Fioul ou gaz - Le Particulier
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Fioul ou gaz - Le Particulier
GESTION INSTALLATION DE CHAUFFAGE Fioul ou gaz ? Au cours des deux dernières décennies, le gaz a vu multiplier par deux son taux de pénétration dans les foyers français. Avec quatre logements sur dix équipés d’un chauffage central au gaz, c’est aujourd’hui la première énergie utilisée (voir graphique ci-dessous). Cette croissance s’est faite au détriment de l’électricité, pourtant également en expansion dans le neuf, surtout dans les années 1980, mais trop coûteuse. Aussi les parts de marché conquises par le gaz dans le logement l’ontelles surtout été au détriment du fioul, en recul constant sous l’impact des chocs pétroliers. Le gaz présente certains avantages : en premier Le gaz, première énergie utilisée En % 100 appareils indépendants 80 autre chauffage central 60 électricité 40 fioul 20 gaz 0 1984 2004 lieu, le faible encombrement de la chaudière et un accès direct à la source d’énergie, du moins pour les deux tiers de la population bénéficiant d’un accès aux réseaux, qui permet de se passer de cuve de stockage. Mais également son coût modéré : longtemps voisin de celui du fioul, le prix du gaz, largement administré par les pouvoirs publics, tend aujourd’hui à être plus avantageux. (voir graphique ci-dessous). Le prix du fioul explose Indice Base 100 en 1984 160 140 120 100 80 60 1984 1990 Prix à la consommation 2000 Electricité Gaz Fioul 38 • LE PARTICULIER immobilier • n°218 • mars 2006 performances énergétiques qui va permettre d’établir l’état initial du bâtiment et de ses équipements. Il sera d’ailleurs exigé à l’occasion de toute vente immobilière, dès le 1er juillet 2006 ; et pour toute location, à compter du 1er juillet 2007. établir un diagnostic La copropriété doit fournir un état concernant la consommation d’énergie de la chaufferie en chauffage et en eau chaude sanitaire. Ce chiffre est ensuite réparti par millièmes. Par ailleurs, on procède à une analyse thermique à l’intérieur de chaque logement : isolation, ventilation, baies vitrées, gestion des apports solaires et des apports gratuits, équipement en matériels de chauffage et de ventilation. Cette opération va permettre d’établir un ratio « chauffage-isolation-ventilation ». Une fois ce diagnostic établi, vous connaîtrez les causes des fuites thermiques et l’origine des pertes de kWh d’un point de vue global, au-delà de la chaufferie elle-même. Vous saurez donc où améliorer l’isolation, comment réduire les pertes de distribution de réseau (équilibrage et isolation des canalisations et tuyauteries), etc. Dans le cas d’un mauvais équilibrage, on fera appel à un chauffagiste équipé et formé en matière de contrôle de débit, de pression et de températures. Autre point à ne pas négliger : l’eau chaude sanitaire (ECS). La production d’ECS obéit en effet à des exigences particulières, et il faut régler la production en fonction des usages domestiques et corporels : les besoins sont importants le matin et durant les week-ends, un peu moins le soir et beaucoup moins le midi ; en moyenne, un robinet d’ECS est ouvert pendant 20 minutes par jour avec des débits importants. Il faut donc harmoniser la puissance de la chaudière et le stockage de l’eau chaude, dont la température doit pouvoir monter à 60 °C pour éviter toute légionellose, et maintenir la distribution à 55 ° C au minimum. On optimisera, grâce à une bonne régulation, la température de départ de l’eau de chauffage et de l’eau sanitaire, afin de l’adapter au plus près des besoins. Ensuite, il suffit d’adapter la puissance de la chaudière.