’s University, Newforge Lane, Belfast, BT9 5PX, RU, E-mail: [email protected] Vol. 31, No 2, 2007 Patties Foods renforce la sécurité alimentaire et la qualité avec le MeatMaster™ Le MeatMaster™ FOSS est un analyseur en-ligne qui mesure la teneur en M.G. de la viande et détecte les corps étrangers, os ou métal, même les plus minuscules, à un débit atteignant 22 tonnes à l’heure. Le MeatMaster devrait révolutionner l’industrie de la viande, et Patties Foods, à Victoria, en est le premier utilisateur en Australie. John Munro, Directeur Général des Opérations, partage son expérience. Patties Foods est l’un des premiers producteurs de tartelettes à la viande d’Australie, célèbre pour ses marques comme Patties Pies, Four’n Twenty, Herbert Adams et Nanna’s. Créé en 1966 par des immigrants hollandais, Peter et Annie Rijs, qui ont racheté la boulangerie locale « Patties Cake Shop » – Patties Foods emploie aujourd’hui 425 personnes. Malgré un taux de croissance de 400% au cours des quatre dernières années, Patties Foods est restée une entreprise familiale détenue par les Rijs jusqu’à son entrée en Bourse en 2006. 22 000 tartelettes à l’heure John Munro, Directeur Général des Opérations, explique : « Notre chaîne de production fabrique 22 000 tartelettes à l’heure. Avant d’acquérir notre MeatMaster, nous devions analyser la viande hachée pour connaître sa teneur en matières grasses et éliminer les corps étrangers, os et métal. Mais comme nous hachons la viande tonne par tonne, tout corps étranger détecté pouvait nous faire perdre une tonne de viande. Avec le MeatMaster, nous avons un process en-ligne où la viande est analysée par lots de 25kg. Si nous détectons un corps étranger, nous ne pouvons perdre qu’une boîte de 25 kg de viande. » Utilisation optimale des matières premières « Un autre avantage du MeatMaster est qu’il permet un meilleur contrôle de la production. Ainsi, la teneur en matière grasse de notre produit fini est constante, avec une précision de 1%, nous n’avons plus de produits hors des spécifications, et nous pouvons optimiser l’utilisation des matières premières. Nous avons des produits qui portent l’emblème du Cœur (indicateur de nourriture saine) et il est évidemment très important que ces produits respectent les limites définies par la Fondation du Cœur. Avec notre MeatMaster, nous pouvons être assuré d’être dans les normes ». Vol. 31, No 2, 2007 « Il ne faut pas qu’une seule tartelette arrive au consommateur avec un corps étranger tel que de l’os, des tendons ou du métal. » Sécurité alimentaire « La raison pour laquelle le MeatMaster va révolutionner l’industrie de la viande – et pour laquelle nous avons choisi d’être les premiers à sortir du rang – est liée à la sécurité alimentaire. C’est déjà une forte préoccupation dans la société, et cela ne fera que s’amplifier. Il ne faut pas qu’une seule tartelette arrive au consommateur avec un corps étranger tel que de l’os, des tendons ou du métal. Une seule exception pourrait coûter aussi cher que le MeatMaster en termes financiers – et puis, il y a l’aspect humain à prendre en compte ». Une avance marketing « Nous n’en sommes qu’aux premiers pas, mais lorsque le MeatMaster fonctionnera à 100 %, je suis sûr qu’il nous apportera des avantages en termes de marketing, en sus de tous les bénéfices déjà mentionnés. Nos clients sont au moins aussi passionnés de sécurité alimentaire et d’exactitude des mentions sur l’étiquette que nous. Nous pouvons leur garantir à 100 % que nos produits sont exempts de corps étrangers, et qu’ils contiennent exactement autant ou aussi peu de matière grasse qu’indiqué. » Les alternatives « Le MeatMaster FOSS n’est pas le seul scanner en ligne pour viande sur le marché. Nous avons bien étudié le marché avant de sélectionner un appareil FOSS. Certes, FOSS, n’est pas la solution la moins chère, mais nous avons jugé leur service après-vente et assistance technique tout à fait exceptionnel. La facilité d’emploi du MeatMaster FOSS a également pesé dans la balance. Nous avons consulté les opérateurs pour prendre notre décision, et ils ont voté à l’unanimité pour la solution FOSS. Les autres solutions proposées étaient loin d’être aussi conviviales que celle de FOSS ». L’avenir « Nous ne serons pas longtemps les seuls à disposer de cette technologie. Dans quelques années, tous les producteurs sérieux en termes de qualité et de sécurité alimentaire exigeront le MeatMaster, et ceux qui ne sont pas sérieux ne pourront tout simplement pas suivre… » conclut John Munro. par Casper Reeslev, Ideas Unltd, pour le compte de FOSS dans la région Pacifique. 27 Nutrition animale, l’analyse en toute simplicité La hausse du coût des matières premières imposent une meilleure connaissance des produits par l’analyse systèmatique des lots. Les solutions FOSS NIR fournissent des analyses rapides et précises de la composition des produits destinés à la nutrition animale. Cela permet d’améliorer les formulations, la qualité et optimise les coûts de production. L’InfraXact™ fournit des résultats fiables concernant les paramètres clés des matières premières et produits finis broyés ou tels quels. L’InfraXact est facile à utiliser et peut être installé en laboratoire, mais également directement en atelier de production. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.foss.dk/ix-french InfraXact™ fournit des analyses rapides, fiables des paramètres clés sur produit tel quel, pellets ou broyats tout au long du processus de fabrication FOSS France S.A.S 35 Rue des Peupliers 92752 NANTERRE Tel. 1 46 49 19 19 Fax. 1 47 60 00 67 [email protected] www.foss.dk P/N 1025995, Issue 1 FR, Dec 2007 Dedicated Analytical Solutions